2. Le spectacle «Luciano, Christophe, Caro et nous
Bin°oculaire et Bisbigliando
Bin°oculaire est un collectif de musiciens spécialisés dans le théâtre musical. Manon Pierrehumbert crée cet ensemble après
leurs études de théâtre musical à la Haute-école des Arts de Berne en Suisse. C'est là où ils auront entre autres le contact avec
le fameux compositeur Georges Aperghis, fondateur d'un type de théâtre musical tout à fait particulier en France. La
première série de spectacles de Bin°oculaire en 2011 avec une tournée en Suisse (La Chaux-de-fonds, Bienne, Zuerich, Bâle,
Moutier, Neuchâtel) était intitulée MAURICIO, JOHN, DIETER, LUCIANO et les autres. Bientôt les musiciens jouerons
également ce programme à Toulouse en France (22 mai 2014).
Web: www.binooculaire.ch
Elisabeth de Merode, membre belge de Bin°oculaire, constitue l'asbl Bisbigliando en mai 2013, à Bruxelles. Cette association
s'engage à produire des spectacles avec des touches de théâtre musical. Avec comme point de départ l'oeuvre de Georges
Aperghis, elle explore la limite entre la musique et le théâtre. Pour cela elle collabore avec des metteurs en scène et
compositeurs. "Luciano, Christophe, Caro et nous" est un projet de Bisbigliando en collaboration avec les musiciens de
Bin°oculaire, sous la direction artistique d'Elisabeth de Merode.
Web: www.bisbigliando.be
Luciano, Christophe, Caro et nous
La pièce centrale de MAURICIO,
JOHN, DIETER, LUCIANO et les
autres, l'ancienne production de
Bin°oculaire, est reprise ici. C'est
“A-Ronne” de Luciano Berio. Cette
pièce est un chef d'oeuvre du
répertoire du théâtre musical.
Pour compléter le spectacle, le compositeur
bruxellois Christophe Guiraud se laisse inspirer par
”A-Ronne” et écrit pour les musiciens de
Bin°oculaire/Bisbigliando
une
pièce
d'une
atmosphère
douce
et
introvertie:
l'Ange
anatomique. Christophe Guiraud est un jeune
compositeur doué qui se spécialise en électroaccoustique et qui écrira bientôt pour Ictus,
l'ensemble contemporain le plus connu en Belgique.
Caroline Petrick, metteur en scène,
dramaturge
et
coach,
connaît
extrêmement
bien
“A-Ronne”
puisqu'elle faisait partie d'une régie
d'Ingrid von Wantoch Rekowski: ARonne II. Dans le projet actuel, elle
s'occupe de la régie, la dramaturgie et
le coaching des performers.
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3. BIN°OCULAIRE, BISBIGLIANDO: DU THÉÂTRE MUSICAL INNOVATEUR?
Le théâtre musical de Bin°oculaire/Bisbigliando
Nous pensons que cette musique est bien plus accessible que certaines musiques contemporaines souvent cérébrales.
Le rôle du musicien dans le théâtre musical?
Pour les musiciens spécialisés en théâtre musical, l’aspect théâtral de la musique naît avant tout de la composition: le rythme et les sons symbolisent
déjà un monde d’"évènements concrets", une atmosphère, une histoire. Le théâtre musical s'incarne alors dans une extension corporelle ou vocale,
demandée et inscrite dans la partition du compositeur.
Souvent, on voit des spectacles dans lesquels la musique est apportée par les musiciens et le théâtre par les acteurs, bien séparés et distingués. Pourtant,
les chanteurs font du théâtre depuis bien de siècles dans le genre de l'opéra. Nous aimerions sortir les musiciens de la fosse et les laisser cependant
exécuter l'aspect musical ET théâtral de la musique. Mais cela bien évidemment à condition d'avoir un accompagnement unique de travail de
composition et de mise en scène.
