1. Diagnostic du Syndrome d’apnées
obstructives du sommeil (SAOS)
Pr.Ag Chaouch Nawel
Pavillon 2, Hôpital A. Mami Ariana
06/10/2013
2. Définition du SAHS
= Obstruction intermittente compléte ou partielle des voies aériennes
supérieures qui interrompt la ventilation au cours du sommeil et le
déroulement normal du sommeil.
Am Thorac Soc AJRCCM 1996
3. Épidémiologie
• 2 à 4% des adultes
• Prévalence augmente avec l’âge maximum après 60 ans
• Homme>femme
4. Critères diagnostiques du SAS
A - Somnolence diurne excessive
ou
B - Au moins 2 des indices suivants
• Ronflement
• Etouffements ou suffocation pendant le
sommeil
• Eveils multiples
• Sommeil non récupérateur
• Fatigue
• Troubles de concentration
• Nyctiurie (>1/nuit)
et
C - > 5 événements obstructifs / heure
6. Interrogatoire
• Age
• Antécédents
– SAS dans la famille
– Maladie cardiovasculaire
– AVC
– Diabète
– Dyslipidémie
• Tabagisme
• Prise de médicaments
• profession
7. Signes diurnes
• Somnolence ++++
• Céphalées matinales
• Troubles cognitifs
• Troubles de l’humeur et du comportement
• Troubles sexuels
12. Estimation de la probabilité pré-test
• Sexe masculin
• Symptômes:
– ronflement intense quotidien
– Somnolence (Epworth)
– Apnées constatées
• Examen
– Obésité (périmètre cervical)
– Configuration anatomique des VAS
13. Score de Mallampati
• classe 1 : luette et loges amygdaliennes visibles
• classe 2 : luette partiellement visible
• classe 3 : palais membraneux visible
• classe 4 : seul le palais osseux est visible
• VPP de 90%, VPN de 78% (Friedman. laryngoscope 1999)
14. Priorité 1 : patients suspects de SAOS avec
hypersomnolence sévère (Epworth > 15) + profession à
risque, ou comorbidité ou
index de désaturation > 30/h (seuil de 4 %)
Priorité 2 : suspicion de SAOS et hypersomnolence
sévère
Priorité 3 : suspicion de SAOS sans comorbidité, ni
hypersomnolence, ni profession à risque.
Comorbidites : insuffisance coronaire, AVC, HTA réfractaire,
insuffisance respiratoire, hypertension, grossesse.
Estimation de la probabilité pré-test
16. Buts
• Diagnostic positif
• Type du SAS: obstructif, central, mixte
• Sévérité du SAS
• Retentissement du SAS: sommeil, cardiovasculaire…
• Surveillance: efficacité de la PPC
18. Evènements respiratoires
– Diagnostic
– Contrôle du traitement par PPC (fuites)
– Méthode de référence: masque +
pneumotachographe
– Méthodes utilisées en routine:
• Pression nasale (méth. quantitative)
• Thermistance (méth. qualitative)
19.
20. La canule nasale est plus sensible pour la
détection des obstructions, surtout des
hypopnées
Trang, AJRCCM 2002
60% des AHO et 86% des HO identifiées par la canule
nasale étaient manquées par la thermistance.
23. • Différence entre Hb et HbO2 par la différence
d’absorption entre lumière rouge et infrarouge.
• Fréquence d’échantillonnage élevée (1Hz)
• Fenêtre de moyennage d’une durer maximale de
3-5secondes (grade C)
• Niveau de désaturation 3%
Saturation en oxygène
38. – Au laboratoire du sommeil
– Au domicile
– Indispensable dans certains
cas
– Superflue dans d’autres
Index d’évènements respiratoires/h
de sommeil
Polysomnographie
39. • Accès au diagnostic du SAOS est limité dans
certains territoires
• Délais d’attente parfois inacceptable
• Discordance entre la demande et la
disponibilité de la PSG
Polysomnographie
44. – A domicile
– Sous surveillance médicale (hôpital,
clinique)
– Suffisante dans certains cas
– Sous estime l’IAH
– Faux négatifs
Index d’évènements respiratoires/h
d’enregistrement
Polygraphie ventilatoire
47. Quels résultats des enregistrements
ambulatoires (type 2, 3 et 4) par
rapport à la PSG (type 1)?
48. Évaluation difficile
• Définitions différentes (SAOS, IAH, hypopnée,
désaturation….)
• Différence entre le type II, III et IV:
–Outils d’enregistrement différents
–Association de dérivations différentes
49. • Études limités
• 3 études cliniques randomisées contrôlées
Ann Intern Med 2007
Sleep 2008
Am J Crit Care Med 2009
• Une révue de la littérature 2007
Évaluation difficile
Eur Respir Rev 2013
52. • AHI différent mais pas d’effet sur le traitement
• 50% des patients préfèrent l’enregistrement au
domicile
• Pourcentage élevé d’enregistrement défectueux (20%)
56. • Etudes de non infériorités: positives pour les
SAS modéré et sévère
(Collop NA. J Clin Sleep Med 2007)
( Masa JF. Sleep 2013)
(Masa F. AJCCM 2011)
58. Influence sur la prise en charge
thérapeutique
Pas de différence entre PSG vs stratégie
ambulatoire et APAP pour les SAOS sévères:
• Qualité de vie
• Fonction neurocognitive
• Pression efficace
• Observance de la PPC
• Satisfaction du patient
59. Enregistrements type IV
• Flux nasal seul
• Oxymétrie nocturne seule
– Sensibilité: 72 à 96%
– Spécificité: 48 à 82%
– Ne permet pas de préciser le type de SAS
63. Quelle analyse?
• Médecin de sommeil
• Technicien qualifié puis validé par le médecin
• Lecture manuelle
• Durée d’enregistrement d’au moins 6 heures
64. Conclusion
• Diagnostic positif du SAOS repose sur des
données clinique et l’enregistrement
respiratoire pendant le sommeil
• Choix de bon matériel
• Vérifier la qualité de l’enregistrement
65. Conclusion
• Enregistrement ambulatoires type 3
– SAOS modéré et sévère
– Médecin de sommeil
• Polysomnographie
– Suspicion d’autre trouble du sommeil
– Patient présentant des comorbidités
– Patient asymptomatique