1. Morlaix Ouest-France Rédaction : 3, rampe Saint-Melaine
Mardi 30 septembre 2014
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Gwenegan Bui revient sur « une rentrée chargée »
De l’échec de Lampaul Agro à la fronde des légumiers, en passant par le dossier Tilly-Sabco, la rentrée
a été chargée dans la 4e circonscription du Finistère. Confidences du député, après un mois mouvementé.
Entre-guillemets
À propos des légumiers…
Je peux comprendre la détresse col-lective,
et individuelle, mais la vio-lence
est inacceptable. Peut-il s’agir
d’un acte de colère spontané ? Cer-tainement
car beaucoup de légu-miers
sont dans des situations de
vraie détresse. Mais plusieurs étaient
encagoulés, et les 150 tracteurs se
sont dirigés sans hésiter sur l’hôtel
des impôts. Ce n’était pas du tout im-provisé.
Le problème, ensuite, c’est
l’amalgame que cela peut créer dans
l’opinion publique.
Et du ras-le-bol de la filière…
Aujourd’hui, le système agroalimen-taire
breton tient grâce à de trop
nombreuses rustines. Que ce soit
les légumes ou le porcin. Il faut ab-solument
que les producteurs et les
éleveurs s’interrogent sur leurs pro-fessions.
Comment mieux réguler la
filière ? Après la crise porcine, le lait
en 2012 et les oeufs, aujourd’hui ce
sont les légumes : les différents ac-teurs
du secteur doivent réfléchir à
un nouveau modèle.
À côté, les structures bio n’ont pas
subi le mauvais hiver ou l’embargo
russe. Il faudrait pouvoir vérifier ré-gulièrement
que les sociétés coopé-ratives,
avantagées fiscalement, res-pectent
toujours les valeurs qui sont
à la base du statut. Car l’emploi est
plus important que le profit immé-diat.
Le sort de Tilly-Sabco ?
Le marché du poulet export est là,
internationalement. Et la baisse de
l’euro est favorable au commerce.
Doux, de son côté, n’a pas réussi à
répondre à toutes ces commandes…
Ce serait une solution, de créer un
opérateur unique dans ce domaine.
Mais il faudrait que ces deux en-treprises
s’accordent, au-delà des
conflits de personnes. Car derrière
les emplois directs menacés par la
fermeture du site du Guerlesquin, il
y a aussi les agriculteurs, les céréa-liers.
Après l’échec de la possibilité
Il y a un an, en septembre 2013, Gwenegan Bui était déjà en première ligne, sur la RN12 bloquée.
franco-israélienne, enterrée cet été,
deux options internationales tiennent
toujours. En Asie, où la probléma-tique
alimentaire est de plus en plus
lourde. Mais les investisseurs sont fri-leux
pour fournir des garanties.
Brittany Ferries et le Pégasis…
L’entreprise n’est pas en difficul-té
: le désastre a été évité il y a
deux ans. Cette année, la livre ster-ling
à la hausse a fait ses affaires,
comme la belle saison. Les Anglais
étaient au rendez-vous. Au niveau
de la construction du Pégasis, le
blocage vient toujours des moda-lités
juridiques de soutien national
à sa construction. Des subventions
injustifiées seraient sanctionnées
par la commission européenne,
et attaquées par la concurrence,
comme c’est le cas à Marseille avec
la SNCM. Ce qui crée des tensions
avec l’État.
Mais la menace de Jean-François
Jacob de faire construire le ferry à
l’étranger ne tient pas. Son brevet a
été déposé conjointement par la Brit-tany
Ferries et STX. L’entreprise na-zairienne
a la main, et il parait peu
probable qu’elle décide de délocali-ser
sa construction. Car elle a besoin
de la commande, et travaille aussi
avec l’État.
