2. • II
Un modèle de développement
original, porteur de sens pour
l’ensemble de la filière
3. • 1
Sommaire
Édito 2
Le Groupe : profil 4
Le Groupe : stratégie de développement durable 6
Nos engagements
Valoriser les filières nationales 8
Mieux nourrir les Hommes 14
Préserver la planète 20
Travailler ensemble 26
Sofiprotéol : investir durablement dans les filières 30
Un Réseau développement durable au service
de notre engagement 34
Tableau des indicateurs de performance 36
4. • 2
Édito
Le développement de notre Groupe
repose sur un projet territorial et
collectif, au service de la « Ferme
France ». Il s’exprime au travers de notre
mission, qui est de créer de la valeur dans
les filières des huiles et des protéines
et, par là-même, de contribuer à une
meilleure alimentation des Hommes
et à la préservation de la planète.
Dans la droite ligne de notre raison
d’être, nous avons entamé, en 2012, une
démarche de formalisation de notre
vision et de nos engagements en matière
de développement durable. Une étape qui
s’est inscrite dans le cadre de notre plan
stratégique global, CAP 2108, et qui nous
a permis de mieux suivre nos actions et
leurs impacts économiques et sociaux,
environnementaux et sociétaux. Cinq
engagements ont ainsi été définis l’année
suivante, et déclinés en 13 objectifs
chiffrés. Ce sont ces 5 engagements qui
structurent ce quatrième rapport de
développement durable.
L’année 2014 a permis de travailler à
l’adaptation et à l’appropriation de ces
engagements au sein de notre Groupe,
de nos usines et de nos métiers.
Elle marque une avancée importante
dans le déploiement de notre politique
de développement durable, et met en
évidence des progrès encourageants,
que nous suivrons au fil de la déclinaison
de nos engagements, dans une logique
d’amélioration continue.
Si nous abordons ces progrès avec
humilité, nous saluons la mobilisation
des femmes et des hommes d’Avril, qui
contribuent chaque jour à faire grandir et
à concrétiser nos engagements. Grâce à
eux, les résultats obtenus sont notables
et témoignent de la performance des
actions entreprises. Surtout, ces résultats
sont fidèles à l’image d’Avril – son modèle
unique dans le paysage agroalimentaire
et agro-industriel, sa mission d’intérêt
général, son ancrage agricole et
territorial fort.
Axe majeur de la performance économique et industrielle,
le développement durable s’inscrit dans la stratégie
de valorisation du groupe Avril. Le déploiement des
engagements définis en 2013 repose sur des actions pilotées
transversalement et déclinées au sein des activités et des
métiers d’Avril.
Une année sous le signe de
la mobilisation des collaborateurs
5. • 3
Jean-Philippe Puig
À l’heure où notre Groupe réaffirme
ses valeurs en se dotant d’une nouvelle
identité et d’une nouvelle gouvernance,
nos engagements de développement
durable répondent de façon claire aux
enjeux d’avenir de nos territoires et de
nos parties prenantes. C’est le sens de
notre participation cette année, en tant
que partenaire fondateur, au dispositif
Solutions COP21 et, plus spécifiquement,
à son groupe de travail « Mieux se
nourrir » que nous copiloterons.
Nos 8 200 collaborateurs sont ainsi
les premiers artisans des solutions
de demain, et nous tenons à les
en remercier.
Kristell Guizouarn,
Directrice du Développement
durable, groupe Avril
Michel Boucly
Avril enregistre, cette année, des progrès
encourageants, qui illustrent la mission du Groupe
en action, mais aussi et surtout la mobilisation
de tous les collaborateurs.
En témoigne la contribution du Groupe au
développement des filières des huiles et des
protéines – en France, mais aussi au Maroc, en
Roumanie et en Afrique subsaharienne. La part
de graines oléagineuses issues des productions
nationales transformées dans nos usines a augmenté
et, avec elle, celle des matières premières locales
utilisées pour nourrir les animaux dans les élevages.
À l’autre bout de la chaîne de valeur : le Groupe
contribue chaque jour un peu plus aux besoins
alimentaires en huiles et protéines de la planète,
tout en prenant en compte les enjeux d’une
production durable. Même constat du côté des
activités de financement et de développement
du Groupe : en 2014, Sofiprotéol a accompagné
plus de 100 entreprises de toutes tailles,
représentant 80 000 emplois dans
des secteurs très divers.Michel Boucly
Directeur général
adjoint du groupe Avril,
Directeur général
délégué de
Sofiprotéol
Jean-Philippe Puig
Gérant de la SCA Avril,
Directeur général
de Sofiprotéol
6. • 4
Avril est l’acteur industriel et financier des filières des
huiles et protéines. Depuis 30 ans, sa mission est de valoriser
toutes les ressources avec une ambition : bâtir des filières
performantes, au bénéfice de tous ses acteurs.
Un groupe organisé en filières
milliards d’euros
de chiffre d’affaires
6,5
8 200
collaborateurs
dans le monde
Avril, deux Pôles au service
d’une organisation en filière
La mission du groupe Avril est de créer
durablement de la valeur dans les filières
des huiles et protéines, et de contribuer
ainsi à une meilleure alimentation des
hommes et à la préservation de la
planète. Le Groupe est structuré autour
de deux Pôles qui s’appuient sur des
partenaires jouant tous un rôle essentiel
dans la filière : éleveurs, producteurs
agricoles, chercheurs…
Le Pôle végétal comprend les activités
de transformation des graines de colza
et de tournesol. Il produit des huiles
de table et des sauces, des énergies
renouvelables à travers le biodiesel, sous
la marque Diester, et des composants
issus de l’oléochimie.
Le Pôle animal déploie trois métiers
de spécialité : la nutrition et les
productions animales, la biosécurité et
les spécialités nutritionnelles, les produits
alimentaires à destination
de l’alimentation humaine.
Sofiprotéol, société
de financement et de
développement du groupe Avril
Filiale du groupe Avril, Sofiprotéol est
dédiée au financement des entreprises
des filières agricoles et agroalimentaires.
Elle contribue ainsi à structurer et
développer des filières nationales
fortes en construisant des partenariats
durables, et en encourageant l’innovation
et la création d’entreprise.
Depuis janvier 2015, Avril s’appuie sur
une nouvelle gouvernance, une nouvelle
organisation et une nouvelle identité.
La forme juridique et financière du Groupe a évolué vers une
société en commandite par actions (SCA) animée par une société
commanditée. Elle permet de mieux distinguer les activités
industrielles de celles de la société de financement
et de développement, qui conserve le nom de Sofiprotéol.
L’objectif est de conforter la mission du Groupe : développer
les filières des huiles et protéines et répondre plus efficacement
à leurs enjeux d’avenir, en France comme à l’international.
7. • 5
Avril : un groupe au service des filières
des huiles et protéines
LE GROUPE I PROFIL
PRODUCTEURS
AGRICOLES
COLLECTE DES GRAINES
OLÉOPROTÉAGINEUSES
SEMENCES, PHYTOS, BIOTECHNOLOGIES
AUTRES INTRANTS ET SERVICES
PROTÉINES
ÉLEVEURS
LAIT, VIANDESVOLAILLES ŒUFS PORCS
TRITURATION HUILE
ALIMENTATIONNUTRITION
ANIMALE
GÉNÉTIQUE ET
SANTÉ ANIMALE
CHIMIE RENOUVELABLE
ÉNERGIES
RENOUVELABLES
Sofiprotéol*
* Société de financement et de développement du groupe Avril.
Avril Agriculteurs
8. • 6
Comment s’inscrit l’engagement
développement durable chez Avril ?
KG : L’engagement en matière de développement
durable est porté par la mission d’Avril. Il est au
cœur de son histoire et de ses origines agricoles.
C’est ce qui fait sa force et sa spécificité. Avec la
création d’Avril, notre ambition est de continuer
à faire grandir nos filières dans les territoires,
au bénéfice de leurs acteurs, tout en limitant
notre impact environnemental. Les engagements
et objectifs que nous avons définis découlent
directement de cette ambition.
Comment le Groupe structure-t-il
cet engagement ?
KG : L’engagement du Groupe repose sur une
organisation dédiée, constituée d’une Direction
du Développement durable et, dans les filiales et
fonctions transverses, de correspondants chargés
de faire grandir et de déployer les orientations
définies. En 2013, nous avons souhaité fixer un
cap et doter le Groupe d’un cadre de référence,
d’un socle de fondamentaux partagé par toutes
ses entités. Cinq engagements et 13 objectifs
chiffrés ont été formalisés, qui s’appuient sur
la stratégie d’Avril et intègrent les spécificités
propres à ses métiers et à son organisation en
filière. Ainsi, au-delà des efforts entrepris pour
réduire les consommations énergétiques du
Groupe, des engagements forts ont été pris pour
augmenter la part d’énergie renouvelable dans
nos consommations en développant l’utilisation
de biomasse. Pour construire et amplifier ce
socle commun, nous avons intégré les actions et
démarches d’amélioration déjà mises en œuvre
dans les Pôles, avec pour ambition de les diffuser
lorsque cela a du sens. L’objectif : développer une
dynamique de progrès continu par la mutualisation
des meilleures pratiques et initiatives, des moyens
et des ressources, incitant ainsi à fixer des objectifs
toujours plus ambitieux.
