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LES GRANDES PARTIES




I: Introduction Ă  l’étude des MarchĂ©s Financiers

II: Les Instruments Financiers

III : Le MarchĂ© Financier : Structures, Acteurs et Fonctionnement –
Cas du MFR avec la BRVM et le DCBR-




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INTRODUCTION

Le financement de l’activitĂ© Ă©conomique a toujours Ă©tĂ© assurĂ© selon
deux modalités principales à savoir :

    Le financement interne : on parle              d’autofinancement de
      l’entreprise



    Le recours au financement externe par l’intermĂ©diaire du
      systĂšme financier au travers du marchĂ© des capitaux dont l’une
      des composantes est le marché financier.




                          MARCHE DE L’INTERMEDIATION
                      FINANCIERE (BANQUES ET ETS FINANCIERS)



                                      MARCHE MONETAIRE

MARCHE DES
CAPITAUX

                                            MARCHE DES
                                           CAPITAUX A COURT
                                            TERME : LES TCN

                   MARCHE DIRECT
                   DES CAPITAUX




                                             MARCHE FINANCIER
                                           (CAPITAUX A LONG TERME)

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                             MARCHE PRIMAIRE




MARCHE FINANCIER



                            MARCHE SECONDAIRE
                             (MARCHE D’OCCASION)




                            BOURSE DES VALEURS
                               MOBILIERES




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                    PremiĂšre partie :
               Introduction Ă  l’étude des
                  Marchés Financiers




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QUELQUES NOTIONS DE BASE

LE MARCHE DES CAPITAUX

Le MarchĂ© des Capitaux est le lieu de rencontre d’une offre et d’une
demande de signes monétaires quelque soit le terme des opérations
qui peuvent s’y effectuer.

Sur ce marchĂ© on distingue en fonction du circuit que prend l’épargne
pour arriver aux demandeurs finaux de capitaux, on distingue :



                      Marché de                 Marché
            l’inremĂ©diation                  Direct des
              financiĂšre :                  capitaux :
     IntermĂ©diaires =                      pas d’intermĂ©diaires
    Banques et                              dirigeant le choix
    Etablissements                             des Ă©pargnants
        financiers




    Le marchĂ© de l’intermĂ©diation financiĂšre est Ă©galement appelĂ©
     marché interbancaire ;

    Les marchĂ©s directs de capitaux : ce sont les marchĂ©s sur
      lesquels les offreurs d’épargne rencontrent directement les
      demandeurs et par une opération de souscription de titres,
      mettent Ă  disposition de ceux-ci leurs moyens financiers. Ces
      titres qui sont nĂ©gociables peuvent ĂȘtre Ă  court ou long terme.
   Il se compose d’une part du MarchĂ© des capitaux Ă  court terme
   ou (marchĂ© des titres de crĂ©ance nĂ©gociables : TCN) et d’autre
   part du marché des capitaux à long terme qui constitue le Marché
   financier.

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CHAPITRE I : LE MARCHE INTERBANCAIRE OU MARCHE DE L’INTERMEDIATION
              FINANCIERE

Le marché interbancaire joue un rÎle trÚs important dans le
mĂ©canisme d’approvisionnement des banques en liquiditĂ© par le biais
de la Banque Centrale.
Tout comme le marché direct des capitaux à court terme (marché
des titres de crĂ©ances nĂ©gociables), ce marchĂ© n’a pas de localisation
précise, les transactions se font par voie de télécommunication, de
tĂ©lex, de tĂ©lĂ©phone ou mĂȘme par internet. Son accĂšs est rĂšglementĂ©
par le comité de réglementation bancaire et est restreint :
    Aux banques et Ă©tablissements financiers ;
    Au trĂ©sor public ;
    A la Banque Centrale pour rĂ©guler la liquiditĂ© bancaire.

     I-     LES FONCTIONS DU MARCHE INTERBANCAIRE

Trois fonctions principales caractérisent le marché interbancaire :

    La redistribution de liquiditĂ© entre les banques : les banques
     excĂ©dentaires prĂȘtent aux autres banques les liquiditĂ©s qu’elles
     dĂ©tiennent contre paiement d’un intĂ©rĂȘt. Le taux de ces
     intĂ©rĂȘts est le taux interbancaires.

    Les ajustements de trĂ©sorerie entre les banques :
     essentiellement Ă  travers des opĂ©rations d’échanges
     (Ă©ventuellement temporaires) d’actif sur le marchĂ© monĂ©taire
     qui servent Ă  annuler d’une maniĂšre rĂ©ciproque des risques
     encourus par deux banques différentes.

      Exemple : une banque qui distribue un crédit à long terme (taux
      fixe) de 100 adossé à une ressource à court terme de 100,
      court un risque de taux (si le taux Ă  court terme augmente elle
      perd de l’argent) ;
      S’il existe une banque B, au contraire, qui dispose d’un dĂ©pĂŽt Ă 
      long terme (taux fixe) qu’elle utilise au financement d’un crĂ©dit

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      Ă  court terme Ă  taux variable, elle court le risque de taux
      inverse de la banque A (si le taux baisse).
      Les banques peuvent annuler réciproquement ce risque en
      procĂ©dant sur le marchĂ© monĂ©taire Ă  un prĂȘt croisĂ©

    La rĂ©gularisation de la liquiditĂ© bancaire par la banque
     centrale : c’est le rĂŽle de la banque centrale de rĂ©gler
     l’alimentation en liquiditĂ©s du circuit bancaire, en fonction de
     certains objectifs (de prix, de taux d’intĂ©rĂȘt, de taux de
     change, de chîmage,
) et avec certains instruments.



     II- REGULATION DE LA LIQUIDITE BANCAIRE PAR LA BANQUE
         CENTRALE

Trois sĂ©ries d’instruments et politiques monĂ©taire lui permettent
d’atteindre ses objectifs : l’open market, les facilitĂ©s permanentes et
les réserves obligatoires.

    Les opĂ©rations d’Open Market : dĂ©signe une technique anglo-
     saxonne d'intervention d'une Banque Centrale sur le marché
     monétaire par l'achat ou la vente de titres (principalement de
     bons du Trésor) contre la remise de liquidités

    Les facilitĂ©s permanentes s’effectuent de deux maniĂšres : les
     prĂȘts marginaux et les dĂ©pĂŽts ;

    Les rĂ©serves obligatoires : elles se dĂ©terminent par application
     de taux de réserves à certains éléments du bilan et elles visent
     à créer un besoin structurel de refinancement. (voir articles 23
     Ă  28 de la loi bancaire).




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EXERCICE D’APPLICATION

La Banque centrale lance un appel d’offres de FCFA 2 500 millions au
taux de 3,5%. Chaque opérateur recense les demandes des
Ă©tablissements financiers pour connaĂźtre la quantitĂ© de monnaie qu’ils
souhaitent emprunter et les taux qu’ils sont disposĂ©s Ă  payer.
Les opérateurs Q, R, S et T ont recensé les demandes suivantes (en
millions) :

   Taux              3,15%      3,35%      3,45%    3,50    3,70   TOT
   d’intĂ©rĂȘt                                        %       %      AL
   Q                 334          655         400     817    95    2 301
   R                 200          400         495     314   200    1 609
   S                 100           50         655     600   440    1 845
   T                  95          543         200     550   220    1 608
   TOTAL              729       1 648       1 750   2 281   955    7 363

Il vous est demandé de déterminer le montant alloué à chacun des
opérateurs

Solution
La BCEAO ne distribuera pas pour des taux en dessous du taux
d’appel d’offre (3,5%). Seuls les deux taux de 3,5% et 3,70% seront
retenus :
    Taux          3,50%             3,70%           TOTAL
    d’intĂ©rĂȘt
    Q               817              95               912
    R               314             200               514
    S               600             440             1 040
    T               550             220               770
    TOTAL         2 281             955             3 236

La proportion de distribution sera de : (2 500 / 3 236) X 100 = 77,26
%



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La part de chaque opérateur sera donc de :

    OpĂ©rateur Q : 912 * 77,26 % = 705 ;

    OpĂ©rateur R : 514 * 77,26 % = 397 ;

    OpĂ©rateur S : 1 040 * 77,26 % = 803 ;

    OpĂ©rateur T : 770 * 77,26 % = 595.




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CHAPITRE II : LES MARCHES DIRECTS DES CAPITAUX

       I-    LE MARCHE DES TITRES DE CREANCE NEGOCIABLES (TCN)

            I-1 DEFINITION

Les titre de créance négociables sont des titres représentant un
droit de crĂ©ance d’une durĂ©e dĂ©terminĂ©e qui va gĂ©nĂ©ralement de
quelques jours à plusieurs mois, mais peut quelques fois aller jusqu’à 7
ans.
Les différents TCN sont :

    Les Certificats de dĂ©pĂŽts Ă©mis par les banques Ă  un taux fixe;
    Les billets de trĂ©sorerie Ă©mis par certaines grandes
     entreprises Ă  un taux fixe;

    Les bons de trĂ©sor Ă©mis par le trĂ©sor public Ă  un taux fixe ;

    Bons des institutions et sociĂ©tĂ©s financiĂšres Ă©mis Ă  un taux
     gĂ©nĂ©ralement fixe mais pouvant ĂȘtre rĂ©visĂ© si la durĂ©e dĂ©passe
     deux ans.

Les TCN sont "au porteur", dématérialisés et négociables auprÚs de
tous les agents. Ils peuvent faire l’objet d’un nantissement.

            I-2 TAUX D’INTERET ET REMUNERATION DES TCN

Les TCN constituent un moyen sûr de placement pour une
rémunération satisfaisante. Cette rémunération est proportionnelle
au risque qui dépend majoritairement de la qualité de la signature de
l’émetteur.

Kn = Ko +Ko x t x d       avec     Ko = somme prĂȘtĂ©e, t = taux d’intĂ©rĂȘt,
                                      d = durée de placement
Soit          Kn = Ko (1+td)

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NB : Kn représente la valeur acquise du placement Ko, tandis que Ko
reprĂ©sente la valeur actuelle de Kn et s’obtient par la formule :

     Ko = Kn / (1 + td)



Exercice d’application
La société Shalom qui dispose de FCFA 650 millions de liquidités à
placer pour 3 mois achÚte un billet de trésorerie dont les
caractéristiques sont les suivants :
Valeur nominale = 650 millions de FCFA, taux facial (taux auquel le
souscripteur est rĂ©munĂ©rĂ©) = 5%, durĂ©e de vie : 3 mois. Au bout d’un
mois, des besoins de liquidités conduisent le trésorier de Shalom à
revendre le billet de trésorerie. A cette date, le taux de référence
du marché monétaire est de 6%.

1-   DĂ©terminer le prix auquel le billet peut ĂȘtre revendu et le
rendement effectif du placement.

2-     DĂ©terminer le taux de rendement effectif pour Shalom.

3-   Au moment de la revente du titre, le besoin immédiat réel de
trésorerie de Shalom était de FCFA 380 millions, et un autre besoin
de 285 millions dans huit mois.
Shalom pourra-t-elle couvrir son besoin dans huit par l’achat d’un
nouveau TCN ?

4-   Quel taux de référence du marché monétaire au moment de la
revente du titre aurait-il donc fallu Ă  Shalom pour couvrir son besoin
dans huit mois.




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Solution

   1- Soit P le prix de revente du billet de trésorerie :

P(1 + (60/360) x 6%) = 650 millions x (1 + (90/360) x 5%)

            P = 651 608 911 F CFA
P doit ĂȘtre fixĂ© de telle sorte que le rendement qui sera procurĂ© Ă 
l’acheteur dans deux mois au taux de 6%, soit le mĂȘme que celui
qu’obtiendrait shalom de son placement initial.

   2- Le taux de rendement effectif pour Shalom est le taux "i" qui
      procurerait Ă  un placement de 650 million, un rendement "P" au
      bout d’un mois.

           651 608 911 = 650 000 000 (1 + i x 1/12)

           i=    (651 608 911/650 000 000) – 1 x 12 = 2,97%

   3- La trésorerie disponible au moment de la revente et susceptible
      de faire l’objet d’un nouveau placement est :

      651 608 911 – 380 000 000 = 271 608 911 F CFA

      Or le placement que Shalom doit faire au taux de référence du
      marché monétaire au moment de la revente (6%) pour pouvoir
      couvrir son besoin de 285 millions dans huit mois est la valeur
      actuelle des 285 millions. Donc par la formule Vo = Vn / (1 + it).

      Soit Vo = 285 000 000 / (1 + (6% x 8/12))
        Vo = 274 038 462 F CFA        > 271 608 911
      Shalom ne pourra donc pas couvrir son besoin par seulement le
      placement de sa trésorie disponible.




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   4- Le taux de rĂ©fĂ©rence qu’il aurait fallu est tel que la valeur
      acquise des 271 608 911 sur huit mois soit 285 000 000

      Soit 285 000 000 = 271 608 911 (1 + i x (8/12))
      i = (285 000 000/271 608 911) – 1 x (12/8)

       i = 7,40%



     II- LE MARCHE FINANCIER OU MARCHE DIRECT DES CAPITAUX
         A LONG TERME

Le marché financier est le lieu de rencontre entre une offre et une
demande de capitaux Ă  long terme dont le support est une valeur
mobiliĂšre : action, obligation ou autre titre financier.

L'appel au marché financier est l'un des moyens de financement
possible des entreprises en plus de l'autofinancement et de
l'endettement auprĂšs du systĂšme bancaire.
NB: dans l’espace UEMOA, le MarchĂ© Financier est RĂ©gional et
intĂšgre tous les pays membres.

Il est constitué d'un Marché Primaire et d'un Marché Secondaire.



          II-1 LE MARCHE PRIMAIRE

Le Marche primaire ou marché des émissions de titres financiers
nouveaux (actions et obligations) constitue le premier compartiment
du marché financier: " c'est le marché du neuf".

Il permet aux agents Ă©conomiques de satisfaire leurs besoins en
capitaux à long terme et de se procurer des fonds nécessaires pour
financer leurs investissements.



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Le marché financier primaire permet de lever du capital et de
transformer directement l'épargne des ménages en ressources
longues pour les collectivités publiques et privées.
En contrepartie des capitaux qu'elles recueillent sur le marché, les
collectivités émettent des valeurs mobiliÚres qui matérialisent les
droits acquis par ceux qui ont apporté ces capitaux.



          II-2 LE MARCHE SECONDAIRE

Le marché secondaire est le 2 nd compartiment indispensable au
fonctionnement d'un marché financier. Il remplit un rÎle diffÚrent et
complémentaire de celui du marché primaire : sur le marché
secondaire s'échangent les titres déjà émis sur le marché primaire :
" c'est le marché de l'occasion". Il assure ainsi la liquidité des titres
et favorise les opérations de spéculation puisque les prix fluctuent
librement en fonction de l’offre et la demande. Ce marchĂ© est
beaucoup plus actif que le marché primaire.
C’est sur ce marchĂ© que se trouve la Bourse des Valeurs MobiliĂšres
(ex : BRVM dont le siĂšge est Ă  Abidjan, Bourse de paris, Bourse de
Londres, Bourse de New York, etc
).

Les marchĂ©s secondaires n’attirent aucune Ă©pargne nouvelle, seule
l’identitĂ© du porteur s’est modifiĂ©e. Ils permettent de valoriser les
titres déjà existants.
Le cours auquel s’échange un titre reflĂšte toutes les informations sur
l’émetteur, sur l’environnement Ă©conomique, politique ou financier et
sur leur Ă©volution.

          II-3 LA BOURESE DES VALEURS MOBILIERES

Le marché secondaire quand il est officiel et organisé il est appelé
«Bourse des Valeurs MobiliÚres». La Bourse répond donc à la
nécessité de créer un marché officiel et organisé pour les
détenteurs de titres qui souhaitent récupérer leurs fonds sans
devoir attendre l'échéance des titres détenus.
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La durée de vie d'une action par exemple correspond à celle de la
société et les statuts prévoient généralement une durée de vie
sociale de 99 ans tacitement reconductible. Si la Bourse n'existait
pas, les valeurs mobiliĂšres ne seraient qu'un piĂšge dans lequel
l’épargnant pourrait entrer sans pouvoir en sortir quand il le dĂ©sire.

BREF RAPPEL HISTORIQUE SUR LES BOURSES

L’origine de la Bourse est liĂ©e Ă  celle des «compagnies» qui
apparurent au dix-septiùme siùcle en Europe. Certaines d’entre
elles, comme les compagnies maritimes, nécessitaient un apport
en capital important. Les personnes disposant de capitaux prirent
donc l’habitude de regrouper leurs moyens dans les sociĂ©tĂ©s
comportant un capital divisé par actions entre les fondateurs.
Puis, elles commencÚrent à se réunir pour négocier entre elles la
propriété de ces titres. Certains endroits, cafés ou restaurants,
abritaient ces nĂ©gociations. L’un deux, Ă  Amsterdam, appartenait
Ă  un Monsieur Van der BĂŒrse. Par analogie, le lieu de nĂ©gociation
prit le nom, en France, de «Bourse».



       III-    INDICES BOURSIERS

              III-1 DEFINITION

Un indice boursier est une mesure statistique calculée par le
regroupement des valeurs des titres de plusieurs sociétés. L'indice
boursier sert généralement à mesurer la performance d'une bourse
ou d'un marché financier.

