Extrait du livre Moi 2.0 "Devenez l'entrepreneur de votre vie grâce au Personal Branding" une adaptation de Me 2.0 de Dan Schawbel adapté pour la France par Fadhila Brahimi aux Editions Leduc s.
Liste des comptes_twitter_ministre_gouvernement_ayrault_2_juin_2012
Extrait livre moi 2.0 devenez l'entrepreneur de votre vie grâce au personal branding
1.
2. PRÉSENTATION DU LIVRE
Pour dynamiser votre présence sur le Web
et prendre en main votre avenir professionnel !
Les crises que nous venons de connaître à l’échelle mondiale font apparaître de
nouvelles dynamiques socio-économiques. Notre relation au travail a changé et le Web
révolutionne le lien social. Dans ce contexte, la seule donnée stable : c’est vous-
même !
Votre personnalité, vos valeurs, votre persévérance… tout ce qui compose la
marque Moi® sont vos atouts. Quel que soit votre statut professionnel (salarié,
entrepreneur ou en recherche d’emploi), ce livre vous apportera tous les outils pour
promouvoir votre marque personnelle et décrocher le job de vos rêves en 4 étapes :
o Étape 1 : Découvrez votre marque – identifiez ce qui vous rend unique
pour définir votre image de marque et prendre confiance en vous.
o Étape 2 : Créez votre marque – créez votre boîte à outils : CV, emails,
pressbook, médias & réseaux sociaux, blog, événement, etc.
o Étape 3 : Communiquez sur votre marque – devenez votre propre RP
on et off line.
o Étape 4 : Entretenez votre marque – prenez soin de votre réputation et
de votre identité numérique.
« Rempli d’astuces vraiment utiles, Moi 2.0 peut aider quiconque à façonner sa
marque personnelle. »
Daniel Pink, auteur de La vérité sur ce qui nous motive
Conférenciers, chroniqueurs et dirigeants, Fadhila Brahimi et Dan Schawbel sont des
pionniers du Personal Branding dans leur pays d’origine.
Dan Schawbel, auteur américain de ce best-seller international, Me 2.0, est reconnu
comme le « pape du Personal Branding » selon le New York Times. Il cumule de
nombreuses distinctions qui le hissent au rang de leader d’opinion.
Très sollicité par les médias (TV, presse écrite…), il est l’auteur du blog
www.personalbrandingblog.com.
Fadhila Brahimi a préfacé et adapté l’ouvrage pour le public francophone.
Géopolitologue et RH de formation, elle dirige la société FB-Associés et l’axe
éditorial du premier blog francophone sur le Personal Branding
(www.blogpersonalbranding.com). Conférencière émérite (Tedx), elle est
régulièrement sollicitée par les médias sur les questions d’identité et de réputation
numériques. Énergique, musicienne, c’est une chasseuse de tendances.
www.moi20.com
336 pages
Prix : 20 euros
Disponible en librairie et en numérique sur l'iBookstore d'Apple
3. PRÉFACE DE
FADHILA BRAHIMI
Les motivations qui peuvent vous inciter à prendre le chemin du personal
branding prennent différentes formes. La peur de ne pas être employable ou de
ne pas générer d’activité rémunératrice, de vous faire voler votre identité
numérique, d’être victime d’une campagne de dénigrement sur le Web, de ne
pas être aimé, d’être considéré comme un looser…
Ou bien, l’envie de vous ouvrir à des opportunités, de valoriser vos points forts,
de vous faire reconnaître et d’être considéré comme indispensable, d’être perçu
comme un leader…
Cette vision binaire reflète les ressorts cachés des Français et des Américains à
travers le prisme culturel.
Je suis française d’origine algérienne ; l’auteur initial de cet ouvrage est
américain. Ma formation en géopolitique internationale, mes quinze années
passées au sein de compagnies aériennes et, plus récemment, mon expérience du
blogging et du networking m’ont permis d’être en immersion continuelle dans
l’interculturalité. Pour vous présenter ce livre en français écrit par la plume d’un
Américain, j’ai été confrontée aux caractéristiques qui nous séparent mais aussi
à celles qui nous réunissent. Ma formation de coach m’a aidée à intégrer l’esprit
“Go, go, go… You can do it” et, celle d’ex-responsable en ressources humaines
à prendre en compte la pondération française qui veut qu’un projet soit précis,
déterminé, formalisé à 100 % avant d’être opérationnel.
