Dr Akinwumi a. Adesina: Nouveau Président de la BAD : Sa vision pour la BAD
Note introductive du hrpc fd b - 14 fev. 2014
1.
AFRICAN
UNION
UNION
AFRICAINE
UNIÃO
AFRICANA
African
Union
Mission
for
Mali
and
the
Sahel
(MISAHEL)
Mission
de
l’Union
africaine
pour
le
Mali
et
le
Sahel
(MISAHEL)
Bamako,
Mali,
Hamdallye
ACI
2000
(en
face
du
bâtiment
du
Trésor
public)
Tel.:
(223)
2022-‐1822
Email:
misahel@africa-‐union.org
QUATORZIEME
FORUM
DE
BAMAKO
«
PAIX,
SECURITE
ET
DEVELOPPEMENT
DANS
LA
BANDE
SAHELO-‐SAHARIENNE
:
Défis
de
la
mutualisation
des
dispositifs
de
sécurité
et
enjeux
du
développement
et
de
la
gouvernance
locale
»
Hôtel
Salam,
Bamako,
13-‐15
février
2014
Mot
introductif
SEM.
Pierre
Buyoya
Haut
Représentant
de
l’Union
africaine
pour
le
Mali
et
le
Sahel/
Chef
de
la
MISAHEL
Bamako,
le
13
février
2014
2. Haut représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel
14e Forum de Bamako : fév. 2014
Excellences
Mesdames,
Messieurs
les
Ministres,
Honorables
Membres
de
l’Assemblée
Nationale,
Monsieur
le
Représentant
Spécial
du
Secrétaire
Général
des
Nations
unies,
Mesdames
et
Messieurs
les
Chefs
des
Missions
diplomatiques,
Mesdames,
Messieurs
les
Représentants
des
organisations
internationales,
Mesdames
et
Messieurs
les
participants,
Permettez-‐moi
de
remercier
les
organisateurs
de
cette
rencontre,
particulièrement
le
fondateur
du
Forum
de
Bamako,
M.
Abdoullah
Coulibaly,
d’avoir
associé
l’Union
africaine
à
ce
débat
de
grande
importance
sur
le
Sahel.
La
région
sahélo-‐saharienne
est
au
cœur
des
préoccupations
de
notre
Organisation
continentale.
Elle
constitue
aussi
de
nos
jours,
l’un
des
centres
d’intérêt
de
toute
la
communauté
internationale.
Je
tiens
à
féliciter
les
organisateurs,
car
cette
initiative
ne
manquera
pas
d’avoir
un
écho
particulier,
compte
tenu
de
la
situation
actuelle
au
Mali
et
au
Sahel.
On
ne
peut
que
se
réjouir
du
fait
qu’après
de
nombreux
débats,
officiels,
scientifiques
ou
journalistiques
ailleurs
dans
le
monde
(Paris,
Bruxelles,
New
York,
Addis-‐Abeba,
etc.),
un
examen
approfondi
de
la
situation
du
Sahel,
à
travers
les
différentes
thématiques
retenues
par
ce
forum,
se
tienne
à
Bamako,
capitale
d’un
pays
du
Sahel.
Que
cet
examen
soit,
ainsi
que
nous
l’avons
toujours
souhaité,
l’œuvre
des
intellectuels
et
des
responsables
de
cette
sous-‐région,
avec
bien
entendu
l’accompagnement
de
leurs
collègues
venus
de
partout,
est
une
raison
de
satisfaction.
L’intérêt,
je
dirais
naturel,
de
l’Union
africaine
pour
le
Sahel
se
trouve,
comme
vous
le
savez,
inscrit
dans
sa
mission
même
et
est
traduit
dans
ses
textes
pertinents.
Je
n’en
citerai
ici
que
deux
seulement,
à
savoir
:
le
Protocole
relatif
à
la
création
du
Conseil
de
Paix
et
de
Sécurité,
et
la
Charte
africaine
pour
la
démocratie,
les
élections
et
la
gouvernance.
L’attention
de
l’Union
Africaine
pour
le
Sahel
s’est
accrue
avec
la
survenance
de
la
crise
libyenne
et
ses
ramifications
négatives
dans
la
région
sahélo-‐saharienne.
De
manière
anticipative
et
afin
d’évaluer
l’impact
du
conflit
libyen,
l’Union
africaine
et
les
Nations
unies
ont
ainsi
entrepris
une
mission
conjointe
et
multidisciplinaire
en
décembre
2011.
