1. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
tementale
de la FICEVY - 2009/2015
lineS
Du Val D’oiS rS De l’eSonne,
e et DeS YVe
interDépar
DeS ChaSSeu
Schéma
FéDération
Départemental de
Gestion Cynégétique
saison 2008-2009 - saison 2014-2015
3. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
a chasse sur le territoire français est un des rares • les actions menées en vue de préserver les habitats natu-
l loisirs dont la pratique est subordonnée à la réus-
site d’un examen théorique depuis 1976 complétée
par celle d’un examen pratique depuis 2003. Après
avoir satisfait à ces obligations, le futur chasseur se
fait délivrer en préfecture ou en sous-préfecture son volet per-
manent du permis de chasser. Il valide ensuite chaque année
son permis en adhérant obligatoirement à une fédération dé-
rels de la faune sauvage
• les dispositions permettant d’atteindre l’équilibre agro-
sylvo-cynégétique.
Ce schéma prend en compte les documents de gestion de l’es-
pace agricole et forestier lorsqu’ils existent ainsi que les orien-
tations régionales de gestion et de conservation de la faune
partementale des chasseurs et en payant les adhésions et les sauvage et de ses habitats d’Ile de France (L. 414-8 du code de
redevances cynégétiques qui participent au financement des l’environnement). Ces dernières ont été présentées en réu-
structures cynégétiques (Fédérations des chasseurs et Office nion plénière, mais l’arrêté préfectoral n’est pas encore paru.
National de la Chasse et de la Faune Sauvage).
La chasse est donc une pratique très encadrée, mais également Enfin, le SDGC est opposable aux chasseurs et aux sociétés,
reconnue. « La gestion durable du patrimoine faunique et de groupements et associations de chasse du département (L.
ses habitats est d’intérêt général. La pratique de la chasse, ac- 425-3 du code de l’environnement).
tivité à caractère environnemental, culturel, social et économi-
que, participe à cette gestion et contribue à l’équilibre entre La Fédération Interdépartementale des Chasseurs de l’Esson-
le gibier, les milieux et les activités humaines en assurant un ne, du Val d’Oise, des Yvelines (FICEVY) participe à la mise en
véritable équilibre agro-sylvo-cynégétique… ». (L. 420-1 du valeur du patrimoine cynégétique, à la protection et à la ges-
code de l’environnement). tion de la faune sauvage et de ses habitats dans ces trois dé-
partements. Par ailleurs, elle assure la promotion et la défense
Pour concourir à cette gestion durable de la faune et de la des intérêts de ses adhérents chasseurs ou territoriaux.
chasse, il est prévu (L. 421-5 du code de l’environnement) Dans un souci de cohérence et d’harmonisation, il est établi un
qu’un Schéma Départemental de Gestion Cynégétique (SDGC) seul Schéma Départemental de Gestion Cynégétique qui s’ap-
soit élaboré par la fédération des chasseurs. Suivant les arti- plique à l’Essonne, au Val d’Oise et aux Yvelines. C’est pourquoi
cles L. 425-1 et L 425-2 du code de l’environnement, celui-ci il est approuvé par les Préfets de ces trois départements.
FiCeVY
prend en compte notamment les avis des intérêts agricoles et
forestiers ainsi que les orientations régionales de gestion et Le Préfet de l’Essonne approuve le SDGC
3 rue paul Demange
de conservation de la faune sauvage et de ses habitats. par arrêté n°2008-DDAF-SATE-1134 du 24/11/2008.
Bp 46 - 78512 ramBouillet CeDeX
Le SDGC, établi pour 6 ans, est approuvé par le Préfet. Ce-
lui-ci prend en compte notamment : Le Préfet du Val d’Oise approuve le SDGC
tél. : 01 34 85 33 00
• les plans de chasse et de gestion par arrêté n° 2009-8774 du 26/03/2009.
Fax : 01 34 85 33 02
• les mesures relatives à la sécurité des chasseurs et des
non chasseurs La Préfète des Yvelines approuve le SDGC
contact@ficevy.com
• les actions en vue d’améliorer la pratique de la par arrêté n° B 09-000056 15/03/2009.
chasse
www.chasse-ficevy.com
5. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
Citons parmi les principaux modes de régulation de la fau- la prévention du braconnage.
1 - La ChaSSe Sur LeS ne sauvage chassable : la chasse à tir (au fusil ou à l’arc), la La FICEVY organise en effet les for-
vénerie sur terre et sous terre, la fauconnerie, le déterrage mations théorique et pratique qui
et le piégeage. préparent les candidats à l’exa-
DépartementS De
Les 18.000 chasseurs sont susceptibles, pour une moitié men du permis de chasser. Elle
d’entre eux, de pratiquer la chasse en dehors des territoi- concourt à l’organisation ma-
l’eSSonne, Du Val D’oiSe
res de l’Essonne, du Val d’Oise et des Yvelines car ils vali- térielle de l’examen assuré
dent un permis de chasser national. par les inspecteurs de
et DeS YVelineS
1.300 chasseurs sont par ailleurs impliqués dans la gestion l’Office National de la
des territoires ou des espèces en adhérant volontairement Chasse et de la Faune
à une des associations départementales spécialisées (as- Sauvage. Elle assure
sociations des piégeurs, des gardes particuliers, des déter- également la for-
La FICeVY, une fédération atypique pour la
reurs, des chasseurs de grand gibier, des conducteurs de mation des chas-
région européenne la plus dense.