              III-2 QUELQUES INDICES BOURSIERS

Indices mondiaux
   ‱    BBC Global 30
   ‱    MSCI mondial, les principales actions de 23 pays Ă©conomiquement dĂ©veloppĂ©s
   ‱    MSCI marchĂ©s Ă©mergents, les principales actions de 26 pays Ă  Ă©conomie Ă©mergente
   ‱    S&P Global 100

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   ‱   S&P Global 1200
   ‱   Russell Global 10000 depuis le 17 janvier 2007
   ‱   FTSE CNBC Global 300

Indices régionaux
   ‱   MSCI EAEO, Les principales actions de 21 pays Ă©conomiquement dĂ©veloppĂ©s
       d'Europe, d'Australie et d'ExtrĂȘme-Orient

   ‱   Asie : S&P Asia 50

   ‱   AmĂ©rique latine : S&P Latin America 40

Europe : Euronext 100, Eurostoxx 50, CAC Next 70, ASPI Eurozone

Afrique : Zone UEMOA

   ‱   BRVM Composite
   ‱   BRVM 10

Indices nationaux

Afrique du Sud : ALSI

Allemagne : DAX

Canada : S&P/TSX

Chine : SSE Composite

États-Unis

   ‱   Dow Jones Industrial Average
   ‱   Dow Jones Utility Average, secteur Ă©nergĂ©tique
   ‱   Nasdaq
   ‱   Nasdaq-100
   ‱   S&P 500

France

   ‱   CAC 40
   ‱   CAC IT 20
   ‱   CAC Next 20
   ‱   CAC Small 90
   ‱   CAC Mid 100
   ‱   CAC Mid&Small 190
   ‱   SBF 80, SBF 120, SBF 250


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Ghana : GSE All-Share Index

Inde

   ‱    NSE-50 (ou Nifty)
   ‱    BSE
   ‱    CMIE COSPI

Israël : TASE 100 - Bourse de Tel Aviv

Italie : MIB 30

Japon

   ‱    Nikkei
   ‱    Topix

Kenya

   ‱    NSE 20 Share Index
   ‱    AIG 27 Share Index

Maroc

   ‱    MASI
   ‱    MADEX

Nigeria : NSXA-B index

Pays-Bas : AEX

Portugal : PSI-20

Royaume-Uni : FTSE 100 (Footsie)

Russie

   ‱    MICEX (Moscow Interbank Currency Exchange)
   ‱    RTS Index (RTSI)
   ‱    CSFB ROS Index
   ‱    RTX
   ‱    PFTS index

Zimbabwe

   ‱    Zimbabwe Industrial Index
   ‱    Zimbabwe Mining Index


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      IV-    ROLE ET MUTATION DES MARCHES FINANCIERS

            IV-1 LE ROLE DES MARCHES FINANCIERS

Le marché financier constitue un circuit spécialisé de financement
de l’économie sur lequel s’opĂšrent les transactions de capitaux Ă 
long-terme.

Les fonds recueillis sur le marchĂ© financier proviennent d’une
Ă©pargne prĂ©existante. Lorsque les entreprises ou l’Etat reçoivent des
fonds en Ă©changes de nouvelles Ă©missions de titres, ces fonds sont
transférés des épargnants vers le secteur productif ou le secteur
public et n’entrainent donc pas de crĂ©ation monĂ©taire –pas
d’inflation- on dit alors que c’est un financement sain de l’économie.

Ces transactions ont un double objet:
   Permettre l’allocation de ressources aux entitĂ©s qui en ont
     durablement besoin pour financer leur développement.

      Assurer la liquiditĂ© des placements effectuĂ©s par ceux (caisse
       de retraite, sociĂ©tĂ©s d’assurance, investisseurs individuels) qui
       leur ont apporté ces ressources.

Des Ă©tudes de la Banque Mondiale ont Ă©tabli une relation directe
entre le développement des marchés financiers et la croissance
Ă©conomique.

Cette relation est Ă©vidente pour plusieurs raisons:


1. Les marchĂ©s financiers jouent le double rĂŽle d’ĂȘtre Ă  la fois un
lieu de financement et un lieu de placement.
2.      Les marchés financiers permettent une allocation efficace des
ressources dans le temps et dans l’espace: Les entreprises y trouvent



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le financement nĂ©cessaire Ă  leur expansion, l’État y finance le dĂ©ficit
et les investisseurs y trouvent des opportunités de placement.
3.     Les marchĂ©s financiers organisĂ©s augmentent l’efficience au
niveau de l’allocation des ressources et rĂ©duisent ainsi le coĂ»t de
financement de l’investissement dans le temps.
4.     Les marchés financiers organisés augmentent la transparence,
mettent la pression sur les gestionnaires et réduisent les gaspillages
(les “agency problems”).
5.     Les marchĂ©s financiers permettent Ă©galement l’allocation et la
gestion des risques. La cession sur le marchĂ© d’une partie des actions
composant le capital d’une entreprise permet de transfĂ©rer le risque
vers d’autres actionnaires sans accroütre le risque total de
l’entreprise.
6.     Les marchés financiers permettent aux investisseurs de
diversifier leurs engagements et donc leurs risques sans entamer
leur espérance de rentabilité.
7.     Les marchés financiers organisés assurent la liquidité des
investissements.
8.     Les marchés financiers jouent un rÎle prépondérant dans la
diffusion d’informations.



          IV-2 RÔLE SPECIFIQUE DE LA BOURSE DANS L’ECONOMIE



     ‱ La Bourse est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©e comme une institution
       ambiguĂ«, y compris par bien de ceux qui l’utilisent.

     ‱ Quatre mots rĂ©sument, cependant, les fonctions essentielles de
       la Bourse: Mobilisation, diffusion de capital, mutation des
       structures de production, baromĂštre de l’économie.



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         ‱ Mobilisation: par l’organisation de la rencontre entre
           l’offre et la demande de titres assurant ainsi la liquiditĂ©
           des placements, ou encore de permettre aux investisseurs
           d’arbitrer des titres contre d’autres dans le cadre de la
           gestion de leur portefeuille.

         ‱ Diffusion de capital des entreprises: Cette fonction
           s’exerce par le canal des introductions de sociĂ©tĂ©s en
           Bourse et par celui d’émissions d’actions nouvelles.

         ‱ Mutation des structures de production: Les structures
           de production des entreprises se modifient fréquemment
           par l’acquisition d’actifs ou par la prise de contrîle
           d’autres sociĂ©tĂ©s.

         ‱ Valorisation et BaromĂštre de l’économie: La Bourse est
           un indicateur de la confiance dans la santé des
           entreprises et de l’économie d’un pays. Cependant, il est
           important de souligner les fois oĂč les marchĂ©s se sont
           trompĂ©s avant de s’ajuster par la suite –exemple : la crise
           sub-prime aux États-Unis.



          IV-3 LES MUTATIONS DES MARCHES FINANCIERS

Les marchés financiers internationaux ont subi de profondes
transformations depuis la fin des années 1970.

          ‱Globalisation: processus de dĂ©cloisonnement du marchĂ© des
          capitaux et d’intĂ©gration de ses diffĂ©rents segments
          (monétaire, obligataire, devise, actions
) dans un vaste
          marché unifié




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          ‱Mondialisation: intĂ©gration accrue des marchĂ©s financiers
          nationaux dans la sphĂšre internationale, et par suite
          accroissement de leur indépendance.

          ‱DĂ©rĂ©glementation:        suppression       des         entraves
          réglementaires à la libre circulation des capitaux.

          ‱Institutionnalisation: accroissement du poids et de
          l’influence des investisseurs institutionnels sur les marchĂ©s
          financiers.

          ‱Innovations technologiques et financiùres: foisonnement
          de nouveaux produits.

           ‱Privatisation: recul de l’influence des institutions publiques
           (banques centrales)

           ‱MarchĂ©ĂŻsation: rĂŽle accru des marchĂ©s financiers dans le
           financement de l’économie (finance directe) tandis que
           l’intermĂ©diation par les agents financiers recule.




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                    DeuxiĂšme partie :
               Les instruments financiers




Les instruments financiers sont de trois ordres. Il s’agit de :

1-Les Actions;

2-Les Obligations;

3-Les Produits Dérivés.




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CHAPITRE I : LES ACTIONS

     I DEFINITION

Une action est un titre financier reprĂ©sentatif d’une part de
propriĂ©tĂ© d’une sociĂ©tĂ© ; c’est donc un titre de propriĂ©tĂ©. L’action
représente ainsi une fraction du capital social et confÚre à son
dĂ©tenteur un droit d’associĂ©.

     II DIFFERENTES CATEGORIE D’ACTIONS

Il existe plusieurs catĂ©gories d’actions qui peuvent diffĂ©rer selon
leurs droits.

Deux formules de dĂ©tention sont proposĂ©es Ă  l’actionnaire: Les
actions “au porteur” ou “au nominatif”. L’action au porteur est
inscrite aux livres de compte de l’intermĂ©diaire financier chez qui
l’actionnaire possĂšde son compte titres. L’action au nominatif dĂ©crit
une situation oĂč l’identitĂ© de l’actionnaire est connue par la sociĂ©tĂ©.

Il existe toutefois des actions aux dispositions particuliĂšres:

Les actions de préférence : actions assorties de droits particuliers
de toute nature Ă  titre temporaire ou permanent,

Les actions de priorité ou privilégiées : Les actions de priorité sont
des actions qui bĂ©nĂ©ficient gĂ©nĂ©ralement d’un avantage pĂ©cuniaire en
contrepartie d’une absence partielle ou totale du droit de vote.

Les actions Ă  dividendes prioritaires sans droits de vote: Les ADP
assurent à leurs détenteurs une rémunération supérieure à celle des
actions ordinaires. Les ADP sont créés soit par augmentation du
capital, soit par conversion d’actions ordinaires à la suite d’au moins
deux exercices bénéficiaires.

Les actions reflets ou tracking stocks:
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Elles reprĂ©sentent une nouvelle catĂ©gorie d’actions Ă©mises par les
entreprises, exerçant plusieurs activités, dont la rémunération est
indexĂ©e sur l’activitĂ© et la performance Ă©conomique d’une division ou
d’une filiale particuliùre de la maison mùre, qui peut ainsi profiter des
valorisations élevées de cette activité.



     III RAPPEL : REPARTITION DE BENEFICES ET DIVIDENDES

Les rĂ©sultats gĂ©nĂ©rĂ©s par l’activitĂ© d’une entreprise sont rĂ©partis
entre elle et ses associés. Par ce moyen, les associés sont rémunérés
pour les risques qu’ils ont pris en mettant leurs ressources à la
disposition de l’entreprise.

Le bĂ©nĂ©fice distribuable est le rĂ©sultat net de l’exercice cumulĂ© avec
les reports à nouveaux précédents (positifs ou négatifs).

Ce résultat est reparti selon un processus normalisé par les associés
réunis en assemblée ordinaire.

En premier lieu l’entreprise doit satisfaire Ă  ses obligations lĂ©gales
prévues par les textes sur les sociétés commerciales (Acte Uniforme
de l’OHADA sur les sociĂ©tĂ©s commerciales et le groupement d’intĂ©rĂȘt
Ă©conomique en ces articles 142 et suivants). Il s’agit de la dotation Ă 
la réserve légale à concurrence de 10% du résultat net qui cesse
d’ĂȘtre obligatoire lorsque son montant atteint 20% du capital social.
D’autres rĂ©serves sont obligatoires pour certaines catĂ©gories
d’entreprise comme les banques que la loi bancaire oblige à doter 15%
du résultat en réserve spéciale et cela sans limite.

AprÚs avoir satisfait aux obligations légales les entreprises doivent
observer les rÚgles édictées dans leurs statuts en matiÚre de
distribution de résultat. Des réserves statutaires ou des dividendes
statutaires peuvent ĂȘtre prĂ©vues en plus de la rĂ©serve lĂ©gale ou de la
réserve spéciale.


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Enfin, l’assemblĂ©e a le pouvoir de dĂ©cider la rĂ©partition du reliquat en
réserves, en dividendes ou en report à nouveau.

Les dividendes payés aux associés sont soumises à une taxation et
l’entreprise a l’obligation de retenir Ă  la source cet impĂŽt dĂ©nommĂ©
ImpĂŽt sur les revenus de valeurs mobiliĂšres (IRVM).

En CĂŽte d’Ivoire le taux de cet impĂŽt est de 10% pour les sociĂ©tĂ©s
cotées en bourse (BRVM) et 12% pour celles qui ne le sont pas.

Cas pratique classique de distribution de résultat

Le résultat net de la société anonyme TGF spécialisée dans le conseil
en communications est de FCFA 33 456 810 le 31 DĂ©cembre N.

Son capital de FCFA 240 000 000 composé de 24 000 actions de
FCFA 10 000 chacun est réparti entre quatre (4) actionnaires A, B, C
et D. A et B possĂšdent le mĂȘme nombre d’actions qui est le double du
nombre d’actions possĂ©dĂ©es par C dont le nombre d’actions est Ă©gal Ă 
celui de D. Cette société respecte toutes les dispositions en matiÚre
de distribution de résultat. En N-1 qui est son premier exercice, elle
avait réalisé une perte nette de FCFA 12 321 432.

Ces statuts recommandent de doter si possible FCFA 5 000 000 en
réserve statutaire chaque exercice pour renforcer les fonds propres
de la société.

Les dividendes versés aux actionnaires sont de FCFA 450 par action
détenue.

Le solde est inscrit en report à nouveau en vue de l’exercice
ultérieur.
En tant que comptable et unique financier de cette société vous
devez établir le tableau de répartition du résultat.



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Solution au Cas Pratique

Le nombre d’actions dĂ©tenues par chaque actionnaire :

   NA = NB
   NA = 2 NC
   NA = 2 ND
   NA + NB + NC + ND = 24 000

        NA + NA + œ NA + œ NA = 24 000
        NA = 24 000 / 3 = 8 000 actions
        NB = 8 000 actions, NC = ND = 4 000 actions




Le tableau de répartition sera le suivant :

Rubrique                         Calculs            Montants

résultat net N                                   33 456 810 (1)
réserve légale                     (1)     X 10%  3 345 681 (2)
Déficit antérieur                                12 321 432 (3)
BĂ©nĂ©fice Ă  rĂ©partir                (1) – (2) – 17 789 697 (4)
réserve statutaire                        (3)     5 000 000 (5)
Bénéfice à distribuer                            12 789 697 (6)
Dividendes                         (4)-(5)       10 800 000 (7)
   A                                                3 600 000
   B                             450 * 8 000        3 600 000
   C                             450 * 8 000        1 800 000
   D                             450 * 4 000        1 800 000
RAN CREDITEUR                    450 * 4 000        1 989 697
                                 (6) – (7)




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CHAPITRE II : LES OBLIGATIONS

     I DEFINITION D’UNE OBLIGATION

Une obligation est une valeur mobiliĂšre reprĂ©sentative d’une fraction
d’un emprunt à long terme (de 5 à 30 ans). Il s’agit donc d’un titre de
crĂ©ance, rĂ©munĂ©rĂ© par des flux d’intĂ©rĂȘts (appelĂ©s coupons) par
opposition aux actions qui sont des titres de propriété, rémunérés
sous la forme de dividendes (conditionnés à la réalisation de
bénéfices).

     II CARACTERISTIQUES D’UNE OBLIGATION

Les paramĂštres-clĂ©s d’une obligation sont nĂ©cessairement stipulĂ©s
dans le contrat d’émission :

VALEUR NOMINALE (OU FACIALE)
Il s’agit de la valeur sur laquelle est appliquĂ© le taux nominal pour
déterminer le montant du coupon à verser.

VALEUR D’EMISSION
Il s’agit du prix payĂ© par le souscripteur de l’obligation.

VALEUR DE REMBOURSEMENT
Il s’agit de la somme versĂ©e par l’émetteur Ă  l’échĂ©ance au titre du
remboursement de l’emprunt obligataire.

TAUX D’INTERET NOMINAL (OU FACIAL)
Il dĂ©signe le taux apparent qui s’applique sur la valeur nominale afin
de déterminer la valeur du coupon.

MATURITE
Elle se dĂ©finit comme la durĂ©e restant Ă  courir jusqu’à l’échĂ©ance
finale de l’obligation (en gĂ©nĂ©ral jusqu’à sa date de remboursement).

MODALITES DE REMBOURSEMENT
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A date obligatoire, sauf clause de prorogation, nous avons :
   remboursement “in fine” c’est-Ă -dire en une seule fois Ă 
     l’échĂ©ance. C’est la formule la plus frĂ©quente.
   amortissements annuels constants, dĂ©gressifs ou progressifs.

Coupon
Le coupon est le montant des intĂ©rĂȘts versĂ© Ă  chaque Ă©chĂ©ance pour
chaque titre obligataire émis. Il est calculé par le produit du taux
nominal et la valeur nominale.

 Valeur d’une obligation par rapport au marchĂ© financier
Valeur de marchĂ© : cotation ”au pied du coupon”
L’usage sur les marchĂ©s est de coter les obligations en pourcentage
de leur valeur nominale. Par exemple, une obligation de valeur
nominale 8 000 FCFA et qui est cotée 117, a une valeur de marché de
8 000 x 117% = 9 360 FCFA.

COUPON COURU
Entre deux dates de coupons, l’acheteur doit racheter au vendeur la
fraction courue des intĂ©rĂȘts. Celle-ci est Ă©gale au produit du coupon
multiplié par le nombre de jours courus depuis le dernier coupon.

VALEUR COUPON ATTACHE (ou plein de coupon)
On appelle ainsi le prix total à payer pour acquérir une obligation, qui
est Ă©gal au prix “pied de coupon” (valeur cotĂ©e) auquel on rajoute le
coupon couru.

Exemple d’application : la dĂ©tention d’une obligation de valeur
nominale 10 000 FCFA pendant une année pleine rapporte 10 000 X
6% = 600 (coupon annuel). S’il reste 3 mois 11 jours jusqu’au
versement du prochain coupon, cela signifie que la durée de portage
de l’obligation depuis le versement du dernier coupon est 8 mois 19
jours.
Le coupon couru est donc CC = (259/360) x 10 000 x 6% = 432.



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Si cette obligation est cotée 112 sur le marché boursier, déterminez
le prix net de vente de l’obligation à cette date.