L’échec de Lampaul Agro…
Porter un dossier de reprise après un
jugement est compliqué. Le dossier
était viable, porté par une forte volon-té,
mais la Cecab a refusé de bou-ger,
et certains producteurs porcins
s’y sont opposés… Dans le secteur
porcin en Finistère, le problème est
ancien, et vient de l’opposition entre
plusieurs groupements éclatés. Il y a
incapacité à agir collectivement.
Sur l’avenir de BritAir à Morlaix ?
J’avais des craintes au moment de la
transformation en « Hop ! ». Aujour-d’hui,
je suis moins inquiet, même
si les mois à venir se traduiront par
une baisse d’effectifs. Il y a le trans-fert
du simulateur, et des départs à la
retraite. Mais la pérennité de BritAir à
Morlaix est assurée. Alexandre de Ju-niac,
le président d’Air France me le
répète régulièrement.
L’avenir en pays de Morlaix…
Il faut tout surveiller, car le territoire
est déjà fragilisé. Mais il dispose de
très bons fondamentaux. Il faut se
tourner du côté des biotechnolo-gies.
Martrop, par exemple, devrait
employer plusieurs centaines de
personnes dans les années à venir.
L’agroalimentaire, lui, est loin d’être
mort : nous serons bientôt plus de
dix milliards à nourrir sur la planète.
Il faut clairement que le secteur se re-nouvelle,
pour profiter des potentiels
de croissance mondiaux.
Recueilli par Julien GIRY.
Archives Ouest-France
Les pharmacies gardent leur rideau baissé
Aujourd’hui, les pharmaciens français sont en grève. À Morlaix, seule une officine est ouverte.
Les pharmaciens de la ville expliquent les raisons de la grève.
Aujourd’hui, seule la pharmacie
Gourvez, rue de Paris, assure les ur-gences
pharmaceutiques. Ce mou-vement
de grève massif est une réac-tion
au projet de loi sur les profes-sions
réglementées. Celui-ci prévoit,
entre autres, de permettre la vente en
grande surface de médicaments qui
ne nécessitent pas de prescription
sur ordonnance (lire aussi page 5).
« Il y a un vrai danger de santé pu-blique,
explique-t-on dans l’une des
pharmacies de la ville. En mettant
des médicaments à la disposition
du grand public, sans que celui-ci
ne puisse obtenir des conseils des
pharmaciens, on risque des intoxi-cations
et des surdosages. »
Pour cette préparatrice, la vente de
médicaments en grande surface pré-cède
la fermeture inéluctable d’un
grand nombre d’officines. « Les phar-macies
font surtout des bénéfices
sur les médicaments non rembour-sés,
dit-elle. Si ceux-ci sont vendus
dans les hypermarchés, presque
toutes les pharmacies de proximité
fermeront. »
« Pourquoi vouloir détruire
un système qui marche ? »
Dans une autre pharmacie, on
évoque les risques de « crises sani-taires
». « Une crise économique,
on peut s’en sortir, précise un phar-macien.
Mais une crise sanitaire ?
S’il y a demain une grave épidé-mie
et qu’il n’y a plus que deux
pharmacies ouvertes dans la ville,
comment fait-on ? »
Face à des dispositions norma-tives
qui tendent à chambouler la
distribution pharmaceutique, il s’in-terroge
: « Pourquoi vouloir détruire
un système qui, malgré ses défauts,
marche bien ? »
Pour cette journée, les pharma-ciens
se sont organisés avec leurs
syndicats pour maintenir une phar-macie
de garde ouverte, qui ne gé-rera
que les urgences pharmaceuti-ques.
Les autres officines se sont enga-gées
à indiquer sur leur devanture
l’adresse de la seule pharmacie ou-verte
pour la journée.
Nicolas TROADEC.
Ce mardi, seule la pharmacie Gour-vez,
au 47, rue de Paris, sera ouverte,
pour traiter les urgences.
Sept pharmacies sur huit seront fermées ce mardi.
