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La Rochelle Press 12.02.2013
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Publié le 12/02/2013 à 06h00 | Mise à jour : 12/02/2013 à 09h29 © www.sudouest.fr 2013
Par Thomas Brosset
Léa Nature : un modèle de croissance
verte
L’Insee pointe les insuffisances de la région en terme d’emplois verts
alors que l’entre-prise de Périgny progresse toujours.
[LEG_LEGENDE]Hier, une délégation de la ville de Herford visitait Léa Nature. (photo xavier
léoty[])
Hier matin, une délégation de la ville allemande de Herford visitait
l’entreprise Léa Nature à Périgny. Pourquoi Herford, pourquoi Léa
Nature ? « Herford qui organise les futures journées de la Hanse en
juin a pris les rênes de l’alliance économique des villes
hanséatiques. Une trentaine de villes en font partie dont La Rochelle.
L’enjeu, au-delà de l’histoire de cette association commerciale, c’est
de profiter de ce réseau pour tisser des liens entre les entreprises.
Les représentants d’Herford ont donc cherché, dans l’agglomération
rochelaise, une entreprise particulièrement innovante qui pourrait se
jumeler avec une autre entreprise innovante dans une des autres
villes hanséatiques. Une seule s’est imposée : Léa Nature »,
explique Sylvie Olympe-Moreau, conseillère municipale de La
Rochelle chargée des relations internationales.
Elle accompagnait hier Manfred Schürkamp et Marion Köhn
représentants d’Herford pour la visite de ce modèle de croissance
verte qu’est devenue au fil des ans Léa Nature.
Il y a vingt ans
Imaginée dans un laboratoire d’équilibre alimentaire de Pantin, il y a
tout juste vingt ans, puis couvée dans la pépinière d’entreprises des
Minimes à La Rochelle, l’entreprise fait aujourd’hui travailler plus de
400 personnes sur le site de Périgny, une trentaine en Lot-et-
Garonne tandis que 150 commerciaux sillonnent la France pour
vendre ses produits naturels, alimentaires, diététiques, de santé ou
cosmétiques.
Depuis 2007, elle reverse 1 % de son chiffre d’affaires à des
associations environnementales. En cinq ans, cela représente 1,6
million d’euros.
Un modèle de vertu, donc, pour les entreprises du nord de l’Europe
et pour l’image de la région Poitou-Charentes dont les instances
politiques ne cessent d’invoquer la croissance verte comme idéal
économique. Et ce bien que les chiffres trahissent quelque peu les
intentions (lire ci-dessous).
Charles Kloboukoff, lui, continue son sillon « bio » avec succès.
Huiles essentielles
Après avoir multiplié ses effectifs par 100 en vingt ans, fait
progresser son chiffre d’affaires de 53 millions d’euros, en 2004, à
122 millions d’euros en 2011, lancé des marques aussi célèbres que
Floressance, Jardin Bio, avoir étendu son siège de Périgny de 7 000
à 22 000 mètres carrés, avoir planté 20 000 arbres en Thaïlande
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vient de recevoir le trophée national de l’Inpi (1) qui récompense les
entreprises les plus innovantes.
Explication de Charles Kloboukoff : « Nous avons été les premiers à
lancer une filière argan bio, à concevoir une gamme de soins pour
bébé et de maquillage en bio. La propriété industrielle s’est imposée
comme une manière de justifier notre primauté. Mais aussi de
valoriser commercialement la technicité que nous revendiquons. »
L’entreprise avec laquelle la ville de Hedford et la Hanse
économique souhaitent jumeler Léa Vital, est basée à Anklam en
Allemagne, se nomme Extrakt Gmbh et produit des huiles
essentielles. Le lien est tout trouvé.
(1) - Institut national de la propriété industrielle.
102 000 emplois « verdissants » dans la région
La présidente du Conseil régional ayant fait de l’excellence
environnementale un de ces chantiers prioritaires, on pourrait
s’attendre à trouver le Poitou-Charentes dans le peloton de tête
des régions d’économie verte. Mais les chiffres démentent cette
impression. Une enquête dirigée par l’Insee et la Dreal (1), révèle
que notre région se trouve à la traîne pour le poids que les
emplois verts représentent dans l’économie régionale (0,5 %),
bien loin derrière la Corse, la région Centre, Midi-Pyrénées, la
Haute-Normandie, la Lorraine et le Nord Pas-de-Calais (de 0,58 à
0,73 %) qui ont pris quelques longueurs d’avance sur le reste de
la France.
Notre région n’est guère mieux lotie pour les emplois dits
verdissants (14,6 %), secteur également dominé par la Corse,
Midi-Pyrénées et la Haute-Normandie, auxquelles s’ajoute la
région Rhône-Alpes (de 15,6 à 16,7 %).
Métiers d’hommes
Mais que sont donc ces fameux emplois verts ou verdissants ?
Les premiers constituent le noyau dur de l’économie verte.
Ouvriers, techniciens, ingénieurs, ils ont pour mission d’intervenir
directement dans la protection de l’environnement. On les trouve
dans la production ou la distribution de l’énergie, de l’eau, dans le
traitement des pollutions, dans le traitement ou l’assainissement
des déchets, le ramassage des ordures ménagères et la gestion
des espaces naturels. Selon l’étude de l’Insee, il y aurait
actuellement 3 650 emplois verts en Poitou-Charentes. Les
emplois verdissants sont ceux qui, existant déjà avant la vague
verte, ont évolué pour prendre en compte les impacts
environnementaux. On les trouve dans le bâtiment (40 %), les
transports (20 %), l’agriculture. Ils seraient actuellement au
nombre de 102 000. Dans les deux cas, les hommes sont
surreprésentés par rapport aux femmes (92 % dans les emplois
verts, 85,1 % dans les verdissants) et par rapport à la moyenne
nationale.
Incitations économiques
Autre particularité de Poitou-Charentes, on y trouve moins de
contrats à durée indéterminée et plus de contrats d’apprentissage
qu’ailleurs.
C’est d’ailleurs le seul secteur où la Région se distingue obtenant
le 5e rang sur 22 pour le poids des titulaires de CAP et BEP
occupant un emploi vert et le 2e rang pour ceux qui occupent un
emploi verdissant.
Des statistiques qui balaient la décennie 1999-2009 et montrent
donc que notre région est bien moins verte qu’il n’y parait.
Selon Grégory Durier de l’Insee qui a commenté l’étude sur la
revue Decimal, « la transition vers une économie verte reposera
sur les comportements des agents économiques. Dans cette
perspective, l’éducation de tous à l’environnement a un rôle
fondamental à jouer. Outre les motivations purement
environnementales, les comportements seront susceptibles d’être
infléchis par la mise en place d’incitations économiques ».
La carotte plutôt que le bâton.
Th. B.
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(1) - Institut national des statistiques et études économiques,
Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du
logement.
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