Prix net de vente = prix "au pied du coupon" + coupon couru
                 = 10 000 * 112% + 432 = 11 632

Comment appelle-t-on cette valeur ?
Il s’agit de la valeur "coupon attachĂ©"



Formules utiles

Pour les amortissements des emprunts obligataires, par annuité
constantes A:

   ‱ la valeur actuelle de placement Vo d’un gain total Vn au taux de i
     sur n pĂ©riodes s’obtient ainsi :
                  1 – (1 + i)-n
    Vo = A x
                       i

   ‱ tandis que la valeur acquise s’obtient comme suit :
                  (1 + i)n - 1
    Vn = A x
                       i



Exercice d’application

La société TGF émet en mars 2006 un emprunt obligataire de F CFA
465 millions dont les caractéristiques sont les suivants :
   ‱ valeur nominale de l’obligation : 10 000
   ‱ taux d’intĂ©rĂȘt facial : 6%
   ‱ maturitĂ© : 5 ans



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Il vous est demandĂ© de faire le tableau d’amortissement de l’emprunt
selon les différentes modalités de remboursement suivantes :
   1. le remboursement se fait in fine
   2. le remboursement se fait par amortissement constant
   3. le remboursement se fait par annuités constantes
Solution

Le nombre total d’obligation : N = 465 000 000 / 10 000
   N = 46 500 obligations

   1. Remboursement in fine

PĂ©riodes       Capital restant Ă    Capital amorti   IntĂ©rĂȘts       AnnuitĂ©s
               amortir                              versés
Mars 2007        465 000 000                         27 900 000       27 900 000

Mars 2008        465 000 000                         27 900 000       27 900 000
Mars 2009        465 000 000                         27 900 000       27 900 000
Mars 2010        465 000 000                         27 900 000       27 900 000
Mars 2011        465 000 000        465 000 000      27 900 000      492 900 000
Totaux                              465 000 000     139 500 000       604 500 000




   2. Remboursement par amortissement constant

PĂ©riodes       Capital restant Ă    Capital amorti   IntĂ©rĂȘts        AnnuitĂ©s
               amortir                              versés
Mars 2007        465 000 000         93 000000        27 900 000      120 900 000

Mars 2008        372 000 000         93 000000       23 320 000       115 320 000
Mars 2009        279 000 000         93 000000       16 740 000       109 740 000
Mars 2010        186 000 000         93 000000        11 160 000      104 160 000
Mars 2011        93 000 000          93 000000        5 580 000       98 580 000
Totaux                              465 000 000      83 700 000      548 700 000




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   3. Remboursement par annuités constantes

PĂ©riodes       Capital restant Ă    Capital amorti   IntĂ©rĂȘts       AnnuitĂ©s
               amortir                              versés
Mars 2007        465 000 000         93 000000        27 900 000     110 389 326

Mars 2008        372 000 000         93 000000       22 950 640      110 389 326
Mars 2009        279 000 000         93 000000        17 704 319     110 389 326
Mars 2010        186 000 000         93 000000        12 143 219     110 389 326
Mars 2011        93 000 000          93 000000        6 248 452      110 389 326
Totaux                              465 000 000      86 946 631     551 946 631




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CHAPITRE III : LES PRODUITS DERIVES / MARCHES DERIVES

     I DEFINITION

Les produits dérivés sont des instruments financiers dont le prix
dĂ©pend de l’évolution du cours d’un autre actif financier appelĂ© sous–
jacent.

Les produits dérivés sont employés principalement en tant
qu’instrument d’assurance ou de couverture ou en tant
qu’instrument spĂ©culatif car ils peuvent prĂ©senter un effet de levier
trĂšs important.



     II L’EVOLUTION RECENTE DES MARCHES DERIVES

L’internationalisation des marchĂ©s de capitaux, le dĂ©veloppement des
marchĂ©s financiers et l’instabilitĂ© des taux d’intĂ©rĂȘt et de change,
ont conduit à la libéralisation et à la modernisation des places
financiĂšres.

C’est dans ce cadre que vont naĂźtre des nouveaux marchĂ©s dits
marchés dérivés sur lesquels se négocient les produits dérivés dont
l’objectif fondamental est de permettre la couverture des risques de
taux d’intĂ©rĂȘt ou de taux de change.

C’est par exemple en France, le cas du MATIF (MarchĂ© Ă  terme
international de France) en février 1986, et du MONEP (Marché des
options nĂ©gociables de Paris) en septembre 1987. Biens d’autres pays
en ont fait de mĂȘme tels que l’Allemagne, l’Espagne


Il faut cependant prĂ©ciser que depuis le passage Ă  l’euro, les marchĂ©s
dérivés les plus usités sont :

   Celui de l’Allemagne en ce qui concerne les contrats Ă  taux long.
En effet les taux d’intĂ©rĂȘt Ă©tant dĂ©sormais les mĂȘme dans toute
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l’Europe monĂ©taire, la pluralitĂ© des marchĂ©s dĂ©rivĂ©s n’était plus
justifiée. Les opérateurs se sont naturellement tournés vers le
marché offrant la plus grande liquidité pour les contrats de taux à
long terme.

    Euronex-LIFFE quant aux contrats Ă  taux court.


NB : Euronext est la bourse des valeurs mobiliÚres née de la fusion
des places de Paris, d’Amsterdam et de Bruxelles, qui par la suite a
pris le contrÎle partiel (en décembre 2001) puis total (en janvier
2002) du marché dérivé londonien LIFFE (London International
Financial Futures and Options Exchange), ainsi qu’à l’acquisition en
2002 de BVLP (Bolsa de Valores de Lisboa e Porto), bourse qui gĂšre
les marché cash et dérivés du Portugal.

Les produits dĂ©rivĂ©s d’Euronex et du LIFFE ont Ă©tĂ© regroupĂ©s sous la
dĂ©signation "Eronex-LIFFE". Certains d’entre eux (en particulier
ceux qui étaient déjà sur le LIFFE) sont négociés sur LIFFE
CONNECT, une plate forme électronique trÚs performante lancée en
1998 et constamment perfectionnée. La totalité des produits
(contrats à terme et options) d’Amsterdam, Bruxelles, Paris et
Lisbonne devant progressivement ĂȘtre transfĂ©rĂ©e sur cette plate
forme.

     III LES DIFFERENTS PRODUITS DERIVES

    Les Options
    Les contrats Ă  terme
    Les “dĂ©rivĂ©s” Ă©mis par les sociĂ©tĂ©s cotĂ©es.



          III-1 LES OPTIONS

            III-1-1 DĂ©finition


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Une option donne Ă  son acquĂ©reur, moyennant le paiement d’une
prime, le droit et non l’obligation d’acheter (option d’achat : call) ou
de vendre (option de vente : put), Ă  un prix fixĂ© Ă  l’avance (prix
d’exercice), une quantitĂ© dĂ©terminĂ©e d’un actif sous-jacent (action,
devise,
..). Ce droit peut ĂȘtre exercĂ© Ă  tout moment jusqu’à
l’échĂ©ance de l’option (Ă  l’amĂ©ricaine) ou Ă  cette Ă©chĂ©ance seulement
(Ă  l’europĂ©enne). Il faut Ă©galement ajouter que le contrat d’option est
un contrat transférable.

            III-1-2 Les caractĂ©ristiques d’un contrat d’options :

Afin de pouvoir en faire une Ă©valuation correcte, les termes d’un
contrat d’option doivent spĂ©cifier un certain nombre de
caractéristiques :

Le type d’option (call ou put) : afin que les droits de l’acheteur et
les obligations du vendeur soient clairs.

La date d’échĂ©ance: C’est la date limite du droit donnĂ© par l’option.
Si l’option n’a pas Ă©tĂ© exercĂ©e au plus tard Ă  sa date d’échĂ©ance,
l’option devient sans valeur.
         0
La paritĂ© : correspond au nombre d’options qu’il est nĂ©cessaire
d’acheter pour exercer son droit sur un sous–jacent

La quantitĂ© : le nombre minimal d’options sur lequel doit porter une
transaction.

La prime : c’est le prix (ou valeur) de l’option rĂ©sultant d’une
confrontation des ordres sur le marché.

            III-1-3 Principe de base

Tous les contrats d’option reposent sur les mĂȘmes principes :



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    Paiement d’une prime : elle est Ă©videmment versĂ©e au vendeur
     par l’acheteur de l’option, le jour de la nĂ©gociation. La prime est
     versée à titre définitif, quelque soit la décision prise ensuite
     par l’acheteur de l’option.

    L’option peut donner lieu Ă  plusieurs dĂ©cisions de la part de
     l’acheteur :
   ‱ Exercice de l’option : si les conditions lui sont favorables,
     l’acheteur de l’option peut prendre la dĂ©cision d’acheter (si
     option d’achat) ou de vendre (si option de vente) l’actif sous-
     jacent au prix d’exercice ; on dit qu’il exerce l’option. La plupart
     des options sont "Ă  l’amĂ©ricaine ;
   ‱ NĂ©gociation de l’option : les options achetĂ©es ou vendus sont
     des options nĂ©gociables. Tant que la date d’échĂ©ance n’est pas
     arrivĂ©e, la prime relative Ă  l’option fait l’objet d’une cotation.
     L’option peut donc ĂȘtre revendue par l’acheteur ;
   ‱ Abandon de l’option : lorsqu’à l’échĂ©ance, l’option n’à Ă©tĂ© ni
     exercĂ©e, ni vendu par l’acheteur, c’est qu’elle n’a plus de valeur
     (valeur cotĂ©e nulle). L’acheteur qui s’est trompĂ© perd la prime.

       Le vendeur de l’option est tributaire de la dĂ©cision de
        l’acheteur :
                                  En cas de l’exercice de l’option :

                         ‱      L’acheteur prend la dĂ©cision d’acheter l’actif sous-
  Option d’achat                jacent Ă  l’option, aux conditions prĂ©vues (prix
  (Call)                        d’exercice, quantitĂ©) ;
                         ‱      Le vendeur est obligĂ© de vendre cet actif aux mĂȘmes
                                conditions.


                         ‱      l’acheteur prend la dĂ©cision de vendre l’actif sous-
Option de vente                 jacent à l’option ;
(Put)                    ‱      Le vendeur est obligĂ© d’acheter l’actif sous-jacent.

                                  En cas d’abandon de l’option :
                              Le vendeur n’est soumis à aucune obligation et il obtient
                              un résultat égal à la prime encaissée.




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             III-1-4 L’analyse des quatre positions de base

Les positions de base et les rĂ©sultats obtenus, Ă  l’échĂ©ance, en
fonction du cours (C) du support, le prix d’exercice (PE) et du
montant unitaire de prime (P), peuvent ĂȘtre schĂ©matisĂ©s comme dans
le tableau ci-dessous.

Option         Positions de base   Graphiques                        des rĂ©sultats Ă  l’échĂ©ance

               Achat d’une option R
               d’achat (achat d’un                                                      Gain

               call) :              0                                   PE

               L’acheteur     anticipe    une    N.P     Perte                PE+P
                                                                                                   C
               hausse       des        cours :          Abandon                      Exercice
               spĂ©culation Ă  la hausse.                de l’option                   de l’option

               Vente d’une option R
Option
               d’achat (vente d’un N.P
d’achat                                                Gain
               call) :
                                                                                PE+P


(Call)         Le vendeur anticipe une
                                                  0                     PE               Perte         C
               certaine stabilité des cours
               en-dessous du PE. Il espĂšre
               que l’option ne sera pas
               exercée.


               Achat d’une option de R
               vente (achat d’un put) :
               L’acheteur   anticipe    une       0
                                                       Gain
                                                                        PE
               baisse        des     cours :                  PE-P
                                                                               Perte                   C
               spéculation à la baisse (ou       NP
               couverture).
                                                        Exercice                     Abandon
                                                       de l’option                   de l’option
Option
de vente       Vente d’une option de R
(Put)          vente (vente d’un put) : N.P                                     Gain
                                                  0
               Le vendeur anticipe une                          PE- P


               certaine stabilité des cours            Perte             PE
                                                                                                   C
               au-dessus du PE. Il espĂšre
               que l’option ne sera pas
               exercée.

N : nombre de titres      PE : prix d’exercice             P : prime



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L’acheteur d’une option risque, au maximum, de perdre la prime, par contre, il peut
espérer des gains importants.
Le vendeur d’une option quant à lui peut esperer gangner, au maximum, le montant de la
prime. Par contre, il risque des pertes importantes.



          III-2 LES CONTRATS A TERME

             III-2-1 DĂ©finition et types de contrats Ă  terme

Les contrats Ă  terme (futures contracts, forward contracts) sont
des contrats qui concernent deux parties: un acheteur et un vendeur.
L’acheteur propose d’acheter au vendeur un sous-jacent à un prix
déterminé et à une date déterminée. Cette offre est ferme et
définitive.
Contrairement aux options, l’acheteur est obligĂ© d’acheter le bien Ă  la
date d’échĂ©ance.
Il en est de mĂȘme pour le vendeur qui a l’obligation de vendre.

Deux types de contrats Ă  terme: le contrat forward et le contrat
futures.
Ces deux contrats divergent par leur modalitĂ© d’exĂ©cution, mais
identiques dans le principe.
Contrat forward négocié de gré à gré. Contrat futures est échangé
sur les marchés organisés tels que Euronext Liffe (relatif aux
produits dérivés ; NB : pour les produits au comptant de Euronex, on
parle de NSC).
Les sous-jacents de contrats à terme sont trÚs variés : tout actif
cotable peut-ĂȘtre l’objet d’un contrat Ă  terme.

             III-2-2 La nĂ©gociation d’un contrat Ă  terme

Le rĂšglement d’un contrat Ă  terme intervient en mĂȘme temps que la
livraison : Ă  l’échĂ©ance.




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Sur les marchĂ©s organisĂ©s, l’investisseur (ou donneur d’ordre) doit
nĂ©anmoins faire un dĂ©posit auprĂšs d’une autoritĂ© appelĂ©e “chambre
de compensation”.

Ce dĂ©posit correspond Ă  un dĂ©pĂŽt de garantie afin d’assurer le
marchĂ© que l’on est en position de rĂ©gler le contrat.

La position du contrat à terme est valorisée au jour le jour (Market-
to-market) pour réduire le risque de contrepartie.

Cela signifie qu’en cas de moins-value, l’investisseur peut faire l’objet
d’un appel de marge.

La chambre de compensation le contacte et lui demande de remettre
à niveau son dépÎt de garantie.

Ces appels de marge n’interviennent que lorsque le dĂ©pĂŽt de garantie
franchit à la baisse un seuil de sécurité.

S’il n’est pas en mesure de rĂ©pondre Ă  l’appel de marge, sa position
est soldée.

Tant que le niveau du dĂ©pĂŽt de garantie n’a pas franchi la marge de
sĂ©curitĂ©, l’investisseur ne subit aucun appel de marge.



          III-3 LES « DERIVES » DES SOCIETES COTES

Il s’agit notamment de :

      Les bons de souscriptions
      Les droits d’attribution (bonus issue)
      Les droits de souscription (rights issue)
      Les certificats de valeur garantie



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            III-3-1 Les bons de souscription

Un bon de souscription est une valeur mobiliÚre émise par une société
qui donne le droit mais non l’obligation d’acheter une quantitĂ©
d’actions Ă  un prix fixĂ© par la sociĂ©tĂ© au moment de l’émission jusqu’à
une échéance déterminée.

Souvent utilisĂ© lors des augmentations de capital, on parle d’Actions
à Bons de Souscriptions d’Actions (ABSA).

La relation entre la valeur d’un bon de souscription et la valeur de
l’action sous-jacente est similaire à celle de la valeur d’une option et
de la valeur du sous-jacent

Une diffĂ©rence importante doit ĂȘtre prĂ©cisĂ©e: L’exercice des bons
de souscription accroĂźt le nombre de titres en circulation et donc une
dilution. Dans le cadre d’un call option, il n’y a pas de crĂ©ation de
titres.

            III-3-2 Les droits d’attribution

Les droits d’attribution sont crĂ©es quand l’entreprise dĂ©cide
d’incorporer au capital social les bĂ©nĂ©fices affectĂ©s en rĂ©serve pour
maintenir une proportion adéquate contre le capital et le bilan.

La société peut soit élever la valeur nominale des actions déjà
existantes, soit créer des actions nouvelles, distribuées
gratuitement aux actionnaires en fonction du nombre de titres
détenus.

Les droits d’attribution n’apportent aucune ressource à l’entreprise,
donc ce n’est pas comme une Ă©mission en numĂ©raire, un moyen de
financement




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Exemple: L’Entreprise dont l’action est de FCFA 10 000 dĂ©cide de
distribuer une action nouvelle pour 5 anciennes. Le cours théorique
de chaque action (6 en tout) est C1= (C x N)/(N + n),
C = cours de l’action, N = nombre de nouvelles actions distribuĂ©es et
n = nombre des anciennes actions.

            III-3-3 Les droits de souscription

Les actions Ă©mises lors d’un appel public Ă  l’épargne et qui peuvent
ĂȘtre acquises par de nouveaux actionnaires.

Dans ce cas, la société peut faire appel à ses actionnaires existants
pour leur permettre s’ils le dĂ©sirent, de souscrire Ă  l’opĂ©ration.

Un droit de souscription est alors détaché et ce droit est négociable
sur le marché.

GĂ©nĂ©ralement les nouvelles actions Ă©mises ont un prix d’émission
infĂ©rieur ou Ă©gal au cours de bourse des actions avant l’opĂ©ration afin
de susciter l’intĂ©rĂȘt des investisseurs.

La valeur théorique du prix du droit de souscription est:
d = ((c-k) xNÂč) / (N + NÂč)

c = Cours cotĂ© de l’action
k = Prix d’émission
N = Nombre d’actions anciennes
NÂč = Nombre d’actions nouvellement crĂ©Ă©es
A l’issue de l’opĂ©ration, le cours de l’action est, ceteris paribus,

           (c xN) + (k xNÂč)
 CÂč =
              N + NÂč

            III-3-4 Les certificats de valeur garantie

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Le CVG sont des titres crĂ©Ă©s au moment d’une offre d’achat par un
initiateur et attribué aux actionnaires de la cible.

Deux types de CVG: CVG dissuasifs et CVG incitatifs.