Infolocale 14 ° matin 16° après-midi
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Cabaret théâtral
Théâtre. Dans un petit théâtre, 3 comé-diens
et un pianiste tentent de laisser
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d’humour, de chansons, de danses et
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du pays de Morlaix
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biotechs bleues par Patrick Cormier,
biologiste, Université Pierre et Marie
Curie-CNRS-station biologique de
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Yves-Laurent/IUT GACO,
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02 98 63 85 64, 02 98 63 10 14, ani-mations@
villedemorlaix.org, www.es-pace-
sciences.org/morlaix
‡UNAFAM asso des familles
de personnes ayant une maladie
psychique
Jeudi 2 octobre, 16 h, 74, rue de Brest.
Les bénévoles de l’UNAFAM assure-ront
une permanence, dans les locaux
de l’association, 74, rue de Brest, pour
recevoir, écouter et aider les familles
et amis de malades et/ou handicapés
psychiques. Tél. 06 30 67 41 74. Gra-tuit.
‡Université du Temps Libre
Jeudi 2 octobre. L’UTL informe ses
adhérents inscrits à la sortie à Daou-las
et à Landerneau que le car partira
du Pouliet à 7 h 45 et du parking de
Géant à 7 h 55.
Carnet
Naissances. Samuel Quéguiner,
Taulé ; Vanille Saber, Plouénan ; Na-than
Berthou, Plougonven.
L’opposition municipale fait sa rentrée
Elle dresse le bilan des six premiers mois du mandat du maire.
Et dénonce le manque de concertation.
À quinze jours du conseil munici-pal
de rentrée, jeudi 9 octobre, les
élus de l’opposition ont fait le point,
vendredi. Ils rappellent que les élus
de l’opposition « sont constitués
en deux groupes : Morlaix Coopé-rative
et citoyenne, et le Front de
gauche ». Une opposition, qui se-lon
elle, a « la parole muselée », et
constate une « diminution de l’es-pace
de tribune dans le bulletin
municipal, une modification du rè-glement
intérieur qui officialise une
minorité bridée ».
Sur la politique de la majorité, l’op-position
regrette « une absence de
vision d’ensemble et de priorité ».
Elle dénonce, en cette « période de
restriction budgétaire et d’écono-mie
à venir », un vote dans lequel la
maire Agnès Le Brun « s’attribue les
indemnités les plus élevées de l’his-toire
des maires de Morlaix ». Le re-crutement
« étonnant » d’un direc-teur
de cabinet dont « le coût est in-connu
dans un contexte regrettable
de baisse des dotations de l’État »,
est aussi critiqué. Même si l’opposi-tion
admet que « la Ville n’est pas en
état de banqueroute ».
Toujours dans son rôle de critique,
elle dénonce le manque de concer-tation
ou d’informations sur le pro-jet
du musée, sur la résidence pour
jeunes et seniors, du pôle loisirs de
Coat-Congar, de l’Ehpad de la Bois-sière,
et le manque de réaction sur
la « déliquescence commerciale »
de la rue de Paris. Sur le plan envi-ronnemental
: « La charge de l’éclai-rage
public, pas de pistes cycla-bles,
goudronnage surabondant, la
coupe des arbres… »
« Un manque
de transparence »
Du côté de la gestion de la Ville, les
élus d’opposition voudraient en sa-voir
plus sur les éventuels rappro-chements
et mutualisations avec
Morlaix communauté concernant
la piscine, le théâtre, Langovas et le
musée. Ils regrettent « le manque de
transparence dans les critères d’at-tributions
de subventions dans la
commission culture, par exemple. »
Ce qui permet à l’opposition de po-ser
la question sur sa représenta-tivité
et le nombre de sièges qui lui
sont accordés dans les différentes
commissions.