J’ai intégré toutes ces dimensions au fil de mes relectures pour donner une patte
française à ce récit tout en conservant le processus d’émancipation et les
conseils didactiques de Dan Schawbel.
Si la culture nous sépare parfois, l’histoire nous réunit : notre société est en train
de changer et de repenser ses modèles. Notre relation à l’emploi a changé pour
des raisons économiques et sociétales. Aujourd’hui, nous pouvons être étudiant,
entrepreneur, salarié ou salarié et autoentrepreneur ou encore salarié dans trois
entreprises, etc.
Nos modèles de pensée et de société ont été largement bousculés, voire ébranlés
par les différentes crises. Toutes les sociétés regardent ce qui se passe ailleurs et
tentent de s’inspirer des réussites des autres pour trouver un modèle viable et
durable dans un écosystème donné. À ce titre, le Web et l’essor des médias
sociaux jouent un rôle considérable en rapprochant les êtres humains et en leur
offrant un espace d’expression inégalable.
Primo, dans cet univers, entreprise, organisation et individu évoluent en
concomitance. Les identités (professionnelle/ personnelle, corporate/
4. individuelle…) coexistent et se confondent. La parole est multicanal (articles,
images, vidéos, musiques, etc.) et sans grade statutaire. L’individu a autant de
place et de moyens que les institutionnels pour communiquer, revendiquer,
vendre…
Secundo, le Web défie toutes les lois de diffusion. Un message vrai ou non
dispose de canaux de propagation simples, gratuits et à portée de main, dotés
d’une grande puissance. Les utilisateurs de Twitter ont démontré plus d’une fois
qu’ils pouvaient détrôner le média suprême : la télévision. La mort de Michael
Jackson, le crash de l’avion dans l’Hudson à New York, l’attaque américaine à
l’origine de la mort de Ben Laden, l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn, ont
été révélés en premier lieu sur Twitter. Pour promouvoir vos services, vous
aurez plus de chance d’obtenir de la recommandation et de la publicité en vous
rapprochant de la blogosphère de votre secteur qu’en rêvant à une page de
promotion dans un magazine spécialisé. À moins que ce même magazine vous
repère via un article ou une campagne sur Facebook. Ce fut mon cas, je n’ai
jamais acheté d’espace de publicité, ni envoyé de plaquette publicitaire par
courrier. Mon blog est la vitrine de mes compétences, de mes valeurs et mes
réalisations depuis 2005. C’est grâce aux médias sociaux que je peux diffuser
mes pensées, réflexions et actions en temps réel. Tout ceci m’a permis d’obtenir
des interviews dans les médias (TV, radio, presse écrite), d’être finaliste aux
Europeans LinkedIn Awards en 2010, de développer mon portefeuille clients et
de participer à des groupes de réflexion. Ces récompenses ont une résonance
internationale que je n’aurais jamais obtenue sans la puissance des médias
sociaux. N’est-ce pas le souhait de tout entrepreneur d’être remarqué et
recommandé ?
Tertio, le Web est communautaire. Les personnes se regroupent par centre
d’intérêt en un clic. Que ce soit pour organiser un événement ou faire une
révolution. Nous savons que les révolutions du printemps arabe émanent d’un
cri de la rue, mais nous ne pouvons pas ignorer le rôle de caisse de résonance
des groupes sur Facebook et des blogs du monde entier. De la Tunisie à la
Libye, les blogueurs ont défié les gouvernements totalitaires pour diffuser les
images de la rue ; les internautes ont publié sur Facebook les lieux de
ravitaillement et ont organisé les manifestations. Ces mêmes outils permettent
aux demandeurs d’emploi d’organiser des échanges d’astuces, conseils,
nouvelles et autres informations servant à multiplier des opportunités d’emploi
(offre et recommandation). Ces mêmes outils ont accompagné l’ascension de
Barack Obama à la Maison Blanche. Il a utilisé les techniques du personal
branding et du marketing viral communautaire pour gagner le coeur de la
population mondiale. Si un président s’éprend pour ces espaces, c’est bien le
signe que cet espace de communication est incontournable.
