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Les nouveaux programmes de technologie en coll`ege et
l’usage du micro-ordinateur
Martine Lely
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Martine Lely. Les nouveaux programmes de technologie en coll`ege et l’usage du micro-
ordinateur. Baron, G.-L. ; Bruillard, E. ; Levy, J.-F. Les technologies dans la classe, EPI ;
INRP, pp.135-149, 2000, http://www.epi.asso.fr ; http://www.inrp.fr. <ISBN : 2-7342-0670-
6>. <edutice-00000906>
HAL Id: edutice-00000906
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recherche franžcais ou Žetrangers, des laboratoires
publics ou privÂŽes.
La technologie au collĂšge 135
LES NOUVEAUX PROGRAMMES
DE TECHNOLOGIE EN COLLÈGE
ET L’USAGE DU MICRO-ORDINATEUR
ÉTUDE EXPLORATOIRE DU POINT DE VUE
DES COMPÉTENCES DES ENSEIGNANTS
Martine Lely, professeur certifiée de technologie, formatrice IUFM
Formation continue de l’AcadĂ©mie de Versailles
Cet article prĂ©sente le rĂ©sultat d’un travail de stage qui s’est dĂ©roulĂ© pendant ma
formation au D.E.A. Enseignement et diffusion des sciences et des techniques au
L.I.R.E.S.T. (E.N.S. Cachan), dirigé par Jean-Louis Martinand. Ce travail a été achevé
en juin 1999 et a été encadré par Georges-Louis Baron (INRP Technologies nouvelles
et Ă©ducation). Professeur de technologie et formatrice pour la formation continue des
professeurs de technologie de collĂšge de l’acadĂ©mie de Versailles, j’ai Ă©tĂ© amenĂ©e Ă  me
poser un certain nombre de questions sur cet enseignement, particuliĂšrement depuis la
mise en place des nouveaux programmes de la technologie au collĂšge :
· chaque enseignant de technologie a-t-il une image du micro-ordinateur liée à
son parcours personnel ?
· à quelles connaissances techniques cette image est-elle associée ? Se limitent-
elles aux procĂ©dures de mise en Ɠuvre des logiciels ?
· quelles modifications les nouveaux programmes de technologie apportent-elles
dans cette mise en Ɠuvre ?
· vuel recul ont les enseignants par rapport aux dates d’applications des program-
mes ?
De septembre 1995 Ă  juin 1996, Bernard Dimet, Ă©galement professeur de technologie,
s’était intĂ©ressĂ© aux activitĂ©s liĂ©es Ă  l’usage du micro-ordinateur et menĂ©es en classe
par les enseignants de technologie de collĂšge. Il a enquĂȘtĂ© auprĂšs des enseignants de
l’acadĂ©mie de CrĂ©teil. L’enseignement de la technologie commençait son Ă©volution, les
nouveaux programmes de la sixiĂšme seulement Ă©tant parus et n’étant pas applicables
au moment de son Ă©tude. Il m’a semblĂ© intĂ©ressant de mener une rĂ©plication de ce
travail trois ans plus tard Ă  un moment oĂč tous les textes des nouveaux programmes
sont parus (les derniers, les textes de la classe de troisiĂšme, Ă©tant applicables depuis la
rentrée scolaire de septembre 1999).
136 Les acteurs
Toutefois, plus que sur les activitĂ©s menĂ©es par les enseignants dans leur classe, j’ai
prĂ©fĂ©rĂ© m’interroger sur ce que les enseignants pensent de leurs propres compĂ©tences
face aux programmes qu’ils ont à mettre en place.
L’échantillon testĂ© a Ă©tĂ© l’ensemble des professeurs de l’acadĂ©mie de Versailles.
Les réponses ont été recueillies entre janvier et mars 1999. Ce travail ne prétend pas
répondre à des questions définies. Il ne prétend pas non plus apporter des réponses
vraies (il faudrait un test en vraie grandeur pour cela), mais ĂȘtre un reflet Ă  un moment
donné de ce que pensent les enseignants de technologie de leurs compétences
personnelles.
Au moment oĂč l’application sur les 4 niveaux du collĂšge des nouveaux program-
mes est institutionnalisĂ©e, cette Ă©tude reprĂ©sente en quelque sorte un reflet de l’état
d’esprit des enseignants de technologie.
1. LA TECHNOLOGIE AU COLLÈGE
1.1. Bref historique1
La technologie est une discipline d’enseignement gĂ©nĂ©ral de collĂšge dont l’histoire
est trĂšs riche d’une constante Ă©volution. Elle succĂšde en 1985 Ă  l’Éducation Manuelle
et Technique (EMT, rĂ©forme Haby) qui elle-mĂȘme a remplacĂ© en 1977 les Travaux
Manuels Éducatifs (TME).
Elle répond alors à 4 grandes missions :
· la question gĂ©nĂ©rale de l’orientation : une des missions de l’école est
l’orientation des Ă©lĂšves. Le collĂšge ne donnait guĂšre une reprĂ©sentation de
l’environnement du monde du travail. Il fallait une discipline qui puisse donner
aux enfants une image des métiers ;
· la connaissance du monde technique :comprendre le monde dans lequel nous
vivons passe impérativement par la connaissance du monde technique ;
· la pĂ©dagogie de l’action, pĂ©dagogie par la rĂ©alisation visant Ă©galement Ă  faire
acquĂ©rir Ă  l’enfant une notion de citoyennetĂ©, par de nombreuses prises de
décisions ;
· l’informatisation des informations avec un double aspect : usage du micro-
ordinateur et réflexion sur la construction des processus.
Les premiers textes officiels concernant la technologie datent de 1985. Peu explicites,
ils mettaient mal en évidence une réelle progression sur les 4 niveaux du collÚge.
Pendant 10 ans, cette discipline s’est installĂ©e, les enseignants ont suivi des stages
de reconversion nécessaires du fait de la rupture importante T.M.E./E.M.T. et techno-
logie, tant dans les contenus que dans la démarche. Les enseignants ont fait alors un
effort important de formation et d’auto-formation.
Il a fallu attendre 1993 pour qu’un Groupe Technique Disciplinaire (G.T.D.) soit
créé en technologie afin que de réels contenus et de réels programmes soient élaborés.
La révision des programmes de technologie a été décidée en 1995.
La technologie au collĂšge 137
1.2. Les nouveaux programmes
Structure et contenus
Faisant suite Ă  une rĂ©novation des programmes de l’école Ă©lĂ©mentaire, de nouveaux
programmes de technologie ont été mis en place selon le calendrier suivant :
· en sixiÚme : programmes édités en décembre 1995, applicables en septembre
1996 ;
· en cinquiÚme : programmes édités en septembre 1996, applicables à la rentrée
1997 ;
· en quatriÚme : programmes édités en septembre 1996, applicables à la rentrée
1998 ;
· en troisiÚme : programmes édités en juillet 1998, applicables à la rentrée 1999 ;
· en troisiÚme option technologie : programmes édités en juillet 1999, applica-
bles à la rentrée 1999.
Dans chaque cycle, les programmes sont organisés en deux parties : des unités
d’apprentissage et des activitĂ©s liĂ©es aux rĂ©alisations sur projet.
Sept unitĂ©s d’apprentissages visent Ă  faire acquĂ©rir Ă  l’élĂšve des compĂ©tences
utiles et spĂ©cifiquement dĂ©finies. De la sixiĂšme Ă  la troisiĂšme (cf. ci-dessous), l’élĂšve
va acquérir une relative maßtrise du micro-ordinateur dans quelques-uns de ses usages.
Les activitĂ©s liĂ©es au projet vont conduire l’élĂšve, Ă  partir de rĂ©fĂ©rences liĂ©es au
monde industriel et économique, à mener les différentes étapes de la démarche de
projet dans le cadre de scĂ©narios bien dĂ©finis, jusqu’à la conduite d’un projet complet
en fin de scolarité de collÚge. En complémentarité avec des savoirs et savoir-faire liés
Ă  chaque scĂ©nario ou projet, l’implication de l’élĂšve dans un travail collectif est un des
objectifs essentiels.
Les quatre années du collÚge se découpent de la maniÚre suivante :
Cycle d’adaptation
Préparation à la réalisation sur projet :
« Mise en forme des matériaux »
« Construction électronique »
« Approche de la commercialisation de produit »
UnitĂ© : « Traitement de l’information textuelle »
Cycle central
CinquiĂšme
Scénarios (2 scénarios au choix parmi 3) :
« Montage et emballage d’un produit »
« Production sĂ©rielle Ă  partir d’un prototype »
« Étude et rĂ©alisation d’un prototype »
138 Les acteurs
Unités :
« Tableur-grapheur »
« Pilotage par ordinateur »
QuatriĂšme
Scénarios (2 scénarios au choix parmi 3) :
« Essai et amĂ©lioration d’un produit »
« Extension d’une gamme de produit »
« Production d’un service »
Unités :
« Conception et fabrication assistées par ordinateur »
« Consultation et transmission de l’information »
Cycle d’orientation – Troisiùme
RĂ©alisation sur projet :
Une réalisation sur projet en 3e générale ; deux en 3e technologique.
Réalisations assistées par ordinateur :
« Communication assistée par ordinateur »
« Fabrication assistée par ordinateur »
« Automatismes pilotés par ordinateur »
Unités :
« Histoire des solutions à un problÚme technique »
« Découverte des professions » (en TroisiÚme Option technologie seulement).
Dans ces nouveaux textes, quelques points clés :
· donner aux élÚves la notion de références en rapport avec les activités
industrielles et Ă©conomiques de leur environnement ;
· flexibilitĂ© de l’enseignement avec un choix possible dans les scĂ©narios proposĂ©s ;
· la notion de culture technique, indispensable à la culture de tout individu ;
· la notion de service, la place des services dans l’environnement Ă©conomique ;
· l’apprentissage des nouvelles technologies de l’information dans le cadre
d’unitĂ©s dont les compĂ©tences Ă  atteindre sont clairement dĂ©finies par une liste.
Au fil des 4 niveaux et dans la continuitĂ© du programme de l’école Ă©lĂ©mentaire,
l’élĂšve acquiert des savoirs et des savoir-faire qui seront rĂ©exploitĂ©s en
technologie dans les activités postérieures ou en transversalité dans les autres
disciplines du collĂšge.
L’étude prĂ©sentĂ©e ici porte sur cette partie trĂšs spĂ©cifique des nouveaux programmes
de technologie : les apprentissages menĂ©s dans les unitĂ©s liĂ©es Ă  l’usage du micro-
ordinateur et au traitement de l’information.
