Em swedenborg-arcanes-celestes-tomeonzime-exode-i-viii-numeros-6627-7487-lebo...
Em Swedenborg L Apocalypse Revelee Tome Premier Chapitres I Viii Numeros 1 418 Le Boys Des Guays 1856
1. L'APOCALYPSE RÉVÉLÉE
Dans laquell e sont dévoilés
LES ARCANES QU I Y SONT PRéDITS, ET QUI J USQU'A PRt:SENT
ONT ÉTt PROFONDÉMENT CACHÉS.
EMMANUEL SWEDENBORG
'1IADUrr ou LATIN
PAR J . -F.-E. LE BOYS DES GU ,YS
Sor l'Édition priJlceps (Amslerdam, 1166).
TOME PREM I ER.
Nos '1- 4.1 8.
SAI NT-AMAND (CHER)
A LA LIBIAIIIE DE LA NOUVE I..I..E JÉRUSAl.{!:A],
Chez PORTE, Libraire.
PARIS
AI. lUINOT, RUE DU FOUR-S'-GERMAIN, 40,
TREUTTEL ET WURTZ, LIBRAIRES, nUE DE LILLE , 1.7.
LONDRES
SWEDENBORG SOCIETY, 36 DL001USnURY ST REET , OXFORD STRf:E T.
185 G.
3. SAINT - AAIAND ( CDER ). - IMPRIMERIE DE DESTENAY .
Rue Laf8yeu e. 70, placo lIonl·1ond .
4. L'APOCALYPSE RÉVÉLÉE
Dans laquell e sont dévoilés
LES ARCANES QU I Y SONT PRéDITS, ET QUI J USQU'A PRt:SENT
ONT ÉTt PROFONDÉMENT CACHÉS.
EMMANUEL SWEDENBORG
'1IADUrr ou LATIN
PAR J . -F.-E. LE BOYS DES GU ,YS
Sor l'Édition priJlceps (Amslerdam, 1166).
TOME PREM I ER.
Nos '1- 4.1 8.
SAI NT-AMAND (CHER)
A LA LIBIAIIIE DE LA NOUVE I..I..E JÉRUSAl.{!:A],
Chez PORTE, Libraire.
PARIS
AI. lUINOT, RUE DU FOUR-S'-GERMAIN, 40,
TREUTTEL ET WURTZ, LIBRAIRES, nUE DE LILLE , 1.7.
LONDRES
SWEDENBORG SOCIETY, 36 DL001USnURY ST REET , OXFORD STRf:E T.
185 G.
5. OUVRAGES DE SWEDENBORG
1'raduit~ en F rO/lçais
l'al" l.-F.-E. Le Soys des GU3}'S ..
PUIlI:.
Al'caues Céles les, 16 "01. grand in-go. l :!or nlle
Docll'iuc de vic, in-So . o
in-1 8 . . . . . . . 1
Doctrine sur l'Écri lUl'c Sainte, in-So , 2 1111
i n-t8 1 ..
Doctrine sUl' le Seigneur, ill-SO, 2 1111
Doctrine SUl' la li'o i, in-Bo. . . . . . . . 'l 50
Du Div in Amour (o uvrage posthume), in-S o . '2 ,a
Du Cheval blanc, de l 'Apocalypse, in-S o . . . . . . . . . . J "
E xposiLion sommaire ditsens interne (Prophè tes & Psaum es) , j 11-80. :5 'H'
Doctrine de la Charité (ex tr. des Arc. Cêl.!, in-S o & in-52 1 50
Doctrine de la ChrH'ité (ouvrage posthume, in-go & in-5~ . . . 1 Il JI
Des Bie ns de la Ch arité ct du Déca logue, in-Bo & in-52 .. . . . 1 50
Exposilion sommai re de la Doctrin e de la NoU'cllc Égli se , in-go . -:! 50
in-18 . 1 50
Oc la Pa role & de sa Sa inteté, in-52 . . . . 15
))u Commerce de l'Ame & du Corps, În-18 .
Appendice à la Vraie Religion Chréti enn e, in-18 . "'
50
Du Jugement Dernier, in-18. . . .
Continuation sur le Juge ment Dernier, in-18
Du Ciel el de l'E nfer, grand in-18.
Des Terres dall s l' Unive rs, in-18 . '2 1.1 11
Sagesse Angél i(llle sur le Divin Am our, grand in-1 8. 5 "
SUI' la Divine Provid ence , grand in- 18 . 5 11 11
La Vraie Heli gioll Clll'élienne, 5 vol. grand in-18 . 15 Il>>
La Doclrine Céleste, gr... nd in-18. .t, Il>>
L'ApocalY Ex pliquée, vo l. 1 & II , Sl'an d in-8" .
P5e 20 1111
L'Amo ur Conjugal , 2 vol. grand in-18. 8 "
Doctrine sur Dieu Tdull , in-32. . . . ...... . 2 )}N
De la Toule-Présencé et de la Tou te-Sciell ce d e Di eu , ill - 52 50
Ne urqu estions sur la Tt'inil é, in-18. » 25
Le ttres à un Hom me du Mond e, par Le Boys des Guays, 1 1'c série,
in-18 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , Sf Il))
L'Apocalypse dans son se ns sp irituel, pai' le même, grand in-8o 7 50
LA NOUVELLE JÉRUSALEM ,
n e!.> .. e Religim,f,fe el So ientifique.
Collcc~ion des Sep, premières amlées avec table analytique e t alpbabétique lo la On
du VII vol.- Prh: : 42 fr.-Les vol. VIII et 1X. -PriX:!) fr.
On tro uve . la Librairie d e la NOUVH LLH JBnU ~ .l.LH", chez PORTE,libraire ù Saint-
Amand (Cher), tou s les ou' rages d e Swedenborg, et ceux qu i conc.ernent direote-
menL ou indireCle menL les doctrines de la Nouvelle Jéntsalem.
NOTA.Les aut r esou"rage~ de Swedenborg se ro nt s uccessivement publiés par le t raduct.
6. PRÉFACE DE L'AUTEUR
11 en est plusieUl's qui ont péniblement travaillé pOUl' ex-
pliquer l'Apocalypse; mais comme le sens spirituel de la
Parole a été jusqu'à présent ignoré, ils n'ont pu voir les
Arcanes qu i s'y tl'ouvent cachés, car il n'y a que le sens
spirituel qui les dévoi le; c'est pourquoi, ceux qui ont ex-
pliqué ce Livre ont fo,'mé divel'ses conjectures, et la plupart
en ont appliqué le contenu aux états des Empires, en y
mêlant aussi certaines choses concernant les matièl'es ecclé-
siastiques, Mais l'Apocalypse, de même que toute la Pal'ole,
ne traite nullement, dans son sens spirituel, des choses
Monda ines, mais elle tra ite des choses Célestes; pal' consé-
quent, nullement des Empires ni àes Royaumes, mais du
Ciel et de l'Église,
11 faut qu'on sache qu'après le Jugement dernier, qui a
été accompli dans le Monde spi rituel en l'Année 1757, et
dont il a été spécialement traité dans un Opuscule publié à
Londres en 1758, il a été fOl'mé un nouveau Ciel de Chré-
tiens. mais de ceux-là seu ls qui ont pu admettl'e que le
Seigneu,' est le Dieu du Ciel et de la Terre, selon ses pa-
roles dans Matthieu, - XXVIII. 18, - et qui en même
temps, dans le Monde, ont fait pénitence de leurs mauvaises
œuvres; de ce Ciel descend et continuera à descendre SUI' la
terre la Nouvelle Égl ise, qui est la Nouvelle Jérusalem, Que
1, 1.
7. 2 PRÉF /Ct:.
cette Eglise reconnallra le Seigneur seul, cela est év ident
pal' ces pal"oles dans l'Apocalypse: « Il vint à moi un des
sept Anges, et il me parla, disant: Viens, je te mon-
trerai LA FIANCÉE, DE L'AGNEAU L'ÉPOUSE; et il 1ne
montra la Ville grande, la sainte Jérusalem, desren-
dant du Ciel de devers Dieu. » - XXI. 9, 10. - Et
ailleul's: ((Réjouissons-nous e l bondissons, car il est v enu
le temps DES NOCES DE L'AGNEAU, et SON ÉPOUSE s'est
parée. I1ew'ewx ceux qui au Souper DES NOCES DE
L'AGNEAU ont été appelés. »-XIX. 7, 9. - Qu'i l doive
y 3voi,' un Ciel nouveau, et que de ce Ciel doive descendl"e
la No uvelle Église sur la te .... e, cela est évident pal" ces pa-
I"oles dans le meme Livre: « J e vis un Ciel nOuveau et
une Terre nouvelle, et je vis la Ville sainte, J érusalem
nouvelle, descendant de Dieu par le Ciel, parée comme
une Fiancée ornée pour son Mari. Et Celui qui était
assis su' le trône dit: VOiCl~ nouvelles toutes cizos es je
r
(ais; et il me dit: Ji:cris, car ces paroles sont véritables
et cel"taines. » - XXI. 1, 2, 0; -le nouveau Ciel est
un nouveau Ciel de Chrétiens; la nouvelle Jél"llsalem, c'est
sur terre une nouvelle Église qui fel"a un avec ce nou veau
Ciel; l'Agneau est le Seigneur quant au Divin Humain .
.'. ce qui pl"écède il sera ajouté quelque chose pour illus-
tration : Le Ciel Chrétien est au- dessous des Cieux an-
ciens; dans ce Ciel, il partil" du temps dn Seigneur quand il
était dans le Monde, ont été admis ceux qui ont adol"é un
Dieu sous trois PCI'sonnes, et n'onL point eu en même temps
l' idée de trois Dieux; et cela , par cette mison qu'une Tri-
8. 3
nité de Personnes a été reçue dans tout le Monde Chrétien;
mais eeux qui n'ollt entretenu de l' Humain du Seigneur
d'autre idée que comme de l' Humain d'un autre homme,
n'out pu recevoil' la roi de la Nouvelle J érusalem , il savoir,
que le Seigneur est le seul Dieu en qui est la 'fl'inité ; ceux-
ci ont donc été sépa l'és et renvoyés vers les angles: il m'a
été donné de voir les sépal'ations et les renvois après le Ju-
gement Derniel'. En effet, SUI' la juste idée de Dieu est rondé
le Ciel entiel', et SUI' terre l'Église entière, et en général toute
Religion, cal' pal' celte idée il y a Conjonction, et pal' la
conjonction Lumière, Sagesse et Félicité étemelle.
Chacun peut voir que l'Apocalypse ne peut nullement
êto'e ex pliquée, sinon pa l' le Seigneur seul ; car chaque mot
y contient des al'canes qui ne peuvent jamais être con nus
sans une illustl'ation spéciale, et pal' conséquent sans une
révélation ; c'es t poul'quoi , il a plu au Seigneur de m'ouvrir
la vue de mon esprit, et de m'instl'Uire. Qu'on ne croie donc
pas que, da ns ce 'fl'aité, j'aie pris quelque chose de moi, ni
de quelque Ange; j'ai tout l'eçu du Seigneu l' seul. Le Sei-
gneur a dit auss i par l'Ange à J ean :" Ne scelle point les
paroles de la prophétie de ce Livre. » - XXII, 10, -
ee pal' quoi il est en tendu qu'elles doivent être manirestées.
9.
10. ABRÉGÉ
DOCTlUNAUX DE L' ÉGLISE ET DE LA RELIGION
CATHOLIQUES - ROMA INS
Puisque dans l'Apocalypse, Chap. XVU, XVIU, XIX, il est aussi
1raiLé de la llADYLONIE, qui cs t la Hel ig iosité Catholique-H..omaine.
il convient, dès l'entrée, d'en mettre en évidence les Doctrinaux,
e t de les placer dans cel ordre: Sur le Baptême, sur l'Euch<.arisLie
ou la Sainte Cène, sur les Messes, S UI' la Pénitence, SUI' la J ustifi-
ca tion , sur le Purgatoire, sur les Sept Sacrements, sur les Saints,
c l sur le Pouvoir.
(1 1. SUR LE BAPTÊME. On y ense igne qu'Adam tout entier, après
)) l'offense de sa prévarication, a été changé en pire quant au
}) corps et quant à l'âme; que ce péché a été transfusé dans tout
Il le gen re humain; que ce péché originel n'cst enlevé que par le
Il mérite du ChJ'ist, et que le mérite du Christ est appliqué par le
)) Sacrement du Baptême, et qu ' ainsi toute l'incu lpation du péché
Il originel est en levée pal' le .Baptême; que néanmoins dans les
)) B..1plisés il reste la convoitise comme aiguillon pour les péchés,
Il mais non le péché; qu 'ainsi ils se revêtent du Christ, devien-
Il nent uo e nouvelle créature, et obtiennent la pleine el entière
Il rémission des péchés. Le Baptême est appelé le Bain de la ré-
Il génération el de la foi . Les Bapti sés, quand ils so ot devenus
)) grands, doivent ê tre interrogés sur les promesses faites par
1) leurs palTains, ce qui es t LE SACREMENT DE CONFIRMATION. A-
I) Cause des chutes après le Baptême, LE SAcnEMENT DE Pl:NI-
1) TENCE est nécessaire.
Il II. SUR L'EUCHARISTIE OU LA SAINTE CtN.~. Aussitôt après la
j) Consécration, le véritable Corps c t le véritable Sang de Jés us-
)) Christ son t conte nu s réellement et substantiell e me nt avec son
Il Ame e t sa Divinité sous les espèces du Pain et du Vin , le Corps
1) sous l'espèce du Pain , el le Sang sous l'espèce du Vin, par la
1 *,
11. ,u nt:ot DE LA RE I.ICION
)) force des paroles; mais le CoJ'ps même sous l'espèce dn Vin e t
1) le Sang sous l'espèce du Pain , e t l'Ame so us l' un e et l'autre es-
)) pèce par la force d' une con nexion et d' un e concomitance na-
9
Il turelles, d'après lesq uelles les parties du Seigneur Christ son t
Il unies entre cnes, et aussi la Divinité à ca use de son adm irable
)1 union hypostatique avec le co rps et l'â me; ain si il est au tant
Il con tenu sous un e seule espèce qu e sous l'une et l'autre; e n un
Il mot, le Chl'Îst existe tout e nti er sous l'espèce du Pain et so us
)) chaqu e partie de celte espèce, e l lout e ntier aussi so us l'espèce
Il du Vin et sous les pa rti es de ce Lle es pèce; c'es t pour cela que
Il les deux espèces sont séparées, e l que le Pain est donné aux
I I Laïques, e t le Vin est pour les Pr~lres. JI faut mê ler de l'eau au
)) vi n dans le calice. Les Laïques doivent recevoir des Prêt res la
1) communion, et les Prêtres se comm uni ent eux-mêmes. Le vé-
Il ritable Corps e t le véritable Sang du Ch l'ist, après la Consécra-
Il tian, es t da ns les hosties dans les particu les consacrées, e t c'est
1) pOUl' cela qu e l' hosti e doit ê tre adorée, quand on la monLre e t
Il quand on la porte. Ce t admirable e t singuli er changement de
» toute la substan ce du Pain en Corps, e t de tou te la substance
» du Vi n en Sang, es t appelé Tran ssu bstantiation. La communion
)) sous l' une e t l'autre espèce peut, so us certain es conditions, être
)) accordée pal' le Pape. Est appelé Pain supersubslan tiel, et Pain
1) des Anges, celui qu e ceux-c i ma ngent sans aucun voile; il es t
1) aussi appe lé J'alimen t spirituel, et l'antidote par lequ el on est
I l délivré des péchés.