Grâce aux plateformes de discussion et de publication en ligne, tous les
individus sont devenus des médias en puissance. C’est à vous de déterminer
votre ligne éditoriale et d’utiliser ces outils à bon escient pour servir au mieux
5. votre projet de vie. Car ces espaces n’ont pas de frontières. La vie privée
n’existe plus ; seule l’intimité peut être préservée. Il n’y a plus de barrières entre
la vie personnelle et la vie professionnelle. Ni même entre les cultures. Du
moins en apparence.
Les internautes utilisent au quotidien des services Web conçus par des nations
étrangères qui, même en impulsant une dimension internationale, s’appuient sur
leur propre culture pour développer des fonctionnalités. La culture universitaire
américaine transparaît dans la naissance et l’évolution de Facebook (exemple :
l’étudiant américain s’émancipe en tant qu’individu en créant sa page fan, alors
que l’étudiant français adhère au groupe de son école). Tout comme elle
transparaît dans les formulaires des profils : l’explicité américaine se traduit par
une projection de soi dans le futur (Resume) alors qu’en France, l’implicite
exige de notre part des preuves d’un passé fulgurant (CV). L’explicité
américaine nourrit le discours direct, le ton franc et tranché, libéré du qu’en-
dira-t-on. Alors que l’implicite français favorisera le discours modéré, la prise
en compte de la perception de l’autre et l’humilité. Ainsi, l’Américain n’attendra
pas qu’on le proclame « expert de » pour s’affirmer dans le rêve visé ; il
soutiendra que « si vous n’êtes pas sur Google, vous n’existez pas » ; et il osera
parler de ses échecs comme de ses réussites puisque tous deux permettent de
grandir. Le Français préférera attendre la reconnaissance du groupe et
particulièrement de ses pairs, vous expliquera que Google est le moteur de
recherche préféré des Français, que ces derniers l’utilisent à 70 % pour
rechercher des informations sur des personnes et qu’il serait donc judicieux que
l’on trouve sur vous des informations positives et pertinentes ; il préconisera de
parler de vos points forts et d’éviter de parler de vos « boulets ».
Pardonnez-moi, ces généralités. Cette démonstration n’a pour vocation que de
vous expliquer quel a été mon rôle en tant qu’adaptateur de ce livre et vous faire
comprendre pourquoi il est plus un éloge à l’affirmation de soi, au positivisme et
à l’audace qu’à la pondération, la protection et le camouflage.
En somme, si vous recherchez les dix commandements « À faire, à ne pas faire
», ou un discours prudent et sécuritaire, vous pouvez immédiatement fermer ce
livre. Si, en revanche, vous souhaitez gérer votre vie comme un acteur-
entrepreneur en vous inspirant d’une success-story pour vous approprier le
questionnement intérieur et les actions menées afin de choisir votre propre
chemin et en intégrant les évolutions réelles et évidentes de notre société, alors,
ce livre sera certainement une inspiration, voire une respiration.
Dan Schawbel évoque avec transparence son parcours professionnel dans un
contexte de crise de l’emploi. Du statut d’étudiant à expert reconnu à la tête de
plusieurs médias (TV, magazines), il partage ses réussites et ses déboires en tant
que jeune de la génération Y dédiée à une seule ambition : être remarquable
pour être remarqué. Pour ce faire, il a combiné ses différentes compétences en
informatique, en marketing et Web et n’a eu de cesse d’infirmer sa volonté de
6. réussir. Il a su multiplier les apparitions numériques et physiques, développer un
réseau de prescripteurs, maintenir le cap de ses objectifs en obtenant les emplois
qu’il désirait malgré les embûches, et toucher ceux qu’il souhaitait rencontrer.
Bien que ne faisant pas partie de cette génération Y, j’en ai l’esprit. Cet esprit,
vous l’avez sûrement : « Faire de votre vie un rêve et faire de votre rêve une
réalité » (Pierre Curie), en prenant en main votre avenir, non pas en attendant
que les choses viennent à vous mais en provoquant des carrefours du possible.
