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Intelli-        Intelligence
                   Ă©conomique.



     gence         Un guide pour débutants
                   et praticiens




 Ă©conomi-          Intelligence
                   Intelligence
                   Ă©conomique.
                   Ă©conomique.



       que
                   Un guide pour débutants
                   Un guide pour débutants
                   et praticiens
                   et praticiens




 Un guide          Intelligence


      pour         Ă©conomique.
                   Un guide pour débutants



débutants          et praticiens

                   Intelligence



  et prati-        Ă©conomique.
                   Un guide pour débutants



    ciens
lorraine
conseil régional
                   et praticiens
Coordinateur




                 Partenaires




       lorraine
       conseil régional
                                    C O V E N T R Y
                                  U N I V E R S I T Y
                                E N T E R P R I S E S L T D




               Collaborateurs




CEIS
Intelligence
                           Ă©conomique
                   Un guide pour débutants et praticiens




lorraine
conseil régional
Une étude menée avec le soutien du programme de la Commission européenne
« Cooperation to promote economic and technological intelligence in small and
medium-sized enterprises ».




Ce guide est le fruit du partenariat entre les membres du programme CETISME, constitué de:

‱ IDeTra – Innovación, Desarrollo y Transferencia de Tecnología, S.A. (Coordinateur) ;
‱ Comunidad de Madrid – Dirección General de Investigación ;
‱ Conseil rĂ©gional de Lorraine (avec la collaboration de CEIS et d’ATTELOR) ;
‱ Coventry University Enterprises Ltd. (avec la collaboration du Centre EPI) ;
‱ Consorzio Pisa Ricerche (avec la collaboration de Meta Group).




Les points de vue exprimés dans ce document sont ceux des auteurs et ne reflÚtent pas nécessairement
les politiques de la Commission européenne.




DépÎt légal: M-3802-2003
ISBN: 84-451-2389-0




Copyright©2002
Communautés européennes
InnovaciĂłn, Desarrollo y Transferencia de TecnologĂ­a, S.A.
Comunidad de Madrid – Dirección General de Investigación
Conseil régional de Lorraine
Coventry University Enterprises Ltd.
Consorzio Pisa Ricerche
index
PRÉSENTATION                                                                                                    7

PRÉFACE                                                                                                        11

1Ă©re PARTIE - GUIDE POUR DEBUTANTS
1. PrĂ©sentation de l’Intelligence Ă©conomique
            1.1.La gestion des flux d’information
                                                                                                                18
            1.2.Stratégie et information
            1.3.Des donnĂ©es Ă  l’information puis Ă  la connaissance
            1.4.Les concepts de base
            1.5.La dimension humaine
            Cas 1. Une entreprise exemplaire avec des prioritĂ©s claires en termes d’Intelligence StratĂ©gique

2. Mise en Ɠuvre de l’Intelligence Ă©conomique
            2.1.Adapter l’Intelligence Ă©conomique aux systĂšmes organisationnels
                                                                                                                26
            2.2.La structure du processus d’Intelligence Ă©conomique
            2.3.La mise en Ɠuvre d’un systĂšme d’Intelligence Ă©conomique
            2.4.Les diffĂ©rentes formes d’Intelligence Ă©conomique
            Cas 2. La synergie entre communication, information et technologie

3. Les pratiques d’Intelligence Ă©conomique dans les PME europĂ©ennes
            3.1.Le panorama des pratiques
                                                                                                               36
            3.2.La comparaison des PME européennes
            3.3.Les différences de pratiques

4. Etendre l’usage de l’Intelligence Ă©conomique
            4.1.Faciliter l’accùs à l’information
                                                                                                                44
            4.2.De nouveaux domaines d’exploitation
            4.3.L’Intelligence Ă©conomique et la politique rĂ©gionale
            4.4.Position des entreprises



2Ă©me PARTIE - GUIDE POUR PRATICIENS
5. Les besoins en matiùre d’information
            5.1.Qui peut ĂȘtre intĂ©ressĂ© par l’application de l’Intelligence Ă©conomique ?
                                                                                                                56
            5.2.Les utilisateurs de l’Intelligence Ă©conomique
            5.3.Audit des besoins des entreprises en matiùre d’information
            Cas 3. Des outils essentiels pour survivre sur le marché

6. La recherche de l’information
            6.1.La recherche de l’information sur le web et les bases de donnĂ©es
                                                                                                                66
            6.2.L’utilisation des sources traditionnelles
            Cas 4. Une entreprise qui sait tirer parti d’Internet

7. L’analyse de l’information
            7.1.MĂ©thodologies d’analyse de l’information
                                                                                                                76
            7.2.Les outils d’analyse
            Cas 5. L’expertise externe Ă  l’appui du processus d’Intelligence Ă©conomique

8. La diffusion de l’information
            8.1.Quelques schémas de diffusion
                                                                                                               86
            8.2.Le libre accùs à l’information
            8.3.Les technologies utiles
            8.4.ConfidentialitĂ© et protection de l’information
            8.5.L’éthique et le cadre lĂ©gislatif de l’Intelligence Ă©conomique
            Cas 6. Une entreprise avec une stratégie de gestion des connaissances


Conclusion
                                                                                                               95
Le who’s who de l’Intelligence Ă©conomique
                                                                                                               99
Quelques references bibliographiques
                                                                                                               103
Glossaire
                                                                                                               107
Le projet CETISME
                                                                                                               111
Préface
Préface




 13

          GrĂące au dĂ©veloppement rapide et continu des technologies, l’accĂšs Ă  l’information est
          aujourd’hui grandement facilitĂ© et constitue sans nul doute l’une des caractĂ©ristiques majeures
          de la société qui se crée chaque jour devant nous.
          L’Intelligence Ă©conomique vise Ă  tirer parti de cette situation en dĂ©veloppant des mĂ©thodes qui
          permettent l’identification de sources pertinentes d’information, l’analyse de l’information
          collectée et sa transformation en connaissance pour aider à la prise de décision.
          TournĂ©e vers l’information disponible en dehors de l’entreprise, l’Intelligence Ă©conomique couvre
          de larges domaines d’intĂ©rĂȘts, passant de la technologie au marchĂ© ou Ă  la rĂ©glementation.
          Aujourd’hui, la lente diffusion des mĂ©thodes et outils de l’Intelligence Ă©conomique en Europe ne
          doit pas masquer le formidable potentiel d’innovation qu’il engendre, notamment pour les PME
          soucieuses d’affronter la concurrence et les marchĂ©s dans les meilleures conditions.
          L’Intelligence Ă©conomique est par ailleurs trĂšs liĂ©e Ă  d’autres concepts comme le knowledge
          management - qui consiste Ă  travailler avec l’information disponible Ă  l’intĂ©rieur de l’entreprise -
          ou le business intelligence - qui rĂ©side dans l’utilisation des logiciels appropriĂ©s pour gĂ©rer de
          l’information quantitative.
          Écrit par plusieurs experts europĂ©ens jouant un rĂŽle dans la mise en Ɠuvre de projets et
          programmes relatifs Ă  la maĂźtrise de l’information, ce guide sur l’Intelligence Ă©conomique est
          destiné en priorité aux dirigeants de PME qui cherchent en permanence à améliorer leurs plans
          stratĂ©giques, leurs processus de prise de dĂ©cision, la dĂ©finition de leur plan d’action et la
          gestion au quotidien de leur entreprise.
          Ce guide s’adresse Ă©galement aux diffĂ©rents intermĂ©diaires qui soutiennent le dĂ©veloppement
          technologique, économique et suivent avec attention le devenir des PME. Il est enfin destiné
          aux décideurs politiques qui ont en charge le développement de la compétitivité de leur
          territoire.
          Ce guide est organisé en deux parties :
          1. Un guide pour débutants : la premiÚre partie (chapitres 1 à 4) présente les différentes
          dĂ©finitions, usages et pratiques de l’Intelligence Ă©conomique dans diverses rĂ©gions europĂ©ennes.
          Elle vise à sensibiliser et à convaincre les différents acteurs économiques et politiques de la
          nĂ©cessitĂ© de considĂ©rer l’information comme une ressource, au mĂȘme titre que l’énergie, les
          matiĂšres premiĂšres ou la force du travail.
          2. Un guide pour praticiens : la seconde partie (chapitres 5 Ă  8) fournit de nombreux exemples
          pour la mise en Ɠuvre de l’Intelligence Ă©conomique dans les entreprises ou les institutions. Elle
          ne propose pas de solutions toutes faites, mais elle a vocation Ă  aider le lecteur Ă  construire sa
          propre dĂ©marche et son propre plan d’actions parmi les diffĂ©rents concepts, mĂ©thodes et outils
          aujourd’hui disponibles.
1Ă©re Partie
    Guide
pour débutants
1Ă©re PARTIE - GUIDE POUR DEBUTANTS

1. PrĂ©sentation de l’Intelligence Ă©conomique
         1.1.La gestion des flux d’information
                                                                                                            18
         1.2.Stratégie et information
         1.3.Des donnĂ©es Ă  l’information puis Ă  la connaissance
         1.4.Les concepts de base
         1.5.La dimension humaine
         Cas 1. Une entreprise exemplaire avec des prioritĂ©s claires en termes d’Intelligence StratĂ©gique


2. Mise en Ɠuvre de l’Intelligence Ă©conomique
         2.1.Adapter l’Intelligence Ă©conomique aux systĂšmes organisationnels                                26
         2.2.La structure du processus d’Intelligence Ă©conomique
         2.3.La mise en Ɠuvre d’un systĂšme d’Intelligence Ă©conomique
         2.4.Les diffĂ©rentes formes d’Intelligence Ă©conomique
         Cas 2. La synergie entre communication, information et technologie


3. Les pratiques d’Intelligence Ă©conomique
   dans les PME européennes                                                                                 36
         3.1.Le panorama des pratiques
         3.2.La comparaison des PME européennes
         3.3.Les différences de pratiques


4. Etendre l’usage de l’Intelligence Ă©conomique                                                             44
         4.1.Faciliter l’accùs à l’information
         4.2.De nouveaux domaines d’exploitation
         4.3.L’Intelligence Ă©conomique et la politique rĂ©gionale
         4.4.Position des entreprises
1.
         Présentation
de l’Intelligence Ă©conomique
de l’Intelligence
Présentation

Ă©conomique

19
                                 1.1. GÉRER UN FLUX D’INFORMATIONS DE PLUS EN PLUS IMPORTANT
                                             La globalisation de l’économie, la gĂ©nĂ©ralisation des technologies de l’information et de la
                                             communication, la construction de rĂ©seaux formels ou informels, l’accĂ©lĂ©ration des Ă©changes
                                             Ă©conomiques, l’évolution des relations entre le donneur d’ordre et ses prestataires, le
                                             dĂ©veloppement de ce qu’on nomme la gestion de la relation client (CRM: Customer Relationships
                                             Management), le raccourcissement des cycles de vie des produits
 conduisent à adapter en
                                             permanence la gestion au quotidien des entreprises.
                                             Les grandes entreprises et organisations ont bien compris ces nouvelles exigences et ont
                                             dĂ©veloppĂ© en consĂ©quence des dĂ©marches d’Intelligence Ă©conomique rĂ©pondant Ă  leurs propres
                                             besoins.
                                             Aujourd’hui, ces dĂ©fis sont presque identiques pour les petites entreprises. Le vaste champ
                                             d’investigation est plus ou moins le mĂȘme et la rĂ©activitĂ© se doit d’ĂȘtre la mĂȘme. Pour autant,
                                             les moyens financiers, humains et techniques ne suivent pas cette logique. Pour y remédier, des
                                             expériences sont menées un peu partout en Europe pour aider les PME du Vieux Continent à
                                             apprendre à mieux maütriser l’information et la connaissance.
                                             Sans revenir au temps des Romains, il faut se souvenir que le concept d’intelligence nous vient
                                             des cercles militaires qui ont intégré, dÚs leur origine, toutes les questions relatives à la
                                             recherche et Ă  la protection des informations sensibles.
                                             DĂ©sormais, les entreprises ont pris conscience de tous ces enjeux et doivent faire face, dans le
                                             mĂȘme temps, Ă  une augmentation importante des donnĂ©es disponibles et susceptibles
                                             d’influencer le processus de prise de dĂ©cision.
                                             Si l’on s’intĂ©resse seulement Ă  la capacitĂ© de l’internet, la compagnie japonaise NEC estimait en
                                             1999 que le nombre de pages web Ă©tait de 1,5 milliards, en croissance chaque jour de 2 millions
                                             de pages supplĂ©mentaires. Aujourd’hui, on estime qu’il y a entre 2,5 et 5 milliards de pages
                                             accessibles. Et Ă  la fin de l’annĂ©e 2002, l’analyste français IDC estime que le nombre de pages
                                             web sera de l’ordre de 8 milliards1.
                                             Pour gĂ©rer une telle masse de donnĂ©es et d’informations, il est absolument indispensable
                                             d’adopter des mĂ©thodes de tri et de sĂ©lection, pragmatiques et efficaces.




1
  Guide pratique de la veille techologique et
stratégique sur internet, édition 2002,
Innovation 128/ADIT, France
de l’Intelligence
Présentation

Ă©conomique

20
                    1.2. STRATÉGIE ET INFORMATION
                               La gestion au quotidien de l’entreprise repose sur un cadre stratĂ©gique dont les racines sont
                               fortement ancrĂ©es dans l’information.
                               Prenons l’exemple d’un explorateur : il a besoin d’une boussole et d’une carte pour trouver son
                               chemin dans la forĂȘt vierge. Sans ces outils adaptĂ©s Ă  la situation qu’il est en train de vivre, il
                               ne pourra jouir des couleurs merveilleuses, des formes fantastiques et de la richesse de la faune
                               sauvage.
                               Sans stratĂ©gie (sans carte et boussole), l’entrepreneur est un peu comme notre explorateur. Il
                               aura beau obtenir autant d’informations qu’il le dĂ©sire, elles ne lui seront d’aucune utilitĂ©.
                               La stratĂ©gie est le rĂ©sultat d’une dialectique entre la situation interne Ă  l’entreprise et le monde
                               qui l’entoure. GrĂące au benchmarking (action qui consiste Ă  confronter son expĂ©rience Ă  celle des
                               autres), le chef d’entreprise Ă©labore son propre cadre d’action, regardant vers le long terme (la
                               stratégie) et opérant au quotidien (la gestion). (voir fig. 1.1)




                                                                             STRATEGIE

                                         INFORMATION EXTERNE                                         INFORMATION INTERNE

                                                     VEILLES                                        KNOWLEDGE MANAGEMENT:
                                                 technologique                                        savoir-faire individuel
                                             (scientifique, produits                                          et collectif
                                                  procédés...)                                              parc machines
                                                     marché                                       ressources humaines (nombre,
                                                                           CONFRONTATION
                                              propriété industrielle                                     ùge, motivation...)
                                                                            COMPARAISON
                                            réglementation, normes                                           organisation
                                                                             ETALONNAGE
                                                  concurrence                                           clients, fournisseurs
                                                                                                             actionnaires
                                                  ETUDES                                             situation Ă©conomique et
                                        sectorielles, prévisions ...                                          financiÚre
                                                     ...                                                       trésorerie
                                                                                                          parts de marchés
                                                                                                                   ...

                                                                       MANAGEMENT (quotidien)



                                Fig. 1.1:                   IMPORTANCE STRATÉGIQUE DE LA GESTION DE L’INFORMATION



                                Aujourd’hui, l’analyse de la situation interne a pour mission de renseigner le dirigeant sur l’état
                                réel de son entreprise, sur la base de connaissances tangibles (procédures, capacités du parc
                                machines, situation financiÚre et trésorerie, organisation, carnet de commandes
) et
                                tacites (savoir-faire, situation de la ressource humaine, relations avec les clients
).
                                Le paysage externe apporte pour sa part de nombreuses informations, Ă©ventuellement utiles,
                                issues d’une veille classique technologique (normes, brevets, rĂ©glementation, produits et
                                procĂ©dĂ©s, clients, concurrents, fusions et acquisitions
) et permettant d’avoir une vision du
                                futur (tendances, prévisions de marché, prospective, évolutions politiques et sociales
).
de l’Intelligence
Présentation

Ă©conomique

21
                    1.3. DES DONNÉES A L’INFORMATION, DE L’INFORMATION A LA CONNAISSANCE
                               La demande classique du chef d’entreprise à son systùme d’information est la suivante : “ Je
                               veux la bonne information au moment opportun ”. Mais obtenir la bonne information au bon
                               moment, est le rĂ©sultat d’un processus permanent et d’une politique dĂ©cidĂ©e au plus haut niveau
                               (voir le Cycle de l’intelligence, fig. 1.2).




                                                                           Traitement

                                                                                                   3. STOCKAGE

                                                 2. COLLECTE

                                                                                                            Diffusion-partage

                                                                   Besoin d’information
                                                                     complémentaire
                                  1. OBJECTIFS                                                                   4. ANALYSE




                                                                          Redefinition



                                                                            5. ACTION




                                Fig. 1.2:               LE CYCLE DE L’INTELLIGENCE



                                Une fois les objectifs globaux en matiĂšre d’information arrĂȘtĂ©s, les missions de collecte, de
                                stockage et d’analyse de l’information doivent ĂȘtre conçues de maniĂšre Ă  aider l’utilisateur dans
                                sa prise de décision finale.
                                Il s’agit alors de transformer la masse de donnĂ©es (disponibles sous diffĂ©rentes formes, souvent
                                inorganisées et collectées par différents canaux) en information, puis en connaissance.
                                Les mĂ©thodes et outils de l’Intelligence Ă©conomique permettent de nos jours de valider les
                                données collectées (à partir de différentes sources considérées comme fiables) en un ensemble
                                cohĂ©rent d’information adaptĂ© au profil de l’entreprise et Ă  ses besoins.
                                Cette Ă©tape est aujourd’hui de la plus grande importance compte tenu du grand nombre de
                                sources disponibles : études prospectives, littérature professionnelle, bases de données gratuites
                                et payantes, données informelles du web, procédés, produits, rÚglements et normes, concurrents,
                                fusions, partenariats, clients, situation du secteur industriel, évolutions sociétales

                                Il s’agit lĂ  d’un travail permanent puisque l’information doit ĂȘtre mise Ă  jour continuellement.
                                On peut donc dire qu’une fois le cycle de l’information parcouru, il faut reproduire l’opĂ©ration. Et
                                ainsi de suite.
de l’Intelligence
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Ă©conomique

22
                              1.4. CONCEPTS DE BASE ET DÉFINITIONS
                                          L’utilisation de plus en plus frĂ©quente de termes comme information ou connaissance, dans des
                                          contextes diffĂ©rents, ne permet pas toujours d’y voir trĂšs clair. Si un glossaire plus complet vous
                                          est proposĂ© Ă  la fin du guide, voici d’ores et dĂ©jĂ  les dĂ©finitions suivantes2 :

                                                              DonnĂ©es : nombres, mots, Ă©vĂ©nements existants en dehors d’un cadre conceptuel
                                                              de référence ; en conséquence, et en absence de contexte, les données prises
                                                              individuellement n’ont pas une grande signification. Accumulation de donnĂ©es
                                                              n’est donc pas information.
                                                              Information : ensemble de données, validées et confrontées, qui commencent à
                                                              avoir un sens. Accumulation d’informations n’est pas connaissance.
                                                              Connaissance : ensemble d’informations interprĂ©tĂ©es par l’entreprise et lui
                                                              permettant de prendre des dĂ©cisions. Accumulation de connaissance n’est pas
                                                              sagesse (intelligence).
                                                              Intelligence : elle apparaßt lorsque les principes fondamentaux qui ont fondé la
                                                              connaissance sont compris. Accumulation de sagesse (intelligence) n’est pas
                                                              vérité.

