SlideShare ist ein Scribd-Unternehmen logo
1 von 7
Downloaden Sie, um offline zu lesen
FOCUS TELEVISION SUR LE PROCESSUS ELECTORAL ET SUR LA MISE EN PLACE DES
INSTITUTIONS, 05 au 06 MARS 2014
Agenda médias
Le limogeage des proches d’Andry Rajoelina se poursuit. Le dernier en date concerne le DG de l’OMERT et non
moins vice-président du MAPAR, Augustin Andriamananoro. Les négociations pour la détermination du Premier
ministre battent leur plein et semblent désormais concerner la Présidence et la plateforme de députés de l’ancien
PHAT. La PMP, quant à elle, se préoccupe davantage de sa situation au niveau de l’Assemblée nationale comme
l’illustre le dépôt d’un recours auprès du Conseil d’Etat en vue de dissoudre le Bureau permanent.
1/ Parlement
La Plateforme pour la Majorité Présidentielle a mis à exécution son projet de dépôt d’une requête auprès
du Conseil d’Etat, demandant l’annulation des résultats des scrutins qui se sont tenus durant la session spéciale
parlementaire et par conséquent, la dissolution du Bureau permanent ainsi que des commissions. Pour justifier son
initiative, la PMP se base sur l’absence de cadre juridique ayant régi les élections internes, plus précisément de
règlement intérieur. Pour rappel, au lendemain de l’élection du président de l’Hémicycle de Tsimbazaza, la
mouvance présidentielle dénonce des vices de procédure en raison du fait que la base légale des élections n’a pas
été établie avant leur réalisation. Seul un extrait du règlement interne avait été partagé aux parlementaires et un
projet de textes a été utilisé pour régir les scrutins, sans l’aval des parlementaires. Selon les premières informations,
les travaux des commissions et du Bureau permanent nouvellement constitués sont suspendus jusqu’à ce que le
Conseil d’Etat se prononce sur ce recours.
 Dans sa requête déposée auprès du Conseil d’Etat vendredi dernier, la PMP évoque l’article 117 de la
Constitution qui stipule que chaque règlement intérieur de la Chambre basse doit impérativement faire
l’objet d’un contrôle de constitutionnalité auprès de la HCC, avant son entrée en vigueur. Ce qui n’a pas
été le cas de celui utilisé lors de la session parlementaire spéciale souligne la PMP. Par conséquent, les
membres de cette plateforme parlementaire revendiquent la démission collective des membres du Bureau
permanent, dont la présidente de l’Hémicycle et des présidents de commissions.
 Christine Razanamahasoa s’est exprimée au sujet de la requête déposée par la PMP. Elle déclare
que la session spéciale a été régie par le règlement intérieur du Congrès de la Transition. La présidente
de la Chambre basse a plus précisément indiqué que seuls les textes des règlements intérieurs antérieurs,
correspondant à la réalité de l’actuelle Assemblée, ont été sélectionnés et consolidés pour régir cette
première session parlementaire.
 D’après la présidente de l’Assemblée nationale, un acte parlementaire échappe à tout contrôle
juridictionnel en vertu du principe de séparation des pouvoirs. Selon elle, le fait que le règlement
intérieur, utilisé durant la session spéciale, soit une « transposition » de celui du Congrès de la Transition
justifie l’absence d’obligation de procéder à un contrôle de constitutionnalité dans la mesure où ce
document a déjà été déclaré conforme à la loi fondamentale par la Haute Cour Constitutionnelle. Elle
souligne d’ailleurs qu’il est de coutume pour la première session d’une nouvelle Chambre basse
d’appliquer le règlement intérieur de la législature antérieure. Christine Razanamahasoa a tenu à préciser
1
que l’adoption du règlement intérieur ne figurait pas dans le calendrier déterminé par le Conseil des
ministres. Par conséquent, il s’avère normal que seuls des extraits de textes relatifs aux scrutins internes
et à la constitution des groupes parlementaires soient proposés à l’adoption.
 Le vice-président de l’Assemblée nationale Tinoka Roberto a fustigé la démarche de la PMP de
déposer une requête demandant la dissolution du Bureau permanent auprès du Conseil d’Etat. Il estime
que la plateforme présidentielle est « mauvais perdant » car sa démarche intervient une fois que ses
membres ont échoué au niveau des différents scrutins internes. Par rapport à une éventuelle saisine de
la HCC, le parlementaire du MAPAR déclare que la Cour Constitutionnelle ne peut statuer sur cette
requête étant donné que le quorum nécessaire n’est pas atteint.
La PMP exploite toutes les voies disponibles pour remettre en cause le Bureau permanent et les
commissions fraîchement constitués mais surtout, pour destituer Christine Razanamahasoa du poste de
présidente de l’Assemblée nationale. Ainsi après le recours déposé auprès du Conseil d’Etat qui, il faut le préciser,
a été formulé par la parlementaire et avocate Hanitra Razafimanantsoa de la mouvance Ravalomanana pour le
compte de la PMP, la plateforme présidentielle entreprend actuellement une pétition en vue de convoquer une
session extraordinaire qui viserait principalement à discuter de la destitution de la présidente de l’Hémicycle. Cette
dernière se dit confiante quant à la légalité de son accession à la tête de Tsimbazaza et a réitéré la procédure en
vigueur pour la dissolution du Bureau permanent, à savoir la détermination d’un motif valable pour faute grave de
ses membres ainsi que son adoption par les deux tiers de l’Assemblée.



D’après le ministre des Finances Lantoniaina Rasoloelisoa, la convocation d’une session
parlementaire extraordinaire figure déjà dans le budget de l’Assemblée nationale.
Selon la station Kolo TV, un compromis a déjà été trouvé entre le MAPAR et la PMP, suite à
l’établissement de la pétition par la plateforme présidentielle. Ainsi, 3 postes de vice-présidents feront
l’objet de nouveaux scrutins, à savoir Mahajanga, Fianarantsoa et Antsiranana.

Les médias en général et la presse écrite en particulier rapportent qu’un député, siégeant actuellement au palais
de Tsimbazaza, a fait l’objet d’une condamnation bien avant son élection sans que sa candidature ne soit
rejetée. Pour être un peu plus explicite, ce parlementaire, qui appartiendrait à la plateforme MAPAR, aurait été
condamné à un an de prison ferme pour trafic d’influence et abus de pouvoir mais a parfaitement pu prendre part
aux scrutins des législatives en toute quiétude. L’opinion publique s’interroge donc de la crédibilité de la CES, ayant
avalisé sa candidature et surtout, de l’enjeu de l’immunité parlementaire dans ce contexte de condamnation par la
justice avant son entrée au Parlement. La station Dream’in TV craint que l’immunité parlementaire ne cultive
davantage l’impunité au sein de la Chambre basse. Christine Razanamahasoa a confirmé l’effectivité de l’immunité
au sein de la nouvelle Assemblée, tout en précisant qu’un député en exercice ne peut faire l’objet d’une poursuite
judiciaire sans son aval, en sa qualité de présidente de l’Hémicycle de Tsimbazaza.