Vous êtes unique et vous avez un rêve à réaliser. Votre histoire, vos valeurs,
votre personnalité, vos expériences professionnelles et extraprofessionnelles…
font un tout et vous attribuent une singularité qui doit vous servir à construire
votre empreinte. Votre marque personnelle est une promesse ; celle que votre
entourage évoque en disant : « C’est elle – ou lui – qu’il nous faut », « Avec elle
– ou lui –, nous savons que… », « Là, nous ressentons la patte de… », « En un
mot, elle – ou lui – est la femme – ou l’homme – qu’il vous faut ». Votre
promesse joue un rôle de signature et de recommandation qui vous permettra de
vous démarquer et de vous sentir pousser des ailes.
Mais à quoi sert d’avoir du talent si vous n’êtes pas vu, lu ou entendu ? Les
talents ne sont rien ou bien restent un secret caché si vous n’acceptez pas de les
mettre en scène. Les faire vivre et les promouvoir au quotidien dans la vie
physique et la vie digitale devient essentiel dans un monde connecté en temps
réel.
Bientôt, la reconnaissance faciale va envahir nos smartphones. Observez autour
de vous. Regardez ces femmes et ces hommes dans le métro ou dans la rue. Ils
ont tous en main un appareil qui leur permet de communiquer, dialoguer et
échanger partout et tout le temps. Votre mentor, votre prescripteur ou votre futur
collaborateur est peut-être juste à côté de vous.
Prendre en main son avenir professionnel, c’est prendre en main son image dans
la rue comme sur Viadeo. Travaillez avec transparence, honnêteté et régularité,
les reflets de votre image : votre identité et votre réputation au travail, au club de
sport, chez le commerçant du coin, auprès de vos amis, collègues et copains, sur
Facebook comme sur Google. Il ne s’agit pas de s’inventer un personnage mais
de se réinventer en recherchant la cohérence avec l’image de soi On et Off line
et d’agir en accord avec vos valeurs dans la congruence (je dis ce que je fais et
je fais ce que je dis).
Il ne s’agit pas de se vendre mais de mettre en avant les caractéristiques de son
identité de marque. Car vous êtes une marque. La marque : c’est vous ! Tout
votre capital relationnel, social, structurel et affectif compose votre distinction.
Je ne suis pas contre mais opposée au CV anonyme car je suis ce que j’ai reçu,
ce j’ai vécu et ce à quoi j’aspire. L’histoire de Dan – je l’appelle ainsi car à force
de le lire et d’interagir avec lui depuis cinq ans, j’ai l’impression qu’il est proche
de moi – ressemble à la mienne et peut ressembler à la vôtre.
7. Sur fond d’un storytelling (« Je vous raconte mon histoire »), Dan nous a offert
un guide avec une démarche en quatre étapes : découvrir sa marque
personnelle, la créer, communiquer à son sujet et l’entretenir.
Quel que soit l’avenir des services et entreprises cités, le cheminement et le
questionnement sont immuables.
Quelle que soit la situation dans laquelle vous êtes, vous pouvez y trouver des
pistes pour aborder ce XXIe siècle en connaissance de cause.
Il n’y a pas qu’une seule vérité ; voici néanmoins la sienne et comment le
personal branding a été un véritable levier pour provoquer des opportunités.
FADHILA BRAHIMI
www.blogpersonalbranding.com
8. PLAN DU LIVRE
Préface de Fadhila Brahimi
Introduction
Partie 1 : L’essor de la marque personnelle
La marque MOI®
La puissance de la marque MOI®
Qu’est-ce qu’une marque personnelle ?
Que signifie faire de MOI® une marque ?
La marque MOI® n’a que la puissance que vous lui donnez.
La marque MOI® et la technologie
Une nouvelle génération à l’embauche
La génération Y au travail
La relation entre les générations X et Y
Présentation du commandant de bord : vous-même !