                                              Ce qui conduit les auteurs de ce guide Ă  proposer leur dĂ©finition de l’Intelligence Ă©conomique :
                                              L’Intelligence Ă©conomique3 est un ensemble de concepts, mĂ©thodes et outils qui unifient
                                              toutes les actions coordonnées de recherche, acquisition, traitement, stockage et diffusion
                                              d’information pertinente pour des entreprises considĂ©rĂ©es individuellement ou en rĂ©seaux, dans
                                              le cadre d’une stratĂ©gie partagĂ©e.

                                              Ces processus cohérents, permanents, itératifs, conduisent à des modifications importantes dans
                                              les comportements individuels et collectifs, et amÚnent des transformations dans les mécanismes
                                              de prise de dĂ©cision. Le dĂ©veloppement de l’Intelligence Ă©conomique concerne en outre tous les
                                              secteurs de l’entreprise : gestion, mercatique, finance, organisation de la production, recherche,
                                              ressources humaines

                                              La Veille technologique, qui est souvent la premiùre approche en matiùre d’Intelligence
                                              Ă©conomique, s’intĂ©resse aux informations techniques : propriĂ©tĂ© industrielle ou intellectuelle,
                                              recherche, produits, normes

                                              En complément des secteurs directement concernés par la Veille technologique comme
                                              l’information sur les concurrents, les produits, les marchĂ©s, les clients, les fournisseurs, les lois
                                              et rĂšglements, l’évolution des modes de gestion et d’organisation
, les questions financiĂšres et
                                              les politiques publiques entrent bien dans le concept d’Intelligence Ă©conomique.
                                              Des approches alternatives, comme l’Intelligence compĂ©titive (centrĂ©e essentiellement sur les
                                              notions de marché) ou le Business intelligence entrent aussi dans le cadre élargi de
                                              l’Intelligence Ă©conomique.




2
  Gene Bellinger: Knowledge management –
Emerging perspectives
(www.outsights.com/systems/kmgmt/kmgmt.ht
m)
3
  Commission européenne, Programme
innovation: Projet TRIPS: IFOACT: 1998-2000
de l’Intelligence
Présentation

Ă©conomique

23

                                                                                   INTELLIGENCE STRATEGIQUE

                                                                       Gestion de l’information   Gestion de l’information
                                                                               externe                    interne




                                                                               INTELLIGENCE
                                                                               ÉCONOMIQUE

                                                                                                               KNOWLEDGE
                                                                                                              MANAGEMENT
                                                                                        VEILLE
                                                                                     TECHNOLOGY




                                                Fig. 1.3:             CHAMPS D’APPLICATION DES DIFFÉRENTS CONCEPTS D’INTELLIGENCE



                                                Par contre, les concepts de Knowledge management (KM) orientés vers la connaissance existant
                                                dans l’entreprise ne relĂšvent pas de l’Intelligence Ă©conomique.
                                                L’ensemble des champs qui complĂštent l’Intelligence Ă©conomique, comme le KM, la protection
                                                des informations ou le lobbying, ne sont pas traités dans ce guide. Ils sont regroupés dans le
                                                concept global d’Intelligence stratĂ©gique (voir fig. 1.3).




                                1.5. LA DIMENSION HUMAINE
                                            Le dĂ©veloppement des Technologies de l’Information et de la Communication et l’existence
                                            d’outils logiciels performants4 sont aujourd’hui de nature Ă  accĂ©lĂ©rer la diffusion de l’Intelligence
                                            Ă©conomique.
                                            Il ne faut cependant pas nĂ©gliger l’importance de la dimension humaine, dĂ©terminante dans les
                                            processus d’intelligence. On ne peut pas compter sur des logiciels (par ailleurs de plus en plus
                                            sophistiqués) pour résoudre les questions de choix stratégiques et pour arbitrer entre les
                                            contradictions apparentes ou réelles.
                                            Le dĂ©veloppement d’une dĂ©marche d’Intelligence Ă©conomique au sein d’une entreprise ne peut
                                            s’envisager qu’avec la participation de tous les salariĂ©s. La confrontation des diffĂ©rents niveaux
                                            de responsabilité (direction générale, direction commerciale, gestion de la production, recherche
                                            et dĂ©veloppement, finances
), Ă©clairĂ©e par une ligne stratĂ©gique, est le meilleur moyen d’aider
                                            le décideur à faire les choix les plus pertinents au bon moment.
                                            Ce processus humain n’est pas simple Ă  mettre en Ɠuvre. Il doit ĂȘtre encouragĂ© par la direction
                                            gĂ©nĂ©rale, reconnu comme facteur d’évolution professionnelle, inscrit dans le long terme et
                                            facilité par des spécialistes.




4
  Fuld & Company, Inc.: Intelligence Software
Report 2002 (www.fuldcom).
de l’Intelligence
Présentation

Ă©conomique

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                    CAS 1

                            UNE ENTREPRISE EXEMPLAIRE AVEC DES PRIORITÉS CLAIRES EN TERMES D’INTELLIGENCE STRATÉGIQUE
                            (ARTICLE PARU DANS VEILLE MAGAZINE (NOVEMBRE 2002)

                            NOREMAT fabrique et comercialise des Ă©quipements et piĂ©ces de rechange pour l’entretien
                            de accotements routiers. Basée ó Ludres (Lorraine, France), elle emploie 120 personnes
                            (c.pavani@noremat.fr).

                            L’Entreprise Noremat apprivoise l’information tacite. L’air de rien, cette PME lorraine d’une
                            centaine de personnes déploie une stratégie pragmatique et progressive de gestion de
                            l’information. De la veille concurrentielle Ă  la sensiblilisation Ă  la propriĂ©tĂ© industrielle,
                            l’amĂ©lioration de la gestion documentaire se double d’une volontĂ© de mieux apprĂ©hender la
                            dimension qualitative des Ă©changes informels.

                            A quelques kilomÚtres de Nancy nous pénétrons dans une zone industrielle. A gauche,
                            légÚrement en hauteur, NOREMAT a installé son siÚge. Dans ces bureaux spacieux rÚgne une
                            ambiance calme, ordonnée. Tout semble à sa place. Vingt ans plus tÎt, ce constructeur de
                            matĂ©riel pour l’entretien des accotements routiers a en quelque sorte rĂ©vĂ©lĂ© un marchĂ©, et il
                            fidĂ©lise aujourd’hui une clientĂšle allant des donneurs d’ordres propriĂ©taires de voies
                            (SociĂ©tĂ©s d’autoroutes, DDE, dĂ©partements, communes, SNCF, ONF
), au sociĂ©tĂ©s
                            d’entretiens comme certains agriculteurs, ou des entreprises privĂ©es. Et pour valoriser le
                            mĂ©tier, aujourd’hui insuffisamment reconnu, des vrais professionnels de l’entretien des
                            accotements, Noremat a mĂȘme Ă©tĂ© jusqu’à leur crĂ©er un nom : “ Les Accoroutistes “. “ A
                            l’origine, cette sociĂ©tĂ© Ă©tait spĂ©cialisĂ©e dans les services de maintenance, d’entretien et de
                            rĂ©paration de machines “ prĂ©cise Carole Pavani. Transfuge de l’Arist, la jeune femme a
                            rejoint la structure il y a Ă  peine un an, en AoĂ»t 2001. “ Il y a trois leaders en France. Avec
                            un chiffre d’affaires de 17 millions d’euros, Noremat a doublĂ© en six ans son effectif pour
                            atteindre environ 125 personnes, actuellement rĂ©parties entre le siĂšge et six agences. C’est
                            une des raisons qui explique la nĂ©cessitĂ© de gĂ©rer mieux l’information.”.
                            Une création et un développement incarnés par Jacques Bachmann, son Pdg et fondateur.
                            La cinquantaine active, ce crĂ©ateur d’entreprise lorrain fait partie des personnalitĂ©s du cru.
                            Il a su habilement bĂ©nĂ©ficier des programmes d’aide Ă  la crĂ©ation d’emploi dĂ©veloppĂ©s par
                            le Conseil rĂ©gional dans le domaine des technologies de l’information. L’offre d’emploi pour
                            une crĂ©ation de poste de responsable de l’information a retenu l’attention de Carole Pavani,
                            qui pilotait Ă  la CRCIL, le programme DIEL de sensibilisation des PME lorraines Ă 
                            l’Intelligence Ă©conomique.
                            Son diplÎme de troisiÚme cycle en propriété industrielle représentait un atout aux yeux de
                            l’équipe dirigeante, largement sensibilisĂ©e aux enjeux de l’innovation. “ Mon poste fut crĂ©Ă©
                            début 2001 et ce fut assez délicat de lui trouver un titre tant les tùches à accomplir étaient
                            d’ordre diffĂ©rent. Si j’avais choisi le terme de responsable de veille, cela n’aurait rien Ă©voquĂ©
                            pour la plupart de mes collĂšgues. Alors nous avons prĂ©fĂ©rĂ© “responsable de la gestion de
                            l’information”.
                            Petit détail : sans faire partie du comité de direction, Carole y participe réguliÚrement. Elle
                            a “ l’oreille “ de Jacques Bachmann, Ă  qui son poste est directement rattachĂ©, et qui refuse
                            d’entrĂ©e de jeu de l’isoler dans un bureau. Pas question de se battre avec la poussiĂšre des
                            documents ni de pondre des procĂ©dures que personne ne respectera. “ J’ai commencĂ© tout
                            simplement par effectuer un audit qui ne disait pas son nom, au court de ma période
                            d’intĂ©gration dans l’entreprise. Puis, avec un peu de recul, j’ai pu faire des propositions
                            d’actions “.
                            Des rĂ©formes, pas la rĂ©volution ! L’heure n’était pas aux discours. “ La pire erreur aurait Ă©tĂ©
                            de vouloir donner des leçons, de vouloir prouver que la maniÚre dont les gens travaillaient
                            n’était pas la bonne et que j’allais enfin leur montrer comment il fallait faire. Tout au
                            contraire, il a suffit d’amĂ©liorer petit Ă  petit les procĂ©dures de rĂ©ception, de diffusion et de
de l’Intelligence
Présentation

Ă©conomique

25


                    traitement des documents et d’en expliquer la logique pour que chacun y trouve son intĂ©rĂȘt.
                    Ce n’est parfois pas plus compliquĂ© que la mise en place d’une liste tĂ©lĂ©phonique mieux
                    mise à jour et mieux conçue !”. A partir de simples applications sous Lotus Notes ou de
                    nouvelles procédures, elle organise la circulation des informations papier (revues,
                    documentation commerciale de la concurrence, informations techniques, réglementation,
                    normes, brevets, presse
), et met en place des dispositions pour améliorer les échanges
                    d’informations, leur traitement, leur stockage, leur protection, ou leur formalisation
 tout
                    en veillant Ă  impliquer et motiver le maximum de personnes.
                    La propriĂ©tĂ© industrielle. L’autre volet de son action porte sur la propriĂ©tĂ© industrielle. LĂ 
                    encore, Carole ne travaille pas seule. “ Un consultant externe est en charge des aspects
                    juridiques “. Noremat a dĂ©posĂ© une douzaine de brevets et une trentaine de marques. “
                    J’interviens plus sur l’accompagnement de la politique de propriĂ©tĂ© industrielle de
                    l’entreprise (recherches d’antĂ©rioritĂ©s, avis sur les orientations Ă  prendre, surveillances et
                    alertes) et sur la mise en place des dispositions retenues. J’essaie d’amĂ©liorer constamment
                    l’accĂšs et la comprĂ©hension que nos commerciaux peuvent avoir de ces questions, de les
                    aider à en décrypter les conséquences, les enjeux. Par exemple, il est important de les
                    sensibiliser aux problùmes de contre-façon. C’est eux qui sont sur le terrain. Aujourd’hui ils
                    sont beaucoup plus réactifs dans la détection des copies sur le marché, ce qui nous permet
                    de mettre en garde plus rapidement les contrefacteurs et mieux dĂ©fendre nos droits ! “
                    Un travail plus classique de veille porte Ă©galement ses fruits grĂące Ă  la mise en place ou
                    l’amĂ©lioration de bases de donnĂ©es. Des analyses concurrentielles sont produites Ă  rythme
                    rĂ©gulier, complĂ©tĂ©es d’un tableau de synthĂšse, tout cela adressĂ© Ă  la Direction gĂ©nĂ©rale qui
                    ensuite dĂ©cide du suivi Ă  donner. “ Jacques Bachmann sait reconnaitre la valeur d’une
                    information. Il n’hĂ©site pas Ă  dĂ©crocher son tĂ©lĂ©phone et Ă  fĂ©liciter personnellement la
                    personne qui a su faire remonter une info importante “. Quant à la lettre d’information
                    interne, Carole Pavani y a également réfléchit. A la fois support de communication et
                    vecteur d’information, la “ gazette “ est diffusĂ©e chaque mois Ă  tous les salariĂ©s.
                    “ Autre originalitĂ© de notre entreprise, c’est notre “ Tour dĂ©mo “ . A cĂŽtĂ© du “ SIMA “, le
                    salon du Machinisme agricole oĂč toute la profession se retrouve tous les deux ans, Noremat
                    a crĂ©Ă© “ son “ Ă©vĂ©nement. Nous parcourons la France en une douzaine d’étapes , un peu Ă  la
                    maniÚre des forains ! On a saisi cette opportunité, pour la premiÚre fois cette année, pour
                    mener une enquĂȘte client. J’ai donc participĂ© Ă  la conception du questionnaire et au
                    dépouillement et je me suis chargée du traitement des résultats et de leur communication.
                    Ce fut une expérience trÚs enrichissante. Nous avons pu faire remonter un trÚs grand
                    nombre de suggestions de la part des clients comme de la force de vente. Et certaines de
                    ces propositions alimentent actuellement les rĂ©flexions stratĂ©giques de la direction. “
                    Maintenant, c’est au tour de Carole de recevoir les nouveaux embauchĂ©s. Elle a conçu un
                    petit parcours dĂ©couverte qui en 2 ou 3 heures permet au nouvel arrivant d’ĂȘtre sensibilisĂ©
                    aux enjeux de l’information, d’avoir une vision globale du systùme d’information de
                    l’entreprise, et de comprendre quel rîle il peut y jouer.
                    Les problùmes ici comme ailleurs se ressemblent. Mais l’atout du management de Noremat
                    tient en deux mots : la proximité et la confiance. Jacques Bachmann a depuis vingt ans
                    développé son entreprise, en surfant sur plusieurs crises économiques ou technologiques. Il
                    connaßt son marché, son métier et son personnel sur le bout des doigts. Lorsque cet
                    autodidacte dĂ©signe l’information comme un axe stratĂ©gique du dĂ©veloppement et de
                    l’adaptation de son entreprise aux nouveaux dĂ©fis concurrentiels, ses collaborateurs jouent
                    le jeu. Et ce n’est pas Carole qui pourrait s’en plaindre !
2.
        Mise en Ɠuvre
de l’Intelligence Ă©conomique
de l’Intelligence
Mise en Ɠuvre

Ă©conomique

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                                Introduire une dĂ©marche d’Intelligence Ă©conomique dans l’entreprise engendre des changements
                                à la fois organisationnels et de procédures. La premiÚre étape pour comprendre la maniÚre dont
                                l’information circule dans l’entreprise passe donc par la rĂ©alisation d’un audit.
                                Et pour que la démarche soit un succÚs, il faudra prendre en compte les éléments clé suivants :
                                dĂ©finition des objectifs, comprĂ©hension de la maniĂšre dont l’information est identifiĂ©e,
                                collectée, organisée, analysée et validée, rapportée puis diffusée.




                    2.1. ADAPTER L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE AUX SYSTEMES ORGANISATIONNELS
                               L’organisation est le point central pour mettre en Ɠuvre une dĂ©marche d’Intelligence
                               Ă©conomique. En fait, l’Intelligence Ă©conomique ne peut pas ĂȘtre mise en place sans engendrer
                               certains changements de procédure et de structure. De nouveaux rÎles, de nouvelles tùches et de
                               nouvelles relations de travail devront donc ĂȘtre inventĂ©s. Chaque personne impliquĂ©e par le
                               projet devra avoir une vision claire de : qui fait quoi, qui doit travailler avec qui

                               Il faut ici rappeler qu’une organisation repose sur des composantes complexes qui comprennent :
                               ‱ les relations verticales entre les diffĂ©rents niveaux hiĂ©rarchiques ;
                               ‱ les relations horizontales entre les unitĂ©s d’un mĂȘme niveau ;
                               ‱ les relations opĂ©rationnelles ;
                               ‱ les relations fonctionnelles.
                               Mais faut-il rappeler que la raison principale de la complexitĂ© d’une organisation reste l’élĂ©ment
                               humain, conditionné par de nombreux facteurs, incluant ses valeurs, ses besoins et ses
                               compétences.