La technologie au collĂšge 139
Les contenus spécifiques des 7 unités
SixiĂšme
Traitement de l’information textuelle. Elle vise Ă  faire acquĂ©rir Ă  l’élĂšve une
utilisation raisonnĂ©e du micro-ordinateur (compĂ©tence qui s’affinera au fil des autres
unitĂ©s) et l’utilisation adĂ©quate des fonctions de base d’un logiciel de traitement de
texte. L’élĂšve va acquĂ©rir ces compĂ©tences dans un souci de communication de
l’information textuelle. Cette unitĂ© permet Ă  l’élĂšve de confirmer des acquis de CM2 et
de se faire une premiÚre représentation de la structure et du rÎle des différents éléments
d’un micro-ordinateur (utilisation raisonnĂ©e).
CinquiĂšme
Tableur-grapheur. Les compĂ©tences sont identiques Ă  celles de l’unitĂ© de sixiĂšme,
transfĂ©rĂ©es Ă  un logiciel de tableur-grapheur. Outre les savoir-faire, l’élĂšve va acquĂ©rir
des savoirs quant à la communication de données chiffrées et à leur exploitation.
Pilotage par ordinateur. Cette unité a pour but de familiariser les élÚves avec les
automatismes pilotés par un micro-ordinateur. Elle élargit leur pratique à des activités
industrielles.
QuatriĂšme
Conception et fabrication assistĂ©e par ordinateur. Le but de cette unitĂ© est d’amener
l’élĂšve Ă  dĂ©couvrir l’ordinateur en tant que machine capable de traiter des donnĂ©es et
de les stocker en vue de piloter une machine-outil sans rupture de la chaĂźne de traitement
de l’information.
Consultation et transmission de l’information afin d’utiliser le micro-ordinateur
comme moyen de consultation et de transmission à distance de l’information.
Communication assistĂ©e par ordinateur. Cette unitĂ© permet de comprendre l’usage
de l’informatique en tant que moyen d’échange, de capitalisation et de mise en forme
de l’information.
TroisiĂšme
Automatismes pilotés par ordinateur. Cette unité est un prolongement de celle de
cinquiĂšme. Elle va au delĂ  d’une dĂ©couverte des automatismes et prĂ©sente deux axes :
l’étude d’automatismes et leur maintenance.
Évaluation
L’évaluation n’est pas seulement du domaine des compĂ©tences liĂ©es Ă  des savoirs
mais Ă©galement de l’ordre des processus (implication de l’élĂšve, mĂ©thodologie de l’ac-
tion, responsabilisation).
Pour les unitĂ©s, un contrĂŽle de la maĂźtrise minimale qui doit ĂȘtre atteinte par chaque
compétence est nécessaire au cours et en fin de chaque unité.
140 Les acteurs
Pour les activitĂ©s liĂ©es aux rĂ©alisations sur projet, l’implication des Ă©lĂšves dans le
dĂ©veloppement du projet, l’usage raisonnĂ© et autonome des Ă©quipements, l’interprĂ©tation
des pratiques industrielles et commerciales.
Enfin, il faut prendre en compte dans l’évaluation le transfert des connaissances
dans les autres parties du programme, unitĂ©s ou scĂ©narios de la mĂȘme annĂ©e ou vers les
unités ou scénarios des années suivantes de la scolarité. Il serait intéressant de prendre
en compte Ă©galement les transferts vers les autres disciplines.
2. PROBLÉMATIQUE ET OBJECTIFS DE L’ÉTUDE
En 1985, les enseignants de technologie (pour la plupart d’origine T.M.E./ E.M.T.)
n’étaient pas formĂ©s pour appliquer les nouveaux textes de la technologie. Seuls les
nouveaux certifiés de technologie ont acquis dans leur formation initiale les compétences
indispensables.
Certes, il y a eu des stages de reconversion de 1985 Ă  1990 (environ selon les
académies), mais sur le plan des technologies nouvelles, cette époque correspond aux
balbutiements de l’informatique pĂ©dagogique. Le plan « Informatique Pour Tous » date
de 1985 et Ă  l’époque rares Ă©taient les collĂšges disposant de PC, tout au plus quelques
ZX 80 et/ou un nanoréseau. Les dotations et/ou achats de PC ont suivi, mais de façon
inégale selon les départements (actions disparates des Conseils généraux).
Les nouveaux textes de la Technologie applicables depuis 1996 pour la 6e impliquent
des compĂ©tences que les enseignants n’ont pas forcĂ©ment tous eu l’occasion d’acquĂ©rir
lors de stages de formation continue ou par auto-formation.
En 1999, année de parution des nouveaux programmes sur les 4 niveaux
d’enseignement, il Ă©tait intĂ©ressant de s’informer de ce que les enseignants pensent de
leurs compétences personnelles par rapport à ces nouveaux programmes.
Les enseignants estiment-ils avoir des compétences suffisantes pour appliquer
les textes ou non ?
Il est cependant nécessaire de tenir compte des points suivants :
· la taille de l’échantillon est insuffisante pour avoir des rĂ©sultats totalement fiables.
Les résultats peuvent toutefois donner des tendances ;
· les enseignants peuvent sous-estimer ou surestimer leurs compétences réelles.
Il faudrait leur faire passer des tests en situation réelle pour avoir des résultats
objectifs. Il ne s’agit lĂ  que de donnĂ©es subjectives, mais qui peuvent toutefois
trĂšs bien traduire un Ă©tat d’esprit, un enthousiasme ou une lassitude Ă  un moment
donné. Ce qui est important pour la suite de la mise en place de la technologie
en collĂšge ;
· que le matĂ©riel dont dispose l’enseignant au collĂšge (et chez lui) est un facteur
important. S’il n’a pas l’équipement en classe, peut ĂȘtre repoussera-t-il Ă  plus
tard l’acquisition des compĂ©tences nĂ©cessaires. Il faudra Ă©tudier les deux facteurs
conjointement.
La technologie au collĂšge 141
Les compétences qui seront étudiées en classe avec les élÚves étant essentiellement
des savoir-faire, on peut estimer que les enseignants sont capables de situer leur niveau
rĂ©el sans une trop grande marge d’erreur.
En mars 1996, quand Bernard Dimet a effectuĂ© son enquĂȘte, seuls les nouveaux
textes de la technologie de la sixiĂšme Ă©taient parus. Mais aucun texte n’était en
application. Bernard Dimet s’est alors interrogĂ© sur le type de formation reçue par les
enseignants et a étudié les activités menées en informatique dans les classes en
technologie. Il a interrogĂ© les professeurs sur les activitĂ©s qu’ils mĂšnent en classe. Ils
pouvaient donc répondre « non » à une activité non menée faute de matériel et avoir
quand mĂȘme les compĂ©tences pour mener cette activitĂ© dans l’avenir.
Plus que sur les activitĂ©s qu’ils mĂšnent en classe (Ă  partir de 1996, en respect des
programmes, ils ont en principe l’obligation de mener les activitĂ©s prĂ©conisĂ©es), j’ai
prĂ©fĂ©rĂ© les interroger sur le jugement qu’ils ont de leur niveau de compĂ©tence par rapport
aux compétences nécessaires à la mise en ouvre de ces programmes (donc au minimum
les compĂ©tences attendues des Ă©lĂšves). Il ne s’agit lĂ  que d’informations subjectives,
ne reflétant pas réellement la réalité mais donnant, au moment du réel démarrage des
nouveaux programmes de la technologie au collĂšge, un reflet du sentiment de confiance
des enseignants de technologie face à leur métier.
3. MÉTHODOLOGIE MISE EN ƒUVRE
3.1. Repérer les compétences à étudier
Les quatre années du collÚge
Un inventaire détaillé des compétences à atteindre par les élÚves dans chacune des
unités des nouveaux textes de technologie a été dressé. Cette liste a servi de base à la
rédaction du questionnaire envoyé aux professeurs.
À partir de ce travail, il a Ă©tĂ© possible de constater que les compĂ©tences de l’unitĂ©
de sixiĂšme liĂ©es Ă  la connaissance d’un systĂšme informatique et aux fonctionnalitĂ©s de
base du micro-ordinateur sont réinvesties à tout moment aux cours des 3 niveaux de
classe supérieurs.
D’autres compĂ©tences sont rĂ©exploitĂ©es seulement Ă  certains moments prĂ©cis, comme
par exemple les compétences liées au « tableur-grapheur » réinvesties dans le scénario
« Montage et emballage d’un produit » pour la gestion des stocks ou dans le scĂ©nario
« Production sĂ©rielle Ă  partir d’un prototype » pour le calcul des coĂ»ts.
Les compĂ©tences spĂ©cifiques liĂ©es Ă  l’unitĂ© « Pilotage par ordinateur » de cinquiĂšme
ne sont rĂ©investies qu’en troisiĂšme. Mais les compĂ©tences liĂ©es Ă  l’utilisation raisonnĂ©e
du micro-ordinateur continuent Ă  ĂȘtre acquises ou renforcĂ©es.
On peut donc noterune progression, les compétences fondamentales étant situées
en premier niveau dans l’unitĂ© « Traitement de l’information textuelle ».
142 Les acteurs
La seconde de lycée
Depuis la rentrĂ©e de septembre 1999, l’option informatique de seconde est remplacĂ©e
par une « Mise Ă  niveau en informatique » ne concernant pas l’ensemble des Ă©lĂšves de
seconde mais « un public insuffisamment familiarisĂ© avec la pratique de l’outil
informatique au collùge pour suivre l’utilisation des nouvelles technologies dans toutes
les disciplines du lycée » (extrait du B.O. n° 21 du 27 mai 1999).
Comment ont été évalués les élÚves qui ont besoin de cette mise à niveau ?
Une fiche individuelle comportant 32 points a été établie par le ministÚre et est
distribuée en fin de troisiÚme à tous les élÚves acceptés en seconde. Il a été demandé
aux Ă©lĂšves d’estimer eux-mĂȘmes leur niveau de compĂ©tence. Cette fiche a Ă©tĂ© diffusĂ©e
aprĂšs le travail d’enquĂȘte menĂ© dans l’acadĂ©mie de Versailles. Le travail menĂ© pour
réaliser cette fiche a été similaire au mien et les compétences prises en compte par le
ministĂšre se recoupent fortement avec les miennes.
3.2. L’échantillon de population testĂ©
Il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© d’envoyer un seul questionnaire Ă  chaque collĂšge et de demander aux
enseignants responsables de la technologie de le dupliquer Ă©ventuellement pour leurs
collÚgues. Le questionnaire a été adressé aux professeurs de technologie des372 collÚges
de l’acadĂ©mie de Versailles.
AprĂšs une premiĂšre rĂ©daction du questionnaire, un test auprĂšs d’un Ă©chantillon
d’une dizaine d’enseignants de Technologie a Ă©tĂ© effectuĂ©.
