VIE de DENYS l'AREOPAGITE, Mgr Gaume, Biographies Evangeliques, 1893
1. BIOGRAPHIES
ÉVANGÉLIQUES
PAR
Mgr GAUME
Saint-Pierre en Judée.
L'Église d'Antioche. - Les Disciples de Snint-Paul.
Saint-Paul à Jérusalem.
L'Église Romaine. - Les Successeurs de Saint-Pierre.
Les Apôtres des Gaules.
II
PARIS
GAUME ET c1•, :f:DITEURS
3, RUE DE L'ABBAYE, 3
1.893
Dl·oib de traduction et de reproduction r6eeMéo.
2.
3. SAINT DENYS, DAMARIS
ET HIÉROTHÉE
Poursuivi par les juifs de Thessalonique, saint Paul fut
obligé de quitter précipitamment la ville dR Bérée, où il avait
été bien accueilli. S'étant embarqué, il aborda au port
d'Athènes. C'était l.'an 52 de Notre-Seigneur, la dixième
année de l'empereur Claude, sous le consulat de Çaius
Antistius et de Marcus Suillius. Sur l'invitation des philo-
sophes athéniens, il se rendit à !'Aréopage, où il prononça
l'immortel discours que tout le monde connail, ou devrait
connaitre.
Il
Les Actes des Apôtres, chapitre xvn, verset 32 et suivants,
nous apprennent quel fut l'effet de ce discours : « Lors-
qu'ils eurent entendu parler de la résurrection des morts,
quelques-uns se moquèrent; d'autres dirent:« Nous vous
" écouterons sur cela une autre fois. » Ainsi Paul sortit
du milieu d'eux. Mais quelques-uns, s'attachant à lui,
crurent: parmi eux était Denys, l'Aréopagite, et une femme
nommée Damaris, et d'autres avec eux. »
4. SAINT DENYS, DA.MARIS ET HIÉROTHEE. 483
Ill
L'Aréopage, qui signifie Champ de Mars, était le lieu où
se réunissaient, trois fois le mois, les grands juges d'Athènes,
nommés aréopagites. Ils connaissaient surtout des causes
criminelles et rendaient leurs jugements pendant la nuit,
afin de n'être pas témoins des larmes des condamnés. Leur
intégrité passa quelque temps pour être irréprochable.
Suirnnt saint Chrysostome, saint Paul y fut appelé non pour '
enseig~er ladivine doctrine, mais pours'entendre condamner
à mort, comme ennemi des dieux ou perturbateur de la
tranquillité publique (i). Sainl Paul y rencontra les trois
sortes d'auditeurs dont la race est éternelle : les moqueurs,
les ÏJ},ditîérents et les âmes de bonne volonté. Au nombre
des dèrnières furent saint Denys, Damaris et Hiérothée.
IV
Il savait que Denys n'était pas un simple membre de l'Aréo·
page, mais qu'il en était le président. Une circonstance par-
ticulière le disposait à écouter favorablement le grand Apôtre.
Comme plusieurs philosophes grecs, Denys avait été chercher
la science en ~gypte, réservoir bourbeux il est vrai, mais
néanmoins réservoir précieux des traditions venues de la
Palestine.
Le 25 mars, vers midi, de l'an 34, il se trouvait en f:gypte,
dans la ville d'Héliopolis, avec un autre philosophe nommé
Apollophane. Là, tous les deux furent)émoins de l'éclipse
de soleil qui eut lieu à la mort de Notre-Seigneur. Dans
(l)Ad Areopagum duxerunt Paulum, non ut quippiam cognoscereot,
sed utpunirent, et suppliciis afficereot; ibi enirn capitalia exerccbantur
judicia. Ap. Cor. a Lap., in Act. xvu, 19. '
5. 484- SAINT DENYS, DAMAHIS ET HIÉROTIIÉE.
see lettres à saint Polycarpe et au même Apollophane, Denys
raconte le fait, pour eux alors incompréhensible et pou~
tous scientifiquement inexplicable.