Apprendre à se vendre
Mon premier cycle d’études supérieures : réseautage et personal branding
Le labyrinthe des emplois de base
Être le commandant de bord de sa carrière
Les nombreux aspects du personal branding
Le graphique de votre marque
Partie 2 : Maîtrisez votre carrière en 4 étapes
Étape 1 : Découvrez votre marque
Prenez des risques, et tirez les conclusions de vos résultats
Investir dans la découverte de soi
Les 3 éléments-clés d’un personal branding efficace
Positionnez votre marque en vue de réussir
Étape 2 : Créez votre marque
Présence de votre marque en ligne
La boîte à outils de votre personal branding
Les sites de réseaux sociaux en ligne
Branding mobile
Présence de votre marque hors ligne
Cohérence du branding en ligne et hors ligne
Étape 3 : Communiquez autour de votre marque
Les relations publiques personnelles
9. Autres stratégies pour promouvoir votre marque
Étape 4 : Entretenez votre marque
Gérez votre réputation
Partie 3 : Vous êtes maintenant aux commandes
Personal branding et recherche d’emploi
Les 5 règles de la recherche d’emploi 2.0
LinkedIn et Viadeo
Twitter
Facebook
S’installer à son compte
Les caractéristiques de la marque d’un entrepreneur
Jeunes entrepreneurs : l’entreprise, c’est vous !
Par où commencer
Des résultats pour la vie
Vaincre les obstacles
Les avantages secondaires du personal branding
Quelques commandants de bord maîtres de leurs marques
Commencez aujourd’hui !
Remerciements
Glossaire du personal branding
10.
11. LA PRESSE EN PARLE…
France 5 emploi, 21 septembre 2011, par Odile
Gnanaprégassame
Aujourd’hui, à la Une de France 5 Emploi, retrouvez l’interview de Fadhila
Brahimi, experte en personal branding. Le personal branding s’apparente au
coaching moderne. C’est une technique visant à valoriser sa personnalité comme
un produit marketing et construire toute une stratégie de promotion autour de soi
pour arriver à la vie que nous voulons. Le témoignage d’Aline, 35 ans qui est
passée par le personal branding pour rebooster sa carrière.
Un parcours classique. “Bac, classes prépa, grande école, stage de fin d’études
à New-York et première embauche à 24 ans, mon parcours était déjà tout
programmé. Quand j’ai commencé à travailler, je ne pensais pas à ce que je
voulais mais plutôt à ce que les autres voulaient pour moi.”
Une prise de conscience. “A trente ans, j’ai tout laissé tombé. Je ne me
retrouvais plus, j’avais un rythme de fou, je n’étais pas heureuse dans mon
travail. Mes rares moments de plénitude, je les vivais avec mon compagnon qui
a fini par partir, je n’étais jamais disponible.”
Un long cheminement. “Avec le personal branding, j’ai appris à défendre mes
idées personnelles, mes convictions. J’ai arrêté d’avoir un discours pré mâché
pour n’importe quelle situation.”
Un talent qui ressort. “Je me suis rendue compte que j’avais un certain talent
pour convaincre mes interlocuteurs de nous soutenir financièrement. J’ai orienté
ma carrière dans cette voie, je le faisais ressortir avant tout autre compétence.”
Une nouvelle identité. “Je n’ai pas changé de personnalité, mais le personal
branding m’a réellement aidé à avoir une vie professionnelle équilibrée et à
redéfinir mes objectifs de carrière. Je me sens utile dans mon job et pourtant, je
suis toujours dans la même entreprise. Mon regard sur mes capacités a évolué et
je me sens plus sûre de moi.”
Comme Aline, faites-vous aider avec le personal branding. Fadhili Brahimi,
experte en personal branding, livre ses conseils à la Une de France 5 Emploi.
Qu'est-ce que le personal branding ?
Fadhila Brahimi : Le personal branding, c'est découvrir ses talents et les mettre
au service de votre projet de vie professionnelle. Cela implique de bien se
connaître dans ce qu'on a de particulier et d'unique. Il faut interroger ses propres
rêves et aspirations. Puis, trouver dans quel domaine on est bon. Tout cela afin
de créer sa marque personnelle et la faire vivre sur le long terme. Il ne s'agit pas
12. seulement d'aspirer à un titre ou une fonction. Le personal branding aide à être
entrepreneur de sa vie.
L'introspection, la clef pour construire sa marque ?
F. B. : La construction du personal branding est un processus qui demande du
temps et de la réflexion. Il se met en place de manière progressive. Vous devez
donc dans un premier temps vous interroger sur ce que vous souhaitez.