· AprĂšs une premiĂšre correction, un deuxiĂšme test a Ă©tĂ© fait auprĂšs des mĂȘmes
personnes et de 10 autres n’ayant pas vu la premiùre version du questionnaire ;
· une deuxiÚme série de remarques a permis la mise au point du questionnaire
définitif ;
· le questionnaire a été rédigé, photocopié et mis sous enveloppe ;
· les envois postaux ont Ă©tĂ© faits par l’intermĂ©diaire du LIREST – Cachan ;
· le questionnaire a été adressé à « Madame, Monsieur le professeur de techno-
logie du CollÚge » ;
· tous les envois ont eu lieu le 06 janvier 1999 ;
· les premiers retours ont commencé dÚs le 09 janvier et se sont poursuivis
jusqu’aprĂšs les vacances scolaires de fĂ©vrier. Soit jusque dĂ©but mars 1999 ;
· j’ai reçu 162 rĂ©ponses se dĂ©composant comme suit :
DĂ©partement Envois RĂ©ponses %
Yvelines (78) 111 53 47,7%
Essonne (91) 91 35 38,5%
Hauts de Seine (92) 81 17 21%
Val d’Oise (95) 89 47 52,8%
Sans lieu* 10
Total 372 162 43,5%
* RĂ©ponses ne mentionnant pas le lieu d’origine
La technologie au collĂšge 143
Le maximum de réponses vient des département 78 et 95. Sur les quatre départements
interrogés, il est notoire que les Conseils généraux du 95 et du 78 ont actuellement fait
des efforts quant aux équipements et ce depuis de nombreuses années. Les enseignants
pouvant mettre en Ɠuvre plus facilement les nouveaux programmes sont-ils plus motivĂ©s
par un tel questionnement ?
L’étape suivante a consistĂ© en la saisie des questions avec le logiciel Modalisa. Il
s’avĂšre que l’ensemble des sept grands points du questionnaire reprĂ©sente, avec le
logiciel Modalisa, 97 questions présentées sur 9 pages. La mise en page sous forme de
tableaux du questionnaire a donc rĂ©ellement permis de donner l’impression d’un nombre
plus restreint de questions. Puis il a fallu dépouiller chaque questionnaire en saisissant
les réponses données par les collÚgues pour chacune des questions. Cette étape, longue
et relativement fastidieuse, est incontournable sans moyen de dépouillement par saisie
optique des questionnaires. Toutefois, cela permet de lister les imperfections restantes
dans la rédaction ou la mise en forme du questionnaire et les points intéressants qui
seront Ă  mettre en Ă©vidence lors de l’analyse des rĂ©sultats. La derniĂšre Ă©tape est l’étude
des résultats et la rédaction des réflexions qui peuvent émerger de ces chiffres.
3.3. Remarques sur le questionnaire
La saisie des 162 questionnaires x 97 questions a permis de dresser un constat des
imperfections du questionnaire dans la forme et dans le fond :
· il manque une question demandant aux enseignants le département de leur collÚge.
C’est intĂ©ressant pour essayer de faire une comparaison entre l’équipement et
les actions des Conseils généraux ;
· la question concernant le « nombre moyen d’élĂšves par classe » aurait du ĂȘtre
formulĂ©e ainsi « nombre moyen d’élĂšves par groupe d’enseignement ». Le prĂ©-
test n’a pas permis de corriger cette erreur ;
· point 3 « le matĂ©riel informatique » : quand il est demandĂ© d’indiquer« lenombre
de postes informatiques toutes salles confondues », il était évident pour moi
qu’il s’agissait de « toutes salles de technologie confondues », puisque le
démarrage de ce paragraphe concerne le nombre de salles de technologie. Or
des rĂ©ponses font Ă©tat du nombre de postes informatiques de l’ensemble du
collĂšge (100 postes...). Le prĂ©-test n’ayant pas fait apparaĂźtre de telles rĂ©ponses,
il n’a pas Ă©tĂ© possible de corriger cette erreur.
4. RÉSULTATS
L’enquĂȘte a permis de recueillir 162 rĂ©ponses aux envois faits aux 372 collĂšges de
l’acadĂ©mie de Versailles. Soit un pourcentage de rĂ©ponse de 43,7%. Ce qui n’est pas
significatif puisqu’il peut y avoir plusieurs rĂ©ponses Ă©manant d’un mĂȘme collĂšge. Il
vaut mieux considĂ©rer le nombre total des enseignants de technologie de l’acadĂ©mie
soit environ 1 100 enseignants selon les années. Le pourcentage des retours devient
alors 14,7%.
144 Les acteurs
Les questionnaires ont-ils bien été dupliqués et distribués aux collÚgues ? Sont-ils
tous parvenus Ă  au moins un enseignant de technologie par collĂšge ?
Il faut donc considérer les résultats suivants comme indicatifs et exploratoires pour
un travail ultérieur plus approfondi.
4.1. Qui sont les enseignants ?
En France, en 1990, il y avait 7 000 hommes (58%) et 5 000 femmes (41%)
enseignant la technologie en collÚge (Martinand et Lebeaume). Les résultats en
pourcentage de l’enquĂȘte menĂ©e donnent les rĂ©sultats suivants :
Si l’on exclut les non-rĂ©ponses, lesproportions deviennent : 52% pour les hommes
et 47% pour les femmes. Il y a une relative similitude entre les chiffres officiels et les
rĂ©sultats de l’enquĂȘte. La quantitĂ© de rĂ©pondants > 40 ans (43,3%) est Ă©quivalente Ă  la
tranche d’ñge > 40 ans. La population de rĂ©pondants de Bernard Dimet Ă©tait un peu
plus jeune.
Peut-on dire que la publication des nouveaux textes de la technologie a sensibilisé
tout le monde, alors qu’il y a 3 ans les « fanas de l’info », en gĂ©nĂ©ral plus jeunes, Ă©taient
plus motivĂ©s par un tel travail d’enquĂȘte ?
Les maĂźtres auxiliaires n’ont pas rĂ©pondu. Par manque de connaissance ou d’intĂ©rĂȘt
pour la discipline, ou bien tout simplement parce le questionnaire ne leur a pas été
transmis ?
La majoritĂ© des rĂ©pondants est « certifiĂ© de technologie » (56,8%) : l’ensemble des
certifiés hommes et femmes (TME reconvertis et technologie) représente 75,3% des
répondants. En créant une sous-population « certifiés » et en faisant un tri sur la question
1 (sexe) et cette sous-population, on obtient une majorité de 92 hommes. Les répondants
sont majoritairement (56,7%) des hommes certifiés.
Les horaires hebdomadaires moyens par Ă©lĂšve sont voisins de 1h 30 Ă  chacun des
niveaux du collÚge. Ils sont dans la fourchette préconisée par les textes (de 1 h 30 à 2 h)
en sixiùme, cinquiùme, quatriùme et un peu en dessous de l’horaire en troisiùme.
85,8% des rĂ©pondants sont Ă©quipĂ©s d’un ordinateur. 95% dĂ©tiennent un ordinateur
de type PC.
4.2. Leur formation
La formation personnelle des enseignants s’ajoute presque toujours à un autre choix.
Si l’on crĂ©e une sous-population des personnes ayant rĂ©pondu « jamais » ou « peu
souvent » ou n’ayant pas rĂ©pondu aux questions liĂ©es Ă  l’utilisation personnelle du
micro-ordinateur (90 à 95), on obtient 13 enseignants n’utilisant personnellement jamais
ou pratiquement jamais un ordinateur.
En réalisant un tri à plat sur la question 40 « Utilisation de logiciels de traitement de
texte en classe », on constate que ce sont les mĂȘme personnes (11 sur 13).
La technologie au collĂšge 145
4.3. Le matériel
Les maquettes d’automatisme
La question n° 20 recodée donne les résultats suivants :
43,2% des enseignants ne sont pas Ă©quipĂ©s du tout en maquettes d’auto-
matismes. Si l’on ajoute ceux qui n’ont qu’une maquette (programmes difficilement
applicables dans ces conditions), le pourcentage devient 61,7%.
Ces résultats sont en concordance avec ceux des questions concernant les
compétences liées aux automatismes :
La question 76 recodĂ©e et triĂ©e en fonction d’une sous-population « 0 maquette »
donne le rĂ©sultat suivant : 82% des enseignants n’ayant aucune maquette ne maĂźtrisent
pas du tout ou insuffisamment les compétences minimales des programmes.
Si les collÚges étaient mieux équipés, les enseignants se sentiraient sans doute en
obligation d’acquĂ©rir les compĂ©tences nĂ©cessaires Ă  la mise en ouvre de ces matĂ©riels
dans le cadre des nouveaux programmes de technologie. Cela veut-il dire que les
enseignants raisonnent en rétroactif ?
Les machines à commande numérique
37,4 % des enseignants ne sont pas équipés du tout en M.O.C.N.
Si l’on crĂ©e une sous-population « 0 MOCN » et que l’on examine les rĂ©sultats aux
questions 78/79/80 de cette sous-population, on constate que l’ensemble de cette sous
population répond « je ne maßtrise pas du tout » ou « je maßtrise insuffisamment ».
Peut-on en dĂ©duire les mĂȘmes conclusions que pour le point prĂ©cĂ©dent sur les maquettes
d’automatismes ?
Les ordinateurs
On totalise 2878 PC pour 38 Mac. L’ensemble du parc informatique de l’acadĂ©mie
de Versailles est donc de type PC.
Il est possible d’évaluer l’état d’obsolescence des machines :
Soit 31% d’ordinateurs ont des capacitĂ©s insuffisantes pour travailler avec les
logiciels de technologie (ex DMT).
Ce pourcentage est diffĂ©rent de celui de l’acadĂ©mie de CrĂ©teil il y a 3 ans (Bernard
Dimet constate 50 %/50 %). Ce qui peut montrer l’effort qui est actuellement menĂ© par
les établissements et les conseils généraux pour moderniser le parc informatique.
Les résultats montrent que les achats actuels sont de type multimédia.
Les logiciels utilisés en classe
· Traitement de texte : 5,41 % de non-réponse. Le traitement de texte est utilisé
par la quasi-totalité de tous les répondants. Works est le logiciel le plus usité.
Les versions sous Dos tendent Ă  disparaĂźtre.
146 Les acteurs
· Tableur-grapheur : 8,15 % de non-réponse. Le tableur-grapheur est également
mis en ouvre par une grande majoritĂ© d’enseignants. Works est le logiciel le
plus usité. Les versions sous Dos tendent à disparaßtre.
· Publication assistée par ordinateur : 46,9 % de non-réponse. Ce type de
logiciel n’est utilisĂ© que par une moitiĂ© des enseignants. Publisher est le logiciel
le plus usité.
· Conception et fabrication assistĂ©es par ordinateur :Ce type de logiciel n’est
utilisé que par une moitié des enseignants. Galaad est le logiciel le plus usité.
4.4. Les compétences
Les recoupement suivants ont retenu mon attention :
Connaissance du systĂšme informatique et sexe
Un tri croisĂ© a Ă©tĂ© effectuĂ© entre les questions « sexe » et « connaissance d’un systĂšme
informatique ».
