2. 7-Grâce Thomas 1ère ES 2 «It’s a free World» La transformation des inégalités sociales Dans cette société, Angie veut occuper une position dominante, elle veut s’élever, devenir chef d’entreprise, diriger des travailleurs pour lesquels elle décidera de tout. Nous sommes plus habitués à voir des hommes dans ce rôle. Par exemple, en 2000, une étude montrait que seul 3% des PDG d'une entreprise de plus de 500 salariés étaient des femmes. Nous sommes face à une femme qui accède à un rôle d’homme. Elle décide du sort des salariés en les embauchant ou pas, de leur rémunération, et elle choisit de les inviter en soirée, après le travail, elle peut disposer d’eux. Ces pratiques machistes sont plus courantes chez certains hommes. La liberté serait donc que les femmes accèdent à un rôle de domination économique et sexuel qui semblait plus fréquent chez certains hommes auparavant. En effet, «It's a Free World» place des hommes en situation dévalorisante, ils n'ont pas cette image de «chef» : soit ils sont sans papier totalement dépendants, pauvres économiquement, soit ce sont des britanniques perdants qui ont perdu et renoncé à la compétition économique. Le père de Jamie caractérise parfaitement cette idée, chômeur passant ses journées à boire de l'alcool et à regarder la télévision. Plutôt que d'être glorifiés et vus comme des modèles, ils sont pauvres, dépendants, perdants dans une société où l’argent tient une place centrale.
3. La transformation des rôles entre hommes et femmes nous permet également de mettre en évidence les inégalités sociales de cette société. Nous avons une opposition entre des «dominants» et des «dominés». Les dominants sont les personnes qui ont du pouvoir qui peuvent décider du sort des autres et une place valorisante dans la société, alors que les dominés sont au service ou presque des dominants, possédant un niveau de vie bien moins prospère, et sont totalement dévalorisés. Ces inégalités vont se traduire par un manque de respect des dominants envers les dominés, voire même un véritable dénigrement. Les immigrés clandestins sont les individus les plus faciles à exploiter pour ces profiteurs. C’est la loi du plus fort qui se met en place, les plus fragiles sont des proies sans protection. Les immigrés clandestins sont une main d’œuvre parfaite. En effet, ceux-ci vivent dans des logements non déclarés et à la limite de la dignité humaine, ils ne sont pas considérés comme des êtres humains, avec des droits. L'opinion publique les stigmatise de préjugés tous négatifs, ils sont exploités par les personnes qui les emploient, comme le fait Angela par exemple. N'étant pas en situation légale, il est donc difficile pour eux de monter au créneau pour faire valoir leurs droits et ainsi obtenir une rémunération juste de leur travail. Ces immigrés clandestins sont des «proies» faciles, on peut ainsi leur imposer des horaires de travail démesurés, tout en leur donnant des salaires dérisoires. Voilà pourquoi nous pouvons parler de véritable exploitation les concernant. Cela s'apparente également à du chantage, car en effet, ils peuvent être facilement dénoncés, ce qui les fragilise et les rend vulnérables, l’accès à la justice est impossible pour eux. Dans cette société dite « libre » les femmes peuvent accéder au rôle de dominant et peuvent paraître plus libres, mais pour une femme qui accède à cette « liberté » beaucoup d’hommes et de femmes perdent leur dignité. La «loi du plus fort» est le maître mot de cette société. En réalité il y a quelques gagnants et une masse de perdants, les dominants ne semblent plus être limités par les lois. Les inégalités de droits ont gagné, la liberté a perdu.
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8. certains, tous les coups sont permis, seule la réussite économique personnelle est importante. C'est la liberté de réussir d’Angie face à la pauvreté et la dépendance des autres. Angie est patronne, mais elle va dépendre d'autres patrons Ses clients, grands patrons de grandes industries, roulent en grosses voitures, ils sont distinguables par leur choix vestimentaire, ils portent des costumes sur mesure, ils ont une voiture de luxe et un chauffeur personnel. Ces patrons ne sont pas plus limités par les lois, ils ne respectent pas leurs contrats et ne payent pas Angie pour ses fournitures de main d’œuvre, ils ne reconnaissent pas leur dette. Elle pourra encore moins payer ses travailleurs. Nous sommes dans une société sans droits, le recours à la justice semble avoir disparu. Une économie mafieuse s’est mise en place. La violence physique, les règlements de compte prennent le dessus. La justice et l’état de droits semblent être inexistants dans cette société mafieuse. Le droit ne protège plus les citoyens. La loi du plus fort a gagné
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10. 11-Marine Mazuir It's a free world Offrir une moto électrique à son fils de 10 ans, est ce un véritable cadeau ? En lui offrant ce cadeau, elle veut faire plaisir à son fils. On peut comprendre qu'Angie ne puisse pas lui consacrer beaucoup de temps, c'est une mère célibataire qui vient de monter sa propre entreprise et cela accapare presque tout son temps. Notre société voudrait que la femme exerce une profession, qu’elle rapporte sa propre paye, qu’elle soit la mère de famille qui passe le plus de temps avec ses enfants, et si il lui reste du temps elle peut avoir des loisirs, se distraire. Dans le cas d'Angie, c'est impossible, pour réussir sa carrière professionnelle, elle a dû faire des concessions dans sa vie privée, elle laisse donc ses parents s'occuper de son fils. Pour sortir de cette culpabilité, elle choisit d'offrir à son fils, ce cadeau très coûteux, peut être pour compenser son absence. Elle lui offre le même cadeau qu'elle s'est fait à elle même, celui qui lui a permis de se sentir libre, de dominer, comme pour que son fils puisse l'imiter, qu'il puisse s'identifier aux valeurs de sa mère. Inconsciemment, ce cadeau inculque des valeurs qui sont recherchées et valorisées par sa mère. Jamie est un petit garçon qui a un comportement agressif, il est violent envers les petits camarades de classe en primaire, et refuse de comprendre lorsque la directrice le reprend. A chaque fois que l'enfant vient dormir chez sa mère, celle-ci le laisse se coucher tard, regarder des films violents, et c'est lui qui commande sa pizza par téléphone. Alors qu'il n'a que 10 ans, il a déjà tout d'un petit chef conquérant qui dirige tout son monde à la baguette, tout ce qui s'oppose à lui provoque une réaction de violence. On peut donc dire que l'éducation d'Angie n'est pas très adaptée à un enfant contrairement à celle du grand-père. En effet, celui-ci consacre du temps à l'enfant, lui impose un couvre feu et le sanctionne pour ses écarts de conduite. C'est lui qui le sermonne pour la bagarre, il retrouve son calme lorsqu’il est chez ses grands parents. Éduquer c’est apprendre que l’on n’a pas tout, tout de suite, c’est apprendre la frustration.