Banque : Comment lutter avec une plus grande efficacité contre la fraude ?
Assurances et Risk Management en Algérie
1. Assurances et Risk Management
[Tapez le sous-titre du document]
Hamid. HAMADOUCHE
Février 2014
2. Assurance Et Risk Management
Les sociétés d’assurance trouvent grand intérêt à réduire la probabilité d’occurrence des
sinistres par leur encouragement à la mise en œuvre de politiques de prévention des
risques auprès des Ménages (risques domestiques) et des Entreprises (risques
industriels).
"Enfin, il faut aussi considérer le rôle déterminant des assureurs pour la promotion et
l’amélioration des techniques de prévention. Même s’il cherche à maximiser son profit,
l’assureur préfère toujours recevoir une prime modeste, mais comportant une marge de
profit raisonnable compte tenu de la qualité du risque, plutôt que d’encaisser une forte
prime très probablement insuffisante vu la gravité du risque assuré. L’assureur a donc tout
intérêt à conseiller son client en matière de prévention et à l’inciter, par une réduction de
prime, à mettre en oeuvre les actions et investissements appropriés“ dixit Professeur
Patrick GOUGEON ESCP-EAP/ ESA Alger In "L’assurance au sein des pays
émergents : Les conditions d’une croissance équilibrée garante de la solvabilité"
Octobre 2005
Les assureurs de par le monde ont, de tout temps, investi dans la prévention :
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•
Pour diminuer le nombre des accidents, par la sensibilisation
Pour faire diminuer la gravité et l’importance des sinistres (nombre de victimes,
blessés, handicapés, décès) et donc la contraction des coûts et des dépenses.
En procédant :
Au financement de coûteux programmes de réalisation de crash tests (voitures,
avions, etc.)
A la réalisation de test des équipements de sécurité
A l’introduction ou l’imposition de normes et/ou de mesures de sécurité.
Ces politiques de prévention ont pour objectif d’agir sur la réduction de la fréquence de
survenance des sinistres.
Qu’en est-il de la prévention et de la gestion des risques en Algérie ?
Le développement économique et social souhaité en Algérie au lendemain du
recouvrement de son indépendance et la course à l’industrialisation comme locomotive
pour y parvenir ont vu s’ériger de nombreux complexes industriels (GNL, raffineries,
cimenteries, usines, etc.) dont les fruits étaient porteurs d’espoirs d’indépendance et
d’autonomie (ou du moins de réduction de la dépendance vis-à-vis de l’étranger) mais,
aussi, de périls.
3. C’est dans la confusion, sur le tas et par l’action au quotidien que se sont organisées la
prévention et la gestion des risques en Algérie : chaque secteur d’activité ayant eu à subir
panne ou coup du sort a, par réaction, qui, par des mesures correctives qui, par des
mesures préventives à assurer la continuité de production et le maintien en activité des
installations aidé, en cela, par les recommandations faites par les experts étrangers lors
de visites de risques de sites à assurer ou à la suite de sinistres survenus.
La réparation et/ou la reconstitution de l’investissement (n’étant pas à la charge de l’Etat
mais prise en charge par les mécanismes de l’assurance) nécessitent des capacités
financières énormes et difficilement mobilisables localement. C’est pour cela qu’à
l’indemnisation, les assureurs préfèrent l’action en amont (par anticipation) par la mise en
oeuvre de politiques, appelées par les américains Risk management, à faire mener par
les porteurs de risques.
C’est le constat fait que dans notre pays l’expérience des uns ne profite pas aux autres et
l’absence de politiques concertées en matière de prévention et de gestion des risques qui
ont amené les pouvoirs publics à décider d’engager une réflexion en la matière en y
associant tous les acteurs susceptibles d’être impliqués (assurés, assureurs, réassureur
national, pouvoirs publics) et en confiant cette tâche au Conseil National des
Assurances (CNA).
.Dans le but d’une démarche concertée, les travaux qui y ont été entrepris, sous la forme
d’ateliers et de groupes de réflexions ont porté sur la définition d’un "programme
d’actions de soutien à la prévention et à la gestion des risques".
Cette initiative est en fait une synthèse des contributions émanant du marché (assureurs,
assurés, experts, pouvoirs publics) en matière de recommandations faites pour la
prévention et la gestion des risques qui menacent les patrimoines, les activités et l’intégrité
physique des personnes.
Ce document préconise opportunément et entre autres :
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La création d’une structure permanente chargée de la prévention au niveau de
l’UAR et de chaque société d’assurance
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La création d’un organisme spécialisé en prévention
Une plus grande implication du réassureur national – CCR
L’application d’un tarif juste
Le développement d’un partenariat Assureurs Assurés
Le renforcement du rôle de conseil du courtier
Le recours à la certification
• Des systèmes
• Des produits
• Des personnes
4. Réparties en trois volets intitulés actions communes, communication et partenariat,
ces propositions portent sur :
1- la nécessité de créer une structure permanente chargée de la prévention au
sein de l’UAR qui constituera, à bon escient, le réceptacle de l’action commune
des assureurs et dont le rôle serait la coordination et l’animation de leur action
collective
Elle jouerait, ainsi, le rôle d’interface entre les assureurs et les autres parties
Impliquées dans la prévention
2- la nécessité de créer pareille structure au sein de chaque société d’assurance
afin de développer les bonnes pratiques en la matière
3- la création, au niveau marché, d’un organisme spécialisé en prévention
réunissant les assureurs et les spécialistes dans la prévention afin de réaliser les
tâches qui intéressent les assureurs et de répondre aux attentes des assurés :
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actions de formation et de développement des compétences
inventaire des risques potentiels, création de bases de données et
cartographie des risques
développement d’instruments et de solutions de prévention
accompagnement des clients durant les processus de certification
participation à la politique de communication commune du secteur
etc.).