Les CVG dissuasifs (Bons de cession de la valeur garantie) sont créés
par une société initiant une OPA sur une autre société.

NB : OPA (Offre Publique d’Achat) est la procĂ©dure par laquelle une
personne physique ou morale fait connaĂźtre publiquement qu'elle
s'engage à acquérir à un prix déterminé une quantité de titres d'un
Ă©metteur.

La société initiatrice peut souhaiter ne prendre que le contrÎle de la
sociĂ©tĂ© cible et non l’intĂ©gralitĂ© des ces actions.

Les actionnaires de la société cible se voient proposer gratuitement
de CVG qui leur permettent de conserver leurs titres.

Ces CVG donnent le droit de percevoir à leur échéance la différence
entre un prix maximum (bien souvent le prix d’acquisition indexĂ© sur
le taux d’intĂ©rĂȘt du marchĂ© monĂ©taire) et un cours de rĂ©fĂ©rence qui
correspond à une moyenne des cours de la société cible sur une
période prédéfinie.

Les CVG incitatifs sont utilisĂ©s dans le cadre d’une Offre Public
d’Echange (OPE).

La sociĂ©tĂ© initiatrice peut garantir, pour une durĂ©e fixĂ©e Ă  l’avance,
le paiement de la différence entre le cours de son action à cette
date et un niveau prédéterminé.

NB : OPE (Offre Publique d’Echange) est la procĂ©dure par laquelle
une personne physique ou morale fait connaĂźtre publiquement qu'elle

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s'engage à acquérir une quantité de titres d'un émetteur en payant
avec d'autres titres plutÎt qu'en numéraire.




                       TroisiĂšme partie :

           Le Marché Financier : Structures,
              Acteurs et Fonctionnement
      –Cas du MFR avec la BRVM et le DCBR-




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CHAPITRE I : HISTORIQUE ET OBJECTIF DU Marché Financier Régional
             (MFR)

     I- BREF HISTORIQUE

1991-1992 : DĂ©but des rĂ©flexions de la mise en place d’un marchĂ©
commun ;

Déc. 1993 : Projet de création du marché commun adopté par le
conseil des ministres de l’UEMOA ;

Juil. 1996 : Adoption par le Conseil des Ministres de l’Union de la
convention portant création du CREPMF ;

18 DĂ©c. 1996 : Constitution juridique de la BRVM et du DC-BR ;

16 Sept. 1998 : Démarrage des activités de la BRVM et du DC-BR.

     II-    OBJECTIF

Trouver des solutions aux problĂšmes de financement des Ă©conomies
des pays de l’UEMOA
Le Marché Financier Régional doit constituer un puissant vecteur de
développement économique par sa contribution au financement de
l’investissement public et privĂ©.




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CHAPITRE II : ORGANISATION, STRUCTURES, ACTEURS ET
              FONCTIONNEMENT DU MFR

       I-            ORGANISATION, STRUCTURES ET ACTEURS DU MFR




                                                                            39 Sociétés cotées :
                             8 Pays                                         CI       : 33
                                                                            Benin     :1
                       90 millions d’habitants                              BF       :2
                                                                            Mali     :0
                                                                            Niger    :1
                                                                            Sénégal : 1
                                                                            Togo      :1
                                                                            Guinée Bissau : 0



                                     Conseil des Ministres de l’UEMOA
                                                                               PĂŽle

                                                                               Public
                                                  CREPMF
                                      Organe de RĂ©gulation et de ContrĂŽle



 Structures Centrales du Marché                          Intervenants Commerciaux


Bourse RĂ©gionale des     DĂ©positaire Central /
                                                 - SGI                                       PĂŽle
Valeurs MobiliĂšres       Banque de RĂšglement
                                                 - Banques conservateurs                     Privé
 (BRVM)                       ( DC / BR)

                                                 - OPCVM
                                                 - SICAV & FCP
                                                 - SGP
  7 antennes nationales de Bourse                - Apporteurs d’affaires




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Une banque dépositaire-conservateur est une personne morale
disposant du statut de banque et ayant la fonction de conservation
de dĂ©pĂŽts ou de fonds pour le compte d’une autre personne (fonds de
placement, investisseurs, etc.
).

OPCVM (Organisme de Placement Collectif en Valeurs MobiliĂšres)
est une entité qui gÚre un portefeuille dont les fonds investis sont
placés en valeurs mobiliÚres.

Les SICAV (Société d'Investissement à Capital Variable) font
partie, avec les FCP (Fonds Communs de Placement), de la famille des
OPCVM. Leur actif est exclusivement composé d'un portefeuille de
valeurs mobiliÚres et de liquidité ; quant aux actions, elles sont
souscrites et rachetées à la demande des actionnaires, ce qui fait
varier le capital.

FCP (Fonds Communs de Placements) se distingue de la SICAV par
son statut juridique (pas de personnalité morale). Chaque porteur de
part dispose d'un droit de copropriété sur les actifs du fonds, droit
proportionnel au nombre de parts possédées.

Les Sociétés de gestion de Patrimoine (SGP), sont des personnes
morales qui, par le biais de placements et de négociations en bourse
effectués par les SGI, interviennent dans la gestion des titres qui
leur sont confiĂ©s sur la base d’un mandat de gestion Ă©tabli avec leurs
clients.

Les apporteurs d’affaires sont des personnes physiques ou morales
qui transmettent les ordres de leurs clients aux SGI et/ou qui
mettent en relation leurs clients avec les SGI ou les SGP pour
l’ouverture d’un compte titres et pour les conseils en placement ou en
gestion sous mandat.




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     II-    FONCTIONNEMENT DU MFR


                                     CONSEIL REGIONAL
                                        (C.R.E.P.M.F)




                          BRVM                                  DCBR


     ORGANES
     CENTRAUX
                                           ANTENNE NATIONALE
                                              DE BOURSE




                                 EMETTEURS               SGI
CONSERVATEURS

     INTERVE -
     NANTS
     COMMER -
     CIAUX
                                 Sociétés             Apporteurs
DĂ©marcheurs
                                 de Gestion            d’Affaires
                                de Patrimoine




                                      Investisseurs privés et
Institutionnels


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                     LIENS DE TUTELLE

                     PRESTATIONS DE SERVICES

          II-1 LE REGULATEUR DU MARCHE : Le CREPMF, Missions &
               Attributions

Le Conseil Régional de l'Epargne Publique et des marchés Financiers
(CREPMF) est investi d’une mission gĂ©nĂ©rale de protection de
l’épargne investie en valeurs mobiliĂšres, produits financiers
négociables en bourse et en tout autre placement donnant lieu à une
sollicitation de l’épargne de l’Union Economique et MonĂ©taire Ouest
Africaine (UEMOA). A ce titre, il est seul habilité à :
     rĂ©glementer et autoriser les opĂ©rations du marchĂ© ;
     formuler le cas Ă©chĂ©ant, un veto sur l’introduction des sociĂ©tĂ©s
       Ă  la cote de la Bourse RĂ©gional des Valeurs MobiliĂšres (BRVM) ;
     habiliter et contrĂŽler l’ensemble des structures privĂ©es du
       marché, notamment la Bourse Régionale des Valeurs MobiliÚres
       (BRVM), le DĂ©positaire Central / Banque Centrale (DC/BR), les
       intervenants commerciaux (SGI, les SGP, les Conseils en
       Valeurs    Mobiliùres,    les    Apporteurs    d’Affaires,  les
       DĂ©marcheurs) et les Organismes de Placement Collectif en
       Valeurs MobiliĂšres.

Pour la réalisation des objectifs liés à sa mission, le Conseil Régional
dispose des pouvoirs réglementaire, décisionnel, de contrÎle,
d’enquĂȘte et de sanctions.



          II-2- LA BOURSE REGIONALE

La Bourse RĂ©gionale des Valeurs MobiliĂšres (BRVM) est une
Institution FinanciÚre Spécialisée constituée sous forme de Société
Anonyme dotĂ©e d’une mission de service public communautaire avec
une reprĂ©sentation dans chaque pays de l’Union Economique et
MonĂ©taire Ouest Africaine (UEMOA). Elle est chargĂ©e d’organiser et

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d’assurer la bonne fin des transactions sur les valeurs mobiliùres et
d’en informer le public. Pour ce faire, elle accomplit les missions
suivantes :
   ‱ L’organisation du marchĂ© ;
   ‱ La cotation et la nĂ©gociation des valeurs mobiliĂšres ;
   ‱ La publication des cours et des informations boursiùres ;
   ‱ La promotion et le dĂ©veloppement du marchĂ© des valeurs
      mobiliĂšres.

          II-3 Le DĂ©positaire Centrale / Banque de RĂšglement
               (DC/BR)

    missions essentielles :
     - La centralisation, la Conservation et la Circulation des valeurs
     mobiliÚres pour le compte de ses adhérents. Il peut agir aussi
     bien pour le compte des SociĂ©tĂ©s d’intermĂ©diation agrĂ©Ă©es que
     pour l’émetteur.
     - Le dénouement des opérations en procédant à la compensation
     valeur par valeur des titres échangés, et en organisant le
     rÚglement des soldes résultant des compensations relatives aux
     opĂ©rations de marchĂ© et le paiement des produits (intĂ©rĂȘts,
     dividendes, etc.) attachés à la détention des valeurs mobiliÚres.
     - D’assurer la sĂ©curitĂ© financiĂšre du marchĂ© par l’activation en
     cas de besoin de fonds de garantie couvrant la dĂ©faillance d’un
     des intervenants.
     - De veiller Ă  l’intĂ©gritĂ© des marchĂ©s et la protection des
     Ă©pargnants.
     Exerçant le rÎle de banque de dépÎt, le DC/BR organise en
     outre le paiement des dividendes, intĂ©rĂȘts et autres produits
     attachés à la détention de valeurs mobiliÚres.

    Fonctionnement
     Son siÚge est à Abidjan ; il fonctionne en réseau avec les
     antennes situées dans les pays membres par un systÚme
     électronique.  Ainsi   les    titres   dématérialisés   (la

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      dématérialisation réduit les risques de pertes et de gestion
      inhérents à leur détention et facilite leur circulation), y sont
      inscrits et dénoués de façon électronique 5 jours aprÚs leur
      négociation à partir de moyens informatiques performants
      (logiciel « depositary 2000 »). Une interface électronique
      connecte les systĂšmes informatiques des deux composants du
      pÎle privé (BRVM et DC/BR) transfert les données de la séance
      vers les différentes antennes des pays membres.



ORGANES         BOURSE REGIONALE                   DEPOSITAIRE
                                                   CENTRALBANQUE               DE
                                                   REGLEMENT



STATUTS         Institutions FinanciÚres Spécialisées constituées sous forme
                de SociĂ©tĂ©s Anonymes dotĂ©es d’une mission de service public
                communautaire



REPARTI-        13 % aux États de la RĂ©gion
                23 % Ă  des Institutions FinanciĂšres
TION            64 % à divers privés y compris les SGI
CAPITAL

                . Cotation et négociation des      . Conservation
                valeurs mobiliÚres                 dématérialisée

                . Information sur les              . Circulation scripturale
                transactions
MISSIONS                                           . Cellule rĂšglement /
                . Publication des informations     livraison
                boursiĂšres
                                                   . Banque de rĂšglement
                . Promotion du marché
                                                   . Mise en action du fonds de
                                                   garantie
                                                                                    1.



FINANCEME       Commissions sur prestation de service rendu aux SGI, aux
                Ă©metteurs et aux investisseurs
NTS



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          II-4 LES SGI

Les Sociétés de Gestion et d'Intermédiation (SGI) sont les
principaux animateurs du marchĂ©, elles bĂ©nĂ©ficient de l’exclusivitĂ© de
la négociation des valeurs mobiliÚres cotées à la Bourse et assurent
en grande partie la conservation des titres, pour le compte de leurs
clients. Elles sont constituées en sociétés anonymes ayant le statut
d’établissement financier. Trois types de SGI sont constituĂ©s :

    Les SGI de rĂ©seau sont crĂ©Ă©es par des Institutions FinanciĂšres
     telles que les Banques ;

    Les SGI de place Ă©manent d’un ensemble d’opĂ©rateurs d’un
     mĂȘme Etat ;

    Les SGI indĂ©pendantes ont pour origine l’esprit d’entreprise de
     groupes de sociétés et/ou de personnes physiques.

     III LE MECANISME DE COTATION

            III-1 GENERALITES

    La saisie des ordres : Elle dĂ©signe l’étape pendant laquelle les
     SGI transmettent les ordres au systÚme de négociation;

    La cotation : Elle dĂ©signe l’étape pendant laquelle le systĂšme de
     négociation établit, par la méthode du fixing, le cours auquel se
     feront toutes les négociations sur une valeur donnée.

    La nĂ©gociation : Elle dĂ©signe l’étape pendant laquelle le systĂšme
     de nĂ©gociation apparie les ordres d’achat et les ordres de vente


          III-2 LE PROCESSUS

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Horaires (TU)        Activités                        Intervenant
8H30                 Pré-ouverture du marché          BRVM
8H30-10H30           -Saisie et vérification      des SGI
                     ordres                           BRVM
                     -Surveillance du marché
10H30-10H45          ContrĂŽle de surveillance         BRVM
10H 45               Fixing                           BRVM
10H45-11H15          -Production de rapports de
                     transaction                      SGI
                     -VĂ©rification                    BRVM
                     -RĂ©clamation pour cas d’erreur
                     -Rectification des erreurs
11H15-11H30          Transfert des données au BRVM
                     DC/BR
11H30-13H            Production     des    rapports
                     (bulletin officiel de la cote, BRVM
                     avis, communiqué,
)


          III-3 DETERMINATION DU COURS D’UN TITRE

CRITERE DE DETERMINATION DU COURS :


   ‱ Maximum d'Ă©changes

   ‱ Minimum de quantitĂ©s rĂ©siduelles

   ‱ Variation minimum par rapport au cours prĂ©cĂ©dent

   ‱ Cours le plus Ă©levĂ©

Cas pratique : Société BLESSED

Cours prĂ©cĂ©dent de l’action BLESSED: 86 500



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ESC CASTAING 2011 -2012                 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION


    Ordres d’achat             Cours               Ordres de vente      cours
        685                   87 000                     15            86 000
         50                   85 000                      5            88 100

Classement des ordres par limite de cours

       ACHATS             COURS             VENTES       VOLUME        VOLUME
                                                         ECHANGE      RESIDUEL
        0            0       88 100    5      15+5=20       0            20
      685           685      87 000    0       15+0=15       15      685-15 = 670
    685+0=685        0       86 000    15          15        15      685-15 = 670
685+50=735           50      85 000    0            0        0             735



Choix du cours d’équilibre

      ACHATS              COURS              VENTES        VOLUME      VOLUME
                                                          ECHANGE     RESIDUEL
0               0         88 100       5       15+5=20           0   20
685             685       87 000       0       15+0=15        15     685-15=670
685+0=685       0         86 000       15      15             15     685-15=670
685+50=735      50        85 000       0       0                 0   735



      1-Maximum d'Ă©changes

On a deux cours 87 000 FCFA et 86 000 FCFA avec 15 actions
échangées

      2-Minimum de quantités résiduelles

On a encore les deux cours : 87 000 FCFA et 86 000 FCFA avec 670
actions non échangées

      13-Variation minimum par rapport au cours précédent : 86 500
      2



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On a encore les deux cours 87 000 FCFA et 86 000 FCFA avec
variation minimum de 500 FCFA.



    4-Cours le plus élevé
          3
    Le cours le plus Ă©levĂ© des deux est 87 000 FCFA.
            4
    87 000 FCFA est le cours d’équilibre rĂ©sultant du fixing .




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On a encore les deux cours 87 000 FCFA et 86 000 FCFA avec
variation minimum de 500 FCFA.



    4-Cours le plus élevé
          3
    Le cours le plus Ă©levĂ© des deux est 87 000 FCFA.
            4
    87 000 FCFA est le cours d’équilibre rĂ©sultant du fixing .




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On a encore les deux cours 87 000 FCFA et 86 000 FCFA avec
variation minimum de 500 FCFA.



    4-Cours le plus élevé
          3
    Le cours le plus Ă©levĂ© des deux est 87 000 FCFA.
            4
    87 000 FCFA est le cours d’équilibre rĂ©sultant du fixing .