La station TV Plus rapporte avec une certaine assurance que le MAPAR et la PMP entreprennent actuellement
des réunions en vue de mettre un terme au blocage institutionnel actuel. Ainsi, les deux principales forces
politiques au sein de l’Assemblée nationale ont réussi à trouver un consensus concernant le Bureau permanent
lors de leur première rencontre. En effet, la plateforme de députés d’Andry Rajoelina a accepté de partager les six
postes de vice-présidents et les commissions à condition que Christine Razanamahasoa reste à la tête de Chambre
basse. Lors de la seconde réunion, le MAPAR a rejeté toute forme de collaboration avec la PMP au sein du futur
Gouvernement. En réalité, c’est la présence de la mouvance Ravalomanana au sein de la plateforme présidentielle
qui ne plaît pas au camp Rajoelina, qui l’a fait savoir à la mouvance présidentielle. Cette dernière a rétorqué que
la mouvance du Président en exil constitue un de ses piliers, notamment en raison de sa vingtaine de
parlementaires. La PMP insiste sur le partage des portefeuilles ministériels, sans condition. Dans le cas d’un refus,
2
elle entreprendra des démarches pour réclamer la dissolution du Bureau permanent. La majorité présidentielle a
tenu à rappeler que le dossier de Jules Etienne est soutenu par 95 signataires bien qu’elle ne dispose que de 73
députés. Une troisième rencontre entre le MAPAR et la PMP devrait se tenir très bientôt selon la TV Plus.
Activités des parlementaires :
 Lylyette René de Roland, député du MAPAR à Befandriana Nord, déplore la dégradation de la route
reliant sa circonscription avec Antsohihy et par conséquent, lance un appel aux autorités compétentes
afin qu’elles prennent les mesures qui s’imposent. Le parlementaire estime que cette situation freine le
développement économique de son district, qui est une région productrice d’un point de vue de
l’agriculture.
 Jocelyne Rahelihanta, vice-présidente de l’Assemblée nationale, a offert un zébu et trois sacs de riz à
la commune d’Ambanja, qui accueillera la célébration de la journée mondiale de la femme dans la région
Diana.
 Jean René Rabenirina, parlementaire d’Andilamena, a été accueilli par la liesse populaire lors de son
retour dans son district. Dans son allocution, il a réitéré ses promesses de campagne, notamment la
réhabilitation de l’axe Vohitrarivo - Andilamena et la construction d’une route reliant Andilamena et
Mandritsara.
 Lors de son retour dans sa circonscription de Mahanoro, la vice-présidente de l’Assemblée Irma Lucien
Naharimamy a offert onze zébus au district ainsi qu’une ambulance.
2/ Présidence
Plusieurs nominations aux hauts emplois de l’Etat ont été adoptées lors du dernier Conseil des ministres. L’ancien
ministre Ny Hasina Andriamanjato a été nommé PDS par intérim de la Commune Urbaine d’Antananarivo. Par
conséquent, le ministère des Forces armées Lucien Rakotoarimasy assurera son intérim à la tête du département
des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies tandis que le ministre des Transports Ramanantsoa
Benjamin, gèrera l’intérim à la tête du ministère du Tourisme. Par ailleurs, Faratiana Tsihoarana Eugène a été
nommé Secrétaire Général de la Primature par intérim en remplacement du général Ralala Roger, qui assure
actuellement la fonction de SG de la Présidence. Des limogeages ont également été opérés durant ce Conseil. Tel
était le cas d’Augustin Andriamananoro qui occupait la fonction de Directeur Général de l’Office Malgache
d’Etude et de Régulation des Télécommunications et de Stéphanoël Richard Razafimanantsoa, qui a été enlevé
de ses fonctions de DG de la Paositra Malagasy.
Le Président Rajaonarimampianina et ses ministres du Transport, de l’Energie et des Finances ont communiqué
le rapport de leur descente dans la région Atsinanana, plus précisément à Toamasina et à Moramanga, lors de
ce Conseil des ministres. Pour rappel, cette visite avait pour but de constater l’avancée des travaux réalisés par la
multinationale Ambatovy dans le cadre de son Fonds d’Intervention Sociale et qui portent principalement sur le
renforcement infrastructurel de la centrale électrique de Toamasina, la gestion des déchets dans les deux villes, la
réfection du marché de Bazar Be, l’enlèvement des citernes d’ammoniac et la création de fermes aviaires dans la
localité de Moramanga.


Le directeur de cabinet de la Présidence a justifié le limogeage d’Augustin Andriamananoro de la
direction de l’OMERT par le fait que sa nomination, durant la Transition, ne respectait pas les législations
en vigueur. Henry Rabary Njaka explique que cette initiative a été entreprise en vertu de l’instauration de
l’Etat de droit.

3
3/ Primature
La TV Plus affirme qu’une source auprès du cabinet de la Présidence lui aurait indiqué que le décret pour la
nomination du futur Premier ministre comporterait déjà la signature du Chef de l’Etat mais sans le nom du
PM. La même source dévoile que la nomination du Chef de l’Exécutif devrait se faire à la fin de la semaine au plus
tard et déclare que l’actuel Chef du Gouvernement d’Union nationale Omer Beriziky, figurerait en bonne position
du fait qu’il bénéficie du soutien de la France.
A travers une importante campagne médiatique, en intervenant plus précisément dans une émission spéciale de
la TV Plus, Hajarivola Rakotondrahanta a fait un plaidoyer en faveur de la nomination de Rolland Jules
Etienne au poste de Premier ministre. Il soutient que ce dernier fait figure de politiciens « au sang neuf » n’ayant
pas d’antécédents politiques, est capable de mettre en œuvre la politique de développement mais également de
réconciliation nationale du Président étant donné que son projet de société a servi de base à celui de Hery
Rajaonarimampianina et ne fait l’objet d’aucune restriction, de la part de la Communauté internationale. Tout en
précisant que le Chef de l’Etat n’est autre que le candidat de remplacement de son mentor, le conseiller spécial de
Jules Etienne souligne que le leader du parti MAFI est le candidat de consensus et de la réconciliation dans la
mesure où il a réussi à fédérer 95 députés, issus de bords politiques opposés, autour de son dossier au poste de
PM. Questionné sur l’identité de ces parlementaires, il déclare que la Présidence communiquera la liste en temps
voulu. Hajarivola Rakotondrahanta s’est également exprimé sur le choix d’une éventuelle « troisième voie » par le
Chef de l’Etat, dans ce contexte de nomination du Chef de l’Exécutif. Il estime qu’il s’agit d’un acte
anticonstitutionnel, orchestré par des parlementaires peu scrupuleux qui souhaitent sa déchéance. Pour justifier
son argumentation, il rappelle l’article 54 de la Constitution et plus précisément, le délai fixé par la Présidence pour
le dépôt des dossiers des premiers ministrables, le 26 février à 16 heures. Par conséquent, la nomination d’une
personnalité autre que Haja Resampa et Jules Etienne constitue tout simplement une violation de la loi
fondamentale.