Enfin, à propos des nouveaux
rythmes scolaires, « la Ville, en se
désengageant de la mise en place
des temps d’activités périscolaires,
a vu les effectifs de ses écoles bais-ser
de 6 % au bénéfice du privé, en-traînant
la mise en danger d’Émile-
Cloarec, qui est passé de 90 à 56
élèves », estiment-ils. Tout en recon-naissant,
non sans humour : « On
ne demande quand même pas au
maire de faire notre politique ! »
G. A.
Sept des huit élus d’opposition, de gauche à droite : Guénaëlle Clech,
Michèle Abramovicz, Jean-Paul Vermot, Ismaël Dupont, Loïc Digaire,
Sarah Noll et Jean-Pierre Cloarec. Absente, Élisabeth Binaisse.
Gad : les derniers emplois de Lampaul en jeu
Page 4 et 8
Illustration : Frederik Peeters 2014
34e FESTIVAL
DE LA BANDE DESSINÉE
ET DE L'IMAGE PROJETÉE
DE SAINT-MALO
500 auteurs attendus
Plus de 100 stands
Editeurs et Libraires
Expositions :
Jean-Claude Mézières, Paul & Jane,
Grande Guerre : la vie à l’arrière,
Bruno Le Floch, Mikros et Photonik,
Frédéric Bézian, Croquis de Québec
Cinéma : 6 longs métrages projetés
Animations, rencontres, débats,
Espace jeunesse, Conte à bulles
Pôle Jeunes Talents
Le Off : Lanfeust fête ses 20 ans !
Renseignements :
www.quaidesbulles.com
Le festival en direct :
blog.quaidesbulles.com
Ouverture du festival :
vendredi 10 octobre à 9h30
2. 14 Mardi 30 septembre 2014 Le Télégramme
Économie. Le lait sur le feu de Gwenegan Bui
> L’action des légumiers le
19 septembre. « Je peux compren-dre
la détresse des agriculteurs.
Dès le 11 septembre, j’ai servi de
médiateur auprès du ministère de
l’Agriculture pour créer les condi-tions
du rendez-vous du mercredi
24 septembre, entre Stéphane Le
Foll et le président de la Sica, Jean-
François Jacob. Soit huit jours avant
l’incendie de la MSA et des impôts.
Dans les échanges téléphoniques
quotidiens entre Paris et Saint-Pol-de-
Léon, rien ne laissait présager
cette poussée de violence. Je ne
comprends pas la casse ».
> « Réinterroger notre modèle
de production ». « Au-delà des
aides d’urgence, le système libéral
agricole breton des années 60, qui
permettait d’avoir une vision collec-tive
et de la transparence, deman-de
à être revu. On y met plein de
rustines, il est en train de fuir ! Il
faut se réinterroger sur les fonda-mentaux.
C’est l’ensemble de la
profession qui demande à être réé-valué.
Le système du cadran, qui
réagit immédiatement à la moindre
crise, demande, à lui seul, déjà une
réflexion ».
> Gad. « On a raté le coche il y
a deux ans ». Gwenegan Bui insis-te
: « Stéphane Le Foll a tout fait
pour démontrer à la Cecab que le
projet de Lampaul Agro ne mena-çait
pas Josselin ». Mais sur ce dos-sier,
le député le martèle : « Les dif-férents
acteurs bretons ont manqué
de solidarité. Stéphane Le Foll a dû
affronter le refus de la Cecab de
bouger, d’un côté, et celui des pro-ducteurs
22
de porcs, de l’autre. Il est
clair que Guillaume Roué (le prési-dent
de Prestor) ne voulait pas du
tout de Lampaul Agro ». Et de
concéder que le coche a sans doute
été raté « il y a deux ans, avant
même le dépôt de bilan ».
> Tilly-Sabco. « On veut réussir
à monter un gros opérateur
national ». Nous sommes suspen-dus
à la décision du tribunal (ren-due
aujourd’hui). Le marché com-mercial
est là. La baisse de l’Euro
profite aux trésoreries. D’un côté,
on sait que Doux n’a pas réussi à
répondre à toutes les demandes,
cet été. De l’autre, l’outil de produc-tion
de Guerlesquin est opération-nel.