Il Ur. SUR LES a lESSES. On dit Sacrifice de la Messe, parce qu e
Il le sacrifice, par lequel le Christ s'est offert à Dieu le Père, y est
Il représenté so us les espèces du Pain e t du Vin; par suite c'est
Il un Sacrifice vi'a imen t propitiatoire, pur, et n'ayanl rien que de
Il saint. Si le peupl e ne communie pas sacl'a mentelle me nt. mais
Il le Ministre seul , alors le pe uple com munie spiri tu ellemen t, parce
1) que les Ministres offre nt ce sacrifice non pour e ux seulemen t,
Il mais pour tous les fi dè les qui appa rtie nn en t a u co rps du Chl'ist.
Il Les Messes ne doiven t pas ê tre dites e n langue vul ga ire, parce
Il qa'e lles contie nn ent la sole nn elle ins tructi on du peuple fidèle,
)) mais les Ministres e n ex pliquen t quelque chose les jours de Di-
1) manche. Il a é té é tabli que certaines paroles, qu i sont mys li-
12. DES CATIlOI. IQUES-HO) lAI NS.
)) qu es, seraient prononcées à voix basse, ct certaines autres à vo ix
I l plus é levée ; e t qu e, pour donner d e la majes té à un si gra nd sa-
l i crifice qui est offert à Die u, il y aurait des Lumiè res, des E nce ns,
Il (les Vêtements parLiculiers, e t autres choses de ce ge nre. 11 do it
Il être offert pOUl" les pécbés des Vi vant s, pour leurs peines, le urs
Il satisfac tion s et touLes leu rs nécessiLés; et aussi pOUl' les 'M orts.
Il Les :1esses en l'honneur des Saints sont des ac tions de g râces,
)) parce qu 'ils in tercèden t quand ils so nt implorés.
1) IV. SUR L A PÉNITENCE. Outrc le Baptême, il yal e Sacreme nt
)) de la Pénite nce, par leq uel le bénéfice de la mort e t du mérite
)) du Christ est appliqu é à ce ux qui sont tombés après le Ba ptê me;
Il aussi est-il appelé une sorte de Ba ptême labori e ux. Les par ti es
Il de la Pénit ence sont la Contrition, la Confession e t la Sa Li sfac-
1) tion. La CONTRITION est un don de Dieu, et un e impulsion de
Il l'Esprit Saint qui n'habite pas encore e n l' homm e, mais qu i le
li me ut seulemen t ; ainsi, c'es t un e disposition. La CONFESSION
Il doit se faire de tou s les péchés morte ls, mê me les plus secre ts,
Il ct des intentions: les péchés qu i so nl omis Il e sont pas remis,
Il mais ceux qui, après examen, ne se so nt point présentés, so nt
» compris dans la con fession. Elle doit se faire au moins un e foi s
)1 par an. Les péch és doivent être abso us par les j'1inis tres des
Il clefs, e t ils sont rem is, quand ceux-ci disent: J'ABSOUS; l'A uso-
l) lution es t comme l'acte du juge, qu and un e se ntence es t pro-
1) Doncée. Les péchés graves doivent être absous par les l~vêques.
)) et les plus graves par le Pape. La SA TISJ.~:CTION se fait par les
1) peines sati sfacloires qui doiven t ê tre imposées par le Ministre. à
.) so n gré, scion la mesure du délit. Avec la Peine éte rn e ll e es t re-
l) mise aussi la Peine temporelle. Le pouvoir des ]NDULGE NCES a
)) é té laissé à l'Êglise par le Christ, e t leur usage es t ex trêmement
» salutaire.
» V. SUR LA. JUSTIFICATION. La translation de cet état , dans le-
I) qu el l'hom me na1t fil s d'Adam, à l'état de gr âce par le second
)l Adam Je Sa uveur, ne se fait pas sans le Bain de la régénération
Il et de la foi, ou Bap tême. La seco nd e orig ine de la Justification
1) vient de la grâce prévenante, qui est appelée Vocation, avec la-
)1 qu e lle l'homme coopère en se co nve rLi ssa nt lu i-mê me. La dis-
Il position se fait par la FOI, quand l' homme croit que les choses
13. 8 ,JJR~Gf: DE L A R.t:L I GION
1) qui ont été revélées so nt vraies, foi vers laquell e il es t IilH'c ment
n por té; puis, pal' l'EsPÉRANCE, quand il croi t que Dieu es t pro-
" pice il cause du Chri st; e l par la CUAR IT.É, par laquelle il ca m-
u m ence à aimer le prochain, e t à haïr le péché. La Ju stifi ca tion ,
1) qui e n est la suite, es t non-seu lement la ré mission des péchés,
1) mais a ussi la sanctification e l la rénovation de l' bomme inte-
l! rieur; alors on n'es t point réputé jus te, mais on est jus te rece-
l) vanL en soi la justice; e t co mme on accepte le mérite de la plS-
)) sion d u Chri s t, la Ju s tification es t a insi insé rée pal' la Foi, pal'
Il l'Espé ra nce et par la Charité. La Foi es t le com mencement du
)) salut h uma in, le fondement et la l'acin I! de la Ju stifica tion , c t
1) c'csl là ê tre jus tifié par la foi: e l com me rien de ce qui précède
Il la Ju stificalio n, que ce soil la foi ou les œ uvres, ne mérite la
1) g râce de la Ju s tifica tion, c'es t là ê tre justifi é g ra tu itemen t, car
)) il Y a g râce préve nante: et néanmoin s l'homm e es t justifi é
n pal' les œu vres, el non pa r la foi se ul ement : les jus tes tombent
)1 dans des péc héS légers el vén iels, e t néa nmoin s ils sont justes:
Il e t les ju s tes pal' conséq ue nt doivent , par des prières, des of-
Il fra ndes, des aumônes e t des jeûnes, travailler continu elleme nt
1) à ne point tomber, parce qu'ils so nt r enés pour l'espérance de
)) la g loire, et non pour la glo ire. Les justes, s'ils perdaient la
" grâce de la Ju s tifi ca ti on, pe uv ent de nouvea u ê tre jus tifi és par
n le Sacrement de Pén itence: par tout péché morlel la g râce est
)1 perdue, mais non la fOi; cepe ndant pal' l'infidélité, qui es t le l'e-
n no ncemen Là la Heli gion, la foi a ussi est perdue. Les OE uvres de
)) l'homme jus tifi é so nt des mérites, et ceux qui ont é té jus tifiés
Il par les c hoses qu' ils fonL, au moyen de la g râce de Dieu et du
Il m érite du Clil'is t, m éritent la vie é ternell e. Le LmnE AnBI'r1u:,
JI après le péché d'Ada m, n'a été ni perdu ni é te int, e t l'hom me
Il coopère en donnan t son assentiment à Dieu qu i l'appell e; au-
1) Ll'emen t il se rait un corps in an imé. On é tablit la PRÉDESTINA-
I) TIO !'f~ en di sant que personn e ne sait, à moin s que ce ne soit
1) par une révélation spéciale, s'il est au nombre des prédeslinés,
)1 e L parmi ceux que Dieu s'est choisis.
li Vi. Stin I~E PURGATOIRE. Toute faute soum ise à un e pei ne
)) tem porell e n'cs t point effacée par la Justification, c'es t pOU l'qu oi
)) tous viennent dans le Pu rgato ire pour ê tre purifiés, avant que
14. J) };S CA TH O J.I QU};S- HO~I A I NS.
)) l'cnlr6e dans le Cie l soit ouverte. Les âm es, (lu i y sont dé ten ues,
1) 80l1t so ulagées par l'aide des fid ~l es, cl principalem e nt pnr le
1) sacrifice de la Messe ; et cela doit ê tre soigneuseme nt e nseign6
)) ct pl'èché. )) - Les tourment s qu' on y souffre sont décrits de di-
verses ma ni ères, m ais ce sont t.l es inven ti ons, et de pu res fi cti ons.
1) vu. SVR LES SEPT SACREME NTS. Tl y a se pt Sacreme nt s. Le
J) 13aptê me , la Co nfirma tio n , l'E ucharisti e, la Pé nitence , l' Ex-
» tl'ème-O nction, l'Ordre e t le Mariage : il n' y en a p<lS plus, et il
)) n'yen a pas moins: l' un est plus digne que l'a u lre : ils coo-
l) ti enn ent la gl'âce, e t d'a près l'œuvre opérée par eux la grâce es t
1) co nférée: les Sacrements de l' Ancien ne Loi éta ie nt e n mê me
» nombre. II-Il a é té traité , c i-dess us, du 13aptê me , de la Co nfi rma-
tion, de l'E uchari stie e t de la Pén itence.-tc Sun LE SACRE lII ENT DE
Il L'E xTRtl'llE·ONCTION. Il es t fond é SUi' l'É: ptl re de Jacques, V. 14 ,
Il 15; il es t donn é a ux ma lades vers la fin de la vi e ; de là il es t ·
Il appelé Sacremen t de ce ux qu i s'e n ,'o n t : s'il s re vi ennent en
)) san té , il pe ut de no uveau être a ppliqu é: il esl adm in istré avec
Il de l' huile bénite par l'Êvêqu e , et avec ces parol es: Que Die u
») te soit indul gent pour toutes les fa utes qu e tu as commises fla !'
» dépravati on des yeux, ou des na rin es, ou du toucher. SUR L E
)) SACR EMENT DE L'OJWR E. 11 y a dan s le Mini stère du Sacerd oce
» sep t Ol'dres, qui diffère nt en dig nité, e t ils so nt e nse mble ap-
I> pelés la Hié rarchi e Ecclésiastique, laq ue lle est com me u ne a r-
1) mée rangée cn ba ta ille : les inaugurati ons da. ns le Mi nistè re se
Il font par les onc ti ons e t pa r les tran smissIons de l'Esprit Saint
Il Cil ce ux qui son t inau guréS. Po ur les Ordina ti ons des ]~vêq u es
Il e t des Prê tres, le pouvoir sécu lier, ou le conse nlemen t d u 1la-
Il gis tl'at ou so n a ppel ou son a ut orité, ne son t pas req uis; ce ux
Il q ui montent an ministè re seu lemen t par l'appe l du po uvoi r sé-
Il culie l' ne so nt point des minis tres, mais ce son t des vo leurs e t
1) des Ia n 'ons, q ui n'e ntre nt poin t par la pa rle. SDn LE SACHE-
1) MENT DU MAR I AGE. La di spense des degrés e t des di vo rces ap-
I) partien t à l' Église: les Ecclésias tiq ues ne co ntra ctenl po in t de
Il ma riage : ils peuve nt lous avo ir le don de c haste L p, c t si l' un
1) d'eux dit qu' il n e peut pas l'avoir, qu and ce pen d<l llt il cn il f<l it
Il le vœu, il es t an a thème, parce que Dieu n e refu se poi nt ce don
1) Ü ceux q ui le lu i demande nt sincèrement , ct ne souffre point
15. 1.0 ABRÉGÉ DE LA RELIGION DES CATHOLIQUE S-ROMA IN S.
)1 que quelqu'un puisse être tenlé au-delà de ses forces. L'état de
» virginité et de céli bat doit ê lre préféré à l'état conjugal : outre
)) plusieurs autres choses.
)) vn L Sun. LES SAINTS. Les Sain ts, qui règnent conjointement
j) avec le Christ, olTren t à Dieu leurs prières pour les hommes : le
)) Christ doit ê tre adoré, et les Saints doivent être invoqués; l'i n-
n vocation des Saints n'es t point une ido lâtrie, et n'est point COl1-
1) t raire à l'honneur d'un seul Médiate ur cntre Dieu e t les hommes;
Il e lle es t appelée Latrie: les images du Christ, de Marie mère de
1) Dieu. c t des Sai nt s, doivent ê tre vénérées el honorées ; il faut
Il croire, Don pas qu'en e lles il y a it la Divinité ni que lque vertu,
1) mais que l'honneur qui leur es t rend u es t reporlé aux proto-
Il types qu'elles représenten t ; c t pal' les images que l'on baise, c t
1) devant lesquelles on se prosterne et se découvre. on adore le
1) Christ et l'on vénère les Saints. Les miracles de Dieu s'o père nt
)) par les Sai nts.
1) I X. Sun LE PODVOIn. Le Pape Romain est le successeur de
Il l'Apôtre P iel'l'c, c lic Vicaire de Jésus-C hrist, If> Chef de l'Église
») e t l'ÉVêque universel; il est au-dessus des Conciles: il a les
Il clefs pOUl' ouvrir e t fermer le Ciel, ainsi le pouvoir de relllcll re
Il e t de retenir les péchés; à lui donc, comme Porle-Clef dc la vic
l) é ternelle. appartiennent les droi ts de l'empire lelTesll'e cn même
)J temps que ccux de l'empire céles te: les ,Évêq ues el les Prêtres
Il tiennent aussi de lui un pareil pouvoir, parce qu'il a aussi é lu
Il do nné aux autres Apô tres, et c'es t pour cela qu' ils sont appelés
Il Ministres des clefs. C'est à l'Église à juger du vrai sens et de
Il l'interprétation de l'Écri ture Sain te, e t ceux qui contreviennent
» doivent être punis des peines é tablies d'ap rès le droit: il ne
lJ convient point aux Laïques de lire l'Écriture Sainte, puisqu'il
)1 n'y a que l'Église qui en connaisse le sens. Il-Par suite les Mi-
nistres de l'Église se vanten t de le connatLre.