Non réponse Féminin Masculin Total
Syst. + 7 31 66 104
Syst- 4 40 14 58
Total 11 71 80 162
Les hommes en large majorité (66%) ont (ou pensent avoir) une bonne connaissance
d’un systùme informatique. Ce n’est pas le cas pour les femmes (31%).
CFAO et sexe
Une sous-population « faible en CFAO » a été créée. 80 personnes sur 162 font
partie de cette sous-population. Un tri à plat sur la question 1 (sexe) a été réalisé en ne
prenant en compte que cette sous-population.
Effectifs %
Non-réponse 7 8,8
FĂ©minin 53 66,3
Masculin 20 25
Total 80 100
Le résultat donne un pourcentage de 66,3%. La majorité de la sous-population
CFAO- est féminine.
Automatismes et sexe
De la mĂȘme façon, une sous-population « Faible en automatismes » a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e. 79
personnes sur 162 se trouvent dans cette sous-population estimant ses compétences
nulles ou faibles.
Un tri à plat de la question 1 sur cette sous-population a été fait. Encore une fois la
majorité des enseignants estimant ses compétences faibles est féminine.
La technologie au collĂšge 147
CFAO et grade
Une sous-population « forte en CFAO » a été créée. Elle comprend 59 personnes
sur 162. Un tri à plat sur la question « grade » a été effectué.
Effectifs %
Non-réponse 3 5,1
MaĂźtre auxiliaire 0 0
PEGC 6 10,2
Certifie TME reconverti 5 8,5
PLP reconverti 2 3,4
Certifie Technologie 43 72,9
Autre 0 0
Total 59 100
La plus grande partie des enseignants est certifiée de technologie. La formation en
CFAO semble liée à la formation initiale seulement.
MaĂźtrise du traitement de texte
Combien ont une réelle maßtrise de toutes les compétences du traitement de texte ?
(choix « je maßtrise largement le nécessaire ») ? Les résultats donnent 146 personnes
sur 162 soit 90,1%. Ce type de logiciel est l’un des plus utilisĂ©s. De plus l’unitĂ© de
sixiĂšme « Traitement de l’information textuelle » est celle qui est la plus anciennement
installée dans les programmes.
MaĂźtrise du tableur-grapheur
Combien ont une réelle maßtrise de toutes les compétences du tableur-grapheur ?
(choix « je maßtrise largement le nécessaire ») ? Les résultats donnent 123 personnes
sur 162 soit 75,9%. Ce type de logiciel est également trÚs utilisé. De plus, comme le
traitement de texte, il ne demande pas d’investissements en matĂ©riel supplĂ©mentaire
(comme une MOCN). Il a donc pu ĂȘtre relativement rapidement mis en Ɠuvre. On
constate toutefois que le niveau de compétences pour la création de graphiques est
moindre.
Consultation et transmission de l’information
Une sous-population « forte en Internet » est créée. 59 personnes seulement sur 162
sont dans cette catĂ©gorie (soit 36,4%). Cette unitĂ© n’est arrivĂ©e que rĂ©cemment dans les
programmes (programme de quatriĂšme). On peut supposer que les Ă©tablissements ne
sont pas encore bien Ă©quipĂ©s et que les enseignants n’ont pas tous un Ă©quipement
suffisamment rĂ©cent pour disposer d’Internet chez eux. Cette unitĂ© entraĂźne des coĂ»ts
(matĂ©riel, abonnement, communications). Elle est donc moins facile Ă  mettre en Ɠuvre.
Un résultat étonnant
Si les enseignants semblent maßtriser les compétences liées au traitement de texte
(90,1%), la question « respecter les rÚgles de dactylographie » recodée a un résultat
autre : une majorité (59%) estime ne pas maßtriser du tout ou à peine le nécessaire
148 Les acteurs
concernant cette compétence qui relÚve plus du savoir que du savoir-faire. Il est légitime
d’avoir quelques doutes quant aux autres compĂ©tences du traitement de texte. Trop
d’enseignants, nous le voyons dans les stages de formation, continuent à utiliser le
traitement de texte comme une machine à écrire, sans utiliser réellement les fonction-
nalitĂ©s d’un traitement de texte. Seul un test en vraie grandeur permettrait de rĂ©duire ce
doute.
5. CONCLUSIONS
Le taux de rĂ©ponses semble indiquer un intĂ©rĂȘt des enseignants de l’acadĂ©mie de
Versailles pour les Ă©lĂ©ments du programme liĂ©s Ă  l’usage du micro-ordinateur. Ils
s’interrogent sur la mise en Ɠuvre de ces textes et ont conscience de la nĂ©cessitĂ© de
faire évoluer leur niveau personnel de compétence.
L’ordre de publication des nouveaux programmes donne pour les unitĂ©s :
· traitement de l’information textuelle ;
· tableur-grapheur ;
· pilotage par ordinateur ;
· CFAO ;
· consultation de l’information.
À la modalitĂ© « maĂźtrise largement » pour les questions concernant toutes ces unitĂ©s,
on observe le mĂȘme ordre dans les pourcentages :
· traitement de l’information textuelle 90,1% ;
· tableur-grapheur 75,9% ;
· pilotage par ordinateur 51,2% ;
· CFAO 36,4% ;
· consultation de l’information 36,4%.
Il y a corrĂ©lation entre la date d’application des textes et l’acquisition de nouvelles
compétences chez les enseignants.
Les enseignants possÚdent en trÚs forte majorité (plus de 85%) un ordinateur
personnel. La majorité de ceux qui disent ne pas avoir de compétences suffisantes pour
la gestion des fichiers sous DOS et sous Windows ne possùde pas d’ordinateur.
L’acquisition de compĂ©tences semble liĂ©e Ă  la formation personnelle acquise sur du
matériel personnel.
Y a-t-il un lien entre le grade de l’enseignant et les compĂ©tences liĂ©es Ă  la maĂźtrise
d’un systùme informatique ? Il semblerait que ce soit le cas puisque 67,3% des
enseignants signalant une maßtrise du systÚme informatique sont des certifiés.
Il m’a semblĂ© intĂ©ressant d’essayer de dĂ©gager quelques profils :
· les hommes de 30 à 40 ans sont des certifiés de technologie ayant acquis leur
formation en IUFM. Ils disent maßtriser largement les compétences liées aux
machines à commande numérique, aux automatismes et à la consultation de
données.
La technologie au collĂšge 149
· les femmes de 40 Ă  50 ans sont d’origine TME. Elles disent ne pas maĂźtriser les
compétences liées aux machines à commande numérique, aux automatismes et
Ă  la consultation de donnĂ©es. La gestion d’un systĂšme informatique semble
Ă©galement poser problĂšme.
Les rĂ©ponses obtenues ne donnent que des tendances. Plus qu’elle ne rĂ©pond Ă  des
questions, cette enquĂȘte ouvre des perspectives sur la nĂ©cessitĂ© d’un travail Ă©largi
vĂ©rifiant l’adĂ©quation entre les compĂ©tences des enseignants et les textes des nouveaux
programmes de technologie de collĂšge. n
RÉFÉRENCES
Baron G.-L. (1989). L’informatique discipline scolaire, Paris : PUF, 230 p.
Baron G.-L. et BaudĂ© J. (1992). L’intĂ©gration de l’informatique dans l’enseignement
et la formation des enseignants, Paris : INRP/EPI, 286 p.
Baron G.-L. et Bruillard É. (1996). Informatique et Éducation : regards cognitifs
pédagogiques et sociaux, Paris : INRP, 122 p.
Durey A., Vérillon P., (dir.) (1996). Enseignement de la Technologie, ASTER, n° 23,
Paris : INRP, 224 p.
Develay M. (1995). Savoirs scolaires et didactique des disciplines, Paris : E.S.F.
Javeau C. (1992). L’enquĂȘte par questionnaires, Paris : Éditions d’Organisation.
LĂ©vy J.-F. (1995).Pour une utilisation raisonnĂ©e de l’ordinateur dans l’enseignement
secondaire, Paris : INRP/EPI, 178 p.
Martinand J.-L. (1995). « Rudiments d’épistĂ©mologie appliquĂ©e pour une discipline
nouvelle : la technologie »,in Michel Develay (coordination),Savoirs scolaires
et didactiques des disciplines, une encyclopĂ©die pour aujourd’hui , Paris : E.S.F.
Martinand J.-L. et Lebeaume J. Enseigner la technologie au collĂšge, Paris : Hachette
Éducation.
Rak I. (1997). Évaluation 6e, Paris : Delagrave.
Rak I. (1997). Évaluation cycle central, Paris : Delagrave.
Technologie - Livret des compĂ©tences de l’élĂšve. Classe de 6e, Paris : Delagrave, 1998.
Technologie - Livret des compĂ©tences de l’élĂšve. Classe de 5e-4e, Paris : Delagrave,
1998.
Évaluation pĂ©dagogique en fin de 3e gĂ©nĂ©rale et technologique,MinistĂšredel’Éducation
nationale, Direction de l’évaluation et de la prospective, n° 86, mai 1997.
NOTE
1. Enseigner la technologie au collÚge, Joël Lebeaume et Jean-Louis Martinand, Paris :
Hachette.

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Evaluation1

  • 1. Les nouveaux programmes de technologie en coll`ege et l’usage du micro-ordinateur Martine Lely To cite this version: Martine Lely. Les nouveaux programmes de technologie en coll`ege et l’usage du micro- ordinateur. Baron, G.-L. ; Bruillard, E. ; Levy, J.-F. Les technologies dans la classe, EPI ; INRP, pp.135-149, 2000, http://www.epi.asso.fr ; http://www.inrp.fr. <ISBN : 2-7342-0670- 6>. <edutice-00000906> HAL Id: edutice-00000906 https://edutice.archives-ouvertes.fr/edutice-00000906 Submitted on 12 Sep 2005 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entiïŹc research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinÂŽee au dÂŽepˆot et `a la diïŹ€usion de documents scientiïŹques de niveau recherche, publiÂŽes ou non, ÂŽemanant des ÂŽetablissements d’enseignement et de recherche franžcais ou ÂŽetrangers, des laboratoires publics ou privÂŽes.