                                2.1.1 LE DIAGNOSTIC ORGANISATIONNEL

                                Dans la mise en Ɠuvre d’un processus d’Intelligence Ă©conomique au sein d’une organisation, il
                                est important de considérer les conséquences que cela peut avoir sur la structure.
                                Le diagnostic organisationnel va donc s’employer à analyser deux grands aspects de l’entreprise :
                                ‱ le cadre stratĂ©gique (la loi, les aspects politiques et Ă©conomiques de l’environnement de
                                  travail) et fonctionnel (planification, comparaison des résultats par rapport aux efforts,
                                  distribution des rĂŽles et tĂąches) ;
                                ‱ le contexte collectif (climat de l’entreprise, motivation, niveaux variĂ©s de communication,
                                  styles de direction, capacité à résoudre les problÚmes, organisation du pouvoir) et individuel
                                  (partenariats de pairs à pairs et partenariats entre les différents niveaux hiérarchiques).
de l’Intelligence
Mise en Ɠuvre

Ă©conomique

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                               2.1.2. L’ANALYSE DES FLUX D’INFORMATION

                               Analyser en interne les flux d’information les plus courants est une Ă©tape clĂ©. Voici les questions
                               les plus importantes Ă  se poser :
                               ‱ comment l’information circule-t-elle dans l’entreprise ?
                               ‱ en est-on satisfait ? Si non, pourquoi ?
                               ‱ quelle est la culture d’entreprise ?
                               ‱ quels canaux utilise-t-on aujourd’hui ?
                               ‱ comment est diffusĂ©e l’information au sein de l’entreprise ?
                               ‱ quel type d’information est diffusĂ©e aux clients ou partenaires ?
                               ‱ comment les diffĂ©rents niveaux hiĂ©rarchiques participent-ils Ă  la diffusion de l’information ?
                               RĂ©pondre Ă  ces questions permettra d’identifier le niveau de sensibilisation en interne et
                               fournira une indication sur la maniĂšre d’amĂ©liorer la circulation de l’information en interne.




                    2.2. LA STRUCTURE DU PROCESSUS D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE




                                                                         PROBLEME / EI
                                                                           OBJECTIFS
                                                                          DEFINITIONS                             PRISE DE
                                                                                                                DECISION DES
                                                                                                                UTILISATEURS
                                                                                                                   DE L’IE
                                                                         IDENTIFICATION
                                                                           DES SOURCES
                                                                         D’INFORMATIONS




                                     OUTILS DE                              RECHERCHE
                                 RECHERCHE AVANCES                       D’INFORMATIONS                      DIFFUSION INTERNE




                                                                          ANALYSE DES
                                                                         INFORMATIONS




                                  IDENTIFICATION ET                                                               RAPPORT
                                                                         VALIDATION DES
                                  COOPERATION DES                                                                   IET
                                                                          INFORMATIONS
                                 EXPERTS EXTERIEURS


                               Fig. 2.1                LE PROCESSUS D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE.
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                    2.2.1. CADRE D’APPLICATION DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

                    Pour ĂȘtre efficace dans son approche d’Intelligence Ă©conomique, une entreprise doit dĂ©finir avec
                    prĂ©cision les objectifs qu’elle entend atteindre :
                    ‱ S’agit-il d’objectifs stratĂ©giques : modernisation, innovation, expansion ?
                    ‱ S’agit-il d’ĂȘtre plus compĂ©titif sur un marchĂ© difficile ?
                    ‱ S’agit-il de maintenir sa position de leader ?
                    Dans un premier temps, toutes ces questions doivent ĂȘtre clairement identifiĂ©es, partagĂ©es et
                    discutĂ©es par l’équipe de direction.
                    Dans une deuxiĂšme phase, l’ensemble de ces choix sera expliquĂ© au personnel, de maniĂšre
                    simple, comportant les tĂąches que chacun aura Ă  accomplir.
                    La difficultĂ© rĂ©side dans l’élaboration d’un plan de collecte de l’information suffisamment
                    pertinent par rapport aux enjeux de l’entreprise. Il n’y a en effet aucun intĂ©rĂȘt Ă  collecter des
                    masses d’informations qui traitent de thĂšmes gĂ©nĂ©raux si cette action n’apporte rien de
                    dĂ©terminant et si elle nĂ©cessite un temps d’analyse important.
                    Quand on collecte de l’information pour le compte d’une personne, il faut tout d’abord vĂ©rifier
                    avec cette derniÚre que le plan et les délais collent parfaitement avec ses besoins. Il faut aussi
                    garder à l’esprit que la collecte de certaines informations pourra prendre parfois plusieurs
                    semaines et ne sera pas bon marchĂ© : ce sera le cas par exemple si on enquĂȘte sur le texte entier
                    d’un brevet classĂ© dans un autre pays !



                    2.2.2. IDENTIFICATION DES SOURCES, ORGANISATION DES RECHERCHES D’INFORMATION ET COLLECTE D’INFORMATION

                    La collecte d’information rĂ©pond Ă  deux prĂ©occupations : d’une part apporter des rĂ©ponses Ă  des
                    questions ponctuelles, d’autre part nourrir un fonds d’information ou documentaire.
                    Envisager oĂč l’on peut trouver les informations nĂ©cessaires et dĂ©terminer quelles sources
                    peuvent fournir les donnĂ©es les plus pertinentes, constituent l’essentiel du processus.

                    Nature des sources les plus fréquemment rencontrées :
                    ‱ les sources formelles :
                       – imprimĂ©s en ligne, sources Ă©lectroniques comme les bases de donnĂ©es ;
                       – journaux, pĂ©riodiques, rapports, livres
 ;
                       – de l’information quantitative: faits, chiffres, graphiques, palmarùs
 ;
                    ‱ les sources informelles :
                       – entrevues personnelles, rĂ©unions, conversations tĂ©lĂ©phoniques ;
                       – expositions commerciales, salons commerciaux, services publics, UniversitĂ©s, outils de
                         l’Internet ( fora de discussion, mele... ) ;
                       – de l’information qualitative: les opinions, les rumeurs de l’industrie, les Ă©ditoriaux, les
                         enquĂȘtes auprĂšs des clients
 .
                    ‱ les sources primaires :
                    Les sources primaires recueillent des informations qui n’ont pas Ă©tĂ© altĂ©rĂ©es, amendĂ©es ou
                    interprĂ©tĂ©es, des sources “ de premiĂšre main ”. Ce sont par exemple les rapports annuels qui
                    contiennent des faits et statistiques, les brevets, les rapports des tribunaux de commerce, les
                    discours et la plupart des données et informations publiées par les autorités publiques.
                    ‱ les sources secondaires :
                    Les sources secondaires apportent une interprétation des informations primaires. Par exemple,
                    un reportage TV peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une source secondaire. Bien que prĂ©cieuses, toutes
                    les informations en provenant auront besoin d’ĂȘtre confirmĂ©es, validĂ©es et analysĂ©es.
                    Mettre à jour ces différentes sources et les faire connaßtre à tous ceux qui peuvent en avoir
                    besoin est un processus continu. Posséder par exemple un systÚme identique et consensuel de
                    partage des favoris contribuerait Ă  aider le personnel de l’entreprise Ă  rechercher et Ă  accĂ©der
                    aisĂ©ment aux sources appropriĂ©es d’information issues d’Internet.
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30

                                              2.2.3. ANALYSE ET VALIDATION

                                              Il existe un nombre considĂ©rable d’informations disponibles provenant de sources diverses.
                                              Internet fournit ainsi une quantitĂ© quasi-illimitĂ©e d’informations ; par ailleurs, les entreprises
                                              sont nombreuses à recevoir une quantité impressionnante de journaux commerciaux et rapports
                                              sur l’industrie chaque annĂ©e. La plupart ne savent que faire de toutes ces informations.
                                              Si les entreprises sont capables d’identifier les bonnes sources de renseignements, elles peuvent
                                              souffrir rapidement d’une surcharge d’informations et ĂȘtre incapables d’en retirer les donnĂ©es
                                              clĂ©s nĂ©cessaires Ă  l’analyse. Estimer la qualitĂ© et la fiabilitĂ© de l’information et dĂ©terminer son
                                              utilitĂ© pour l’entreprise est sans doute la partie la plus importante du processus d’Intelligence
                                              Ă©conomique.
                                              PossĂ©der les compĂ©tences et les ressources humaines et technologiques s’avĂšre donc nĂ©cessaire
                                              pour naviguer Ă  travers l’information brute issue de sources trĂšs variĂ©es. Il faut ainsi ĂȘtre
                                              capable de :
                                              ‱ dĂ©finir lesquelles sont les plus utiles et significatives ;
                                              ‱ valider la fiabilitĂ© des sources en termes d’actualitĂ© et de lĂ©gitimitĂ© ;
                                              ‱ interprĂ©ter objectivement et analyser les donnĂ©es statistiques et les tendances prĂ©visionnelles ;
                                              ‱ dĂ©tecter les signaux faibles, en particulier ceux qui concernent les marchĂ©s et les concurrents.
                                              Cook and Cook5 suggĂšre que 35% du temps consacrĂ© Ă  un projet d’Intelligence Ă©conomique le
                                              soit à l’analyse. Mais dans la pratique, les entreprises y consacrent beaucoup moins de temps que
                                              cela.
                                              Elles ont par contre tendance à consacrer plus de temps que nécessaire à la collecte des
                                              informations. Deux raisons expliquent ce phĂ©nomĂšne : les entreprises n’utilisent pas leurs
                                              sources de maniĂšre suffisamment efficaces et elles collectent en gĂ©nĂ©ral trop d’informations non
                                              pertinentes.



                                              2.2.4. RAPPORT ET DIFFUSION

                                              C’est la derniĂšre phase du processus. Elle implique une prĂ©sentation des informations de façon
                                              claire et conviviale, pour permettre Ă  l’utilisateur d’assimiler les points clĂ©s le plus rapidement
                                              possible et ainsi prendre une décision en toute connaissance de cause.
                                              La diffusion doit ĂȘtre adaptĂ©e au rĂŽle de chacun dans le processus. Il est donc important
                                              d’encourager le personnel Ă  partager les informations, entre les services, au sein de la hiĂ©rarchie,
                                              de façon verticale.
                                              Organiser des groupes de travail transversaux sur des sujets particuliers ou envisager un systĂšme
                                              rĂ©compensant les employĂ©s pour leurs contributions peut s’avĂ©rer utile.
                                              Remercier le personnel pour ses efforts et expliquer pourquoi les informations reçues sont utiles
                                              ou pas, sont également des moyens simples mais déterminants pour nourrir le processus.
                                              La diffusion nĂ©cessite enfin d’avoir des systĂšmes de stockage qui permettent aux employĂ©s
                                              d’accĂ©der le plus rapidement possible aux informations, au moment oĂč ils en ont besoin.
                                              Stocker des informations clés dans une structure centrale, physique ou électronique, et avoir une
                                              personne en charge de les mettre à jour et de les sauvegarder, est un atout précieux.




5
 Cook and Cook, «Competitive Intelligence».
Kogan Page. London. 2000.
de l’Intelligence
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Ă©conomique

31
                                2.3.LA MISE EN ƒUVRE D’UN SYSTÈME D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE
                                            Mettre en place un systĂšme d’Intelligence Ă©conomique au sein d’une entreprise peut se faire Ă 
                                            plusieurs niveaux et n’exige pas forcĂ©ment des investissements Ă©normes.
                                            Pour rendre le processus efficace, il est donc prĂ©fĂ©rable de l’envisager par phase.
                                            Lors de l’élaboration d’un systĂšme d’Intelligence Ă©conomique, la phase critique est de dĂ©finir les
                                            besoins de l’organisation de maniùre suffisamment souple pour que le systùme puisse s’adapter
                                            et se développer.
                                            Les considĂ©rations de base qui peuvent ĂȘtre utiles lors de l’introduction d’un systĂšme
                                            d’Intelligence Ă©conomique sont les suivantes :

                                                  ‱ Le soutien de la direction
                                                  Faute d’une impulsion donnĂ©e par la direction gĂ©nĂ©rale, il est largement reconnu que les projets
                                                  d’Intelligence Ă©conomique sont invariablement vouĂ©s Ă  l’échec. La direction doit donc soutenir
                                                  les efforts en matiĂšre d’Intelligence Ă©conomique de façon cohĂ©sive et doit s’appliquer Ă 
                                                  encourager son mode de fonctionnement Ă  tout le personnel. Sans cette action, ceux qui
                                                  s’impliquent dans le processus d’Intelligence Ă©conomique, Ă  quelque niveau que ce soit, se
                                                  retrouvent vite isolés et leurs actions ont un effet limité.

                                                  ‱ La formation du personnel
                                                  Chacun dans l’entreprise a un rĂŽle Ă  jouer dans l’Intelligence Ă©conomique. Tout le monde doit
                                                  connaĂźtre les sources, ĂȘtre encouragĂ© Ă  s’informer sur la stratĂ©gie de l’entreprise et transmettre
                                                  toute information aux personnes concernées. Traditionnellement, les salariés dans les entreprises
                                                  n’ont pas Ă©tĂ© encouragĂ©s Ă  partager les informations. Former et sensibiliser le personnel Ă  la
                                                  culture de partage de l’information, briser l’inertie courante, mettre en place un systùme de
                                                  reconnaissance, encourager, motiver le personnel, sont des éléments importants pour la réussite
                                                  du processus.

                                                  ‱ Une approche d’équipe
                                                  Il est recommandĂ© d’impliquer autant de gens que possible dans l’organisation d’un systĂšme
                                                  d’Intelligence Ă©conomique car tous les secteurs de l’entreprise doivent se sentir concernĂ©s par
                                                  un tel projet : ventes, ressources humaines, production, communication
 Il faut apprendre aux
                                                  salariés comment ils peuvent jouer un rÎle, pourquoi leur contribution est nécessaire à la bonne
                                                  marche du projet et comment cela rejoint les objectifs de l’entreprise.

                                                  ‱ La communication
                                                  La communication est la clĂ© du succĂšs de toute activitĂ© d’Intelligence Ă©conomique. Assurer une
                                                  communication adĂ©quate grĂące Ă  l’usage de l’e-mail, Intranet, tableau d’affichage, rĂ©unions,
                                                  bulletins d’informations, et changer la façon dont l’information circule habituellement dans
                                                  l’entreprise doit empĂȘcher les gens/services de devenir des “ülots” d’informations.
                                                  La mise en place d’un intranet peut augmenter aussi l’accessibilitĂ© aux informations,
                                                  spĂ©cialement quand elles sont rattachĂ©es Ă  des bases de donnĂ©es, mais le personnel doit ĂȘtre
                                                  motivé et encouragé à y participer complÚtement.
                                                  Les informations doivent descendre mais aussi remonter au sein de l’entreprise.

                                                  ‱ Les technologies de l’information
                                                  Les logiciels informatiques standard comme les traitements de texte et les feuilles de calcul, les
                                                  bases de données, les outils de communication électronique comme la messagerie, les
                                                  navigateurs web, les applications en réseau ( groupware, I*net ) permettent une circulation de
                                                  l’information plus facile et plus rapide.
                                                  Mais l’investissement dans les technologies de l’information peut aussi ĂȘtre coĂ»teux et ne pas
                                                  produire les avantages espérés. Il ne faut donc pas confondre automatisation du traitement de
                                                  l’information et maĂźtrise de l’information : “ C’est un mythe dangereux de considĂ©rer que
                                                  l’information se rĂ©duit Ă  ce qui peut ĂȘtre stockĂ© et maniĂ© sur un ordinateur ”.6
6
  Taylor, Roberts (1986), Value added processes
in information systems. Norwood, NJ : Ablex.
de l’Intelligence
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Ă©conomique

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                               ‱ Le profil d’un bon animateur
                               Il est nĂ©cessaire de dĂ©signer celui qui, dans l’entreprise, aura la responsabilitĂ© du processus
                               d’Intelligence Ă©conomique. Il est prĂ©fĂ©rable de confier ce rĂŽle Ă  un bon communicant, et de lui
                               accorder le temps nĂ©cessaire pour qu’il remplisse efficacement sa mission.
                               Nommer une personne possĂ©dant un passĂ© ou une expĂ©rience dans les sciences de l’information
                               est un plus présentant de réels avantages.




                    2.4. LES DIFFÉRENTES FORMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE DANS L’ENTREPRISE

                               2.4.1. LE FONCTIONNEMENT AU QUOTIDIEN

                               La mise en place d’un systĂšme d’Intelligence Ă©conomique est plus destinĂ©e Ă  construire une base
                               d’informations que de rĂ©pondre au coup par coup Ă  des questions ponctuelles.
                               Les points suivants doivent donc ĂȘtre pris en considĂ©ration :


                               1) Faire un Ă©tat des lieux

                               Il faut rĂ©aliser un audit d’informations Ă  partir de ce qui est dĂ©jĂ  collectĂ© dans l’entreprise. Cet
                               audit doit inclure les multiples bases de données actuellement éparpillées et gérées par
                               diffĂ©rentes personnes. Disposer d’un inventaire en interne de toutes les informations contenues
                               dans l’entreprise peut engendrer des Ă©conomies de temps considĂ©rables.


                               2) Segmenter

                               Il faut distinguer quelle information est importante pour un développement stratégique de
                               l’entreprise de celle qui ne l’est pas. Il faut ensuite classer l’information pour que le personnel
                               sache quelles sont les informations dĂ©jĂ  disponibles au sein de l’entreprise et celles qui restent Ă 
                               collecter. La segmentation permet de trier l’information par centres d’intĂ©rĂȘt : les clients, les
                               ventes, les coûts, les matiÚres premiÚres, les fournisseurs, la concurrence

                               Prenons l’exemple d’une entreprise trĂšs intĂ©ressĂ©e par ce que fait la concurrence. Elle ouvrira un
                               dossier qui comportera des informations sur les produits concurrents des siens, la stratégie de
                               ses adversaires, des renseignements financiers, des informations mercatiques, des
                               renseignements sur les brevets.
                               Prenons le cas d’une autre entreprise qui s’intĂ©resse plus particuliĂšrement Ă  ce que pensent ses
                               clients. Elle choisira de :
                               ‱ rassembler tous les commentaires/enquĂȘtes/plaintes des clients et les enregistrer dans un
                                  dossier central ou une base de données ;
                               ‱ envoyer chaque plainte Ă  la personne responsable de la dĂ©cision Ă  prendre ;
                               ‱ enregistrer dans le dossier central la dĂ©cision prise ;
                               ‱ analyser les nombres et types de plaintes pĂ©riodiquement ;
                               ‱ produire un graphique des plaintes par type pour avoir une vue d’ensemble ;
                               ‱ envoyer un rĂ©sumĂ© pĂ©riodique Ă  tout le personnel du service des ventes et lors des rĂ©unions
                                  de directions.