“A-Ronne” de Luciano Berio
A-Ronne est une oeuvre radiophonique: cela suppose qu’on ne voit pas les interprètes, on les entend seulement. Avec Bin°oculaire, nous avons joué
cette pièce à plusieurs reprises en Suisse jusqu’à présent et avons rapidement décidé de rester tout de même visibles au public pour donner à la musique
un support visuel. Après plusieurs représentations, des gestes se sont tout naturellement ajoutés. Pas pour en faire du théâtre, mais pour soutenir ainsi
les expressions demandées: l’ajout de ces gestes nous aidait alors. Nous trouvons qu’il est temps maintenant d’aller plus loin et de créer des personnages.
Pour incarner plus complètement les scènes théâtrales d’A-Ronne, nous trouvons qu'il soit utile de collaborer avec un metteur en scène.
Découvrir des formes innovatrices de théâtre musical
En partant de ce questionnement, une collaboration est née avec deux artistes exceptionnels: Christophe Guiraud et Caroline Petrick. En utilisant la
création d'une composition de Christophe Guiraud et la mise en scène de Caroline Petrick, nous voulons découvrir de nouvelles manières pour créer du
"théâtre musical".
Christophe Guiraud écrit ainsi “l'Ange Anatomique”, une pièce pour six musiciens qui se lie bien à “A-Ronne”.
Caroline Petrick a beaucoup d'expérience avec les musiciens et le théâtre musical.
Caroline Petrick nous aidera à accentuer le côté théâtral d’A-Ronne, et à créer un lien scénique évident avec la composition « ré-action à A-Ronne » de
Christophe Guiraud. Cela , elle le fera également par la création d'une pièce audio-visuelle qui s'appelle “le Passage”.
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4. PLANNING JANVIER - MAI 2014
Promotion
Le concert de midi à Flagey en janvier 2014 (10/01/2014) du Trio Bin°oculaire
nous donne l'occasion de faire découvrir notre style et un peu de répertoire de
théâtre musical. Ce sera le premier concert de Bin°oculaire en Belgique et nous
donnera l'opportunité d'inviter des programmateurs potentiellement intéressés
de la région Bruxelloise.
Résidence 2014
Comme toute oeuvre de théâtre musical, la pièce de Christophe Guiraud laisse
une grande liberté d’interprétation aux musiciens. Nous prendrons donc le
temps de travailler cette pièce pendant une semaine intensive dans une
résidence à Bruxelles: au Pianofabriek à Saint-Gilles (du 13 au 17 janvier
2014). Ici quatre musiciens seront également logés à Bruxelles par des familles
d'accueil.
Répétitions extra
Puisqu'il faut plus de temps de répétitions pour créer ce spectacle, nous allons
également répéter dans les salles où nous allons faire les représentations
ensuite: Perignem, Espace Senghor et Logos Foundation.
Médiation par l'Espace Senghor
Pour atteindre un public plus jeune qui a peu d'expérience avec la musique
contemporaine classique, nous sommes invités par l'Espace Senghor à assurer
quelques activités de médiation. Il est possible de les laisser exécuter quelques
parties de la composition "A-Ronne" de Luciano Berio. Nous pensons justement
que les choses que l'on "vit" créent une motivation bien plus forte que quelque
chose d'abstrait et d'extérieur.
Représentations
Suite au travail de collaboration avec le compositeur et la metteuse en scène,
auront lieu plusieurs "concerts-spectacles" (à Perignem - Beernem le 9 février
2014, à Espace Senghor - Etterbeek le 24 mai 2014 et au Logos Foundation Gand le 25 mai 2014), dont le programme est visible ensuite.