La FICEVY est administrée par un conseil de 18 membres chiens de sang, des chasseurs à l’arc, des veneurs, du club seurs à l’arc, des
élus par les chasseurs des départements de l’Essonne, du des jeunes chasseurs d’Ile-de-France et des sauvaginiers gardes particu-
Val d’Oise et des Yvelines. Le conseil, dont la moitié des d’Ile-de-France). Ces associations de chasse spécialisées liers et des pié-
membres est renouvelable tous les trois ans, élit son bu- participent activement à la vie cynégétique des trois dé- geurs agréés.
reau et son Président. partements. Elles réalisent en effet un travail dans la pro- Par ailleurs,
motion des différents modes de chasse, la transmission des la FICEVY
Dans l’Essonne, le Val d’Oise et les Yvelines, les chasseurs traditions cynégétiques, l’aménagement et l’entretien des conduit des
contribuent aux côtés des agriculteurs, des forestiers et des territoires ruraux. actions de
collectivités territoriales à la gestion des 390.000 hectares préven-
de territoires ruraux et de la faune sauvage chassable. Tous les adhérents sont invités à se réunir au moins une fois tion des
par an à l’occasion de l’assemblée générale de la FICEVY dégâts
Pour la saison 2007-2008, 18.000 chasseurs et 1.500 ter- pour approuver les orientations politique et budgétaire de de grand
ritoires de chasse, dont 1.250 bénéficiaires d’un plan de la fédération, proposées par le Conseil d’Administration. gibier et
chasse lièvre, 1.100 bénéficiaires d’un plan de chasse che- La FICEVY est intégrée au sein du système fédéral et est assume
vreuil et 250 bénéficiaires d’un plan de chasse cerf, adhè- présente ou représentée à la Fédération Régionale des leurs
rent à la FICEVY. Chasseurs d’Ile-de-France ainsi qu’à la Fédération Nationale indem-
des Chasseurs. nisa-
Les adhérents chasseurs, qu’ils soient ruraux ou urbains, tions
pratiquent majoritairement la chasse à tir du petit gibier La FICEVY conduit trois types de missions : a p rè s
devant soi et la chasse à tir du grand gibier esti-
en battue. Les formes et les pratiques de Les missions de service public portent sur la formation, m a -
chasse sont cependant très diverses. la prévention et l’indemnisation des dégâts de grand gibier, tion.
6. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
Les missions d’intérêt général portent sur la promo-
tion et la défense de la chasse, la mise en valeur du patri-
moine cynégétique, la protection de la faune sauvage et de
ses habitats.
Dans ce sens, la FICEVY est présente :
aux commissions départementales de la chasse et de
la faune sauvage qui traitent des plans de chasse et des
barèmes d’indemnisation des dégâts de gibier, du clas-
sement des espèces nuisibles et leurs modalités de des-
truction, des dates générales et spécifiques d’ouverture
et de fermeture de la chasse ;
à la commission départementale d’orientation agri-
cole ;
au sein de nombreuses commissions du Conseil Ré-
gional, des Conseils Généraux, des Parcs Naturels Ré-
gionaux et comités de gestion de forêts domaniales et
réserves naturelles.
Par ailleurs, la FICEVY participe activement aux 6 réseaux
nationaux d’observation de la faune sauvage ONCFS-FNC :
• oiseaux de passage ;
• bécasse ;
• oiseaux d’eau et zones humides ;
• suivi sanitaire de la faune sauvage ;
• ongulés sauvages ;
• petite faune sédentaire de plaine.
Les missions associatives portent sur l’assistance admi-
nistrative, technique et juridique des adhérents, la diffu-
sion d’une lettre d’information, la simplification adminis-
trative de la validation annuelle du permis de chasser dans
le cadre du guichet unique.
7. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
2.500 habitants au km² de communes très rurales où la
2 - aPProChe densité est inférieure à 20 habitants au km².
Le développement urbain se poursuit toujours et l’IAURIF
enregistre sur l’Ile de France une perte moyenne de
DeSCriptiVe DeS
milieuX et enjeuX pour 1.450 hectares d’espace rural par an.
Cette emprise urbaine induit des impacts directs et indi-
rects sur la faune sauvage tels que la destruction et la per-
une ChaSSe DuraBle
turbation d’habitat, la création d’effets « barrière » pour
En 1999, l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la les populations animales, la fragmentation et l’isolement
Région Ile-de-France (IAURIF), répertoriait à partir de d’habitat, la mortalité directe d’animaux, la pollution d’ha-
son système d’information géographique 50 % d’espace bitat, l’invasion d’espèces exotiques, etc. Pour la chasse, le
agricole, soit 270.400 hectares de terres arables, de prai- morcellement des domaines vitaux du gibier et l’augmen-
ries, friches et marais, 26 % de surface forestière, soit tation du risque de collision corrélée à l’augmentation du
138.600 hectares de boisements, 23 % de surface urbaine, trafic routier sont des problèmes majeurs, avec la perte de
soit 123.000 hectares d’habitations, voiries, parcs et espa- territoires de chasse…
ces verts et 1 % de surface en eau, soit 6.200 hectares de
cours d’eau, mares et étangs sur les 538.200 hectares des Cette pression humaine et urbaine sur le milieu naturel,
départements de l’Essonne, du Val d’Oise et des Yvelines. sans équivalent sur le reste du territoire métropolitain,
conditionne la répartition et l’abondance du gibier sur le
En un siècle, la population de l’Essonne, du Val d’Oise et territoire francilien.
