Ce dossier a été réalisé par Héloïse Marsili (cm.illettrisme.fneo@gmail.com), Chargée de Mission Illettrisme au sein de la FNEO, dans le cadre de la lutte contre l’Illettrisme déclarée Grande cause nationale 2013. Vous avez dit « illettrisme » ? « Illettrisme » : ce mot ne vous est sans doute pas étranger, il appartient au langage courant et on le rencontre même assez souvent dans les médias. Vous avez ainsi peut-être déjà entendu ou lu quelque part que l’illettrisme a été déclaré grande cause nationale 2013. Mais savez-vous vraiment de quoi ilest question ? On entend souvent « l’illettrisme, c’est quand on ne sait ni lire ni écrire, c’est évident !». Ce n’est pas faux, et les plus chevronnés d’entre vous possèdent probablement déjà de nombreuses connaissances à ce sujet, mais beaucoup d’idées reçues circulent également à propos de l’illettrisme. Tâchons d’en savoir un peu plus… Qu’est-ce que l’illettrisme ? Si le terme « illettrisme » est relativement fréquent et connu de tous, la définition que l’on en donne reste assez fluctuante et sans limites précises. Derrière ce mot qui peut sembler transparent, se cachent plus de définitions qu’il n’y paraît. Un simple dictionnaire nous indique que l’illettrisme est « l’état d’une personne qui ne maîtrise ni la lecture ni l’écriture ». Cette définition est à la fois simple et très vaste. Elle ne fait par exemple pas la distinction entre quelqu’un qui ne sait ni lire ni écrire parce qu’il n’est jamais allé à l’école, parce qu’il n’a pas réussi à apprendre, ou encore parce que ses capacités (cognitives ou physiques) l’en empêchent.