Ces Ooc L a ux son t tirés des Conciles et des Bulles, princi-
rin'
palemen t du Concile de Trente e t de la Bull e papale qui l'a con-
firmé, où tous ceux qui pensent, croient ct agissent co ntre les
c hoses qui on t été décrétées, lesquelles son t en généra l celles ci-
dessus l'apportées, sont condamnés à l'anathème.
16. ABRÉGÉ
DOCTI1lNAUX DE L'ÉGLISE ET DE LA 1ll<:LIGION
DES RÉFORMÉS
Pu isqu e cl ans l'A pocalypse, dans son se n!? s pirituel , il est beau-
co up tra ité d es Héfo l'm és, jl cO llvi e nt au ssi, dès l'e ntrée des Expli-
ca tio ns, de meUre cn évid en ce leurs Doctri na ux, e l de les placer
da ns eût ordre: SUI' Dien, S UI' Ch r ist l e Sei gneu t', SUI' la Justifica-
tion pal' la foi cl s u r les bonnes œuvres, SUI' la Loi c L l',Évangi le,
S UI' la Pénitence e l la Confession, s ur le Péch é Originel, S Ul' le
U<ljltême, SU I' la Sainte Cè ne, S Ul' le Libre Arbitre, el S Ul' l'J~g l i se.
({ J. SDn Dn:u. On cl'oi L sur Dieu co nform émen t ft la foi sy m -
Il uolique Athanas ienn c , laqu ell e, é tan t dans les mai ns de cha-
I) C UIl, n'est point insé rée ici : il es t notoire au ssi que l'o n croit
}) en Dieu le Père comme Créa teur e l Conservateur, e n Dieu le
Il Fils co mm e Sa uveu r c t Béd empleul', e t à l' Es pri t Saint comme
l) Illustra telll' e t Sa n ctifi ca teur.
Il If. Sun CUR rST LE SE I GNEun. Sur la Personne du Christ il
Il n'cst pas e nscig né la m ême cllOse par tous les Héform és. Voici
)) ce qu 'enseig nent les LUTH~R.IENS : La " ierge Marie a non-seu-
Il lem en t conç u e t engendré un vr ai Homm e, ma is aussi le vrai
II Vils de Dicu; c'es t pourquoi elle es t avec rai so n appelée lfère
)1 de Dieu, e t c li c l'es t r éell ement : dan s le Christ il y a deux na-
l) lm'es, la nature Divine e l la nature Humaine, la Divine de toute
)1 é ternité, e tl' ilu main e dans le temps; ces deux natures ont été
» person n e lleme nt un ies. de telle man iè re qu'ell es n e so nt null e-
Il men t deux Chris ts, l' u n Fils de Dieu. l'autre Fils d ' homme, mai s
Il 'lu'ell es sont un seu l et Ol t!me Fils de Dieu e t Fi ls d'homme, non
1) pas que ces deux n a tures aient é té mê lées en un e seu le s ub-
I) s tan ce, ni qu e l 'unê ait é té c han gée en l'a utre, mai s run e c t
)) l'autre nature relient ses proprié tés esse nlie ll es; il est même
)1 (l!::c rit quclles sont ces proprié tés: le ur u nion es t hypos tatiqu e,
17. 12 AUr:.f:CK DE LA RELIGION
JIeLcelte union est une suprOme communion, telle qu'est celle
Il de l'âme ct du corps; ain si c'est avec raiso n qu'il cs t dit qu e
" dans le Chri st Die u es t lIomme e l l'Uomme es t Dieu. 11 a sour-
I) fcrt pour nou s non pas seulem ent comme homme nnement
Il homme, ma is comme un lIomme dont la nature l1umaine a avec
Il le Fils de Die u un e s i é troite union e L communion inefTnblc,
)1 qu'clle est devenu e une se ule Perso nn e avec lui: le l'l is de
)) Dieu a 'éritablement so uffe rt pO Ul' nous, mais néanmoins selon
1) les propriétés de la nature Humaine: le Fils de l'homme, pa l'
Il lequ el il est e ntendu Je Chris t quant à la nature Humaine, a été
1) réellem ent é levé à la droite de Die u, quand il a été pris en Dieu,
)} ce qui a cu lien dès qu e dan s le sein de la mère il eut é té conç u
1) de l'Esprit Saint; le Ch ri st a toujoul's e u celle Majesté eo rai son
)) de l' union perso nn elle , mais dans l'é tat d'cxinanilion il n'a
" exercé celle majesté qu 'autant qu'il lui se mblait convenable;
Il toutefois, après la résurrection, il a dé posé pleinement e t abso-
)) lument la form e de serviteur, e t il a mis la nature ou r csse nr-c
n Hum aine da ns la pleine possession de la iJajes té Divine; e t c'cst
Il <.I. e celle mani ère qu' il est e ntré da ns la glo ire; e n un mol, le
)) Christ es t nai Dieu e t BomOl e en une Person ne indivisible, e t
)) il l'es t pour l'étern ité; e t vrai, tou t- puissa nt, e t é te l'nel Dieu,
)) mêm e prése nt quant à l'Uum ain à la droite de Die u, il go uve rne
Il toutes c hoses dans les cie ux e t S UI' terre, e t au ssi il l'e mplit
1) toutcs choses, est avec nou s, habile e t opè re en nous: il n'y a
Il pas de différence d'adoration, parce que par la nature qu i est
Il vue on ado re la Divinité qui n'est point vue: l'Esse nce Divine
)) communique e t procure ses proprcs excell ences à la nature Uu-
) mai ne, e l pe rfecti onn e ses Divines opérations par le co rps comme
Il par son Orga ne ; ain si toute la plénitude de la Dh-inilé habite
)) corpo re lle ment dan s le Christ, selon Paul. L' incarnation a é té
)) faite pOUl' nou s réco ncili er avcc le Père, e t afin que le Christ
n devinl vic tim e pOUl' les péchés de tout le monde, lant originels
)) qu'ac tuelsj il a é té incarné de la su bslance de l'Espl'it Saint, ma is
Il la na ture Ilum ai ne , que, co mm e Parole, il a pl'ise, e t a unie à soi ,
)) a é té produite par la Vierge Marie : il sanctifi e ceux qu i croien t
1) e n lui, en envoyant dans leur cœur rEspl'i t Saint, qu i les dirige,
Il les conso le c t les vivifie, ct qui les défend contre le diable c l
18. DES n~: ~·on;nf s. 13
Il contre la violence du péché. Le Chri st est descendu aux enfers,
)) et il a dé truit l'enfer pour tous les croyants; mais co mm ent ces
II choses ont été effectu ées , il ne ve ut pas qu'on le scrute av ec
)) curiosité; ]a connai ssance de ce s uj et es t réservée à un a ut re
)) s i~clet quand non-seuleme nt ce mys tère, mai s au ssi beaucoup
)) d'autres se ront ré'élés. II-Ces Doctr ina ux so nt tirés de Luth er ,
de ]a Confession d'A ugsbourg, du Concile de Nicée, des Articl es de
S malkald e ; voir FORMULE Dt: CONCORDE.
1) Une parti e des ntFonlU És , dont il es t a ussi parlé dans la For-
1) mule de Concorde, croient que le Chris t selo n la nature Uumain e
)1 a reçu, par exalta ti on se ul ement, des dons créés c t un e puis-
)) sa nce finie , qu'ain si il es t homm e comme un autre hOlUme, re-
l) te nan t les proprié tés de la chair; que pa r co nséqu ent, quant à
" la natu re Humaine, il n'es t ni Tout-Présent, ni Tout- Sac hant ;
n qu e néan moin s il gouvern e absen t comme un Hoi gouverne les
)) choses éloignées de lui: qu e, comme Die u de to ule éle mil é, il
)) est chez le Père, et que, comme [Jomme né dans le te mps, il es t
» chez les Anges dans le Ciel; qu e la locuti on, dans le Chri st Dieu
1) est lI omme c t l' Homme est Die u, es t un e loc utio n fi g urée; ou-
n 1re plusieurs au tres c hoses du mê me gen re.
Il Ma is cc d issen tim e nt es t rég lé par le sy mbole d' Athanase qui
Il a é té reçu par tou s dan s le l'Iond e Cfl ré li en, e t da ns lequ el il es t
II d it: La vraie fo i est qu e nous croyion s c t confess ions, qu e nol/'C
Il Seig neur Jésus-Chl"i s t Fils de Dieu es t Dieu c t Homme. Die u
Il d'après la s ubstan ce du Père . n é avant le monde, e t Homm e
Il d'ap rès la substa nce de la mè re. né dans le monde; Dieu parfait
Il e t Uom me parfait: e t, q uoiq u' il soit Di eu et Uomme, cependant
n cc sont non pas deux, mai s un seul Chris t; un, no n par co nvcr-
Il sion dc l'Essence Divine en un corps, mais par assomp ti on de
)) son Humain en Dieu ; un absolu ment, nOIl par co nfusio n de
1 substance, mais par unité de Personne; puisqu e, de m ême qu e
)
Il l'âme rationn elle c t le corps son t un se ul h omme, de même Dieu
Il e tlJ om me est un seul Chris t.
)) TIf. Son LA J UST IFICATION PAR LA FO I ET son LES nON NES
Il œUVRES. La Foi jus tifi ante e t sauvante des Ecclésias tiques est
)1 celle-ci: Dieu ]e Père s'est dé tourné du Genre Hum ain à cause
n de ses iniquités, e t ainsi d'après la jusli ee il l'a co ndamn é à la
I. 2.
19. 16 ABna::GÉ DE LA HELIGION
1) mort éternelle, c t c'est pour cela qu' il a e nvo yé so n Fils dan s le
1) mond e, pOUl" expie r e l racheter, e t pOUl' sa ti sfaire ct l'éconcilie!';
1) e l le Fils a fait cela en prenant s ur lui la co nda mnation de la
)) loi, e n se la issan t crucifier, cl en remplissant ainsi et par obéis-
)) sa nce toute la justice de Dieu, au point qu ' il es t devenu Lui-
n Même la Ju s ti ce ; e l Dieu le Pè re impute e t applique celle jus tice
Il comme mé ri te du Fils à ce ux qui croie nt, et il leur e n voie !'Es-
)) prit Saint qui opère la charité, les bonnes œ uvres, la pénitence,
1) co mm e un bon arb re porte de bons fruits, ct qui jus tifi e, renou-
II vclle, régénère e l sancti fie; et ce lte foi es t l'u nique moyen de sa-
I) lut, e t par elle seule les pécltés son t remis à l'homme. Ifs distin-
Il guen t entre l'acte e t l'état de Justificati on ; pal' l'acte de justifi-
» catio n ils e nt ende nt le commencement de la justification. qui sc
Il fait e n un mom en t. qu a nd l'homme par cette foi se ul e saisit avec
» co nfian ce le mérite du Christ; par l'état de justifi cation ils enten-
)) dent le progrès de celle foi, leq uel se fait par l'o pération inté-
» rieuredc l'EspritSaint. opération qui ne se manifeste que parcer-
Il tai ns sig nes, au sujet desquels ils enseignent diverses choses j ils
II parlent a ussi de bonnes œuvrcs manifestes. qui so nt fai les par
)1 l'homm e et pal' sa vo lonté, et qu i su ivent ce tte foi; mais ils ex-
Il cluen t de la justifi cation ces bonnes œuvres, parce qu'en elles il
I l ya le propre ct a insi le mérite de l' homm e : c'es t là, en somme,
I l la foi d'aujourd'hui; mais les confirm ations de cettefoi,et les tra-
I l di Lions qu i y on t l'appo rt, son t nombreuses e t multipliées; quel-
1) qu es-unes von t aussi ê tre l'apportées, ce son t celles-ci: Les
» homm es ne peuvent pas ê tre justifiés devant Dieu par leurs
Il propres forces, leurs prop res mérites, leurs propres œuvres,
Il ma is ils le so nt g ra tuitement, à cau se du Christ, par la fo i, selon
Il laque lle ils croie nt qu'ils son t reçus en grâce, cL que les péchés
Il so nt r emis à cau se du Christ qui pal' sa mort a sa tisfait pOUl'
j) nous, e t que Dieu le Père imp ute cela aux croyan ts pour justice
)1 deva nt lui: cc tte foi est non-seulement un e co nnaissa née histo-
)) l'ique que le Christ a sou ffe rt et est mort pour nous, mais c'cst
li aussi un assentiment de cœur, une confia nce et une assurance
1) q ue grat uitcmcn t à cause du Christ les péChés sont rem is ct
1) qu'on cstj usLifié; et a lors trois choses concourent, la Promesse.
Il gra tuit e, Ic Mérite du Chri st comme prix, ct la Propitiation: la
20. Dt: S 1tt": I' OHil ÉS. 15
JI fo i est la justice, pal' laquelle de van t Dieu nous som mes réput és
)1 justes à ca use cie la promesse; c t être justi fi é , c'cs t ê trc absous
» de ses péch és, e t mê me on peut en quelque sor te dire qu e c'cs t
II ê tre vivifié e t régéné ré : la foi nous est r éputéc à justice, non
)) pas qu'ell e soit un e si bonne œuvre, mai s par~c qu 'clic saisit Ic
)) mé rite du Christ: le mé rite du Christ est son Obé issance, sa
)l l:>assion, sa Mort e t sa n ésurrection : il es t nécessaire qu'il yait
Il quelq ue chose par quoi Dieu puisse ê tre approché. e l ce qu clque
)l chose n'es t autre que la foi par laquelle se [ail la réception. Dans
l) l'acte' de justification, la foi entre pal' la parole e t pal' l'ouïe, ct
» ce n 'es t point l'ac le de l' homm e. mais c'est l'opérati on de l' Es-
Il prit saint. e t a lors l'h omme n e coopè re pas plus qu ' une s ta tu e
Il de sel, une souc he ou une pierre, ne fa isant ri en de lui-même.