Une association dénommée Fanalahidin’i Madagasikara, littéralement la Clé de Madagascar, s’est
constituée dans l’optique de soutenir la candidature de Roland Jules Etienne au poste de Premier
ministre. Mis à part les points forts déjà communiqués par le conseiller spécial Hajarivola
Rakotondrahanta, l’entité déclare que son candidat est en mesure de redresser l’économie du pays dans
un délai de 18 mois.
Un Comité de soutien pour la majorité présidentielle en France a vu le jour. Il a fait part de son soutien
inconditionnel à Jules Etienne, premier ministrable proposé par la PMP et se dit convaincu par le fait
qu’une majorité présidentielle au sein de l’Assemblée nationale s’avère impérative pour la stabilité du
pays.
Les réunions se succèdent au niveau des entités politiques impliquées dans la nomination du Premier
ministre. Ainsi, le Président de la République a rencontré les représentants des deux principales forces
politiques au sein de l’Assemblée nationale dans la journée du 4 mars. Suite à ces rencontres, des noms
de premiers ministrables, différents de ceux proposés par le MAPAR et la PMP, auraient circulé. Il
s’agit notamment de l’ancien représentant de Madagascar auprès de l’UNESCO José Vianey, l’actuel PM
Omer Beriziky, le SG du ministère de l’Enseignement supérieur Horace Gatien, le député du VPM-MMM
de Vohémar Abdilah, l’ancienne ministre de la Santé et non moins parlementaire du MAPAR
Ndahimananjara Johanita et le candidat ayant été remplacé par Hery Rajaonarimampianina Kolo Roger.
Si le MAPAR maintient le secret absolu concernant sa stratégie pour la nomination du PM, la PMP informe
de la tenue de réunions internes dont la dernière s’est tenue dans l’après-midi du 5 mars.

4
A l’occasion d’un point de presse, le MAPAR a déclaré que le limogeage de son vice-président Augustin
Andriamananoro n’aura pas d’incidence au niveau des négociations pour la nomination du Premier ministre.
A ce propos, les leaders de la plateforme de députés d’Andry Rajoelina ont fait part du maintien de Haja Resampa
en tant que premier-ministrable proposé par la plateforme. Ils ont cependant révélé que la Présidence leur a
communiqué les noms de 4 personnalités, à savoir Horace Gatien, Kolo Roger, Herilanto Raveloarison et Omer
Beriziky. Face à cette proposition, Augustin Andriamananoro estime qu’il s’agit de la preuve que le pays dispose
de personnes ressources, remplissant les critères exigés par ce poste et capables de gérer la fonction de Premier
ministre. Il profite de l’occasion pour démentir l’existence de rencontres entre le MAPAR et la PMP, tout en
n’écartant pas la possibilité d’une telle négociation. Le bureau national du MAPAR a tenu une réunion avec ses
membres en son siège afin de rendre compte des deux réunions entreprises avec la Présidence.


Le coordonnateur national du MAPAR Jean de Dieu Maharante précise que la concertation avec la
Présidence, relative à la nomination du Premier ministre, est suggérée par le second alinéa de l’avis
émis par la HCC concernant l’article 54 de la Constitution. La proposition des 4 noms rentre dans le cadre
de cette concertation et fera l’objet d’une étude en interne. Le parlementaire précise effectivement que le
MAPAR ne veut pas être accusé d’être à l’origine du blocage institutionnel actuel.

4/ Cadre politique
Sahondra Rabenarivo a émis son point de vue concernant la recomposition de la Haute Cour
Constitutionnelle. Elle estime que le Président de la République était dans son droit de remplacer les trois
membres de la Haute Cour, relevant du quota présidentiel, car leur mandat a expiré depuis des années. La juriste
rappelle que la loi organique régissant cette institution stipule qu’elle peut être opérationnelle avec 6 juges sur les
9 qui la composent. Par conséquent, il n’y a pas besoins d’attendre la mise en place des représentants du Sénat
pour que la nouvelle HCC puisse être fonctionnelle. Ceux de la Présidence, de l’Assemblée nationale et du Conseil
Supérieur de la Magistrature constituent déjà le quorum nécessaire pour la prise de décision. Sahondra Rabenarivo
a tenu à préciser que le président de la HCC ne sera plus nommé par le Chef de l’Etat puisque la Constitution de
la IVème République stipule qu’il devra être élu par ses pairs. En attentant cette élection, le doyen des membres
de la Cour Constitutionnelle gèrera la fonction de président. Le conseiller spécial de Jules Etienne : Hajarivola
Rakotondrahanta a également fait part de ses opinions concernant la recomposition de la HCC. Il estime qu’il s’agit
d’un mal nécessaire dans la mesure où l’avis sur l’article 54, émis par la Cour Constitutionnelle, favorisait une
unique entité politique.
Selon Gilbert Raharizatovo, l’initiative du régime actuel de renforcer les contrôles dans le secteur des bois précieux
illustre la volonté du Président de la République de rétablir l’État de droit et d’instaurer la bonne gouvernance, dans
le pays. Il estime que les enquêtes impliquant les barons de la Transition ne constituent aucunement une
chasse aux sorcières car le Chef de l’État faisait partie des dirigeants durant la période transitoire. Les actions
qu’il a entreprises, dans ce contexte, peuvent tout simplement être considérées comme la suite logique de sa
promesse de rompre avec le passé, d’après le leader du parti RPM.
L’association Vondrona Tia Tanindrazana, dirigée par Me Noro Rabemananjara, a adressé une lettre au
Président de la République afin de lui demander l’acquittement de tous les détenus politiques. D’après le VTT,
ils ont été détenus pour des raisons politiques et par conséquent, leurs affaires doivent être réglées par des
solutions politiques. 10 détenus purgent toujours leurs peines à la maison de force de Tsiafahy pour différents
chefs d’accusation, en l’occurrence la tentative de meurtre sur le PHAT et l’implication dans les affaires de la BANI,
de la FIGN et du 7 février.