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Cours finance de marches def

  • 1. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION LES GRANDES PARTIES I: Introduction Ă  l’étude des MarchĂ©s Financiers II: Les Instruments Financiers III : Le MarchĂ© Financier : Structures, Acteurs et Fonctionnement – Cas du MFR avec la BRVM et le DCBR- TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 1
  • 2. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION INTRODUCTION Le financement de l’activitĂ© Ă©conomique a toujours Ă©tĂ© assurĂ© selon deux modalitĂ©s principales Ă  savoir :  Le financement interne : on parle d’autofinancement de l’entreprise  Le recours au financement externe par l’intermĂ©diaire du systĂšme financier au travers du marchĂ© des capitaux dont l’une des composantes est le marchĂ© financier. MARCHE DE L’INTERMEDIATION FINANCIERE (BANQUES ET ETS FINANCIERS) MARCHE MONETAIRE MARCHE DES CAPITAUX MARCHE DES CAPITAUX A COURT TERME : LES TCN MARCHE DIRECT DES CAPITAUX MARCHE FINANCIER (CAPITAUX A LONG TERME) TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 2
  • 3. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION MARCHE PRIMAIRE MARCHE FINANCIER MARCHE SECONDAIRE (MARCHE D’OCCASION) BOURSE DES VALEURS MOBILIERES TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 3
  • 4. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION PremiĂšre partie : Introduction Ă  l’étude des MarchĂ©s Financiers TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 4
  • 5. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION QUELQUES NOTIONS DE BASE LE MARCHE DES CAPITAUX Le MarchĂ© des Capitaux est le lieu de rencontre d’une offre et d’une demande de signes monĂ©taires quelque soit le terme des opĂ©rations qui peuvent s’y effectuer. Sur ce marchĂ© on distingue en fonction du circuit que prend l’épargne pour arriver aux demandeurs finaux de capitaux, on distingue : MarchĂ© de MarchĂ© l’inremĂ©diation Direct des financiĂšre : capitaux : IntermĂ©diaires = pas d’intermĂ©diaires Banques et dirigeant le choix Etablissements des Ă©pargnants financiers  Le marchĂ© de l’intermĂ©diation financiĂšre est Ă©galement appelĂ© marchĂ© interbancaire ;  Les marchĂ©s directs de capitaux : ce sont les marchĂ©s sur lesquels les offreurs d’épargne rencontrent directement les demandeurs et par une opĂ©ration de souscription de titres, mettent Ă  disposition de ceux-ci leurs moyens financiers. Ces titres qui sont nĂ©gociables peuvent ĂȘtre Ă  court ou long terme. Il se compose d’une part du MarchĂ© des capitaux Ă  court terme ou (marchĂ© des titres de crĂ©ance nĂ©gociables : TCN) et d’autre part du marchĂ© des capitaux Ă  long terme qui constitue le MarchĂ© financier. TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 5
  • 6. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION CHAPITRE I : LE MARCHE INTERBANCAIRE OU MARCHE DE L’INTERMEDIATION FINANCIERE Le marchĂ© interbancaire joue un rĂŽle trĂšs important dans le mĂ©canisme d’approvisionnement des banques en liquiditĂ© par le biais de la Banque Centrale. Tout comme le marchĂ© direct des capitaux Ă  court terme (marchĂ© des titres de crĂ©ances nĂ©gociables), ce marchĂ© n’a pas de localisation prĂ©cise, les transactions se font par voie de tĂ©lĂ©communication, de tĂ©lex, de tĂ©lĂ©phone ou mĂȘme par internet. Son accĂšs est rĂšglementĂ© par le comitĂ© de rĂ©glementation bancaire et est restreint :  Aux banques et Ă©tablissements financiers ;  Au trĂ©sor public ;  A la Banque Centrale pour rĂ©guler la liquiditĂ© bancaire. I- LES FONCTIONS DU MARCHE INTERBANCAIRE Trois fonctions principales caractĂ©risent le marchĂ© interbancaire :  La redistribution de liquiditĂ© entre les banques : les banques excĂ©dentaires prĂȘtent aux autres banques les liquiditĂ©s qu’elles dĂ©tiennent contre paiement d’un intĂ©rĂȘt. Le taux de ces intĂ©rĂȘts est le taux interbancaires.  Les ajustements de trĂ©sorerie entre les banques : essentiellement Ă  travers des opĂ©rations d’échanges (Ă©ventuellement temporaires) d’actif sur le marchĂ© monĂ©taire qui servent Ă  annuler d’une maniĂšre rĂ©ciproque des risques encourus par deux banques diffĂ©rentes. Exemple : une banque qui distribue un crĂ©dit Ă  long terme (taux fixe) de 100 adossĂ© Ă  une ressource Ă  court terme de 100, court un risque de taux (si le taux Ă  court terme augmente elle perd de l’argent) ; S’il existe une banque B, au contraire, qui dispose d’un dĂ©pĂŽt Ă  long terme (taux fixe) qu’elle utilise au financement d’un crĂ©dit TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 6
  • 7. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION Ă  court terme Ă  taux variable, elle court le risque de taux inverse de la banque A (si le taux baisse). Les banques peuvent annuler rĂ©ciproquement ce risque en procĂ©dant sur le marchĂ© monĂ©taire Ă  un prĂȘt croisĂ©  La rĂ©gularisation de la liquiditĂ© bancaire par la banque centrale : c’est le rĂŽle de la banque centrale de rĂ©gler l’alimentation en liquiditĂ©s du circuit bancaire, en fonction de certains objectifs (de prix, de taux d’intĂ©rĂȘt, de taux de change, de chĂŽmage,
) et avec certains instruments. II- REGULATION DE LA LIQUIDITE BANCAIRE PAR LA BANQUE CENTRALE Trois sĂ©ries d’instruments et politiques monĂ©taire lui permettent d’atteindre ses objectifs : l’open market, les facilitĂ©s permanentes et les rĂ©serves obligatoires.  Les opĂ©rations d’Open Market : dĂ©signe une technique anglo- saxonne d'intervention d'une Banque Centrale sur le marchĂ© monĂ©taire par l'achat ou la vente de titres (principalement de bons du TrĂ©sor) contre la remise de liquiditĂ©s  Les facilitĂ©s permanentes s’effectuent de deux maniĂšres : les prĂȘts marginaux et les dĂ©pĂŽts ;  Les rĂ©serves obligatoires : elles se dĂ©terminent par application de taux de rĂ©serves Ă  certains Ă©lĂ©ments du bilan et elles visent Ă  crĂ©er un besoin structurel de refinancement. (voir articles 23 Ă  28 de la loi bancaire). TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 7
  • 8. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION EXERCICE D’APPLICATION La Banque centrale lance un appel d’offres de FCFA 2 500 millions au taux de 3,5%. Chaque opĂ©rateur recense les demandes des Ă©tablissements financiers pour connaĂźtre la quantitĂ© de monnaie qu’ils souhaitent emprunter et les taux qu’ils sont disposĂ©s Ă  payer. Les opĂ©rateurs Q, R, S et T ont recensĂ© les demandes suivantes (en millions) : Taux 3,15% 3,35% 3,45% 3,50 3,70 TOT d’intĂ©rĂȘt % % AL Q 334 655 400 817 95 2 301 R 200 400 495 314 200 1 609 S 100 50 655 600 440 1 845 T 95 543 200 550 220 1 608 TOTAL 729 1 648 1 750 2 281 955 7 363 Il vous est demandĂ© de dĂ©terminer le montant allouĂ© Ă  chacun des opĂ©rateurs Solution La BCEAO ne distribuera pas pour des taux en dessous du taux d’appel d’offre (3,5%). Seuls les deux taux de 3,5% et 3,70% seront retenus : Taux 3,50% 3,70% TOTAL d’intĂ©rĂȘt Q 817 95 912 R 314 200 514 S 600 440 1 040 T 550 220 770 TOTAL 2 281 955 3 236 La proportion de distribution sera de : (2 500 / 3 236) X 100 = 77,26 % TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 8
  • 9. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION La part de chaque opĂ©rateur sera donc de :  OpĂ©rateur Q : 912 * 77,26 % = 705 ;  OpĂ©rateur R : 514 * 77,26 % = 397 ;  OpĂ©rateur S : 1 040 * 77,26 % = 803 ;  OpĂ©rateur T : 770 * 77,26 % = 595. TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 9
  • 10. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION CHAPITRE II : LES MARCHES DIRECTS DES CAPITAUX I- LE MARCHE DES TITRES DE CREANCE NEGOCIABLES (TCN) I-1 DEFINITION Les titre de crĂ©ance nĂ©gociables sont des titres reprĂ©sentant un droit de crĂ©ance d’une durĂ©e dĂ©terminĂ©e qui va gĂ©nĂ©ralement de quelques jours Ă  plusieurs mois, mais peut quelques fois aller jusqu’à 7 ans. Les diffĂ©rents TCN sont :  Les Certificats de dĂ©pĂŽts Ă©mis par les banques Ă  un taux fixe;  Les billets de trĂ©sorerie Ă©mis par certaines grandes entreprises Ă  un taux fixe;  Les bons de trĂ©sor Ă©mis par le trĂ©sor public Ă  un taux fixe ;  Bons des institutions et sociĂ©tĂ©s financiĂšres Ă©mis Ă  un taux gĂ©nĂ©ralement fixe mais pouvant ĂȘtre rĂ©visĂ© si la durĂ©e dĂ©passe deux ans. Les TCN sont "au porteur", dĂ©matĂ©rialisĂ©s et nĂ©gociables auprĂšs de tous les agents. Ils peuvent faire l’objet d’un nantissement. I-2 TAUX D’INTERET ET REMUNERATION DES TCN Les TCN constituent un moyen sĂ»r de placement pour une rĂ©munĂ©ration satisfaisante. Cette rĂ©munĂ©ration est proportionnelle au risque qui dĂ©pend majoritairement de la qualitĂ© de la signature de l’émetteur. Kn = Ko +Ko x t x d avec Ko = somme prĂȘtĂ©e, t = taux d’intĂ©rĂȘt, d = durĂ©e de placement Soit Kn = Ko (1+td) TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 10
  • 11. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION NB : Kn reprĂ©sente la valeur acquise du placement Ko, tandis que Ko reprĂ©sente la valeur actuelle de Kn et s’obtient par la formule : Ko = Kn / (1 + td) Exercice d’application La sociĂ©tĂ© Shalom qui dispose de FCFA 650 millions de liquiditĂ©s Ă  placer pour 3 mois achĂšte un billet de trĂ©sorerie dont les caractĂ©ristiques sont les suivants : Valeur nominale = 650 millions de FCFA, taux facial (taux auquel le souscripteur est rĂ©munĂ©rĂ©) = 5%, durĂ©e de vie : 3 mois. Au bout d’un mois, des besoins de liquiditĂ©s conduisent le trĂ©sorier de Shalom Ă  revendre le billet de trĂ©sorerie. A cette date, le taux de rĂ©fĂ©rence du marchĂ© monĂ©taire est de 6%. 1- DĂ©terminer le prix auquel le billet peut ĂȘtre revendu et le rendement effectif du placement. 2- DĂ©terminer le taux de rendement effectif pour Shalom. 3- Au moment de la revente du titre, le besoin immĂ©diat rĂ©el de trĂ©sorerie de Shalom Ă©tait de FCFA 380 millions, et un autre besoin de 285 millions dans huit mois. Shalom pourra-t-elle couvrir son besoin dans huit par l’achat d’un nouveau TCN ? 4- Quel taux de rĂ©fĂ©rence du marchĂ© monĂ©taire au moment de la revente du titre aurait-il donc fallu Ă  Shalom pour couvrir son besoin dans huit mois. TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 11
  • 12. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION Solution 1- Soit P le prix de revente du billet de trĂ©sorerie : P(1 + (60/360) x 6%) = 650 millions x (1 + (90/360) x 5%) P = 651 608 911 F CFA P doit ĂȘtre fixĂ© de telle sorte que le rendement qui sera procurĂ© Ă  l’acheteur dans deux mois au taux de 6%, soit le mĂȘme que celui qu’obtiendrait shalom de son placement initial. 2- Le taux de rendement effectif pour Shalom est le taux "i" qui procurerait Ă  un placement de 650 million, un rendement "P" au bout d’un mois. 651 608 911 = 650 000 000 (1 + i x 1/12) i= (651 608 911/650 000 000) – 1 x 12 = 2,97% 3- La trĂ©sorerie disponible au moment de la revente et susceptible de faire l’objet d’un nouveau placement est : 651 608 911 – 380 000 000 = 271 608 911 F CFA Or le placement que Shalom doit faire au taux de rĂ©fĂ©rence du marchĂ© monĂ©taire au moment de la revente (6%) pour pouvoir couvrir son besoin de 285 millions dans huit mois est la valeur actuelle des 285 millions. Donc par la formule Vo = Vn / (1 + it). Soit Vo = 285 000 000 / (1 + (6% x 8/12)) Vo = 274 038 462 F CFA > 271 608 911 Shalom ne pourra donc pas couvrir son besoin par seulement le placement de sa trĂ©sorie disponible. TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 12
  • 13. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION 4- Le taux de rĂ©fĂ©rence qu’il aurait fallu est tel que la valeur acquise des 271 608 911 sur huit mois soit 285 000 000 Soit 285 000 000 = 271 608 911 (1 + i x (8/12)) i = (285 000 000/271 608 911) – 1 x (12/8) i = 7,40% II- LE MARCHE FINANCIER OU MARCHE DIRECT DES CAPITAUX A LONG TERME Le marchĂ© financier est le lieu de rencontre entre une offre et une demande de capitaux Ă  long terme dont le support est une valeur mobiliĂšre : action, obligation ou autre titre financier. L'appel au marchĂ© financier est l'un des moyens de financement possible des entreprises en plus de l'autofinancement et de l'endettement auprĂšs du systĂšme bancaire. NB: dans l’espace UEMOA, le MarchĂ© Financier est RĂ©gional et intĂšgre tous les pays membres. Il est constituĂ© d'un MarchĂ© Primaire et d'un MarchĂ© Secondaire. II-1 LE MARCHE PRIMAIRE Le Marche primaire ou marchĂ© des Ă©missions de titres financiers nouveaux (actions et obligations) constitue le premier compartiment du marchĂ© financier: " c'est le marchĂ© du neuf". Il permet aux agents Ă©conomiques de satisfaire leurs besoins en capitaux Ă  long terme et de se procurer des fonds nĂ©cessaires pour financer leurs investissements. TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 13
  • 14. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION Le marchĂ© financier primaire permet de lever du capital et de transformer directement l'Ă©pargne des mĂ©nages en ressources longues pour les collectivitĂ©s publiques et privĂ©es. En contrepartie des capitaux qu'elles recueillent sur le marchĂ©, les collectivitĂ©s Ă©mettent des valeurs mobiliĂšres qui matĂ©rialisent les droits acquis par ceux qui ont apportĂ© ces capitaux. II-2 LE MARCHE SECONDAIRE Le marchĂ© secondaire est le 2 nd compartiment indispensable au fonctionnement d'un marchĂ© financier. Il remplit un rĂŽle diffĂšrent et complĂ©mentaire de celui du marchĂ© primaire : sur le marchĂ© secondaire s'Ă©changent les titres dĂ©jĂ  Ă©mis sur le marchĂ© primaire : " c'est le marchĂ© de l'occasion". Il assure ainsi la liquiditĂ© des titres et favorise les opĂ©rations de spĂ©culation puisque les prix fluctuent librement en fonction de l’offre et la demande. Ce marchĂ© est beaucoup plus actif que le marchĂ© primaire. C’est sur ce marchĂ© que se trouve la Bourse des Valeurs MobiliĂšres (ex : BRVM dont le siĂšge est Ă  Abidjan, Bourse de paris, Bourse de Londres, Bourse de New York, etc
). Les marchĂ©s secondaires n’attirent aucune Ă©pargne nouvelle, seule l’identitĂ© du porteur s’est modifiĂ©e. Ils permettent de valoriser les titres dĂ©jĂ  existants. Le cours auquel s’échange un titre reflĂšte toutes les informations sur l’émetteur, sur l’environnement Ă©conomique, politique ou financier et sur leur Ă©volution. II-3 LA BOURESE DES VALEURS MOBILIERES Le marchĂ© secondaire quand il est officiel et organisĂ© il est appelĂ© «Bourse des Valeurs MobiliĂšres». La Bourse rĂ©pond donc Ă  la nĂ©cessitĂ© de crĂ©er un marchĂ© officiel et organisĂ© pour les dĂ©tenteurs de titres qui souhaitent rĂ©cupĂ©rer leurs fonds sans devoir attendre l'Ă©chĂ©ance des titres dĂ©tenus. TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 14
  • 15. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION La durĂ©e de vie d'une action par exemple correspond Ă  celle de la sociĂ©tĂ© et les statuts prĂ©voient gĂ©nĂ©ralement une durĂ©e de vie sociale de 99 ans tacitement reconductible. Si la Bourse n'existait pas, les valeurs mobiliĂšres ne seraient qu'un piĂšge dans lequel l’épargnant pourrait entrer sans pouvoir en sortir quand il le dĂ©sire. BREF RAPPEL HISTORIQUE SUR LES BOURSES L’origine de la Bourse est liĂ©e Ă  celle des «compagnies» qui apparurent au dix-septiĂšme siĂšcle en Europe. Certaines d’entre elles, comme les compagnies maritimes, nĂ©cessitaient un apport en capital important. Les personnes disposant de capitaux prirent donc l’habitude de regrouper leurs moyens dans les sociĂ©tĂ©s comportant un capital divisĂ© par actions entre les fondateurs. Puis, elles commencĂšrent Ă  se rĂ©unir pour nĂ©gocier entre elles la propriĂ©tĂ© de ces titres. Certains endroits, cafĂ©s ou restaurants, abritaient ces nĂ©gociations. L’un deux, Ă  Amsterdam, appartenait Ă  un Monsieur Van der BĂŒrse. Par analogie, le lieu de nĂ©gociation prit le nom, en France, de «Bourse». III- INDICES BOURSIERS III-1 DEFINITION Un indice boursier est une mesure statistique calculĂ©e par le regroupement des valeurs des titres de plusieurs sociĂ©tĂ©s. L'indice boursier sert gĂ©nĂ©ralement Ă  mesurer la performance d'une bourse ou d'un marchĂ© financier. III-2 QUELQUES INDICES BOURSIERS Indices mondiaux ‱ BBC Global 30 ‱ MSCI mondial, les principales actions de 23 pays Ă©conomiquement dĂ©veloppĂ©s ‱ MSCI marchĂ©s Ă©mergents, les principales actions de 26 pays Ă  Ă©conomie Ă©mergente ‱ S&P Global 100 TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 15