Il ne sachant rie n de ce la; mais après l'acte il coo pè re , san s cc-
I) pendant aucunc volonté p ropre dans les choses spi ritu elles ; il
Il e n est au tre ment dans les choses nat urelles, civiles e t morales ;
1) toutefois, on peut alors s'avancer dan s les choses spi rituc llcs
)) jusqu'au poin t de vouloi r le bien, e t d'y trouver dcs dé lices,
Il mais cela vi ent non de la volonté propre , mais dc l'Esprit Sain t,
Il et ain si l'on coopè re non par ses propres forces. mais pal' dc
Il nouvell es forces c t de nouvea ux dons, qu e l'Esprit Sai nt a CO I11 -
JI mencés dau s la conversio n ; e t da ns la véritable con versio n le
Il changeme nt, la ré no va tion ct le mou vement se fo nt da ns l'en-
1) tendem c nt et dan s le cœ ur de l'homme : la ch arité , les bonncs
» œuvres et la pé nite nce n'cnlren t point dans l'ac te de justifica-
1) lion, mais ell es so nt nécessail'cs dan s l" é la t de ju stifi ca tion , su r-
II touL à cau se du commandement de Die u, c l pal' ell es on m érite
)) les réco mpen ses co rp orell es de ce tt c vi e, ma is non la rémi ssion
Il des péc hés ni la gloirc de la vi c é tern e lle, parce que la foi se ule
1) san s les œ uvl'cs de la loi justifi e e t sauve : la foi par l'acte jus-
Il tina l' homm e , ma is la foi pal' l'é la t le re nouvelle : dans la l'é-
» novalion, à cau se du cOITIIll<l.lldement de Dieu, on doit micC's-
II sail'E'm ent faire les œ uvrcs honn ê tes qu e prescrit le Décalog ue ,
» parce qu e Dic u veuL qu c les c upidiLés charn e ll es soie nt l'épl'i-
1) mées pal' la di scipline civile ; c'es t pourquoi il a donné un e
l) doctrin e, des lois, des magistrats c t des pun ition s : de III rés ult c
1) donc qu' il es t fau x qu e pal' les œuvres no us mérit io ns la ré mis-
21. Annf:cé OE I.A nF.LIGION
» sion des p6chés c t le sa lut, e t que les œ uvl'es fassent quelqu e
)) cho se pOUl' conserver la fo i ; et qu'i l es t faux au ssi, qu e J'homm e
J) soit ré puté juste à cause de la justice de sa raiso n, e t qu e la l'ai-
)) so n puisse pal' ses propres forces a imer Die u pal' dessus ta ules
l) cnoses, ct pratiquer la loi de Dieu: e n un mol, la foi e l le salut
l) so n t co nse rvés e l re tenus d ans les homm es, non pal' les bonnes
J) œuvres, m ais se ul emen t pal' l'Esp rit de Dieu et par la Foi; mais
l) nén nmoin s les bonnes œ uvres sont dcs té moi gnages qu e l'Es-
)) prit Saint est présent, e t Iwbite en e ux: es t co ndamnée, comme
J) pernici euse , ce lte maniè re de s'exp rim e!', qu e les bonnes œu-
) vl'es so nt nui sibles au salut , parce qu'on doit entendre les œ u-
l) 'l'es inlél'icures de l'Espl'it Saint qui sont bonnes, e L non les
) œuvres exlél'ÎeuT'es procéda nt dc la propre volonté de rhomm e,
l) qui ne so nt pas bonnes, mais sont mauva ises, parce qu'clics
)) so nt méritoires. En ou t re, ils préte nten t que le Chri st, a u Juge-
J) men t dernier, portera se nte nce sur lcs Œuvres bon nes e t su r
) les œ uvres mauvaises comme efTets propres et non pro pres
YI de la foi de l' homm e. Cette foi aujou rd' hui règne dan s tout le
)) m onde Chrétien réformé chez le Clergé, tnni s non c hez les Lal-
l) ques, si ce n' es t chcz un très-peli t nombre ; cal' par la foi les
)) Laïques n'entendent aulre chose que croire e n Oieu II.! Père, le
)) Fil s et l'Esprit Sai nl , et qu e celui qu i vit bien e t croit bien es t
)) sa uvé; et, au suje t du Seig neur, qu'i l es t le Sa uveur ; en efTe L, ils
Il ig norelltles mys tè res de justificntion de leurs préd icateurs, m ys-
)) tè res qui, quoiqu e prêchés, entrent néa nmoin s chez les auditeurs
Il laïqu es pal' une orei lle cl sor tent par l'autre; bie n plus, les doc-
)1 leurs eux-mê mes se regardent com me des é rudits d'après la co n-
n nai ssa nce de ces mystères, cl dans les Écoles ct les Universités,
)) ils travaill ent beaucoup pOUl' les saisir; c'es t pOUl' cela qu ' il a été
li dit ci-dessus quc celle foi est la foi du Clergé. Mais néanmo ins
Il les Docteurs e nseigne nt de d ive rses mani ères celle même roi
II d an s les Iloyaumes où so nt les Héform és; en ALLEiUAGNE, en
)) SUÈ DE et e n DANr.lUARCK, ils disen t que l'Espl'it Saint opè re pal'
)) ceLLe foi, et qu'il justifie e t sa nctifi e les hom mes, e t ens uite suc-
)1 cessive ment les renouvelle et les régé nè re, mais sa ns les œuvres
1) de la loi; qu e ce ux qui so n t da ns celle foi d'après l'assurance ct
1) la confia nce so nt dans la grâce auprès cie Dieu le Père; e t qu'alors
22. DES Ht:FORll.éS. 17
Il les maux qu'il s font apparaissent, il es t vrai, ma is so nt san s
») cesse remis. En ANGLETE nn E , il s di se nt qu e cette foi opère la
n charité à l'insu de l'homme, e t que cela aussi est le bien de la
Il cha l'ilé, quand l' homm e se nt intér ieu rement l'Es prit Sai nt opé-
)) l'cr ch ez lui; e t qu e, s'il ne le sent pas, e L qu e néanmoins il
1) fasse le bien pour le sulut , cela peu t ê tre appelé le bien, mai s
Il cependant ti{'nt de l' homm e d'll tre en lui un méri te : puis aussi,
1) que cette foi peut opére r cela à la dernière Jl ellre de la mort;
1) toutefois, l'on ne sail pas com ment. En 1I 0 J~ I,, ND":, ils di sen t
Il que Dieu le Père, à cause du 1;115, ju sti fie e l p u rifi e l' homme
Il jntéri eurelllent pal' l'Es prit Sain t au moye n de celte foi , mais
1) néa nmoin s selon la prop re volonté de l' homme, de laquelle il se
)) dé tourne sans y tou cher; quelques-uns di se nt (IU ' i l la touche
)) légèrem ent, e t qu 'ainsi les maux de la volonté de l' homm e
) n'apparaissen t point deva nt Di e u: ma is peu de Laïques ont
1) co nnaissance de ces mystères du Cle rgé , e l les Ecclésiastiqu es
)) ne vculen t pas les publier tels qu' ils son t , parce qu' ils sav ent
)) qu'on ne les goù le point.
n IV. Sun LA LOI ET L'É VANGILE. La Loi a é té donnée par Die u,
») pour qu'on sac he ce qu e c'es t que le pée hé, el a insi pOUl' qu' il
Il sa iL c ha ssé pLlr la me na ce et par la crainte , c t ensu ite pal' la
li promesse e t pal' J'annon ce de la grâce; c'es t pourquoi l'oillce
)) pri ncipal de la loi, c'es t que le péché origine l e t tous ses fruits
Il soient révélés, c t qu 'o n sac he de quelle man iè re horriùl e la na-
1) ture de l'holllm e est tomùée e t a é té e nti è re men t dé pravée; par
») ce moyen la loi e ffraie, humil ie, tc rrasse l'homlll e, au point
») qu'i l déses père de lui-même, e t désire avec nllxié té du secours ;
)) cct effet de la Loi est appel é Contritio n, celle-ci n'cs t pns ac tivc
1) ou fac tice, mais e lle es t passive, e lle tou rm e nt de la co nscience:
» mais l'Êvangile es t LouLe la Doc trine sur le Chri st c t sur la ro i,
Il e l ainsi sur la rém ission des péchés, pa l' conséq uent un e très-
Il joyeuse nouvell e qu i n'acc use ni n'épouva n te , mais qui co n-
Il sole : pal' la Loi la colère de Dieu es t révélée S Ul' toute impié té,
1) e t l' homme es t co ndam né ; ell e fait don c que l'homme pOl'le ses
Il l'cganls vers l e Ch l'ist, et vers 1'1::vungilc; la prédica tion doi L
Il pOl'tcr S UI' la Loi C l S UI' l' I::vun g ilc, pa rce qu 'ils ont é té conjoi nts:
1) l'É'angile enseigne que le Chri st il pris S Ul' lui toutc la IIll1 lédîr -
1. 2*.
23. 18 JO Ilf:Gt D t: LA REI.ICIO'"i
1 li on de la Loi, e L a exp iê Lo u s les péchés , c l que nOli S en 01..110-
" nQn s la ré mi ssion par la foi. L'Esprit Saint est donné et reçu ct
1) le cœ ur de l' homme cs t re nouve lé, Don pnr la prédication de la
)) Loi, mais pal' ce ll e de l '~vangile; el j'Es prit e nsuite se se rt du
1) Inin istè re de la Loi pou r enseigner e t pOUl' montre r da ns le De-
I) ealog uc que ll e es t la bonne cl agréab le vo lon lé de DÎcu; ainsi
) j'Espl'iL mortifi e c L vivifi e. 11 faut fai r e un e d i fférence entr e les
1) œuvres de la Lo i c L les Œuvres de l'Esprit; c'es t pourquoi les
)l fidè les ne son t po in t so us la Loi, mais ils son t sous la grâce, à
Il savoir, par cell e même raison. La jus tice de la Loi ne justifie
1) pas, c'est-à-dire, ne réconc ili e pas, n e régénère pas, c l ne fa it
)) pas par ell e- mC! me (lue les hommes so nt a~ccpLés par Dieu, mai s
» " Esp rit Saint é tant donné, l'accompli sse ment de la Loi s'e ns ui t :
» les œuvres de la seco nde table du Décalog ue ne jus tifient pas,
Il parce que d'a près celle seco nde tabl e nous ag issons avec les
» ho mm es, eL non proprement av ec Dieu, cl cepe ndant dan s la
1) justifi ca L n il faut agir avec Dieu. Le Christ, parce que sans pe-
io
Il ché il a su bi la peine du péché, el qu'il a é té rail victime pOUl'
1) no us, a e nl evé cc droit de la Loi, afi n qu'clic ne damne poin t
)1 les croya nt s, parce qu e Lui-llême es t un e propitia tio n pOUl'
1) eux, e n rai so n de laqu e ll e ils so nt réputés jus tes.
Il V. SUR LA Pt': N I TE NCE ET LA CONl'~ESS I ON. La Pénitence CO I1 -
1) siS L en d eux parties, don t J' un e est la co nlrit ion ou la lelTe LlI'
e
Il imprimée à la conse.ic nce à ca use des péc hés, c l l'autre es t la foi
1) q u i esL conçue d'après 1'I::vang ile, e t qui par la rémi ssio n des
Il péchéS co nsole la co nscie nce e l délivre des terre urs. Celui qui
Il co nfesse que tout e nti er il n'est que péché, compre nd tous les
Il péchés, n'en exclut a ucun, e t n'e n oublie aucun; ai nsi les pé-
1) chés sont purgés, J'h o mm e es t purifié, rectifié, sa nclifi é, parce
Il q ue l'Esp rit Sainl ne permet pas que le péc hé domine , mai s il
1) le réprime c L le res trei nt. L'é n um ération des péchés doit ê tre
Il li bre, l'h omm e veut ou ne veu t pas, el 1'011 doit faire grand cas
Il de la con fess io n c t de l'absol utio n privées; c'es t pourquoi, si
» (juc lqu'un le ve ut, il pe ut confesse r ses péchés e t recevoir l'a b-
1) solution du confesse ur, e l ~lI ors les péchés son t re mi s ; les pa-
l) l'OIes que le minis tre doit alors répo ndre, so nt: Que Dieu le soi t
)) propicecLqu'il co nfirm e la foi;qu'ille soit fait scion que t u croi s;
24. DES nÉ FOll ~I f:S. i D
Il e t moi, d'a près J'ordre du Seigneur, je te r eme ts les péchés.
I l ~l a i s d'autres disent: Je t'a nn once la ré mi ssion des péc hés.
I l Toujours est-iJ cependant qu e les péchés ne sont pas plus rem is
Il pal' la pé nite nce q ue par les œ uvres, mais q u'ils le sont pal' la
1) foi. C'est pou rquoi la pén itence des Ecclésiastiqu es es t seul c-
1) m ent une co nfession deva nt Die u qu ' ils sonl pécheurs? e t un e
Il prière afin qu'ils persé vèrent dans la foi. Les expiations e lles
Il sati sfaction s ne so nt point nécessaires, parce (lue le Ch ri st es t
}) l' Expia ti on c t la Salisfaclion.
J) Vf. SO R u : PÉC HÉ ORIGI N EL , vo ici ce qu' il s e nseigne nt : Après
Il la chute d'Adam tou s les hommes propagés selon la na ture
li na issent avec le péché, c'es t-à-dire, sa ns crainte de Dieu c t avec
Il les co ncupi sce nces ; e t c'est là ce qui damn e , e t cau se rn a inte-
Il Da nt enco re la mort é tern ell e à ce ux qui ne rc na isse nt pas par
Il le baptê me e t pa r l'Esprit Saint: c'es t la privation de la justi ce
Il originell e, c t a vec cette privation une di spositi on déso rdo nn ée
Il des parti es de l' àme, e t une constitution co rrompu e. 11 y a un e
Il différe nce entre la nature ell e-même dans laqu ell c l'homm e a
Il é té créé, - laqu ell e même après la chute es t et demeurc créa-
I I ture de Dieu, - e t le péché origin el; ain si il ya unc dilTérc llcc
li ent re la nature c orromp ue e t la co rrupt ion qui a é té e nfoncée
Il dan s la nature~ e l par laqu e lle la na ture es t corrompue; pe r-
l) sonn e autre qu e Dieu se ul ne pe ut sé parc r dc la na tu re mê mc
II la corruplion de la nature; c'es t ce qui s'o pére ra co mplé temenl
Il da ns la r ésu rrection bienh e ure use, parce qu ' alors la nature
1) mê me, qu e l' homm e porte autou r de lui dan s le mond e, ressus-
II ci tera sans le péc hé originel , c t jouira de la féli ci té é tern ell e ; la
Il d iffére nce es t co mme e ntre l'œ uvre de Dieu e t l'œuvrc du di a-
1) ble; ce péché ne s'es t pas emparé de la nature, com me si Sata n
Il ava it créé substanti elle ment qu elqu e mal, c t l' av ait mê lé avec
)) la na ture ; mais la justi ce co ncréée et originelle il é té perdue :
Il le péché originel es t un accident; e t l'honlmc pal' sa rai son es t
Il deva nt Die u spiritu ellemen t co mme morl. Ce mal est cou ve rt e t
Il pa rdonn é pa r le Chri st seu l : la semc nce c lic- même , dont
JI l' homm e es t fo rmé, a été en tachée de ce péché: c'es t de là
1) au ssi que l' homme r eçoit de ses pa rents des inclination s dé pra-
)l v6es el u ne im pureté inter ne du cœur.