5
5/ Administration électorale
Dans l’émission institutionnelle « Zo ny Mahiratra » de la CENIT, le directeur des Systèmes informatiques au niveau
de la Commission électorale Ranaivodimby Alberto Claudel a rappelé que les individus qui viennent d’atteindre
l’âge légal pour voter et les migrants ont jusqu’au 15 avril pour s’inscrire dans la nouvelle liste électorale.
Il profite également de son passage dans l’émission pour communiquer sur les différentes étapes qui constituent
la procédure d’actualisation annuelle de la liste des électeurs.
Les démembrements de la CENIT de la région Anosy ont organisé un atelier en vue de faire le bilan sur les
élections législatives et présidentielles dans le district d’Amboasary Sud. A cette occasion, la présidente de la
Commission régionale a évoqué la nécessité d’amélioration de l’élaboration de la liste électorale.
Formats et styles de couverture
TV PLUS :
Se référant à une source anonyme au sein de la Présidence, la station rapporte que la nomination du Premier
ministre est pour le moment en stand-by du fait que les candidats proposés par le MAPAR et la PMP, ne remplissent
pas les conditions exigées. La Communauté internationale aurait d’ailleurs conseillé à Hery Rajaonarimampianina
de ne pas se précipiter dans la nomination du PM.
Par le biais d’un reportage, qui s’apparente à une analyse de la situation politique actuelle, le journaliste Abraham
Razafy a indiqué que la Communauté internationale impose ses conditions dans la constitution du nouveau
Gouvernement, pour ne citer que le « redoublement zéro » et la rupture avec la Transition, quel que soit le poste
attribué à la personnalité issue du précédent régime. Il déclare que l’opinion s’indigne du fait que ce soient toujours
des politiciens appartenant aux régimes antérieurs qui œuvrent dans les coulisses pour leur nomination à la tête
de Mahazoarivo, en citant entre autres José Vianey, Maharante Jean de Dieu, Manorohanta Cécile, Horace
Constant, Horace Gatien ou Omer Beriziky. A propos du Chef du Gouvernement d’Union nationale en particulier,
le journaliste s’est interrogé sur sa candidature en mettant l’accent sur sa « défaillance » dans le cadre de la lutte
contre le trafic de bois de rose, en tant que PM et ministre de l’Environnement par intérim. Il se demande d’ailleurs
s’il ne s’agit pas tout simplement d’une stratégie pour écarter la personnalité proposée par le MAPAR. Abraham
Razafy a par ailleurs évoqué un éventuel soutien de la candidature d’Omer Beriziky par Fatma Samoura et Béatrice
Atallah.
VIVA TV :
Dans le reportage sur le limogeage d’Augustin Andriamananoro du poste de DG de l’OMERT, le journaliste affirme
qu’il s’agit d’une déclaration de guerre de la Présidence à l’encontre du MAPAR. Il estime que cette initiative peut
constituer un obstacle majeur au niveau des négociations, portant sur la nomination du PM, étant donné
qu’Augustin Andriamananoro est un des leaders du MAPAR. Les commentaires du journaliste sont dépourvus de
toute objectivité et sont tout simplement partisans. Quant aux images d’archives utilisées dans le cadre de ce
reportage, elles mettent en exergue la participation active du vice-président du MAPAR durant la campagne
électorale de Hery Rajaonarimampianina.
Dans son reportage sur le Conseil des ministres, la station indique que la procédure de la constitution du Bureau
permanent au sein de l’Assemblée nationale a été fortement critiquée par le Président. Elle estime que cette
situation porte atteinte au sacrosaint principe de la séparation du pouvoir.

6
Gouvernement sortant
A l’occasion de la réouverture du musée d’Andafiavaratra, la ministre de la Culture Elia Ravelomanantsoa a
rappelé les différents cas de vols auxquels le musée a fait face. Elle met l’accent sur la disparition de la
couronne de Ranavalona I qui fait toujours l’objet d’une enquête et qui n’a pas encore été retrouvée jusqu’à
présent. La ministre a également expliqué la cession d’un terrain, d’une superficie de 44 ares, appartenant à la
Bibliothèque nationale à l’hôtel Carlton, dans le cadre du projet d’extension de l’établissement hôtelier afin
d’accueillir les sommets de la SADC et de la COMESA. Elle souligne que l’Etat dispose de 49% des parts d’actions
de l’hôtel.
Le ministre des Sports Gerard Botralahy se dit satisfait de l’avancée des travaux entrepris depuis maintenant
cinq mois et qui rentrent dans le cadre de la réhabilitation des infrastructures de l’Académie Nationale des
Sports. Il souligne que 61 nouveaux étudiants, qui se sont orientés vers le sport-étude, intègreront l’académie pour
cette année.
Le ministre de l’Education technique et de la Formation professionnelle Jean André Ndremanjary a reçu la visite
des responsables de la délégation interministérielle pour l’éducation numérique en Afrique, qui séjournent
actuellement au pays dans le cadre de la formation des formateurs malgaches sur l’utilisation des tableaux
numériques interactifs.
A l’occasion de la cérémonie de passation de service entre l’ancien et le nouveau DG de l’Aviation Civile de
Madagascar, le ministre du Transports Benjamina Ramanantsoa a précisé que la nomination du nouveau
Directeur Général de l’ACM a été décrétée en Conseil des ministres et par conséquent, ne peut pas faire l’objet
d’une demande d’annulation, suite à la requête déposée par Robert Razafy auprès du tribunal administratif.
La disponibilité des avantages des députés dépendra de l’adoption d’une loi des Finances rectificative et
surtout, de la « santé » de l’économie nationale, a déclaré le ministre des Finances et de Budget Lantoniaina
Rasoloelisoa. Le budget de fonctionnement de l’Assemblée nationale a effectivement déjà été déterminé par la loi
de Finance 2014. Il estime que les parlementaires pourront utiliser le reste du budget du Congrès de la Transition
et les moyens matériels disponibles pour assurer leur fonctionnement.
La ministre de la Santé par intérim Olga Vaomalala Ramaroson a remis les matériels médicaux et les
médicaments octroyés par l’Etat à l’hôpital d’Ambila à Manakara. Elle a profité de ce passage dans la ville de
Manakara pour officialiser l’ouverture de la célébration de la journée internationale de la femme.
Communauté internationale
Dans le cadre du lancement du Programme d’Appui aux Secteurs Sociaux de Base à Fort Dauphin, Francesca
Mosca, directrice de l’Union Européenne pour l’Afrique australe et orientale, a réitéré qu’aucun financement ne
sera débloqué pour Madagascar avant la mise en place d’un Gouvernement stable et l’instauration de la
bonne gouvernance. Pour en revenir au PASSOBA, il s’agit d’un projet financé à hauteur de 100 milliards d’ariary,
consacré au volet éducation dans les régions d’Anosy, Analanjirofo, Atsinanana, Menabe, Atsimo Andrefana,
Boeny, Betsiboka et Vakinankaratra. La formation des enseignants FRAM ainsi que l’amélioration de la qualité de
l’éducation et des infrastructures scolaires constituent les priorités de ce projet financé par l’UE.