  • 2. La technologie au collĂšge 135 LES NOUVEAUX PROGRAMMES DE TECHNOLOGIE EN COLLÈGE ET L’USAGE DU MICRO-ORDINATEUR ÉTUDE EXPLORATOIRE DU POINT DE VUE DES COMPÉTENCES DES ENSEIGNANTS Martine Lely, professeur certifiĂ©e de technologie, formatrice IUFM Formation continue de l’AcadĂ©mie de Versailles Cet article prĂ©sente le rĂ©sultat d’un travail de stage qui s’est dĂ©roulĂ© pendant ma formation au D.E.A. Enseignement et diffusion des sciences et des techniques au L.I.R.E.S.T. (E.N.S. Cachan), dirigĂ© par Jean-Louis Martinand. Ce travail a Ă©tĂ© achevĂ© en juin 1999 et a Ă©tĂ© encadrĂ© par Georges-Louis Baron (INRP Technologies nouvelles et Ă©ducation). Professeur de technologie et formatrice pour la formation continue des professeurs de technologie de collĂšge de l’acadĂ©mie de Versailles, j’ai Ă©tĂ© amenĂ©e Ă  me poser un certain nombre de questions sur cet enseignement, particuliĂšrement depuis la mise en place des nouveaux programmes de la technologie au collĂšge : · chaque enseignant de technologie a-t-il une image du micro-ordinateur liĂ©e Ă  son parcours personnel ? · Ă  quelles connaissances techniques cette image est-elle associĂ©e ? Se limitent- elles aux procĂ©dures de mise en Ɠuvre des logiciels ? · quelles modifications les nouveaux programmes de technologie apportent-elles dans cette mise en Ɠuvre ? · vuel recul ont les enseignants par rapport aux dates d’applications des program- mes ? De septembre 1995 Ă  juin 1996, Bernard Dimet, Ă©galement professeur de technologie, s’était intĂ©ressĂ© aux activitĂ©s liĂ©es Ă  l’usage du micro-ordinateur et menĂ©es en classe par les enseignants de technologie de collĂšge. Il a enquĂȘtĂ© auprĂšs des enseignants de l’acadĂ©mie de CrĂ©teil. L’enseignement de la technologie commençait son Ă©volution, les nouveaux programmes de la sixiĂšme seulement Ă©tant parus et n’étant pas applicables au moment de son Ă©tude. Il m’a semblĂ© intĂ©ressant de mener une rĂ©plication de ce travail trois ans plus tard Ă  un moment oĂč tous les textes des nouveaux programmes sont parus (les derniers, les textes de la classe de troisiĂšme, Ă©tant applicables depuis la rentrĂ©e scolaire de septembre 1999).
  • 3. 136 Les acteurs Toutefois, plus que sur les activitĂ©s menĂ©es par les enseignants dans leur classe, j’ai prĂ©fĂ©rĂ© m’interroger sur ce que les enseignants pensent de leurs propres compĂ©tences face aux programmes qu’ils ont Ă  mettre en place. L’échantillon testĂ© a Ă©tĂ© l’ensemble des professeurs de l’acadĂ©mie de Versailles. Les rĂ©ponses ont Ă©tĂ© recueillies entre janvier et mars 1999. Ce travail ne prĂ©tend pas rĂ©pondre Ă  des questions dĂ©finies. Il ne prĂ©tend pas non plus apporter des rĂ©ponses vraies (il faudrait un test en vraie grandeur pour cela), mais ĂȘtre un reflet Ă  un moment donnĂ© de ce que pensent les enseignants de technologie de leurs compĂ©tences personnelles. Au moment oĂč l’application sur les 4 niveaux du collĂšge des nouveaux program- mes est institutionnalisĂ©e, cette Ă©tude reprĂ©sente en quelque sorte un reflet de l’état d’esprit des enseignants de technologie. 1. LA TECHNOLOGIE AU COLLÈGE 1.1. Bref historique1 La technologie est une discipline d’enseignement gĂ©nĂ©ral de collĂšge dont l’histoire est trĂšs riche d’une constante Ă©volution. Elle succĂšde en 1985 Ă  l’Éducation Manuelle et Technique (EMT, rĂ©forme Haby) qui elle-mĂȘme a remplacĂ© en 1977 les Travaux Manuels Éducatifs (TME). Elle rĂ©pond alors Ă  4 grandes missions : · la question gĂ©nĂ©rale de l’orientation : une des missions de l’école est l’orientation des Ă©lĂšves. Le collĂšge ne donnait guĂšre une reprĂ©sentation de l’environnement du monde du travail. Il fallait une discipline qui puisse donner aux enfants une image des mĂ©tiers ; · la connaissance du monde technique :comprendre le monde dans lequel nous vivons passe impĂ©rativement par la connaissance du monde technique ; · la pĂ©dagogie de l’action, pĂ©dagogie par la rĂ©alisation visant Ă©galement Ă  faire acquĂ©rir Ă  l’enfant une notion de citoyennetĂ©, par de nombreuses prises de dĂ©cisions ; · l’informatisation des informations avec un double aspect : usage du micro- ordinateur et rĂ©flexion sur la construction des processus. Les premiers textes officiels concernant la technologie datent de 1985. Peu explicites, ils mettaient mal en Ă©vidence une rĂ©elle progression sur les 4 niveaux du collĂšge. Pendant 10 ans, cette discipline s’est installĂ©e, les enseignants ont suivi des stages de reconversion nĂ©cessaires du fait de la rupture importante T.M.E./E.M.T. et techno- logie, tant dans les contenus que dans la dĂ©marche. Les enseignants ont fait alors un effort important de formation et d’auto-formation. Il a fallu attendre 1993 pour qu’un Groupe Technique Disciplinaire (G.T.D.) soit crĂ©Ă© en technologie afin que de rĂ©els contenus et de rĂ©els programmes soient Ă©laborĂ©s. La rĂ©vision des programmes de technologie a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e en 1995.
  • 4. La technologie au collĂšge 137 1.2. Les nouveaux programmes Structure et contenus Faisant suite Ă  une rĂ©novation des programmes de l’école Ă©lĂ©mentaire, de nouveaux programmes de technologie ont Ă©tĂ© mis en place selon le calendrier suivant : · en sixiĂšme : programmes Ă©ditĂ©s en dĂ©cembre 1995, applicables en septembre 1996 ; · en cinquiĂšme : programmes Ă©ditĂ©s en septembre 1996, applicables Ă  la rentrĂ©e 1997 ; · en quatriĂšme : programmes Ă©ditĂ©s en septembre 1996, applicables Ă  la rentrĂ©e 1998 ; · en troisiĂšme : programmes Ă©ditĂ©s en juillet 1998, applicables Ă  la rentrĂ©e 1999 ; · en troisiĂšme option technologie : programmes Ă©ditĂ©s en juillet 1999, applica- bles Ă  la rentrĂ©e 1999. Dans chaque cycle, les programmes sont organisĂ©s en deux parties : des unitĂ©s d’apprentissage et des activitĂ©s liĂ©es aux rĂ©alisations sur projet. Sept unitĂ©s d’apprentissages visent Ă  faire acquĂ©rir Ă  l’élĂšve des compĂ©tences utiles et spĂ©cifiquement dĂ©finies. De la sixiĂšme Ă  la troisiĂšme (cf. ci-dessous), l’élĂšve va acquĂ©rir une relative maĂźtrise du micro-ordinateur dans quelques-uns de ses usages. Les activitĂ©s liĂ©es au projet vont conduire l’élĂšve, Ă  partir de rĂ©fĂ©rences liĂ©es au monde industriel et Ă©conomique, Ă  mener les diffĂ©rentes Ă©tapes de la dĂ©marche de projet dans le cadre de scĂ©narios bien dĂ©finis, jusqu’à la conduite d’un projet complet en fin de scolaritĂ© de collĂšge. En complĂ©mentaritĂ© avec des savoirs et savoir-faire liĂ©s Ă  chaque scĂ©nario ou projet, l’implication de l’élĂšve dans un travail collectif est un des objectifs essentiels. Les quatre annĂ©es du collĂšge se dĂ©coupent de la maniĂšre suivante : Cycle d’adaptation PrĂ©paration Ă  la rĂ©alisation sur projet : « Mise en forme des matĂ©riaux » « Construction Ă©lectronique » « Approche de la commercialisation de produit » UnitĂ© : « Traitement de l’information textuelle » Cycle central CinquiĂšme ScĂ©narios (2 scĂ©narios au choix parmi 3) : « Montage et emballage d’un produit » « Production sĂ©rielle Ă  partir d’un prototype » « Étude et rĂ©alisation d’un prototype »
  • 5. 138 Les acteurs UnitĂ©s : « Tableur-grapheur » « Pilotage par ordinateur » QuatriĂšme ScĂ©narios (2 scĂ©narios au choix parmi 3) : « Essai et amĂ©lioration d’un produit » « Extension d’une gamme de produit » « Production d’un service » UnitĂ©s : « Conception et fabrication assistĂ©es par ordinateur » « Consultation et transmission de l’information » Cycle d’orientation – TroisiĂšme RĂ©alisation sur projet : Une rĂ©alisation sur projet en 3e gĂ©nĂ©rale ; deux en 3e technologique. RĂ©alisations assistĂ©es par ordinateur : « Communication assistĂ©e par ordinateur » « Fabrication assistĂ©e par ordinateur » « Automatismes pilotĂ©s par ordinateur » UnitĂ©s : « Histoire des solutions Ă  un problĂšme technique » « DĂ©couverte des professions » (en TroisiĂšme Option technologie seulement). Dans ces nouveaux textes, quelques points clĂ©s : · donner aux Ă©lĂšves la notion de rĂ©fĂ©rences en rapport avec les activitĂ©s industrielles et Ă©conomiques de leur environnement ; · flexibilitĂ© de l’enseignement avec un choix possible dans les scĂ©narios proposĂ©s ; · la notion de culture technique, indispensable Ă  la culture de tout individu ; · la notion de service, la place des services dans l’environnement Ă©conomique ; · l’apprentissage des nouvelles technologies de l’information dans le cadre d’unitĂ©s dont les compĂ©tences Ă  atteindre sont clairement dĂ©finies par une liste. Au fil des 4 niveaux et dans la continuitĂ© du programme de l’école Ă©lĂ©mentaire, l’élĂšve acquiert des savoirs et des savoir-faire qui seront rĂ©exploitĂ©s en technologie dans les activitĂ©s postĂ©rieures ou en transversalitĂ© dans les autres disciplines du collĂšge. L’étude prĂ©sentĂ©e ici porte sur cette partie trĂšs spĂ©cifique des nouveaux programmes de technologie : les apprentissages menĂ©s dans les unitĂ©s liĂ©es Ă  l’usage du micro- ordinateur et au traitement de l’information.