25. 20 JBnÉ cÉ V E I. A HELTCIO N
1) V lr. SURu: BAPT ÈM t;. L e Baptê me n'est pas simplement de
)1 l'ea u, mais c'es t de l'ea u prise par com man demen t Divin, e l
Il scellée avec la Parole d e Dieu, e t par co nséqu e nt san ctifi ée : la
1) ver Lu , l'œu vre, le fruit cl in fin du baptême son t que les homm es
li soie nt sauvés, el adoptés pal' la co mmunion chrétienne; par le
1) baptême la victoi r e SUI' la mort e t s ur le diaùle , la r émi ss ion des
Il péch és, la g l'ùce de Dieu, le Christ avec toutes ses œuv res, l'Es-
Il pri t Saiot avec tou s ses dons, c lin b éa titud e é ternell e sont of-
1) ferts à tous el à chac un de ceux qui croie nt: si par le bap tême
Il la foi es t donnée aux enfant s, c'cst un e qu estion trop profonde
Il pou r qu ' cll e puisse êtr e so ig ne useme nt e xaminée. L' immersion
1) dans l' eau signifie la mortificaLion du ,"ieil homme , et la r es ur-
) rection du no uveau, c'es t pourquoi cel le immersio n peu t ê tre
J) appelée le bain de la r égé nération, e l le vrai nain dans la Pa-
n I"ol e , puis auss i dans la mort et dan s la sé pulture du Chris t: la
1) vie du Chré ti en est un baplê me journalie r un e foi s commencé
)) de ce tt e maniè re : l'ea u n'opè,"e point ce la, mais c'es t la Parole
)) d e Dieu qui es t da ns l' ea u e t avec l'eau, e L la foi de la Parole de
1) Die u ajoutée à l' eau; il suit de là qu e l'action du baptême au
)) Nom d e Die u es t faile, il est vra i, par de s hommes; toutefo is cc
)) n'es t po int pal' e u x, ma is c'es t par Dieu Lui-Même: le Baptême
Il n'en lève pas le péché o ri g in e l, la concupi sce nce d épra vée éta nt
) é te inte, mais il e nl ève l'in culpa ti on.
1)Ma is d'nutres d'e ntre les Iléformés croi ent qu e le Baptê me
Il es t Ull Bain ex terne d'eau, pal' lequel es t s ig n ifi ée l'abl ution in-
n te rne d es péc hés: qu'il ne confère ni la régé nération , ni la foi ,
1) ni la g l'àce d e Dieu , ni le sa lut, m ais se ul ement les s ignifie e t
1) les scell e ; el que ces choses so nt co nfér ées, non pas dans ni avec
Il le DnpLê ln e, mais p lu s lard qu and o n aVi1llce c n ùge; qu'il n'y a
Il (l ue les é lus qui acq uière nt la g rùce du Cb ri st e l le don d e la
Il foi: c t qu c, CO ll llll e le sa lut n e dépe nd poin t du bap tême, c'es t
Il pOUl' ce la qu'à défa ut d' uu mini s tre o rdina ire, le baptèfn e peut
Il ê tre administré par un e a ut re per so nn e.
1)V II I". SU it L A S ,INTt: CÈN.t:. Les nerorm és, qui so nt appe lés
Il Luth é ri ens, en seig nent que da ns la Sainte Cè ne, ou Sacrement
)1 de l'A utel, le Co rps e t le S~lIlg du Chri s t so nt véritablement et
1) s uus taul ic Jlc Ill clll presen ls, c l qu' il ~ so nl veri lll ulClllcnt d islri-
26. 21
li uués et reç us avec le pai n e t le vin ; ct qu'e n co nséq uence lc
Il vrai Cor ps et le vra i Sang d u Chri st sont da ns, avec, e t sous le
.) Pai n e t le Vin, e t son t don nés à ma nger e l à boire aux Chré-
)) tiens; que par conséquen t ils ne son t pas simpleme nt du pain
1) et du vin , mais so nt rcnfel'més e t attac hés pal' la Paro le de Dieu.
Il ct qne cela fait qu'ils so nt le co rps c t le sang d u Chr is t ; car le
Il Sacremen t sc fai t qua nd la Paro le ap proc he vers l'élémen t : que
1) cepe ndan t ce n'est poin t un e tra nss uh tantia ti on, te ll e q u'eslce lle
)) des Ca tholiques-Hornains: qu e c'es t un alim ent de l'âme, n ou r-
Il rÎ ss.lIlt el fo rt ifiant le nouve l hom me: q ue cela a é té in stitué,
Il a fi n que la fo i répare et repre nne ses fo rces, qu' il y ai t la l'é mis-
Il sion ùes péc hés, e t la no uvell e vie flu e le Ch r ist nous a m éri tée:
1) qu'a insi le cor ps elle sa ng d u Chris t sont pris non-se ulemen t
1) spirituellemen t par la foi, ma is aussi pa r la bouc he. d' u ne ma-
l) niè re su rn at u relle, en rai so n de l' u nion Sacramenta le avec le
)) Pain cl le Vin: que la dignité de ce tte Cène consis te dans la
Il se ule obéissa nce, et dans le méri te d u Christ , qui est ap pliqué
Il par la vraie foi ; que, e n u n mo t, les Sacrements de la Sai nte
1) Cè ne el du Baptême, son t les témoign::tges de la volonté e l de
1) la gl'àce de Die u enve rs les homm es; c t que le Sacre men t de la
)1 Cè ne est la promesse de la rémission des péchés au moyen de
1) la foi; q u'il porte les cœu rs ft croi re; et que l'Espri t Sain t opè re
Il pal' la Parole e l pal' les Sacremenl s : q ue la conséc rat io n du
1) ministre ne produit pas ces e ffets, ma is que cela doit ê tre a l-
Il tribué à la seule ver tu tou le- pu issa nt e d u Seigneur : que n OI1-
Il se ulemen t ce ux q ui so nt dig n es~ mais aussi ceux qu i so nt in di-
Il gnes reço ive nt le vérita ble Cor ps e t le Yé ri table Sang d u Ch ri st,
)) tel qu'il a été suspendu à la croix, mais ceux qu i son l dig nes le
)) reçoivent pO Ul' le salut , e Lce ux q ui son t indignes, po ur la con-
) damn at ion; que ce ux-là so n t dignes qu i ont la foi ; que pe rso nne
)1 ne doi t être co ntrain t à cette Cène, ma is q ue chacu n , quand il
Il est pressé pal' u ne faim spiritue lle, doit s'e n app rocher.
) Tou tefois, d'a ut res Héformés enseignen t que da ns la Sain te
1) Cè ne le Corps e t le Sang du Christ so nt seulemen t pris spiri luel-
Il Icmen t, e t qu e Je Pai n c t le Vi n n'y sont que des signes, des
1) types, des sy mboles, des marq ues, des fi gures e t des simil i-
" tudes; que le Christ est présent, non de corps, muis seuleme nt
27. 22 An n É G t: DE. LA n.E LI G IO N
Il par la ve rtu e l l'opéra ti on prove na nt de sa Di vine Essence ; mais
Il qu e da ns Je Ciel il y a co nj oncti on selon la co mmunicat ion des
Il p r opri étés: que la dignité d e ce tt e Cèn e dépen d n on-seul em ent
1) de la foi, mai s a ussi de la pré paration: qu e se ul ement ceu x qui
1) so nt di gnes reço ive nt sa vertu, ma is qu e ce ux qui so nt ind i-
Il g nes ne r eçoi vent que le pai n el Je vin. Quoiqu' il y aiL ces dis-
)) se nLim ents, t ous les Héform és cependan t s'acconlent en cela,
1) qu e ceux qui vcule nt approc her di gnemen t de celte Sa in te Cène
)) doive nt ab solume nt faire Pénite nce; les Lut héri ens, en disa nt
)) que si l'on n'a pas faiL pénitence de ses mauvaises œuvres, et
Il qu 'o n s'c n a pproche, on est dam né p O Ul' l'é ternité; e t les 1 n-
Il g lais, c n di sant q u'autreme nt le diable entre ra e n e ux co mm e
1) il es t e ntré dan s Judas: j) - cela es t év id e nt d'après les Priè res
qu i so nt In es <I. 'an tl a Co mmunion.
1) l X . SO it L E L lD HE AHllI 'I 1Œ. 11 5 font des dis tinc ti ons en tre
1) l'é ta t avan t la ch ute, après la ch ute, après la foi reç ue et la 1'6-
) n ova ti o n, et après la résurrec ti on. L ' h om me après l a c hute Il e
Il pe ut , da ns les choses s piritu ell es e l Divin es, d'après ses propres
1) fo rces , a bsolu me nt r ie n cO lll llle ncer, ni pe nser, n i co mprend re,
Il ni c roire, ni vouloir, ni opére r e L coopé rer , ni s'appliq ue r ou
1) s'acco mm oder à la g rtLce, mais l'a rbit re na turel est se ul eme nt
» pOU l' les choses qu i sont co ntre Dieu et q ui dép laise nt à Dieu;
Il a insi l'h omme dans les c hoses spiritue ll es es t comme une so u-
Il c he, néa nmoi ns il a une capacHé, non acti ve mais passive, d'a-
l) près laqu ell e il pe ut èlre t011rné vers le bien par la g rùce de
Il Di eu ; cepe nd ant après la chute il a é té laissé à l'h o mm e le libre
1) a rbitre d e po uvoir e t de ne pas pouvo ir en te nd re la Pa role de
) Die u, e t a ins i dans le cœ ur es t allum ée u ne é tincell e de la ro i ~
Il q ui clnb l'asse la l'é mission des péc hés à ca use du Ch ris t, et qui
)1 co nsole. Néa n moi ns la vo lonté h uma ine a la li berté pour efTec-
)) tu er la j us ti ce civ ile, c t pO Ul' choisi r les choses so umises à la
" r a iso n.
) X. SUR L ' t e L lsE. L' Eglise es t la co ngl'égn li on el la co mmu-
) nion des saints; c ll e es t répa nd ue pa l' tou t l'U nivers c hez ce ux
)) qui ont le m61lle Chri st, le mê me Es pri t Sain L et les mê mes Sa-
,
Il c l'e n1 ent s, soi t quïl s aie nt des tradil ions semb lables ou diffé-
)) l'en les ; e l ell e es t princip ale ment la Société de la roi: ce tte
28. DES fll~FonàIt:S.
}) Église se ul e est le Corps du Chri st ; les bo ns son t de fait c t de
n nom l'Église, ma is les méchants le so nt de nom scn lcmc nt : les
)) méchan ts et les hypocrites, parce qu'ils y so n t mêlés, so nt mCJll-
1) bres d e l'(.:glise selon ses signes ex tern es, pourvu qu' ils n e
Il soien t point excommuniés, mais ils ne so nt point mem bres du
Il Corps du Ch rist. Les Bit es Ecclésias tiqu es, qui son t a ppelés Cé-
1) rémonies , sonl indifférents ( adiaph01 ' i) ~ e t n e so nt point le
II culte de Dieu , ni par ti e du c ulte de Dieu; c'es t pourquoi, il es t
» dan s la libe rté de l'Église ù'insLituer, de chan ge r ct d'abroger
Il telles ou telles céremonies, par exe mple, les d is tinctions de 'ë-
Il teUl cnt s, de temps, de jours, d'alimen ts, et autres pratiques; e L
Il c'es t pourquoi nu lle Église ne doU en co nd am ne r une au tre
1) pour des choses de celte nature. Il
Ce son t là, en a brégé, les Doctrinaux de l' Itglise e t de la Beli-
gion des Héformés; ma is ce ux qu'enseig nen t IcsSch wenckfeldiens,
les Pélagiens, les Ma nichéens, les Donatistes, les Anabap ti stes,
les Armi niens, les Zwingliens, les An télrini L aires, les Sociniens,
les Ariens, et aujourd'h ui les Quakers et les Jl cr nutes, so nt passés
sous silence, parce que ceux- la ont é té réprouv és e l reje tés co mm e
lI é ré liqu es par l' Î~glîsc des Héfo rm és.
29.
30. L'APOCALYPSE
crH PITR E PHEM I EH
1. Révélation de JÉSUS-CHRIST, que lui a donnée DIEU,
pour déclarer" ses serv iteurs les choses qui doivent ê tre
faites hientôt, et ( qu' ) il a signiliées en ( l') en voyant pal' son
Ange il son serviteul' J ea n;
2. Leq uel a a llesté la Pal'o le de DIEU et le Témoigna ge
de .TIlSUS-CHJJST, taules les choses qu ' il a vues.
3 . Hem eux celui qui lit, ct ceux qui écoutent les paroles
de la Prophét ie, et qui ga l'dent les choses qui y son t éCI'ites;
C3l' le temps ( est ) pl·oche.
h. Jean aux sept Ég lises qu i ( -,ont ) dans l' As ie : G I'GCC
il vous et paix pal' Celui Qui Est, et Qu i Itta it, et Qui Vient;
ct pa l' les sept Esprits qu i sont en l'egal'd de son 'l'l'One;
5. E t pal' JES US- CII IUST, Lui le Tém oin fid èle, Lui le
Premier-né d' entre les morts, et Lui le Pr ince des l'ois de
la te l'I'e, qui nous aim e et nous lavc de nos péchés dans son
sang.
6. E t il no us a faits l'ois et prêtres il son DIEU ET PtnE;
" Lui la g loil'c et la fOl'ce a ux siècles des s iècles, Amen!
7. VOici , il vient avec les nuées, ct Le vClTa tout œil ,
1. ~
31. 26 L' A P OCALYI'SE nÉVÉLÉJ:.
ceux aussi qui L 'ont pCI'cé ; el se lamenteront sur L ui toutes
les Tribus de la len c; oui ; A men !
8, Mo i, je s uis l' Alpha el l'Om éga , Comm ence ment ct
F in, dit le S EIGNE UR, Qui Est, el Qui Éta it, et Qu i Vient ,
Qu i ( esl ) Tout-Puissant.