                               3) Créer les conditions matérielles

                               En matiùre de maütrise de l’information, l’organisation du travail n’est pas neutre. Dans la mesure
                               du possible, il est judicieux de consacrer un espace spĂ©cifique au sein de l’entreprise au stockage
                               de l’information.
de l’Intelligence
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                    2.4.2. L’ANIMATION DU PROCESSUS D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

                    Cette animation dĂ©pend pour partie de la taille et donc des moyens dont dispose l’entreprise.
                    Elle pourra s’appuyer sur une Ă©quipe permanente ou au contraire ĂȘtre rĂ©partie sur plusieurs
                    personnes.


                    Version 1 : une Ă©quipe dĂ©diĂ©e Ă  l’Intelligence Ă©conomique

                    Cette option correspond typiquement aux entreprises disposant de ressources humaines et
                    financiĂšres consĂ©quentes. ComposĂ©e de bibliothĂ©caires, de chercheurs, d’analystes et de
                    professionnels de l’information, cette Ă©quipe a pour mission d’alimenter le fonds documentaire
                    de l’entreprise, de rĂ©pondre Ă  des questionnements ponctuels, d’élaborer des documents de suivi
                    sur la concurrence, les marchés



                    Version 2 : la fonction Intelligence économique répartie

                    Dans les plus petites structures oĂč il n’existe pas d’équipe dĂ©diĂ©e, la fonction est rĂ©partie entre
                    plusieurs personnes ayant par ailleurs d’autres responsabilitĂ©s au sein de l’entreprise. L’une
                    d’entre-elles est dĂ©signĂ©e comme animateur du groupe.


                    2.4.3. LES DIFFÉRENTS SCHÉMAS POSSIBLES




                                                                  DIRECTION




                                                                   Unité IE




                         Marketing                    Ventes                    Opérations                Finances


                    Fig 2.2                 LE SERVICE INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE PLACÉ SOUS L’AUTORITÉ DE LA
                                            DIRECTION GÉNÉRALE.




                                                     DIRECTION




                          Finances                  Marketing                                            Opérations
                                                                                  Unité IE


                    Fig 2.3                 LE SERVICE INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE DÉPEND D’UNE UNITÉ
                                            OPÉRATIONNELLE.
de l’Intelligence
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                                 DIRECTION          Animateur IE




                        Ventes      IE          Finances           IE      Opérations   IE


                    Fig 2.4         LA FONCTION INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE EST RÉPARTIE.
de l’Intelligence
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                    CAS 2

                            LA SYNERGIE ENTRE COMMUNICATION, INFORMATION ET TECHNOLOGIE

                            Ksolutions S.p.a. Gruppo Kataweb (www.ksolutions.it) est une entreprise de gestion de
                            l’information basĂ©e Ă  San Martino Ulmiano (San Giuliano Terme) en Italie.

                            Dans un environnement économique, politique et social complexe et changeant, la réussite
                            dĂ©pend de la rapiditĂ© d’acquisition et d’analyse de l’information, et de la capacitĂ© des
                            entreprises à répondre efficacement et en temps voulu aux opportunités qui se présentent.
                            À partir de ce postulat, chaque entreprise doit adopter, parmi ses objectifs stratĂ©giques, un
                            systĂšme de gestion de l’information adaptĂ©.
                            Ksolutions a acquis une solide expérience dans le domaine de la gestion des connaissances
                            et a mis au point tout une technologie de distribution de l’information.
                            À l’origine, Ksolutions voulait dĂ©velopper un outil complet qui permette de partager
                            l’information et d’assurer la collaboration en interne. Il fallait que le systùme permette un
                            véritable accÚs aux informations internes et externes, et leur gestion. Ksolutions est donc
                            partie de son propre mode de fonctionnement pour concevoir son produit.
                            L’architecture du systĂšme a Ă©tĂ© conçue pour satisfaire les besoins en information des
                            différents services. Les objectifs propres de ces derniers ont été atteints en tenant compte
                            de leurs besoins et de la politique globale de l’entreprise.
                            Ksolutions a mis en place en 2001 un Portail d’entreprise, outil de structuration,
                            d’organisation et de partage de l’information. Ce produit publie, partage et localise
                            facilement les informations organisationnelles et contextuelles, permettant de “ naviguer
                            dans l’entreprise ”.
                            GrĂące au Portail d’entreprise, l’information peut ĂȘtre utilisĂ©e et analysĂ©e sans problĂšme, de
                            façon simple et cohĂ©rente, et aussi ĂȘtre personnalisĂ©e sur la base de l’approche stratĂ©gique
                            et organisationnelle de l’entreprise.
                            L’interface intelligente est capable d’aider l’utilisateur (quels que soient son niveau de
                            responsabilitĂ© et son poste dans l’entreprise) Ă  retrouver les informations indispensables Ă 
                            la prise de décision et lui sert de guide.
                            En conclusion, l’organisation d’un systùme de gestion de l’information est un outil
                            important dans la structuration du fonctionnement de l’entreprise.
3.
       Les pratiques
d’Intelligence Ă©conomique
dans les PME européennes
les PME européennes
Ă©conomique dans
d’Intelligence
Les pratiques




37

                                   Au cours de cette Ă©tude, il a Ă©tĂ© examinĂ© le niveau d’utilisation de l’Intelligence Ă©conomique
                                   dans les PME europĂ©ennes. L’étude a montrĂ© qu’un grand nombre de PME peuvent ĂȘtre
                                   intéressées pour intégrer de telles démarches, mais que les entreprises des secteurs émergents
                                   sont davantage susceptibles de le faire que les entreprises des industries traditionnelles. Par
                                   ailleurs, la taille de l’entreprise influence grandement sur la nature et la complexitĂ© des
                                   mĂ©thodes d’Intelligence Ă©conomique utilisĂ©es.




                      3.1. PANORAMA DES PRATIQUES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE DANS LES PME EUROPÉENES
                                 Dans la sociĂ©tĂ© de l’information actuelle, la collecte d’informations externes est dĂ©cisive pour les
                                 PME. Peu d’études ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es Ă  ce jour pour comprendre les mĂ©thodologies ou pratiques
                                 des PME.
                                 MĂȘme si elle ne se nomme pas Intelligence Ă©conomique, la collecte d’informations stratĂ©giques
                                 est couramment exercée dans les entreprises, mais pas encore de façon systématique. On
                                 s’aperçoit que les informations ne sont pas recueillies de maniĂšre structurĂ©e et que les
                                 entreprises n’accordent qu’une faible importance au sujet.
                                 Cependant, l’intĂ©rĂȘt des entreprises Ă©volue favorablement. D’aprĂšs l’étude menĂ©e, un fort
                                 pourcentage des 400 entreprises interrogĂ©es est intĂ©ressĂ© par l’introduction de mĂ©thodologies
                                 d’Intelligence Ă©conomique dans leurs organisations, et elles souhaitent en savoir plus sur la
                                 gestion de l’information externe.
                                 En gĂ©nĂ©ral, les cadres dirigeants s’impliquent considĂ©rablement dans les politiques d’Intelligence
                                 Ă©conomique. Ces dirigeants sont en effet conscients que possĂ©der aujourd’hui des informations
                                 sur les nouvelles tendances en matiĂšre de technologie, de marchĂ©s, de clients
 est d’une
                                 importance capitale pour organiser la stratĂ©gie de l’entreprise. La plupart des responsables
                                 d’entreprises souhaitent ainsi renforcer leur politique Ă  l’égard de l’information externe ; ils y
                                 consacrent désormais des budgets spécifiques et cherchent à motiver et à former leur personnel
                                 aux outils et mĂ©thodes de l’Intelligence Ă©conomique.
                                 Dans la pratique, plus de 40 % des entreprises interrogées affirment avoir une politique concrÚte
                                 Ă  l’égard de l’information ou possĂ©der un systĂšme de gestion de l’information. Cependant, 25 %
                                 des entreprises n’ont Ă  ce jour aucun systĂšme formel et 11 % ne s’intĂ©ressent pas Ă  la gestion de
                                 l’information.
                                 Dans les entreprises qui ont une certaine approche de l’Intelligence Ă©conomique, celle-ci est
                                 habituellement portĂ©e par la direction. La gestion de l’information (collecte et diffusion) est
                                 assurée par des salariés proches du Comité de direction ou répartie dans les différents services.
                                 À cause d’une forte centralisation des responsabilitĂ©s dans les entreprises, le flux d’informations
                                 suit généralement un courant descendant. Cela se manifeste par des méthodes traditionnelles
                                 d’échanges (rĂ©unions, meles, rapports, contacts personnels
) et des mĂ©thodes non
                                 traditionnelles (intranet, systùmes d’information).
                                 La collecte de données, relatives à la concurrence, au marché et à la technologie, repose sur
                                 l’émergence de besoins lors de rĂ©unions internes. Mais seulement 30 % des entreprises du panel
                                 interrogĂ© ont un systĂšme de circulation de l’information formalisĂ©.
                                 Plus l’entreprise est attentive Ă  la maĂźtrise de l’information, plus les systĂšmes centralisĂ©s
                                 Ă©voluent vers des systĂšmes dĂ©centralisĂ©s, avec du personnel spĂ©cifique chargĂ© de l’Intelligence
                                 Ă©conomique. La structure interne de certaines entreprises se modifie ainsi pour allouer des
                                 ressources Ă©conomiques et humaines au processus d’Intelligence Ă©conomique. Certaines PME
                                 vont mĂȘme jusqu’à embaucher des personnes dont l’activitĂ© est consacrĂ©e exclusivement Ă  la
                                 gestion de l’information.
                                 En dépit de ce constat, faute la plupart du temps de moyens humains et techniques, les
                                 entreprises portent peu d’attention à la maütrise de l’information.
                                 Les sources d’information les plus utilisĂ©es sont, par ordre d’importance, les publications,
                                 Internet, les contacts personnels et les événements publics.
les PME européennes
Ă©conomique dans
d’Intelligence
Les pratiques




38

                      Bien que 82 % des entreprises utilisent rĂ©guliĂšrement Internet, elles ne vont pas jusqu’à utiliser
                      ses possibilitĂ©s avancĂ©es, comme les systĂšmes d’alerte.
                      Internet est reconnu comme une source prĂ©cieuse pour obtenir de l’information pertinente,
                      nouvelle et visionnaire, et s’avĂšre ĂȘtre un bon outil pour la partager, mĂȘme si son exploitation
                      reste moins bien gérée que les canaux traditionnels (salons, magazines
).
                      Lorsqu’un systĂšme de gestion de l’information est en place, l’information collectĂ©e est analysĂ©e
                      (pas toujours par un personnel qualifié) et validée par des avis externes (consultants,
                      experts
). Les systĂšmes de stockage d’information sont assez peu structurĂ©s et se limitent Ă 
                      des données générales.
                      La diffusion, le partage et le mode de prĂ©sentation de l’information ne sont pas le point fort des
                      PME. TrĂšs souvent, l’information n’est pas organisĂ©e et triĂ©e de maniĂšre Ă  pouvoir ĂȘtre distribuĂ©e
                      facilement Ă  l’intĂ©rieur de l’entreprise. Si la Direction GĂ©nĂ©rale est globalement bien informĂ©e, il
                      existe une rĂ©elle difficultĂ© Ă  voir l’information redescendre vers le bas de la hiĂ©rarchie.

                      L’Intelligence Ă©conomique dans les PME europĂ©ennes
                      ‱ La sensibilisation et la connaissance des termes liĂ©s Ă  la gestion de l’information est relativement bonne.
                        Si le Knowledge management est le terme le mieux connu, l’Intelligence Ă©conomique reste celui le moins
                        connu.
                      ‱ Une grande importance est accordĂ©e Ă  l’information dans plus de 70 % des entreprises.
                      ‱ Plus de 50 % des entreprises ont une politique explicite en matiùre de gestion des informations, et environ
                        47 % des entreprises possùdent des sortes de systùmes de gestion de l’information.
                      ‱ Le niveau de connaissance des mĂ©thodes d’Intelligence Ă©conomique, ainsi que la qualitĂ© des systĂšmes de
                        gestion de l’information, ne sont pas Ă©levĂ©s, mĂȘme lorsqu’il y a un fort intĂ©rĂȘt pour les formations aux
                        mĂ©thodologies de l’Intelligence Ă©conomique.
                      ‱ On rencontre autant de systĂšmes centralisĂ©s que distribuĂ©s
                      ‱ Seulement 7 % des entreprises ont un personnel spĂ©cifiquement allouĂ© Ă  la gestion de l’information.
                      ‱ La collecte d’informations s’effectue principalement Ă  travers des actions personnelles et des rĂ©unions
                        internes. 30 % des entreprises ont des systùmes de diffusion interne, mais 25 % d’entre elles n’ont pas de
                        systÚme défini.
                      ‱ Les intĂ©rĂȘts des entreprises peuvent ĂȘtre rĂ©partis comme tel : 1.marchĂ©s/entreprises,
                        2.standards/réglementations, 3.technologies, 4.divers.
                      ‱ Les publications, Internet, les contacts personnels et les Ă©vĂ©nements collectifs sont tous utilisĂ©s en tant
                        que sources d’informations dans une mĂȘme proportion. Les publications sont la source principale
                        d’information, suivies de prùs par Internet.
les PME européennes
Ă©conomique dans
d’Intelligence
Les pratiques




39                    3.2. COMPARAISON DES PME EUROPÉENNES AYANT UNE CERTAINE
                           EXPÉRIENCE EN MATIÈRE D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE
                                Les paragraphes prĂ©cĂ©dents ont fourni une vision gĂ©nĂ©rale des pratiques d’Intelligence
                                économique dans les PME. Regardons maintenant plus en détail les entreprises qui considÚrent la
                                gestion de l’information comme un Ă©lĂ©ment clĂ© de la compĂ©titivitĂ©.
                                L’analyse Benchmarking des pratiques d’Intelligence Ă©conomique a Ă©tĂ© conduite sur un
                                Ă©chantillon de 48 PME europĂ©ennes. Ces entreprises ont Ă©tĂ© choisies parce qu’elles ont des
                                pratiques réguliÚres ou avancées en la matiÚre. Voici ci-dessous le résultat de cette étude.




                                  f. Diffusion de l’intelligence                                                                  a. StratĂ©gie et IE

                                                                                               Stratégie et IE
                                                                                            100
                                                      SystĂšmes de soutien technologique                    Organisation
                                                                                             90
                                                  Gestion de la diffusion                    80                      Organisation
                                                                                             70
                                                                                             60
                                          Plan des flux d’information                                                       Sensibilisation de l’entreprise



                                                          Analyse                                                                 Priorités   b. Définition
                                                                                                                                              des besoins
                                                                                               0

                                  e. Analyse et         Validation                                                                Mise Ă  jour
                                   validation         support ext.                                                                des besoins


                                                         Qualification                                                       Approche des sources
                                                               interne

                                      SystĂšmes de recherche et de stockage                                           Sources primaires

                                                              Intensité des recherches                      Sources secondaires
                                                                                      Convenance des recherches
                                 d. Recherche de l’information                                                              c. Sources d’information


                                 Fig. 3.1                      RÉSULTATS DE L’ÉTUDE DE BENCHMARKING, MENÉE SUR 48
                                                               ENTREPRISES AYANT DES PRATIQUES AVANCÉES EN MATIÈRE
                                                               D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE.



                                 Relation entre la stratĂ©gie de l’entreprise et les politiques de gestion de l’information
                                 ‱ La stratĂ©gie et la gestion de l’information sont gĂ©nĂ©ralement liĂ©es, mais cette relation n’est
                                   pas souvent formalisée dans un document stratégique.
                                 ‱ La gestion de l’information est une pratique quotidienne, souvent rĂ©alisĂ©e sans procĂ©dure
                                   formalisée.
                                 ‱ Les tĂąches relevant de l’Intelligence Ă©conomique sont habituellement rĂ©alisĂ©es par des
                                   techniciens qualifiés, mais sans formation spécifique. Par ailleurs, les ressources allouées à ces
                                   missions ne sont en gĂ©nĂ©ral pas bien dĂ©finies. Bien que l’information soit considĂ©rĂ©e comme
                                   importante, les entreprises n’y consacrent pas un budget spĂ©cifique.

                                 DĂ©finition des besoins en information
                                 ‱ Les besoins en information sont rarement dĂ©finis par le niveau supĂ©rieur de la direction. Cette
                                   définition relÚve en principe des services, sans intervention ou coordination de la direction, et
                                   sans lien avec le plan stratĂ©gique de l’entreprise.
                                 ‱ Il existe une comprĂ©hension gĂ©nĂ©rale des besoins d’information, mais il n’y a pas d’objectif
                                   clair et connu.
                                 ‱ La mise Ă  jour des besoins est problĂ©matique. La performance des PME Ă  l’égard de ce
                                   paramĂštre est un des plus mauvais points constatĂ©s dans l’étude. Les besoins en informations
                                   externes sont mis à jour occasionnellement et sans étude préalable.
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Ă©conomique dans
d’Intelligence
Les pratiques




40

                      Identification des sources d’information
                      ‱ La gestion des sources d’information est l’un des secteurs oĂč les PME sont les plus efficaces.
                        Les objectifs sont atteints dans 75 % des cas. Les sources d’information et leur fiabilitĂ© dans
                        chaque domaine particulier sont habituellement bien dĂ©finies, mĂȘme lorsqu’il manque une
                        procĂ©dure permettant l’identification et l’évaluation systĂ©matiques de nouvelles sources
                        d’informations.
                      ‱ Les sources primaires sont aussi identifiĂ©es dans des domaines tout particuliers qui incluent
                        plus de sources qualifiées que de sources traditionnelles (clients, fournisseurs, concurrents
).
                        Les sources secondaires utilisées sont à la fois traditionnelles et issues du Web.

                      Recherche de l’information
                      ‱ Les mĂ©thodes de recherche et les procĂ©dures de stockage d’information ne sont pas bien
                        définies.
                      ‱ Les recherches ne s’effectuent pas de maniĂšre systĂ©matique et obĂ©issent Ă  des besoins
                        occasionnels.
                      ‱ L’information collectĂ©e est conservĂ©e grĂące Ă  des moyens traditionnels, qui peuvent ĂȘtre
                        individuels ou partagĂ©s, mais il n’y a pas de systĂšmes avancĂ©s pour la recherche de
                        l’information stockĂ©e.