  • 6. La technologie au collĂšge 139 Les contenus spĂ©cifiques des 7 unitĂ©s SixiĂšme Traitement de l’information textuelle. Elle vise Ă  faire acquĂ©rir Ă  l’élĂšve une utilisation raisonnĂ©e du micro-ordinateur (compĂ©tence qui s’affinera au fil des autres unitĂ©s) et l’utilisation adĂ©quate des fonctions de base d’un logiciel de traitement de texte. L’élĂšve va acquĂ©rir ces compĂ©tences dans un souci de communication de l’information textuelle. Cette unitĂ© permet Ă  l’élĂšve de confirmer des acquis de CM2 et de se faire une premiĂšre reprĂ©sentation de la structure et du rĂŽle des diffĂ©rents Ă©lĂ©ments d’un micro-ordinateur (utilisation raisonnĂ©e). CinquiĂšme Tableur-grapheur. Les compĂ©tences sont identiques Ă  celles de l’unitĂ© de sixiĂšme, transfĂ©rĂ©es Ă  un logiciel de tableur-grapheur. Outre les savoir-faire, l’élĂšve va acquĂ©rir des savoirs quant Ă  la communication de donnĂ©es chiffrĂ©es et Ă  leur exploitation. Pilotage par ordinateur. Cette unitĂ© a pour but de familiariser les Ă©lĂšves avec les automatismes pilotĂ©s par un micro-ordinateur. Elle Ă©largit leur pratique Ă  des activitĂ©s industrielles. QuatriĂšme Conception et fabrication assistĂ©e par ordinateur. Le but de cette unitĂ© est d’amener l’élĂšve Ă  dĂ©couvrir l’ordinateur en tant que machine capable de traiter des donnĂ©es et de les stocker en vue de piloter une machine-outil sans rupture de la chaĂźne de traitement de l’information. Consultation et transmission de l’information afin d’utiliser le micro-ordinateur comme moyen de consultation et de transmission Ă  distance de l’information. Communication assistĂ©e par ordinateur. Cette unitĂ© permet de comprendre l’usage de l’informatique en tant que moyen d’échange, de capitalisation et de mise en forme de l’information. TroisiĂšme Automatismes pilotĂ©s par ordinateur. Cette unitĂ© est un prolongement de celle de cinquiĂšme. Elle va au delĂ  d’une dĂ©couverte des automatismes et prĂ©sente deux axes : l’étude d’automatismes et leur maintenance. Évaluation L’évaluation n’est pas seulement du domaine des compĂ©tences liĂ©es Ă  des savoirs mais Ă©galement de l’ordre des processus (implication de l’élĂšve, mĂ©thodologie de l’ac- tion, responsabilisation). Pour les unitĂ©s, un contrĂŽle de la maĂźtrise minimale qui doit ĂȘtre atteinte par chaque compĂ©tence est nĂ©cessaire au cours et en fin de chaque unitĂ©.
  • 7. 140 Les acteurs Pour les activitĂ©s liĂ©es aux rĂ©alisations sur projet, l’implication des Ă©lĂšves dans le dĂ©veloppement du projet, l’usage raisonnĂ© et autonome des Ă©quipements, l’interprĂ©tation des pratiques industrielles et commerciales. Enfin, il faut prendre en compte dans l’évaluation le transfert des connaissances dans les autres parties du programme, unitĂ©s ou scĂ©narios de la mĂȘme annĂ©e ou vers les unitĂ©s ou scĂ©narios des annĂ©es suivantes de la scolaritĂ©. Il serait intĂ©ressant de prendre en compte Ă©galement les transferts vers les autres disciplines. 2. PROBLÉMATIQUE ET OBJECTIFS DE L’ÉTUDE En 1985, les enseignants de technologie (pour la plupart d’origine T.M.E./ E.M.T.) n’étaient pas formĂ©s pour appliquer les nouveaux textes de la technologie. Seuls les nouveaux certifiĂ©s de technologie ont acquis dans leur formation initiale les compĂ©tences indispensables. Certes, il y a eu des stages de reconversion de 1985 Ă  1990 (environ selon les acadĂ©mies), mais sur le plan des technologies nouvelles, cette Ă©poque correspond aux balbutiements de l’informatique pĂ©dagogique. Le plan « Informatique Pour Tous » date de 1985 et Ă  l’époque rares Ă©taient les collĂšges disposant de PC, tout au plus quelques ZX 80 et/ou un nanorĂ©seau. Les dotations et/ou achats de PC ont suivi, mais de façon inĂ©gale selon les dĂ©partements (actions disparates des Conseils gĂ©nĂ©raux). Les nouveaux textes de la Technologie applicables depuis 1996 pour la 6e impliquent des compĂ©tences que les enseignants n’ont pas forcĂ©ment tous eu l’occasion d’acquĂ©rir lors de stages de formation continue ou par auto-formation. En 1999, annĂ©e de parution des nouveaux programmes sur les 4 niveaux d’enseignement, il Ă©tait intĂ©ressant de s’informer de ce que les enseignants pensent de leurs compĂ©tences personnelles par rapport Ă  ces nouveaux programmes. Les enseignants estiment-ils avoir des compĂ©tences suffisantes pour appliquer les textes ou non ? Il est cependant nĂ©cessaire de tenir compte des points suivants : · la taille de l’échantillon est insuffisante pour avoir des rĂ©sultats totalement fiables. Les rĂ©sultats peuvent toutefois donner des tendances ; · les enseignants peuvent sous-estimer ou surestimer leurs compĂ©tences rĂ©elles. Il faudrait leur faire passer des tests en situation rĂ©elle pour avoir des rĂ©sultats objectifs. Il ne s’agit lĂ  que de donnĂ©es subjectives, mais qui peuvent toutefois trĂšs bien traduire un Ă©tat d’esprit, un enthousiasme ou une lassitude Ă  un moment donnĂ©. Ce qui est important pour la suite de la mise en place de la technologie en collĂšge ; · que le matĂ©riel dont dispose l’enseignant au collĂšge (et chez lui) est un facteur important. S’il n’a pas l’équipement en classe, peut ĂȘtre repoussera-t-il Ă  plus tard l’acquisition des compĂ©tences nĂ©cessaires. Il faudra Ă©tudier les deux facteurs conjointement.
  • 8. La technologie au collĂšge 141 Les compĂ©tences qui seront Ă©tudiĂ©es en classe avec les Ă©lĂšves Ă©tant essentiellement des savoir-faire, on peut estimer que les enseignants sont capables de situer leur niveau rĂ©el sans une trop grande marge d’erreur. En mars 1996, quand Bernard Dimet a effectuĂ© son enquĂȘte, seuls les nouveaux textes de la technologie de la sixiĂšme Ă©taient parus. Mais aucun texte n’était en application. Bernard Dimet s’est alors interrogĂ© sur le type de formation reçue par les enseignants et a Ă©tudiĂ© les activitĂ©s menĂ©es en informatique dans les classes en technologie. Il a interrogĂ© les professeurs sur les activitĂ©s qu’ils mĂšnent en classe. Ils pouvaient donc rĂ©pondre « non » Ă  une activitĂ© non menĂ©e faute de matĂ©riel et avoir quand mĂȘme les compĂ©tences pour mener cette activitĂ© dans l’avenir. Plus que sur les activitĂ©s qu’ils mĂšnent en classe (Ă  partir de 1996, en respect des programmes, ils ont en principe l’obligation de mener les activitĂ©s prĂ©conisĂ©es), j’ai prĂ©fĂ©rĂ© les interroger sur le jugement qu’ils ont de leur niveau de compĂ©tence par rapport aux compĂ©tences nĂ©cessaires Ă  la mise en ouvre de ces programmes (donc au minimum les compĂ©tences attendues des Ă©lĂšves). Il ne s’agit lĂ  que d’informations subjectives, ne reflĂ©tant pas rĂ©ellement la rĂ©alitĂ© mais donnant, au moment du rĂ©el dĂ©marrage des nouveaux programmes de la technologie au collĂšge, un reflet du sentiment de confiance des enseignants de technologie face Ă  leur mĂ©tier. 3. MÉTHODOLOGIE MISE EN ƒUVRE 3.1. RepĂ©rer les compĂ©tences Ă  Ă©tudier Les quatre annĂ©es du collĂšge Un inventaire dĂ©taillĂ© des compĂ©tences Ă  atteindre par les Ă©lĂšves dans chacune des unitĂ©s des nouveaux textes de technologie a Ă©tĂ© dressĂ©. Cette liste a servi de base Ă  la rĂ©daction du questionnaire envoyĂ© aux professeurs. À partir de ce travail, il a Ă©tĂ© possible de constater que les compĂ©tences de l’unitĂ© de sixiĂšme liĂ©es Ă  la connaissance d’un systĂšme informatique et aux fonctionnalitĂ©s de base du micro-ordinateur sont rĂ©investies Ă  tout moment aux cours des 3 niveaux de classe supĂ©rieurs. D’autres compĂ©tences sont rĂ©exploitĂ©es seulement Ă  certains moments prĂ©cis, comme par exemple les compĂ©tences liĂ©es au « tableur-grapheur » rĂ©investies dans le scĂ©nario « Montage et emballage d’un produit » pour la gestion des stocks ou dans le scĂ©nario « Production sĂ©rielle Ă  partir d’un prototype » pour le calcul des coĂ»ts. Les compĂ©tences spĂ©cifiques liĂ©es Ă  l’unitĂ© « Pilotage par ordinateur » de cinquiĂšme ne sont rĂ©investies qu’en troisiĂšme. Mais les compĂ©tences liĂ©es Ă  l’utilisation raisonnĂ©e du micro-ordinateur continuent Ă  ĂȘtre acquises ou renforcĂ©es. On peut donc noterune progression, les compĂ©tences fondamentales Ă©tant situĂ©es en premier niveau dans l’unitĂ© « Traitement de l’information textuelle ».