PR OG R AM M E “ L U C I AN O, C H R I S T OPH E, C AR O e t n o u s ”
A-RONNE (1974)
Luciano Berio
Documentaire Radiophonique pour 5 acteurs
LE PASSAGE (2014)
Caroline Petrick en collaboration avec Christophe Guiraud
Création Audio-visuelle
L'ANGE ANATOMIQUE (2013)
(création)
Christophe Guiraud
Fl (norm/basse), trio à cordes, harpe (+key board+gongs), sax
soprano, voix, tapes
Amplification électro-accoustique des instruments
Concept, régie, dramaturgie, mise en scène: Caroline Petrick
Scénografie: Satu Peloniemi
Lumière: Kim Rens
Mus i c i e ns :
Julien Annoni, percussions et voix
Delphine Bouvier, violon et voix
Ilia Laporev, violoncelle et voix
Elisabeth de Merode, flûte et voix
Manon Pierrehumbert, harpe et voix
Sébastien Schiesser, saxophone et voix
Laurent Tardat, alto et voix
production de BISBIGLIANDO/Bin°oculaire
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5. A‐RONNE
A – Ronne a pour sujet la vocalisation élémentaire d’un texte et sa transformation
en quelque chose d’aussi simple peut-être, mais de plus difficile à décrire. En fait,
il ne s’agit pas de composition musicale dans le sens habituel du terme (...). La
signification musicale de A – Ronne est simple, à savoir qu’elle est commune à
toute expérience, du discours quotidien au théâtre ou les changements
d’expression supposent et explicitent les changements de signification. C’est
pourquoi je préfère définir cette oeuvre comme un documentaire sur un poème
d’Eduardo Sanguineti, comme l’on parlerait d’un documentaire sur une peinture
ou un pays exotique (...).
Luciano Berio, notes de programme
Le compositeur italien LUCIANO BERIO voit le jour en 1925. Le cercle familial où il vit jusqu’à l’age de dix-huit ans sera le lieu de
sa première éducation musicale. Il y apprend le piano et y pratique beaucoup la musique de chambre. A la suite d’une blessure à la
main droite, il doit renoncer à une carrière de pianiste et se tourne vers la composition. Il gagne sa vie comme pianiste
accompagnateur et rencontre la chanteuse américaine d’origine arménienne Cathy Berberian qu’il épouse en 1950 et avec
laquelle il explorera toutes les possibilités de la voix à travers plusieurs oeuvres dont la célebre Sequenza III (1965). En 1952, il
part à Tanglewood étudier avec Luigi Dallapiccola. Berio s’intéresse à la littérature (Joyce, Cummings, Calvino Levi-Strauss) et à la
linguistique qui nourriront sa pensée musicale. En 1955, il fonde avec son ami Bruno Maderna le Studio de phono-logie musicale
de la RAI a Milan, premier studio de musique électro-acoustique d’Italie. De ses recherches naîtra notamment Thema (Omaggio a
Joyce) (1958). Passionné par la virtuosité instrumentale, il entame en 1958 la série des Sequenzas dont la composition s’étendra
jusqu’en 1995, et dont certaines s’épanouiront dans la série des Chemins. A partir de 1960, il retourne aux Etats-Unis où il
enseigne la composition. Il enseigne notamment à la Juilliard School de New York entre 1965 et 1971 où il fonde le Juilliard
Ensemble (1967) spécialisé dans la musique contemporaine. Dans les années soixante, il collabore avec Sanguineti à des oeuvres
de théâtre musical dont Laborintus 2 (1965) sera la plus populaire. Berio retourne vivre en Europe en 1972. A l’invitation de
Pierre Boulez, il prend la direction de la section électro-accoustique de l’Ircam (1974-1980). Parallèlement à son activité créatrice,
Berio s’est impliqué sans relache dans des institutions musicales italiennes et étrangères. Sa notoriété internationale a été saluée
par de nombreux titres honorifiques universitaires et prix dont un Lion d’or à la Biennale de Venise (1995) et le Praemium
Imperiale (Japon). Luciano Berio meurt à Rome le 27 mai 2003
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6. L'ANGE ANATOMIQUE
Piezo ou l'ange anatomique
Le titre de cette pièce renvoie aussi bien à son dispositif technique qu'à un phénomène physique. A chaque protagoniste de la
pièce est attribué un certain nombre de micros de type piezo, de stéthoscopes, de supercardioides. Ces micros, qui criblent
l'espace instrumental, visent à créer une masse sonore semblable à un vaste champ magnétique, soutenu par un fonds