                      Analyse et validation l’information
                      ‱ L’analyse et la validation des informations obtenues sont un point faible des pratiques
                        d’Intelligence Ă©conomique dans les entreprises. Le personnel travaillant sur l’analyse de
                        l’information collectĂ©e est qualifiĂ©, mais l’effort d’analyse et de validation n’est pas intense et
                        manque d’objectifs.
                      ‱ La plupart des entreprises ont identifiĂ© des experts externes pour leurs centres d’intĂ©rĂȘt, mais
                        font rarement appel à eux pour valider une information collectée.
                      ‱ Elles n’utilisent pas de systĂšmes de traitement de donnĂ©es pour analyser l’information.

                      Diffusion de la connaissance
                      ‱ La performance des PME dans l’étape finale du processus - la diffusion des rĂ©sultats - est
                        vraiment trùs faible. Le flux d’information n’est pas conçu pour aller au-devant des besoins.
                        L’information est dĂ©livrĂ©e de maniĂšre collective et aveugle.
                      ‱ L’expĂ©diteur n’est pas tenu au courant de la pertinence (ou non) des informations diffusĂ©es.
                      ‱ Les systĂšmes de soutien technologique pour la diffusion de l’information sont en gĂ©nĂ©ral les
                        e-mails et les intranets. Les systĂšmes plus avancĂ©s de gestion de l’information, Ă  la fois
                        externes et internes (par exemple les outils de Knowledge management), ne sont utilisés que
                        dans trùs peu d’entreprises.
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  • 1. Intelli- Intelligence Ă©conomique. gence Un guide pour dĂ©butants et praticiens Ă©conomi- Intelligence Intelligence Ă©conomique. Ă©conomique. que Un guide pour dĂ©butants Un guide pour dĂ©butants et praticiens et praticiens Un guide Intelligence pour Ă©conomique. Un guide pour dĂ©butants dĂ©butants et praticiens Intelligence et prati- Ă©conomique. Un guide pour dĂ©butants ciens lorraine conseil rĂ©gional et praticiens
  • 2. Coordinateur Partenaires lorraine conseil rĂ©gional C O V E N T R Y U N I V E R S I T Y E N T E R P R I S E S L T D Collaborateurs CEIS
  • 3. Intelligence Ă©conomique Un guide pour dĂ©butants et praticiens lorraine conseil rĂ©gional
  • 4. Une Ă©tude menĂ©e avec le soutien du programme de la Commission europĂ©enne « Cooperation to promote economic and technological intelligence in small and medium-sized enterprises ». Ce guide est le fruit du partenariat entre les membres du programme CETISME, constituĂ© de: ‱ IDeTra – InnovaciĂłn, Desarrollo y Transferencia de TecnologĂ­a, S.A. (Coordinateur) ; ‱ Comunidad de Madrid – DirecciĂłn General de InvestigaciĂłn ; ‱ Conseil rĂ©gional de Lorraine (avec la collaboration de CEIS et d’ATTELOR) ; ‱ Coventry University Enterprises Ltd. (avec la collaboration du Centre EPI) ; ‱ Consorzio Pisa Ricerche (avec la collaboration de Meta Group). Les points de vue exprimĂ©s dans ce document sont ceux des auteurs et ne reflĂštent pas nĂ©cessairement les politiques de la Commission europĂ©enne. DĂ©pĂŽt lĂ©gal: M-3802-2003 ISBN: 84-451-2389-0 Copyright©2002 CommunautĂ©s europĂ©ennes InnovaciĂłn, Desarrollo y Transferencia de TecnologĂ­a, S.A. Comunidad de Madrid – DirecciĂłn General de InvestigaciĂłn Conseil rĂ©gional de Lorraine Coventry University Enterprises Ltd. Consorzio Pisa Ricerche
  • 5. index PRÉSENTATION 7 PRÉFACE 11 1Ă©re PARTIE - GUIDE POUR DEBUTANTS 1. PrĂ©sentation de l’Intelligence Ă©conomique 1.1.La gestion des flux d’information 18 1.2.StratĂ©gie et information 1.3.Des donnĂ©es Ă  l’information puis Ă  la connaissance 1.4.Les concepts de base 1.5.La dimension humaine Cas 1. Une entreprise exemplaire avec des prioritĂ©s claires en termes d’Intelligence StratĂ©gique 2. Mise en Ɠuvre de l’Intelligence Ă©conomique 2.1.Adapter l’Intelligence Ă©conomique aux systĂšmes organisationnels 26 2.2.La structure du processus d’Intelligence Ă©conomique 2.3.La mise en Ɠuvre d’un systĂšme d’Intelligence Ă©conomique 2.4.Les diffĂ©rentes formes d’Intelligence Ă©conomique Cas 2. La synergie entre communication, information et technologie 3. Les pratiques d’Intelligence Ă©conomique dans les PME europĂ©ennes 3.1.Le panorama des pratiques 36 3.2.La comparaison des PME europĂ©ennes 3.3.Les diffĂ©rences de pratiques 4. Etendre l’usage de l’Intelligence Ă©conomique 4.1.Faciliter l’accĂšs Ă  l’information 44 4.2.De nouveaux domaines d’exploitation 4.3.L’Intelligence Ă©conomique et la politique rĂ©gionale 4.4.Position des entreprises 2Ă©me PARTIE - GUIDE POUR PRATICIENS 5. Les besoins en matiĂšre d’information 5.1.Qui peut ĂȘtre intĂ©ressĂ© par l’application de l’Intelligence Ă©conomique ? 56 5.2.Les utilisateurs de l’Intelligence Ă©conomique 5.3.Audit des besoins des entreprises en matiĂšre d’information Cas 3. Des outils essentiels pour survivre sur le marchĂ© 6. La recherche de l’information 6.1.La recherche de l’information sur le web et les bases de donnĂ©es 66 6.2.L’utilisation des sources traditionnelles Cas 4. Une entreprise qui sait tirer parti d’Internet 7. L’analyse de l’information 7.1.MĂ©thodologies d’analyse de l’information 76 7.2.Les outils d’analyse Cas 5. L’expertise externe Ă  l’appui du processus d’Intelligence Ă©conomique 8. La diffusion de l’information 8.1.Quelques schĂ©mas de diffusion 86 8.2.Le libre accĂšs Ă  l’information 8.3.Les technologies utiles 8.4.ConfidentialitĂ© et protection de l’information 8.5.L’éthique et le cadre lĂ©gislatif de l’Intelligence Ă©conomique Cas 6. Une entreprise avec une stratĂ©gie de gestion des connaissances Conclusion 95 Le who’s who de l’Intelligence Ă©conomique 99 Quelques references bibliographiques 103 Glossaire 107 Le projet CETISME 111
  • 7. PrĂ©face 13 GrĂące au dĂ©veloppement rapide et continu des technologies, l’accĂšs Ă  l’information est aujourd’hui grandement facilitĂ© et constitue sans nul doute l’une des caractĂ©ristiques majeures de la sociĂ©tĂ© qui se crĂ©e chaque jour devant nous. L’Intelligence Ă©conomique vise Ă  tirer parti de cette situation en dĂ©veloppant des mĂ©thodes qui permettent l’identification de sources pertinentes d’information, l’analyse de l’information collectĂ©e et sa transformation en connaissance pour aider Ă  la prise de dĂ©cision. TournĂ©e vers l’information disponible en dehors de l’entreprise, l’Intelligence Ă©conomique couvre de larges domaines d’intĂ©rĂȘts, passant de la technologie au marchĂ© ou Ă  la rĂ©glementation. Aujourd’hui, la lente diffusion des mĂ©thodes et outils de l’Intelligence Ă©conomique en Europe ne doit pas masquer le formidable potentiel d’innovation qu’il engendre, notamment pour les PME soucieuses d’affronter la concurrence et les marchĂ©s dans les meilleures conditions. L’Intelligence Ă©conomique est par ailleurs trĂšs liĂ©e Ă  d’autres concepts comme le knowledge management - qui consiste Ă  travailler avec l’information disponible Ă  l’intĂ©rieur de l’entreprise - ou le business intelligence - qui rĂ©side dans l’utilisation des logiciels appropriĂ©s pour gĂ©rer de l’information quantitative. Écrit par plusieurs experts europĂ©ens jouant un rĂŽle dans la mise en Ɠuvre de projets et programmes relatifs Ă  la maĂźtrise de l’information, ce guide sur l’Intelligence Ă©conomique est destinĂ© en prioritĂ© aux dirigeants de PME qui cherchent en permanence Ă  amĂ©liorer leurs plans stratĂ©giques, leurs processus de prise de dĂ©cision, la dĂ©finition de leur plan d’action et la gestion au quotidien de leur entreprise. Ce guide s’adresse Ă©galement aux diffĂ©rents intermĂ©diaires qui soutiennent le dĂ©veloppement technologique, Ă©conomique et suivent avec attention le devenir des PME. Il est enfin destinĂ© aux dĂ©cideurs politiques qui ont en charge le dĂ©veloppement de la compĂ©titivitĂ© de leur territoire. Ce guide est organisĂ© en deux parties : 1. Un guide pour dĂ©butants : la premiĂšre partie (chapitres 1 Ă  4) prĂ©sente les diffĂ©rentes dĂ©finitions, usages et pratiques de l’Intelligence Ă©conomique dans diverses rĂ©gions europĂ©ennes. Elle vise Ă  sensibiliser et Ă  convaincre les diffĂ©rents acteurs Ă©conomiques et politiques de la nĂ©cessitĂ© de considĂ©rer l’information comme une ressource, au mĂȘme titre que l’énergie, les matiĂšres premiĂšres ou la force du travail. 2. Un guide pour praticiens : la seconde partie (chapitres 5 Ă  8) fournit de nombreux exemples pour la mise en Ɠuvre de l’Intelligence Ă©conomique dans les entreprises ou les institutions. Elle ne propose pas de solutions toutes faites, mais elle a vocation Ă  aider le lecteur Ă  construire sa propre dĂ©marche et son propre plan d’actions parmi les diffĂ©rents concepts, mĂ©thodes et outils aujourd’hui disponibles.
  • 8. 1Ă©re Partie Guide pour dĂ©butants
  • 9. 1Ă©re PARTIE - GUIDE POUR DEBUTANTS 1. PrĂ©sentation de l’Intelligence Ă©conomique 1.1.La gestion des flux d’information 18 1.2.StratĂ©gie et information 1.3.Des donnĂ©es Ă  l’information puis Ă  la connaissance 1.4.Les concepts de base 1.5.La dimension humaine Cas 1. Une entreprise exemplaire avec des prioritĂ©s claires en termes d’Intelligence StratĂ©gique 2. Mise en Ɠuvre de l’Intelligence Ă©conomique 2.1.Adapter l’Intelligence Ă©conomique aux systĂšmes organisationnels 26 2.2.La structure du processus d’Intelligence Ă©conomique 2.3.La mise en Ɠuvre d’un systĂšme d’Intelligence Ă©conomique 2.4.Les diffĂ©rentes formes d’Intelligence Ă©conomique Cas 2. La synergie entre communication, information et technologie 3. Les pratiques d’Intelligence Ă©conomique dans les PME europĂ©ennes 36 3.1.Le panorama des pratiques 3.2.La comparaison des PME europĂ©ennes 3.3.Les diffĂ©rences de pratiques 4. Etendre l’usage de l’Intelligence Ă©conomique 44 4.1.Faciliter l’accĂšs Ă  l’information 4.2.De nouveaux domaines d’exploitation 4.3.L’Intelligence Ă©conomique et la politique rĂ©gionale 4.4.Position des entreprises
  • 10. 1. PrĂ©sentation de l’Intelligence Ă©conomique
  • 11. de l’Intelligence PrĂ©sentation Ă©conomique 19 1.1. GÉRER UN FLUX D’INFORMATIONS DE PLUS EN PLUS IMPORTANT La globalisation de l’économie, la gĂ©nĂ©ralisation des technologies de l’information et de la communication, la construction de rĂ©seaux formels ou informels, l’accĂ©lĂ©ration des Ă©changes Ă©conomiques, l’évolution des relations entre le donneur d’ordre et ses prestataires, le dĂ©veloppement de ce qu’on nomme la gestion de la relation client (CRM: Customer Relationships Management), le raccourcissement des cycles de vie des produits
 conduisent Ă  adapter en permanence la gestion au quotidien des entreprises. Les grandes entreprises et organisations ont bien compris ces nouvelles exigences et ont dĂ©veloppĂ© en consĂ©quence des dĂ©marches d’Intelligence Ă©conomique rĂ©pondant Ă  leurs propres besoins. Aujourd’hui, ces dĂ©fis sont presque identiques pour les petites entreprises. Le vaste champ d’investigation est plus ou moins le mĂȘme et la rĂ©activitĂ© se doit d’ĂȘtre la mĂȘme. Pour autant, les moyens financiers, humains et techniques ne suivent pas cette logique. Pour y remĂ©dier, des expĂ©riences sont menĂ©es un peu partout en Europe pour aider les PME du Vieux Continent Ă  apprendre Ă  mieux maĂźtriser l’information et la connaissance. Sans revenir au temps des Romains, il faut se souvenir que le concept d’intelligence nous vient des cercles militaires qui ont intĂ©grĂ©, dĂšs leur origine, toutes les questions relatives Ă  la recherche et Ă  la protection des informations sensibles. DĂ©sormais, les entreprises ont pris conscience de tous ces enjeux et doivent faire face, dans le mĂȘme temps, Ă  une augmentation importante des donnĂ©es disponibles et susceptibles d’influencer le processus de prise de dĂ©cision. Si l’on s’intĂ©resse seulement Ă  la capacitĂ© de l’internet, la compagnie japonaise NEC estimait en 1999 que le nombre de pages web Ă©tait de 1,5 milliards, en croissance chaque jour de 2 millions de pages supplĂ©mentaires. Aujourd’hui, on estime qu’il y a entre 2,5 et 5 milliards de pages accessibles. Et Ă  la fin de l’annĂ©e 2002, l’analyste français IDC estime que le nombre de pages web sera de l’ordre de 8 milliards1. Pour gĂ©rer une telle masse de donnĂ©es et d’informations, il est absolument indispensable d’adopter des mĂ©thodes de tri et de sĂ©lection, pragmatiques et efficaces. 1 Guide pratique de la veille techologique et stratĂ©gique sur internet, Ă©dition 2002, Innovation 128/ADIT, France
  • 12. de l’Intelligence PrĂ©sentation Ă©conomique 20 1.2. STRATÉGIE ET INFORMATION La gestion au quotidien de l’entreprise repose sur un cadre stratĂ©gique dont les racines sont fortement ancrĂ©es dans l’information. Prenons l’exemple d’un explorateur : il a besoin d’une boussole et d’une carte pour trouver son chemin dans la forĂȘt vierge. Sans ces outils adaptĂ©s Ă  la situation qu’il est en train de vivre, il ne pourra jouir des couleurs merveilleuses, des formes fantastiques et de la richesse de la faune sauvage. Sans stratĂ©gie (sans carte et boussole), l’entrepreneur est un peu comme notre explorateur. Il aura beau obtenir autant d’informations qu’il le dĂ©sire, elles ne lui seront d’aucune utilitĂ©. La stratĂ©gie est le rĂ©sultat d’une dialectique entre la situation interne Ă  l’entreprise et le monde qui l’entoure. GrĂące au benchmarking (action qui consiste Ă  confronter son expĂ©rience Ă  celle des autres), le chef d’entreprise Ă©labore son propre cadre d’action, regardant vers le long terme (la stratĂ©gie) et opĂ©rant au quotidien (la gestion). (voir fig. 1.1) STRATEGIE INFORMATION EXTERNE INFORMATION INTERNE VEILLES KNOWLEDGE MANAGEMENT: technologique savoir-faire individuel (scientifique, produits et collectif procĂ©dĂ©s...) parc machines marchĂ© ressources humaines (nombre, CONFRONTATION propriĂ©tĂ© industrielle Ăąge, motivation...) COMPARAISON rĂ©glementation, normes organisation ETALONNAGE concurrence clients, fournisseurs actionnaires ETUDES situation Ă©conomique et sectorielles, prĂ©visions ... financiĂšre ... trĂ©sorerie parts de marchĂ©s ... MANAGEMENT (quotidien) Fig. 1.1: IMPORTANCE STRATÉGIQUE DE LA GESTION DE L’INFORMATION Aujourd’hui, l’analyse de la situation interne a pour mission de renseigner le dirigeant sur l’état rĂ©el de son entreprise, sur la base de connaissances tangibles (procĂ©dures, capacitĂ©s du parc machines, situation financiĂšre et trĂ©sorerie, organisation, carnet de commandes
) et tacites (savoir-faire, situation de la ressource humaine, relations avec les clients
). Le paysage externe apporte pour sa part de nombreuses informations, Ă©ventuellement utiles, issues d’une veille classique technologique (normes, brevets, rĂ©glementation, produits et procĂ©dĂ©s, clients, concurrents, fusions et acquisitions
) et permettant d’avoir une vision du futur (tendances, prĂ©visions de marchĂ©, prospective, Ă©volutions politiques et sociales
).
  • 13. de l’Intelligence PrĂ©sentation Ă©conomique 21 1.3. DES DONNÉES A L’INFORMATION, DE L’INFORMATION A LA CONNAISSANCE La demande classique du chef d’entreprise Ă  son systĂšme d’information est la suivante : “ Je veux la bonne information au moment opportun ”. Mais obtenir la bonne information au bon moment, est le rĂ©sultat d’un processus permanent et d’une politique dĂ©cidĂ©e au plus haut niveau (voir le Cycle de l’intelligence, fig. 1.2). Traitement 3. STOCKAGE 2. COLLECTE Diffusion-partage Besoin d’information complĂ©mentaire 1. OBJECTIFS 4. ANALYSE Redefinition 5. ACTION Fig. 1.2: LE CYCLE DE L’INTELLIGENCE Une fois les objectifs globaux en matiĂšre d’information arrĂȘtĂ©s, les missions de collecte, de stockage et d’analyse de l’information doivent ĂȘtre conçues de maniĂšre Ă  aider l’utilisateur dans sa prise de dĂ©cision finale. Il s’agit alors de transformer la masse de donnĂ©es (disponibles sous diffĂ©rentes formes, souvent inorganisĂ©es et collectĂ©es par diffĂ©rents canaux) en information, puis en connaissance. Les mĂ©thodes et outils de l’Intelligence Ă©conomique permettent de nos jours de valider les donnĂ©es collectĂ©es (Ă  partir de diffĂ©rentes sources considĂ©rĂ©es comme fiables) en un ensemble cohĂ©rent d’information adaptĂ© au profil de l’entreprise et Ă  ses besoins. Cette Ă©tape est aujourd’hui de la plus grande importance compte tenu du grand nombre de sources disponibles : Ă©tudes prospectives, littĂ©rature professionnelle, bases de donnĂ©es gratuites et payantes, donnĂ©es informelles du web, procĂ©dĂ©s, produits, rĂšglements et normes, concurrents, fusions, partenariats, clients, situation du secteur industriel, Ă©volutions sociĂ©tales