  • 9. 142 Les acteurs La seconde de lycĂ©e Depuis la rentrĂ©e de septembre 1999, l’option informatique de seconde est remplacĂ©e par une « Mise Ă  niveau en informatique » ne concernant pas l’ensemble des Ă©lĂšves de seconde mais « un public insuffisamment familiarisĂ© avec la pratique de l’outil informatique au collĂšge pour suivre l’utilisation des nouvelles technologies dans toutes les disciplines du lycĂ©e » (extrait du B.O. n° 21 du 27 mai 1999). Comment ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©s les Ă©lĂšves qui ont besoin de cette mise Ă  niveau ? Une fiche individuelle comportant 32 points a Ă©tĂ© Ă©tablie par le ministĂšre et est distribuĂ©e en fin de troisiĂšme Ă  tous les Ă©lĂšves acceptĂ©s en seconde. Il a Ă©tĂ© demandĂ© aux Ă©lĂšves d’estimer eux-mĂȘmes leur niveau de compĂ©tence. Cette fiche a Ă©tĂ© diffusĂ©e aprĂšs le travail d’enquĂȘte menĂ© dans l’acadĂ©mie de Versailles. Le travail menĂ© pour rĂ©aliser cette fiche a Ă©tĂ© similaire au mien et les compĂ©tences prises en compte par le ministĂšre se recoupent fortement avec les miennes. 3.2. L’échantillon de population testĂ© Il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© d’envoyer un seul questionnaire Ă  chaque collĂšge et de demander aux enseignants responsables de la technologie de le dupliquer Ă©ventuellement pour leurs collĂšgues. Le questionnaire a Ă©tĂ© adressĂ© aux professeurs de technologie des372 collĂšges de l’acadĂ©mie de Versailles. AprĂšs une premiĂšre rĂ©daction du questionnaire, un test auprĂšs d’un Ă©chantillon d’une dizaine d’enseignants de Technologie a Ă©tĂ© effectuĂ©. · AprĂšs une premiĂšre correction, un deuxiĂšme test a Ă©tĂ© fait auprĂšs des mĂȘmes personnes et de 10 autres n’ayant pas vu la premiĂšre version du questionnaire ; · une deuxiĂšme sĂ©rie de remarques a permis la mise au point du questionnaire dĂ©finitif ; · le questionnaire a Ă©tĂ© rĂ©digĂ©, photocopiĂ© et mis sous enveloppe ; · les envois postaux ont Ă©tĂ© faits par l’intermĂ©diaire du LIREST – Cachan ; · le questionnaire a Ă©tĂ© adressĂ© Ă  « Madame, Monsieur le professeur de techno- logie du CollĂšge » ; · tous les envois ont eu lieu le 06 janvier 1999 ; · les premiers retours ont commencĂ© dĂšs le 09 janvier et se sont poursuivis jusqu’aprĂšs les vacances scolaires de fĂ©vrier. Soit jusque dĂ©but mars 1999 ; · j’ai reçu 162 rĂ©ponses se dĂ©composant comme suit : DĂ©partement Envois RĂ©ponses % Yvelines (78) 111 53 47,7% Essonne (91) 91 35 38,5% Hauts de Seine (92) 81 17 21% Val d’Oise (95) 89 47 52,8% Sans lieu* 10 Total 372 162 43,5% * RĂ©ponses ne mentionnant pas le lieu d’origine
  • 10. La technologie au collĂšge 143 Le maximum de rĂ©ponses vient des dĂ©partement 78 et 95. Sur les quatre dĂ©partements interrogĂ©s, il est notoire que les Conseils gĂ©nĂ©raux du 95 et du 78 ont actuellement fait des efforts quant aux Ă©quipements et ce depuis de nombreuses annĂ©es. Les enseignants pouvant mettre en Ɠuvre plus facilement les nouveaux programmes sont-ils plus motivĂ©s par un tel questionnement ? L’étape suivante a consistĂ© en la saisie des questions avec le logiciel Modalisa. Il s’avĂšre que l’ensemble des sept grands points du questionnaire reprĂ©sente, avec le logiciel Modalisa, 97 questions prĂ©sentĂ©es sur 9 pages. La mise en page sous forme de tableaux du questionnaire a donc rĂ©ellement permis de donner l’impression d’un nombre plus restreint de questions. Puis il a fallu dĂ©pouiller chaque questionnaire en saisissant les rĂ©ponses donnĂ©es par les collĂšgues pour chacune des questions. Cette Ă©tape, longue et relativement fastidieuse, est incontournable sans moyen de dĂ©pouillement par saisie optique des questionnaires. Toutefois, cela permet de lister les imperfections restantes dans la rĂ©daction ou la mise en forme du questionnaire et les points intĂ©ressants qui seront Ă  mettre en Ă©vidence lors de l’analyse des rĂ©sultats. La derniĂšre Ă©tape est l’étude des rĂ©sultats et la rĂ©daction des rĂ©flexions qui peuvent Ă©merger de ces chiffres. 3.3. Remarques sur le questionnaire La saisie des 162 questionnaires x 97 questions a permis de dresser un constat des imperfections du questionnaire dans la forme et dans le fond : · il manque une question demandant aux enseignants le dĂ©partement de leur collĂšge. C’est intĂ©ressant pour essayer de faire une comparaison entre l’équipement et les actions des Conseils gĂ©nĂ©raux ; · la question concernant le « nombre moyen d’élĂšves par classe » aurait du ĂȘtre formulĂ©e ainsi « nombre moyen d’élĂšves par groupe d’enseignement ». Le prĂ©- test n’a pas permis de corriger cette erreur ; · point 3 « le matĂ©riel informatique » : quand il est demandĂ© d’indiquer« lenombre de postes informatiques toutes salles confondues », il Ă©tait Ă©vident pour moi qu’il s’agissait de « toutes salles de technologie confondues », puisque le dĂ©marrage de ce paragraphe concerne le nombre de salles de technologie. Or des rĂ©ponses font Ă©tat du nombre de postes informatiques de l’ensemble du collĂšge (100 postes...). Le prĂ©-test n’ayant pas fait apparaĂźtre de telles rĂ©ponses, il n’a pas Ă©tĂ© possible de corriger cette erreur. 4. RÉSULTATS L’enquĂȘte a permis de recueillir 162 rĂ©ponses aux envois faits aux 372 collĂšges de l’acadĂ©mie de Versailles. Soit un pourcentage de rĂ©ponse de 43,7%. Ce qui n’est pas significatif puisqu’il peut y avoir plusieurs rĂ©ponses Ă©manant d’un mĂȘme collĂšge. Il vaut mieux considĂ©rer le nombre total des enseignants de technologie de l’acadĂ©mie soit environ 1 100 enseignants selon les annĂ©es. Le pourcentage des retours devient alors 14,7%.
  • 11. 144 Les acteurs Les questionnaires ont-ils bien Ă©tĂ© dupliquĂ©s et distribuĂ©s aux collĂšgues ? Sont-ils tous parvenus Ă  au moins un enseignant de technologie par collĂšge ? Il faut donc considĂ©rer les rĂ©sultats suivants comme indicatifs et exploratoires pour un travail ultĂ©rieur plus approfondi. 4.1. Qui sont les enseignants ? En France, en 1990, il y avait 7 000 hommes (58%) et 5 000 femmes (41%) enseignant la technologie en collĂšge (Martinand et Lebeaume). Les rĂ©sultats en pourcentage de l’enquĂȘte menĂ©e donnent les rĂ©sultats suivants : Si l’on exclut les non-rĂ©ponses, lesproportions deviennent : 52% pour les hommes et 47% pour les femmes. Il y a une relative similitude entre les chiffres officiels et les rĂ©sultats de l’enquĂȘte. La quantitĂ© de rĂ©pondants > 40 ans (43,3%) est Ă©quivalente Ă  la tranche d’ñge > 40 ans. La population de rĂ©pondants de Bernard Dimet Ă©tait un peu plus jeune. Peut-on dire que la publication des nouveaux textes de la technologie a sensibilisĂ© tout le monde, alors qu’il y a 3 ans les « fanas de l’info », en gĂ©nĂ©ral plus jeunes, Ă©taient plus motivĂ©s par un tel travail d’enquĂȘte ? Les maĂźtres auxiliaires n’ont pas rĂ©pondu. Par manque de connaissance ou d’intĂ©rĂȘt pour la discipline, ou bien tout simplement parce le questionnaire ne leur a pas Ă©tĂ© transmis ? La majoritĂ© des rĂ©pondants est « certifiĂ© de technologie » (56,8%) : l’ensemble des certifiĂ©s hommes et femmes (TME reconvertis et technologie) reprĂ©sente 75,3% des rĂ©pondants. En crĂ©ant une sous-population « certifiĂ©s » et en faisant un tri sur la question 1 (sexe) et cette sous-population, on obtient une majoritĂ© de 92 hommes. Les rĂ©pondants sont majoritairement (56,7%) des hommes certifiĂ©s. Les horaires hebdomadaires moyens par Ă©lĂšve sont voisins de 1h 30 Ă  chacun des niveaux du collĂšge. Ils sont dans la fourchette prĂ©conisĂ©e par les textes (de 1 h 30 Ă  2 h) en sixiĂšme, cinquiĂšme, quatriĂšme et un peu en dessous de l’horaire en troisiĂšme. 85,8% des rĂ©pondants sont Ă©quipĂ©s d’un ordinateur. 95% dĂ©tiennent un ordinateur de type PC. 4.2. Leur formation La formation personnelle des enseignants s’ajoute presque toujours Ă  un autre choix. Si l’on crĂ©e une sous-population des personnes ayant rĂ©pondu « jamais » ou « peu souvent » ou n’ayant pas rĂ©pondu aux questions liĂ©es Ă  l’utilisation personnelle du micro-ordinateur (90 Ă  95), on obtient 13 enseignants n’utilisant personnellement jamais ou pratiquement jamais un ordinateur. En rĂ©alisant un tri Ă  plat sur la question 40 « Utilisation de logiciels de traitement de texte en classe », on constate que ce sont les mĂȘme personnes (11 sur 13).
  • 12. La technologie au collĂšge 145 4.3. Le matĂ©riel Les maquettes d’automatisme La question n° 20 recodĂ©e donne les rĂ©sultats suivants : 43,2% des enseignants ne sont pas Ă©quipĂ©s du tout en maquettes d’auto- matismes. Si l’on ajoute ceux qui n’ont qu’une maquette (programmes difficilement applicables dans ces conditions), le pourcentage devient 61,7%. Ces rĂ©sultats sont en concordance avec ceux des questions concernant les compĂ©tences liĂ©es aux automatismes : La question 76 recodĂ©e et triĂ©e en fonction d’une sous-population « 0 maquette » donne le rĂ©sultat suivant : 82% des enseignants n’ayant aucune maquette ne maĂźtrisent pas du tout ou insuffisamment les compĂ©tences minimales des programmes. Si les collĂšges Ă©taient mieux Ă©quipĂ©s, les enseignants se sentiraient sans doute en obligation d’acquĂ©rir les compĂ©tences nĂ©cessaires Ă  la mise en ouvre de ces matĂ©riels dans le cadre des nouveaux programmes de technologie. Cela veut-il dire que les enseignants raisonnent en rĂ©troactif ? Les machines Ă  commande numĂ©rique 37,4 % des enseignants ne sont pas Ă©quipĂ©s du tout en M.O.C.N. Si l’on crĂ©e une sous-population « 0 MOCN » et que l’on examine les rĂ©sultats aux questions 78/79/80 de cette sous-population, on constate que l’ensemble de cette sous population rĂ©pond « je ne maĂźtrise pas du tout » ou « je maĂźtrise insuffisamment ». Peut-on en dĂ©duire les mĂȘmes conclusions que pour le point prĂ©cĂ©dent sur les maquettes d’automatismes ? Les ordinateurs On totalise 2878 PC pour 38 Mac. L’ensemble du parc informatique de l’acadĂ©mie de Versailles est donc de type PC. Il est possible d’évaluer l’état d’obsolescence des machines : Soit 31% d’ordinateurs ont des capacitĂ©s insuffisantes pour travailler avec les logiciels de technologie (ex DMT). Ce pourcentage est diffĂ©rent de celui de l’acadĂ©mie de CrĂ©teil il y a 3 ans (Bernard Dimet constate 50 %/50 %). Ce qui peut montrer l’effort qui est actuellement menĂ© par les Ă©tablissements et les conseils gĂ©nĂ©raux pour moderniser le parc informatique. Les rĂ©sultats montrent que les achats actuels sont de type multimĂ©dia. Les logiciels utilisĂ©s en classe · Traitement de texte : 5,41 % de non-rĂ©ponse. Le traitement de texte est utilisĂ© par la quasi-totalitĂ© de tous les rĂ©pondants. Works est le logiciel le plus usitĂ©. Les versions sous Dos tendent Ă  disparaĂźtre.