Soumettez-vous à des questionnements pour avancer dans votre réflexion :
"quelles sont mes qualités ? Quelles qualités me reconnaît mon entourage ?" etc.
Et surtout, répondez-y de manière sincère et sans a priori. Ce travail ne va pas
déboucher immédiatement sur un projet précis, mais il amorce une prise en main
de votre vie professionnelle. Il faut que vous ayez une réponse à la question
"Qu'est-ce que je veux faire et au service de quoi je veux le faire ?". A défaut de
définir exactement le métier ou la fonction que vous souhaitez atteindre, vous
devez au moins déterminer un secteur d'activité ou un secteur géographique par
exemple. À ce stade, vous pouvez commencer à utiliser les outils disponibles
sur Internet, notamment les réseaux sociaux pour échanger des informations et
soumettre votre projet au regard des autres. Cela va vous aider à affiner votre
projet, donc votre marque.
Internet est incontournable dans la quête du personal branding ?
F. B. : Aujourd'hui, nous avons tous une identité numérique. A partir du
moment où vous êtes inscrit sur Facebook, même si c'est juste pour discuter
entre amis et en privé, vous disposez d'une identité numérique. Il n'y a pas de
raison de laisser vide un champ de communication, alors pourquoi ne pas vous y
intéresser ? D'ailleurs, êtes-vous sûr d'être en discussion privée lorsque vous êtes
sur un réseau social ? Avez-vous tapé votre nom sur Google pour savoir ce qui
se dit sur vous ? Il faut être réaliste, les recruteurs vont chercher des
informations sur vous lorsque vous postulez. Alors quitte à être sur le web,
autant montrer vous-même qui vous êtes. Pour assurer la promotion de votre
marque personnelle, votre présence sur le web est indispensable. Avec les média
sociaux, on gagne en rapidité et en pertinence. Lorsqu'on a besoin d'infos, on
peut cibler les contacts et obtenir rapidement des infos. Mais il est également
nécessaire d'être présent dans la vie réelle : associations, forums, évènements
liés à votre projet professionnel : faites-vous connaître !
Comment utiliser au mieux les ressources Internet ?
F. B. : Soyez mesuré, ne vous lancez pas tous azimuts, car une fois sur le web,
il faut faire vivre cette présence. Sélectionnez les réseaux ou groupes de
discussions sur lesquels il sera pertinent d'être présent, en fonction de votre
projet et aussi du temps que vous pouvez y consacrer. Restez dans quelque
chose de cohérent. Vous pouvez commencer par une page sur LinkedIn et sur
Viadeo. Sur Internet, il y a une forme de concurrence certes, mais il faut
collaborer et partager. Dans les média sociaux, j'ai des infos, je les partage, c'est
13. mon influence. Attention cependant, soignez votre image. Sachez que ce que
vous écrivez sur les réseaux sociaux ne vous appartient pas puisque vous êtes
sur un espace public (sauf si vous avez pris les précautions nécessaires pour
rendre la conversation privée). Si vous voulez produire de la matière, faites-le
plutôt sur un blog. Vous pouvez ainsi gérer les informations et ce que vous
écrivez vous appartient.
Dois-je forcément aborder des sujets professionnels dans mes
interventions ?
F. B. : Lorsque l'on créé sa marque personnelle, on se met des obstacles :
"Qu'est-ce que je vais raconter, est-ce que ça va plaire ? Comment savoir si ça
va être pertinent ?". On ne le sait pas justement. C'est très français de vouloir
que tout soit ficelé avant de lancer un projet. Mais il faut bien débuter. Lorsque
j'ai débuté mon blog, je ne savais pas où j'aillais. Je traitais d'un sujet qui
m'intéresse, le marketing de soi, et au fur et à mesure, je me suis développée
avec mon blog. La grande question est de trouver son style. Plus vous avez
d'activités extra professionnelles et de centres d'intérêts, plus vous ouvrez vos
horizons. Si vous craignez de vous lancer sur une thématique professionnelle,
lancez-vous sur un thème lié à une de vos passions. Cela vous permettra
d'apprendre les techniques, de tester des choses. Vous apprendrez beaucoup sur
vous-même. Un blog est un outil de développement personnel : on se demande
quelle photo on va choisir, comment on va parler de ceci ou de cela. C'est une
démarche intellectuelle bénéfique. Par la passion aussi, on développe son réseau,
on provoque la curiosité. Soignez votre bio (la page "qui suis-je ?"), très
consultée par les visiteurs, qui chercheront à savoir qui vous êtes. La manière
dont vous vous présentez est primordiale. C'est ce qui accroche les gens. Pensez
à intégrer l'URL de votre blog à votre signature mail.