Il faut donc que les conflits
entre ces deux chefs d’entreprise
cessent enfin. Ce serait un acte
patriotique ! Cela nous permettrait
de monter un opérateur national
du poulet export, à condition que
les céréaliers et les grands groupes
coopératifs bretons s’y associent et
comprennent que c’est aussi leur
intérêt. La deuxième piste reste cel-le
de deux investisseurs asiatiques.
Ma crainte, c’est que le calendrier,
s’il est trop court, ne tienne pas.
> Brit Air. « Moins d’inquiétu-de
qu’il y a un an et demi ».
Gwenegan Bui assure surveiller de
près l’avenir du siège social de Brit
Air. « Des garanties sur la pérennité
du site nous ont encore été don-nées,
il y a dix jours, par le direc-teur
général Georges Daher. C’est
un discours qui nous est tenu à tous
les échelons d’Air France et que
nous revalidons tous les trois mois.
Il n’y a pas une entreprise morlai-sienne
que nous ne surveillons pas
comme le lait sur le feu », assure le
député, qui se dit « moins
inquiet qu’il y a un an et demi sur
le dossier Brit Air ».
> Brittany Ferries. « Le projet
Pegasis n’est pas en péril ».
Repoussée par STX, la mise en chan-tier
du ferry au gaz naturel liquéfié
Pegasis va-t-elle se faire ? « On
n’est pas loin d’aboutir », assure
Gwenegan Bui, pour qui le projet
n’est pas en péril. « Ce n’est pas un
problème d’argent. Ce sont des
modalités administratives qui blo-quent.
L’État a donné son feu vert.
Reste à utiliser les bons tuyaux, afin
de ne pas être pointés du doigt par
l’Union européenne pour concurren-ce
déloyale ».
Sophie Prévost
La crise légumière,
Tilly-Sabco, Gad, Brit-Air,
la Brittany Ferries... En
cette rentrée économique
et sociale agitée, le député
de la 4e circonscription
Gwenegan Bui déplore
« un manque
de solidarité »
sur le territoire.
Et préconise une
réorganisation du monde
agricole.
33
1
MORLAIX
1. Pour le député, « c’est l’ensemble de
la profession agricole qui doit être
réévalué ».
2. « Je ne comprends pas la casse », dit
le député au sujet de l’action des
légumiers.
3. Tilly-Sabco a-t-il encore un avenir ?
Gwenegan Bui évoque « deux options
possibles ».
3. 15 Mardi 30 septembre 2014 Le Télégramme
Mairie. L’opposition monte au créneau
L’opposition municipale de Morlaix (de gauche à droite) : Guénaëlle Clech, Michèle Abramovicz Jean-Paul Vermot, Ismaël
Dupont, Loïc Digaire, Sarah Noll et Jean-Pierre Cloarec. Absente sur la photo : Elisabeth Binaisse.
La perspective des biotechnologies
La société Hemarina, implantée dans la pépinière d’entreprises, est spécialisée dans
la biotechnologie marine et met au point un substitut sanguin pour l'homme, à par-tir
de l'hémoglobine d'un ver marin.
« J’ai honte de Thomas Thévenoud ! » Jacques Chanteau
« Des propositions ignorées ».
L’opposition voudrait s’investir
dans la vie municipale, mais, selon
elle, ses propositions ne reçoivent
guère d’échos. Elle s’en explique :
« Nous apportons une vigilance
permanente sur les dossiers. Nous
questionnons la majorité sur les
choix qui sont faits. Nous faisons
régulièrement des observations
pour apporter plus de transparen-ce
ou de concertation à la politique
municipale. Malheureusement, la
co-construction avec l’ensemble
du conseil municipal ne fait pas
partie des pratiques de la majorité
et nos propositions sont la plupart
du temps, ignorées ».
Une majorité silencieuse ?
D’après la minorité municipale,
« les élus de la majorité ne s’expri-ment
pas. Ils ne font que porter la
parole de Madame Le Brun ».
