1. 7-8 mai 2014
15es rencontres des chercheurs en didactique de la littérature
Appel à communications
LES TEMPS ET LES LIEUX DE LA LECTURE
Mercredi 7 et jeudi 8 mai 2014 à Sherbrooke, Québec
Université de Sherbrooke
Faculté d’éducation - Pavillon A2
2500, boulevard de l’Université
Sherbrooke, Québec J1K2R1
Tél.: 819 821-8000 #66446
Email: 15erencontrescdl2014@usherbrooke.ca
Texte de cadrage
« Apprendre à lire a été, pour moi, une des choses les plus faciles et les plus difficiles. Cela s’est
passé très vite, en quelques semaines; mais aussi très lentement, sur plusieurs décennies. »
Agnès Desarthe (2013)1
Malgré d’une part les précieux éclairages apportés par les sciences cognitives et la sociologie, et
d’autre part les avancées dans le domaine de la didactique, l’apprentissage de la lecture dans ses
différentes composantes et la manière dont se développent à la fois le gout de lire et les
compétences nécessaires pour construire du sens lors de l’activité de lecture demeurent en partie
un mystère qui s’inscrit au cœur de l’histoire personnelle et scolaire de chaque individu. Notre
parcours de lecteur se vit dans la durée et il est jalonné de temps et de lieux significatifs. À
l’instar du témoignage livré par Agnès Desarthe dans son récent Comment j’ai appris à lire,
nombreuses sont les autobiographies de lecteurs célèbres ou anonymes qui rendent compte de la
diversité de ces expériences fondatrices et des multiples occasions d’épiphanie que représentent
la rencontre avec certains textes en un temps ou un lieu précis ainsi que les interventions
décisives d’un proche ou d’une personne enseignante. Pour Henry Miller, les premiers souvenirs
de lecture constituent de fait des « évènements de notre vie »2 qui mêlent monde intérieur et
extérieur.
Bien que circonscrite initialement dans le temps et dans l’espace, la rencontre avec un texte peut
habiter longtemps le lecteur. Les images générées par la lecture ainsi que le sens qu’on leur
attribue cheminent durablement dans nos esprits. Ce sens évolue au fil des expériences vécues
qui entrent en résonance avec le contenu des lectures. On peut penser en ce sens qu’on n’a en
quelque sorte jamais fini de lire certains textes.
L’institution scolaire (« de la maternelle à l’université », pour reprendre la formule consacrée),
joue un rôle crucial dans l’histoire des lecteurs car elle demeure, pour une partie importante
d’entre eux, le premier, le principal sinon le seul lieu d’initiation, d’incitation et de pratique de la
lecture de la littérature. Mais l’école ne fonctionne pas en vase clos et le rapport à la lecture se
1
2
Desarthe, A. (2013). Comment j’ai appris à lire. Paris : Stock.
Miller, H. (1957). Ils étaient vivants et ils m’ont parlé. Les livres de ma vie. Paris : Gallimard.
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développe dans les milieux de vie avant les premiers apprentissages formels. Il se développe
aussi à travers les expériences de lecture extrascolaires qui amènent à explorer d’autres temps et
lieux de lecture. La prise en compte des pratiques extrascolaires de lecture qui se modifient en
partie au fil de l’évolution des technologies représente un défi important pour les personnes
enseignantes qui ne peuvent les ignorer.
Que les lectures se déroulent dans l’espace-temps scolaire ou extrascolaire, par « l’activité
fictionnalisante » (Langlade et Fourtanier, 2007)3 qu’ils génèrent chez les sujets lecteurs, les
textes de fiction permettent par ailleurs d’entrer dans des temps et des lieux inédits : des
origines de l’humanité aux temps futurs, du ventre de la baleine à une planète lointaine…. C’est
sans doute en partie ce « ressort » de la fiction qui pousse à lire et donne envie de découvrir de
nouveaux univers à travers la fréquentation des œuvres littéraires.
Dans le contexte scolaire, le temps et le lieu constituent des catégories traditionnellement
utilisées dans l’analyse des récits. Comment ces catégories sont-elles ou peuvent-elles être
traitées aux différents niveaux de la scolarité, en particulier lorsqu’il s’agit de faire lire des textes
qui jouent avec les frontières du temps et de l’espace et présentent des défis particuliers de
compréhension?
Organisées par le Collectif de recherche sur la continuité des apprentissages en lecture et en écriture
(Collectif CLÉ) en collaboration avec la section québécoise de l’Association internationale pour le
développement de la recherche en didactique du français (AIRDF) et Bibliothèque et Archives nationales
du Québec (BAnQ), les quinzièmes rencontres s’adressent aux chercheurs, aux formateurs, aux
enseignants et aux bibliothécaires. Elles ont pour objectif d’interroger les manières dont les
enseignants des différents ordres d’enseignement permettent à leurs élèves et étudiants, dans un
contexte de langue première, seconde ou étrangère, « d’entrer dans les temps et les lieux de la
lecture », réels et imaginaires, et de vivre des expériences significatives de lecture.