Que retenez-vous de l’année 2014 ?
KG : C’est une année de partage et de diffusion
de nos engagements sur le terrain. La trajectoire
donnée par le Groupe, ainsi que les attentes
croissantes des clients et parties prenantes
sur le développement durable, ont renforcé la
mobilisation sur le terrain. Nos activités et nos
métiers se sont dotés d’organisations destinées
à mettre en œuvre, faire vivre et enrichir les
orientations impulsées au regard de leurs
propres besoins. Parallèlement, les démarches
transverses, portées par les différentes Directions
pour améliorer la performance économique
et opérationnelle du Groupe, sont montées en
puissance, contribuant activement à servir les
objectifs stratégiques du développement durable.
Sur l’année, les résultats obtenus sont en ligne avec
les objectifs, ce qui traduit bien l’élan engagé.
Quelles sont vos priorités pour 2015 ?
KG : Après le partage de la démarche, la priorité
va porter sur son déploiement, son amplification.
Notre mission sera d’accompagner les métiers
et de les aider à traduire concrètement les
engagements du Groupe au plus près de leur
réalité de terrain. C’est là une des conditions clés
de succès. L’appartenance au groupe Avril va
permettre de simplifier les processus et d’améliorer
la lisibilité des actions entreprises. Et pour aller
plus loin, nous allons aussi concentrer notre action
sur de nouveaux leviers de progrès, comme la
formalisation d’une politique d’achats responsables.
Le développement durable est un des moteurs de
la croissance et de la pérennité d’Avril, inscrit au cœur
même de sa stratégie. Sa traduction en cinq engagements
et 13 objectifs a permis d’accélérer sa diffusion,
à travers des démarches transversales.
Des engagements et objectifs partagés
9. • 7• 7
LE GROUPE I STRATÉGIE
“ Notre point fort, c’est le lien
avec le monde agricole : nous avons
la possibilité d’agir et d’engager
des démarches de fond, de l’amont
à l’aval. Nous disposons aussi
d’un parc industriel performant,
qui nous permet de porter
efficacement notre politique de
développement durable, en ligne
avec nos objectifs de performance
économique et opérationnelle. ”
Kristell Guizouarn
Directrice du Développement durable
5
engagements DD
inclus dans la stratégie
globale du Groupe
CAP 2018
13
objectifs DD
chiffrés intégrés à
CAP 2018
10. • 8
Valoriser
les filières nationales
OBJECTIFS DD
CAP 2018
> Approvisionner les outils industriels des activités nutrition animale à plus de 80 %
par des matières premières françaises
Valoriser, dans les outils industriels d’Avril, 60 % de la production française
de graines oléagineuses (20 % de la production roumaine dans les outils industriels
en Roumanie, 35 % de la production Sénégalaise)
Roumanie FranceSénégal
100%
100%
Atteinte des objectifs
à 29%, 70% et 87%
Atteinte de l’objectif
à 99%
11. • 9
Une création de valeur
de l’amont agricole à l’aval industriel
14%
des oléagineux récoltés
en Roumanie sont
transformés dans
les outils roumains
du Groupe
10%
des oléagineux récoltés
au Sénégal sont
transformés dans
les outils sénégalais
du Groupe
79,7%
des matières premières
de la nutrition animale
sont d’origine France
Assurer la croissance
des productions locales
La vocation d’Avril est de transformer
et valoriser les matières premières
agricoles, à l’origine colza et
tournesol, pour répondre aux enjeux
d’indépendance de la France
en protéines.
Avril a, en trente ans, développé
une véritable stratégie de filière,
réinvestissant ses bénéfices au profit
de leur croissance et compétitivité.
Ce modèle spécifique est créateur de
valeur, de l’amont à l’aval : en premier lieu,
il dynamise les territoires en assurant
la pérennité des emplois.
Aujourd’hui, Avril fournit des débouchés
à près de 100 000 producteurs
de colza/tournesol et 27 000 éleveurs,
et contribue à soutenir, par le biais de
Sofiprotéol, 80 000 emplois. De plus, il
garantit la traçabilité ainsi que la qualité
sanitaire et nutritionnelle des produits,
au bénéfice des consommateurs.
Enfin, il permet d’engager, aux
côtés de partenaires et sur tous les
maillons de la chaîne, des démarches
d’innovation durables, gages de progrès
partagés, tant sur le plan nutritionnel
qu’environnemental.
Pour valoriser ses engagements, Avril
s’est associé à la marque filière Terres
OléoPro. Lancée lors de l’édition 2014
du Salon de l’Agriculture, cette nouvelle
marque a pour ambition de promouvoir
auprès des consommateurs le « produire
français ».
Déployé en lien étroit avec le monde agricole, le modèle du Groupe porte
un engagement fort pour une économie verte durable, au bénéfice de toutes
ses parties prenantes. Celui-ci se concrétise par le soutien au développement de
filières nationales, sources de croissance, d’emploi et de vitalité dans
les territoires.
52%
des oléagineux
récoltés en France
sont transformés
dans les outils
français du Groupe
12. • 10
Pôle végétal : pérenniser
les filières existantes
En France, le modèle de croissance en
filière est solidement ancré, comme
en témoignent les résultats sur l’année
2014 : Avril a valorisé, dans les outils
industriels de Saipol et Lesieur, plus
de 50 % de la production nationale
d’oléagineux. Pour pérenniser ce modèle,
le Groupe a poursuivi sa stratégie de
développement conjoint des ressources
agricoles et des débouchés nationaux.
Dans cet esprit, Cœur de Tournesol, une
huile 100 % française, a été lancé par
Lesieur dès 2011. Par ailleurs, Avril est
un acteur majeur des biocarburants et
de l’oléochimie qui, après l’alimentaire,
constituent les débouchés naturels
de l’huile de colza.
Précurseur, le Groupe a poursuivi
ses travaux sur le biodiesel de
2e
génération et ses développements
en chimie végétale (lubrifiants ou
matériaux d’étanchéité), qui présentent
des bénéfices technologiques
et environnementaux importants.
Autre clé de renforcement de la filière :
l’international. Avril s’est attaché à
transposer son modèle à l’international :
en Roumanie sur le tournesol, au Maroc
sur l’olive (voir témoignage ci-dessous)
et, depuis cette année, sur le colza et
le tournesol, ainsi qu’au Sénégal, sur
l’arachide. Parallèlement, le Groupe
investit sur l’avenir des filières en misant
sur l’innovation. Ainsi, dans le cadre de la
plate-forme mutualisée IMPROVE*
, fruit
d’un partenariat public-privé, Avril pilote
des programmes de recherche consacrés
à la valorisation des protéines végétales,
dans l’alimentation humaine notamment.
Ses premiers travaux, conduits dans le
cadre du programme Avalon, lui ont valu
d’être lauréat au Concours mondial de
l’Innovation 2030.
Avril est aussi partenaire de l’Institut pour
la Transition énergétique P.I.V.E.R.T**
, un
centre d’innovation et d’expérimentation
unique en Europe, dont le bâtiment
sera inauguré en Picardie en 2015.
Réunissant près de 150 chercheurs,
cet établissement a pour ambition
de dynamiser la chimie du végétal,
en accélérant l’industrialisation des
innovations.
52 projets de recherche ont fait l’objet
d’un appel à projet et 10 brevets ont été
déposés en 2014.
* Institut Mutualisé pour les PROtéines VEgétales
** Picardie Innovations Végétales, Enseignements et Recherches
Technologiques
LE
POINT
DE VUE
DE
Nous exploitons 1 100 hectares d’oliviers sur trois sites, et accompagnons les agriculteurs locaux
pour améliorer la qualité de leurs cultures par la mise en œuvre d’une agriculture raisonnée.
Concrètement, nous organisons des formations sur la taille des arbres, les traitements
phytosanitaires, l’irrigation goutte à goutte. Nous nous sommes dotés, sur notre domaine
d’El Kelaâ des Sraghna, à proximité de Marrakech, d’une unité de trituration d’olives.
Celle-ci est très performante sur le plan environnemental, avec la valorisation du grignon dans
une chaudière biomasse, la mise en place d’un bassin de rétention d’eau, et le recyclage
systématique des déchets organiques en engrais, etc. Elle l’est aussi sur le plan de la production :
de 1 500 tonnes en 2013, nous sommes passés à 6 000 cette année, et avons pour ambition
d’atteindre 10 000 tonnes en 2015.