~). Moi , J ean , qui (suù ) el votre frère et (vOlre) com-
pa gnon dan s l'a mict ion, et da ns le roya ume, Cl la pa tiente
" lien te de Ji:SUS- CHHIST, j'étais dans l'Ile nommée Patmos,
pO Ul' la Parole de DIEU et pOUl' le Témoigna ge de J Jisus-
C I-llUST .
1 0 . J e dev ins en espri t au jou r du Di ma nche, ct j'enten-
dis der ri ère moi une voix g rande comme d' une trom pelle,
11. Qui disail : Moi, je suis l'Alph a et l'Oméga, le P,'e-
m iel' Cl le D el'nier; cc que tu vois, écris-le dans un li vre, Cl
envoie- le aux Ég lises, à cell es ( qu i sonl ) dans l' Asie; il
É phèse, et à S myrne, et il Pergame, el il. Thyalire, et à
Sal'des, et à Phi ladelphie, el à L aodicée.
1 2. Et je me retournai pour voil' la voix qui pal'la il a vec
moi ; et, m'étant retourn é, je vis sept Chandeliel's œ Ol'.
13. E l dans le milieu des sept Chandeliel's, un sem-
blahle au FiLS D E L'HOMM E, revê tu d' une robe lon g ue, ct
ceint vcrs les mamelles d' une ceinture d'ol'.
1h . Et sa T ête , Cl ses Cheveux, blancs comme de la
la ine bl anche, comme de la neige; ct ses Yeux, comme une
flamme de feu,
15. El ses Pieds, semblables il de l'airain fin , comme
embrasés dan s une fournaise ; et sa Voix , comme ulle voix
de beaucoup d'eaux .
1 6. El aya nt dans sa main droite sepl Éloiles; el de sa
J30uche un e épée a ig uë il deux ll'an chant s qui sOI'lait ; el sa
Face, de meme que le Solei l lui t dans sa puissa nce.
32. f': IL PIT RE PR EM I ER. ~7
17. E t q uand je Le vis, je tombai il ses pieds comme
mor t; et il im posa sa m ain dl'oit e SUI' moi, en m e disant :
Nc crains point; Mo i, je suis le Pre miel' e t Ic Dcrnicl·.
18. Et Qui (su is) Vi va nt , et ïai été mort ; ct voici, Vi-
vant je suis aux s iècles des s iècles; Ame n ! E t j'ai les clefs
de ['enfel' e t de la mOI'!.
1.9. ÉCI'is les choses q ue tu as vues, et ce lles qui sont,
e t celles qu i doivent arrivel' ci-a près.
20. Le myslèl'e des sept J~ t oi l es q ue tu as vues da ns ma
( main) droite; ct les sept Cha ndelie rs d'or: les se pt É loiles
sont les A nges des sept tglises, ct les sept Chundclicl':=; que
tu us vus sont les sep t Ég lises.
SENS SPIIHTUEL
CONTENU DE TOUT I.E CHAPITRE. Celle lévélalion vie nt
du Seigneu r Se ul , ct clle est r eçue par ceux qui doi ve nt 6l rc
dans sa No uvelle Égli se, laque lle est la Nou r ellc ,Iér usalcm ,
et qui reco nna issen t le Se ig lleUl' pour le D ie u du Ciel et de
la 'l'cITe. Le Se igneu l' aussi est déc rit qua nt il la Pa role.
CON T ENU DE CHAQUE VEHSI':T. V. 1. l1ivClalion de Jesus-CIt1' isl ,
sign ifi e predic ti ons par le Seigneu r sur Lu i-Mê me e t s u r son i::g li se~
telle q u'e ll e se ra à sa fin , e t te lle qu 'clIc do it ê tr e da ns la s uit e:
que Lui a domujc Dieu, lJour dicLm'er ù ses servi lew"s, s ig nifie
po u r ce u x q u i so nt da ns la fo i d'après la ch ar ite: lcs c hoses qui
doivenl f l 1'C railCS bienlôl, sig nHi e les ch oses qu i d oive nt arriver
certain emen t, arin q ue l' I;:glisc ne périsse point: el (qu ')il a si-
gnifiies en (l' )envoyanl pm' son Angc ù son scrviteur Jean, si-
g n ifi e qui on t é té l'é vé lees pal' le Seig ne ur , a u Inoycn du Ciel, à r,e ll x
qui sont dans le bien ùc la ,'ie d'après la charilé et la foi de la
33. 28 L' APOCALYPSE RÉVi:LtE .
CL att este la Parole d e V ieu el le Témoi-
c harité : V. 2. L equel
ynagc d e J ésus-Ch1"Ül, signifie qui de cœur. et ainsi dans la lu-
mi ère, reço ivent le Divin Vrai d'après la Parole, el reconnaissent
que l'Humain du Seig neur est Divin: tout es lcs choses qu'il a
vues, s ignifie leur illus tration dan s toutes les choses qui son t dans
celle r évélation: V. 3 . lIe u1(!ux celui qui lit, el ceux qui écou-
uml les 1J(l1'oles d e la Proph étie.. c l qui g (l1'd enl l es choses qui y
sont ec1'iles, sig nifie avec les An ges du Ciel co mmunion de ceux
qui viv e nt selon la doctrin e de la Nouvcll c Jé ru salem : cm" le temps
(est) proche, signifi e que l'é la l de l' Ég lise est te l, qu' clle ne peut
pas persister plus long te mps, de manière à avoir co njon c tion avec
Je Seigneur: v, 6, J ean aux sepl É.'gL ises~ sig ni fie il lous ceux qui
sont dan s le I lond c Cilré lien , ou es t la Parole e l où par elle le
Seigneur es t co nnu , c t qui s' app ro chcnt de l'J~gl ise : qui (so nt)
(laus l'Asie, sig nifie à ceux qui, d'après la Parole, so nt dans la
lumière de la vérité : (f'râce li vo us c t paix, sig nifie la salutation
Divine : par Celui Qui Est, et Qui Était, ct Qui Vient, signifie
pal' le Se-.ig ncur qui est l~ te rn cl e t Infini , el qui cst Jéllo yah : e l
)lar L sept Esprits qui sont en r C(fard de son 'l'-r6nc, signifie par
es
le Cicl e ntie r, Oll IcSeig ncUl' est dans so n Di vin Vrai: V. 5, El1JU.J'
J és u s-Christ, sig nifie le Divin lIumain : Lui le T ém.oin fidè le,
signilie qui es t le Divin Vrai i lême : Lui le Prem.ier-né d >enu'e
les 11W1'ts, sig nifie ct qui est le Divin Bien Mêm e: cl Lui P r ince
lie s J'Ois d e La terre, sig ni fie de qui procède tout vl'ai d'après le
bien dan s 1'I::glisc : qui JtoUS a ime ct JlOUS lave d e nos piclais
(Lans son sang, signifie qui d'après l' Amour c t la lIiséricol'de ré-
form e et régén~l'e les hommes pa r ses Divins Vrais d'a près ta Pa-
l'ole: V, 6. Et il nous a rait s J'o i s et pJ'(Jl 1'es, sig nifi e qui fait qu e
ceux qui so nt nés de Lui, c'est-b.-dire, qui ont e.té régé nérés, so nt
dans la sagesse d 'a près les Divins Vrais, e l dan s l'amour d'après
les Divins Biens: ù son Die u ct Père, sig niHe pal' conséqu ent l es
ima ges de sa Divine Sagesse et de so n Divin Amo ur: ù Lui la
gloü-e e l la {on:e aux s ii:clcs des S'ii:clcs, signifie à qui se ul est
la Divine 1Jaj estc. e t la Divine T ou te- Puissance il é ternité: Amen,
signifie r.onfinna tion Di vin e d' apr ès la Vérité, ainsi d' après Lui-
ilêmc : V, 7, Voici , il ViClll avec les nuées, signi fi e qu e le Sei-
g neur sc révé lera dans le se ns de la letLrc de 1" Parole, et cn Oll-
34. C l1 , P lTRV. PR E:II ER. 29
~ rira le se ns spiri tuel à la fin de l'Égl ise : et l.e ve r r a COu! reil~
signifi e que tou s ceux qui soot d'après l'affec tion dan s l't.:: nt cnde-
me nl du Divin Vra i Le reconnattl'onl: ceu x a u ssi qni L'ont 1J C rcé~
sig nifi e qu e ce ux qui dans l' I::glise so nt da ns les faux Le ve rront
a ussi : et se lmnenle'l'ont sw' Lu i toutes les T r ibus de la le,.re~
sig nifi e qu e ce la arl'Î ve ra qu a nd il n 'y a ura plus aucun bien ni au-
cun vrai dan s l' Ég lise : oui ; Am.en~ sig nifi e la confil'Illalion Di vin e
qu e cela doit arri ver ain si: V. 8. JUoi~ je su is l'A lpha et COnujga ~
Comm.encl:1l1.cnt et Fin~ sig nifi e qui est le So i- l lême c L l'U nique.
de puis les pre mi ers ju s qu ~aux de l'nie rs, de Qu i pl'ocèdent to utes
choses ; pa r conséqu ent , Qui es t l'Am oul' " ê me e t Uniq ue , la Sa-
M
gesse Mê me e l Uniqu e, el la Vi e Mê me e l Un iqu e en Soi ; ain s i ~
Qui es t le Créa teur, le Sauveur e t n ll uslrateur ll ê me el Uniqu e
pal' Soi, e l pal' s uite le tout dan s toutes les choses du Ciel e t de
l'Église: dit le Seign eU1 '~ Qui Es t~ et Qui Était~ et Qui Vient,
sig ni fie qui es t Éte rn el et Tnfini. cl qui es t J éhovah : Qlti (es t)
'L'out - P uissant , signifi e qui es t. vit et peut d' après Lui-iIl!me, e t
qui go uvern e toutes c hoses d'ap rès les prc mi ers par les de r ni e rs : __
V. 9. M o i , J ean, qui (s ui s) ct VOll"C { rè l'e et (votre) cou1.pa (f1lon ,
sig nifie ce ux qui so nt dans le bie n de la cha ril ê c t par suite dilll S
les vl'a is de la fo i : d a n s Cafllic t ion , Cl dans le 1 'oy a umc~ ct l a
1Jutientc attente de J éSUS - Clt1'ül, s ig nifi e les choses qui , dans
J'Ég lise, so nt infes tées pal' les lIl aux e l pal' les faux , mai s qu e les
ma ux e t les faux sero nt é loignés pa l' le Seig ne ur , quand il vie n-
d J'a : ï ela is d m l s l'ûe nommà..' Plltmos~ sig ni fie l'étal c l le li eu.
da ns lesq uels il a pu ê tre illu s tré : pOUl' la Pm "ole d e D ie u c l pOUl'
le T ém.o i(Jnu(Je de: J esus-Ch r i st.. sign ifit! a fin q ue de cœur c t ainsi
da ns la lum ière le Divin Vra i d'après la Pa role so it reçu , e t qu e
l' Ilu main du Seig neur soi t rcco nn u Mre Di vin : V. 10. J e d ev ins
en esp r it a u jour du J) ima ll c lu:~ signifi e l'é L s pirituc l alors d'a-
at
près le ~ iv in influ x: el ïcnte n d i s d el'1'ii:1"C m oi u n e voig; (f ra u de
contlne ({ 'une t'l"01tl.pcttc ~ signi fie un e percep tio n ma nifeste d u
Oi vin Vrai révé lé d u Ciel: V. 11. Qui clisait : Mo i~ j e sui s CAI-
1 lta el l'Om ég a ~ le J'remier ct lc DC1'1dcr~ sign ifi e Oui est le
l
So i - iI ~ m e et l'U niqu e, depui s les premi ers jusq u'c:w x de r ni ers, de
Qui procèdenL loules choses, e L (,.O Il1 I11C ci-dess us: ce que lft
c.,
voü~ écris-lc dans un livl'c ~ sig ni fie afin que c('s (' li oses soic ll t
1. 3*.
35. 30 L'APOCAL' PSE: nl-: "tLt:E.
ré"clécs à la pos té rité : c l envoie-le au.x Églises;> ci. celles (q ui son t)
d an s l' Asie, sig nifie po u r ccux, da ns le ilo nd e Chrétie n, qui so nt
d 'LlPl'ès la Par ole d a n s la lu mi è l'e d e la Ve rité : il Ep h èSC, Cl Ci
Smyrne, cl li PC1"(JCL11u: .. c l à 'l'hyalÏ1'c, c l à Sanies, el à Ph ila-
delphie, cl Ù Laodicée, sig ni fi e spécia lement selon l'tHa t de r é-
cepti on de c hacu n : V. 12. El je m e 1'Ct 0tl1'IUâ 1JOW' voir la voix
qui lJa1'lail avec lIwi, sig nifi e le re nversement d'é la l de ce ux qu i
son t dan s le Lie n de la vie, q uan t à la pe rce ption du vrai dans la
Pa ro le, lorsqu' ils se tour nent vers le Seig neur : e l , m ,'étalll 1'C-
lOurnd, }e vis Sel)l Chandeliers d 'or, sign ifie la Nou ve lle I~gli se
qu i sera dans l' illustra Li on pal' le Se ig neu r d'après la Parole :
V. 13. Et dans le milieu, des sept C!twuü:lie1's .. un sem blable
au, Fils de C II 011'U1W .. sig nifi e le Seigne u l' qua nt à la Paro le, de
(='ui procède celle Eglise : 1 'ev~lu d 'll'IlC r obe longue.. sig ni fie le
Divin procédant, qu i es t le Divin Vrai : cl cein t vers les m.a m.elles
d'une ceint ure d'or .. sig nifie le Div in procéda nt e t en même temps
co njoig na nt , qui es t le Divin Bien : V. 14. Et sa 'rêle .. ct ses Che-
veux.. ûlancs comme d e la laine blanche .. com.m.e de la neige..
s ig nifi e le Di vin Amour de la Divi ne Sagesse da ns les premi ers e t
dan s les der niers : el ses Yeux .. comme une {l«nune de {cu.. s ig ni-
fi e la Divin e Sagesse du Div in Am our : V. 1 5. Et ses Pieds .. sem.-
blables il de l'airain {in .. C01lt1lW emb1'asés dans Wl(! fournaise..