  • 16. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION ‱ S&P Global 1200 ‱ Russell Global 10000 depuis le 17 janvier 2007 ‱ FTSE CNBC Global 300 Indices rĂ©gionaux ‱ MSCI EAEO, Les principales actions de 21 pays Ă©conomiquement dĂ©veloppĂ©s d'Europe, d'Australie et d'ExtrĂȘme-Orient ‱ Asie : S&P Asia 50 ‱ AmĂ©rique latine : S&P Latin America 40 Europe : Euronext 100, Eurostoxx 50, CAC Next 70, ASPI Eurozone Afrique : Zone UEMOA ‱ BRVM Composite ‱ BRVM 10 Indices nationaux Afrique du Sud : ALSI Allemagne : DAX Canada : S&P/TSX Chine : SSE Composite États-Unis ‱ Dow Jones Industrial Average ‱ Dow Jones Utility Average, secteur Ă©nergĂ©tique ‱ Nasdaq ‱ Nasdaq-100 ‱ S&P 500 France ‱ CAC 40 ‱ CAC IT 20 ‱ CAC Next 20 ‱ CAC Small 90 ‱ CAC Mid 100 ‱ CAC Mid&Small 190 ‱ SBF 80, SBF 120, SBF 250 TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 16
  • 17. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION Ghana : GSE All-Share Index Inde ‱ NSE-50 (ou Nifty) ‱ BSE ‱ CMIE COSPI IsraĂ«l : TASE 100 - Bourse de Tel Aviv Italie : MIB 30 Japon ‱ Nikkei ‱ Topix Kenya ‱ NSE 20 Share Index ‱ AIG 27 Share Index Maroc ‱ MASI ‱ MADEX Nigeria : NSXA-B index Pays-Bas : AEX Portugal : PSI-20 Royaume-Uni : FTSE 100 (Footsie) Russie ‱ MICEX (Moscow Interbank Currency Exchange) ‱ RTS Index (RTSI) ‱ CSFB ROS Index ‱ RTX ‱ PFTS index Zimbabwe ‱ Zimbabwe Industrial Index ‱ Zimbabwe Mining Index TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 17
  • 18. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 18
  • 19. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 19
  • 20. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION IV- ROLE ET MUTATION DES MARCHES FINANCIERS IV-1 LE ROLE DES MARCHES FINANCIERS Le marchĂ© financier constitue un circuit spĂ©cialisĂ© de financement de l’économie sur lequel s’opĂšrent les transactions de capitaux Ă  long-terme. Les fonds recueillis sur le marchĂ© financier proviennent d’une Ă©pargne prĂ©existante. Lorsque les entreprises ou l’Etat reçoivent des fonds en Ă©changes de nouvelles Ă©missions de titres, ces fonds sont transfĂ©rĂ©s des Ă©pargnants vers le secteur productif ou le secteur public et n’entrainent donc pas de crĂ©ation monĂ©taire –pas d’inflation- on dit alors que c’est un financement sain de l’économie. Ces transactions ont un double objet:  Permettre l’allocation de ressources aux entitĂ©s qui en ont durablement besoin pour financer leur dĂ©veloppement.  Assurer la liquiditĂ© des placements effectuĂ©s par ceux (caisse de retraite, sociĂ©tĂ©s d’assurance, investisseurs individuels) qui leur ont apportĂ© ces ressources. Des Ă©tudes de la Banque Mondiale ont Ă©tabli une relation directe entre le dĂ©veloppement des marchĂ©s financiers et la croissance Ă©conomique. Cette relation est Ă©vidente pour plusieurs raisons: 1. Les marchĂ©s financiers jouent le double rĂŽle d’ĂȘtre Ă  la fois un lieu de financement et un lieu de placement. 2. Les marchĂ©s financiers permettent une allocation efficace des ressources dans le temps et dans l’espace: Les entreprises y trouvent TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 20
  • 21. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION le financement nĂ©cessaire Ă  leur expansion, l’État y finance le dĂ©ficit et les investisseurs y trouvent des opportunitĂ©s de placement. 3. Les marchĂ©s financiers organisĂ©s augmentent l’efficience au niveau de l’allocation des ressources et rĂ©duisent ainsi le coĂ»t de financement de l’investissement dans le temps. 4. Les marchĂ©s financiers organisĂ©s augmentent la transparence, mettent la pression sur les gestionnaires et rĂ©duisent les gaspillages (les “agency problems”). 5. Les marchĂ©s financiers permettent Ă©galement l’allocation et la gestion des risques. La cession sur le marchĂ© d’une partie des actions composant le capital d’une entreprise permet de transfĂ©rer le risque vers d’autres actionnaires sans accroĂźtre le risque total de l’entreprise. 6. Les marchĂ©s financiers permettent aux investisseurs de diversifier leurs engagements et donc leurs risques sans entamer leur espĂ©rance de rentabilitĂ©. 7. Les marchĂ©s financiers organisĂ©s assurent la liquiditĂ© des investissements. 8. Les marchĂ©s financiers jouent un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant dans la diffusion d’informations. IV-2 RÔLE SPECIFIQUE DE LA BOURSE DANS L’ECONOMIE ‱ La Bourse est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©e comme une institution ambiguĂ«, y compris par bien de ceux qui l’utilisent. ‱ Quatre mots rĂ©sument, cependant, les fonctions essentielles de la Bourse: Mobilisation, diffusion de capital, mutation des structures de production, baromĂštre de l’économie. TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 21
  • 22. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION ‱ Mobilisation: par l’organisation de la rencontre entre l’offre et la demande de titres assurant ainsi la liquiditĂ© des placements, ou encore de permettre aux investisseurs d’arbitrer des titres contre d’autres dans le cadre de la gestion de leur portefeuille. ‱ Diffusion de capital des entreprises: Cette fonction s’exerce par le canal des introductions de sociĂ©tĂ©s en Bourse et par celui d’émissions d’actions nouvelles. ‱ Mutation des structures de production: Les structures de production des entreprises se modifient frĂ©quemment par l’acquisition d’actifs ou par la prise de contrĂŽle d’autres sociĂ©tĂ©s. ‱ Valorisation et BaromĂštre de l’économie: La Bourse est un indicateur de la confiance dans la santĂ© des entreprises et de l’économie d’un pays. Cependant, il est important de souligner les fois oĂč les marchĂ©s se sont trompĂ©s avant de s’ajuster par la suite –exemple : la crise sub-prime aux États-Unis. IV-3 LES MUTATIONS DES MARCHES FINANCIERS Les marchĂ©s financiers internationaux ont subi de profondes transformations depuis la fin des annĂ©es 1970. ‱Globalisation: processus de dĂ©cloisonnement du marchĂ© des capitaux et d’intĂ©gration de ses diffĂ©rents segments (monĂ©taire, obligataire, devise, actions
) dans un vaste marchĂ© unifiĂ© TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 22
  • 23. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION ‱Mondialisation: intĂ©gration accrue des marchĂ©s financiers nationaux dans la sphĂšre internationale, et par suite accroissement de leur indĂ©pendance. ‱DĂ©rĂ©glementation: suppression des entraves rĂ©glementaires Ă  la libre circulation des capitaux. ‱Institutionnalisation: accroissement du poids et de l’influence des investisseurs institutionnels sur les marchĂ©s financiers. ‱Innovations technologiques et financiĂšres: foisonnement de nouveaux produits. ‱Privatisation: recul de l’influence des institutions publiques (banques centrales) ‱MarchĂ©ĂŻsation: rĂŽle accru des marchĂ©s financiers dans le financement de l’économie (finance directe) tandis que l’intermĂ©diation par les agents financiers recule. TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 23
  • 24. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION DeuxiĂšme partie : Les instruments financiers Les instruments financiers sont de trois ordres. Il s’agit de : 1-Les Actions; 2-Les Obligations; 3-Les Produits DĂ©rivĂ©s. TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 24
  • 25. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION CHAPITRE I : LES ACTIONS I DEFINITION Une action est un titre financier reprĂ©sentatif d’une part de propriĂ©tĂ© d’une sociĂ©tĂ© ; c’est donc un titre de propriĂ©tĂ©. L’action reprĂ©sente ainsi une fraction du capital social et confĂšre Ă  son dĂ©tenteur un droit d’associĂ©. II DIFFERENTES CATEGORIE D’ACTIONS Il existe plusieurs catĂ©gories d’actions qui peuvent diffĂ©rer selon leurs droits. Deux formules de dĂ©tention sont proposĂ©es Ă  l’actionnaire: Les actions “au porteur” ou “au nominatif”. L’action au porteur est inscrite aux livres de compte de l’intermĂ©diaire financier chez qui l’actionnaire possĂšde son compte titres. L’action au nominatif dĂ©crit une situation oĂč l’identitĂ© de l’actionnaire est connue par la sociĂ©tĂ©. Il existe toutefois des actions aux dispositions particuliĂšres: Les actions de prĂ©fĂ©rence : actions assorties de droits particuliers de toute nature Ă  titre temporaire ou permanent, Les actions de prioritĂ© ou privilĂ©giĂ©es : Les actions de prioritĂ© sont des actions qui bĂ©nĂ©ficient gĂ©nĂ©ralement d’un avantage pĂ©cuniaire en contrepartie d’une absence partielle ou totale du droit de vote. Les actions Ă  dividendes prioritaires sans droits de vote: Les ADP assurent Ă  leurs dĂ©tenteurs une rĂ©munĂ©ration supĂ©rieure Ă  celle des actions ordinaires. Les ADP sont crĂ©Ă©s soit par augmentation du capital, soit par conversion d’actions ordinaires Ă  la suite d’au moins deux exercices bĂ©nĂ©ficiaires. Les actions reflets ou tracking stocks: TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 25
  • 26. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION Elles reprĂ©sentent une nouvelle catĂ©gorie d’actions Ă©mises par les entreprises, exerçant plusieurs activitĂ©s, dont la rĂ©munĂ©ration est indexĂ©e sur l’activitĂ© et la performance Ă©conomique d’une division ou d’une filiale particuliĂšre de la maison mĂšre, qui peut ainsi profiter des valorisations Ă©levĂ©es de cette activitĂ©. III RAPPEL : REPARTITION DE BENEFICES ET DIVIDENDES Les rĂ©sultats gĂ©nĂ©rĂ©s par l’activitĂ© d’une entreprise sont rĂ©partis entre elle et ses associĂ©s. Par ce moyen, les associĂ©s sont rĂ©munĂ©rĂ©s pour les risques qu’ils ont pris en mettant leurs ressources Ă  la disposition de l’entreprise. Le bĂ©nĂ©fice distribuable est le rĂ©sultat net de l’exercice cumulĂ© avec les reports Ă  nouveaux prĂ©cĂ©dents (positifs ou nĂ©gatifs). Ce rĂ©sultat est reparti selon un processus normalisĂ© par les associĂ©s rĂ©unis en assemblĂ©e ordinaire. En premier lieu l’entreprise doit satisfaire Ă  ses obligations lĂ©gales prĂ©vues par les textes sur les sociĂ©tĂ©s commerciales (Acte Uniforme de l’OHADA sur les sociĂ©tĂ©s commerciales et le groupement d’intĂ©rĂȘt Ă©conomique en ces articles 142 et suivants). Il s’agit de la dotation Ă  la rĂ©serve lĂ©gale Ă  concurrence de 10% du rĂ©sultat net qui cesse d’ĂȘtre obligatoire lorsque son montant atteint 20% du capital social. D’autres rĂ©serves sont obligatoires pour certaines catĂ©gories d’entreprise comme les banques que la loi bancaire oblige Ă  doter 15% du rĂ©sultat en rĂ©serve spĂ©ciale et cela sans limite. AprĂšs avoir satisfait aux obligations lĂ©gales les entreprises doivent observer les rĂšgles Ă©dictĂ©es dans leurs statuts en matiĂšre de distribution de rĂ©sultat. Des rĂ©serves statutaires ou des dividendes statutaires peuvent ĂȘtre prĂ©vues en plus de la rĂ©serve lĂ©gale ou de la rĂ©serve spĂ©ciale. TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 26
  • 27. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION Enfin, l’assemblĂ©e a le pouvoir de dĂ©cider la rĂ©partition du reliquat en rĂ©serves, en dividendes ou en report Ă  nouveau. Les dividendes payĂ©s aux associĂ©s sont soumises Ă  une taxation et l’entreprise a l’obligation de retenir Ă  la source cet impĂŽt dĂ©nommĂ© ImpĂŽt sur les revenus de valeurs mobiliĂšres (IRVM). En CĂŽte d’Ivoire le taux de cet impĂŽt est de 10% pour les sociĂ©tĂ©s cotĂ©es en bourse (BRVM) et 12% pour celles qui ne le sont pas. Cas pratique classique de distribution de rĂ©sultat Le rĂ©sultat net de la sociĂ©tĂ© anonyme TGF spĂ©cialisĂ©e dans le conseil en communications est de FCFA 33 456 810 le 31 DĂ©cembre N. Son capital de FCFA 240 000 000 composĂ© de 24 000 actions de FCFA 10 000 chacun est rĂ©parti entre quatre (4) actionnaires A, B, C et D. A et B possĂšdent le mĂȘme nombre d’actions qui est le double du nombre d’actions possĂ©dĂ©es par C dont le nombre d’actions est Ă©gal Ă  celui de D. Cette sociĂ©tĂ© respecte toutes les dispositions en matiĂšre de distribution de rĂ©sultat. En N-1 qui est son premier exercice, elle avait rĂ©alisĂ© une perte nette de FCFA 12 321 432. Ces statuts recommandent de doter si possible FCFA 5 000 000 en rĂ©serve statutaire chaque exercice pour renforcer les fonds propres de la sociĂ©tĂ©. Les dividendes versĂ©s aux actionnaires sont de FCFA 450 par action dĂ©tenue. Le solde est inscrit en report Ă  nouveau en vue de l’exercice ultĂ©rieur. En tant que comptable et unique financier de cette sociĂ©tĂ© vous devez Ă©tablir le tableau de rĂ©partition du rĂ©sultat. TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 27
  • 28. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION Solution au Cas Pratique Le nombre d’actions dĂ©tenues par chaque actionnaire : NA = NB NA = 2 NC NA = 2 ND NA + NB + NC + ND = 24 000 NA + NA + Âœ NA + Âœ NA = 24 000 NA = 24 000 / 3 = 8 000 actions NB = 8 000 actions, NC = ND = 4 000 actions Le tableau de rĂ©partition sera le suivant : Rubrique Calculs Montants rĂ©sultat net N 33 456 810 (1) rĂ©serve lĂ©gale (1) X 10% 3 345 681 (2) DĂ©ficit antĂ©rieur 12 321 432 (3) BĂ©nĂ©fice Ă  rĂ©partir (1) – (2) – 17 789 697 (4) rĂ©serve statutaire (3) 5 000 000 (5) BĂ©nĂ©fice Ă  distribuer 12 789 697 (6) Dividendes (4)-(5) 10 800 000 (7) A 3 600 000 B 450 * 8 000 3 600 000 C 450 * 8 000 1 800 000 D 450 * 4 000 1 800 000 RAN CREDITEUR 450 * 4 000 1 989 697 (6) – (7) TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 28
  • 29. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION CHAPITRE II : LES OBLIGATIONS I DEFINITION D’UNE OBLIGATION Une obligation est une valeur mobiliĂšre reprĂ©sentative d’une fraction d’un emprunt Ă  long terme (de 5 Ă  30 ans). Il s’agit donc d’un titre de crĂ©ance, rĂ©munĂ©rĂ© par des flux d’intĂ©rĂȘts (appelĂ©s coupons) par opposition aux actions qui sont des titres de propriĂ©tĂ©, rĂ©munĂ©rĂ©s sous la forme de dividendes (conditionnĂ©s Ă  la rĂ©alisation de bĂ©nĂ©fices). II CARACTERISTIQUES D’UNE OBLIGATION Les paramĂštres-clĂ©s d’une obligation sont nĂ©cessairement stipulĂ©s dans le contrat d’émission : VALEUR NOMINALE (OU FACIALE) Il s’agit de la valeur sur laquelle est appliquĂ© le taux nominal pour dĂ©terminer le montant du coupon Ă  verser. VALEUR D’EMISSION Il s’agit du prix payĂ© par le souscripteur de l’obligation. VALEUR DE REMBOURSEMENT Il s’agit de la somme versĂ©e par l’émetteur Ă  l’échĂ©ance au titre du remboursement de l’emprunt obligataire. TAUX D’INTERET NOMINAL (OU FACIAL) Il dĂ©signe le taux apparent qui s’applique sur la valeur nominale afin de dĂ©terminer la valeur du coupon. MATURITE Elle se dĂ©finit comme la durĂ©e restant Ă  courir jusqu’à l’échĂ©ance finale de l’obligation (en gĂ©nĂ©ral jusqu’à sa date de remboursement). MODALITES DE REMBOURSEMENT TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 29