Cette approche en filière est nécessaire pour garantir la qualité de notre production. Elle est aussi
génératrice d’emplois : nos salariés ont tous été recrutés localement. »
Abdelali Zaz
Directeur adjoint filière oléicole, Lesieur Cristal
« Nous contribuons au développement de la filière
olive, portée par le Plan Maroc Vert.
27 000éleveurs partenaires, clients
et/ou fournisseurs
Accompagner
producteurs d’oléagineux
100 000
Fournir des débouchés pour
13. • 11
notre ENGAGEMENT I Valoriser les filières nationales
Pôle animal : conforter
la stratégie de filière
Le Pôle animal approvisionne autant
que possible ses sites industriels avec
des matières premières françaises,
s’attachant à garantir leur qualité
nutritionnelle et sanitaire.
La part valorisée dans les outils de
nutrition animale d’Avril s’est élevée,
en 2014, à 79,7 %. Elle est en ligne avec
les objectifs du Groupe, malgré une
légère diminution par rapport à 2013,
liée notamment aux cours des matières
premières.
Dans ce domaine, les leviers de progrès
résident dans la structuration de filières
nationales d’excellence, capables de créer
de la valeur pour la « Ferme France »,
en consolidant tous les maillons et en
sécurisant les débouchés. Dans cette
perspective, le Pôle animal a soutenu
la mise en œuvre d’une filière soja
labellisée « origine France » qui verra
le jour en 2015. Il a, par ailleurs, été
le premier acteur français de la nutrition
animale adhérent au groupement
international RTRS (Round Table
on Responsible Soy), qui fédère les
producteurs responsables de soja.
Cette contribution s’est concrétisée
en 2014 par l’achat de ses premiers
certificats de soja durable.
Enfin, le Groupe a tissé des partenariats
stratégiques pour faire émerger des
leaders sur tous les maillons de la chaîne.
Après être devenu actionnaire majoritaire
de Matines en 2013, il a, à l’inverse,
cédé, en 2014, son activité volaille à
LDC, nouant une alliance pour devenir
son fournisseur d’élevage principal. Ce
rapprochement « gagnant / gagnant »
permet à Sanders de consolider son
activité nutrition animale.
Unir ses moyens pour
renforcer les filières
animales
Depuis 2013, Sanders et Euralis,
deux entreprises spécialisées dans
la nutrition animale, ont créé une
filiale commune, dans le Sud-Ouest.
Ce partenariat offre un double
intérêt : il fournit un meilleur service
de proximité aux éleveurs grâce
au partage des technologies, à
l’optimisation des coûts logistiques
et à l’approvisionnement régional en
matières premières. Plus largement,
il permet, dans une conjoncture
difficile, de renforcer et dynamiser
la filière d’élevage de la région,
en apportant une complémentarité
de compétences et en garantissant
des débouchés pour les tourteaux
de colza et tournesol.
80 000emplois soutenus grâce
aux investissements
de Sofiprotéol
Pour en savoir plus sur les engagements d’Avril pour Valoriser les filières nationales consulter www.groupeavril.com/fr/developpement-durable
14. • 12
2,1
millions de tonnes
de biodiesel
produites
3,2
millions de tonnes
d’aliments pour animaux
produites
Avril a fait de la création
de valeur dans les
territoires l’un des
piliers de son action.
Une dynamique source
de progrès pour tous
les acteurs de la filière.
540 000
tonnes de produits
biosourcés en oléochimie
15. • 13Pour en savoir plus sur les engagements d’Avril pour Valoriser les filières nationales consulter www.groupeavril.com/fr/developpement-durable
notre ENGAGEMENT I Valoriser les filières nationales
16. • 14
Mieux nourrir
les Hommes
OBJECTIFS DD
CAP 2018
Contribuer à répondre aux besoins annuels en protéines de 30 millions de personnes
Satisfaire les besoins annuels en huile de 90 millions de personnes
100%
Atteinte de l’objectif à 82%
100%
Atteinte de l’objectif à 97%
17. • 15
Nourrir la planète :
mission première d’Avril
29
millions d’individus
dont les besoins
en protéines
sont assurés
par le Groupe
Accompagner la demande
mondiale
En 2014, Avril estime avoir répondu
aux besoins en huiles de 75 millions
de personnes (soit une hausse de 25 %
en l’espace d’un an), et aux besoins
en protéines de 29 millions de personnes,
proche de l’objectif cible des 30 millions.
À horizon 2030, si l’offre en huile est
évaluée comme suffisante, la demande
en protéines va devenir un défi
majeur en raison de la croissance
de la consommation mondiale
(voir focus p. 18-19).
Le Groupe a fait de cet enjeu l’un
de ses axes stratégiques. Dans
cette perspective, il a accompagné
le développement des ressources
agricoles de la filière : augmentation des
surfaces, optimisation des rendements,
développement de la performance des
élevages, notamment caractérisée par
l’adaptation de l’alimentation aux besoins
des animaux, thématique sur laquelle
le Pôle animal est en pointe.
Le Groupe s’appuie à cet effet sur deux
centres de recherche, le Cetiom, pour le
Pôle végétal, et la Ferme de Recherche
et d’Innovation de Sourches, pour le Pôle
animal, qui consacre 20 % de son budget
à la durabilité de la production.
Avril a également accéléré ses
programmes de recherche, en ciblant
prioritairement deux axes : la valorisation
des protéines végétales comme
alternative aux protéines animales
et celle de l’huile, en tant que coproduit
du tourteau, dans les filières biodiesel
et oléochimique.
Produire plus… mais aussi
produire mieux
Avril promeut l’organisation en filière,
l’ancrage dans le territoire, et encourage
les bonnes pratiques environnementales.
Ce modèle assure aux productions une
traçabilité et une qualité nutritionnelle
supérieures sur le marché.
C’est le cas des huiles Fleur de Colza,
Cœur de Tournesol, et des produits porc
et œufs labellisés Bleu-Blanc-Cœur,
naturellement enrichis en oméga 3
et 9. Avril s’investit aussi beaucoup
dans le champ de la nutrition.
Avril joue un rôle majeur dans l’alimentation humaine, grâce à ses filières
productrices d’huiles et de protéines (produits animaux et nutrition animale).
Le Groupe s’est fixé des objectifs ambitieux, pour répondre aux besoins
alimentaires de la planète, dans le cadre d’une production durable.
75
millions d’individus
dont les besoins en
huile sont assurés
par le Groupe
Pour en savoir plus sur les engagements d’Avril pour Mieux nourrir les Hommes consulter www.groupeavril.com/fr/developpement-durable
18. • 16
Lesieur a été l’un des premiers
industriels à signer, dès 2010, une charte
d’engagements volontaires de progrès
nutritionnels qui porte sur la composition
nutritionnelle des produits, et sur
l’information apportée au consommateur.
Une démarche qui s’est traduite par une
diminution de la teneur en sel de 15 à
30 % dans plus de trois quarts des sauces,
et par un engagement à limiter la teneur
en acides gras saturés à moins de 10 %
dans la gamme des huiles Frial. Toujours
au chapitre de la nutrition, Lesieur
a renouvelé sa tournée de la Cuisine
Pop’ulaire, événement qui a permis
de sensibiliser 12 000 consommateurs
aux bienfaits des huiles végétales
grâce à la présence d’une diététicienne.
Le Pôle animal est aussi attentif à
l’amélioration de la qualité nutritionnelle
et organoleptique de ses produits.
Ainsi, Matines a mis au point un œuf
de qualité supérieure, et Ovoteam
propose des produits adaptés à la santé
des consommateurs (omelettes sans
sel…). Pour l’ensemble des métiers
du Groupe, la sécurité alimentaire et
la traçabilité sont la clé de la qualité :
tous ses sites ayant des débouchés
alimentaires sont certifiés (IFS et
ISO 22000), et des innovations sont
régulièrement conduites pour renforcer
les performances de la filière. Depuis
plusieurs années, Sanders a lancé, pour
chaque branche (Lapin, Œufs…), une
application de gestion.
Elle permet de connecter tous les acteurs
de la filière concernée pour un suivi
parfaitement tracé de la production.
Une priorité : la valorisation
de la matière
À toutes les étapes de la filière, Avril a
développé des savoir-faire et processus
innovants pour valoriser la matière
et impliquer ses partenaires dans ses
démarches. En amont, le Cetiom conseille
les agriculteurs sur les dates de récolte
et le matériel à utiliser pour optimiser
les rendements.