des Yvelines a été multipliée par 6 passant de 599.807 ha-
bitants en 1901 à 3.588.456 en 1999 (Note Rapide n° 31
de l’IAURIF, 1999). Il a donc fallu, pour répondre à cette ex-
plosion démographique très importante au milieu du XXè-
21 - ConStatS et enjeux Sur LeS eSPaCeS
me siècle, construire des logements, des voies de dépla-
BoiSéS
cements et des équipements. La politique d’aménagement Selon les Orientations Régionales Forestières (2000),
du territoire a conduit à urbaniser les communes proches les habitants d’un des trois départements disposent en
de Paris et préserver le côté pittoresque et rural des com- moyenne de 100 m² de forêt publique (76 m² pour un Es-
munes plus éloignées, bien que des zones pavillonnaires sonnien, 58 m² pour un Val d’Oisien et 193 m² pour un
aient été développées le long des grands axes de communi- Yvelinois) alors que la moyenne nationale est de 800 m².
cation à proximité des gares desservies par le réseau ferro- Les forêts publiques de l’Essonne, du Val d’Oise et des Yve-
viaire et des accès rapides aux grands axes routiers. On ar- lines (25 % des surfaces, soit 34.500 hectares environ) su-
rive ainsi à distinguer des communes urbaines bissent ainsi une pression sociale forte en tant qu’espace
dont la densité de population est supérieure à de nature favorable à la détente et au loisir de plus de 85 %
8. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
Les différents modes
d’occupation du sol
9. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
de la population. Maresca (CREDOC, 2000) estime un vo- Le département des Yvelines présente une place de pre-
lume de 42 millions de visites par an. Les animaux se réfu- mier ordre dans la conservation de la biodiversité forestiè-
Localisation des entités forestières
gient souvent dans les bois privés où ils sont susceptibles re de l’ouest de la région d’Ile-de-France. Il préserve deux
d’occasionner des dégâts. Les collectivités territoriales massifs forestiers à forte valeur patrimoniale que sont
de plus de 1 000 hectares d’un seul
disposent aujourd’hui d’un arsenal réglementaire de pro- Rambouillet Ouest et Rambouillet Est. Ces deux entités,
tenant dans les trois départements
tection et d’acquisition foncière important en vue d’ouvrir séparées par la route nationale 10, cumulent à elles seules
les forêts au public et donc de répondre à un enjeu social 23 % des surfaces forestières des trois départements. Avec
fort de récréation en forêt. Les acquisitions semblent donc 22 autres entités forestières de plus de 1.000 hectares d’un
davantage tournées vers une ouverture des espaces natu- seul tenant, elles cumulent 50 % des superficies boisées.
rels au public et donc d’aménagement d’aires d’accueil et
de sentiers, qui pourraient être défavorables au maintien Ces deux entités forestières de Rambouillet sont
de la biodiversité et de zones de quiétude pour la flore et rattachées à un grand continuum boisé traversant les trois
la faune… Du fait de la pression urbaine périphérique, les départements sur lesquels intervient la FICEVY selon un
forêts publiques franciliennes sont des réservoirs de bio- axe ouest-nord-ouest/est-sud-est dans leur zone rurale, arc
diversité qui risquent à terme de s’appauvrir. majeur de biodiversité reconnu par le SDRIF et le SSCENR.
Cet arc boisé n’est pas épargné du risque de morcellement
La forêt privée (75 % des surfaces, soit 104.100 hectares par l’urbanisation, bien que le SDRIF cherche depuis 1994
environ) subit une pression humaine moins importante à stabiliser le front boisé des bois de plus de 100 ha en
et permet d’assurer une plus grande tranquillité au déve- proscrivant toute nouvelle urbanisation en dehors des sites
loppement des espèces dès lors que la gestion forestière urbains déjà constitués. Les autoroutes A6, A10 et A13,
n’est pas trop intensive et permet à l’activité cynégétique les routes nationales en deux fois deux voies disposant
de perdurer. La chasse a en effet favorisé le maintien de d’un mur central, la ligne du TGV Atlantique et les zones
la biodiversité forestière en préconisant le régime de la bâties continues en fonds de vallée ou le long des grandes
futaie irrégulière, de la futaie régulière si les coupes de ré- infrastructures routières et ferroviaires sont des éléments
génération ne sont pas effectuées sur de trop vastes par- qui fragmentent cette continuité boisée et entravent
celles d’un seul tenant, et du taillis sous-futaie (régimes localement la libre circulation de la faune sauvage en tant
résistants aux tempêtes et favorables à la biodiversité et que barrière physique infranchissable. Dans ce contexte
donc au gibier) en assurant une source de revenus pour d’urbanisation intense, il est important que les pouvoirs
les propriétaires. publics s’impliquent dans la protection de cet arc majeur
Il apparaît donc que le maintien du statut privé des forêts de biodiversité en vue de faciliter la dispersion et la
contribue aussi à la conservation d’une certaine biodiver- circulation de la faune sauvage en zone rurale. En ce sens
sité. le maintien des bio corridors et des passages pour éviter la
fragmentation des espaces naturels sont des enjeux forts.
10. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
la faune sauvage, notamment le « petit gibier sédentaire
de plaine ».
22 - ConStatS et enjeux Sur LeS eSPaCeS
Dans un contexte d’urbanisation, la chasse, grâce au déve-
aGriColeS
En 2004, 85 % de l’assolement interdépartemental est loppement de la biodiversité, peut jouer un rôle non né-
tourné vers les grandes cultures (céréales, betteraves et gligeable pour l’image de l’agriculture et le maintien des
oléo-protéagineux) avec des rendements en blé proches de revenus des exploitants.