électroaccoustique diffusé. Ce champ est en équilibre précaire: les masses s'accordent comme elles se télescopent, menaçant de
larsens, de phénomène de phases, de brouillages du signal. Le but, cependant, n'est pas purement bruitiste: cette masse est avant
tout organique, chaque instrument déployant des résonances timbrales et spectrales. Le micro piezo, qui a pour caractéristique
d'être en contact avec l'instrument, n'est donc pas simplement utilisé pour créer des effets de saturation et jouer sur l'intensité,
mais pour entrer dans le son, révéler les aspérités intimes de chaque instrument. Cette pièce est née sous l'impulsion d'un
collectif dont la particularité est d'allier à ses compétences instrumentales des aptitudes vocales (comme en témoigne, par
exemple, leur interprétation de la pièce de Luciano Berio "A-Ronne" en 2011-2012). Cette dualité instruments/voix est
essentielle ici. Dans cette musique à tendance spectrale, l'interprète apporte plus que jamais son corps. Se pose dès lors vivement
la question du rôle et de l'organicité de ce dernier et de sa voix propre. Equipés de micros-tête, les instrumentistes jouent ainsi
avec leur voix qui n'accompagnent pas simplement les instruments mais les font résonner (diverses techniques de
multiphoniques et flatterzunge pour la flûte, voix filtrées par les caisses et plans de résonances, etc.). La voix en question n'est
pas forcément chantée: parlante ou désarticulée, murmurée, criée... sa notation est tout aussi rigoureuse que celle des sons
instrumentaux. Dans le champ magnétique de la pièce, la voix participe de cet équilibre des forces, moins comme un acteur
distinct que mêlé de manière indiscernable à l'ensemble de la matière sonore. L'ensemble constitue une masse à la fois statique et
instable, où des flux se délitent et se matérialisent tour à tour, au gré de la notation, tantôt surdéterminée, tantôt ouverte. Une
sculpture vivante destinée à l'écoute. Projection électrique, mouvante et variable d'un geste maîtrisé par la notation mais qui
échappe alors au contrôle de ceux qui le produisent.
Piezo est donc une auscultation des corps instruments et des corps interprètes. D'où son sous-titre d'Ange anatomique. Mais la
planche de Gautier d'Agoty, qui donne son nom à cette oeuvre, ne prétend pas livrer aux regards l'intériorité d'un corps par une
coupe scientifique. Le corps exposé est inquiétant car angélique - Rilke ne nous rappelle-t-il pas que "tout ange est terrible" (la
première élégie de Duino prête ainsi ses mots à la pièce). Piezo ou l'Ange anatomique préserve un certain mystère propre au
matériau sonore, et, secrètement, un certain effroi.
"Wer, wenn ich schriee, hoerte mich denn aus der Engel Ordnungen? und gesetzt selbst, es naehme einer mich ploetzlich ans
Herz: ich verginge von seinem staerkeren Dasein."
"Qui donc, si je criais, parmi les cohortes des anges m'entendrait? Et l'un d'eux quand même dût-il me prendre soudain sur son
coeur, ne m'évanouirais-je pas sous son existence trop forte?"
R.M.Rilke
Christophe Guiraud
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7. CURRICULUM VITAE
Apres une formation en batterie et percussion (Dante Agostini), CHRISTOPHE GUIRAUD
étudie l'électro-acoustique en France. En tant qu'ingénieur du son, il travaille avec de
nombreux groupes de musiques expérimentale indépendante et, parallèlement, produit
sous le nom de "Tellemake" sur le label Angstrom records deux albums, "Moorning"
(2002) et "Scarbo" (2004). Il présente ce dernier opus en live au Palais de Tokyo dans le
cadre de la résidence Balloon creative open jam en 2005 ainsi qu'au festival Acces-s et au
printemps de septembre de Toulouse pour la Fondation Cartier pour l'art contemporain. Il
participe à de nombreux ciné-concerts au sein du collectif Les Electrons libres sur des
classiques du cinema muet, ce qui le conduit à travailler avec le Campus MCM de
Cherbourg, la Fondation Cartier pour l'art contemporain, la Cinematheque de Toulouse et
l'institut Jean Vigo. Son travail se rapproche a partir de 2006 de la notation musicale.