Plus loin dans la chaîne, le Groupe se
mobilise pour recycler les coproduits
et sous-produits issus des produits
transformés, qu’ils soient d’origine
végétale ou animale : la société Adonial a,
par exemple, valorisé en nutrition animale
62 000 tonnes de coproduits et écarts
de production provenant de l’industrie
agroalimentaire. En aval, Avril mène
une politique volontariste pour éviter
le gaspillage alimentaire sous toutes ses
formes, à l’instar de Lesieur, qui a piloté
des démarches d’écoconception sur
ses produits et emballages (bouchons
doseurs, rallongement de la date limite
d’utilisation optimale indiquée sur
la bouteille) et renforcé l’information de
1,3
milliards de
litres d’huiles
alimentaires
produits
3
milliards d’œufs
issus du Groupe
417 000
tonnes de produits
animaux issus du Groupe
(porc, volaille, œufs,
produits élaborés)
Le bien-être animal, une préoccupation croissante
Le Pôle animal a initié, en 2012, une démarche de « gestion sanitaire durable ». Il travaille à la
fois sur la nutrition et sur les conditions d’élevage, avec pour enjeu de préserver les animaux
du risque sanitaire.
Il conduit notamment, en partenariat avec la société Mixscience, des recherches pour
développer des compléments naturels et des huiles essentielles permettant d’améliorer le
confort digestif. Le Pôle animal travaille activement sur les sujets du bien-être animal sous
forme de groupes de travail inter-filières pour dégager des axes d’amélioration.
En externe, les responsables qualité des métiers du Pôle participent à un comité dédié,
composé d’industriels, d’ONG, de clients, d’associations de consommateurs, dont les premiers
travaux vont porter sur l’élaboration d’un référentiel pour évaluer le bien-être animal.
19. • 17• 17
notre ENGAGEMENT I Mieux nourrir les hommes
LE
POINT
DE VUE
DE
« Très engagés dans la RSE, nous
contribuons, depuis sa création,
au groupe de travail de l’Association
nationale des industries alimentaires
(Ania) consacré au gaspillage
alimentaire.
Depuis octobre 2014, nous participons
directement au comité de pilotage de lutte
contre le gaspillage alimentaire, qui a été mis
en œuvre par Guillaume Garot, dans le cadre
d’une mission parlementaire. La France s’est fixé
pour objectif de réduire de 50 % le gaspillage
alimentaire d’ici à 2025. La mission va permettre
de présenter des solutions concrètes, sur la base
des bonnes pratiques et axes d’amélioration
proposés par les différents acteurs de la chaîne
alimentaire. En interne, nous sensibilisons aussi
nos collaborateurs, et, en 2015, nous diffuserons
une charte antigaspillage pour mobiliser autour
de nos engagements. »
Anne Moreau
Responsable communication digitale
et stratégie RSE, Lesieur
Pour en savoir plus sur les engagements d’Avril pour Mieux nourrir les Hommes consulter www.groupeavril.com/fr/developpement-durable
ses consommateurs. Avril s’investit aussi
auprès des associations. Partenaire
des Banques alimentaires, le Groupe
a livré tout au long de l’année près de
5,4 tonnes de produits. Lors de la collecte
nationale, 237 collaborateurs issus
de 23 sites se sont mobilisés pour
collecter près de 60 tonnes de denrées.
Cet engagement au service de la
collectivité, ancré dans son histoire, Avril
a souhaité l’amplifier. Le Groupe a initié
la création de la Fondation Avril,
« Au cœur des ruralités », reconnue
d’utilité publique, qui porte une
triple mission : en France, contribuer
au développement solidaire et à la
redynamisation des campagnes ;
au Sud, protéger la biodiversité et
anticiper l’impact du changement
climatique sur les agricultures familiales ;
et enfin, promouvoir des alimentations
saines et durables accessibles à
l’ensemble des populations.
20. La demande croissante en protéines représente un défi majeur pour
la planète. Pour évaluer les besoins à venir, le BIPE, une société de
conseil en stratégie, a réalisé une étude mondiale, et s’est appuyée sur
l’expertise d’Avril. Cette étude a pour objet de déterminer la capacité
des filières des oléoprotéagineux à satisfaire les demandes mondiales
en huiles et protéines d’ici à 2030. Ce travail intègre les évolutions à
venir sur cette période : démographie, régimes alimentaires, gestion
des terres agricoles, développement de la chimie et des énergies
renouvelables.
Demande et offre en huiles végétales
sans contrainte sur la demande (en millions de tonnes)
Demande (alimentaire, énergie, chimie)
Offre
Une hausse forte de la
consommation en protéines
végétales et animales
La consommation va croître
en raison de deux facteurs :
la croissance démographique
(un milliard et demi d’individus
supplémentaires d’ici à 2030)
et l’augmentation du niveau de
vie, principalement en Chine, en
Afrique subsaharienne et en Inde,
induisant un changement de régime
alimentaire. La demande en huiles
végétales progressera de 39 %,
et la demande en protéines de 40 %,
répartie comme suit : augmentation
de 43 % en protéines végétales,
essentiellement portée par l’Afrique
subsaharienne et l’Inde, et de 33 %
en protéines animales, tirée par
la consommation chinoise.
Les pays émergents, en première
phase de transition alimentaire,
seront les premiers consommateurs
de viande. En la matière, la demande
augmentera de 30 % puis sera
ralentie à partir de 2020 en raison
de la limitation d’offre en tourteaux,
avant de repartir à la hausse
après 2030. Les pays développés
entameront leur seconde transition
alimentaire, marquée par une part
croissante de la consommation
de protéines végétales.
focus
Satisfaire les besoins en
un enjeu essentiel à horiz
53%
de croissance induite de
la demande mondiale en
protéines végétales entre
2010 et 2030
8,4
30%
milliards d’individus
à nourrir en 2030
de hausse de la demande
mondiale en protéines
animales d’ici à 2030
• 18
250
200
150
100
50
300
2000 2010
- 1 Mt
- 1%
+ 3 Mt
+ 3%
+ 8 Mt
+ 3%
2030
21. Demande
Offre
Demande et offre en tourteaux oléagineux
sans contrainte sur la demande (en millions de tonnes)
Une contribution aux
transitions énergétiques
et à la chimie renouvelable
Dernier constat, l’offre en huile
végétale sera supérieure à la
demande alimentaire. Le surplus
pourra être valorisé de deux
manières :
• la demande mondiale en
biodiesel augmentera d’autant
plus vite qu’elle sera portée par les
obligations d’incorporation en Asie,
sur le continent américain et en
Europe, pour atteindre 46 millions
de tonnes en 2030 ;
• en oléochimie, domaine qui
devrait connaître une progression
moyenne de 4,4 % par an, en
réponse à la forte demande en
produits innovants synthétisés
à partir de biomasse dans de
nombreux secteurs et industries.
Une production qui va suivre
la demande
Selon l’étude, la surface des terres
arables va augmenter de 3,4 %, pour
atteindre 1 586 millions d’hectares.
Elle diminuera en Amérique du Nord
et en Europe, mais progressera
en Amérique latine, en Afrique
subsaharienne et en Asie, qui
disposent d’importantes réserves
foncières. Les rendements seront
également améliorés : en 2030, un
hectare cultivé permettra de nourrir
en moyenne 5,3 personnes, contre
4,5 en 2010. Dans cette perspective,
l’étude souligne le potentiel de
rendement offert par les cultures
de colza et tournesol, dont la
croissance repose beaucoup plus
sur la hausse des rendements que
sur les surfaces cultivées.
protéines végétales,
zon 2030
notre ENGAGEMENT I Mieux nourrir les hommes
• 19
Les principaux
enseignements
de l’étude
À l’horizon 2030,
la demande mondiale en
huiles et tourteaux sera
liée à 90 % aux usages
alimentaires, et liée à 10 %
aux énergies et à la chimie
renouvelable.
L’offre en huiles et
en protéines répondra
de manière satisfaisante
aux besoins de la planète
et de ses 8,4 milliards
d’habitants.
Cependant, l’augmentation
de la consommation
de viande sera freinée
par la capacité d’offre
en tourteaux.
L’enjeu est de développer
les rendements des
productions agricoles
et surfaces cultivées dans
le cadre d’une gestion
durable des ressources
pour répondre à l’évolution
de la demande mondiale
en protéines.
400
300
200
100
500
2000 2010 2030
- 5 Mt
- 3 %
+ 6 Mt
+ 2 %
-58 Mt
- 15 %
L’étude a été réalisée en 2014 par Avril et le BIPE, société de conseil en stratégie, sur la base de
données de référence de l’ONU, la FAO, l’OCDE, l’Agence internationale de l’Énergie (AIE), Oil World.
Vers un ajustement
de la demande en viande
22. • 20
Préserver
la planète
Valoriser plus de 2 millions de tonnes d’huiles végétales certifiées durables
Contribuer à réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre des agriculteurs engagés*
* dans la Démarche de Progrès
Réduire de 10 % la consommation énergétique du Groupe
OBJECTIFS DD
CAP 2018
100%
Atteinte de l’objectif à 10% (en 2013)
100%
Atteinte de l’objectif à 30%
100%
Atteinte de l’objectif à 90%
100%
Atteinte de l’objectif à 86%
Parvenir à ce que la consommation énergétique du Groupe provienne à 30 %
d’énergies renouvelables
23. • 21
Des démarches proactives
dès l’amont agricole
Avril s’investit pour accompagner ses
partenaires agricoles dans l’amélioration
de leurs bilans environnementaux.