« Pas de conseil en septembre ».
Les huit élus s’étonnent qu’aucune
séance du conseil municipal n’ait
eu lieu en septembre. Et font allu-sion
à la candidature d’Agnès
Le Brun aux élections sénatoriales
de dimanche.
« Madame le maire a été candida-te
à toutes les élections et persévè-re
sur ce principe préjudiciable au
fonctionnement de la municipali-té
», estiment-ils.
« Des absences ». « Nous notons
une absence de vision d’ensemble
et de priorités des projets », regret-te
le groupe de Jean-Paul Vermot.
Celui-ci pointe aussi du doigt « l’ab-sence
flagrante de concertation
(exemple : le projet du musée) et
l’absence de réaction vis-à-vis de la
déliquescence commerciale de la
rue de Paris ».
« Aucune nouvelle, aucune infor-mation…
». La minorité déplore
qu’il n’y ait « aucun projet d’équi-pement
structurant, destiné à la
jeunesse sur Ploujean ». Et l’oppo-sition
d’ajouter : « Nous n’avons
aucune nouvelle de la résidence
pour jeunes et seniors, ni du pôle
loisirs de Coat-Congar. Nous
n’avons pas, non plus, d’informa-tions
sur les éventuels rapproche-ments
et mutualisations avec Mor-laix
communauté (piscine, théâtre,
Langolvas, musée…) ».
« Pas d’étude, pas de transparen-ce…
». « Il n’y a pas eu d’étude du
coût du fonctionnement de la salle
de tennis de table (à Coat-Congar).
Ses utilisateurs émettent des réser-ves
», soulignent les élus de l’oppo-sition,
qui dénoncent également
« l’inexistence des prises en comp-te
des soucis environnementaux :
pas de pistes cyclables, goudronna-ge
surabondant, coupe des
arbres… ».
La minorité municipale proteste
aussi contre « le manque de trans-parence
dans les critères d’attribu-tion
des subventions municipales,
dans la commission culture, par
exemple ».
* L’opposition regroupe huit
des 33 élus du conseil municipal de
Morlaix : Jean-Paul Vermot, Sarah
Noll, Jean-Pierre Cloarec, Ismaël
Dupont, Élisabeth Binaisse,
Jean-Pierre Cloarec, Michèle
Abramovicz, Loïc Digaire et Guénaëlle
Clech.
L’opposition municipale tient une
permanence à la mairie tous
les samedis, de 10 h à 12 h.
Concernant la rentrée mouvemen-tée
au Parti socialiste, et les factu-res
impayées de l’ex-secrétaire
d’État, Thomas Thévenoud, Gwene-gan
Bui avoue avoir ressenti « de la
colère d’abord, de la honte ensui-te
».
« En faisant cela, il détruit l’image
de tous les politiques et celle des
institutions. Nous sommes blessés
au plus profond, je lui en veux beau-coup
! Je trouve insupportable de
pouvoir être considéré, dans l’oeil
de chaque citoyen, comme un
escroc potentiel. Cela arrive, qui
plus est, au moment où l’on tente
d’expliquer à l’ensemble des Fran-çais
qu’il faut un effort de solidarité
collectif, si l’on veut éviter la cessa-tion
de paiement du pays. Il nous
aurait fallu du temps et de la séréni-té.
On avait besoin de tout, sauf de
cela... »
Gwenegan Bui fait-il partie des fron-deurs
au gouvernement Hollande ?
« Je dis ce que j’ai à dire. Parfois, le
combat des frondeurs est juste. Par-fois,
je vote la confiance au gouver-nement
car je pense que c’est en
interne que l’on peut faire bouger
les lignes. Je suis juste un parlemen-taire
qui essaie de peser, là où il
peut, en fonction de ses convic-tions
», termine le député.
L’heure de la rentrée
a sonné dans les rangs
de l’opposition
municipale (*). Sans
surprise, vendredi soir,
les opposants ont tiré
à boulets rouges sur
le maire, Agnès Le Brun.