Collaborant d'abord avec Jessica Constable (HatHut) et des interprètes du conservatoire de
Toulouse, il s'installe à Bruxelles où il travaille avec la chanteuse Zahava Seewald (Tzadik,
SubRosa), le chef d'orchestre Gabriel Laufer (ancien percussionniste de l'Opera National
de la Monnaie, également chef de l'ensemble Desafinado) et de nombreux instrumentistes
issus de formations orchestrales de renom. Il fonde avec eux l'ensemble la Grive et
organise un festival à Bertem en 2012 suite auquel il reçoit une bourse de composition de
la communauté française de Belgique. Il collabore actuellement avec de nombreux
ensembles belges (Sturm und Klang – workshop avec le compositeur Claude Ledoux,
Ensemble 21 ) et européens (Kwartludium pour le Festival Loop, David Ryan quartet pour
le Kettle's Yard Cambridge). Parallèlement, il travaille autour de la musique de Giacinto
Scelsi en collaboration avec le cinéaste et musicien David Ryan. Ses pièces les plus
récentes mêlent intimement timbre instrumental et reprise électroacoustique.
CAROLINE PETRICK reçoit son premier prix en art dramatique au Conservatoire de Liège. Comme actrice elle joue
dans plusieurs productions de théâtre ou de théâtre musical sous la régie d'entre autres Jacques Delcuvellerie, Pascal
Rambert, Thierry Salmon et Ingrid Von Wantoch Rekowski. Elle tourne sur la scène internationale. En 2001 elle fait la
régie de 'Golden Vanity', un opéra de Benjamin Britten à la Monnaie. Depuis elle se consacre surtout à la régie du
théâtre musical. Sa vision dramaturgique comme sa façon de travailler avec les musiciens, les acteurs et les chanteurs
ont convaincu la scène internationale. A côté du jeu d'acteur et la régie elle aime travailler dans un contexte
pédagogique. Elle est professeur au Conservatoire de Bruxelles et la Haute-école des Arts de Rotterdam.
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8. ELISABETH DE MERODE apprend d’abord la flûte avec Etienne Honnay au "Stedelijk Conservatorium" à Ostende, où
elle obtient son diplôme à 18 ans. Cette même année, elle reçoit un 2ème prix au Concours "Axion Classics". Elle
décide ensuite d’étudier la flûte professionnellement au "Koninklijk Conservatorium Brussel" avec Carlos Bruneel, où
elle reçoit sa "Maitrise en Musique" en 2007. Pendant ses années d’étude, elle gagne la bourse Erasmus pour intégrer
la classe de Hansgeorg Schmeiser, à la "Universitaet für Musik und Darstellende Kunst" à Vienne. En 2010 elle obtient
le "Master of Arts in Composition and Theory-Théâtre Musical" à la "Hochschule der Kunste Bern" (bourse ESKAS
pour 2009 – 2010). Ses professeurs principaux y sont Georges Aperghis, Francoise Rivalland (théâtre musical) et
Verena Bosshart (flûte). A côté de ses activités pédagogiques, elle cherche également à se développer musicalement
par le biais de la musique de chambre: c’est pourquoi elle forme des duos avec Charlotte Pailhes (piano), Melinda
Toth (guitare) et Nathalie Colas (soprano). Même si elle donc très ouverte à tout (à côté de ces activités nommées elle a
pu s’intégrer en tant que remplaçante dans plusieurs orchestres comme la Philharmonie Royale de Liège en octobre
2010), ce qui lui tient le plus à coeur est de participer à des projets de théâtre musical ou de performance, puisqu’elle
a toujours été fascinée par la voix et ses effets musicaux.