Sur le Pôle végétal, le Groupe participe
à la Démarche de Progrès, co-conduite
avec le Cetiom, le centre technique
de la filière. L’objectif : impliquer
l’ensemble des producteurs de colza
dans l’amélioration de leurs pratiques
agricoles, avec la mise en place de plans
d’actions pour concilier performance
environnementale et économique.
En 2014, une campagne de
communication a été déployée pour
renforcer la mobilisation sur le terrain.
L’engagement des organismes stockeurs
pour la mise en œuvre des plans d’actions
reste forte en 2014 et concerne près de
90% des volumes de graines impliqués
dans la Démarche : l’utilisation d’OAD*
pour la fertilisation azotée et de variétés
de colza moins sensibles aux risques
de gel, ainsi que le développement
de pratiques innovantes ont été
particulièrement ciblés.
* Outils d’aide à la décision
Sur le Pôle animal, les 27 000 éleveurs
partenaires bénéficient, dans le cadre
de la démarche Économie Planète®
,
d’un accompagnement pour améliorer
leur impact environnemental :
conduite d’élevage, nutrition animale,
La préservation de l’environnement est inscrite au cœur de la mission d’Avril
et de son engagement dans les filières agricoles. Le Groupe déploie des démarches
continues et innovantes pour améliorer son empreinte environnementale : baisse
de la consommation énergétique, développement des énergies renouvelables,
lutte contre le gaspillage.
1,74million de tonnes
d’huiles végétales
certifiées durables
utilisées
notre ENGAGEMENT I PRÉSERVER LA PLANÈTE
Pour en savoir plus sur les engagements d’Avril pour Préserver la planète consulter www.groupeavril.com/fr/developpement-durable
d’émissions de GES par les
agriculteurs de la Démarche
de Progrès en 2013 *
* données 2014 non disponibles
à date de publication
-3% 26,9%d’énergies renouvelables
utilisées dans le Groupe
en 2014
Préserver l’environnement
tout au long de la filière
-3%de consommation énergétique
dans le Groupe, depuis 2012
24. • 22
performance des bâtiments. À cet égard,
le Pôle a été à l’origine de démarches
innovantes, visant à limiter les émissions
de gaz à effet de serre et à préserver
les ressources. Ainsi, sa qualité d’expert
en nutrition animale l’a conduit à
travailler très tôt sur les indices de
consommation qui définissent la quantité
de matière première nécessaire pour
produire un kilogramme de croissance
animale.
Les recherches menées ont permis
d’optimiser les aliments et de les ajuster
au juste besoin des animaux.
Résultat : sur le porc, l’indice de
consommation a baissé de 23 % en
l’espace de trente ans. Sur le plan
de l’énergie, le Pôle a reconduit
son engagement sur le programme
« Grignon Énergie Positive » lancé par
AgroParisTech. L’objectif de ce projet de
recherche : piloter des démarches sur
l’amélioration environnementale
des exploitations agricoles.
Avec cinq fermes en expérimentation,
Avril en est aujourd’hui l’un des
partenaires de référence. 2014 marque
aussi l’engagement du Groupe sur le volet
des approvisionnements responsables
(achat de soja en nutrition animale et
huile de palme en oléochimie).
Déjà membre, via sa filiale Feed Alliance,
du RTRS (Round Table on Responsible
Soy), qui développe une filière de
soja responsable, Avril a initié une
réflexion pour déployer des démarches
progressives et volontaires, adaptées
aux enjeux de performance. Des plans
de progrès, définis en co-construction
avec les métiers concernés, seront mis
en œuvre dès 2015.
Une logique d’écologie
industrielle
Avril déploie des démarches
transverses pour améliorer son bilan
environnemental. Ainsi, le Groupe a déjà
atteint 80 % de son objectif à l’horizon
2018 en termes d’utilisation d’énergie
renouvelable.
En France, le Pôle végétal a lancé, sur tous
ses sites, une démarche de certification
ISO 50001 pour les doter d’un système
de management de l’énergie.
Parallèlement, près de 30 millions d’euros
ont été investis dans les outils industriels
du Pôle végétal afin d’augmenter la
production d’énergie renouvelable,
en utilisant la biomasse locale.
Une chaudière à coques de tournesol,
en construction dans l’usine Saipol
de Sète (Hérault), entrera en
fonctionnement en 2015, et une seconde
chaudière à grignons d’olives a été mise
en service sur le site Lesieur Cristal d’Aïn
Harrouda, au Maroc. Le traitement de
l’eau a également fait l’objet de progrès
significatifs, avec notamment, pour
le Pôle végétal, une baisse de 40 % des
flux de pollution organique rejetée dans
le milieu naturel.
Ces améliorations, qui vont bien au-delà
des normes en vigueur, sont notamment
liées aux investissements réalisés sur
l’épuration des eaux du site industriel
de Lesieur à Coudekerque (Nord).
Le Pôle animal a également conduit
de nombreuses actions dans toutes
ses filières sur sa consommation et ses
rejets d’eau (voir témoignage p. 23).
suite page 24
92%
des déchets
valorisables
du Groupe
sont valorisés
25. • 23• 23
notre ENGAGEMENT I PRÉSERVER LA PLANÈTE
Pour en savoir plus sur les engagements d’Avril pour Préserver la planète consulter www.groupeavril.com/fr/developpement-durable
9
sites certifiés ISO
50001 à fin 2014
LE
POINT
DE VUE
DE
« Nous travaillons sur la réduction des consommations,
à tous les stades de nos filières, en agissant auprès
des élevages en amont, comme sur nos sites industriels.
Les démarches que nous avons engagées dans la branche Porc, qui
passent par une amélioration des techniques de nettoyage et une
sensibilisation sur le terrain, nous ont permis de réduire de 12 % la
consommation d’eau en deux ans. Sur la Volaille, Sanders a déployé
Aquajust, un outil de diagnostic et de pilotage de la consommation
d’eau destiné aux élevages, qui permet de gagner en performance.
Sur le site d’Ovoteam (branche Œufs), nous avons réalisé un
important travail d’optimisation des pousse-à-l’eau, les systèmes
utilisés pour nettoyer les tuyaux. Outre une forte diminution de 32 %
des consommations, nous avons baissé nos taux de DBO*. »
* Demande Biologique en Oxygène (pollution organique)
Thomas Kerihuel,
Responsable développement durable du Pôle animal
26. • 24
La valorisation des coproduits et déchets
engendrés par les activités des Pôles fait
aussi partie des démarches prioritaires
du Groupe, en lien avec la logique
d’économie circulaire qu’il encourage.
Cette année, 94 % des déchets du Pôle
végétal et 81 % des déchets du Pôle
animal ont été valorisés en énergie
ou recyclés sous diverses formes.
Dans ce domaine, le Groupe s’appuie
sur des filiales spécialisées : Adonial, qui
valorise en nutrition animale les écarts de
production de l’industrie agroalimentaire,
et Terrial, une filiale experte dans la
transformation des déchets en énergie
et fertilisants par voie de compostage et
méthanisation.
Cette dernière a valorisé la moitié des
déchets du Pôle végétal et plus de 80 %
des déchets du Pôle animal.
Biocarburants : l’innovation
se poursuit
Avril est un précurseur des biocarburants,
activité qui lui permet de valoriser l’huile
de colza et de s’inscrire dans la transition
énergétique pour la croissance verte.
Producteur de biocarburants de
1re
génération, avec le biodiesel Diester®
,
le Groupe a poursuivi ses travaux
sur les biocarburants avancés et
de 2e
génération.
Ils se sont concrétisés à travers le
programme de recherche BioTfueL,
qui vise à développer une unité
industrielle de transformation
de matières issues de la biomasse
(par exemple, les résidus forestiers et
agricoles comme la paille). 2014 a signé
le démarrage effectif du projet, avec
le début de la construction d’un pilote
sur le site d’Avril, à Venette, en Picardie.
Le Groupe coordonne aussi des travaux
dans le cadre d’un partenariat avec
le centre de recherches Toulouse
White Biotechnology qui explore des
outils biologiques innovants (de type
enzymes…).
Ceux-ci ont notamment ouvert la voie
à la production d’un fuel biosourcé
destiné aux avions.
-40%
de pollution organique
rejetée dans l’eau par les
usines du Pôle végétal
depuis 2010
27. • 25
notre ENGAGEMENT I PRÉSERVER LA PLANÈTE
Pour en savoir plus sur les engagements d’Avril pour Préserver la planète consulter www.groupeavril.com/fr/developpement-durable
Avril, partenaire fondateur de Solutions COP21
Afin de partager son engagement pour le développement durable et plus particulièrement
le climat, Avril a souhaité s’impliquer comme partenaire fondateur de Solutions COP21.