7

Weitere ähnliche Inhalte

CPM - Annexe des rapports de #monitoring #TV préparés par l'Unité de Monitoring de KMF-CNOE dans le cadre du #Projet d'#Appui à la #Crédibilité et à la #Transparence des #Élections (PACTE), projet financé par l'#UnionEuropéenne

  • 1. FOCUS TELEVISION SUR LE PROCESSUS ELECTORAL ET SUR LA MISE EN PLACE DES INSTITUTIONS, 05 au 06 MARS 2014 Agenda médias Le limogeage des proches d’Andry Rajoelina se poursuit. Le dernier en date concerne le DG de l’OMERT et non moins vice-président du MAPAR, Augustin Andriamananoro. Les négociations pour la détermination du Premier ministre battent leur plein et semblent désormais concerner la Présidence et la plateforme de députés de l’ancien PHAT. La PMP, quant à elle, se préoccupe davantage de sa situation au niveau de l’Assemblée nationale comme l’illustre le dépôt d’un recours auprès du Conseil d’Etat en vue de dissoudre le Bureau permanent. 1/ Parlement La Plateforme pour la Majorité Présidentielle a mis à exécution son projet de dépôt d’une requête auprès du Conseil d’Etat, demandant l’annulation des résultats des scrutins qui se sont tenus durant la session spéciale parlementaire et par conséquent, la dissolution du Bureau permanent ainsi que des commissions. Pour justifier son initiative, la PMP se base sur l’absence de cadre juridique ayant régi les élections internes, plus précisément de règlement intérieur. Pour rappel, au lendemain de l’élection du président de l’Hémicycle de Tsimbazaza, la mouvance présidentielle dénonce des vices de procédure en raison du fait que la base légale des élections n’a pas été établie avant leur réalisation. Seul un extrait du règlement interne avait été partagé aux parlementaires et un projet de textes a été utilisé pour régir les scrutins, sans l’aval des parlementaires. Selon les premières informations, les travaux des commissions et du Bureau permanent nouvellement constitués sont suspendus jusqu’à ce que le Conseil d’Etat se prononce sur ce recours.  Dans sa requête déposée auprès du Conseil d’Etat vendredi dernier, la PMP évoque l’article 117 de la Constitution qui stipule que chaque règlement intérieur de la Chambre basse doit impérativement faire l’objet d’un contrôle de constitutionnalité auprès de la HCC, avant son entrée en vigueur. Ce qui n’a pas été le cas de celui utilisé lors de la session parlementaire spéciale souligne la PMP. Par conséquent, les membres de cette plateforme parlementaire revendiquent la démission collective des membres du Bureau permanent, dont la présidente de l’Hémicycle et des présidents de commissions.  Christine Razanamahasoa s’est exprimée au sujet de la requête déposée par la PMP. Elle déclare que la session spéciale a été régie par le règlement intérieur du Congrès de la Transition. La présidente de la Chambre basse a plus précisément indiqué que seuls les textes des règlements intérieurs antérieurs, correspondant à la réalité de l’actuelle Assemblée, ont été sélectionnés et consolidés pour régir cette première session parlementaire.  D’après la présidente de l’Assemblée nationale, un acte parlementaire échappe à tout contrôle juridictionnel en vertu du principe de séparation des pouvoirs. Selon elle, le fait que le règlement intérieur, utilisé durant la session spéciale, soit une « transposition » de celui du Congrès de la Transition justifie l’absence d’obligation de procéder à un contrôle de constitutionnalité dans la mesure où ce document a déjà été déclaré conforme à la loi fondamentale par la Haute Cour Constitutionnelle. Elle souligne d’ailleurs qu’il est de coutume pour la première session d’une nouvelle Chambre basse d’appliquer le règlement intérieur de la législature antérieure. Christine Razanamahasoa a tenu à préciser 1
  • 2. que l’adoption du règlement intérieur ne figurait pas dans le calendrier déterminé par le Conseil des ministres. Par conséquent, il s’avère normal que seuls des extraits de textes relatifs aux scrutins internes et à la constitution des groupes parlementaires soient proposés à l’adoption.  Le vice-président de l’Assemblée nationale Tinoka Roberto a fustigé la démarche de la PMP de déposer une requête demandant la dissolution du Bureau permanent auprès du Conseil d’Etat. Il estime que la plateforme présidentielle est « mauvais perdant » car sa démarche intervient une fois que ses membres ont échoué au niveau des différents scrutins internes. Par rapport à une éventuelle saisine de la HCC, le parlementaire du MAPAR déclare que la Cour Constitutionnelle ne peut statuer sur cette requête étant donné que le quorum nécessaire n’est pas atteint. La PMP exploite toutes les voies disponibles pour remettre en cause le Bureau permanent et les commissions fraîchement constitués mais surtout, pour destituer Christine Razanamahasoa du poste de présidente de l’Assemblée nationale. Ainsi après le recours déposé auprès du Conseil d’Etat qui, il faut le préciser, a été formulé par la parlementaire et avocate Hanitra Razafimanantsoa de la mouvance Ravalomanana pour le compte de la PMP, la plateforme présidentielle entreprend actuellement une pétition en vue de convoquer une session extraordinaire qui viserait principalement à discuter de la destitution de la présidente de l’Hémicycle. Cette dernière se dit confiante quant à la légalité de son accession à la tête de Tsimbazaza et a réitéré la procédure en vigueur pour la dissolution du Bureau permanent, à savoir la détermination d’un motif valable pour faute grave de ses membres ainsi que son adoption par les deux tiers de l’Assemblée.   D’après le ministre des Finances Lantoniaina Rasoloelisoa, la convocation d’une session parlementaire extraordinaire figure déjà dans le budget de l’Assemblée nationale. Selon la station Kolo TV, un compromis a déjà été trouvé entre le MAPAR et la PMP, suite à l’établissement de la pétition par la plateforme présidentielle. Ainsi, 3 postes de vice-présidents feront l’objet de nouveaux scrutins, à savoir Mahajanga, Fianarantsoa et Antsiranana. Les médias en général et la presse écrite en particulier rapportent qu’un député, siégeant actuellement au palais de Tsimbazaza, a fait l’objet d’une condamnation bien avant son élection sans que sa candidature ne soit rejetée. Pour être un peu plus explicite, ce parlementaire, qui appartiendrait à la plateforme MAPAR, aurait été condamné à un an de prison ferme pour trafic d’influence et abus de pouvoir mais a parfaitement pu prendre part aux scrutins des législatives en toute quiétude. L’opinion publique s’interroge donc de la crédibilité de la CES, ayant avalisé sa candidature et surtout, de l’enjeu de l’immunité parlementaire dans ce contexte de condamnation par la justice avant son entrée au Parlement. La station Dream’in TV