82 quintaux/ha sur 2.790 exploitations. La SAU moyenne
par exploitation est désormais de 84 hectares et ne cesse La FICEVY a toujours considéré que les professions agri-
de croître. Le Val d’Oise présente en moyenne de plus gran- cole et sylvicole représentaient des partenaires incontour-
des exploitations (90,3 ha) et les Yvelines de plus petites nables de la chasse d’aujourd’hui ou de demain. En effet,
exploitations (77,7 ha). Une grande majorité des exploita- le milieu est fondamental pour le développement et la
tions céréalières dépassent aujourd’hui les 110 hectares. conservation des espèces.
La céréaliculture restera un élément dominant des pay- Agriculteurs et sylviculteurs maîtrisent une large part du
sages ruraux de l’Essonne, du Val d’Oise et des Yvelines foncier et c’est ensemble que l’on doit rechercher des so-
pendant de nombreuses années. Toutefois, le maintien lutions équitables pour d’une part restaurer un milieu de
des revenus en grande culture se poursuit au prix d’une qualité en faveur de la petite faune de plaine, d’autre part
forte restructuration et donc de la réduction du nombre gérer l’impact des populations de grand gibier. De plus en
d’unités de travail agricole. La consommation de SAU par plus de spécialistes de l’ONCFS et de la recherche agrono-
la pression urbaine (14.000 hectares entre 1990 et 2004 mique avancent que les pratiques agricoles jouent un rôle
en région Ile-de-France) n’explique pas à elle seule la perte majeur dans la raréfaction de la faune de plaine. La dimi-
de la valeur des résultats agricoles. nution du petit gibier a entraîné un transfert de la chasse
vers le grand gibier, accompagné d’un développement par-
Par ailleurs, la structure et la répartition spatiale des uni- fois exagéré des cheptels. L’abondance du sanglier, du cerf
tés agricoles sont très hétérogènes. Comme pour la répar- et du chevreuil compenserait en quelque sorte la rareté de
tition des territoires de chasse, on constate que plus on se la perdrix et du lapin de garenne.
rapproche de Paris, plus les entités agricoles1 sont de pe-
tites tailles et isolées. Les 4.380 entités agricoles invento- L’enjeu de l’agriculture et de la chasse de demain est donc
riées ont une surface moyenne de 56 hectares. En quantité, de restaurer des milieux favorables aux populations de pe-
ce sont les entités agricoles de moins de 100 hectares qui tit gibier dans les plaines agricoles et de trouver des mesu-
sont les plus importantes. A l’inverse, les entités agricoles res capables de réduire les dégâts de gibier sur les plaines
de plus de 1.000 ha, qui sont minoritaires en nombre puis- bordant les grands massifs forestiers en concertation avec
qu’elles sont au nombre de 27, occupent 71 % des surfa- les forestiers tout en répondant aux préoccupations éco-
ces. Les entités agricoles de plus de 1.000 hectares d’un nomiques des exploitants agricoles.
seul tenant, situées en zone rurale, ont un grand rôle pour
entité agricole : ensemble de parcelles culturales contiguës délimité par des grandes infrastructures urbaines ou d’autres types de milieux et définit à partir de la base « Modes d’Occupation
du Sol du Système d’Information Géographique » de l’IAURIF (1999).
1
12. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
habitat de la faune sauvage habitats haies
moyens :
restaurer
aménager orientation°1 :
biocorridors pourSuiVre les opérations de restauration
gérer de milieu favorable à la faune sauvage et à la
protéger biodiversité, notamment avec la plantation de
Constats/ haies à base d’essences locales, le maintien des
bandes enherbées, les initiatives jachères, ainsi
bandes enherbées problématique : que l’implantation judicieuse de couverts...
orientation n°2 :
Les milieux naturels sont soumis à de fortes DéVelopper les partenariats avec le monde
pressions qui engendrent parfois leur agricole, notamment via le programme agrifaune
disparition, souvent leur fragmentation, et afin de préserver des habitats favorables à la
objectif SDGC : régulièrement des dérangements.
petite faune.
orientation n°3 :
Continuer de s’impliquer dans une politique de
Favoriser la mise en place d’actions en vue
maîtrise foncière, que ce soit avec l’association
de préserver, de protéger ou de restaurer les locale « faune et paysage » ou avec la fondation
habitats naturels de la faune sauvage. pour la protection des habitats de la faune
sauvage.
orientation n°4 :
reSter attentif, lors de nouveaux aménagements
infrastructurels, au maintien de bios corridors
afin de garantir la libre circulation de la faune
sauvage en demandant, notamment la mise en
place de dispositifs adaptés.
orientation n°5 :
enCouraGer les rapprochements et fusion de
territoires de petite superficie, afin de constituer
des ensembles plus favorables à une gestion
durable de la faune sauvage.
0
13. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
localisation des entités agricoles
de plus de 1 000 hectares d’un seul
tenant dans les trois départements
14. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
pendant la période de chasse pour les espèces cerfs
3 - GeStIon De La (élaphe et sika), chevreuil, daim, lièvre, et localement
à titre expérimental le sanglier, le faisan commun et la
perdrix grise.
reSSourCe CYnéGétique
La gestion cynégétique repose sur la notion d’exploita-
tion durable de la ressource en gibier. Celle-ci se ratta-
che à un contexte territorial sur lequel interviennent de
nombreux acteurs. Pour gérer, il faut connaître l’état des
populations de gibier, les situations socio-économiques
et écologiques des territoires de chasse et mettre en
place des outils capables d’assurer un suivi des popula-
tions et des habitats en vue d’adapter les prélèvements
aux contextes locaux. Parfois, lorsque les conditions
l’imposent, notamment pour le petit gibier sédentaire
de plaine, la gestion de la ressource peut passer par des
opérations de renforcement de population.
