2. Sommaire
I. Définitions
II. Champs d’application
III. Le consommateur éthique:
1. En Europe
2. En Tunisie
IV. Relation entre Développement durable et
éthique
3. Définition
• L’éthique est une discipline philosophique pratique (action) et
normative (règles) dans un milieu naturel et humain. Elle se donne
pour but d'indiquer comment les êtres humains doivent se
comporter, agir et être, entre eux et envers ce qui les entoure.
• Il existe différentes formes d’éthique qui se distinguent par leur
degré de généralité (l’éthique appliquée par exemple ne possède
pas le degré de généralité de l’éthique générale). Elles se
distinguent aussi par leur objet (comme la bioéthique, l’éthique de
l'environnement, éthique des affaires ou l’éthique de
l'informatique), ou par leur fondement culturel (qui peut être
l’habitat, la religion, la tradition propre à un pays, à un groupe social
ou un système idéologique). Dans tous les cas, l’éthique vise à
répondre à la question « Comment agir au mieux ?
4. • Objet de l’éthique
• L’éthique générale - que nous appellerons simplement éthique dans
la suite - établit les critères pour agir librement dans une situation
pratique et faire le choix d'un comportement dans le respect de soi
même et d'autrui. La finalité de l´éthique fait donc d’elle-même une
activité pratique. Il ne s’agit pas d’acquérir un savoir pour lui-
même, mais d'agir avec la conscience d’une action sociétale
responsable. Elle est considérée de nos jours, comme la discipline
au fondement de l’éthique appliquée, de l’éthique individuelle, de
l’éthique sociale et des différentes formes d´éthiques spécialisées
qui se confrontent aux problèmes normatifs de leur domaine
particulier
5. • 1. Le triangle de base de l’éthique
• Ricœur (1988) propose un « triangle de base de l’éthique » constitué de trois pôles. L’interaction entre ces trois
pôles représente l’intention éthique*6+ [6] Ricœur précise que l’expression « intention éthique »...
Le « pôle-Je » a trait à la liberté individuelle en tant que liberté qui s’atteste (me poser libre, c’est me croire libre).
En outre, la liberté ne s’appréhende pas elle-même, elle doit s’attester dans l’action.
• Le « pôle-Tu »: il s’agit de l’autre qui est lui aussi un « Je ». « On entre véritablement en éthique, quand, à
l’affirmation par soi de la liberté, s’ajoute la volonté que la liberté de l’autre soit. Je veux que ta liberté soit »
• Ricœur, 1988, p. 43). En fait, le « Tu » est un alter ego. Mais en même temps, si je ne comprenais pas ce que veut
dire « Je », je ne saurais pas que l’autre est un « Je ». Néanmoins, il peut y avoir opposition d’une liberté à
l’autre, affrontement dans la sphère de l’action.
• Enfin, le « pôle-Il » : il représente une cause à défendre, un idéal à réaliser ou encore des valeurs. Cela permet une
médiation entre deux libertés assurée grâce à la règle. Pour Ricœur, cette règle est intériorisée par chacun.
• 27Le « pôle-Il » correspond au moment de la non-personne et du passage de l’éthique à la morale. L’éthique
précède l’introduction de l’idée de loi morale puisque cette dernière se rapporte à tout ce qui, dans l’ordre du
bien et du mal, se rapporte à des lois, des normes, des valeurs. Elle suppose l’obéissance du sujet motivée par le
pur respect de la loi elle-même. Pour Ricœur, nous agissons toujours dans des structures d’interaction existantes.
Ainsi, « toute praxis nouvelle s’insère dans une praxis collective marquée par des sédimentations des œuvres
antérieures déposées par l’action de nos prédécesseurs » (Ricœur, 1988, p. 43). Il s’agit d’une socialisation. Mais
elle aura trait à l’éthique dans la mesure où elle ne supprime pas le « pôle-Je » et le « pôle-Tu » de la liberté. En
d’autres termes, chacun doit avoir la capacité à assumer ou à refuser la règle.
6. Champs d’application
• Éthique appliquée
• L'éthique appliquée est une branche de l'éthique qui applique ses principes à un
ensemble particulier de circonstances et de pratiques, au regard des critères
généraux de l'éthique.
• L'éthique appliquée se déduit notamment de l'éthique normative, à travers la
façon d'établir les codes de déontologie, en tenant compte des règles de droit,
des théories du contrat social, ou d'autres types de critères (États-Unis). L'éthique
normative ne peut cependant avoir comme ambition de baliser la résolution des
problématiques dites "régulières", soit celles pour lesquelles pré-existe une règle.
La résolution de problématiques dites "irrégulières", là ou la norme est inexistante,
muette ou insuffisante, doit s'appuyer sur des valeurs claires et praticables; ces
valeurs doivent faire consensus à l'intérieur de la société ou de l'organisation.
• Des exemples pratiques de champs d'application sont :
7. • l'éthique des affaires, qui comporte un ensemble de volets dont on peut
citer :
– l'éthique en intelligence économique,
– l'éthique financière
– l'éthique juridique,
– l'éthique de l'informatique,
• la bioéthique,
• l'éthique de l'environnement,
• l'éthique animale,
• l'éthique médicale,
• l'éthique et l'éducation,
• l'éthique et la gestion de l'État.