craint que l’immunité parlementaire ne cultive davantage l’impunité au sein de la Chambre basse. Christine Razanamahasoa a confirmé l’effectivité de l’immunité au sein de la nouvelle Assemblée, tout en précisant qu’un député en exercice ne peut faire l’objet d’une poursuite judiciaire sans son aval, en sa qualité de présidente de l’Hémicycle de Tsimbazaza. La station TV Plus rapporte avec une certaine assurance que le MAPAR et la PMP entreprennent actuellement des réunions en vue de mettre un terme au blocage institutionnel actuel. Ainsi, les deux principales forces politiques au sein de l’Assemblée nationale ont réussi à trouver un consensus concernant le Bureau permanent lors de leur première rencontre. En effet, la plateforme de députés d’Andry Rajoelina a accepté de partager les six postes de vice-présidents et les commissions à condition que Christine Razanamahasoa reste à la tête de Chambre basse. Lors de la seconde réunion, le MAPAR a rejeté toute forme de collaboration avec la PMP au sein du futur Gouvernement. En réalité, c’est la présence de la mouvance Ravalomanana au sein de la plateforme présidentielle qui ne plaît pas au camp Rajoelina, qui l’a fait savoir à la mouvance présidentielle. Cette dernière a rétorqué que la mouvance du Président en exil constitue un de ses piliers, notamment en raison de sa vingtaine de parlementaires. La PMP insiste sur le partage des portefeuilles ministériels, sans condition. Dans le cas d’un refus, 2
  • 3. elle entreprendra des démarches pour réclamer la dissolution du Bureau permanent. La majorité présidentielle a tenu à rappeler que le dossier de Jules Etienne est soutenu par 95 signataires bien qu’elle ne dispose que de 73 députés. Une troisième rencontre entre le MAPAR et la PMP devrait se tenir très bientôt selon la TV Plus. Activités des parlementaires :  Lylyette René de Roland, député du MAPAR à Befandriana Nord, déplore la dégradation de la route reliant sa circonscription avec Antsohihy et par conséquent, lance un appel aux autorités compétentes afin qu’elles prennent les mesures qui s’imposent. Le parlementaire estime que cette situation freine le développement économique de son district, qui est une région productrice d’un point de vue de l’agriculture.  Jocelyne Rahelihanta, vice-présidente de l’Assemblée nationale, a offert un zébu et trois sacs de riz à la commune d’Ambanja, qui accueillera la célébration de la journée mondiale de la femme dans la région Diana.  Jean René Rabenirina, parlementaire d’Andilamena, a été accueilli par la liesse populaire lors de son retour dans son district. Dans son allocution, il a réitéré ses promesses de campagne, notamment la réhabilitation de l’axe Vohitrarivo - Andilamena et la construction d’une route reliant Andilamena et Mandritsara.  Lors de son retour dans sa circonscription de Mahanoro, la vice-présidente de l’Assemblée Irma Lucien Naharimamy a offert onze zébus au district ainsi qu’une ambulance. 2/ Présidence Plusieurs nominations aux hauts emplois de l’Etat ont été adoptées lors du dernier Conseil des ministres. L’ancien ministre Ny Hasina Andriamanjato a été nommé PDS par intérim de la Commune Urbaine d’Antananarivo. Par conséquent, le ministère des Forces armées Lucien Rakotoarimasy assurera son intérim à la tête du département des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies tandis que le ministre des Transports Ramanantsoa Benjamin, gèrera l’intérim à la tête du ministère du Tourisme. Par ailleurs, Faratiana Tsihoarana Eugène a été nommé Secrétaire Général de la Primature par intérim en remplacement du général Ralala Roger, qui assure actuellement la fonction de SG de la Présidence. Des limogeages ont également été opérés durant ce Conseil. Tel était le cas d’Augustin Andriamananoro qui occupait la fonction de Directeur Général de l’Office Malgache d’Etude et de Régulation des Télécommunications et de Stéphanoël Richard Razafimanantsoa, qui a été enlevé de ses fonctions de DG de la Paositra Malagasy. Le Président Rajaonarimampianina et ses ministres du Transport, de l’Energie et des Finances ont communiqué le rapport de leur descente dans la région Atsinanana, plus précisément à Toamasina et à Moramanga, lors de ce Conseil des ministres. Pour rappel, cette visite avait pour but de constater l’avancée des travaux réalisés par la multinationale Ambatovy dans le cadre de son Fonds d’Intervention Sociale et qui portent principalement sur le renforcement infrastructurel de la centrale électrique de Toamasina, la gestion des déchets dans les deux villes, la réfection du marché de Bazar Be, l’enlèvement des citernes d’ammoniac et la création de fermes aviaires dans la localité de Moramanga.  Le directeur de cabinet de la Présidence a justifié le limogeage d’Augustin Andriamananoro de la direction de l’OMERT par le fait que sa nomination, durant la Transition, ne respectait pas les législations en vigueur. Henry Rabary Njaka explique que cette initiative a été entreprise en vertu de l’instauration de l’Etat de droit. 3
  • 4. 3/ Primature La TV Plus affirme qu’une source auprès du cabinet de la Présidence lui aurait indiqué que le décret pour la nomination du futur Premier ministre comporterait déjà la signature du Chef de l’Etat mais sans le nom du PM. La même source dévoile que la nomination du Chef de l’Exécutif devrait se faire à la fin de la semaine au plus tard et déclare que l’actuel Chef du Gouvernement d’Union nationale Omer Beriziky, figurerait en bonne position du fait qu’il bénéficie du soutien de la France. A travers une importante campagne médiatique, en intervenant plus précisément dans une émission spéciale de la TV Plus, Hajarivola Rakotondrahanta a fait un plaidoyer en faveur de la nomination de Rolland Jules Etienne au poste de Premier ministre. Il soutient que ce dernier fait figure de politiciens « au sang neuf » n’ayant pas d’antécédents politiques, est capable de mettre en œuvre la politique de développement mais également de réconciliation nationale du Président étant donné que son projet de société a servi de base à celui de Hery Rajaonarimampianina et ne fait l’objet d’aucune restriction, de la part de la Communauté internationale. Tout en précisant que le Chef de l’Etat n’est autre que le candidat de remplacement de son mentor, le conseiller spécial de Jules Etienne souligne que le leader du parti MAFI est le candidat de consensus et de la réconciliation dans la mesure où il a réussi à fédérer 95 députés, issus de bords politiques opposés, autour de son dossier au poste de PM. Questionné sur l’identité de ces parlementaires, il déclare que la Présidence communiquera la liste en temps voulu. Hajarivola Rakotondrahanta s’est également exprimé sur le choix d’une éventuelle « troisième voie » par le Chef de l’Etat, dans ce contexte de nomination du Chef de l’Exécutif. Il estime qu’il s’agit d’un acte anticonstitutionnel, orchestré par des parlementaires peu scrupuleux qui souhaitent sa déchéance. Pour justifier son argumentation, il rappelle l’article 54 de la Constitution et plus précisément, le délai fixé par la Présidence pour le dépôt des dossiers des premiers ministrables, le 26 février à 16 heures. Par conséquent, la nomination d’une personnalité autre que Haja Resampa et Jules Etienne constitue tout simplement une violation de la loi fondamentale.    