Généralement, les responsables de chasse connaissent
bien l’état des populations de gibiers et de leurs habi-
tats.
Les outils principalement utilisés en FICEVY pour la ges-
tion cynégétique sont :
• l’encadrement des périodes de chasse par la défini-
tion des dates d’ouverture et de fermeture générales
et/ou spécifiques des espèces gibiers et des conditions
d’exercice de la chasse (modes et moyens de chasse)
arrêtés par le ministre chargé de la chasse et le préfet
du département ;
• en dehors de la période des dates d’ouverture et de
fermeture générale de la chasse, la définition des mo-
dalités de destruction à tir des espèces « nuisibles »
arrêtées par le préfet de chaque département ;
• le plan de chasse individuel, qui autorise le nom-
bre d’animaux à prélever sur un territoire de chasse
15. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
31 - Le GranD GIbIer
etat des populations de grand gibier et
conséquences de leurs évolutions
Les moyens utilisés pour suivre l’évolution des popu-
lations sont essentiellement le plan de chasse (attribu-
tions et réalisations), la vitesse de réalisation des prélè-
vements (mesurée au retour des fiches de prélèvements
renvoyés sous 48 heures à la fédération). Par ailleurs,
les différents comptages (au brame, au phare de nuit, en
battue silencieuse avec observateurs, sur place d’agrai-
nage, Indice Kilométrique) complètent les précédents
outils, qui au besoin, seront à affiner.
evolution des tableaux de chasse grand
gibier dans les trois départements
16. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
Malgré des dynamiques de populations et des consignes
de tirs différentes d’une espèce à l’autre, on observe que
l’évolution des courbes de prélèvements est assez sem-
blable pour le sanglier et le chevreuil et plus pondérée
pour le cerf.
Il est à noter que le développement des zones de quié-
tude non chassées en milieu rural et des zones urbaines
et péri-urbaines non chassées favorisent l’accroissement
des populations. Les apports de nourriture par le public
peuvent modifier considérablement le comportement
des animaux et les faire se rapprocher des habitations.
Certaines populations de grand gibier sont arrivées à
un niveau de concentration insupportable dans certains
secteurs et ont un impact auprès des habitants (colli-
sions routières, retournement des gazons des résidences
evolution des montants d’indemnisations
et golfs par les sangliers, dégâts agricoles et forestiers) et
des dégâts de grand gibier dans les trois
des écosystèmes (déséquilibre faune-flore-habitat).
départements ces 25 dernières années
La situation des dégâts de gibier aux récoltes est obser-
vée de près par la profession agricole, qui en supporte les
conséquences et par les chasseurs qui sont mis à contri-
bution financière. Il convient cependant de remarquer
que malgré l’évolution des populations de grand gibier,
les dégâts ne suivent pas la même courbe.
Globalement, sur les six dernières années, les dégâts sont
constitués à 70 % par les sangliers, à 27 % par les cerfs
et à 3 % pour les chevreuils. A ce titre, une approche par
espèce est envisagée.
Par ailleurs, il est prioritaire d’arriver à définir des ob-
jectifs de gestion des populations sur des unités territo-
riales adaptées aux différentes espèces et aux conditions
infrastructurelles.
17. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
evolution des surfaces détruites
par département
Surfaces détruites par les sangliers
par département
Surfaces détruites par les cervidés
par département
18. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
Gestion de la ressource cynégétique : dégâts
équilibre agro-sylvo cynégétique régulation moyens :
agriculture orientation°1 :
équilibre mettre en plaCe un dispositif territorial,
sylviculture gérer dénommé unité de Gestion (uG) dont la carte
est consultable au siège de la FICeVY et de la
Constats/ DDea, facilitant une gestion des populations
de grands animaux en fixant des objectifs à
faune sauvage problématique : atteindre, notamment en terme de prélèvement
et si nécessaire appeler une participation
financière complémentaire des surfaces boisées
Bien que théorique, le concept de l’équilibre (déclarées sur l’imprimé de demande de plan de
agro-sylvo-cynégétique permet de définir chasse) à l’indemnisation des dégâts agricoles.
les objectifs et les moyens capables en cas de besoin, favoriser les interventions
objectif SDGC : d’assurer la présence durable d’une faune
sauvage riche et variée sans compromettre
par les chasseurs dans les zones non chassées
après mise en garde de la FICeVY. Prendre en
compte les nouvelles dispositions d’attributions
la pérennité et la rentabilité économique interdépartementales de grand gibier soumis au
atteindre l’équilibre agro-sylvo-cynégétique des activités agricoles et sylvicoles. plan de chasse ou de gestion.
en matière de grand gibier
orientation n°2 :
aSSoCier les agriculteurs et les chasseurs dans la
protection des cultures par la pose et l’entretien
de clôtures.
orientation n°3 :
enCouraGer l’implantation judicieuse de
jachères ou autre dispositif d’aménagement au
niveau des lisières boisées et des prairies en forêt,
en vue de maintenir les grands animaux dans les
grands massifs boisés ou à proximité plutôt qu’en
plaine agricole. inciter la non-implantation de
maïs ou autres cultures appétantes en bordure
forestière.
20. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
aménagements
Gestion de la ressource cynégétique :
agrainage et affouragement protection moyens :
agrainage article 1 : application :
équilibre L’agrainage ou l’affouragement du grand gibier
grand gibier gérer et du sanglier est autorisé après déclaration et
renseignement à la FiCeVY par le détenteur du
Constats/ droit de chasse suivant le modèle de l’imprimé
annexé au présent SDGC et moyennant le respect
faune sauvage problématique : des articles ci dessous. la FiCeVY transmet la
déclaration à la DDea et à l’onCFS.
Dispositions concernant l’agrainage et article 2 : modalités d’agrainage pour le
l’affouragement du gibier. Les dispositions petit gibier :
concernant le sanglier seront reprises dans quelles que soient ses modalités et les produits
objectif SDGC : le plan de gestion de l’espèce sanglier.
utilisés sauf maïs, l’agrainage du petit gibier est
autorisé toute l’année.
réglementer l’agrainage
article 3 : modalités d’agrainage de
dissuasion pour les ongulés :
et l’affouragement du gibier L’agrainage en tas est interdit, les dispositifs
distribuant des aliments à volonté (auge, trémie)
sont interdits. Seul l’épandage linéaire ou
dispersant sera pratiqué suivant les modalités en
annexe.
21. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
sylviculture grand gibier aménagements
protection
agrainage
équilibre
gérer
moyens :
faune sauvage article 5 : Période d’affouragement ou
d’agrainage des ongulés :
L’affouragement ou l’agrainage peut être pratiqué
uniquement en période sensible, du 1 mars au 30
moyens : septembre, en vue de dissuader les ongulés de
commettre des dégâts aux cultures agricoles. en
dehors de ces périodes, il est interdit.
article 4 : aliments utilisés pour les
ongulés : article 6 : Lieu d’affouragement ou
L’affouragement ou l’agrainage des ongulés d’agrainage des ongulés :
devra être réalisé à l’aide de végétaux usuels non L’affouragement ou l’agrainage des ongulés est
transformés. tous les traitements additionnés interdit en plaine, ainsi que dans les massifs
ou intégrés aux végétaux usuels non transformés boisés de moins de 100 hectares d’un seul tenant.
sont interdits (anti-coccidiens, vermifuges, De même, l’agrainage et l’affouragement à moins
vitamines…). de 150 m d’une poste fixe est interdit. L’affût
à moins de 150 m d’une place d’agrainage ou
d’affouragement est interdit.
L’agrainage ou l’affouragement est recommandé à
plus de 150 m d’une plaine agricole.
22. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
talités importantes de chevreuils et qu’il est difficile d’en
connaître la cause. L’enjeu est donc de prévenir ce risque
311 - orIentatIonS De GeStIon Pour Le
de mortalité et d’atteindre un niveau optimum de ges-
tion des populations.
CheVreuil
etat des populations de chevreuils et
Les attributions et réalisations de plan de chasse ont
conséquences de leurs évolutions
Même si les plans de chasse sont en constante augmen- augmenté de 8 % environ par an jusqu’en 2004-2005.
tation, on peut s’attendre dans les prochaines années à Depuis, les réalisations diminuent légèrement. Les chas-
atteindre un seuil maximum de développement des po- seurs ont constaté dans certains secteurs une mortalité
pulations de chevreuils en fonction des capacités nour- inhabituelle.
ricières des milieux agro-forestiers, autrement dit un
niveau de saturation, si ce n’est pas déjà fait par endroit.
On constate en effet que des massifs présentent des mor-
evolution des
attributions et
des réalisations
plan de chasse
chevreuil ces 25
dernières années
pour les trois
départements
0
23. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
311 - orientations de gestion pour le chevreuil
formation suivi
moyens :
indicateurs
flore orientation n°5 :
équilibre oBliGer le retour des fiches de tir sous 48 heures
chevreuil gérer à la FICeVY pour assurer une fiabilité des analyses
de tableau.
moyens :
populations orientation n°1 :
propoSer une formation à l’intention des
responsables de territoire de chasse sur la gestion
durable du chevreuil, en lien avec les unités de
Gestion et la mise en place d’indicateurs (poids des
objectif SDGC : chevrillards, Indice Kilométrique d’abondance,
indices de pression de flore, mortalité anormale,
densité…).
Continuer à bien gérer
les populations de chevreuils orientation n°2 :
orGaniSer la collecte des indicateurs de suivi de
population sur des territoires pilotes.
orientation n°3 :
aFFiner les attributions de plan de chasse en
fonction des informations disponibles.
orientation n°4 :
enCouraGer une gestion qualitative par les
moyens d’information et de formation.
24. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
• Quatre dans les Yvelines, vers Rosny-sur-Seine, sur
le massif de Civry-la-forêt, Rambouillet ouest et Ram-
312 - orIentatIonS De GeStIon Pour Le
bouillet est (plaine et vallée de Chevreuse).
• Trois dans l’Essonne vers Dourdan, à Bouville et Milly-
CerF élaphe
la-Forêt en bordure de Fontainebleau.