 Il s’agit lĂ  d’un travail permanent puisque l’information doit ĂȘtre mise Ă  jour continuellement. On peut donc dire qu’une fois le cycle de l’information parcouru, il faut reproduire l’opĂ©ration. Et ainsi de suite.
  • 14. de l’Intelligence PrĂ©sentation Ă©conomique 22 1.4. CONCEPTS DE BASE ET DÉFINITIONS L’utilisation de plus en plus frĂ©quente de termes comme information ou connaissance, dans des contextes diffĂ©rents, ne permet pas toujours d’y voir trĂšs clair. Si un glossaire plus complet vous est proposĂ© Ă  la fin du guide, voici d’ores et dĂ©jĂ  les dĂ©finitions suivantes2 : DonnĂ©es : nombres, mots, Ă©vĂ©nements existants en dehors d’un cadre conceptuel de rĂ©fĂ©rence ; en consĂ©quence, et en absence de contexte, les donnĂ©es prises individuellement n’ont pas une grande signification. Accumulation de donnĂ©es n’est donc pas information. Information : ensemble de donnĂ©es, validĂ©es et confrontĂ©es, qui commencent Ă  avoir un sens. Accumulation d’informations n’est pas connaissance. Connaissance : ensemble d’informations interprĂ©tĂ©es par l’entreprise et lui permettant de prendre des dĂ©cisions. Accumulation de connaissance n’est pas sagesse (intelligence). Intelligence : elle apparaĂźt lorsque les principes fondamentaux qui ont fondĂ© la connaissance sont compris. Accumulation de sagesse (intelligence) n’est pas vĂ©ritĂ©. Ce qui conduit les auteurs de ce guide Ă  proposer leur dĂ©finition de l’Intelligence Ă©conomique : L’Intelligence Ă©conomique3 est un ensemble de concepts, mĂ©thodes et outils qui unifient toutes les actions coordonnĂ©es de recherche, acquisition, traitement, stockage et diffusion d’information pertinente pour des entreprises considĂ©rĂ©es individuellement ou en rĂ©seaux, dans le cadre d’une stratĂ©gie partagĂ©e. Ces processus cohĂ©rents, permanents, itĂ©ratifs, conduisent Ă  des modifications importantes dans les comportements individuels et collectifs, et amĂšnent des transformations dans les mĂ©canismes de prise de dĂ©cision. Le dĂ©veloppement de l’Intelligence Ă©conomique concerne en outre tous les secteurs de l’entreprise : gestion, mercatique, finance, organisation de la production, recherche, ressources humaines
 La Veille technologique, qui est souvent la premiĂšre approche en matiĂšre d’Intelligence Ă©conomique, s’intĂ©resse aux informations techniques : propriĂ©tĂ© industrielle ou intellectuelle, recherche, produits, normes
 En complĂ©ment des secteurs directement concernĂ©s par la Veille technologique comme l’information sur les concurrents, les produits, les marchĂ©s, les clients, les fournisseurs, les lois et rĂšglements, l’évolution des modes de gestion et d’organisation
, les questions financiĂšres et les politiques publiques entrent bien dans le concept d’Intelligence Ă©conomique. Des approches alternatives, comme l’Intelligence compĂ©titive (centrĂ©e essentiellement sur les notions de marchĂ©) ou le Business intelligence entrent aussi dans le cadre Ă©largi de l’Intelligence Ă©conomique. 2 Gene Bellinger: Knowledge management – Emerging perspectives (www.outsights.com/systems/kmgmt/kmgmt.ht m) 3 Commission europĂ©enne, Programme innovation: Projet TRIPS: IFOACT: 1998-2000
  • 15. de l’Intelligence PrĂ©sentation Ă©conomique 23 INTELLIGENCE STRATEGIQUE Gestion de l’information Gestion de l’information externe interne INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE KNOWLEDGE MANAGEMENT VEILLE TECHNOLOGY Fig. 1.3: CHAMPS D’APPLICATION DES DIFFÉRENTS CONCEPTS D’INTELLIGENCE Par contre, les concepts de Knowledge management (KM) orientĂ©s vers la connaissance existant dans l’entreprise ne relĂšvent pas de l’Intelligence Ă©conomique. L’ensemble des champs qui complĂštent l’Intelligence Ă©conomique, comme le KM, la protection des informations ou le lobbying, ne sont pas traitĂ©s dans ce guide. Ils sont regroupĂ©s dans le concept global d’Intelligence stratĂ©gique (voir fig. 1.3). 1.5. LA DIMENSION HUMAINE Le dĂ©veloppement des Technologies de l’Information et de la Communication et l’existence d’outils logiciels performants4 sont aujourd’hui de nature Ă  accĂ©lĂ©rer la diffusion de l’Intelligence Ă©conomique. Il ne faut cependant pas nĂ©gliger l’importance de la dimension humaine, dĂ©terminante dans les processus d’intelligence. On ne peut pas compter sur des logiciels (par ailleurs de plus en plus sophistiquĂ©s) pour rĂ©soudre les questions de choix stratĂ©giques et pour arbitrer entre les contradictions apparentes ou rĂ©elles. Le dĂ©veloppement d’une dĂ©marche d’Intelligence Ă©conomique au sein d’une entreprise ne peut s’envisager qu’avec la participation de tous les salariĂ©s. La confrontation des diffĂ©rents niveaux de responsabilitĂ© (direction gĂ©nĂ©rale, direction commerciale, gestion de la production, recherche et dĂ©veloppement, finances
), Ă©clairĂ©e par une ligne stratĂ©gique, est le meilleur moyen d’aider le dĂ©cideur Ă  faire les choix les plus pertinents au bon moment. Ce processus humain n’est pas simple Ă  mettre en Ɠuvre. Il doit ĂȘtre encouragĂ© par la direction gĂ©nĂ©rale, reconnu comme facteur d’évolution professionnelle, inscrit dans le long terme et facilitĂ© par des spĂ©cialistes. 4 Fuld & Company, Inc.: Intelligence Software Report 2002 (www.fuldcom).
  • 16. de l’Intelligence PrĂ©sentation Ă©conomique 24 CAS 1 UNE ENTREPRISE EXEMPLAIRE AVEC DES PRIORITÉS CLAIRES EN TERMES D’INTELLIGENCE STRATÉGIQUE (ARTICLE PARU DANS VEILLE MAGAZINE (NOVEMBRE 2002) NOREMAT fabrique et comercialise des Ă©quipements et piĂ©ces de rechange pour l’entretien de accotements routiers. BasĂ©e Ăł Ludres (Lorraine, France), elle emploie 120 personnes (c.pavani@noremat.fr). L’Entreprise Noremat apprivoise l’information tacite. L’air de rien, cette PME lorraine d’une centaine de personnes dĂ©ploie une stratĂ©gie pragmatique et progressive de gestion de l’information. De la veille concurrentielle Ă  la sensiblilisation Ă  la propriĂ©tĂ© industrielle, l’amĂ©lioration de la gestion documentaire se double d’une volontĂ© de mieux apprĂ©hender la dimension qualitative des Ă©changes informels. A quelques kilomĂštres de Nancy nous pĂ©nĂ©trons dans une zone industrielle. A gauche, lĂ©gĂšrement en hauteur, NOREMAT a installĂ© son siĂšge. Dans ces bureaux spacieux rĂšgne une ambiance calme, ordonnĂ©e. Tout semble Ă  sa place. Vingt ans plus tĂŽt, ce constructeur de matĂ©riel pour l’entretien des accotements routiers a en quelque sorte rĂ©vĂ©lĂ© un marchĂ©, et il fidĂ©lise aujourd’hui une clientĂšle allant des donneurs d’ordres propriĂ©taires de voies (SociĂ©tĂ©s d’autoroutes, DDE, dĂ©partements, communes, SNCF, ONF
), au sociĂ©tĂ©s d’entretiens comme certains agriculteurs, ou des entreprises privĂ©es. Et pour valoriser le mĂ©tier, aujourd’hui insuffisamment reconnu, des vrais professionnels de l’entretien des accotements, Noremat a mĂȘme Ă©tĂ© jusqu’à leur crĂ©er un nom : “ Les Accoroutistes “. “ A l’origine, cette sociĂ©tĂ© Ă©tait spĂ©cialisĂ©e dans les services de maintenance, d’entretien et de rĂ©paration de machines “ prĂ©cise Carole Pavani. Transfuge de l’Arist, la jeune femme a rejoint la structure il y a Ă  peine un an, en AoĂ»t 2001. “ Il y a trois leaders en France. Avec un chiffre d’affaires de 17 millions d’euros, Noremat a doublĂ© en six ans son effectif pour atteindre environ 125 personnes, actuellement rĂ©parties entre le siĂšge et six agences. C’est une des raisons qui explique la nĂ©cessitĂ© de gĂ©rer mieux l’information.”. Une crĂ©ation et un dĂ©veloppement incarnĂ©s par Jacques Bachmann, son Pdg et fondateur. La cinquantaine active, ce crĂ©ateur d’entreprise lorrain fait partie des personnalitĂ©s du cru. Il a su habilement bĂ©nĂ©ficier des programmes d’aide Ă  la crĂ©ation d’emploi dĂ©veloppĂ©s par le Conseil rĂ©gional dans le domaine des technologies de l’information. L’offre d’emploi pour une crĂ©ation de poste de responsable de l’information a retenu l’attention de Carole Pavani, qui pilotait Ă  la CRCIL, le programme DIEL de sensibilisation des PME lorraines Ă  l’Intelligence Ă©conomique. Son diplĂŽme de troisiĂšme cycle en propriĂ©tĂ© industrielle reprĂ©sentait un atout aux yeux de l’équipe dirigeante, largement sensibilisĂ©e aux enjeux de l’innovation. “ Mon poste fut crĂ©Ă© dĂ©but 2001 et ce fut assez dĂ©licat de lui trouver un titre tant les tĂąches Ă  accomplir Ă©taient d’ordre diffĂ©rent. Si j’avais choisi le terme de responsable de veille, cela n’aurait rien Ă©voquĂ© pour la plupart de mes collĂšgues. Alors nous avons prĂ©fĂ©rĂ© “responsable de la gestion de l’information”. Petit dĂ©tail : sans faire partie du comitĂ© de direction, Carole y participe rĂ©guliĂšrement. Elle a “ l’oreille “ de Jacques Bachmann, Ă  qui son poste est directement rattachĂ©, et qui refuse d’entrĂ©e de jeu de l’isoler dans un bureau. Pas question de se battre avec la poussiĂšre des documents ni de pondre des procĂ©dures que personne ne respectera. “ J’ai commencĂ© tout simplement par effectuer un audit qui ne disait pas son nom, au court de ma pĂ©riode d’intĂ©gration dans l’entreprise. Puis, avec un peu de recul, j’ai pu faire des propositions d’actions “. Des rĂ©formes, pas la rĂ©volution ! L’heure n’était pas aux discours. “ La pire erreur aurait Ă©tĂ© de vouloir donner des leçons, de vouloir prouver que la maniĂšre dont les gens travaillaient n’était pas la bonne et que j’allais enfin leur montrer comment il fallait faire. Tout au contraire, il a suffit d’amĂ©liorer petit Ă  petit les procĂ©dures de rĂ©ception, de diffusion et de
  • 17. de l’Intelligence PrĂ©sentation Ă©conomique 25 traitement des documents et d’en expliquer la logique pour que chacun y trouve son intĂ©rĂȘt. Ce n’est parfois pas plus compliquĂ© que la mise en place d’une liste tĂ©lĂ©phonique mieux mise Ă  jour et mieux conçue !”. A partir de simples applications sous Lotus Notes ou de nouvelles procĂ©dures, elle organise la circulation des informations papier (revues, documentation commerciale de la concurrence, informations techniques, rĂ©glementation, normes, brevets, presse
), et met en place des dispositions pour amĂ©liorer les Ă©changes d’informations, leur traitement, leur stockage, leur protection, ou leur formalisation
 tout en veillant Ă  impliquer et motiver le maximum de personnes. La propriĂ©tĂ© industrielle. L’autre volet de son action porte sur la propriĂ©tĂ© industrielle. LĂ  encore, Carole ne travaille pas seule. “ Un consultant externe est en charge des aspects juridiques “. Noremat a dĂ©posĂ© une douzaine de brevets et une trentaine de marques. “ J’interviens plus sur l’accompagnement de la politique de propriĂ©tĂ© industrielle de l’entreprise (recherches d’antĂ©rioritĂ©s, avis sur les orientations Ă  prendre, surveillances et alertes) et sur la mise en place des dispositions retenues. J’essaie d’amĂ©liorer constamment l’accĂšs et la comprĂ©hension que nos commerciaux peuvent avoir de ces questions, de les aider Ă  en dĂ©crypter les consĂ©quences, les enjeux. Par exemple, il est important de les sensibiliser aux problĂšmes de contre-façon. C’est eux qui sont sur le terrain. Aujourd’hui ils sont beaucoup plus rĂ©actifs dans la dĂ©tection des copies sur le marchĂ©, ce qui nous permet de mettre en garde plus rapidement les contrefacteurs et mieux dĂ©fendre nos droits ! “ Un travail plus classique de veille porte Ă©galement ses fruits grĂące Ă  la mise en place ou l’amĂ©lioration de bases de donnĂ©es. Des analyses concurrentielles sont produites Ă  rythme rĂ©gulier, complĂ©tĂ©es d’un tableau de synthĂšse, tout cela adressĂ© Ă  la Direction gĂ©nĂ©rale qui ensuite dĂ©cide du suivi Ă  donner. “ Jacques Bachmann sait reconnaitre la valeur d’une information. Il n’hĂ©site pas Ă  dĂ©crocher son tĂ©lĂ©phone et Ă  fĂ©liciter personnellement la personne qui a su faire remonter une info importante “. Quant Ă  la lettre d’information interne, Carole Pavani y a Ă©galement rĂ©flĂ©chit. A la fois support de communication et vecteur d’information, la “ gazette “ est diffusĂ©e chaque mois Ă  tous les salariĂ©s. “ Autre originalitĂ© de notre entreprise, c’est notre “ Tour dĂ©mo “ . A cĂŽtĂ© du “ SIMA “, le salon du Machinisme agricole oĂč toute la profession se retrouve tous les deux ans, Noremat a crĂ©Ă© “ son “ Ă©vĂ©nement. Nous parcourons la France en une douzaine d’étapes , un peu Ă  la maniĂšre des forains ! On a saisi cette opportunitĂ©, pour la premiĂšre fois cette annĂ©e, pour mener une enquĂȘte client. J’ai donc participĂ© Ă  la conception du questionnaire et au dĂ©pouillement et je me suis chargĂ©e du traitement des rĂ©sultats et de leur communication. Ce fut une expĂ©rience trĂšs enrichissante. Nous avons pu faire remonter un trĂšs grand nombre de suggestions de la part des clients comme de la force de vente. Et certaines de ces propositions alimentent actuellement les rĂ©flexions stratĂ©giques de la direction. “ Maintenant, c’est au tour de Carole de recevoir les nouveaux embauchĂ©s. Elle a conçu un petit parcours dĂ©couverte qui en 2 ou 3 heures permet au nouvel arrivant d’ĂȘtre sensibilisĂ© aux enjeux de l’information, d’avoir une vision globale du systĂšme d’information de l’entreprise, et de comprendre quel rĂŽle il peut y jouer. Les problĂšmes ici comme ailleurs se ressemblent. Mais l’atout du management de Noremat tient en deux mots : la proximitĂ© et la confiance. Jacques Bachmann a depuis vingt ans dĂ©veloppĂ© son entreprise, en surfant sur plusieurs crises Ă©conomiques ou technologiques. Il connaĂźt son marchĂ©, son mĂ©tier et son personnel sur le bout des doigts. Lorsque cet autodidacte dĂ©signe l’information comme un axe stratĂ©gique du dĂ©veloppement et de l’adaptation de son entreprise aux nouveaux dĂ©fis concurrentiels, ses collaborateurs jouent le jeu. Et ce n’est pas Carole qui pourrait s’en plaindre !
  • 18. 2. Mise en Ɠuvre de l’Intelligence Ă©conomique
  • 19. de l’Intelligence Mise en Ɠuvre Ă©conomique 27 Introduire une dĂ©marche d’Intelligence Ă©conomique dans l’entreprise engendre des changements Ă  la fois organisationnels et de procĂ©dures. La premiĂšre Ă©tape pour comprendre la maniĂšre dont l’information circule dans l’entreprise passe donc par la rĂ©alisation d’un audit. Et pour que la dĂ©marche soit un succĂšs, il faudra prendre en compte les Ă©lĂ©ments clĂ© suivants : dĂ©finition des objectifs, comprĂ©hension de la maniĂšre dont l’information est identifiĂ©e, collectĂ©e, organisĂ©e, analysĂ©e et validĂ©e, rapportĂ©e puis diffusĂ©e. 2.1. ADAPTER L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE AUX SYSTEMES ORGANISATIONNELS L’organisation est le point central pour mettre en Ɠuvre une dĂ©marche d’Intelligence Ă©conomique. En fait, l’Intelligence Ă©conomique ne peut pas ĂȘtre mise en place sans engendrer certains changements de procĂ©dure et de structure. De nouveaux rĂŽles, de nouvelles tĂąches et de nouvelles relations de travail devront donc ĂȘtre inventĂ©s. Chaque personne impliquĂ©e par le projet devra avoir une vision claire de : qui fait quoi, qui doit travailler avec qui
 Il faut ici rappeler qu’une organisation repose sur des composantes complexes qui comprennent : ‱ les relations verticales entre les diffĂ©rents niveaux hiĂ©rarchiques ; ‱ les relations horizontales entre les unitĂ©s d’un mĂȘme niveau ; ‱ les relations opĂ©rationnelles ; ‱ les relations fonctionnelles. Mais faut-il rappeler que la raison principale de la complexitĂ© d’une organisation reste l’élĂ©ment humain, conditionnĂ© par de nombreux facteurs, incluant ses valeurs, ses besoins et ses compĂ©tences. 2.1.1 LE DIAGNOSTIC ORGANISATIONNEL Dans la mise en Ɠuvre d’un processus d’Intelligence Ă©conomique au sein d’une organisation, il est important de considĂ©rer les consĂ©quences que cela peut avoir sur la structure. Le diagnostic organisationnel va donc s’employer Ă  analyser deux grands aspects de l’entreprise : ‱ le cadre stratĂ©gique (la loi, les aspects politiques et Ă©conomiques de l’environnement de travail) et fonctionnel (planification, comparaison des rĂ©sultats par rapport aux efforts, distribution des rĂŽles et tĂąches) ; ‱ le contexte collectif (climat de l’entreprise, motivation, niveaux variĂ©s de communication, styles de direction, capacitĂ© Ă  rĂ©soudre les problĂšmes, organisation du pouvoir) et individuel (partenariats de pairs Ă  pairs et partenariats entre les diffĂ©rents niveaux hiĂ©rarchiques).
