1. La Révolution française est la période de l'histoire de France comprise entre l'ouverture des États
généraux le 5 mai 1789 et le coup d'État du 18 brumaire le 9 novembre 1799 de Napoléon
Bonaparte. Il s'agit d'un moment crucial de l’histoire de France, puisqu'elle marque la fin de
l'Ancien Régime, et le remplacement de la monarchie absolue française par une monarchie
constitutionnelle, puis par la Première République.
En 1789, les élections aux États généraux assez confuses dans leurs modalités avec la complexité
des structures d’Ancien Régime, se sont faites avec une participation massive de la population
masculine.
Tous les nobles possédant fief, tous les membres du clergé séculier et des représentants du clergé
séculier étaient amenés à désigner au chef-lieu Les électeurs du Tiers étaient tous des hommes
majeurs, c’est-à-dire ages d’au moins 25 ans, domiciliés et contribuables. Ils vont désigner dans un
climat très libre des délégués qui élisent à l’assemblée de baillage les députés.
Se déclarant Assemblée nationale constituante, les députés des anciens États vont établir le nouveau
régime qui naît en 1789 sur une conception beaucoup plus restrictive du suffrage. Le cens écarte, en
théorie, la grande masse de la population au profit des propriétaires les plus aisés, le suffrage étant
conçu comme une "fonction publique" confiée aux plus éclairés des citoyens. D’ailleurs,
l’inscription sur les listes électorales ne se fait pas d’office : elle suppose un acte volontaire de
l’électeur potentiel. Néanmoins, dans les campagnes, le nombre de citoyens "actifs" est très élevé :
ce sont surtout les pauvres des villes qui sont relégués dans la catégorie des citoyens "passifs".
La démocratie représentative refuse l’exercice immédiat de la souveraineté par le peuple. Le
suffrage opère un choix sans qu’il soit question du moindre contrôle des élus par les électeurs. Les
électeurs ne sont d’ailleurs pas les citoyens actifs mais élus par eux pour désigner à leur tour les
députés : le suffrage à deux degrés est un obstacle supplémentaire à l’expression de la volonté
populaire.Par ailleurs, les mineurs, les domestiques et les femmes, réputés dépendre d’autrui, sont
écartés de la communauté civique.
À partir de 1791, la France va traverser une période d'instabilité politique. Elle connaît une
monarchie constitutionnelle. Pour avoir le droit de vote, il fallait être un homme, avoir plus de 25
ans et surtout payer un impôt d'une certaine valeur, c'est ce que l'on appelle le cens. Le suffrage était
donc censitaire, exclusivement masculin et indirect. Ce système fut de nouveau adopté avec
quelques modifications par le Directoire en 1795.
Les républicains après avoir renversé Louis XVI s’empressèrent de proclamer l’établissement du
suffrage universel (masculin). Mais les élections de 1792 se déroulent dans un climat d’intimidation
tel, le secret du scrutin n’étant guère respecté, que l’abstention est massive : 700 000 votants pour 7
millions d’électeurs. De surcroît, la Convention était élue comme la Législative selon le système
compliqué à deux degrés. Le nombre d’électeurs était donc très sensiblement inférieur à celui des
États Généraux et guère supérieur à celui du suffrage censitaire.
le suffrage universel masculin est rétabli mais uniquement pour approuver le maître du pouvoir sous
forme de plébiscites où le vote est public et les erreurs de calcul fréquentes dans la comptabilisation
des oui. Les élections sont supprimées : les citoyens sont amenés à désigner des "candidats" pour
les diverses fonctions, la désignation revenant au Sénat.
Avec le général Napoléon Bonaparte Le suffrage universel ne devait vraiment être pratiqué qu’en
1848, vraiment libre qu’après 1870, et réellement universel qu’en 1944, soit bien après les autres
pays démocratiques et plus de 150 ans après la Révolution française !
En 1944, vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, le droit de vote est accordé aux femmes en
France. En comparaison à d'autres pays en Europe, c'est un droit qui est venu tardivement.
Toutefois, il y eut de houleux débats entre hommes politiques pour savoir si les femmes pouvaient
comprendre la politique.
En 1946, le droit de vote est accordé aux Français d'outremer.