V
Il dit : " Nous étions ensemble à Héliopolis; comme toi,
j'avais environ vingt-cinq ans, lorsque, à la sixième férie,
vers la sixième heure, le soleil fut tout à çoup couvert de
ténèbres épaisses. Nous nous trouvâmes nous-mêmes dans
la nuit. La frayeur qui nous saisit était d'autant plus grande
que nos connaissances des astres nous démontraient l'iin-
. possibilité d'une éclipse de soleil à cette époque.
«Vers la neuvième heure, le soleil recouvra peu à peu sa
lumière. Je te demandai alors : « Apollophane, le plus
" savant des hommes, que penses-tu de ces proùiges? » Tu
répondis une parole qui ne s'effacera jamais de ma mémoire:
" Mon cher Denys, c'est le bouleversement des choses di-
" vines. » Et je m'écriai: "Tu as raison: ou le Dieu dela nature
" souffre, ou la machine du monde se détraque: Aut Deus
" naturae patitur, aut machina mundi dissolvitur ».
« Je notai avec soin le jour et l'année. Plus tard, voyant
que les prodiges concordaient avec l'enseignement du divin ·
Paul, j'ai embrassé la vérité. Délivré des liens de l'erreur, je
professe maintenant la vérité et je te la communique. »
VI
Saint Denys nous apprend qu'il avait vingt-cinq ans, à la
mort de Notre-Seigneur. Or, le grand Apôtre vint prêcher à
Athènes, la dix-neuvième année après la Passion, ou la
cinq~ante-deuxième année depuis ln naissance du Sauveur.
Saint Denys avait donc quaranle-qualre ans lorsqu'il se con-
6. SAINT DENYS, DAMARIS ET HIÉROTHÉE. 48t>
vertit. Pendant trois ans il demeura à l'école de saint Paul,
et fit de tels progrès que sa sublime connaissance des divins
mystères a fait et fera toujours l'admiration des siècles.
VII
Consacré évêque d'Athènes par saint Paul lui-même, il
propagea merveilleusement la foi dans cette ville, plus dif-
ficile qu'aucune autre à convertir. Avec son cher maitre, il
monta à Jérusalem et assista aux funérailles de la Sainte
Vierge. De retour à Athènes, il écrivit une lettre de consola-
tion à saint Joan, exilé dans l'ile de Pathmos. Dans cette
lettre, de l'an 97 de Notre-Seigneur, et la quatorzième de
Domitien, il prédit à !'Apôtre bien-aimé sa prochaine déli-
vrance. Elle eut lieu, en effet, ~eux ans après, sous le règne
de Nerva.
VIH
De retouràf:phèse, saint Jean envoya saint Denys à Home,
auprès du pape ~aint Clément. A son tour, saint Clément
confia au saint évêque d'Athènes l'apostolat des Gaules.
Accompagné de Rustique et d'Éleuthère, il se rendit à Paris
qu'il évangi3lisa avec un grand succès. Après de longs tra.vaux
et de grandes souffrances, il signa de son sang, comme
c'était alors l'usage, la vérité de ses prédications. Lui et ses
compagnons furent mis à mort sur unè colline voisine de
Paris qui, à raison de ce fait, porte encore aujourd'hui le
nom de Montmartre, mont des Ma1·tyrs.
IX
C'était sous le règne d'Adrien, l'an il9 de Notre-Soigneur:
le vénérable pontife était àgé de cent vingt ans. A sa mort
7. i86 SAINT DENYS, DAMARIS ET HIÉROTHÉE.
eut lieu un miracle inouï, qui ne contribua pas peu à l'~fîer
missement de la foi. La tête du saint venait de tomber sous
les coups du glaive. Le saint se baisse, la prend entre ses
mains et la porte comme en triomphe, pendant plus d'une
demi-heure, aux chants des anges qui célébraient la victoire
du martyr sur la mort et sur le tyran (1).