Dans ce cadre, le Groupe a monté, avec les autres partenaires, des groupes de travail sur
des thématiques transversales (« Mieux consommer », « Mieux se déplacer »…).
Avril a été retenu pour piloter, avec Carrefour, le groupe de travail « Mieux se nourrir ».
Dans cette perspective, il a confié au BIPE, une société de conseil en stratégie, la réalisation
d’une étude pour identifier les grands enjeux alimentation et climat à l’horizon 2030.
Celle-ci fournira au groupe de travail des éléments clés pour mettre en avant les solutions
et avancées déjà déployées sur le terrain.
www.plateformesolutionsclimat.org
28. • 26
Réduire de 70 % les accidents du travail au sein du Groupe
Employer plus de 6 % de travailleurs handicapés sur chaque site
Doubler le nombre d’apprentis ou alternants accueillis dans les sociétés du Groupe
OBJECTIFS DD
CAP 2018
Travailler
ensemble
100%
100%
100%
Atteinte de l’objectif à 63%
Atteinte de l’objectif à 17%
Atteinte de l’objectif à 75%
29. • 27
Un environnement de travail
respectueux de ses collaborateurs
Une culture de progrès partagé
Le modèle de croissance porté par Avril,
reposant sur une organisation en filières,
s’est forgé sur l’écoute et l’attention
aux autres. Cet état d’esprit favorise
les échanges ; il est gage d’améliorations
permanentes : les projets sont portés
par les collaborateurs et ont vocation
à être mutualisés. Le programme
managérial « Nourrir la vie », initié
par le Pôle animal et étendu depuis
cette année au Pôle végétal en France,
incarne cette dynamique. Soutenu par
un challenge interne, « Les Défis de
la performance », et ponctué par une
journée de rencontres et d’échanges
entre managers, il permet d’accélérer la
diffusion des meilleures pratiques.
Ainsi, en 2014, 102 projets ont été
déposés et 27 récompensés sur des
thèmes très variés : santé et sécurité,
culture client, environnement …
Une mobilisation forte
sur la sécurité
Depuis décembre 2012, Avril pilote une
politique de sécurité ambitieuse qui
s’appuie sur l’implication quotidienne
de tous les collaborateurs.
L’objectif : diminuer de 20 % chaque
année les accidents du travail*
.
En l’espace de deux ans, la baisse
observée est de 44 %, en ligne avec
la cible. Ce bilan positif traduit l’efficacité
des actions mises en place et centrées
sur la prévention dans le domaine
des pratiques et des gestes du travail,
cause de 80 % des accidents.
Les visites sécurité terrain (VST),
temps forts permettant aux managers
et opérateurs d’échanger sur la sécurité,
sont la clé de voûte de ce processus.
Leur nombre a été multiplié par cinq
en un an, passant de 450 en 2013
à 2 200 en 2014. Par ailleurs, les
activités industrielles ont poursuivi
le déploiement de mesures ciblées.
Après un plan d’actions sur les mains
qui a permis de réduire de 55 %
le nombre d’accidents, le Pôle végétal
a initié, fin 2014, des actions pour
mieux protéger les yeux.
Parallèlement, le Pôle animal a concentré
ses efforts sur la performance de ses
sites industriels en matière de sécurité,
avec 11 sites audités en 2014.
* diminution du nombre d’accidents de travail avec et sans arrêt
pour un million d’heures travaillées
La sécurité, la santé, et le bien-être au travail comptent parmi les priorités
d’Avril. À cet effet, le Groupe déploie des démarches innovantes, en phase avec
son socle de valeurs : Respect, Audace, Performance.
-44%
d’accidents du travail
depuis 2012
17%
des sites dépassent
les 6 % de travailleurs
handicapés en 2014
196
apprentis et
alternants dans
le Groupe en 2014
Pour en savoir plus sur les engagements d’Avril pour Travailler ensemble consulter www.groupeavril.com/fr/developpement-durable
30. • 28
Dans ce cadre, l’accent a été mis sur
la sensibilisation, avec le déploiement
d’une plate-forme d’e-learning dédiée
à la sécurité, et la montée en puissance
du « Challenge 3S »**
, qui permet de
récompenser les meilleures initiatives de
collaborateurs pour améliorer la santé et la
sécurité au travail : plus de 100 projets ont
été déposés en 2014, contre 75 en 2013.
** Challenge Santé Sécurité
Santé et bien-être : une politique
axée sur la prévention
La santé et le bien-être au travail sont au
cœur des préoccupations du groupe Avril.
Pour lutter contre les troubles musculo-
squelettiques (TMS) et les maladies
professionnelles, le Groupe a fait de la
prévention son premier levier d’action.
Des investissements importants ont été
réalisés afin d’optimiser l’aménagement
des postes et le recours à des spécialistes
externes. Par exemple, des ergonomes ou
des ostéopathes sont intervenus au sein
de sociétés du Groupe pour proposer des
séances d’échauffement avant la prise de
poste. Ainsi, 3 Vallées, le spécialiste des
ovoproduits, a entièrement réorganisé
ses ateliers, en analysant chaque
situation de travail à l’aide de maquettes
réalisées à l’échelle 1/25.
Dans le Pôle végétal, Lesieur a piloté
une étude approfondie sur le bruit
afin d’aménager de manière optimale
l’acoustique de son nouveau site de
conditionnement de Bassens (Gironde).
Au sein d’Avril, la santé et le bien-être
passent également par la promotion de
la nutrition et des activités sportives.
Des projets ont été conduits sur
l’ensemble des établissements du Groupe,
et notamment au siège, qui a vocation
à jouer un rôle pilote. Avril est l’une des
toutes premières sociétés à avoir déployé
Se former aux bons gestes chez Matines
Le centre de conditionnement d’œufs de Matines situé à Brugnens (Gers) emploie
32 salariés. En collaboration avec la médecine du travail, il déploie depuis une quinzaine
d’années des démarches volontaristes dans tous les domaines des ressources humaines :
intégration et reconnaissance des travailleurs handicapés, protection des salariés, sécurité…
En 2014, le site a centré ses efforts sur l’ergonomie. Pour prévenir le risque de troubles
musculo-squelettiques lié à la manipulation des boîtes d’œufs, une formation « Gestuelle
santé » approfondie et personnalisée, animée par les élèves d’une école de kinésithérapeutes,
a été dispensée à 10 collaborateurs. D’une durée de deux jours, elle avait pour objectif
d’expliquer le corps et ses mouvements et de proposer une mise en situation pratique adaptée
au poste de travail.
Forte de son bilan très positif, cette formation va être étendue à tout le personnel, y compris
administratif. « Les groupes de travail sont transverses, ce qui contribue à rendre la démarche
fédératrice », notent Jean-François Cauzzi, Directeur du site, et Asmaa Fikry, Animatrice QSE.
2 200
Visites Sécurité Terrain
en 2014
managers formés
aux VST depuis 2013
590
31. • 29
LE
POINT
DE VUE
DE
« Notre politique
handicap se décline
en trois volets.
En premier lieu,
nous encourageons
les collaborateurs
concernés à faire
reconnaître leur
handicap, ce qui
passe par un travail
de sensibilisation en
interne pour lutter
contre les tabous et les
préjugés. Ensuite, nous
travaillons pour adapter
les postes de travail.
Enfin, nous agissons
sur le recrutement,
en demandant à nos
cabinets de conseil
partenaires d’inclure
des candidats en
situation de handicap
dans les processus
de sélection. Notre
démarche est portée
par la Direction du
Groupe et les ressources
humaines, c’est la clé
de son succès. »
Rémy Delabays
Directeur des Ressources
humaines Pôle végétal
notre ENGAGEMENT I TRAVAILLER ENSEMBLE
Vivacteo, une démarche innovante
de l’IRFO***
, qui favorise le sport et le
bien-être en entreprise, via la mise en
place d’ateliers spécifiques (stretching,
chorale…). D’autres entités ont engagé
des actions fédératrices, à l’image d’une
équipe de collaboratrices du Pôle animal
mobilisées par la course à pied pour
la lutte contre les cancers féminins.
*** Institut des Rencontres de la forme
Handicap : la dynamique
enclenchée
En matière d’intégration des personnes
en situation de handicap, Avril s’est
fixé un objectif ambitieux : dépasser
le seuil règlementaire des 6 % sur chacun
de ses sites. Fin 2014, 17 % des sites
remplissaient cet objectif.
Cette progression est le fruit d’une
mobilisation accrue, portée par les
ressources humaines, qui, en lien avec
la Direction du Développement durable,
ont piloté des comités de suivi réguliers
sur ce volet.
Pour accélérer cette dynamique
encourageante, un kit d’aide à l’embauche
de personnes en situation de handicap
est diffusé dans le Groupe. Une démarche
volontariste qui se traduit également
dans les cahiers des charges adressés par
le Groupe et ses entités aux cabinets de
recrutement (voir témoignage ci-contre).