Cela suppose de porter attention entre autres aux dispositifs mis en œuvre dans les classes et les
établissements scolaires ainsi que dans les lieux périphériques, aux pratiques de familiarisation et
d’exploitation des lieux institutionnels de la lecture (coins lecture, bibliothèque de classe,
bibliothèque municipale, bibliothèque virtuelle…), à la programmation des activités autour des
lectures, à leur répartition et à leur finalité selon les trois temps de la lecture (avant-pendantaprès) distingués par Giasson (1995), aux progressions anticipées selon les différentes étapes du
cursus scolaire, au choix des corpus et des supports, aux modalités d’analyse des œuvres lues,
aux différentes formes d’engagement des élèves et étudiants dans les activités de lecture, et à la
prise en compte de leurs pratiques de lecture qui s’effectuent en dehors de l’espace-temps de
l’école.
Les questions traitées dans les communications pourront être examinées soit sous l’angle des
intentions et des pratiques des professionnels de la lecture (bibliothécaires, animateurs…) et des
enseignants (Axe 1), soit sous l’angle des perceptions et des pratiques des élèves et étudiants
(Axe 2). L’axe 3 rassemblera les communications centrées sur la manière dont sont évoqués au
sein des œuvres littéraires (albums, romans, essais, autobiographies…) les temps et les lieux des
lectures scolaires.
3
Langlade, G. et Fourtanier, M.-J. (2007). La question du sujet lecteur en didactique de la lecture
littéraire. Didactique du français, Les voies actuelles de la recherche, E. Falardeau et al. (dir.). Québec : Les
Presses de l’Université Laval, 101-124.
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Calendrier
Les propositions de communication doivent être transmises au plus tard le 15 décembre
2013 en utilisant le formulaire ci-joint.
Les avis du comité scientifique seront transmis au plus tard le 15 janvier 2014.
Les personnes qui auront transmis leur proposition de communication au plus tard le 1er
décembre 2013 recevront l’avis du comité scientifique le 23 décembre 2013.
Publication des actes
Un volume d’actes reprenant une sélection des communications sera publié dans la
collection Diptyque aux Presses Universitaires de Namur.
Comité scientifique
Président : Olivier Dezutter (Université de Sherbrooke)
Membres : Noël Cordonier (Haute École Pédagogique de Lausanne), Jean-Louis Dufays
(Université catholique de Louvain-la-Neuve), Jean-Louis Dumortier (Université de Liège),
Érick Falardeau (Université Laval), Marie-José Fourtanier (Université Toulouse le Mirail),
Manon Hébert (Université de Montréal), Nathalie Lacelle (Université du Québec à
Montréal), Jacques Lecavalier (Cégep de Valleyfield), Brigitte Louichon (Université de
Bordeaux et ESPE Bordeaux), Sophie Montreuil (Bibliothèque et Archives nationales du
Québec), Lynn Thomas (Université de Sherbrooke), Pierre Rajotte (Université de
Sherbrooke), Suzanne Richard (Association québécoise des professeurs de français),
Christophe Ronveaux (Université de Genève), Annie Rouxel (Université Bordeaux 4 et
CELLAM Rennes 2).
Comité d’organisation
Julie Babin (Université de Sherbrooke), Olivier Dezutter (Université de Sherbrooke), Érick
Falardeau (Université Laval), Jacques Lecavalier (Cégep de Valleyfield), Martin Lépine
(Université de Sherbrooke), Manon Poulin (Cégep de Sherbrooke), Lynn Thomas
(Université de Sherbrooke)
Informations
Pour toute demande d’information, prière d’adresser vos messages à l’adresse suivante :
15erencontrescdl2014@usherbrooke.ca
Un site internet présentant les informations pratiques (modalités d’inscription, logement,
déplacement vers Sherbrooke) ainsi que la programmation détaillée des rencontres sera
accessible à partir du 15 janvier 2014.
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Formulaire de proposition de communication
Pour soumettre votre proposition, veuillez compléter et retourner ce formulaire par courriel
à l’adresse suivante: 15erencontrescdl2014@usherbrooke.ca, au plus tard le 15 décembre
2013. Nous vous demandons de renommer le fichier lors de la sauvegarde en ajoutant le
nom de famille du premier auteur. Tous les renseignements transmis demeureront en tout
temps confidentiels.
Les interventions sont d’une durée de 25 minutes, suivies de 10 minutes d’échanges.
Renseignements personnels du premier auteur
Nom :
Prénom :
Monsieur
/
Madame :
Statut (enseignant-chercheur, doctorant, formateur…) :
Établissement de rattachement :
Adresse de l’établissement (numéro civique, rue) :
Ville :
Code postal (ou équivalent) :
Pays :
Tél. (travail) :
Votre adresse électronique (courriel) :
Poste :
5. Renseignements sur votre proposition de communication
Inscription dans au moins un axe de l’évènement :
Axe 1 - Intentions et pratiques des professionnels de la lecture et des enseignants
Axe 2 - Perceptions et pratiques des élèves et étudiants
Axe 3 – Les temps et les lieux de la lecture scolaire vus à travers les œuvres littéraires
Titre de votre communication:
Résumé (200 mots maximum incluant : la problématique étudiée, l’analyse de données,
des éléments de conclusion) :
Cinq mots-clés :
Bibliographie sélective (maximum 6 références) :
Nom, Prénom (Établissement) des coauteurs, s’il y a lieu :
Renseignements supplémentaires et/ou besoins spécifiques (facultatif) :