Il est à signaler que pour la constitution du capital social de cet organisme, il sera
fait appel à la contribution financière des assureurs et à celle de quelques grandes
sociétés industrielles et pétrolières, éventuellement.
Il est attendu que cet organisme soit un centre de profit et non un centre de coût. En
effet les prestations de service fournies au profit des assureurs et des assurés ainsi
que les formations dispensées seront rémunérées.
4- Une plus grande implication du réassureur national – CCR par l’instauration de
clauses spécifiques à même de favoriser la prévention telles que la participation
bénéficiaire, la commission à échelle, etc.
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il attendu ainsi le développement des bonnes pratiques chez les cédantes
qui les répercuteront sur leurs clients
amélioration du résultat de la rétention nationale induit par les effets positifs
de la prévention
réduction des couts de réassurance et mobilisation de capacités financières
plus importantes sur le marché international grâce à la réalisation d’un
résultat technique de la rétention nationale positif et stable
5- Il est entendu par application d’un tarif juste, la prise en compte lors de la
tarification de l’effort consenti par l’assuré en matière de prévention :
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faire bénéficier les risques protégés de réductions sous forme de remises
sanctionner les risques non protégés par des majorations
5. 6- . Le développement d’un partenariat Assureurs Assurés consisterait à ce que
les parties fassent l’effort nécessaire pour que leur relation soit basée sur la
confiance réciproque et soient empreintes de bonnes pratiques. La finalité étant la
fidélisation de la clientèle.
La réalité du terrain montre l’impossibilité de mettre en œuvre des programmes de
fidélisation de la clientèle au vu de l’obligation de renouvellement périodique du
choix de l’assureur rendu obligatoire par le système des appels d’offres qui
empêche toute relation pérenne et rend impossible la mise en œuvre de tout
programme avec l’assuré.
7- Le renforcement du rôle de conseil du courtier
IL est à noter, qu’à ce jour, la règlementation algérienne en vigueur relative aux
courtiers ne consacre aucun mot à ce propos.
Peut-être serait-il judicieux que cette lacune soit comblée et que les taches relevant
des prérogatives du courtier vis-à-vis de son client soient clairement mentionnées sur
un modèle de mandat type qui sera en usage sur le marché afin que tout client qui
donne mandat à un courtier connaisse de manière précise en quoi consiste l’étendue
des pouvoirs qu’il lui a octroyé (mandat général ou mandat spécial) et quelle est la
nature exacte de la prestation qu’il est en droit d’attendre de celui-ci en retour.
8- Le recours à la certification
Il est utile de rappeler, tout d’abord, que la certification profite au client final et aux
parties intéressées (banquiers, les assureurs pouvoirs publics).
La certification peut, tout autant, concerner :
•
Un produit : certification d’un appareil ou d’une machine
•
Un service : certification d’une prestation de service revendiquée par une
chaîne de grands hôtels
•
Un process ou un système : certification d’un process de fabrication de
pièces mécaniques de précision
•
Une personne : certification d’un expert en risques aéronautiques
Mise en place de passerelles entre l’industrie de l’assurance et les universités
algériennes pour l’implication des chercheurs dans l’analyse des données recueillies
au niveau marché pour la fourniture de données statistiques, le développement de la
connaissance des risque latents, la préconisation de solutions pour permettre aux
assurés leur éviction sinon, à tout le moins, leur atténuation, permettre aux assureurs
d’affiner leurs tarifs et d’apprécier, à juste titre leur capacités de rétention et la mise en
place de programmes de réassurance idoines.
9- Nulle politique de prévention ne saurait être efficace en l’absence de
communication dont le rôle est "d’apporter une connaissance validée,
compréhensive et appropriable par le public visé".
6. Au-delà de l’informer, l’objectif est d’influencer ses attitudes et comportements.
Pour ce faire, spécialistes et communicants joignent leurs efforts :
• la validation de la connaissance est faite par des spécialiste es qualité
• émission d’informations percutantes finement mises au point par de bons
communicants.
L’objectif est de permettre la simplification et l’aisance de compréhension du public
pour en faciliter l’appropriation.
Hamid HAMADOUCHE
7. Au-delà de l’informer, l’objectif est d’influencer ses attitudes et comportements.
Pour ce faire, spécialistes et communicants joignent leurs efforts :
• la validation de la connaissance est faite par des spécialiste es qualité
• émission d’informations percutantes finement mises au point par de bons
communicants.
L’objectif est de permettre la simplification et l’aisance de compréhension du public
pour en faciliter l’appropriation.
Hamid HAMADOUCHE