Cette mesure sera, dès 2015, étendue
aux sociétés de travail temporaire.
Formation, alternance :
des démarches en progrès
Avril déploie une politique active visant
à faciliter l’insertion par le travail
et à privilégier l’emploi de proximité.
Le Groupe s’est engagé à doubler
le nombre d’alternants et d’apprentis
sur chacun de ses sites. L’impulsion
a été donnée en 2014, portée par les
responsables en région, encouragés à
collaborer directement avec les écoles
cibles au plus près de leurs besoins.
Plusieurs sociétés du Groupe ont
aussi investi dans des écoles internes
visant à dispenser des formations
professionnelles pointues, adaptées
aux exigences de leurs métiers. L’École
des ventes Sanders a mis au point une
formation autour du métier de conseil
en élevage : 56 étudiants ont été formés
depuis cinq ans. De son côté, l’Académie
Excellium de Lesieur Cristal au Maroc
propose, à l’interne comme à l’externe,
des cours axés sur ses savoir-faire :
859 collaborateurs ont bénéficié
de ces cursus en 2014.
Pour en savoir plus sur les engagements d’Avril pour Travailler ensemble consulter www.groupeavril.com/fr/developpement-durable
Évolution du nombre d’accidents du travail (avec et sans arrêts) : TF2
40
35
30
25
20
15
déc.2012
* chiffres calculés sur le périmètre 2014
déc.2013
déc.2014
-44%
21,18
18,10
33,6*
32. OBJECTIFS DD
CAP 2018
100%
Co-investir 30 M€ dans des projets de capital-risque en agriculture et agro-industrie
Atteinte de l’objectif à 76%
Investir 200 M€ sur les cinq ans à venir au service des entreprises des filières,
via Sofiprotéol, société de financement et de développement
100%
Atteinte de l’objectif à 26%
• 30
Sofiprotéol :
investir durablement
dans les filières
33. Un appui structurant
à la filière
Depuis plus de trente ans,
Sofiprotéol s’engage en tant
qu’investisseur actionnaire
minoritaire aux côtés des acteurs
industriels du secteur agricole.
Sa mission est d’accompagner
financièrement les entreprises
identifiées comme structurantes
pour la filière des huiles et
protéines, mais également pour
l’ensemble des filières grandes
cultures et élevage.
L’enjeu est de développer la
« Ferme France » en pérennisant
l’emploi local, en aidant les
producteurs à trouver des
débouchés, en montant des
alliances stratégiques pour
constituer, dans des contextes
compétitifs accrus, des leaders
performants (voir encadré p. 33).
En 2014, Sofiprotéol a investi plus
de 80 millions d’euros. Au total une
centaine d’entreprises bénéficient
actuellement de fonds apportés par
Sofiprotéol ; elles représentent 80
000 emplois dans des domaines
très divers : semences, protection
des plantes, santé et génétique
animales, collecte et transformation
des productions végétales et
animales, méthanisation…
Des investissements
durables au service
de l’intérêt général
Sofiprotéol est attentif à inscrire
son soutien sur le moyen/long
terme, et à adapter ses modes
de financements aux spécificités
et besoins des entreprises.
La filiale intervient essentiellement
par des prises de participations
minoritaires, l’octroi de prêts
obligataires et moyen terme, des
investissements en capital-risque…
Elle réinvestit la grande majorité de
ses profits au service de la pérennité
des filières et de la dynamique
des territoires. Ses décisions sont
prises dans le cadre d’un comité
d’engagement, en fonction de
différents critères : qualité du projet,
valeur économique, etc. Depuis 2011,
Sofiprotéol encourage et privilégie
l’investissement socialement
responsable. La notation intègre
des critères extrafinanciers,
environnementaux, sociaux et de
gouvernance, et permet d’engager
les entreprises dans une dynamique
de progrès.
• 31
Filiale d’Avril, Sofiprotéol déploie des partenariats durables avec les entreprises de la filière des
huiles et protéines et des filières agricoles proches. L’objectif : soutenir la création de valeur
économique, sociale, sociétale ainsi que l’innovation.
Privilégier les investissements
responsables
Découvrez les domaines d’intervention de Sofiprotéol Investir durablement sur www.sofiproteol.com
7,7
millions d’euros
co-investis dans
CapAgro Innovation
152,2
millions d’euros
investis depuis 2012
34. • 32
Un soutien continu
à l’innovation
La raison d’être de Sofiprotéol est
aussi d’investir dans des projets
créateurs de valeur pour l’avenir.
Ils visent par exemple à couvrir et
sécuriser les besoins alimentaires
croissants, en préservant les
ressources de la planète.
Dans ce cadre, Sofiprotéol finance
des programmes de recherche
prospective, en collaboration avec
le FASO (Fonds d’action stratégique
des oléagineux et protéagineux).
La filiale investit également
en capital-risque pour financer
le développement de start‑up
françaises innovantes, soit
directement, soit par le biais
du fonds d’investissement
CapAgro Innovation dont elle est
partenaire. À la fin 2014, 14 % de
ses investissements sont orientés
vers l’innovation, soutenant des
secteurs émergents tels la chimie
renouvelable ou le développement
d’outils d’aide à la décision pour
l’agriculture.
Un champ d’expertise
qui s’est élargi
En 2014, suite à la cession par le
Groupe de Sogeval à Ceva Santé
Animale, Sofiprotéol a investi en
tant qu’actionnaire dans Ceva Santé
Animale. Ce choix lui a permis
d’élargir son champ d’action
à la santé animale.
La filiale s’est également fortement
impliquée dans l’amont agricole,
centrant ses financements sur des
projets d’agriculture durable, visant
à produire davantage avec moins de
ressources, comme par exemple des
projets de recherche sur les intrants
intelligents ou les adjuvants (voir
encadré ci-contre).
SDP : Encourager le
développement durable
SDP est une PME française
spécialisée dans la protection et la
nutrition des plantes. Elle fabrique
en particulier des adjuvants, qui
viennent renforcer l’action des
substances chimiques des produits
phytosanitaires. Ces adjuvants
contribuent, conformément au
plan Ecophyto gouvernemental, à
la réduction de la dépendance des
exploitations agricoles aux produits
phytosanitaires, tout en maintenant
un niveau élevé de production.
Ils ont aussi pour effet de réduire les
volumes transportés et de diminuer
les effets de gaz à effet de serre, car
ils sont issus de la chimie du végétal.
SDP a toujours été une entreprise
très impliquée dans la citoyenneté
et le développement durable.
Le soutien de Sofiprotéol l’a incitée
à aller plus loin dans son approche
et à formaliser une démarche RSE
autour d’engagements
et d’indicateurs chiffrés.
Sofiprotéol a aussi appuyé des
travaux en lien avec la demande
croissante en protéines qui
s’annonce à l’horizon 2030. Elle a
soutenu la création d’une filière de
soja française qui devrait voir le jour
en 2015.
Elle a également contribué,
en collaboration avec le FASO,
au financement de programmes
de recherche pour valoriser les
protéines extraites des oléagineux.
+ de 100
entreprises
accompagnées
35. • 33
Claire Maingon,
Directrice d’investissement,
adjointe au Directeur des
Engagements – Sofiprotéol
Notre engagement
sociétal nous aide
à grandir et
à faire grandir
nos partenaires.
250 M€
investis en
5 ans
14%
investis pour
soutenir
l’innovation
Faire émerger des leaders
nationaux
Après la cession de Sogeval
à Ceva, le spécialiste de la
santé animale, c’est l’activité
d’abattage de volailles et de
produits élaborés d’Avril qui a été
cédée au groupe LDC.
L’objectif : consolider la filière
française animale en créant
des leaders dans leur catégorie.
La proximité de valeurs
avec Ceva et LDC a conduit
Sofiprotéol à prendre une
participation minoritaire dans
ces deux entreprises, en vue
d’accompagner leur croissance.
Ainsi, Ceva, qui réalise 80 %
de son CA à l’international et
emploie un tiers de ses salariés
en France, doit poursuivre
son développement, notamment
sur les vaccins, et contribuer
à une meilleure satisfaction
de la demande mondiale en
produits carnés. De son côté,
LDC a l’ambition, en capitalisant
sur le savoir-faire des activités
acquises auprès d’Avril,
de devenir un acteur majeur
de la volaille en Europe.
SOFIPROTEOL I INVESTIR DURABLEMENT DANS LES FILIÈRES
LE
POINT
DE VUE
DE
« Un partenariat qui s’inscrit
dans la durée.
Notre métier consiste à valoriser par un procédé
de cuisson-extrusion les graines de lin, lupin,
pois et féverole pour l’alimentation animale.