MANON PIERREHUMBERT reçoit ses premières leçons de harpe dans la classe d’Anne Bassand au Conservatoire de La Chaux-deFonds, professeur qui l’accompagnera jusqu’à l’obtention, avec distinction, du diplôme d’enseignement en 2005. Puis elle étudie à
Londres, avec Skaila Kanga à la Royal Academy of Music et y obtient en juin 2009 le Postgraduate Diploma in Performance,
mention "avec distinction". Elle a ensuite étudié le théâtre musical à la Haute Ecole des Arts de Berne. Pendant ses années d’études,
elle se perfectionne avec Marie-Claire Jamet, Isabelle Perrin, Catherine Michel, Fabrice Pierre et suit à intervalles réguliers des
cours avec Frederique Cambreling (Paris). Manon est lauréate de plusieurs prix et notamment d’un premier prix au Concours
Suisse de Musique pour la Jeunesse et fut également boursière des fondations Migros, Tanner et Curt Dienemann. A Londres, elle
a joué avec l’Orchestre de la Royal Academy ofMusic et le London Sinfonietta. Très active en Suisse romande, elle a l’occasion de
se produire avec différents orchestres et ensembles (Ensemble Symphonique Neuchatel, Orchestre Symphonique de Bienne,
Nouvel Ensemble Contemporain, Ensemble Contrechamps, Orchestre des Jardins Musicaux…). Passionnée de musique
contemporaine et des arts de la scène en général, elle est fondatrice du collectif Bin°oculaire qui a, entre autres, pour but de
produire des spectacles faisant dialoguer musique, théâtre, littérature mais également de collaborer avec des compositeurs et de
susciter des créations… Elle a notamment participé à l’Académie du festival de Lucerne sous la direction de Pierre Boulez en
2009. Manon fut lauréate d’une bourse pour une résidence à la cité des Arts de Paris en 2012 dans l’atelier neuchatelois "Le
Corbusier". Depuis 2007, Manon Pierrehumbert enseigne la harpe à La Chaux-de-Fonds, au sein du Conservatoire Neuchatelois
et dans le cadre de cette institution, elle présente avec ses éleves des concerts d’ensemble de harpes ou de musique de chambre.
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9. Après avoir etudié avec Marie Bereau au Conservatoire à
Rayonnement Régional de Dijon où elle obtient un
premier prix de violon et de quatuor ainsi qu’un
perfectionnement de trio, DELPHINE BOUVIER poursuit
ses études au Conservatoire de Boulogne Billancourt, dans
la classe de Catherine Montier. C’est en 2002 qu’elle est
admise au Conservatoire Supérieur de Genève, dans la
classe de Patrick Genet. Un an plus tard, elle est admise en
filière de diplôme de soliste, et obtient son prix l’année
suivante, ainsi que son diplôme d’enseignement, mention
"très bien". Passionnée de musique de chambre, elle a
bénéficié de l’enseignement du quatuor Manfred pendant
quatre ans, et a joué de nombreuses années dans plusieurs
festivals. Tout en poursuivant ses études à Berne en
théâtre musical, elle enseigne dans plusieurs écoles en
France et en Suisse, et joue avec différents orchestres de
Suisse Romande, notamment l’Orchestre de Chambre de
Genève, sous la direction de David Greilsammer.
SEBASTIEN SCHIESSER est né dans la region neuchateloise, où il
a fait toute sa scolarité obligatoire, ainsi qu’une partie de ses
études supérieures. Son long parcours universitaire l’amène à
Lausanne (EPFL), Zurich (Hochschule für Musik und Theater)
et Montréal (Université de Montréal, University McGill), où il
se forme aux sciences de l’ingénieur, à la performance
musicale, puis se spécialise dans l’informatique musicale
(music technology). Durant ses études musicales, il est formé
par les saxophonistes Jean-Georges Koerper (Zuerich) et JeanFrancois Guay (Montréal) et suit des masterclasses avec Claude
Delangle, Jean-Marie Londeix, Bernadette Charrier et Marcus
Weiss pour le saxophone ainsi que Orm Finnendahl pour la
musique électro-acoustique. En 2007, il obtient un poste
comme assistant de recherche a l’Institute for Computer Music
and Sound Technology (ICST), affilié à la Haute Ecole des Arts
de Zürich dans le domaine de la capture du geste et les
interfaces homme – machine. Ses projets de recherche sont
supportés par le Fonds National Suisse de la Recherche
Scientifique. Parallèlement, il travaille comme musicien
indépendant spécialisé d’une part dans les musiques de la fin
du XXe et du XXIe siecles et d’autre part dans la musique de
scène. Différents projets l’ont amené à jouer entre autres pour
le Stadttheater St.Gallen, le festival MaerzMusik de Berlin et le
Schauspielhaus de Zürich.