  • 30. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION A date obligatoire, sauf clause de prorogation, nous avons :  remboursement “in fine” c’est-Ă -dire en une seule fois Ă  l’échĂ©ance. C’est la formule la plus frĂ©quente.  amortissements annuels constants, dĂ©gressifs ou progressifs. Coupon Le coupon est le montant des intĂ©rĂȘts versĂ© Ă  chaque Ă©chĂ©ance pour chaque titre obligataire Ă©mis. Il est calculĂ© par le produit du taux nominal et la valeur nominale. Valeur d’une obligation par rapport au marchĂ© financier Valeur de marchĂ© : cotation ”au pied du coupon” L’usage sur les marchĂ©s est de coter les obligations en pourcentage de leur valeur nominale. Par exemple, une obligation de valeur nominale 8 000 FCFA et qui est cotĂ©e 117, a une valeur de marchĂ© de 8 000 x 117% = 9 360 FCFA. COUPON COURU Entre deux dates de coupons, l’acheteur doit racheter au vendeur la fraction courue des intĂ©rĂȘts. Celle-ci est Ă©gale au produit du coupon multipliĂ© par le nombre de jours courus depuis le dernier coupon. VALEUR COUPON ATTACHE (ou plein de coupon) On appelle ainsi le prix total Ă  payer pour acquĂ©rir une obligation, qui est Ă©gal au prix “pied de coupon” (valeur cotĂ©e) auquel on rajoute le coupon couru. Exemple d’application : la dĂ©tention d’une obligation de valeur nominale 10 000 FCFA pendant une annĂ©e pleine rapporte 10 000 X 6% = 600 (coupon annuel). S’il reste 3 mois 11 jours jusqu’au versement du prochain coupon, cela signifie que la durĂ©e de portage de l’obligation depuis le versement du dernier coupon est 8 mois 19 jours. Le coupon couru est donc CC = (259/360) x 10 000 x 6% = 432. TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 30
  • 31. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION Si cette obligation est cotĂ©e 112 sur le marchĂ© boursier, dĂ©terminez le prix net de vente de l’obligation Ă  cette date. Prix net de vente = prix "au pied du coupon" + coupon couru = 10 000 * 112% + 432 = 11 632 Comment appelle-t-on cette valeur ? Il s’agit de la valeur "coupon attachĂ©" Formules utiles Pour les amortissements des emprunts obligataires, par annuitĂ© constantes A: ‱ la valeur actuelle de placement Vo d’un gain total Vn au taux de i sur n pĂ©riodes s’obtient ainsi : 1 – (1 + i)-n Vo = A x i ‱ tandis que la valeur acquise s’obtient comme suit : (1 + i)n - 1 Vn = A x i Exercice d’application La sociĂ©tĂ© TGF Ă©met en mars 2006 un emprunt obligataire de F CFA 465 millions dont les caractĂ©ristiques sont les suivants : ‱ valeur nominale de l’obligation : 10 000 ‱ taux d’intĂ©rĂȘt facial : 6% ‱ maturitĂ© : 5 ans TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 31
  • 32. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION Il vous est demandĂ© de faire le tableau d’amortissement de l’emprunt selon les diffĂ©rentes modalitĂ©s de remboursement suivantes : 1. le remboursement se fait in fine 2. le remboursement se fait par amortissement constant 3. le remboursement se fait par annuitĂ©s constantes Solution Le nombre total d’obligation : N = 465 000 000 / 10 000 N = 46 500 obligations 1. Remboursement in fine PĂ©riodes Capital restant Ă  Capital amorti IntĂ©rĂȘts AnnuitĂ©s amortir versĂ©s Mars 2007 465 000 000 27 900 000 27 900 000 Mars 2008 465 000 000 27 900 000 27 900 000 Mars 2009 465 000 000 27 900 000 27 900 000 Mars 2010 465 000 000 27 900 000 27 900 000 Mars 2011 465 000 000 465 000 000 27 900 000 492 900 000 Totaux 465 000 000 139 500 000 604 500 000 2. Remboursement par amortissement constant PĂ©riodes Capital restant Ă  Capital amorti IntĂ©rĂȘts AnnuitĂ©s amortir versĂ©s Mars 2007 465 000 000 93 000000 27 900 000 120 900 000 Mars 2008 372 000 000 93 000000 23 320 000 115 320 000 Mars 2009 279 000 000 93 000000 16 740 000 109 740 000 Mars 2010 186 000 000 93 000000 11 160 000 104 160 000 Mars 2011 93 000 000 93 000000 5 580 000 98 580 000 Totaux 465 000 000 83 700 000 548 700 000 TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 32
  • 33. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION 3. Remboursement par annuitĂ©s constantes PĂ©riodes Capital restant Ă  Capital amorti IntĂ©rĂȘts AnnuitĂ©s amortir versĂ©s Mars 2007 465 000 000 93 000000 27 900 000 110 389 326 Mars 2008 372 000 000 93 000000 22 950 640 110 389 326 Mars 2009 279 000 000 93 000000 17 704 319 110 389 326 Mars 2010 186 000 000 93 000000 12 143 219 110 389 326 Mars 2011 93 000 000 93 000000 6 248 452 110 389 326 Totaux 465 000 000 86 946 631 551 946 631 TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 33
  • 34. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION CHAPITRE III : LES PRODUITS DERIVES / MARCHES DERIVES I DEFINITION Les produits dĂ©rivĂ©s sont des instruments financiers dont le prix dĂ©pend de l’évolution du cours d’un autre actif financier appelĂ© sous– jacent. Les produits dĂ©rivĂ©s sont employĂ©s principalement en tant qu’instrument d’assurance ou de couverture ou en tant qu’instrument spĂ©culatif car ils peuvent prĂ©senter un effet de levier trĂšs important. II L’EVOLUTION RECENTE DES MARCHES DERIVES L’internationalisation des marchĂ©s de capitaux, le dĂ©veloppement des marchĂ©s financiers et l’instabilitĂ© des taux d’intĂ©rĂȘt et de change, ont conduit Ă  la libĂ©ralisation et Ă  la modernisation des places financiĂšres. C’est dans ce cadre que vont naĂźtre des nouveaux marchĂ©s dits marchĂ©s dĂ©rivĂ©s sur lesquels se nĂ©gocient les produits dĂ©rivĂ©s dont l’objectif fondamental est de permettre la couverture des risques de taux d’intĂ©rĂȘt ou de taux de change. C’est par exemple en France, le cas du MATIF (MarchĂ© Ă  terme international de France) en fĂ©vrier 1986, et du MONEP (MarchĂ© des options nĂ©gociables de Paris) en septembre 1987. Biens d’autres pays en ont fait de mĂȘme tels que l’Allemagne, l’Espagne
 Il faut cependant prĂ©ciser que depuis le passage Ă  l’euro, les marchĂ©s dĂ©rivĂ©s les plus usitĂ©s sont :  Celui de l’Allemagne en ce qui concerne les contrats Ă  taux long. En effet les taux d’intĂ©rĂȘt Ă©tant dĂ©sormais les mĂȘme dans toute TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 34
  • 35. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION l’Europe monĂ©taire, la pluralitĂ© des marchĂ©s dĂ©rivĂ©s n’était plus justifiĂ©e. Les opĂ©rateurs se sont naturellement tournĂ©s vers le marchĂ© offrant la plus grande liquiditĂ© pour les contrats de taux Ă  long terme.  Euronex-LIFFE quant aux contrats Ă  taux court. NB : Euronext est la bourse des valeurs mobiliĂšres nĂ©e de la fusion des places de Paris, d’Amsterdam et de Bruxelles, qui par la suite a pris le contrĂŽle partiel (en dĂ©cembre 2001) puis total (en janvier 2002) du marchĂ© dĂ©rivĂ© londonien LIFFE (London International Financial Futures and Options Exchange), ainsi qu’à l’acquisition en 2002 de BVLP (Bolsa de Valores de Lisboa e Porto), bourse qui gĂšre les marchĂ© cash et dĂ©rivĂ©s du Portugal. Les produits dĂ©rivĂ©s d’Euronex et du LIFFE ont Ă©tĂ© regroupĂ©s sous la dĂ©signation "Eronex-LIFFE". Certains d’entre eux (en particulier ceux qui Ă©taient dĂ©jĂ  sur le LIFFE) sont nĂ©gociĂ©s sur LIFFE CONNECT, une plate forme Ă©lectronique trĂšs performante lancĂ©e en 1998 et constamment perfectionnĂ©e. La totalitĂ© des produits (contrats Ă  terme et options) d’Amsterdam, Bruxelles, Paris et Lisbonne devant progressivement ĂȘtre transfĂ©rĂ©e sur cette plate forme. III LES DIFFERENTS PRODUITS DERIVES  Les Options  Les contrats Ă  terme  Les “dĂ©rivĂ©s” Ă©mis par les sociĂ©tĂ©s cotĂ©es. III-1 LES OPTIONS III-1-1 DĂ©finition TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 35
  • 36. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION Une option donne Ă  son acquĂ©reur, moyennant le paiement d’une prime, le droit et non l’obligation d’acheter (option d’achat : call) ou de vendre (option de vente : put), Ă  un prix fixĂ© Ă  l’avance (prix d’exercice), une quantitĂ© dĂ©terminĂ©e d’un actif sous-jacent (action, devise,
..). Ce droit peut ĂȘtre exercĂ© Ă  tout moment jusqu’à l’échĂ©ance de l’option (Ă  l’amĂ©ricaine) ou Ă  cette Ă©chĂ©ance seulement (Ă  l’europĂ©enne). Il faut Ă©galement ajouter que le contrat d’option est un contrat transfĂ©rable. III-1-2 Les caractĂ©ristiques d’un contrat d’options : Afin de pouvoir en faire une Ă©valuation correcte, les termes d’un contrat d’option doivent spĂ©cifier un certain nombre de caractĂ©ristiques : Le type d’option (call ou put) : afin que les droits de l’acheteur et les obligations du vendeur soient clairs. La date d’échĂ©ance: C’est la date limite du droit donnĂ© par l’option. Si l’option n’a pas Ă©tĂ© exercĂ©e au plus tard Ă  sa date d’échĂ©ance, l’option devient sans valeur. 0 La paritĂ© : correspond au nombre d’options qu’il est nĂ©cessaire d’acheter pour exercer son droit sur un sous–jacent La quantitĂ© : le nombre minimal d’options sur lequel doit porter une transaction. La prime : c’est le prix (ou valeur) de l’option rĂ©sultant d’une confrontation des ordres sur le marchĂ©. III-1-3 Principe de base Tous les contrats d’option reposent sur les mĂȘmes principes : TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 36
  • 37. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION  Paiement d’une prime : elle est Ă©videmment versĂ©e au vendeur par l’acheteur de l’option, le jour de la nĂ©gociation. La prime est versĂ©e Ă  titre dĂ©finitif, quelque soit la dĂ©cision prise ensuite par l’acheteur de l’option.  L’option peut donner lieu Ă  plusieurs dĂ©cisions de la part de l’acheteur : ‱ Exercice de l’option : si les conditions lui sont favorables, l’acheteur de l’option peut prendre la dĂ©cision d’acheter (si option d’achat) ou de vendre (si option de vente) l’actif sous- jacent au prix d’exercice ; on dit qu’il exerce l’option. La plupart des options sont "Ă  l’amĂ©ricaine ; ‱ NĂ©gociation de l’option : les options achetĂ©es ou vendus sont des options nĂ©gociables. Tant que la date d’échĂ©ance n’est pas arrivĂ©e, la prime relative Ă  l’option fait l’objet d’une cotation. L’option peut donc ĂȘtre revendue par l’acheteur ; ‱ Abandon de l’option : lorsqu’à l’échĂ©ance, l’option n’à Ă©tĂ© ni exercĂ©e, ni vendu par l’acheteur, c’est qu’elle n’a plus de valeur (valeur cotĂ©e nulle). L’acheteur qui s’est trompĂ© perd la prime.  Le vendeur de l’option est tributaire de la dĂ©cision de l’acheteur : En cas de l’exercice de l’option : ‱ L’acheteur prend la dĂ©cision d’acheter l’actif sous- Option d’achat jacent Ă  l’option, aux conditions prĂ©vues (prix (Call) d’exercice, quantitĂ©) ; ‱ Le vendeur est obligĂ© de vendre cet actif aux mĂȘmes conditions. ‱ l’acheteur prend la dĂ©cision de vendre l’actif sous- Option de vente jacent Ă  l’option ; (Put) ‱ Le vendeur est obligĂ© d’acheter l’actif sous-jacent. En cas d’abandon de l’option : Le vendeur n’est soumis Ă  aucune obligation et il obtient un rĂ©sultat Ă©gal Ă  la prime encaissĂ©e. TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 37
  • 38. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION III-1-4 L’analyse des quatre positions de base Les positions de base et les rĂ©sultats obtenus, Ă  l’échĂ©ance, en fonction du cours (C) du support, le prix d’exercice (PE) et du montant unitaire de prime (P), peuvent ĂȘtre schĂ©matisĂ©s comme dans le tableau ci-dessous. Option Positions de base Graphiques des rĂ©sultats Ă  l’échĂ©ance Achat d’une option R d’achat (achat d’un Gain call) : 0 PE L’acheteur anticipe une N.P Perte PE+P C hausse des cours : Abandon Exercice spĂ©culation Ă  la hausse. de l’option de l’option Vente d’une option R Option d’achat (vente d’un N.P d’achat Gain call) : PE+P (Call) Le vendeur anticipe une 0 PE Perte C certaine stabilitĂ© des cours en-dessous du PE. Il espĂšre que l’option ne sera pas exercĂ©e. Achat d’une option de R vente (achat d’un put) : L’acheteur anticipe une 0 Gain PE baisse des cours : PE-P Perte C spĂ©culation Ă  la baisse (ou NP couverture). Exercice Abandon de l’option de l’option Option de vente Vente d’une option de R (Put) vente (vente d’un put) : N.P Gain 0 Le vendeur anticipe une PE- P certaine stabilitĂ© des cours Perte PE C au-dessus du PE. Il espĂšre que l’option ne sera pas exercĂ©e. N : nombre de titres PE : prix d’exercice P : prime TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 38
  • 39. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION L’acheteur d’une option risque, au maximum, de perdre la prime, par contre, il peut espĂ©rer des gains importants. Le vendeur d’une option quant Ă  lui peut esperer gangner, au maximum, le montant de la prime. Par contre, il risque des pertes importantes. III-2 LES CONTRATS A TERME III-2-1 DĂ©finition et types de contrats Ă  terme Les contrats Ă  terme (futures contracts, forward contracts) sont des contrats qui concernent deux parties: un acheteur et un vendeur. L’acheteur propose d’acheter au vendeur un sous-jacent Ă  un prix dĂ©terminĂ© et Ă  une date dĂ©terminĂ©e. Cette offre est ferme et dĂ©finitive. Contrairement aux options, l’acheteur est obligĂ© d’acheter le bien Ă  la date d’échĂ©ance. Il en est de mĂȘme pour le vendeur qui a l’obligation de vendre. Deux types de contrats Ă  terme: le contrat forward et le contrat futures. Ces deux contrats divergent par leur modalitĂ© d’exĂ©cution, mais identiques dans le principe. Contrat forward nĂ©gociĂ© de grĂ© Ă  grĂ©. Contrat futures est Ă©changĂ© sur les marchĂ©s organisĂ©s tels que Euronext Liffe (relatif aux produits dĂ©rivĂ©s ; NB : pour les produits au comptant de Euronex, on parle de NSC). Les sous-jacents de contrats Ă  terme sont trĂšs variĂ©s : tout actif cotable peut-ĂȘtre l’objet d’un contrat Ă  terme. III-2-2 La nĂ©gociation d’un contrat Ă  terme Le rĂšglement d’un contrat Ă  terme intervient en mĂȘme temps que la livraison : Ă  l’échĂ©ance. TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 39
  • 40. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION Sur les marchĂ©s organisĂ©s, l’investisseur (ou donneur d’ordre) doit nĂ©anmoins faire un dĂ©posit auprĂšs d’une autoritĂ© appelĂ©e “chambre de compensation”. Ce dĂ©posit correspond Ă  un dĂ©pĂŽt de garantie afin d’assurer le marchĂ© que l’on est en position de rĂ©gler le contrat. La position du contrat Ă  terme est valorisĂ©e au jour le jour (Market- to-market) pour rĂ©duire le risque de contrepartie. Cela signifie qu’en cas de moins-value, l’investisseur peut faire l’objet d’un appel de marge. La chambre de compensation le contacte et lui demande de remettre Ă  niveau son dĂ©pĂŽt de garantie. Ces appels de marge n’interviennent que lorsque le dĂ©pĂŽt de garantie franchit Ă  la baisse un seuil de sĂ©curitĂ©. S’il n’est pas en mesure de rĂ©pondre Ă  l’appel de marge, sa position est soldĂ©e. Tant que le niveau du dĂ©pĂŽt de garantie n’a pas franchi la marge de sĂ©curitĂ©, l’investisseur ne subit aucun appel de marge. III-3 LES « DERIVES » DES SOCIETES COTES Il s’agit notamment de :  Les bons de souscriptions  Les droits d’attribution (bonus issue)  Les droits de souscription (rights issue)  Les certificats de valeur garantie TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 40
  • 41. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION III-3-1 Les bons de souscription Un bon de souscription est une valeur mobiliĂšre Ă©mise par une sociĂ©tĂ© qui donne le droit mais non l’obligation d’acheter une quantitĂ© d’actions Ă  un prix fixĂ© par la sociĂ©tĂ© au moment de l’émission jusqu’à une Ă©chĂ©ance dĂ©terminĂ©e. Souvent utilisĂ© lors des augmentations de capital, on parle d’Actions Ă  Bons de Souscriptions d’Actions (ABSA). La relation entre la valeur d’un bon de souscription et la valeur de l’action sous-jacente est similaire Ă  celle de la valeur d’une option et de la valeur du sous-jacent Une diffĂ©rence importante doit ĂȘtre prĂ©cisĂ©e: L’exercice des bons de souscription accroĂźt le nombre de titres en circulation et donc une dilution. Dans le cadre d’un call option, il n’y a pas de crĂ©ation de titres. III-3-2 Les droits d’attribution Les droits d’attribution sont crĂ©es quand l’entreprise dĂ©cide d’incorporer au capital social les bĂ©nĂ©fices affectĂ©s en rĂ©serve pour maintenir une proportion adĂ©quate contre le capital et le bilan. La sociĂ©tĂ© peut soit Ă©lever la valeur nominale des actions dĂ©jĂ  existantes, soit crĂ©er des actions nouvelles, distribuĂ©es gratuitement aux actionnaires en fonction du nombre de titres dĂ©tenus. Les droits d’attribution n’apportent aucune ressource Ă  l’entreprise, donc ce n’est pas comme une Ă©mission en numĂ©raire, un moyen de financement TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 41