Dès 1993, nous avons eu la conviction que nous
pouvions améliorer l’alimentation humaine en
améliorant l’alimentation animale. Nous avons
conduit une étude clinique sur le sujet qui s’est
avérée prometteuse. De notre approche, est née
la filière lin Bleu-Blanc-Cœur, qui développe des
produits à profil lipidique recommandé par le
Plan national de Nutrition Santé (PNNS). Cette
belle réussite est à l’origine de 750 produits
et fédère près de 5 000 éleveurs. L’entrée
de Sofiprotéol dans notre capital nous a aidés
à la concrétiser en nous donnant le temps de
développer et d’industrialiser notre concept.
Aujourd’hui, Sofiprotéol a monté sa participation
à 25 % et continue à nous accompagner en nous
faisant profiter de son réseau de compétences. »
Pierre Weill
Président de Valorex
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36. • 34
Un Réseau développement durable
au service de notre engagement
Le développement durable
nous accompagne dans
l’analyse des impacts
environnementaux et
sociétaux des actions
déployées par notre
direction. ”
Gabriel Krapf
Directeur du Développement et
Performance Industrielle AVRIL
Au Pôle végétal, nous
démontrons chaque jour
notre engagement en
matière de développement
durable en agissant pour
notre sécurité et pour
préserver l’environnement. ”
Laurent Laskri
Directeur HSE
Pôle Végétal AVRIL
Le développement
durable est au cœur de
l’engagement sociétal
de Lesieur Cristal : dans
ses produits, ses usines
et son action auprès des
communautés locales. ”
Nezha Hafid Azahri
Directrice adjointe QSE
LESIEUR CRISTAL
Partager notre chimie
naturelle, c’est créer des
partenariats durables. ”
Marjan Maes
Responsable RSE OLEON
Le développement
durable, c’est l’image
globale qui se dessine au
travers de la multitude
de traits de pinceaux
constitués par les projets
entrepris par Avril. ”
Fabien Kay
Responsable communication
du Pôle végétal AVRIL
Le développement durable
nous permet de mettre
en phase un système
économique équilibré au
service des hommes et de
leur environnement. ”
Christophe Rouvière
Directeur Usine
Sète et Lezoux SAIPOL
Les bonnes pratiques
environnementales sont
aujourd’hui un élément
majeur de la conduite des
exploitations agricoles. ”
Nathalie Gosselet
Responsable des
études économiques et
environnementales FOP
Nous travaillons au
quotidien à l’amélioration
de la durabilité des
filières de productions
animales afin de produire
mieux avec moins. ”
Thomas Kerihuel
Responsable Développement
durable Pôle Animal AVRIL
37. • 35• 35
Un des objectifs du DD
est de permettre à nos
collaborateurs de s’épanouir
dans un environnement
respectueux de leurs
singularités et d’interagir
en toute sérénité. ”
Rémy Delabays
Directeur RH Pôle végétal
AVRIL et Symphony
La création de la Fondation
Avril montre que le
développement durable
peut conduire à un
engagement volontaire
et pérenne en faveur
de l’intérêt général. ”
Catherine Bureau
Directrice déléguée
de la Fondation AVRIL
Le développement
durable nous incite à
développer des solutions
énergétiques innovantes
et performantes et à
optimiser la valorisation
de nos déchets. ”
Gianni Paolino
Directeur Technologie
International SAIPOL
Une démarche de
responsabilité sociétale
d’entreprise donne du sens
en interne et crée de
la valeur par la confiance. ”
Jean-Marc Buteux
Directeur des Partenariats
et Développement durable
LESIEUR
La responsabilité
sociétale d’entreprise est
un formidable levier de
performance et un atout
stratégique pour l’entreprise
et son image de marque. ”
Anne Moreau
Responsable communication
digitale et stratégie RSE
LESIEUR
Les critères
environnementaux,
sociaux et de gouvernance
sont au cœur des choix
d’investissement de
Sofiprotéol. ”
Gabriel Dufour
Chargé d’affaires
SOFIPROTEOL
La préservation de
l’environnement est
une partie intégrante
des études du Cetiom,
au même titre que les
enjeux économiques des
exploitations agricoles. ”
Francis Flénet
Responsable agronomie et
environnement CETIOM
38. • 36
Indicateur de performance 2014 Évolution
depuis 2012*
Engagement n°1 : Valoriser les filières nationales
Part de la production oléagineuse française/roumaine/sénégalaise
valorisée dans les outils industriels nationaux correspondants 52% / 14% / 10% +4% / +17% / -9%
objectif 2018 : 60%/20%/35%
Part de la matière première d’origine France transformée
dans les outils de Nutrition animale 79,7% -4%
objectif 2018 : 80%
Chiffre d’affaires – CA (en milliards d’€) 6,5 -11%
EBITDA (Excédent brut d’exploitation) / CA 4% +17%
Investissements industriels totaux, propres à Avril (en millions d’€) 138 +18%
dont investissements industriels réalisés dans les pays du Sud
et émergents (en millions d’€) 22 +46%
Effectif total du groupe (au 31/12/2014) 8240 ≈
Répartition des salariés par type de contrat CDI/CDD/autres (en %) 95% / 4% /1% ≈
Engagement n°2 : Mieux nourrir les Hommes
Nombre d’équivalents individus dont les besoins nutritifs en huile
sont pourvus par le Groupe (en millions) 75,4 +27%
objectif 2018 : 90
Nombre d’équivalents individus dont les besoins nutritifs
en protéines animales sont pourvus par le Groupe (en millions) 28,6 +11%
objectif 2018 : 30
Volumes produits (tonnage par grands types de produit) p. 58-59 du Rapport
d’Activité 2014 -
Tableau des indicateurs de performance
2014
Engagement n°3 : Préserver la planète
Consommation énergétique du Groupe (en millions de MWh) 3,4 -3 %
objectif 2018 : -10%
Ratio entre la consommation énergétique de source renouvelable
et la consommation énergétique totale 26,9% +154%
objectif 2018 : 30%
Réduction des émissions de GES en colza, sur les hectares
en Démarche de Progrès -3% (valeur 2013) ** n.a.
objectif 2018 : -30%
Taux de participation à la Démarche de Progrès dans les coopératives
ayant contractualisé avec Diester Industrie (France) 61,4 % ≈
39. Taux de réalisation de bilans GES pour les grandes familles de produits 70 % +6%
Quantité d’huiles végétales certifiées durables utilisées (en kT) 1 742 -6%
objectif 2018 : 2000
Taux de valorisation des déchets industriels valorisables 92% +0,2%
Répartition des produits transportés par type de transport :
route / maritime / fluvial / pipeline / fer / rail-route (en %) 70/16/9/3/1/1 +6/+9/-15/-7/-13/+173
Volume total d’eau prélevée par tonne de produit fini (m3
/t) 1,89 -2%
* année de référence des objectifs DD CAP 2018
** les données 2014 n’étaient pas encore disponibles à la date de publication du présent rapport
*** montant décaissés. Sur les précédents reporting, les chiffres mentionnés étaient les montants engagés dans l’année Indicateurs correspondants aux objectifs DD de CAP 2018
Périmètre du reporting
Les indicateurs sont consolidés au niveau mondial, sauf mention contraire, et couvrent l’année civile 2014.
Les données issues des sociétés dans lesquelles Avril est majoritaire sont consolidées globalement (non pas au prorata de l’intégration
des sociétés dans le Groupe).
L’indicateur GES de la Démarche de Progrès couvre la campagne 2012-2013 (données 2013-2014 non disponibles à la date d’écriture du rapport).
Les indicateurs relatifs aux travailleurs handicapés, aux apprentis et à la parité sont représentatifs de 94 % de l’effectif physique du Groupe.
Engagement n°4 : Travailler ensemble
Évolution du TF2 (Taux de fréquence des accidents
avec et sans arrêt de travail) sur un an -3,6 points -44%
objectif 2018 : -70%
Évolution du TF1 (Taux de fréquence des accidents
avec arrêt de travail) sur un an +0,5 points -23%
Évolution du TG (Taux de gravité) sur un an -0,06 points -37%
Part des sites du Groupe accueillant plus de 6%
de travailleurs handicapés (France) 17 % -28%
objectif 2018 : 100% (par rapport à 2013)
Nombre d’apprentis (apprentissage ou contrat de professionnalisation)
et alternants (stagiaires, doctorants, VIE/CIFRE) 196 +50%
objectif 2018 : 260
Nombre total de stagiaires 337 +6%
Ratio effectif Femmes / effectif Hommes (au 31/12/2013) 0,41 ≈
Engagement n°5 : Investir durablement dans les filières
Montants investis*** par la société de financement et de développement
Sofiprotéol (en millions d’€) 75 152,2
objectif 2018 : 200
Montants investis par le fonds CapAgro Innovation (en millions d’€) 7,7 Activité du fonds
objectif 2018 : 30 effective depuis 2014
Part des investissements de Sofiprotéol évalués en termes de responsabilité sociétale 100 % ≈
Nombre de salariés présents dans les entreprises où Sofiprotéol a investi
dans l’année (France) Env. 23 500 +213%