sig nifie le Div in Dien natu re l : cl sa VoLe .. comme la voix (le
beaucollp d'caux .. sig nifi e le Divin Vrai nature l. V. 1.6. E l ayant
dans sa 1nain d?'oile sepl l:: lùiles .. sig nifi e loules les co nnais-
sa nces d u Li e n e t du vrai dan s la Paro le d'après Lui : e t de sa
Bouche une e1Jee aigu ë à deux t ranchan ls qui sm"tait .. signi fi e
la d ispersion des ra ux par le Seigneur a u moyen de la Parole c t
de la doc trine q ui en procède : c l sa Face .. d e 11L~ m c que le Solei l
luit dans sa ,n â ssance .. signifi e le Divi n Amati r el la Divine Sa-
'g esse, qu i so nl Lui , e t q ui procèdent de Lui : V.17 . Et quand je: Le:
vis .. je t01n IJai il ses pieds conUl1e 'HW] 't .. signi fie d'après un e L e ell
p r é s e n ~e d u Seig neu r la défailla nce de la vie propre: el il illt-
posa sa l1win d roite sur moi.. sig nifie la vie inspirée alo rs pal' Lu i:
en lIW disant .- Ne crains 1Joint .. signifie le relèvement ( 1'csusci-
ua io).. et a lors l'adora ti on prove nanL d' une ext rê me lillmili a li on :
Mo i .. j e suis le: (lJ'(:IIIÙ'j' cl le V eJ'Hie:r .. sig nifie qu' il es t E lerne l
36. NU 1. CI J.P I TIIE Pli tal lEI . 3l
cL Infi ni , pal' conséque nt le Seul Die u : V. 18. El Qui (sui s) V i-
vant., signifie qui Seul es t la Vie, eL de qui Seul vien t la Vie : cl
j'ai élé m.orl~ signifie qu' il a été n ég li gé dans l'I~g li se~ et qu e son
Divin Humain n'a point élé reconnu: et voici~ Vivant je szâs aux
siècles d es s i ècles~ signifie qu' il cst la Vi e é tern ell e : Am en~ signi-
fie la confirmation Divine que c'est la vérité: et j 'ai les clefs de
l'enfe1' c l d e La m.Ol'l, signifie que Seul jJ pe ut sauver: V. 1.9. Écris
les choses que lu as v ues, c t celles qui sonl~ et celles qui doivent
mTive,. ci-alJl'ès, sig nilie q ue tou tt's les c hoses qu i sont mainte-
nan t révélées son t pour la pos térité: V. 20. L e mysli:re d es Se1Jl
1.:loiles que lu as vites dans nw (main) lh'oile; et Les sepl C/wn-
ddiers d'or, signifie les arcanes dans les visions SU I' le n ouveau
Ciel e t SU l' la nou ve ll e r;:glise: les sept Étoiles sont "'s sept Anges
d es sept EgLises, signifie la nouve lle Eg lise dans les Cieux~ laquell e
es t le nouveau Cie l : cl les sept Chandeliers que tu. as vus sont les
se1Jt i'glises, sig nifie la nouvell e Église SUI' terre , laque ll e es t la
Nouvelle Jé ru salem desce ndant du Seigneur par le nouvea u Ciel.
EXPLICATION
1.. Ce qu e c'es t q ue le Sens Spirituel, on l'a ig noré ju squ'à pré-
se nt. Dans la DOCTRINt: DE LA NOUVELLE JÉRUSALEM sun L'ÉCHI-
TunE SAINTE, N"· 5 à 26. il a é lé mont ré qu e ce se ns es t dans
chac une des c hoses de la Parole, e t que sa ns lui la Paro le da ns
bea ucoup d'endroits ne peut ê tre co mprise ; ce Sens ne se montre
pas dan s le se ns de la lettre, ca r il y es t comme l'c.me es t dan s le
corps. 11 es t notoi re qu' il y a un Spi rituel e t un Nat ure l, c t qu e le
Spil'ituel În{lue dans le Nature l, e l se re nd visible e t sensible dans
des form es qui tombent sous la vu e e t sous le touc h e r~ e t que san s
ces form es le spiri tue l n'es t perçu autrem e nt qu e comme' une af-
fection e l une pe nsée, ou comme un Amour cl une Sagesse ~ qui
appurliennen t a u me nl a l. Que l'af1'e clion e t la pensée, ou l'Amo ul'
dont la propl'ié lê es t d'ê tl'e a lfec tê, c t la Sagesse dont la proprié té
e:) l de pen se r, soient Spiri tuels, ccla es t rcconnu ; on sail que ces
37. 1:tPOCALYI'SE. IÉVÉLf:~ " NB 1.
deux facuH 6s de L.me se prése nte nt dans le corps dans des rormes
qui so nt appelées organes des sens e t organes du mouv eme nt; puis
aussi, qu'clics font un, e t tellem ent un, que tandi s que le mental
pense, la bouche énonce à l'i nstant ce q u i es t pen sé, et que tandis
que le mental ve ut, le co rps exéc ut e à l'in sta nt ce qui es t voul u ;
ùe là il es t év ident qu'il y a un e parraite union des spirituels et
des naturels chez l' homme. 11 en es t de même dans tou les e t dans
chacune d es c hoses du monde; là, il yale spiri tuel, qui es t l'in-
Lime de la cause, ct il ya le naturel, qui en es tl'eITet, ct ces deux
font un; c l dan s le Naturel ne se montl' e ~ point le Spirituel, parce
flue ce lui-ci est dans cel ui-là co mm e l'âme dilil S le corps, et
com me l'intime d e la ca use dan s l'effet, ainsi qu'il a é té di t. J1 en
est de même de la Paro le; qu'elle soil spirit uell e da ns so n sein,
parce qu'elle est Divine, c'est cc que personne ne peut nier; mai s
co mme le spir ilurl ne se montre pas dan s le sens d e la le Ure, qui
est nature l, c'est pOUl" ce la que le Sens Spirituel a été ignoré jus-
q u'ft présC'nl; e t il n'a pu ê tre connu avant qu e les vrais réels aient
ti tc r évélés par le Seign eur. ca r cc sens est dans ces vrais. De U~
vie nt que jusqu' ft présent l'Apocalypse n'a point é té r.omprisc.
Mais pOUl' qu'il ne l'cste aucun doute que d e te ll es choses y soie nl
co ntenues. c lwq ue particularit é ' "U être ex pliquée e t démontrée
pal' des passages sc mLlables pds ailleurs dans la Parole" L'cx pli-
cü li on ct la démonstration yonlma intcnant suivre.
2" "crs" 1. BtJvtllalion. de J ésus-CIO'"is(> signifie prédiction s
1)W" le Seigneur SU'" Lui-1l1 ème et sur son Ègi is!!> l elle qu ·(.>lle
se ra ù. sa (in> cttclle qu'clle doit t l 1"(! dans la suite" tant dans les
(: ieu"1JquesuJ" 'l'C ITe" Par B évéiationde Jésus-CIt1 "isl so nt sig n ifi ées
loul es les prédic tio ns. qui , parce qu'elles viennent du Seigneur,
so nt appc lées Hévclati on de Jésus-Christ; qu'ell es soient relalives
a u Seig ne ur ct il so n ]::gl ise, c'est CC qui deviend ra év idp..nl pal' les
Explications. Dan s l'Apocalypse il ne s'agit pas des éta ls succes-
s ifs de 1'I":g lise; ni, ;1 plus fo rle rai so n, d es é tals successifs des
lioyaulllcs, co mme (Jue lqu cs- llns l'onl cru ju squ'à prése nt ; ma is,
depuis le co mmencement jusqu'à la Cin, il y es t qu es tion du der-
ni er ét:tt de l' I~:g li sc dan s les Cieux cl su r Terl"e~ c l alor s du Ju -
gemc nl d e:"nie r , c L après cela de la NOll'cllcl;:glise, {lui csl la
; ouycll e Jérusalem: que re li e Nom"cll e l~g lise soit la fin (l'ohj e t)
38. Vcrs. 1. C U ,PI'fn E l'RE)! n:n. 33
de ce t ouvrage, cela es t é vid e nt; c' es t pourquoi les choses qui sont
men tionn ées au paravant traitent de l' é tat de l'Église, te l qu ' il est
imm édia tem e nt avan t ceUe nouvell e f:g lise : mais dans qu e ll e sé-
Ti c il en est traité, on pe ut le voir pal' les Con tenu s de chaqu e
Chapitre, et plus distinctement encore pal' l'Explication de c.haquc
Verset.
3. Que Lui a donnee Dieu;> pour déclarer à ses serVilelt1'S,
sig ni fie POW" ecu:}; qu'i sont dans la f oi d'après la ehal'Îlé, ou
dans les vrais d e la sagesse d'après le bien d e l'amour. Pal'
(Melan??' il es t sig nifi é manifes ter, e t par les servilew's ici, ceux
qui sont dan s la foi d'après la c harit é; ces c hoses le ur son t mani-
fes tées, pa rce q~'i l s com pre nn e nt c t reçoive nt: par les Se r vi teurs,
dan s le se ns spiritue l, so nt e ntendu s ce ux qu i so n t dan s les vrais;
c t, co mme les vrais procède nt du b ie n, pa l' les se nile urs so nt e n-
tendus ce ux qui son t dans les vrais d' aprè s le bien, pal' consé-
qu ent auss i ce ux qu i sont dan s la sagesse d' aprè s l' amour, parce
que la sagesse apparti ent au vra i, et l'amour a u bien ; pui s aussi,
ceux qui so nt dan s la foi d' après la charité, parce qu e la fo i a ussi
appartient au vrai, et la c harité au bien i e t co mm e le se ns réel
spirituel est abs tra it de la person ne , c'est pou r cela qu e da ns ce
sens par les se r viteurs so nt signi fi és les vl'ais : maintenant, puis-
que les vrais servent a u bie n en J'enseig na nt, voilà pourq uoi en
gé néral e t propremen t par le se r vite uJ', dans la Paro le, il es t e n-
tendu servant , o u celui q ui sert, ou bie n ce qu i ser t ; da ns cc
se ns non- seu le ment les Prophè tes é laienl appelés serv iteurs de
Dieu, mais même le Seig neu r q ua nt à so n Hum ain : qu e les Pro-
p hè tes aient é té appe lés se r viteu rs de Dieu, o n le voit pa l' ces
passages : 1 J éhovah a envoyé ve1'S vous lOus ses Servilew's les
ProlJhèlCS. Il - Jérélll . XX v. la. - (1Il a 1'évCld son secn:l il. scs
Se1'vitellrs les P,·ophiJles. Il - Amos. lU. 7. - (1 I...cs lois qu'il a
11lises d c vanl1l0ltS 7Jw'la main de Sl'S Sel'vilclt1'S l es Prophèt es,))
- Dan. JX. 10 : - e t Iloise est a ppe lé SerVil eUl" de J éhovah,
- l la lac h, JI J. 22; - la rai son de ce la, c' est que, dans le se ns
spi rituel, pa l' Pl'op hè te il es t ente ndu le Vrai de la doctrine, dont il
sera pa r lé plu s loin. Et com me le Seig ne ur é ta it le Divi n Vrai mê-
me , qu i aussi es t la Parole, et qu e Lui-l'l ème d'après cela a été ap-
pe lé l'rophè te, e Lcomme il scnait dan s le monde, et sert é lernell e-
39. 34 N" 3.
ment à L ous en enseignant, voilà pourquoi il est L UÎ-J.'l éme çà ct
là appelé ScrviL cul' de Jé hovah, comme dans les passages suivan ts!
(' l'ar le travail de son â me il ven-a, il ser a 1'assasié; par sa
science nwn S erviteur juste justifiera lJlusieurs. ),-(;saïe, LILi.
11. - II Voici, ]Jrudem:nwnl agira mon Servllem' .. il sera élevé,
c l il sel'a exalté, el il S(}1'a porle {1'ès-haut.
Il - ~sa'ie, Ln . 13.
- «Voici l1wnScrvil ew', SW' quije m:appuie ; mon Elu, en qui
mon lÎ'l n e a son bon plaisil' j Iai mis mon Esprit sm' Lui. )) -
J~saï c. XL iI. i, 19; - ces passages cODcerne n l le Se ig ne ul'; il en
est de mê me de David, lorsq ue pal' lui il es t e nt endu le Seigneur,
comme da ns ces passages : (( Moi, J éhova h , j e lj:uT se l'ai pOW'
Dieu , ct mon Serv ite ur David Prince au milieu d'eu.v. )) -
Ézéc h. XXXIV. 2 l,. - (! Mon S ervil ew' David sera Bai sw' ellx~
a{in qu'un seul Pasteur il y ail pour eux lous. ) -t":zéch, XXXV j r.
2lt. - «( J e 111'ol ége l'ai celte ville pour la cons(:rve1'~ Ù cause d e
Moi c l de IJavid mon Set'Vileu.r, Il - (.:saIe . XXXVii, 35; pa reil-
le m e n t. l's. LXXV l U, 70, 71..,72. Ps. LXXX t X. II, 5, 21..; - que
par da ns ces passag es, il soit e n tendu le Seig neur. on le
David,
voitda ns la DOCTR I Nfo~ D"; l,A NOUVE LLE JÉnUSALEiII SUR l.E 51':1-
GNEUR, N°· 43, 4l,. Le Seig ne ur Lui-Mê me parle de Soi d'une se m-
blable manière : u Quiconque voudra p armi VOllS deveni'l ' g1' a nd~
q u 'i l soil v ol'r e Se1'Vanl~ el quiconque voudra (Jlre le p1'emicr~
qu'il sail votre SC1'vilCur; d e '1IuJm e que l e Fils de l'homme est
veltu~ non }JOUI' lJlJ'e sel'vi~ mais }JOW' sl'rvÎ1'. 1) - ,Ma tth. XX.
26 à 28; Marc, X. 43 à [,5; Luc, XXLI. 27: pareill emen t, Luc, X H.