Le cycle de développement des tableaux de chasse de cerf
etat des populations de cerfs et
est assez complexe à comprendre car il intègre de multi-
conséquences de leurs évolutions
Les courbes d’évolution des attributions et des réalisa- ples éléments qui n’ont à ce jour pu être tous pris en comp-
tions du plan de chasse « cerf » présentent une forme sinu- te dont :
soïdale. Elles sont marquées à plus de 80 % par l’évolution - les aspects socio-économiques des territoires de chas-
des conduites cynégétiques sur le grand massif forestier se « cervidés-sanglier » ;
de Rambouillet qui s’étend sur environ 28 000 hectares - la difficulté de mettre en œuvre de véritables indica-
boisés. Ces surfaces sont pour plus de la moitié domania- teurs de suivi des relations « population-environne-
les ou publiques et présentent une importante population ment » ;
de cerf. - la plasticité comportementale et le pouvoir adaptatif
Huit populations de cerfs sont identifiées en FICEVY : des populations de cerfs qui sont en perpétuelles évolu-
• Une dans le Val d’Oise, en plaine de France en bordure tions par rapport à leur environnement...
du massif de Chantilly,
evolution des
attributions et
des réalisations
plan de chasse
cerfs ces 25
dernières années
pour les trois
départements
25. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
répartition communale des
270 hectares de surfaces agricole
détruites par le « cerf élaphe » dans
les départements de l’essonne, du
Val d’oise et des Yvelines pour un
montant de 201 000 € en 2004
26. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
sylviculture
312 - orientations de gestion pour le cerf aménagements
moyens :
trophées
qualitatif orientation n°1 :
équilibre pourSuiVre une gestion qualitative efficace et
populations gérer durable.
Constats/ orientation n°2 :
enViSaGer la mise en place d’un système de
faune sauvage problématique : suivi des réalisations tant sur le plan quantitatif
que qualitatif et rendre obligatoire l’exposition
annuelle des trophées.
en vue de gérer durablement et de façon
concertée les populations de cerfs, orientation n°3 :
il est souhaitable de rechercher lemeilleur mettre en œuVre des programmes de
objectif SDGC : équilibre agro-sylvo-cynégétique.
connaissance des niveaux d’abondance des
populations et de leurs déplacements sur les
principaux massifs forestiers (ex : indice
nocturne, comptage au brame).
Mieux connaître les populations de cerfs
et les laisser vieillir orientation n°4 :
moBiliSer les partenaires locaux (agriculteurs/
chasseurs/forestiers) dans la prévention des
dégâts.
orientation n°5 :
oBliGer le retour des fiches de tirs sous
48 heures.
28. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
mentation d’accidents sur les routes secondaires sur-
fréquentées ;
313 - orIentatIonS De GeStIon Pour Le
- pour le compte spécifique d’indemnisation dégât de gi-
bier de la FICEVY.
SanGlier
L’enjeu porte sur la définition d’une politique de ges-
etat des populations de sangliers et
tion cynégétique du sanglier efficace et partagée par un
conséquences de leurs évolutions
L’évolution des tableaux de chasse de sangliers est globa- grand nombre de territoires de chasse, notamment sur
lement à la hausse malgré un récent tassement. les secteurs problématiques en zone rurale en terme de
Le tableau de chasse sanglier va probablement dépasser risques, à partir d’outils de suivi des relations popula-
celui du chevreuil et les niveaux de populations devien- tions-environnement-dégâts. Si en zone urbaine le san-
nent, dans certaines zones, difficilement supportables : glier n’a pas sa place, en revanche en zone péri-urbaine,
- pour les agriculteurs, qui cultivent leurs terres non pas une vigilance particulière doit être apportée en terme de
pour nourrir les sangliers mais pour produire des den- suivi, afin d’avoir une densité d’animaux facilement maî-
rées agricoles ; trisable et qui ne pose pas de problème.
- pour les services de sécurité qui constatent une aug-
evolution des
prélèvements
de sanglier ces
25 dernières
années pour
les trois
départements
29. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
moyens :
313 - orientations de gestion pour le sanglier suivi
orientation n°1 :
sécurité a partir de la campagne cynégétique suivant
dégâts l’approbation du SDGC par le Préfet et à l’initiative de
la FiCeVY, il est mis en place un plan départemental
équilibre de gestion annuel pour le sanglier s’appuyant sur les
gérer unités de Gestion prévoyant, notamment les densités
protection
Constats/ souhaitables à partir des capacités d’accueil des
territoires, des dispositifs de marquage et de suivi,
populations problématique : ainsi que les modalités réglementant l’agrainage…
orientation n°2 :
moBiliSer et organiser les chasseurs, les
en 20 ans, les prélèvements de sangliers ont agriculteurs, les gestionnaires de territoires et
fortement augmenté. La FICeVY est aujourd’hui les forestiers dans la prévention des dégâts et des
confrontée à deux problèmes. Le premier,
objectif SDGC : rural et cynégétique, porte sur les moyens de
risques de collisions.
mieux maîtriser l’équilibre agro-cynégétique orientation n°3 :
localement. le second, urbain et sécuritaire, SenSiBiliSer les responsables de territoire à la
mieux gérer les populations de sangliers. porte sur les moyens de mieux maîtriser les nécessité de contrôler l’évolution des populations.
risques d’atteinte aux personnes et aux biens.
orientation n°4 :
enCouraGer comme mode de prévention des
dégâts, le tir d’été du sanglier à partir du 1er juin et
l’organisation de battues par les chasseurs à partir
du 15 août.
orientation n°5 :
FaVoriSer la protection des cultures agricoles
sensibles par la pose de clôtures, de l’agrainage de
dissuasion, de l’implantation de cultures à gibier
avec l’implication locale des agriculteurs et des
chasseurs.
orientation n°6 :
retour de déclaration des prélèvements sous
48 heures à la FiCeVY.
30. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
32 - Le PetIt GIbIer populations aménagements
moyens :
développer
qualitatif orientation n°1 :
équilibre mettre en plaCe un dispositif territorial,
gérer dénommé unité de Gestion, facilitant la gestion du
petit gibier sédentaire ou migrateur.
Constats/ orientation n°2 :
faune sauvage problématique : DéVelopper les partenariats visant à favoriser la
petite faune.
Bien que théorique, le concept de l’équilibre orientation n°3 :
agro-sylvo-cynégétique permet de définir Les dates de broyage des jachères doivent être
les objectifs et les moyens capables d’assurer adaptées à la faune sauvage, il convient de définir
objectif SDGC : la présence durable d’une faune sauvage
riche et variée, sans compromettre la
un calendrier plus approprié.
orientation n°4 :
pérennité et la rentabilité économique enCouraGer l’agrainage du petit gibier toute
Conforter, développer le petit gibier dans le des activités agricoles et sylvicoles… l’année avec des dispositifs adaptés.
respect des équilibres agro-sylvo-cynégétiques.
orientation n°5 :
DéVelopper toutes les initiatives de gestion
concertée quelque soit leur forme (GIC,
association, entente tacite...).
orientation n°6 :
enCouraGer le suivi et la gestion des populations
de petit gibier sédentaire par les acteurs locaux
avec le soutien si nécessaire et si possible des
compétences fédérales.
31. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
moyens :
orientation n°7 :
mettre en plaCe un tableau de bord pour suivre
les évolutions des populations, des prélèvements,
qui puisse à terme se matérialiser dans un SiG
(Système d’Information Géographique).
orientation n°8 :
pourSuiVre et encourager les efforts en matière
de régulation des nuisibles notamment pour les
territoires qui s’inscrivent résolument dans une
politique petit gibier. etudier un système incitatif
en fonction des efforts de régulation des espèces
classées nuisibles.
orientation n°9 :
pourSuiVre la veille sanitaire via le réseau
SaGIr, les études spécifiques, ou tout autre moyen
adapté.
orientation n°10 :
Continuer de recueillir des données pour
alimenter, entre autres, les réseaux techniques
onCFS-FnC : oiseaux de passage, bécasse, oiseaux
d’eau et zones humides, petite faune sédentaire
de plaine.
orientation n°11 :
enCouraGer l’implantation judicieuse de
couverts ou autre dispositif d’aménagement au
niveau agricole en vue de maintenir et développer
le petit gibier (mesures agro-environnementales
territorialisées…).
32. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
321 - Le PetIt GIbIer SéDentaIre De
plaine
3211 - la perdrix grise
Petit gibier inféodé aux plaines céréalières du nord de la
France, la perdrix grise est un oiseau grégaire qui vit en
compagnie, généralement constituée d’un couple et de
leurs jeunes de l’année, de juillet à décembre. En dehors
de cette période, elle vit en couple pour préparer la repro-
duction en occupant un territoire de quelques hectares à
quelques centaines d’hectares. La taille des compagnies
varie en fonction du taux de survie des jeunes. Les pontes,
d’une moyenne de 8 œufs, éclosent dès mi-juin/fin-juin.
Les quinze premiers jours de leur vie, les poussins sont
très sensibles à la prédation, au froid et aux pratiques agri-
coles, notamment aux broyages des jachères car ils ont un
régime alimentaire insectivore. Ce n’est qu’à partir de qua-
tre semaines que le poussin consomme des graines et des
fragments de végétaux.
0
33. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
moyens :
3211 - la perdrix grise densités parcellaire
orientation n°1 :
aménagements Considérant que ce qui est bon pour la perdrix
habitat grise est bon pour l’ensemble de la petite faune de
plaine, une attention particulière doit être portée
agrainage sur la bonne gestion de l’assolement, un maintien
gérer des couverts, un maillage par bande enherbée du
Constats/ parcellaire et l’implantation d’aménagement de
protection et d’amélioration de l’habitat.
populations problématique : orientation n°2 :
mettre en plaCe des diagnostics sur des
territoires pilotes et évaluer les densités
La modification du parcellaire rural et des (comptage de printemps) et les prélèvements
pratiques agricoles a eu un impact négatif possibles (échantillonnage d’été).
sur les populations de perdrix grises.
objectif SDGC : Parallèlement les chasseurs ont développé orientation n°3 :
des attentes et des pratiques nouvelles porter une attention particulière à la régulation
qui doivent être prises en compte. des nuisibles.
Développer les populations de perdrix grise.
orientation n°4 :
orGaniSer une campagne efficace d’agrainage de
septembre à juillet.
orientation n°5 :
aCCepter la diversité des pratiques de gestion de
la perdrix grise, en fonction des initiatives.
orientation n°6 :
enCouraGer l’installation et le développement
de populations autochtones.
34. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique
de la FICEVY - 2009/2015
3212 - la perdrix rouge réchauffement implantation
moyens :
perdrix rouge
diversité orientation n°1 :
climat aCCepter la diversité des pratiques de gestion de
gérer la perdrix rouge.
Constats/
faune sauvage problématique :
Les modifications climatiques conduisant à un
léger réchauffement de nos départements,
ainsi que quelques exemples d’implantations
objectif SDGC : réussies de perdrix rouge offrent des
perspectives qui méritent d’être explorées.
reconnaître la place de la perdrix rouge.