C’est à Bévilard dans le Jura-bernois que JULIEN ANNONI a grandi. Diplôme mention “avec
distinction” du Conservatoire neuchâtelois (Classes de Jacques Ditisheim, Louis-Alexandre
Overney et Maxime Favrod), du Conservatoire de Strasbourg mention “avec les félicitations du
Jury” (Classe d'Emmanuel Sejourne) et récemment de la Haute Ecole d’Art de Berne mention
“excellente” (Classes de Francoise Rivalland, Pierre Sublet). Il exerce depuis plusieurs années le
métier de musicien indépendant. Ce mode de vie lui permet de jouer dans différentes formations
de musique contemporaine, que ce soient des ensembles de musique de chambre avec “We Spoke
New Music Company”, de théâtre musical dans “Mauricio, Dieter, Sylvano et les autres” et avec
différents orchestres: Orchestre Symphonique du Jura, Kammerorchester Basel, Gstaad Festival
Orchestra. Cette vie de musicien interprète lui offre la possibilité de voyager régulièrement à
travers le monde.
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10. ILIA LAPOREV (jr.) a commencé le violoncelle avec son père, Ilia senior. Hans Mannes et le célèbre Witrus Vladimir Perlin ont été ses professeurs de
bases également. Ont suivi des études au Mozarteum de Salzburg avec Clemens Hagen au conservatoire Royal d'Anvers sous l'égide de Justus Grimm.
Depuis 2011 Ilia étudie avec Jérôme Pernoo et Cyrille Lacrouts au Conservatoire Supérieur de Paris, et participe à de nombreuses master classes. Il
enchaine concerts et enregistrements depuis 2002, en 2006 la VRT (télévision flamande) filme un reportage sur lui. Ilia a joué en Hollande, Espagne,
Autriche, Suisse, Italie, Luxembourg, Croatie et Bielorussie, dans les plus grandes salles (Bozar, Théâtre des Champs-Elysées, Concertgebouw
Amsterdam, Tonhalle Zurich, Musikverein Vienna,etc.). Il est depuis 2010 membre du Gustav Mahler Jugend Orchestra et joue sur un violoncelle J.B
Lefebvre de 1763, fait à Amsterdam.
PRESSE
LAURENT TARDAT est un violoniste français, né à Saint Mandé
en 1976. A l'âge de quatre ans, il a commencé à apprendre le
violon, d'abord au conservatoire de Lille avec Fernand Iaciu
puis au conservatoire de Rouen avec Jean-Pierre Berlingen. Il a
poursuivi ses études à l'étranger, au conservatoire Royal de
Bruxelles avec Urszula Gorniak, à l'Académie Supérieure de
Prague avec Ivan Straus et, finalement, au Conservatoire Royal
de Gand sous l'égide de Mikhail Bezverkhniy.Au cours de ses
études, Laurent a pris part à des master classes, notamment
avec Alexandre Brussilovsky, Christian Borr, Mikhail Kugel
ainsi qu'avec les quatuors Suk, Talich et Panocha à
Prague.Laurent est membre des orchestres de chambre les
Solistes Français et Les Arcanes, ce dernier étant basé a
Bruxelles, ainsi que de l'orchestre Charlemagne depuis 2008. Il
a joué la première européenne de la partita n°4 pour violon
solo et orchestre de chambre composée par Lev Smirnov. En
tant qu'altiste, il a été pour la saison 2011 -2012 alto solo de la
Junge Philharmonie Koeln, et fait partie du quatuor
Maeterlinck depuis janvier 2013. Mikhail Bezverkhniy a dit de
Laurent "(...) Il n'y pratiquement pas de limite à ses capacités
techniques. Il est naturellement doué et combine d'une
manière non conformiste la virtuosité avec une expression
artistique profonde(...)". Laurent joue sur un violon Pascal Gilis
de 2009, instrument qui lui est gracieusement prêté par le
généreux luthier.
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