Extraits…
Un des points fondamentaux du
rebond du territoire morlaisien sera
les biotechnologies, insiste Gwene-gan
Bui. Il y a, dit-il, le projet Blue
Valley, « avec lequel nous comp-tons
renforcer les capacités de
recherche et d’innovation de la Sta-tion
biologique de Roscoff ». Il y a
encore le futur élevage de crevettes
Martrop, à Roscoff, mais aussi
ManRos Therapeutics, Hemarina...
Autant d’entreprises « qui ont ou
vont recevoir des fonds d’interven-tion
de l’État ».
Impôts. Le maire pointé du doigt
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1 par entrée reversé aux commerçants morlaisiens sinistrés par les inondations
En réaction à l’incendie qui a tou-ché
le centre des impôts le 19 sep-tembre
lors de l’opération coup-de-poing
des agriculteurs, l’ensemble
des syndicats des finances publi-ques
du Finistère (CGT, CFDT, Soli-daires
et FO) appellent à un rassem-blement,
aujourd’hui, à 11 h, sur
la place du Pouliet. Cette manifes-tation
pacifique et citoyenne sera
suivie d’un pique-nique.
Les agents réclament « le reloge-ment
rapide et sans dépeçage des
unités de travail dans des locaux
adaptés et décents pour exercer
les missions de service public dans
des conditions matérielles autres
que la précarité qu’ils ont déjà
connue. Ils demandent aussi que
« l’administration s’engage à main-tenir
le pôle de Morlaix et tous les
services qui y fonctionnent dans
leur intégralité ».
Plusieurs organisations et partis
politiques (unions locales CGT et
CFDT, Europe Écologie - Les Verts)
ont déjà appelé à se joindre au
mouvement. Ils ont été rejoints
hier, par deux autres : le Mouve-ment
de la paix, « en soutien aux
personnels qui ne sont pas respon-sables
des difficultés du monde
agricole », et le Front de gauche
qui « condamne les violences
d’une minorité d’agriculteurs et de
bonnets rouges, qui se trompent
de combat, car les vrais responsa-bles
de la chute des prix et des
revenus agricoles sont les tenants
de l’hyper-concurrence, du produc-tivisme
à tous crins et la grande dis-tribution
».
MORLAIX
À la suite de l’incendie du centre
des impôts, le 19 septembre, une
partie de l’opposition municipale
(*) regrette l’attitude du maire de
Morlaix, ce soir-là.
« Sur une chaîne d’info, indiquent
les quatre élus, Agnès Le Brun a
condamné la violence, mais ce fut
pour affirmer, deux phrases plus
loin, qu’elle était logique. Avant
de déplorer que pèsent sur l’agri-culture
des charges épouvanta-bles.
Pour notre part, nous pen-sons
qu’il faut affirmer clairement
que rien ne saurait justifier de met-tre
le feu à des bâtiments
publics ».
« Mme Le Brun
simple spectatrice ? »
Le Front de gauche du pays de Mor-laix,
par la voix de son chef de file,
Ismaël Dupont, également
conseiller municipal de l’opposi-tion
municipale morlaisienne, s’in-terroge
aussi : « Mme Le Brun
semble avoir assisté comme sim-ple
spectatrice à ces événements
fort prévisibles au centre des
impôts.
A-t-elle joué son rôle de maire en
tentant de dissuader ces actes de
destruction ?
Pourquoi a-t-elle tenu le même dis-cours
que le bonnet rouge, Thierry
Merret, et pourquoi fait-elle preu-ve
de mansuétude par rapport aux
organisateurs de ces destructions,
qui pouvaient aussi mettre en dan-ger
des habitations et des biens de
Morlaisiens ? ».
* Il s’agit de quatre élus de la
Coopérative citoyenne : Jean-Paul
Vermot, Jean-Pierre Cloarec, Sarah
Noll et Guénaëlle Clech.
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