3 7 ; - le Seig ne ur s'exprime ai nsi, pa rce que par le serviteur c t
pa/' le servant il es t e ntendu celui qui serl et administre e n en-
seigna nt ; et, abstractio n faite de la pe rso nn e, le Divin Vrai, qui
é tai l Lui -Mê me, Puis donc que par le se rviteur il es t e ntend u
celui q ui e nseign e le Divin Vra i, il est év ident q ue pal' les ser vi-
te urs, dan s ce passage de l'A poca lypse, il est entendu ceux qu i so nt
ùa ns les vrais d'a près le bie n, o u dans la foi d'après la cha l'Îté.
parce qu e ceux-ci peu ve nt en seig ner d'après le Seig neu r, c'esl-à-
di re qu e le Seig neur peul enseig ne r cl ad min istre!' pal' e ux: c'es t
dan s ce se ns q u'ils sont appe lés se rv iteurs dans 'Ma tt hie u: A la
(!
cunsolllwalion du s i ècle: Qui esl le Servilew' {idèle el pruden t ~
q ll e son Sr:i!JIlCW" a tJtahli sur ses gens pOUT Lt:..'ll1" donne1' la
40. Vcrs 1. C II AI'I'f HE PHEMIER. 35
TlolHTilW"i! e n son tem,ps? Hcm'eux ce Scrviteur-là qU(: le Sei-
gneu1' t,-ou.vera {aisont ainsi! Il - XXlV. la5, li6 : - c l dan s
Lu c : If Il eureu x ces Scn"VileUrs qUi! le Seignezw, quand il vien-
dra, t rou vera veillanls! En vÙ'ile, j e vous dis qu'il se cein-
d1'a, e t les fera 1nell1'e à table, et que s'app1'ochant il les
se1"vù'a. n - XII. 37. - Dans lc Ciel sont appelés se rviteurs du
Seigneur tous ce ux qui sont dan s son Hoyaumc spirituel, el se r-
vants Lous ceux qui sont dans so n Hoyau me céles te; la rai so n de
cela, c'est qu e ce ux qui so nt dan s son fioyaume spiritu el so nt
dan s la Sagesse d"après le Divin Vrai , et qu e ceu x qui so nt dan s
son Hoyaume céles te sont dans l'Amour d'a près le Div in Bie n ; or,
le Bien administre, e t le Vrai se rt. Mais, dan s le se ns opposé, pal'
serviLeuJ's (serfs ou esclaves) so nt en tendus ceux qui se rvent le
Diable. Ceux-ci son t dan s l'état mê me de serv itude, mai s ceux
qui serve nt le Seig neur so nt dans l'é tat de l ibert é; c'cst aussi cc
qu'enseigne le Seigneur, - Jean, VH L. 32 à 36,
U. Les choses qui doivent ~ lre {ail es bient6l, signifie les c hoses
qui doivent O1Tive1" cC't 'lainement, afin que CEg lise ne lJér isse
point. Par devoir ~t1 'e (ailes bicnl6l, il es t entendu, non pas que
les choses qui ont été prédit es dans l' Apoca lypsc " l'riveront in-
continent ou bientôt, mais qu 'ell es arriveront certain emen t , ct
que si e lles n'arrivaien t pas l'f.:g lisc périrait: dan s l'idée Di'ine,
et par suite dans le se ns spiritue l, il n'y a point de te mps, mais
au li eu du tem ps il y a l'é ta t ; e t comme bientôt apparti ent au
temps, il signifie un e c hose ce rtain e, e t qui doit arriver avant son
temps; e n effet, l'Apocal ypse a été donnée dans le premi er sièclc,
et maintenant dix-sept siècles on t passé, d'où. il es t évident qu e
bientôt sign ifie ce qui correspond. c'es t-à-dire, Je ce rtain. Des
choses se mblabl es son t enveloppées dans c es paroles du Se i g neul' ~
(( Si ces jours-là n'avaient et é ab1'egés, aucun e chair n e serail
sau vée; mais, à cause des é lus, ces jow's-lû Se1'011.t ab1'égés. )
- llatLh. XXiV. 22, - pal' lesq ue!les aussi il es t e nte ndu que si
l'I~gli sc ne finissait avant son temps , ell e périrait e nti èremcnt;
dans ce Chapitre il s'agit de la Consommation du siècle e t de l'A-
vénement du Seigne ur, e t par la Consommation du siècle est e n-
tendu le demier élat de la vjf'iIle Eglise, e l par l'Avéncmen l du
Seigneur le premier é tat de la nouvelle 1 ;:glisc. JI a é té dit qu e
41. 36 I: APO r. AL 1' PSE nt:vi:r. ü :. N"il.
dan s l'id ee Divi ne il n' y a point de temps, ma is qu'i l y a la pré-
se nce de lou les les choses qu i on t élé ct qu i se ron t ; c'es t pourquoi
il es t d it da ns David! (( Mille ans il les y eu x sont CDm:m e le jow'
cf/d c,..1) - Ps. XC. la ; - e t dans le ll ê me : (( J ' annon cc1 SUl '
'(d
l e stat ut: J ého vah tu ' a dit: JUon F i ls, To i ; auj01u' d ' hui j e 'r' ai
cngen d 1 ))- Ps. lI. 7; - a ujo urd'hu i est la présence de l'a vé ne-
'é.
men t du Se ig neur. De là vien t aussi, qu ' une péri ode e ntière dan s
la Pa rol e es t a ppe lée Jour, so n premi e r é lal Point d u jour ct Ma-
ti n, e l so n derni er é tal Soir c t Nu it.
5. Et qu 'il a signifiées en l'en voyan t par son Ange iL son
scr VilelH" J ean , signifie qui on t é t é n i vélécs p(l1 : l c S cignew', au
1rtoyen du Ciel, ù cc U;"r; qui .s ont d a n s lc bien dc la vic d 'a p1'ès la
cha1"Îté el la roi de la charite. Par signifiü:s en t cnvoyan t p m"
son Ange, da ns le sens spiritue l, il es t entend u q ui ont é té révé lées
du Ciel, ou par le Seig neur a u mo ye n du Ciel ; ca l' par l' Ange dan s
la Parol e, çà e t là , il es t en tend u le Ciel an gélique, et dans le se ns
s uprê me le Seig neur Lu i- l lê me ; e t cela, pa rce qu e jama is aucun
Ange ne parle sé pa ré du Ciel avec l' h om me, car il y a da ns le Ciel
un e tell e conjonc L de ch ilcun av ec tous , qu e chacu n parle d' a-
ion
près la co mmun io n, qu oique l' an ge n' en a it pas co nscience ; en
e rret , le Cie l en prése nce d u Seig nenr es t com me un sc ull-lomme ,
dont l' Am e es t le Seig ne ur Lui- iJê me; c'es t pourq uoi le Seig neur
pa rl e au mo yen d u Ciel avec l' homm e, comme l'hom me d'après
son â me par le au mo yen d u co rps a vec u n autre homm e, e t cela
a li e u e n conjonctio n avec to utes et chacune des choses de son
me nta l, au mil ieu desqu ell es sont cell es q u' il pronon ce ; mais ce t
arcan e ne pe ut êt re déve lop pé cn peu de mots, il a é té développé
en pa r ti e dan s LA SAGESSE ANGÉL IQUE SUR LE DIVI N AMO UR. ET
s un L A Dn' I N E SAG ESSE : de là , il es t év ide nt qu e pal' l'A nge il es t
sign ifi é le Ciel, e t dan s le sens suprême le Seig neur. Si le Seig neur
es t e nt e nd u da ns le sens su prê me par l'A nge, c'es t parce qu e le
Cie l es t Ciel, non d"après les propres des Anges, mais d'a près le
Di vin d u Seig neur , d'où les An ges o n t l' am our et la sagesse, e t
mêm e la vi e; de là vient qu e le Seigneur Lui-i10mc dan s la Pa role
est appelé An ge. D'a près cos ex plica ti ons , il es t év ide nt qu e l' An ge
n 'a po in t parl é d'a près lui- même avec .1ea n, mois qu e c'es t le Sei-
g ne u!" qui a pa rl é par "t ngc au moyen du Cirl. Si par crs paro!rs
42. 'CI'S. 1. CIIA l' l T HE pn E:lIIm , 37
il es t entendu que les chos es o nt été révél ées à r.e u x qui son t dan s
le bien d e la vie d ' apr~ s la charité et la fo i d e la c hari té , c'cs t
parce qu e ce u x-ci sont e ntendu s pal' Jean; cal' pal' les douze Dis-
cipl es du Se ig neur, ou Apôt res, il es t ente ndu tous ceux de l'É-
g lise qui son t dans les vrais d'a pr~ s le bien, el dans le sens abst r ai t
toutes les choses d e l'I;:gli sc, e t pa l' ri el'rc tous c~ u x qui so nt dans
la foi , e t abs lractivement la foi elle-même, pal' Jacqu es ceux qui
sont dan s la charité, el abs tractivement la charité e ll e-mêm e, et
par .Jean ceux: qui sont dans le bien de la vie d'apr ~ s la chari té cl
la foi d e la chari té, e t abs tractive ment le bien m ê me de la vi e qui
en dérive. Que cc soi t là ce qui e s t e nte ndu pal' Jean , pal' Ja cqu es
c t par Pie rre , da ns la Parole d es I~ va ngéli s les , on le voit dan s
l'Opuscul e DE LA N OUVELLE J ÉnUS ALl-: i1 E T DE S A DO CTRI i" }: C ~:
Lt:STE, publié à Lo nd res en i 758, N° 122. l lainte nanl , co mm e le
bien de la vi e d'apr ès la c harité et la foi d e la c harité fait l' Ég li se.
c'es t pour cela que les arcan es s ur l'é tat d e l 'l~g li se , qui so nt co n-
te nus da ns les vi sions de Jean, ont é té révé lés par le moye n d r.
cet Apôtre. Que pal' lou s les Noms de per so nn es e t d e lieu x dan s
la Pa role il soit si g nifi é des choses du Ciel e t de l'Ég lise, c'es t cc
qui a é té mon tré en bie n d es endroits da ns les AnctN ES Ct LESTES ,
publiés au ss i à Lo ndres. D'après ces co ns id éra ti o ns, on pe ut vo ir
qu e pal' Il qu ' il a s ig nifi ées e n l'e nvoyant par son An ge à so n se r-
vit eur Jea n, )) il es t ente ndu, dan s le se ns spiritue l, Il qui ont é té
r évélées pal' le Seig ne ur au mO YC Il du Cie l à ce ux: qui sont dan s
le bien d e la ' ie d' a près la ch arité c t la foi d e la c ha rité ; car la
!)
charité opère le bie n pa l' la foi, e l la cha l'ité n e l ' op~ re pas par
elle-mê me, ni la foi non plu s pa r ell e- mê lll c,
6. Ver s. 2. Lequel a a ll es té la Pm 'ole de Dieu et le T emoign age
de J eSllS-r.h1"Ül , signifie qu.i d e cœw ', ct ain si da n s la lu m ù?rc,
1"eçoivent le Divin V1"ai d 'alJ1"ès la Parole, ('l reconnaissent qUt:
tllwnain du Seigneur est Divin. 11 es t dit de Jean q u' il a a ttcs tù
la Parole de Dieù; mai s comme pal' Jea n so nt e nte ndu s tou s ce ux:
qui sont dan s le bie n d e la vie d ' apl'~s la ch arité et la foi de la
charité, ainsi qu ' il vi e nt cl 'ê tre d it, 1"" 5, c' es t pOU l' ce la qu e dans
le SC IIS spiritu el lo us ce u x-là so nt e ntendu s; les An ges, qui so nt
dans le se ns s piritue l d e la Parole , n e save nt jamnis a ucun n om
d e perso nn e m e nt io nn é d ans la Pa l'ok, mais ils saye nt spu leme nl
1.
43. 38
cc qu e la perso nn e re prése nte e t par suite signifi e, c t qll 'é U lieu
de Jean, c'cs t le bie n de la vi e, ou le bien e n ac te, par co nséquent
tous ceux gé néra leme nt qu i so nt dan s ce bie n ; ceux-ci a llcs tent,
c' est-tl-d ire , vo ient , reconnaisse nt, reçoive nt de cœ ur d<l ns la lu -
mière, et co nfesse nll es vrais de la Parole, pr incipalement cc vrai
qu e l' Humain du Seign eur es t Di vin, co mm e o n peut le voir par
un g l'j.H'Il1 n Olnbrc d e passages de la Parole, rapportés dans la Doc-
TH I N i:: D E I~A NOU VELLE J ÉItUSALEl'Il SOR LF. SE I GNE UR. Par J ésus-
Christ e l pa r j' Agneau . dan s " Apoca lypse, il est e ntendu le Sei-
g neur quant au Di vin Ilumain , eL pal' Dieu le Seigneut' quant au
nivin il êlllc a Qao (dn Qui tout procèd e). Quant à l a sign irl cation
spirituelle d'allcs lcr;> ce mo t se di t de la Vérité , par la ra iso n que
dans le Mon de la vérité doit ê tre a ltes tée, e t qu 'ell e est recon nu e
quand e ll e a é té attes tée ; mais dans le Cie l la vé rité mê me attes te
tHI s uj e t cI 'cl1 e-même, parce qu'elle est la Lumiè re même du Cie l ;
ca r dès qn e les Anges e ntendent un e Véri té, ils la co nn aisse nt ct
la reconnaisse nt s tll'- Ie-cham p; et comme le Seig neur es t la Vérité
m è me, ain si q u'il l'enseig ne Lu i-llême clans Jean, - X[V. 6,-
il es t dan s le Cie l le Té mo ig nllgc d e Lui-ilê me; d' après cela, o n
"oit claireme nt cc q ui est e nt e ndu par le T émoignage de Jésus-
Chl'i s t; c'es t po urqu o i le Seig neul' di t: Il VO llS;> vous avez envoye
vers J ean;> cl il a "endu témoignage il la vé )'ité .. Moi.. Cel}cll-
lianl;> j e n e ,'eçois point d'un /wn1.1ne le témoignage. Il - Jea n ,
V. 33, - Et aill eurs : te Jean vint cn t ë1rloignage pOll1' rend1'c
tén wigna(}e de la Lumiè1'c; il n'était point;> lu i;> la l~lmiiè1'e. La
P arole qui étail chez Dieu et élait Dieu , c l Chair a tlé (a il e;>
c 'était (a Lll1nièl'e vC1'ilable qui celaire lout llomme. 1) - Jean,
1. 1.,2, 7 , 8, 'l4, 34. - Iille urs : Il J éSllS dit: Moi, je 1'cnds lé-
nwignage dc lIfoi-illt1me, et véritable esl l1wn l 'émoignage, parce
que j e sais d'où je suis venu, cl oit je vais. Il - Jea n, VIfL 14.
- tI Quand sera venu le Consolatew' , f r-:spril d e vel'ité, cclui-
là r end1'a t em oignage de Moi, 1) - Jea n, XV. 2ô; - par le Con-
solateur, l' Esp rit de vér ité est e ntendu e la Vérit é mÔme procéd ant
du Seig neur ; c'es t po urq uoi il es t dit de lui qu'il parlera non pas
d'a près lu i-mê me mais d'après le Se i g n e ul',-J ea n ~ xv r.13, 1.4,15,
7. Toule s les choses qu'il a vues, signifie ll'w' illust1'ation
claus lout es les choses qui sonl dans celle Révé lat ion. Par toutes