Une association dénommée Fanalahidin’i Madagasikara, littéralement la Clé de Madagascar, s’est constituée dans l’optique de soutenir la candidature de Roland Jules Etienne au poste de Premier ministre. Mis à part les points forts déjà communiqués par le conseiller spécial Hajarivola Rakotondrahanta, l’entité déclare que son candidat est en mesure de redresser l’économie du pays dans un délai de 18 mois. Un Comité de soutien pour la majorité présidentielle en France a vu le jour. Il a fait part de son soutien inconditionnel à Jules Etienne, premier ministrable proposé par la PMP et se dit convaincu par le fait qu’une majorité présidentielle au sein de l’Assemblée nationale s’avère impérative pour la stabilité du pays. Les réunions se succèdent au niveau des entités politiques impliquées dans la nomination du Premier ministre. Ainsi, le Président de la République a rencontré les représentants des deux principales forces politiques au sein de l’Assemblée nationale dans la journée du 4 mars. Suite à ces rencontres, des noms de premiers ministrables, différents de ceux proposés par le MAPAR et la PMP, auraient circulé. Il s’agit notamment de l’ancien représentant de Madagascar auprès de l’UNESCO José Vianey, l’actuel PM Omer Beriziky, le SG du ministère de l’Enseignement supérieur Horace Gatien, le député du VPM-MMM de Vohémar Abdilah, l’ancienne ministre de la Santé et non moins parlementaire du MAPAR Ndahimananjara Johanita et le candidat ayant été remplacé par Hery Rajaonarimampianina Kolo Roger. Si le MAPAR maintient le secret absolu concernant sa stratégie pour la nomination du PM, la PMP informe de la tenue de réunions internes dont la dernière s’est tenue dans l’après-midi du 5 mars. 4
  • 5. A l’occasion d’un point de presse, le MAPAR a déclaré que le limogeage de son vice-président Augustin Andriamananoro n’aura pas d’incidence au niveau des négociations pour la nomination du Premier ministre. A ce propos, les leaders de la plateforme de députés d’Andry Rajoelina ont fait part du maintien de Haja Resampa en tant que premier-ministrable proposé par la plateforme. Ils ont cependant révélé que la Présidence leur a communiqué les noms de 4 personnalités, à savoir Horace Gatien, Kolo Roger, Herilanto Raveloarison et Omer Beriziky. Face à cette proposition, Augustin Andriamananoro estime qu’il s’agit de la preuve que le pays dispose de personnes ressources, remplissant les critères exigés par ce poste et capables de gérer la fonction de Premier ministre. Il profite de l’occasion pour démentir l’existence de rencontres entre le MAPAR et la PMP, tout en n’écartant pas la possibilité d’une telle négociation. Le bureau national du MAPAR a tenu une réunion avec ses membres en son siège afin de rendre compte des deux réunions entreprises avec la Présidence.  Le coordonnateur national du MAPAR Jean de Dieu Maharante précise que la concertation avec la Présidence, relative à la nomination du Premier ministre, est suggérée par le second alinéa de l’avis émis par la HCC concernant l’article 54 de la Constitution. La proposition des 4 noms rentre dans le cadre de cette concertation et fera l’objet d’une étude en interne. Le parlementaire précise effectivement que le MAPAR ne veut pas être accusé d’être à l’origine du blocage institutionnel actuel. 4/ Cadre politique Sahondra Rabenarivo a émis son point de vue concernant la recomposition de la Haute Cour Constitutionnelle. Elle estime que le Président de la République était dans son droit de remplacer les trois membres de la Haute Cour, relevant du quota présidentiel, car leur mandat a expiré depuis des années. La juriste rappelle que la loi organique régissant cette institution stipule qu’elle peut être opérationnelle avec 6 juges sur les 9 qui la composent. Par conséquent, il n’y a pas besoins d’attendre la mise en place des représentants du Sénat pour que la nouvelle HCC puisse être fonctionnelle. Ceux de la Présidence, de l’Assemblée nationale et du Conseil Supérieur de la Magistrature constituent déjà le quorum nécessaire pour la prise de décision. Sahondra Rabenarivo a tenu à préciser que le président de la HCC ne sera plus nommé par le Chef de l’Etat puisque la Constitution de la IVème République stipule qu’il devra être élu par ses pairs. En attentant cette élection, le doyen des membres de la Cour Constitutionnelle gèrera la fonction de président. Le conseiller spécial de Jules Etienne : Hajarivola Rakotondrahanta a également fait part de ses opinions concernant la recomposition de la HCC. Il estime qu’il s’agit d’un mal nécessaire dans la mesure où l’avis sur l’article 54, émis par la Cour Constitutionnelle, favorisait une unique entité politique. Selon Gilbert Raharizatovo, l’initiative du régime actuel de renforcer les contrôles dans le secteur des bois précieux illustre la volonté du Président de la République de rétablir l’État de droit et d’instaurer la bonne gouvernance, dans le pays. Il estime que les enquêtes impliquant les barons de la Transition ne constituent aucunement une chasse aux sorcières car le Chef de l’État faisait partie des dirigeants durant la période transitoire. Les actions qu’il a entreprises, dans ce contexte, peuvent tout simplement être considérées comme la suite logique de sa promesse de rompre avec le passé, d’après le leader du parti RPM. L’association Vondrona Tia Tanindrazana, dirigée par Me Noro Rabemananjara, a adressé une lettre au Président de la République afin de lui demander l’acquittement de tous les détenus politiques. D’après le VTT, ils ont été détenus pour des raisons politiques et par conséquent, leurs affaires doivent être réglées par des solutions politiques. 10 détenus purgent toujours leurs peines à la maison de force de Tsiafahy pour différents chefs d’accusation, en l’occurrence la tentative de meurtre sur le PHAT et l’implication dans les affaires de la BANI, de la FIGN et du 7 février. 5