X
Les Actes de.s Apôtres nous disent qu'une femme nommée
Damaris et plusieurs autres se convertirent au discours de
saint Paul devant !'Aréopage. Qui était Damaris? Puisque
l'historien sacré, toujours si sobre de détails, a cru devoir la
nommer, il faut que Damaris ait été une femme plus qu'or-
dinaire. En effet, saint Jean Chl'ysostome nous apprend
qu'elle étaitla femme de saint Denys, le prince de!'Aréopage :
Areopagita vero ·ille superstitiosissimae urbis iltius Civis, nonne
ex sola 11jus concione, cum uxore sequutus est eum (2)?
Denys et Damaris, deux magnifiques poissons, retirés de
(1) Nous ne nous étendrons pas davantage sur saint Denys, dont
M. Davin, chanoine de Versailles, a donné une vie qui ne laisse rien .a
désirer.
La certitude ùe son apostolat à Paris et l'authenticité de ses ou-
vrages sont mainte.na.nt hors de doute. Il faut avoir eu l'audace des
critiques jansénistes et gallicans pour les nier. Eu le faisant ils s'insur-
geaient contre la constante tradition de la France. En voici un exemple :
Saint-Louis des Français est une église de Rome, bâtie par la France
à la fin du xvr• siècle. Elle est dédiée â la Sainte Vierge, â saint
Denys l'Aréopagite, apôtre de Paris, et â saint Louis, roi de France.
Voici un second fait. Il y a quatre ans, on présenta au Saint-Père le
Propre du diocèse de Paris. La leçon de saint Denys laissait encore
du doute sur la personnalité de saint Denys l'Aréopagite, comme
apôtre de Paris. Pie lX répondit : " L'Église ne connait qu'un saint
Denys; saint Denys l'Aréopagite, apôtre de Paris; " et Sa Saintetéa f!lil
refaire la Légende.
(3) De Sacerdot., lib. IV, p. 50i, app. t. I, p. prior., edit. Gaume.
8. SAINT DENYS, DAMARIS ET HlÉROTllÉE. 487
la mer ténébreuse du paganisme, dans la capitale même de
l'incrédulité; quel beau coup de filet! A cela, cependant, ne
se borna pas le succès de la pêche apostolique.
XI
Parmi les autres convertis que le texte divin se contente
d'indiquer, il en est un, célèbre enlre tous, nont la tradi-
tion, gardienne jalouse de -nos gloires chrétiennes, a con-
servé le nom : c'est Hiérothée. Dans son livre des Noms
divins, saint Denys regarde Hiérothée comme son maître; il
lui donne les plus grands éloges, et croit devoir se justifier
de ce que, après lui, il se permet d'écrire sur les sciences
divines.
« J'ai besoin, dit-il, de me justifier. Hiérothée, mon illustre
maltre, ayant merveilleusement é1::rit sur la théologie, on
peut demander pourquoi je traite de la même matière,
comme si ses ouvrages ne suffisaient pas'? Je réponds que
s'il avait expliqué en détail toutes les parties de la science,
jamais je n'aurais été assez insensé pour croire que j'aurais
été plus habile que lui, ou pour faire un ouvrage à côté du
sien, en répétant les mêi;nes choses. C'est une injure que
j'aurais faite à mon maitre et à mon ami, à cette sublime
intelligence, de qui, après saint Paul, j'ai appris ce que je
sais.
XII
« Mais s'étant contenté d'exposer les principes généraux
de la science, il nous a donné le soin, à nous instituteurs
des esprits vulgaires, de développer en détail et d'expliquer
avec méthode et dans un langage convenable, les profonds
mystères entrevus par sa haute intelligence. »
9. 488 SAINT DENYS, DAMARIS ET HlÉROTHÉE.
Ailleurs, il le déclare supérieur à tous les docteurs, il le
place au premier rang après les Apôtres. Un pareil éloge de
la part de saint Denys, qui passe pour le plus sublime de
nos théologiens, nous donne la mesure de la science et du
génie de Hiérothée. Malheureusement nous n'avons plus les
ouvrages de ce maître incomparable.
