30. 1960 : Le 9 janvier 1960, il soutient, à la Sorbonne, sa thèse
de doctorat d'État en lettres. Elle est publiée aux Éditions
Présence Africaine sous les titres : L'Afrique noire
précoloniale et L'Unité culturelle de l'Afrique noire. Le
préhistorien André Leroi-Gourhan était son directeur de
thèse, et son jury était présidé par le professeur André
Aymard, alors doyen de la faculté des Lettres. La mention
honorable lui a été attribuée. Un reportage sur la
soutenance de cette thèse, qui a duré plusieurs heures, a été
réalisé par le journaliste Doudou Cissé et diffusé sur les
ondes de la Radiodiffusion d'Outre-Mer. On peut aussi se
référer à l'article de Bara Diouf paru dans "La Vie
Africaine", n° 6, Paris, mars-avril 1960. Sa thèse de
doctorat porte la dédicace suivante : "A mon Professeur
Gaston Bachelard dont l'enseignement rationaliste a nourri
mon esprit".
32. Le 1er octobre 1960, il est nommé assistant à l'Université de
Dakar pour travailler à l'Institut Français d'Afrique Noire
(IFAN). Il ne lui est confié aucun enseignement en sciences
humaines.
Il donne plusieurs conférences, relayées par la presse :
— "Comment recréer, à partir d'une langue l'unité
linguistique à l'échelle du continent ?",
— "Comment recréer, à partir d'une langue l'unité
linguistique en Afrique noire ?", conférence organisée par le
Centre Régional d'Information de Diourbel (Sénégal),
— "Origine et évolution du monde noir de la préhistoire à
nos jours", organisée sous l'égide de l'Union Culturelle des
Enseignants de Dakar, à l'École Clémenceau.
50. 1971 : Il est invité à Alger au colloque ayant pour
thème : l'Unité africaine. Ethiopie
Au VIIe Congrès Panafricain de Préhistoire et des
études du Quaternaire, qui se déroule à Addis-
Abeba en Éthiopie, il expose l'ensemble des
méthodes mises en œuvre au laboratoire de
radiocarbone de Dakar.
1972 : Il donne une conférence publique en
décembre 1972 au Campus universitaire de
Lubumbashi au Zaïre (province du Shaba) à l'issue
de laquelle il est porté en triomphe par les
étudiants.
République Démocratique du
Congo ( ancien Zaïre)
55. Par contre dans le domaine linguistique, le professeur Jean Devisse,
rapporteur du colloque, écrit qu'"un large accord s'est établi entre les
participants". "Les éléments apportés par les professeurs Diop et Obenga ont été
considérés comme très constructifs. (…) Plus largement, le professeur Sauneron
a souligné l'intérêt de la méthode proposée par le professeur Obenga après le
professeur Diop. L'Égypte étant placée au point de convergence d'influences
extérieures, il est normal que des emprunts aient été faits à des langues
étrangères ; mais il s'agit de quelques centaines de racines sémitiques par
rapport à plusieurs milliers de mots. L'égyptien ne peut être isolé de son contexte
africain et le sémitique ne rend pas compte de sa naissance ; il est donc légitime
de lui trouver des parents ou des cousins en Afrique."
On voit ici le professeur T. Obenga
(centre), le professeur S. Sauneron (à sa
droite) et le professeur J. Leclan (la Cheikh Anta Diop, Théophile
main sur le menton) Source Revue Ankh
Obenga et Jean Devisse
82. Du 30 mars au 31 avril 1981, à Athènes, il participe au
colloque Racisme, science et pseudo-science, réuni par
l'UNESCO en vue de l'examen critique des différentes
théories pseudo-scientifiques invoquées pour justifier le
racisme et la discrimination raciale. Sa communication a
pour titre "L'unité d'origine de l'espèce humaine".
L'écrivain Tahar Ben Jelloun en rend compte dans le
quotidien français Le Monde. Le célèbre généticien
Albert Jacquard participait également à ce colloque.
Les Actes de ce colloque ont été publiés par l'UNESCO
avec une préface du professeur François Jacob, Prix
Nobel de Médecine .
François Jacob Albert Jacquard Tahar Ben Jelloun