  • 6. 5/ Administration électorale Dans l’émission institutionnelle « Zo ny Mahiratra » de la CENIT, le directeur des Systèmes informatiques au niveau de la Commission électorale Ranaivodimby Alberto Claudel a rappelé que les individus qui viennent d’atteindre l’âge légal pour voter et les migrants ont jusqu’au 15 avril pour s’inscrire dans la nouvelle liste électorale. Il profite également de son passage dans l’émission pour communiquer sur les différentes étapes qui constituent la procédure d’actualisation annuelle de la liste des électeurs. Les démembrements de la CENIT de la région Anosy ont organisé un atelier en vue de faire le bilan sur les élections législatives et présidentielles dans le district d’Amboasary Sud. A cette occasion, la présidente de la Commission régionale a évoqué la nécessité d’amélioration de l’élaboration de la liste électorale. Formats et styles de couverture TV PLUS : Se référant à une source anonyme au sein de la Présidence, la station rapporte que la nomination du Premier ministre est pour le moment en stand-by du fait que les candidats proposés par le MAPAR et la PMP, ne remplissent pas les conditions exigées. La Communauté internationale aurait d’ailleurs conseillé à Hery Rajaonarimampianina de ne pas se précipiter dans la nomination du PM. Par le biais d’un reportage, qui s’apparente à une analyse de la situation politique actuelle, le journaliste Abraham Razafy a indiqué que la Communauté internationale impose ses conditions dans la constitution du nouveau Gouvernement, pour ne citer que le « redoublement zéro » et la rupture avec la Transition, quel que soit le poste attribué à la personnalité issue du précédent régime. Il déclare que l’opinion s’indigne du fait que ce soient toujours des politiciens appartenant aux régimes antérieurs qui œuvrent dans les coulisses pour leur nomination à la tête de Mahazoarivo, en citant entre autres José Vianey, Maharante Jean de Dieu, Manorohanta Cécile, Horace Constant, Horace Gatien ou Omer Beriziky. A propos du Chef du Gouvernement d’Union nationale en particulier, le journaliste s’est interrogé sur sa candidature en mettant l’accent sur sa « défaillance » dans le cadre de la lutte contre le trafic de bois de rose, en tant que PM et ministre de l’Environnement par intérim. Il se demande d’ailleurs s’il ne s’agit pas tout simplement d’une stratégie pour écarter la personnalité proposée par le MAPAR. Abraham Razafy a par ailleurs évoqué un éventuel soutien de la candidature d’Omer Beriziky par Fatma Samoura et Béatrice Atallah. VIVA TV : Dans le reportage sur le limogeage d’Augustin Andriamananoro du poste de DG de l’OMERT, le journaliste affirme qu’il s’agit d’une déclaration de guerre de la Présidence à l’encontre du MAPAR. Il estime que cette initiative peut constituer un obstacle majeur au niveau des négociations, portant sur la nomination du PM, étant donné qu’Augustin Andriamananoro est un des leaders du MAPAR. Les commentaires du journaliste sont dépourvus de toute objectivité et sont tout simplement partisans. Quant aux images d’archives utilisées dans le cadre de ce reportage, elles mettent en exergue la participation active du vice-président du MAPAR durant la campagne électorale de Hery Rajaonarimampianina. Dans son reportage sur le Conseil des ministres, la station indique que la procédure de la constitution du Bureau permanent au sein de l’Assemblée nationale a été fortement critiquée par le Président. Elle estime que cette situation porte atteinte au sacrosaint principe de la séparation du pouvoir. 6
  • 7. Gouvernement sortant A l’occasion de la réouverture du musée d’Andafiavaratra, la ministre de la Culture Elia Ravelomanantsoa a rappelé les différents cas de vols auxquels le musée a fait face. Elle met l’accent sur la disparition de la couronne de Ranavalona I qui fait toujours l’objet d’une enquête et qui n’a pas encore été retrouvée jusqu’à présent. La ministre a également expliqué la cession d’un terrain, d’une superficie de 44 ares, appartenant à la Bibliothèque nationale à l’hôtel Carlton, dans le cadre du projet d’extension de l’établissement hôtelier afin d’accueillir les sommets de la SADC et de la COMESA. Elle souligne que l’Etat dispose de 49% des parts d’actions de l’hôtel. Le ministre des Sports Gerard Botralahy se dit satisfait de l’avancée des travaux entrepris depuis maintenant cinq mois et qui rentrent dans le cadre de la réhabilitation des infrastructures de l’Académie Nationale des Sports. Il souligne que 61 nouveaux étudiants, qui se sont orientés vers le sport-étude, intègreront l’académie pour cette année. Le ministre de l’Education technique et de la Formation professionnelle Jean André Ndremanjary a reçu la visite des responsables de la délégation interministérielle pour l’éducation numérique en Afrique, qui séjournent actuellement au pays dans le cadre de la formation des formateurs malgaches sur l’utilisation des tableaux numériques interactifs. A l’occasion de la cérémonie de passation de service entre l’ancien et le nouveau DG de l’Aviation Civile de Madagascar, le ministre du Transports Benjamina Ramanantsoa a précisé que la nomination du nouveau Directeur Général de l’ACM a été décrétée en Conseil des ministres et par conséquent, ne peut pas faire l’objet d’une demande d’annulation, suite à la requête déposée par Robert Razafy auprès du tribunal administratif. La disponibilité des avantages des députés dépendra de l’adoption d’une loi des Finances rectificative et surtout, de la « santé » de l’économie nationale, a déclaré le ministre des Finances et de Budget Lantoniaina Rasoloelisoa. Le budget de fonctionnement de l’Assemblée nationale a effectivement déjà été déterminé par la loi de Finance 2014. Il estime que les parlementaires pourront utiliser le reste du budget du Congrès de la Transition et les moyens matériels disponibles pour assurer leur fonctionnement. La ministre de la Santé par intérim Olga Vaomalala Ramaroson a remis les matériels médicaux et les médicaments octroyés par l’Etat à l’hôpital d’Ambila à Manakara. Elle a profité de ce passage dans la ville de Manakara pour officialiser l’ouverture de la célébration de la journée internationale de la femme. Communauté internationale Dans le cadre du lancement du Programme d’Appui aux Secteurs Sociaux de Base à Fort Dauphin, Francesca Mosca, directrice de l’Union Européenne pour l’Afrique australe et orientale, a réitéré qu’aucun financement ne sera débloqué pour Madagascar avant la mise en place d’un Gouvernement stable et l’instauration de la bonne gouvernance. Pour en revenir au PASSOBA, il s’agit d’un projet financé à hauteur de 100 milliards d’ariary, consacré au volet éducation dans les régions d’Anosy, Analanjirofo, Atsinanana, Menabe, Atsimo Andrefana, Boeny, Betsiboka et Vakinankaratra. La formation des enseignants FRAM ainsi que l’amélioration de la qualité de l’éducation et des infrastructures scolaires constituent les priorités de ce projet financé par l’UE. 7