XIII
Qui était Hiérothée, et où avait-il puisé ces connaissances
suréminentes? Tous les historiens espagnols, Pineda, Ville-
gas, Marieta, Morales affirment que Riérothée était origi-
naire d'Espagne, qu'il se rendit à Athènes dans l'intention
<le s'instruire, et qu'au lieu des sophistes grecs, il eut le
bonheur de trouver saint Paul, à l'école de qui il puisa la
merveilleuse science dont lui fait honneur le Grand Aréo-
pagite.
Les commentateurs grecs de saint Denys reconnaissent
P-Ux-mêmes que leur Père Hiérothée était Espagnol. Après
un séjour assez long, soit à Athènes, soit dans la Grèce à la
suite de saint Paul, il revint dans sa patrie, afin de faire
part à ses compatriotes des lumières de revangile.
XIV
Est-ce là qu'il mourut, ou revînt-il finir ses jours à
Athènes? 11 semble, d'après la rédaction du 11/artyrologe
1·omain, que cette ville fut le lieu de sa mort comme elle
avait été le lieu de sa naissance à la vérité.
Au 4 octobre, le Mai·tyro{oge s'exprime ainsi: <c AAthènes,
naissance de saint Hiérothée, disciple de saint Paul. »
D'accord a'•ec les Latins, les Grecs célèbrent le même jour
la fête de l'illustre docteur. On lit dans leur Ménologe :
10. SAINT DENYS, DAMARIS ET HIÉROTHÉE. 489
« Naissance de notre saint Père Hiérothée, du nombre des
Aréopagites qui, avec le Grand Denys, furent instruits par
saint Paul. Ap'rès la vie la plus sainte, il s'endormit dans
le Seigneur. "
XV
S'il est vrai que Hiérothée mourut à Athènes, il ne l'est
pas moins qu'une partie de ses reliques furent apportées en
Espagne. Voici l'intéressant détail que nous apprenons du
savant Bivarius, longtemps procureur général des Cister-
ciens, près le Saint-Siège (1).
" En revenant de Rome, dit-il, où f avais achevé mes
Commentaires sur la Chronique de Lucius Dexter, j'arrivai
en Espagne et m'arrêtai dans le monastère de notre ordre,
à Sand9val, diocèse de Léon. Je me mis à examiner avec le
plus grand soin les chartes, les reliquaires et les authen-
tiques des reliques.
« Je découvris qu'on y conservait la tête de saint Hiéro-
thée : Telle était la tradition des anciens. En elfet, le chef
sacré se trouvait bien parmi les reliques, mais l'authentique
n'existait pas. Il me vint en pensée d'ôter le voile soigneu-
sement lié aYec des bandelettes, dans lequel était enve-
loppée, depuis des siècles, la vénérable tête. Peut-être, me
disais-je, l'authentique est-il dans l'intérieur.
XVI
« Et voilà, grâce à Dieu, qu'un petit parchemin extrême-
ment vieux, long de la moitié d'un doigt, avec une parUe
du crâne, apparaît aux regards de l'abbé el de tous les reli-
(1) Bivar mourut en 1636.
11. 490 SAINT DENYS, DAMARIS ET HIÉROTHÈE.
gieux, portant ces mots grecs : xe~aÀ~v 'hpo6touç (tête de
Hiérothée). Une immense joie s.'empara de tous. En action
de grô.ces d'un si grand don, l'abbé ordonne une procession
, solennelle et fait célébrer la messe en l'honneur du saint
docteur, le jour même de !'Invention, qui fut le 5 avril 1625,
fête de saint Isidore.