  • 13. 146 Les acteurs · Tableur-grapheur : 8,15 % de non-rĂ©ponse. Le tableur-grapheur est Ă©galement mis en ouvre par une grande majoritĂ© d’enseignants. Works est le logiciel le plus usitĂ©. Les versions sous Dos tendent Ă  disparaĂźtre. · Publication assistĂ©e par ordinateur : 46,9 % de non-rĂ©ponse. Ce type de logiciel n’est utilisĂ© que par une moitiĂ© des enseignants. Publisher est le logiciel le plus usitĂ©. · Conception et fabrication assistĂ©es par ordinateur :Ce type de logiciel n’est utilisĂ© que par une moitiĂ© des enseignants. Galaad est le logiciel le plus usitĂ©. 4.4. Les compĂ©tences Les recoupement suivants ont retenu mon attention : Connaissance du systĂšme informatique et sexe Un tri croisĂ© a Ă©tĂ© effectuĂ© entre les questions « sexe » et « connaissance d’un systĂšme informatique ». Non rĂ©ponse FĂ©minin Masculin Total Syst. + 7 31 66 104 Syst- 4 40 14 58 Total 11 71 80 162 Les hommes en large majoritĂ© (66%) ont (ou pensent avoir) une bonne connaissance d’un systĂšme informatique. Ce n’est pas le cas pour les femmes (31%). CFAO et sexe Une sous-population « faible en CFAO » a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e. 80 personnes sur 162 font partie de cette sous-population. Un tri Ă  plat sur la question 1 (sexe) a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en ne prenant en compte que cette sous-population. Effectifs % Non-rĂ©ponse 7 8,8 FĂ©minin 53 66,3 Masculin 20 25 Total 80 100 Le rĂ©sultat donne un pourcentage de 66,3%. La majoritĂ© de la sous-population CFAO- est fĂ©minine. Automatismes et sexe De la mĂȘme façon, une sous-population « Faible en automatismes » a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e. 79 personnes sur 162 se trouvent dans cette sous-population estimant ses compĂ©tences nulles ou faibles. Un tri Ă  plat de la question 1 sur cette sous-population a Ă©tĂ© fait. Encore une fois la majoritĂ© des enseignants estimant ses compĂ©tences faibles est fĂ©minine.
  • 14. La technologie au collĂšge 147 CFAO et grade Une sous-population « forte en CFAO » a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e. Elle comprend 59 personnes sur 162. Un tri Ă  plat sur la question « grade » a Ă©tĂ© effectuĂ©. Effectifs % Non-rĂ©ponse 3 5,1 MaĂźtre auxiliaire 0 0 PEGC 6 10,2 Certifie TME reconverti 5 8,5 PLP reconverti 2 3,4 Certifie Technologie 43 72,9 Autre 0 0 Total 59 100 La plus grande partie des enseignants est certifiĂ©e de technologie. La formation en CFAO semble liĂ©e Ă  la formation initiale seulement. MaĂźtrise du traitement de texte Combien ont une rĂ©elle maĂźtrise de toutes les compĂ©tences du traitement de texte ? (choix « je maĂźtrise largement le nĂ©cessaire ») ? Les rĂ©sultats donnent 146 personnes sur 162 soit 90,1%. Ce type de logiciel est l’un des plus utilisĂ©s. De plus l’unitĂ© de sixiĂšme « Traitement de l’information textuelle » est celle qui est la plus anciennement installĂ©e dans les programmes. MaĂźtrise du tableur-grapheur Combien ont une rĂ©elle maĂźtrise de toutes les compĂ©tences du tableur-grapheur ? (choix « je maĂźtrise largement le nĂ©cessaire ») ? Les rĂ©sultats donnent 123 personnes sur 162 soit 75,9%. Ce type de logiciel est Ă©galement trĂšs utilisĂ©. De plus, comme le traitement de texte, il ne demande pas d’investissements en matĂ©riel supplĂ©mentaire (comme une MOCN). Il a donc pu ĂȘtre relativement rapidement mis en Ɠuvre. On constate toutefois que le niveau de compĂ©tences pour la crĂ©ation de graphiques est moindre. Consultation et transmission de l’information Une sous-population « forte en Internet » est crĂ©Ă©e. 59 personnes seulement sur 162 sont dans cette catĂ©gorie (soit 36,4%). Cette unitĂ© n’est arrivĂ©e que rĂ©cemment dans les programmes (programme de quatriĂšme). On peut supposer que les Ă©tablissements ne sont pas encore bien Ă©quipĂ©s et que les enseignants n’ont pas tous un Ă©quipement suffisamment rĂ©cent pour disposer d’Internet chez eux. Cette unitĂ© entraĂźne des coĂ»ts (matĂ©riel, abonnement, communications). Elle est donc moins facile Ă  mettre en Ɠuvre. Un rĂ©sultat Ă©tonnant Si les enseignants semblent maĂźtriser les compĂ©tences liĂ©es au traitement de texte (90,1%), la question « respecter les rĂšgles de dactylographie » recodĂ©e a un rĂ©sultat autre : une majoritĂ© (59%) estime ne pas maĂźtriser du tout ou Ă  peine le nĂ©cessaire
  • 15. 148 Les acteurs concernant cette compĂ©tence qui relĂšve plus du savoir que du savoir-faire. Il est lĂ©gitime d’avoir quelques doutes quant aux autres compĂ©tences du traitement de texte. Trop d’enseignants, nous le voyons dans les stages de formation, continuent Ă  utiliser le traitement de texte comme une machine Ă  Ă©crire, sans utiliser rĂ©ellement les fonction- nalitĂ©s d’un traitement de texte. Seul un test en vraie grandeur permettrait de rĂ©duire ce doute. 5. CONCLUSIONS Le taux de rĂ©ponses semble indiquer un intĂ©rĂȘt des enseignants de l’acadĂ©mie de Versailles pour les Ă©lĂ©ments du programme liĂ©s Ă  l’usage du micro-ordinateur. Ils s’interrogent sur la mise en Ɠuvre de ces textes et ont conscience de la nĂ©cessitĂ© de faire Ă©voluer leur niveau personnel de compĂ©tence. L’ordre de publication des nouveaux programmes donne pour les unitĂ©s : · traitement de l’information textuelle ; · tableur-grapheur ; · pilotage par ordinateur ; · CFAO ; · consultation de l’information. À la modalitĂ© « maĂźtrise largement » pour les questions concernant toutes ces unitĂ©s, on observe le mĂȘme ordre dans les pourcentages : · traitement de l’information textuelle 90,1% ; · tableur-grapheur 75,9% ; · pilotage par ordinateur 51,2% ; · CFAO 36,4% ; · consultation de l’information 36,4%. Il y a corrĂ©lation entre la date d’application des textes et l’acquisition de nouvelles compĂ©tences chez les enseignants. Les enseignants possĂšdent en trĂšs forte majoritĂ© (plus de 85%) un ordinateur personnel. La majoritĂ© de ceux qui disent ne pas avoir de compĂ©tences suffisantes pour la gestion des fichiers sous DOS et sous Windows ne possĂšde pas d’ordinateur. L’acquisition de compĂ©tences semble liĂ©e Ă  la formation personnelle acquise sur du matĂ©riel personnel. Y a-t-il un lien entre le grade de l’enseignant et les compĂ©tences liĂ©es Ă  la maĂźtrise d’un systĂšme informatique ? Il semblerait que ce soit le cas puisque 67,3% des enseignants signalant une maĂźtrise du systĂšme informatique sont des certifiĂ©s. Il m’a semblĂ© intĂ©ressant d’essayer de dĂ©gager quelques profils : · les hommes de 30 Ă  40 ans sont des certifiĂ©s de technologie ayant acquis leur formation en IUFM. Ils disent maĂźtriser largement les compĂ©tences liĂ©es aux machines Ă  commande numĂ©rique, aux automatismes et Ă  la consultation de donnĂ©es.
  • 16. La technologie au collĂšge 149 · les femmes de 40 Ă  50 ans sont d’origine TME. Elles disent ne pas maĂźtriser les compĂ©tences liĂ©es aux machines Ă  commande numĂ©rique, aux automatismes et Ă  la consultation de donnĂ©es. La gestion d’un systĂšme informatique semble Ă©galement poser problĂšme. Les rĂ©ponses obtenues ne donnent que des tendances. Plus qu’elle ne rĂ©pond Ă  des questions, cette enquĂȘte ouvre des perspectives sur la nĂ©cessitĂ© d’un travail Ă©largi vĂ©rifiant l’adĂ©quation entre les compĂ©tences des enseignants et les textes des nouveaux programmes de technologie de collĂšge. n RÉFÉRENCES Baron G.-L. (1989). L’informatique discipline scolaire, Paris : PUF, 230 p. Baron G.-L. et BaudĂ© J. (1992). L’intĂ©gration de l’informatique dans l’enseignement et la formation des enseignants, Paris : INRP/EPI, 286 p. Baron G.-L. et Bruillard É. (1996). Informatique et Éducation : regards cognitifs pĂ©dagogiques et sociaux, Paris : INRP, 122 p. Durey A., VĂ©rillon P., (dir.) (1996). Enseignement de la Technologie, ASTER, n° 23, Paris : INRP, 224 p. Develay M. (1995). Savoirs scolaires et didactique des disciplines, Paris : E.S.F. Javeau C. (1992). L’enquĂȘte par questionnaires, Paris : Éditions d’Organisation. LĂ©vy J.-F. (1995).Pour une utilisation raisonnĂ©e de l’ordinateur dans l’enseignement secondaire, Paris : INRP/EPI, 178 p. Martinand J.-L. (1995). « Rudiments d’épistĂ©mologie appliquĂ©e pour une discipline nouvelle : la technologie »,in Michel Develay (coordination),Savoirs scolaires et didactiques des disciplines, une encyclopĂ©die pour aujourd’hui , Paris : E.S.F. Martinand J.-L. et Lebeaume J. Enseigner la technologie au collĂšge, Paris : Hachette Éducation. Rak I. (1997). Évaluation 6e, Paris : Delagrave. Rak I. (1997). Évaluation cycle central, Paris : Delagrave. Technologie - Livret des compĂ©tences de l’élĂšve. Classe de 6e, Paris : Delagrave, 1998. Technologie - Livret des compĂ©tences de l’élĂšve. Classe de 5e-4e, Paris : Delagrave, 1998. Évaluation pĂ©dagogique en fin de 3e gĂ©nĂ©rale et technologique,MinistĂšredel’Éducation nationale, Direction de l’évaluation et de la prospective, n° 86, mai 1997. NOTE 1. Enseigner la technologie au collĂšge, JoĂ«l Lebeaume et Jean-Louis Martinand, Paris : Hachette.