  • 20. de l’Intelligence Mise en Ɠuvre Ă©conomique 28 2.1.2. L’ANALYSE DES FLUX D’INFORMATION Analyser en interne les flux d’information les plus courants est une Ă©tape clĂ©. Voici les questions les plus importantes Ă  se poser : ‱ comment l’information circule-t-elle dans l’entreprise ? ‱ en est-on satisfait ? Si non, pourquoi ? ‱ quelle est la culture d’entreprise ? ‱ quels canaux utilise-t-on aujourd’hui ? ‱ comment est diffusĂ©e l’information au sein de l’entreprise ? ‱ quel type d’information est diffusĂ©e aux clients ou partenaires ? ‱ comment les diffĂ©rents niveaux hiĂ©rarchiques participent-ils Ă  la diffusion de l’information ? RĂ©pondre Ă  ces questions permettra d’identifier le niveau de sensibilisation en interne et fournira une indication sur la maniĂšre d’amĂ©liorer la circulation de l’information en interne. 2.2. LA STRUCTURE DU PROCESSUS D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE PROBLEME / EI OBJECTIFS DEFINITIONS PRISE DE DECISION DES UTILISATEURS DE L’IE IDENTIFICATION DES SOURCES D’INFORMATIONS OUTILS DE RECHERCHE RECHERCHE AVANCES D’INFORMATIONS DIFFUSION INTERNE ANALYSE DES INFORMATIONS IDENTIFICATION ET RAPPORT VALIDATION DES COOPERATION DES IET INFORMATIONS EXPERTS EXTERIEURS Fig. 2.1 LE PROCESSUS D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE.
  • 21. de l’Intelligence Mise en Ɠuvre Ă©conomique 29 2.2.1. CADRE D’APPLICATION DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE Pour ĂȘtre efficace dans son approche d’Intelligence Ă©conomique, une entreprise doit dĂ©finir avec prĂ©cision les objectifs qu’elle entend atteindre : ‱ S’agit-il d’objectifs stratĂ©giques : modernisation, innovation, expansion ? ‱ S’agit-il d’ĂȘtre plus compĂ©titif sur un marchĂ© difficile ? ‱ S’agit-il de maintenir sa position de leader ? Dans un premier temps, toutes ces questions doivent ĂȘtre clairement identifiĂ©es, partagĂ©es et discutĂ©es par l’équipe de direction. Dans une deuxiĂšme phase, l’ensemble de ces choix sera expliquĂ© au personnel, de maniĂšre simple, comportant les tĂąches que chacun aura Ă  accomplir. La difficultĂ© rĂ©side dans l’élaboration d’un plan de collecte de l’information suffisamment pertinent par rapport aux enjeux de l’entreprise. Il n’y a en effet aucun intĂ©rĂȘt Ă  collecter des masses d’informations qui traitent de thĂšmes gĂ©nĂ©raux si cette action n’apporte rien de dĂ©terminant et si elle nĂ©cessite un temps d’analyse important. Quand on collecte de l’information pour le compte d’une personne, il faut tout d’abord vĂ©rifier avec cette derniĂšre que le plan et les dĂ©lais collent parfaitement avec ses besoins. Il faut aussi garder Ă  l’esprit que la collecte de certaines informations pourra prendre parfois plusieurs semaines et ne sera pas bon marchĂ© : ce sera le cas par exemple si on enquĂȘte sur le texte entier d’un brevet classĂ© dans un autre pays ! 2.2.2. IDENTIFICATION DES SOURCES, ORGANISATION DES RECHERCHES D’INFORMATION ET COLLECTE D’INFORMATION La collecte d’information rĂ©pond Ă  deux prĂ©occupations : d’une part apporter des rĂ©ponses Ă  des questions ponctuelles, d’autre part nourrir un fonds d’information ou documentaire. Envisager oĂč l’on peut trouver les informations nĂ©cessaires et dĂ©terminer quelles sources peuvent fournir les donnĂ©es les plus pertinentes, constituent l’essentiel du processus. Nature des sources les plus frĂ©quemment rencontrĂ©es : ‱ les sources formelles : – imprimĂ©s en ligne, sources Ă©lectroniques comme les bases de donnĂ©es ; – journaux, pĂ©riodiques, rapports, livres
 ; – de l’information quantitative: faits, chiffres, graphiques, palmarĂšs
 ; ‱ les sources informelles : – entrevues personnelles, rĂ©unions, conversations tĂ©lĂ©phoniques ; – expositions commerciales, salons commerciaux, services publics, UniversitĂ©s, outils de l’Internet ( fora de discussion, mele... ) ; – de l’information qualitative: les opinions, les rumeurs de l’industrie, les Ă©ditoriaux, les enquĂȘtes auprĂšs des clients
 . ‱ les sources primaires : Les sources primaires recueillent des informations qui n’ont pas Ă©tĂ© altĂ©rĂ©es, amendĂ©es ou interprĂ©tĂ©es, des sources “ de premiĂšre main ”. Ce sont par exemple les rapports annuels qui contiennent des faits et statistiques, les brevets, les rapports des tribunaux de commerce, les discours et la plupart des donnĂ©es et informations publiĂ©es par les autoritĂ©s publiques. ‱ les sources secondaires : Les sources secondaires apportent une interprĂ©tation des informations primaires. Par exemple, un reportage TV peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une source secondaire. Bien que prĂ©cieuses, toutes les informations en provenant auront besoin d’ĂȘtre confirmĂ©es, validĂ©es et analysĂ©es. Mettre Ă  jour ces diffĂ©rentes sources et les faire connaĂźtre Ă  tous ceux qui peuvent en avoir besoin est un processus continu. PossĂ©der par exemple un systĂšme identique et consensuel de partage des favoris contribuerait Ă  aider le personnel de l’entreprise Ă  rechercher et Ă  accĂ©der aisĂ©ment aux sources appropriĂ©es d’information issues d’Internet.
  • 22. de l’Intelligence Mise en Ɠuvre Ă©conomique 30 2.2.3. ANALYSE ET VALIDATION Il existe un nombre considĂ©rable d’informations disponibles provenant de sources diverses. Internet fournit ainsi une quantitĂ© quasi-illimitĂ©e d’informations ; par ailleurs, les entreprises sont nombreuses Ă  recevoir une quantitĂ© impressionnante de journaux commerciaux et rapports sur l’industrie chaque annĂ©e. La plupart ne savent que faire de toutes ces informations. Si les entreprises sont capables d’identifier les bonnes sources de renseignements, elles peuvent souffrir rapidement d’une surcharge d’informations et ĂȘtre incapables d’en retirer les donnĂ©es clĂ©s nĂ©cessaires Ă  l’analyse. Estimer la qualitĂ© et la fiabilitĂ© de l’information et dĂ©terminer son utilitĂ© pour l’entreprise est sans doute la partie la plus importante du processus d’Intelligence Ă©conomique. PossĂ©der les compĂ©tences et les ressources humaines et technologiques s’avĂšre donc nĂ©cessaire pour naviguer Ă  travers l’information brute issue de sources trĂšs variĂ©es. Il faut ainsi ĂȘtre capable de : ‱ dĂ©finir lesquelles sont les plus utiles et significatives ; ‱ valider la fiabilitĂ© des sources en termes d’actualitĂ© et de lĂ©gitimitĂ© ; ‱ interprĂ©ter objectivement et analyser les donnĂ©es statistiques et les tendances prĂ©visionnelles ; ‱ dĂ©tecter les signaux faibles, en particulier ceux qui concernent les marchĂ©s et les concurrents. Cook and Cook5 suggĂšre que 35% du temps consacrĂ© Ă  un projet d’Intelligence Ă©conomique le soit Ă  l’analyse. Mais dans la pratique, les entreprises y consacrent beaucoup moins de temps que cela. Elles ont par contre tendance Ă  consacrer plus de temps que nĂ©cessaire Ă  la collecte des informations. Deux raisons expliquent ce phĂ©nomĂšne : les entreprises n’utilisent pas leurs sources de maniĂšre suffisamment efficaces et elles collectent en gĂ©nĂ©ral trop d’informations non pertinentes. 2.2.4. RAPPORT ET DIFFUSION C’est la derniĂšre phase du processus. Elle implique une prĂ©sentation des informations de façon claire et conviviale, pour permettre Ă  l’utilisateur d’assimiler les points clĂ©s le plus rapidement possible et ainsi prendre une dĂ©cision en toute connaissance de cause. La diffusion doit ĂȘtre adaptĂ©e au rĂŽle de chacun dans le processus. Il est donc important d’encourager le personnel Ă  partager les informations, entre les services, au sein de la hiĂ©rarchie, de façon verticale. Organiser des groupes de travail transversaux sur des sujets particuliers ou envisager un systĂšme rĂ©compensant les employĂ©s pour leurs contributions peut s’avĂ©rer utile. Remercier le personnel pour ses efforts et expliquer pourquoi les informations reçues sont utiles ou pas, sont Ă©galement des moyens simples mais dĂ©terminants pour nourrir le processus. La diffusion nĂ©cessite enfin d’avoir des systĂšmes de stockage qui permettent aux employĂ©s d’accĂ©der le plus rapidement possible aux informations, au moment oĂč ils en ont besoin. Stocker des informations clĂ©s dans une structure centrale, physique ou Ă©lectronique, et avoir une personne en charge de les mettre Ă  jour et de les sauvegarder, est un atout prĂ©cieux. 5 Cook and Cook, «Competitive Intelligence». Kogan Page. London. 2000.
  • 23. de l’Intelligence Mise en Ɠuvre Ă©conomique 31 2.3.LA MISE EN ƒUVRE D’UN SYSTÈME D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE Mettre en place un systĂšme d’Intelligence Ă©conomique au sein d’une entreprise peut se faire Ă  plusieurs niveaux et n’exige pas forcĂ©ment des investissements Ă©normes. Pour rendre le processus efficace, il est donc prĂ©fĂ©rable de l’envisager par phase. Lors de l’élaboration d’un systĂšme d’Intelligence Ă©conomique, la phase critique est de dĂ©finir les besoins de l’organisation de maniĂšre suffisamment souple pour que le systĂšme puisse s’adapter et se dĂ©velopper. Les considĂ©rations de base qui peuvent ĂȘtre utiles lors de l’introduction d’un systĂšme d’Intelligence Ă©conomique sont les suivantes : ‱ Le soutien de la direction Faute d’une impulsion donnĂ©e par la direction gĂ©nĂ©rale, il est largement reconnu que les projets d’Intelligence Ă©conomique sont invariablement vouĂ©s Ă  l’échec. La direction doit donc soutenir les efforts en matiĂšre d’Intelligence Ă©conomique de façon cohĂ©sive et doit s’appliquer Ă  encourager son mode de fonctionnement Ă  tout le personnel. Sans cette action, ceux qui s’impliquent dans le processus d’Intelligence Ă©conomique, Ă  quelque niveau que ce soit, se retrouvent vite isolĂ©s et leurs actions ont un effet limitĂ©. ‱ La formation du personnel Chacun dans l’entreprise a un rĂŽle Ă  jouer dans l’Intelligence Ă©conomique. Tout le monde doit connaĂźtre les sources, ĂȘtre encouragĂ© Ă  s’informer sur la stratĂ©gie de l’entreprise et transmettre toute information aux personnes concernĂ©es. Traditionnellement, les salariĂ©s dans les entreprises n’ont pas Ă©tĂ© encouragĂ©s Ă  partager les informations. Former et sensibiliser le personnel Ă  la culture de partage de l’information, briser l’inertie courante, mettre en place un systĂšme de reconnaissance, encourager, motiver le personnel, sont des Ă©lĂ©ments importants pour la rĂ©ussite du processus. ‱ Une approche d’équipe Il est recommandĂ© d’impliquer autant de gens que possible dans l’organisation d’un systĂšme d’Intelligence Ă©conomique car tous les secteurs de l’entreprise doivent se sentir concernĂ©s par un tel projet : ventes, ressources humaines, production, communication
 Il faut apprendre aux salariĂ©s comment ils peuvent jouer un rĂŽle, pourquoi leur contribution est nĂ©cessaire Ă  la bonne marche du projet et comment cela rejoint les objectifs de l’entreprise. ‱ La communication La communication est la clĂ© du succĂšs de toute activitĂ© d’Intelligence Ă©conomique. Assurer une communication adĂ©quate grĂące Ă  l’usage de l’e-mail, Intranet, tableau d’affichage, rĂ©unions, bulletins d’informations, et changer la façon dont l’information circule habituellement dans l’entreprise doit empĂȘcher les gens/services de devenir des “ülots” d’informations. La mise en place d’un intranet peut augmenter aussi l’accessibilitĂ© aux informations, spĂ©cialement quand elles sont rattachĂ©es Ă  des bases de donnĂ©es, mais le personnel doit ĂȘtre motivĂ© et encouragĂ© Ă  y participer complĂštement. Les informations doivent descendre mais aussi remonter au sein de l’entreprise. ‱ Les technologies de l’information Les logiciels informatiques standard comme les traitements de texte et les feuilles de calcul, les bases de donnĂ©es, les outils de communication Ă©lectronique comme la messagerie, les navigateurs web, les applications en rĂ©seau ( groupware, I*net ) permettent une circulation de l’information plus facile et plus rapide. Mais l’investissement dans les technologies de l’information peut aussi ĂȘtre coĂ»teux et ne pas produire les avantages espĂ©rĂ©s. Il ne faut donc pas confondre automatisation du traitement de l’information et maĂźtrise de l’information : “ C’est un mythe dangereux de considĂ©rer que l’information se rĂ©duit Ă  ce qui peut ĂȘtre stockĂ© et maniĂ© sur un ordinateur ”.6 6 Taylor, Roberts (1986), Value added processes in information systems. Norwood, NJ : Ablex.
  • 24. de l’Intelligence Mise en Ɠuvre Ă©conomique 32 ‱ Le profil d’un bon animateur Il est nĂ©cessaire de dĂ©signer celui qui, dans l’entreprise, aura la responsabilitĂ© du processus d’Intelligence Ă©conomique. Il est prĂ©fĂ©rable de confier ce rĂŽle Ă  un bon communicant, et de lui accorder le temps nĂ©cessaire pour qu’il remplisse efficacement sa mission. Nommer une personne possĂ©dant un passĂ© ou une expĂ©rience dans les sciences de l’information est un plus prĂ©sentant de rĂ©els avantages. 2.4. LES DIFFÉRENTES FORMES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE DANS L’ENTREPRISE 2.4.1. LE FONCTIONNEMENT AU QUOTIDIEN La mise en place d’un systĂšme d’Intelligence Ă©conomique est plus destinĂ©e Ă  construire une base d’informations que de rĂ©pondre au coup par coup Ă  des questions ponctuelles. Les points suivants doivent donc ĂȘtre pris en considĂ©ration : 1) Faire un Ă©tat des lieux Il faut rĂ©aliser un audit d’informations Ă  partir de ce qui est dĂ©jĂ  collectĂ© dans l’entreprise. Cet audit doit inclure les multiples bases de donnĂ©es actuellement Ă©parpillĂ©es et gĂ©rĂ©es par diffĂ©rentes personnes. Disposer d’un inventaire en interne de toutes les informations contenues dans l’entreprise peut engendrer des Ă©conomies de temps considĂ©rables. 2) Segmenter Il faut distinguer quelle information est importante pour un dĂ©veloppement stratĂ©gique de l’entreprise de celle qui ne l’est pas. Il faut ensuite classer l’information pour que le personnel sache quelles sont les informations dĂ©jĂ  disponibles au sein de l’entreprise et celles qui restent Ă  collecter. La segmentation permet de trier l’information par centres d’intĂ©rĂȘt : les clients, les ventes, les coĂ»ts, les matiĂšres premiĂšres, les fournisseurs, la concurrence
 Prenons l’exemple d’une entreprise trĂšs intĂ©ressĂ©e par ce que fait la concurrence. Elle ouvrira un dossier qui comportera des informations sur les produits concurrents des siens, la stratĂ©gie de ses adversaires, des renseignements financiers, des informations mercatiques, des renseignements sur les brevets. Prenons le cas d’une autre entreprise qui s’intĂ©resse plus particuliĂšrement Ă  ce que pensent ses clients. Elle choisira de : ‱ rassembler tous les commentaires/enquĂȘtes/plaintes des clients et les enregistrer dans un dossier central ou une base de donnĂ©es ; ‱ envoyer chaque plainte Ă  la personne responsable de la dĂ©cision Ă  prendre ; ‱ enregistrer dans le dossier central la dĂ©cision prise ; ‱ analyser les nombres et types de plaintes pĂ©riodiquement ; ‱ produire un graphique des plaintes par type pour avoir une vue d’ensemble ; ‱ envoyer un rĂ©sumĂ© pĂ©riodique Ă  tout le personnel du service des ventes et lors des rĂ©unions de directions. 3) CrĂ©er les conditions matĂ©rielles En matiĂšre de maĂźtrise de l’information, l’organisation du travail n’est pas neutre. Dans la mesure du possible, il est judicieux de consacrer un espace spĂ©cifique au sein de l’entreprise au stockage de l’information.
  • 25. de l’Intelligence Mise en Ɠuvre Ă©conomique 33 2.4.2. L’ANIMATION DU PROCESSUS D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE Cette animation dĂ©pend pour partie de la taille et donc des moyens dont dispose l’entreprise. Elle pourra s’appuyer sur une Ă©quipe permanente ou au contraire ĂȘtre rĂ©partie sur plusieurs personnes. Version 1 : une Ă©quipe dĂ©diĂ©e Ă  l’Intelligence Ă©conomique Cette option correspond typiquement aux entreprises disposant de ressources humaines et financiĂšres consĂ©quentes. ComposĂ©e de bibliothĂ©caires, de chercheurs, d’analystes et de professionnels de l’information, cette Ă©quipe a pour mission d’alimenter le fonds documentaire de l’entreprise, de rĂ©pondre Ă  des questionnements ponctuels, d’élaborer des documents de suivi sur la concurrence, les marchĂ©s