« Tous ces détails rendent probable le retour de Hiéro-
thée, d'Athènes en Espagne, et la fondation par lui de
l'Église de Ségovie. Il est de plus vraisembh;1.ble, qu'au
te.mps de l'invasion des Sarrasins, les chrétiens vinrent
cacher les précieuses reliques dans le monastère de Sando-
val, situé au pied des montagnes du diocèse de Léon. »
XYll
Il faut que la France ait été l'objet de la prédilection toute
particulière de Notre-Seigneur, pour qn'il lui ait envoyé, dès
les premiers jours de l'Église naissante, ses plus intimes
amis, Marthe, Marie et Lazare; puis saint Denys, le plus
illustre disciple du grand Apôtre. Ce glorieux privilègo, la
France en fut redevable au titre de fille aînée de l'.f:glise,
qui lui était réservé de toute éternité.
Noblesse oblige. Pendant bien des siècles, la France
répondit admirablement à sa mission. Toujours elle eut,
plus qu'aucune autre de ses sœurs, des prières, du sang et
de l'or au service ùe Dieu son père et de l'J<:glise sa mère.
De leur côté, Jésus et Marie lui ont continué leur particu-
lière affection.
XVlll
A cette affection, plus forte que la mort, la France doit
d'avoir conservé la foi, malgré tous les efforts de l'enfer
12. SAINT DENYS, DAMARIS ET HIÉROTHBE. 491
pour la lui ravir. Depuis quatre-vingts ans surtout, la con-
servation de la foi, en France est un miracle évident comme
le jour. Malgré ses tautes et ses d6faillances, la France est
encore la source la plus féconde des grandes œuvres catho-
liques : la Propagation de la foi, l'OEuvre apostolique, la
Sainte-Enfance, et la mère admirable des prêtres, des reli-
gieux et des religieuses missionnaires dans le monde entier.
0 France! nation sublime, si tu savais te comprendre!
0 Gallia, magnum nomen; si intelligas te!
Voir: Bivar., Comment. in d. Deil". an. Christ. 41, n. 3, p. 210, edit.
Migne; Bar., an. .288, n. 314 ; an. 127, n. 121, 122; Id. , an. 263, n. 6, 7;
an. 291, n. 13; an. 53i, n. 22, etc.; Id, Annot. ad :.iartyrol. 9 octob.,
Id., -i octobre; Cor. a Lap., in Act. xvu,34 et suiv., etc.; M. Davin, Vie
de S. Denys, etc., etc.
17. Rentrés enfin dans leur pays, les .Mages devinrent, comme
les bergers, les fervents apôtres de !'Enfant-Dieu, Comme
celles des bergers, leurs paroles excitèrent l'admiration,
éveillè1·ent la foi, opérèrent de nombreuses conversations et
en préparèrent de plus nombreuses encore. L'an 44 de ~olrc
Seigneur, l'apôtre saint Thomas, partant pour les Indes qui,
dans la division du monde, lui étaient échues en partage,
traversa l'Arabie. Il y trouva les rois adorateurs, derenus de
majestueux vieillards, les baptisa et leur confia l'apostolat de
leur nation. Ils s'en acquittèrent avec un zèle proportionné
au~ grâces privilégiées dont ils avaient été l'objet. Une
· nouvelle faveur leur était réservée : celle de verser leur sang
pour le Dieu à qui ils avaient offert leurs ti·ésors. Riches de
mérites et d'années, ils furent martyrisés dans leur propre
pays, l'Arabie-Heureuse, et dans la ville, maintenant détruite
de Sessania des A.drumètes, Sessania Jidrumetorum, peut-
êtie aujourd'hui Sana.
9° Oùsont aujourd'huileui·s reliques ?Recueillies par les chré-
tiens, leurs précieux corps furent plus tard transportés à
Constantinople el placés arnc une grande pompe dans l'église
Sainle-Sophie. Car il fut une époque où les empereurs d'O-
rient, comme Charlemagne et les rois de l'Occident, comme
Rome surtout, étaient, suivant le mot de l'histoire contem-
poraine, d'ardents chasseurs aux reliques. Les saints rois re-
posaient depuis longtemps dans la ville impériale, lorsque
Eustorge, confident de l'empereur d'Orient, · fut envoyé en
mission auprès des Milanais.
(extrait du livre, sur les Rois Mages)
63,30 € ISBN: 2-84519-060-3
9 782845 190603