Comment entretenir sa marque ?
F. B. : Une fois votre marque créée, elle évolue, tout comme vous évoluez. Il
faut prendre en compte cela pour faire vivre votre marque, ainsi que les
évolutions de votre secteur d'activité et des métiers. Mettez à jour régulièrement
vos profils et votre bio. Pour entretenir votre marque personnelle, faites de la
veille sur les évènements pertinents par rapport à votre projet. Cela vous permet
d'entretenir votre présence sur les réseaux. Mais ne restez pas entre pairs,
ouvrez-vous. Pensez à intégrer des réseaux par métier, par région ou encore des
réseaux interprofessionnels. Par exemple, je suis coach en stratégie de personal
branding et je travaille beaucoup avec les pays du Maghreb : je vais voir du
côtés des réseaux concernant l'outil web, et concernant le Maghreb.
Tout le monde est-il concerné par le personal branding, quel que soit son
secteur d'activité ou son métier ?
F. B. : Il est vrai que plus vous êtes dans des métiers liés à la communication,
plus le personal branding va vous être utile. Mais tout le monde est concerné,
14. quel que soit le moment de sa vie ou son métier. Car la carrière au sens où on
l'entendait n'existe plus. On change deux à trois fois d'orientation
professionnelle au cours d'une vie aujourd'hui. C'est-à-dire qu'on est amené à
faire des choix. Un caissier qui travaille dans un supermarché peut aussi être
concerné par le personal branding, car il n'est pas uniquement caissier. De plus
en plus de gens cumulent plusieurs activités. Certains sont musiciens la nuit
alors qu'ils travaillent en entreprise le jour. Bien sûr, tout le monde ne va pas
créer un blog ou une chaîne de télévision. Mais chacun souhaite être en accord
avec ses aspirations et son projet de vie (pour quelles raisons je travaille ?). Le
personal branding permet de se repositionner après une perte d'emploi, de
trouver sa voie, ou d'évoluer en interne au sein de son entreprise.
Le personal branding accompagne donc le changement ?
F. B. : Je vous citerai l'exemple d'une femme que j'ai rencontré. Elle travaillait
dans la préparation de plateau repas destinés à un aéroport. Je l'ai interrogée sur
les rêves qu'elle avait enfant. Elle souhaitait devenir médecin "pour s'occuper
des gens". Nous avons alors vu ensemble un plan de formation pour qu'elle
puisse devenir secrétaire administrative, et elle exerce actuellement dans un
cabinet de médecin. Elle s'est rapprochée de l'environnement et de la mission
type dont elle rêvait. Cette femme a eu besoin qu'on lui vienne en aide pour y
voir plus clair à propos de ses aspirations et la manière d'y parvenir. Nous y
avons travaillé comme sur un business model : nous avons vu ensemble
comment se préparer à ce changement de vie, comment gérer la famille,
comment gérer le fait de gagner moins d'argent. Avant d'entrer en formation,
nous avons travaillé à développer son réseau. Car, bien qu'elle ait défini une
famille de métier, elle n'a pas encore décidé du type de structure (cabinet
médical, hôpital...) De plus, elle devait trouver un stage de fin de formation. Elle
s'est rendu sur des salons, a identifié les groupes de discussions pertinents sur
Internet, est allée à la rencontre de professionnels pour étayer son projet. Le
personal branding n'est pas seulement utile pour se détacher de la concurrence. Il
permet de mettre en avant ses différences pour être en adéquation avec ce que
l'on est.
Pour en savoir plus : http://www.moi20.com
Pour nous contacter :
Fadhila Brahimi : http://www.moi20.com
Relations Presse : Hélène Lorillard
helene@editionsleduc.com
+331 40 523 533 – +336 62 918 881