 Version 2 : la fonction Intelligence Ă©conomique rĂ©partie Dans les plus petites structures oĂč il n’existe pas d’équipe dĂ©diĂ©e, la fonction est rĂ©partie entre plusieurs personnes ayant par ailleurs d’autres responsabilitĂ©s au sein de l’entreprise. L’une d’entre-elles est dĂ©signĂ©e comme animateur du groupe. 2.4.3. LES DIFFÉRENTS SCHÉMAS POSSIBLES DIRECTION UnitĂ© IE Marketing Ventes OpĂ©rations Finances Fig 2.2 LE SERVICE INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE PLACÉ SOUS L’AUTORITÉ DE LA DIRECTION GÉNÉRALE. DIRECTION Finances Marketing OpĂ©rations UnitĂ© IE Fig 2.3 LE SERVICE INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE DÉPEND D’UNE UNITÉ OPÉRATIONNELLE.
  • 26. de l’Intelligence Mise en Ɠuvre Ă©conomique 34 DIRECTION Animateur IE Ventes IE Finances IE OpĂ©rations IE Fig 2.4 LA FONCTION INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE EST RÉPARTIE.
  • 27. de l’Intelligence Mise en Ɠuvre Ă©conomique 35 CAS 2 LA SYNERGIE ENTRE COMMUNICATION, INFORMATION ET TECHNOLOGIE Ksolutions S.p.a. Gruppo Kataweb (www.ksolutions.it) est une entreprise de gestion de l’information basĂ©e Ă  San Martino Ulmiano (San Giuliano Terme) en Italie. Dans un environnement Ă©conomique, politique et social complexe et changeant, la rĂ©ussite dĂ©pend de la rapiditĂ© d’acquisition et d’analyse de l’information, et de la capacitĂ© des entreprises Ă  rĂ©pondre efficacement et en temps voulu aux opportunitĂ©s qui se prĂ©sentent. À partir de ce postulat, chaque entreprise doit adopter, parmi ses objectifs stratĂ©giques, un systĂšme de gestion de l’information adaptĂ©. Ksolutions a acquis une solide expĂ©rience dans le domaine de la gestion des connaissances et a mis au point tout une technologie de distribution de l’information. À l’origine, Ksolutions voulait dĂ©velopper un outil complet qui permette de partager l’information et d’assurer la collaboration en interne. Il fallait que le systĂšme permette un vĂ©ritable accĂšs aux informations internes et externes, et leur gestion. Ksolutions est donc partie de son propre mode de fonctionnement pour concevoir son produit. L’architecture du systĂšme a Ă©tĂ© conçue pour satisfaire les besoins en information des diffĂ©rents services. Les objectifs propres de ces derniers ont Ă©tĂ© atteints en tenant compte de leurs besoins et de la politique globale de l’entreprise. Ksolutions a mis en place en 2001 un Portail d’entreprise, outil de structuration, d’organisation et de partage de l’information. Ce produit publie, partage et localise facilement les informations organisationnelles et contextuelles, permettant de “ naviguer dans l’entreprise ”. GrĂące au Portail d’entreprise, l’information peut ĂȘtre utilisĂ©e et analysĂ©e sans problĂšme, de façon simple et cohĂ©rente, et aussi ĂȘtre personnalisĂ©e sur la base de l’approche stratĂ©gique et organisationnelle de l’entreprise. L’interface intelligente est capable d’aider l’utilisateur (quels que soient son niveau de responsabilitĂ© et son poste dans l’entreprise) Ă  retrouver les informations indispensables Ă  la prise de dĂ©cision et lui sert de guide. En conclusion, l’organisation d’un systĂšme de gestion de l’information est un outil important dans la structuration du fonctionnement de l’entreprise.
  • 28. 3. Les pratiques d’Intelligence Ă©conomique dans les PME europĂ©ennes
  • 29. les PME europĂ©ennes Ă©conomique dans d’Intelligence Les pratiques 37 Au cours de cette Ă©tude, il a Ă©tĂ© examinĂ© le niveau d’utilisation de l’Intelligence Ă©conomique dans les PME europĂ©ennes. L’étude a montrĂ© qu’un grand nombre de PME peuvent ĂȘtre intĂ©ressĂ©es pour intĂ©grer de telles dĂ©marches, mais que les entreprises des secteurs Ă©mergents sont davantage susceptibles de le faire que les entreprises des industries traditionnelles. Par ailleurs, la taille de l’entreprise influence grandement sur la nature et la complexitĂ© des mĂ©thodes d’Intelligence Ă©conomique utilisĂ©es. 3.1. PANORAMA DES PRATIQUES D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE DANS LES PME EUROPÉENES Dans la sociĂ©tĂ© de l’information actuelle, la collecte d’informations externes est dĂ©cisive pour les PME. Peu d’études ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es Ă  ce jour pour comprendre les mĂ©thodologies ou pratiques des PME. MĂȘme si elle ne se nomme pas Intelligence Ă©conomique, la collecte d’informations stratĂ©giques est couramment exercĂ©e dans les entreprises, mais pas encore de façon systĂ©matique. On s’aperçoit que les informations ne sont pas recueillies de maniĂšre structurĂ©e et que les entreprises n’accordent qu’une faible importance au sujet. Cependant, l’intĂ©rĂȘt des entreprises Ă©volue favorablement. D’aprĂšs l’étude menĂ©e, un fort pourcentage des 400 entreprises interrogĂ©es est intĂ©ressĂ© par l’introduction de mĂ©thodologies d’Intelligence Ă©conomique dans leurs organisations, et elles souhaitent en savoir plus sur la gestion de l’information externe. En gĂ©nĂ©ral, les cadres dirigeants s’impliquent considĂ©rablement dans les politiques d’Intelligence Ă©conomique. Ces dirigeants sont en effet conscients que possĂ©der aujourd’hui des informations sur les nouvelles tendances en matiĂšre de technologie, de marchĂ©s, de clients
 est d’une importance capitale pour organiser la stratĂ©gie de l’entreprise. La plupart des responsables d’entreprises souhaitent ainsi renforcer leur politique Ă  l’égard de l’information externe ; ils y consacrent dĂ©sormais des budgets spĂ©cifiques et cherchent Ă  motiver et Ă  former leur personnel aux outils et mĂ©thodes de l’Intelligence Ă©conomique. Dans la pratique, plus de 40 % des entreprises interrogĂ©es affirment avoir une politique concrĂšte Ă  l’égard de l’information ou possĂ©der un systĂšme de gestion de l’information. Cependant, 25 % des entreprises n’ont Ă  ce jour aucun systĂšme formel et 11 % ne s’intĂ©ressent pas Ă  la gestion de l’information. Dans les entreprises qui ont une certaine approche de l’Intelligence Ă©conomique, celle-ci est habituellement portĂ©e par la direction. La gestion de l’information (collecte et diffusion) est assurĂ©e par des salariĂ©s proches du ComitĂ© de direction ou rĂ©partie dans les diffĂ©rents services. À cause d’une forte centralisation des responsabilitĂ©s dans les entreprises, le flux d’informations suit gĂ©nĂ©ralement un courant descendant. Cela se manifeste par des mĂ©thodes traditionnelles d’échanges (rĂ©unions, meles, rapports, contacts personnels
) et des mĂ©thodes non traditionnelles (intranet, systĂšmes d’information). La collecte de donnĂ©es, relatives Ă  la concurrence, au marchĂ© et Ă  la technologie, repose sur l’émergence de besoins lors de rĂ©unions internes. Mais seulement 30 % des entreprises du panel interrogĂ© ont un systĂšme de circulation de l’information formalisĂ©. Plus l’entreprise est attentive Ă  la maĂźtrise de l’information, plus les systĂšmes centralisĂ©s Ă©voluent vers des systĂšmes dĂ©centralisĂ©s, avec du personnel spĂ©cifique chargĂ© de l’Intelligence Ă©conomique. La structure interne de certaines entreprises se modifie ainsi pour allouer des ressources Ă©conomiques et humaines au processus d’Intelligence Ă©conomique. Certaines PME vont mĂȘme jusqu’à embaucher des personnes dont l’activitĂ© est consacrĂ©e exclusivement Ă  la gestion de l’information. En dĂ©pit de ce constat, faute la plupart du temps de moyens humains et techniques, les entreprises portent peu d’attention Ă  la maĂźtrise de l’information. Les sources d’information les plus utilisĂ©es sont, par ordre d’importance, les publications, Internet, les contacts personnels et les Ă©vĂ©nements publics.
  • 30. les PME europĂ©ennes Ă©conomique dans d’Intelligence Les pratiques 38 Bien que 82 % des entreprises utilisent rĂ©guliĂšrement Internet, elles ne vont pas jusqu’à utiliser ses possibilitĂ©s avancĂ©es, comme les systĂšmes d’alerte. Internet est reconnu comme une source prĂ©cieuse pour obtenir de l’information pertinente, nouvelle et visionnaire, et s’avĂšre ĂȘtre un bon outil pour la partager, mĂȘme si son exploitation reste moins bien gĂ©rĂ©e que les canaux traditionnels (salons, magazines
). Lorsqu’un systĂšme de gestion de l’information est en place, l’information collectĂ©e est analysĂ©e (pas toujours par un personnel qualifiĂ©) et validĂ©e par des avis externes (consultants, experts
). Les systĂšmes de stockage d’information sont assez peu structurĂ©s et se limitent Ă  des donnĂ©es gĂ©nĂ©rales. La diffusion, le partage et le mode de prĂ©sentation de l’information ne sont pas le point fort des PME. TrĂšs souvent, l’information n’est pas organisĂ©e et triĂ©e de maniĂšre Ă  pouvoir ĂȘtre distribuĂ©e facilement Ă  l’intĂ©rieur de l’entreprise. Si la Direction GĂ©nĂ©rale est globalement bien informĂ©e, il existe une rĂ©elle difficultĂ© Ă  voir l’information redescendre vers le bas de la hiĂ©rarchie. L’Intelligence Ă©conomique dans les PME europĂ©ennes ‱ La sensibilisation et la connaissance des termes liĂ©s Ă  la gestion de l’information est relativement bonne. Si le Knowledge management est le terme le mieux connu, l’Intelligence Ă©conomique reste celui le moins connu. ‱ Une grande importance est accordĂ©e Ă  l’information dans plus de 70 % des entreprises. ‱ Plus de 50 % des entreprises ont une politique explicite en matiĂšre de gestion des informations, et environ 47 % des entreprises possĂšdent des sortes de systĂšmes de gestion de l’information. ‱ Le niveau de connaissance des mĂ©thodes d’Intelligence Ă©conomique, ainsi que la qualitĂ© des systĂšmes de gestion de l’information, ne sont pas Ă©levĂ©s, mĂȘme lorsqu’il y a un fort intĂ©rĂȘt pour les formations aux mĂ©thodologies de l’Intelligence Ă©conomique. ‱ On rencontre autant de systĂšmes centralisĂ©s que distribuĂ©s ‱ Seulement 7 % des entreprises ont un personnel spĂ©cifiquement allouĂ© Ă  la gestion de l’information. ‱ La collecte d’informations s’effectue principalement Ă  travers des actions personnelles et des rĂ©unions internes. 30 % des entreprises ont des systĂšmes de diffusion interne, mais 25 % d’entre elles n’ont pas de systĂšme dĂ©fini. ‱ Les intĂ©rĂȘts des entreprises peuvent ĂȘtre rĂ©partis comme tel : 1.marchĂ©s/entreprises, 2.standards/rĂ©glementations, 3.technologies, 4.divers. ‱ Les publications, Internet, les contacts personnels et les Ă©vĂ©nements collectifs sont tous utilisĂ©s en tant que sources d’informations dans une mĂȘme proportion. Les publications sont la source principale d’information, suivies de prĂšs par Internet.
  • 31. les PME europĂ©ennes Ă©conomique dans d’Intelligence Les pratiques 39 3.2. COMPARAISON DES PME EUROPÉENNES AYANT UNE CERTAINE EXPÉRIENCE EN MATIÈRE D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE Les paragraphes prĂ©cĂ©dents ont fourni une vision gĂ©nĂ©rale des pratiques d’Intelligence Ă©conomique dans les PME. Regardons maintenant plus en dĂ©tail les entreprises qui considĂšrent la gestion de l’information comme un Ă©lĂ©ment clĂ© de la compĂ©titivitĂ©. L’analyse Benchmarking des pratiques d’Intelligence Ă©conomique a Ă©tĂ© conduite sur un Ă©chantillon de 48 PME europĂ©ennes. Ces entreprises ont Ă©tĂ© choisies parce qu’elles ont des pratiques rĂ©guliĂšres ou avancĂ©es en la matiĂšre. Voici ci-dessous le rĂ©sultat de cette Ă©tude. f. Diffusion de l’intelligence a. StratĂ©gie et IE StratĂ©gie et IE 100 SystĂšmes de soutien technologique Organisation 90 Gestion de la diffusion 80 Organisation 70 60 Plan des flux d’information Sensibilisation de l’entreprise Analyse PrioritĂ©s b. DĂ©finition des besoins 0 e. Analyse et Validation Mise Ă  jour validation support ext. des besoins Qualification Approche des sources interne SystĂšmes de recherche et de stockage Sources primaires IntensitĂ© des recherches Sources secondaires Convenance des recherches d. Recherche de l’information c. Sources d’information Fig. 3.1 RÉSULTATS DE L’ÉTUDE DE BENCHMARKING, MENÉE SUR 48 ENTREPRISES AYANT DES PRATIQUES AVANCÉES EN MATIÈRE D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE. Relation entre la stratĂ©gie de l’entreprise et les politiques de gestion de l’information ‱ La stratĂ©gie et la gestion de l’information sont gĂ©nĂ©ralement liĂ©es, mais cette relation n’est pas souvent formalisĂ©e dans un document stratĂ©gique. ‱ La gestion de l’information est une pratique quotidienne, souvent rĂ©alisĂ©e sans procĂ©dure formalisĂ©e. ‱ Les tĂąches relevant de l’Intelligence Ă©conomique sont habituellement rĂ©alisĂ©es par des techniciens qualifiĂ©s, mais sans formation spĂ©cifique. Par ailleurs, les ressources allouĂ©es Ă  ces missions ne sont en gĂ©nĂ©ral pas bien dĂ©finies. Bien que l’information soit considĂ©rĂ©e comme importante, les entreprises n’y consacrent pas un budget spĂ©cifique. DĂ©finition des besoins en information ‱ Les besoins en information sont rarement dĂ©finis par le niveau supĂ©rieur de la direction. Cette dĂ©finition relĂšve en principe des services, sans intervention ou coordination de la direction, et sans lien avec le plan stratĂ©gique de l’entreprise. ‱ Il existe une comprĂ©hension gĂ©nĂ©rale des besoins d’information, mais il n’y a pas d’objectif clair et connu. ‱ La mise Ă  jour des besoins est problĂ©matique. La performance des PME Ă  l’égard de ce paramĂštre est un des plus mauvais points constatĂ©s dans l’étude. Les besoins en informations externes sont mis Ă  jour occasionnellement et sans Ă©tude prĂ©alable.
  • 32. les PME europĂ©ennes Ă©conomique dans d’Intelligence Les pratiques 40 Identification des sources d’information ‱ La gestion des sources d’information est l’un des secteurs oĂč les PME sont les plus efficaces. Les objectifs sont atteints dans 75 % des cas. Les sources d’information et leur fiabilitĂ© dans chaque domaine particulier sont habituellement bien dĂ©finies, mĂȘme lorsqu’il manque une procĂ©dure permettant l’identification et l’évaluation systĂ©matiques de nouvelles sources d’informations. ‱ Les sources primaires sont aussi identifiĂ©es dans des domaines tout particuliers qui incluent plus de sources qualifiĂ©es que de sources traditionnelles (clients, fournisseurs, concurrents
). Les sources secondaires utilisĂ©es sont Ă  la fois traditionnelles et issues du Web. Recherche de l’information ‱ Les mĂ©thodes de recherche et les procĂ©dures de stockage d’information ne sont pas bien dĂ©finies. ‱ Les recherches ne s’effectuent pas de maniĂšre systĂ©matique et obĂ©issent Ă  des besoins occasionnels. ‱ L’information collectĂ©e est conservĂ©e grĂące Ă  des moyens traditionnels, qui peuvent ĂȘtre individuels ou partagĂ©s, mais il n’y a pas de systĂšmes avancĂ©s pour la recherche de l’information stockĂ©e. Analyse et validation l’information ‱ L’analyse et la validation des informations obtenues sont un point faible des pratiques d’Intelligence Ă©conomique dans les entreprises. Le personnel travaillant sur l’analyse de l’information collectĂ©e est qualifiĂ©, mais l’effort d’analyse et de validation n’est pas intense et manque d’objectifs. ‱ La plupart des entreprises ont identifiĂ© des experts externes pour leurs centres d’intĂ©rĂȘt, mais font rarement appel Ă  eux pour valider une information collectĂ©e. ‱ Elles n’utilisent pas de systĂšmes de traitement de donnĂ©es pour analyser l’information. Diffusion de la connaissance ‱ La performance des PME dans l’étape finale du processus - la diffusion des rĂ©sultats - est vraiment trĂšs faible. Le flux d’information n’est pas conçu pour aller au-devant des besoins. L’information est dĂ©livrĂ©e de maniĂšre collective et aveugle. ‱ L’expĂ©diteur n’est pas tenu au courant de la pertinence (ou non) des informations diffusĂ©es. ‱ Les systĂšmes de soutien technologique pour la diffusion de l’information sont en gĂ©nĂ©ral les e-mails et les intranets. Les systĂšmes plus avancĂ©s de gestion de l’information, Ă  la fois externes et internes (par exemple les outils de Knowledge management), ne sont utilisĂ©s que dans trĂšs peu d’entreprises.