Sur
la
base
du
rapport
de
cette
mission,
les
experts
réunis
à
Addis-‐Abeba,
en
mars
2012,
ont
formulé
des
recommandations,
que
le
Conseil
de
Paix
et
de
Sécurité
de
l’Union
africaine,
réuni
au
niveau
ministériel,
ici
même
à
Bamako
le
20
mars
2013,
a
entérinées.
Il
a
en
outre
demandé
à
la
Commission
de
l’UA,
travaillant
en
symbiose
avec
les
pays
de
la
région
et
d’autres
partenaires
internationaux,
d’en
assurer
le
suivi
et
la
mise
en
œuvre
effective.
La
dynamique
de
la
crise
malienne
caractérisée
par
l’invasion,
la
longue
occupation
du
Nord
du
pays
et
la
rupture
de
l’ordre
constitutionnel
par
le
coup
d’Etat
du
22
mars
2012,
ont
ainsi
accéléré
la
prise
des
responsabilités
et
une
implication
accrue
de
l’Union
1
3. Haut représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel
14e Forum de Bamako : fév. 2014
africaine.
Ces
évènements
successifs
ont,
par
la
suite,
inspiré
l’adoption
d’une
Stratégie
de
l’Union
africaine
pour
la
région
du
Sahel.
Cette
stratégie
exprime
la
volonté
d’apporter
une
réponse
aux
préoccupations
et
aux
défis
identifiés
par
les
experts,
et
qui
ont
trait
essentiellement
à
la
sécurité,
à
la
gouvernance
et
au
développement.
Il
s’agit
là
des
mêmes
domaines
qui
structurent
vos
réflexions
pendant
ces
trois
jours.
Nous
attendons
par
conséquent
beaucoup
de
vos
travaux.
Permettez-‐moi
déjà
de
souligner
qu’apporter
une
réponse
aux
actuels
défis
du
Sahel
est
une
entreprise
considérable
et
de
longue
haleine.
Aucun
pays
seul,
aucune
organisation
seule,
ne
sont
capables
d’y
faire
face.
La
réponse
exige
une
volonté
et
une
action
déterminée
de
chaque
pays
concerné,
couplées
d’une
coopération
structurée
et
agissante
entre
tous
les
États
de
la
région.
Tout
en
ayant
besoin
d’un
appui
concerté
et
durable
de
l’ensemble
de
la
communauté
internationale,
elle
requiert
cependant
une
appropriation
et
une
implication
audacieuse
de
la
société
civile,
de
la
classe
politique
et
des
intellectuels
que
vous
constituez
ici,
des
communautés
locales,
et
j’en
passe.
Apporter
une
réponse
satisfaisante
aux
défis
du
Sahel
est
une
entreprise
difficile.
En
effet,
assurer
la
sécurité
dans
ces
vastes
pays,
désertiques
sur
une
bonne
partie
de
leur
territoire,
et
qui
sont
confrontés
au
terrorisme,
au
narco
trafic
et
aux
rebellions
armées
ressemble
à
une
tâche
herculéenne.
Sur
le
plan
de
la
gouvernance,
le
chemin
qui
mène
à
l’accomplissement
des
nobles
objectifs
de
décentralisation,
de
rapprochement
de
l’administration
et
du
pouvoir
de
décision
aux
populations,
d’amélioration
des
conditions
de
vie
de
tous,
ne
requiert
que
de
la
volonté
et
des
décisions
courageuses.
Il
a
besoin
de
la
détermination,
des
moyens,
du
temps
et
de
l’adhésion
de
tous.
Pour
répondre
aux
défis
actuels
du
Sahel,
l’on
a
besoin
d’études
appropriées
et
de
préconisations
éclairées
afin
de
permettre
aux
gouvernants
de
prendre
des
décisions
idoines.
C’est
pourquoi
j’estime
que
ce
genre
de
rencontres
doivent
se
répéter
et
se
multiplier,
afin
d’offrir
au
Sahel
et
à
l’Afrique
des
solutions
innovantes,
adaptées
aux
spécificités
et
aux
réalités
de
nos
pays.
Je
vous
invite
par
conséquent
à
saisir
cette
opportunité
pour
débattre
librement
et
en
toute
transparence
;
les
thèmes
qui
vous
sont
proposés
sont
au
cœur
des
défis
identifiés
dans
la
région
du
Sahel.
Je
souhaite
plein
succès
à
ces
travaux
et
je
vous
remercie.
2