  • 42. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION Exemple: L’Entreprise dont l’action est de FCFA 10 000 dĂ©cide de distribuer une action nouvelle pour 5 anciennes. Le cours thĂ©orique de chaque action (6 en tout) est C1= (C x N)/(N + n), C = cours de l’action, N = nombre de nouvelles actions distribuĂ©es et n = nombre des anciennes actions. III-3-3 Les droits de souscription Les actions Ă©mises lors d’un appel public Ă  l’épargne et qui peuvent ĂȘtre acquises par de nouveaux actionnaires. Dans ce cas, la sociĂ©tĂ© peut faire appel Ă  ses actionnaires existants pour leur permettre s’ils le dĂ©sirent, de souscrire Ă  l’opĂ©ration. Un droit de souscription est alors dĂ©tachĂ© et ce droit est nĂ©gociable sur le marchĂ©. GĂ©nĂ©ralement les nouvelles actions Ă©mises ont un prix d’émission infĂ©rieur ou Ă©gal au cours de bourse des actions avant l’opĂ©ration afin de susciter l’intĂ©rĂȘt des investisseurs. La valeur thĂ©orique du prix du droit de souscription est: d = ((c-k) xNÂč) / (N + NÂč) c = Cours cotĂ© de l’action k = Prix d’émission N = Nombre d’actions anciennes NÂč = Nombre d’actions nouvellement crĂ©Ă©es A l’issue de l’opĂ©ration, le cours de l’action est, ceteris paribus, (c xN) + (k xNÂč) CÂč = N + NÂč III-3-4 Les certificats de valeur garantie TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 42
  • 43. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION Le CVG sont des titres crĂ©Ă©s au moment d’une offre d’achat par un initiateur et attribuĂ© aux actionnaires de la cible. Deux types de CVG: CVG dissuasifs et CVG incitatifs. Les CVG dissuasifs (Bons de cession de la valeur garantie) sont crĂ©Ă©s par une sociĂ©tĂ© initiant une OPA sur une autre sociĂ©tĂ©. NB : OPA (Offre Publique d’Achat) est la procĂ©dure par laquelle une personne physique ou morale fait connaĂźtre publiquement qu'elle s'engage Ă  acquĂ©rir Ă  un prix dĂ©terminĂ© une quantitĂ© de titres d'un Ă©metteur. La sociĂ©tĂ© initiatrice peut souhaiter ne prendre que le contrĂŽle de la sociĂ©tĂ© cible et non l’intĂ©gralitĂ© des ces actions. Les actionnaires de la sociĂ©tĂ© cible se voient proposer gratuitement de CVG qui leur permettent de conserver leurs titres. Ces CVG donnent le droit de percevoir Ă  leur Ă©chĂ©ance la diffĂ©rence entre un prix maximum (bien souvent le prix d’acquisition indexĂ© sur le taux d’intĂ©rĂȘt du marchĂ© monĂ©taire) et un cours de rĂ©fĂ©rence qui correspond Ă  une moyenne des cours de la sociĂ©tĂ© cible sur une pĂ©riode prĂ©dĂ©finie. Les CVG incitatifs sont utilisĂ©s dans le cadre d’une Offre Public d’Echange (OPE). La sociĂ©tĂ© initiatrice peut garantir, pour une durĂ©e fixĂ©e Ă  l’avance, le paiement de la diffĂ©rence entre le cours de son action Ă  cette date et un niveau prĂ©dĂ©terminĂ©. NB : OPE (Offre Publique d’Echange) est la procĂ©dure par laquelle une personne physique ou morale fait connaĂźtre publiquement qu'elle TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 43
  • 44. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION s'engage Ă  acquĂ©rir une quantitĂ© de titres d'un Ă©metteur en payant avec d'autres titres plutĂŽt qu'en numĂ©raire. TroisiĂšme partie : Le MarchĂ© Financier : Structures, Acteurs et Fonctionnement –Cas du MFR avec la BRVM et le DCBR- TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 44
  • 45. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION CHAPITRE I : HISTORIQUE ET OBJECTIF DU MarchĂ© Financier RĂ©gional (MFR) I- BREF HISTORIQUE 1991-1992 : DĂ©but des rĂ©flexions de la mise en place d’un marchĂ© commun ; DĂ©c. 1993 : Projet de crĂ©ation du marchĂ© commun adoptĂ© par le conseil des ministres de l’UEMOA ; Juil. 1996 : Adoption par le Conseil des Ministres de l’Union de la convention portant crĂ©ation du CREPMF ; 18 DĂ©c. 1996 : Constitution juridique de la BRVM et du DC-BR ; 16 Sept. 1998 : DĂ©marrage des activitĂ©s de la BRVM et du DC-BR. II- OBJECTIF Trouver des solutions aux problĂšmes de financement des Ă©conomies des pays de l’UEMOA Le MarchĂ© Financier RĂ©gional doit constituer un puissant vecteur de dĂ©veloppement Ă©conomique par sa contribution au financement de l’investissement public et privĂ©. TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 45
  • 46. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION CHAPITRE II : ORGANISATION, STRUCTURES, ACTEURS ET FONCTIONNEMENT DU MFR I- ORGANISATION, STRUCTURES ET ACTEURS DU MFR 39 SociĂ©tĂ©s cotĂ©es : 8 Pays CI : 33 Benin :1 90 millions d’habitants BF :2 Mali :0 Niger :1 SĂ©nĂ©gal : 1 Togo :1 GuinĂ©e Bissau : 0 Conseil des Ministres de l’UEMOA PĂŽle Public CREPMF Organe de RĂ©gulation et de ContrĂŽle Structures Centrales du MarchĂ© Intervenants Commerciaux Bourse RĂ©gionale des DĂ©positaire Central / - SGI PĂŽle Valeurs MobiliĂšres Banque de RĂšglement - Banques conservateurs PrivĂ© (BRVM) ( DC / BR) - OPCVM - SICAV & FCP - SGP 7 antennes nationales de Bourse - Apporteurs d’affaires TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 46
  • 47. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION Une banque dĂ©positaire-conservateur est une personne morale disposant du statut de banque et ayant la fonction de conservation de dĂ©pĂŽts ou de fonds pour le compte d’une autre personne (fonds de placement, investisseurs, etc.
). OPCVM (Organisme de Placement Collectif en Valeurs MobiliĂšres) est une entitĂ© qui gĂšre un portefeuille dont les fonds investis sont placĂ©s en valeurs mobiliĂšres. Les SICAV (SociĂ©tĂ© d'Investissement Ă  Capital Variable) font partie, avec les FCP (Fonds Communs de Placement), de la famille des OPCVM. Leur actif est exclusivement composĂ© d'un portefeuille de valeurs mobiliĂšres et de liquiditĂ© ; quant aux actions, elles sont souscrites et rachetĂ©es Ă  la demande des actionnaires, ce qui fait varier le capital. FCP (Fonds Communs de Placements) se distingue de la SICAV par son statut juridique (pas de personnalitĂ© morale). Chaque porteur de part dispose d'un droit de copropriĂ©tĂ© sur les actifs du fonds, droit proportionnel au nombre de parts possĂ©dĂ©es. Les SociĂ©tĂ©s de gestion de Patrimoine (SGP), sont des personnes morales qui, par le biais de placements et de nĂ©gociations en bourse effectuĂ©s par les SGI, interviennent dans la gestion des titres qui leur sont confiĂ©s sur la base d’un mandat de gestion Ă©tabli avec leurs clients. Les apporteurs d’affaires sont des personnes physiques ou morales qui transmettent les ordres de leurs clients aux SGI et/ou qui mettent en relation leurs clients avec les SGI ou les SGP pour l’ouverture d’un compte titres et pour les conseils en placement ou en gestion sous mandat. TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 47
  • 48. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION II- FONCTIONNEMENT DU MFR CONSEIL REGIONAL (C.R.E.P.M.F) BRVM DCBR ORGANES CENTRAUX ANTENNE NATIONALE DE BOURSE EMETTEURS SGI CONSERVATEURS INTERVE - NANTS COMMER - CIAUX SociĂ©tĂ©s Apporteurs DĂ©marcheurs de Gestion d’Affaires de Patrimoine Investisseurs privĂ©s et Institutionnels TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 48
  • 49. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION LIENS DE TUTELLE PRESTATIONS DE SERVICES II-1 LE REGULATEUR DU MARCHE : Le CREPMF, Missions & Attributions Le Conseil RĂ©gional de l'Epargne Publique et des marchĂ©s Financiers (CREPMF) est investi d’une mission gĂ©nĂ©rale de protection de l’épargne investie en valeurs mobiliĂšres, produits financiers nĂ©gociables en bourse et en tout autre placement donnant lieu Ă  une sollicitation de l’épargne de l’Union Economique et MonĂ©taire Ouest Africaine (UEMOA). A ce titre, il est seul habilitĂ© Ă  :  rĂ©glementer et autoriser les opĂ©rations du marchĂ© ;  formuler le cas Ă©chĂ©ant, un veto sur l’introduction des sociĂ©tĂ©s Ă  la cote de la Bourse RĂ©gional des Valeurs MobiliĂšres (BRVM) ;  habiliter et contrĂŽler l’ensemble des structures privĂ©es du marchĂ©, notamment la Bourse RĂ©gionale des Valeurs MobiliĂšres (BRVM), le DĂ©positaire Central / Banque Centrale (DC/BR), les intervenants commerciaux (SGI, les SGP, les Conseils en Valeurs MobiliĂšres, les Apporteurs d’Affaires, les DĂ©marcheurs) et les Organismes de Placement Collectif en Valeurs MobiliĂšres. Pour la rĂ©alisation des objectifs liĂ©s Ă  sa mission, le Conseil RĂ©gional dispose des pouvoirs rĂ©glementaire, dĂ©cisionnel, de contrĂŽle, d’enquĂȘte et de sanctions. II-2- LA BOURSE REGIONALE La Bourse RĂ©gionale des Valeurs MobiliĂšres (BRVM) est une Institution FinanciĂšre SpĂ©cialisĂ©e constituĂ©e sous forme de SociĂ©tĂ© Anonyme dotĂ©e d’une mission de service public communautaire avec une reprĂ©sentation dans chaque pays de l’Union Economique et MonĂ©taire Ouest Africaine (UEMOA). Elle est chargĂ©e d’organiser et TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 49
  • 50. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION d’assurer la bonne fin des transactions sur les valeurs mobiliĂšres et d’en informer le public. Pour ce faire, elle accomplit les missions suivantes : ‱ L’organisation du marchĂ© ; ‱ La cotation et la nĂ©gociation des valeurs mobiliĂšres ; ‱ La publication des cours et des informations boursiĂšres ; ‱ La promotion et le dĂ©veloppement du marchĂ© des valeurs mobiliĂšres. II-3 Le DĂ©positaire Centrale / Banque de RĂšglement (DC/BR)  missions essentielles : - La centralisation, la Conservation et la Circulation des valeurs mobiliĂšres pour le compte de ses adhĂ©rents. Il peut agir aussi bien pour le compte des SociĂ©tĂ©s d’intermĂ©diation agrĂ©Ă©es que pour l’émetteur. - Le dĂ©nouement des opĂ©rations en procĂ©dant Ă  la compensation valeur par valeur des titres Ă©changĂ©s, et en organisant le rĂšglement des soldes rĂ©sultant des compensations relatives aux opĂ©rations de marchĂ© et le paiement des produits (intĂ©rĂȘts, dividendes, etc.) attachĂ©s Ă  la dĂ©tention des valeurs mobiliĂšres. - D’assurer la sĂ©curitĂ© financiĂšre du marchĂ© par l’activation en cas de besoin de fonds de garantie couvrant la dĂ©faillance d’un des intervenants. - De veiller Ă  l’intĂ©gritĂ© des marchĂ©s et la protection des Ă©pargnants. Exerçant le rĂŽle de banque de dĂ©pĂŽt, le DC/BR organise en outre le paiement des dividendes, intĂ©rĂȘts et autres produits attachĂ©s Ă  la dĂ©tention de valeurs mobiliĂšres.  Fonctionnement Son siĂšge est Ă  Abidjan ; il fonctionne en rĂ©seau avec les antennes situĂ©es dans les pays membres par un systĂšme Ă©lectronique. Ainsi les titres dĂ©matĂ©rialisĂ©s (la TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 50
  • 51. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION dĂ©matĂ©rialisation rĂ©duit les risques de pertes et de gestion inhĂ©rents Ă  leur dĂ©tention et facilite leur circulation), y sont inscrits et dĂ©nouĂ©s de façon Ă©lectronique 5 jours aprĂšs leur nĂ©gociation Ă  partir de moyens informatiques performants (logiciel « depositary 2000 »). Une interface Ă©lectronique connecte les systĂšmes informatiques des deux composants du pĂŽle privĂ© (BRVM et DC/BR) transfert les donnĂ©es de la sĂ©ance vers les diffĂ©rentes antennes des pays membres. ORGANES BOURSE REGIONALE DEPOSITAIRE CENTRALBANQUE DE REGLEMENT STATUTS Institutions FinanciĂšres SpĂ©cialisĂ©es constituĂ©es sous forme de SociĂ©tĂ©s Anonymes dotĂ©es d’une mission de service public communautaire REPARTI- 13 % aux États de la RĂ©gion 23 % Ă  des Institutions FinanciĂšres TION 64 % Ă  divers privĂ©s y compris les SGI CAPITAL . Cotation et nĂ©gociation des . Conservation valeurs mobiliĂšres dĂ©matĂ©rialisĂ©e . Information sur les . Circulation scripturale transactions MISSIONS . Cellule rĂšglement / . Publication des informations livraison boursiĂšres . Banque de rĂšglement . Promotion du marchĂ© . Mise en action du fonds de garantie 1. FINANCEME Commissions sur prestation de service rendu aux SGI, aux Ă©metteurs et aux investisseurs NTS TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 51
  • 52. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION II-4 LES SGI Les SociĂ©tĂ©s de Gestion et d'IntermĂ©diation (SGI) sont les principaux animateurs du marchĂ©, elles bĂ©nĂ©ficient de l’exclusivitĂ© de la nĂ©gociation des valeurs mobiliĂšres cotĂ©es Ă  la Bourse et assurent en grande partie la conservation des titres, pour le compte de leurs clients. Elles sont constituĂ©es en sociĂ©tĂ©s anonymes ayant le statut d’établissement financier. Trois types de SGI sont constituĂ©s :  Les SGI de rĂ©seau sont crĂ©Ă©es par des Institutions FinanciĂšres telles que les Banques ;  Les SGI de place Ă©manent d’un ensemble d’opĂ©rateurs d’un mĂȘme Etat ;  Les SGI indĂ©pendantes ont pour origine l’esprit d’entreprise de groupes de sociĂ©tĂ©s et/ou de personnes physiques. III LE MECANISME DE COTATION III-1 GENERALITES  La saisie des ordres : Elle dĂ©signe l’étape pendant laquelle les SGI transmettent les ordres au systĂšme de nĂ©gociation;  La cotation : Elle dĂ©signe l’étape pendant laquelle le systĂšme de nĂ©gociation Ă©tablit, par la mĂ©thode du fixing, le cours auquel se feront toutes les nĂ©gociations sur une valeur donnĂ©e.  La nĂ©gociation : Elle dĂ©signe l’étape pendant laquelle le systĂšme de nĂ©gociation apparie les ordres d’achat et les ordres de vente III-2 LE PROCESSUS TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 52
  • 53. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION Horaires (TU) ActivitĂ©s Intervenant 8H30 PrĂ©-ouverture du marchĂ© BRVM 8H30-10H30 -Saisie et vĂ©rification des SGI ordres BRVM -Surveillance du marchĂ© 10H30-10H45 ContrĂŽle de surveillance BRVM 10H 45 Fixing BRVM 10H45-11H15 -Production de rapports de transaction SGI -VĂ©rification BRVM -RĂ©clamation pour cas d’erreur -Rectification des erreurs 11H15-11H30 Transfert des donnĂ©es au BRVM DC/BR 11H30-13H Production des rapports (bulletin officiel de la cote, BRVM avis, communiquĂ©,
) III-3 DETERMINATION DU COURS D’UN TITRE CRITERE DE DETERMINATION DU COURS : ‱ Maximum d'Ă©changes ‱ Minimum de quantitĂ©s rĂ©siduelles ‱ Variation minimum par rapport au cours prĂ©cĂ©dent ‱ Cours le plus Ă©levĂ© Cas pratique : SociĂ©tĂ© BLESSED Cours prĂ©cĂ©dent de l’action BLESSED: 86 500 TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 53
  • 54. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION Ordres d’achat Cours Ordres de vente cours 685 87 000 15 86 000 50 85 000 5 88 100 Classement des ordres par limite de cours ACHATS COURS VENTES VOLUME VOLUME ECHANGE RESIDUEL 0 0 88 100 5 15+5=20 0 20 685 685 87 000 0 15+0=15 15 685-15 = 670 685+0=685 0 86 000 15 15 15 685-15 = 670 685+50=735 50 85 000 0 0 0 735 Choix du cours d’équilibre ACHATS COURS VENTES VOLUME VOLUME ECHANGE RESIDUEL 0 0 88 100 5 15+5=20 0 20 685 685 87 000 0 15+0=15 15 685-15=670 685+0=685 0 86 000 15 15 15 685-15=670 685+50=735 50 85 000 0 0 0 735 1-Maximum d'Ă©changes On a deux cours 87 000 FCFA et 86 000 FCFA avec 15 actions Ă©changĂ©es 2-Minimum de quantitĂ©s rĂ©siduelles On a encore les deux cours : 87 000 FCFA et 86 000 FCFA avec 670 actions non Ă©changĂ©es 13-Variation minimum par rapport au cours prĂ©cĂ©dent : 86 500 2 TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 54
  • 55. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION On a encore les deux cours 87 000 FCFA et 86 000 FCFA avec variation minimum de 500 FCFA. 4-Cours le plus Ă©levĂ© 3  Le cours le plus Ă©levĂ© des deux est 87 000 FCFA. 4  87 000 FCFA est le cours d’équilibre rĂ©sultant du fixing . TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 55
  • 56. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION On a encore les deux cours 87 000 FCFA et 86 000 FCFA avec variation minimum de 500 FCFA. 4-Cours le plus Ă©levĂ© 3  Le cours le plus Ă©levĂ© des deux est 87 000 FCFA. 4  87 000 FCFA est le cours d’équilibre rĂ©sultant du fixing . TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 55
  • 57. ESC CASTAING 2011 -2012 MASTER AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION On a encore les deux cours 87 000 FCFA et 86 000 FCFA avec variation minimum de 500 FCFA. 4-Cours le plus Ă©levĂ© 3  Le cours le plus Ă©levĂ© des deux est 87 000 FCFA. 4  87 000 FCFA est le cours d’équilibre rĂ©sultant du fixing . TAPE Gustave Flaubert : Expert Comptable Page 55