De Woodstock à mai 68 en passant par Bill Gates et ses erreurs de jeunesse, cela fait 40 ans que les jeunes nous annoncent que la société va changer
La nouvelle génération ne nous dit plus que la société va changer. Elle nous montre qu’elle a radicalement changé.Le passage de l’autorité au réseauLe passage de l’imageà la réputationLe passage de la communication à la conversationLe passage de l’institutionnel à l’interpersonnelLe passage du ponctuel au continuLe passage du planifié au temps réel
Que nous sommes passés d’une société industrielle reposant sur le pouvoir des institutions politiques,industrielles, commerciales, financières ou médiatiques…
Pour une société d’interactions basée sur les réseaux sur lesquels les jeunes d’aujourd’hui sont branchés en permanence qu’ils soient 2, 5 ou 10 000 !
À une société de réseaux, basée sur les interactions, les conversations, la mobilité et la dynamique sociale des réseaux informels et adhocs.
Premier impact de ce changement : le contenu n’est plus le roi Pour l’illustrer, regardons un peu le comportement des jeunes face à ce média qui a façonné les générations précédentes ainsi que notre société des communications. Les données sortent de la même étude « Digital Life Canada ».
Premier constat : 80% des jeunes canadiens regardent des vidéos sur leurs appareils mobiles que ce soit un téléphone intelligent, un iPod ou un lecteur Mpeg. On est loin du salon et de la grille horaire!
52% regardent la télé avec un ordi sur les genoux LA PLUPART DU TEMPS ! Nous sommes nombreux à naviguer sur le web en regardant la télévision mais 1 jeune sur 2 ne conçoit pas regarder la télévision sans son ordinateur !
71% chattent pendant qu’ils regardent la télévision. Ils le font sur Facebook, Messenger, SMS, peu importe mais lorsqu’ils regardent la télévision ils doivent être connectés à leur réseau de pairs. La société de la communication et du divertissement qui a grandi avec la génération des baby-boomers était basée sur le « contenu roi ». Lorsqu’on était plus jeune il nous arrivait de discuter devant une game de hockey, un film ou un show de variétés. Si nos parents nous demandaient de nous taire, nous râlions mais nous obéissions. Par contre, si nos parents avaient osé fermer la télé en plein milieu de l’émission, nous aurions hurlé.Chez les jeunes d’aujourd’hui, c’est exactement le contraire qui se passe. Si vous fermez la télévision, ils vont râler. Mais si vous stoppez leur conversation, ils vont hurler. S’ils ne peuvent chatter, ils ne voient pas l’intérêt de regarder la télévision ! Ils utilisent la télé pour enrichir leur expérience sociale avec leurs amis pas comme finalité. Être sans média ne les inquiète pas, mais sans cellulaire ou sans Internet, ils paniquent. La conversation est leur oxygène.Je sais que vous n’allez pas aimer ça mais l’ère du « contenu roi » est finie. Si vous en doutez, je peux vous donner le téléphone de quelques éditeurs de journaux Est-ce que ça veut dire qu’il n’y a plus de pertinence, ni d’avenir à produire des contenus, notamment des films ? Bien sur que non. Par contre cela signifie qu’on ne pourra plus compter sur la seule « qualité » intrinsèque de ce film pour le monétiser. Les consommateurs donnent de moins en moins de valeur au contenu mais de plus en plus aux expériences. Il faut donc voir votre film comme le catalyseur d’une expérience pour laquelle les consommateurs sortiront leur portefeuille, ou plutôt leur compte Paypal, avec plaisir.Je suis un amateur de cinéma depuis mon enfance, il m’arrivait d’aller 3 fois par semaine au cinéma, depuis que l’ex-Centris est fermé, chaque sortie au cinéma est un supplice enduré pour faire plaisir à mes enfants. Car l’ambiance jeux d’arcade, lumière psychédéliques, musique dans le plancher avec des mega basses, ce n,est pas exactement ma définition de la détente. D’autant que face à BitTorrent, une salle de cinéma c’est payer cher pour se voir imposer des contraintes de distance, de stationnement, d’horaire et de choix. Les complexes modernes offrent une expérience très intéressante aux ados et aux jeunes familles. Les matinées maman bébé offrent également une expérience intéressante pour cette clientèle. Les salles ont une imagination fertile pour offrir des expériences aux autres segments de clientèles avec des concerts, des spectacles de catch et autres activités prisées. Le seul problème c’est qu’elles ont de moins en moins besoin de film Le caractère innovateur et futuriste du 3D en fait momentanément une expérience excitante mais cet engouement sera très éphémère et l’ajout de ces deux lettre à sur une affiche n’apportera pas forcément plus de monde dans la salle.
NielsenWorldwide50,000 peopleEssayons de comprendre commentcette puissance des conversations sur les réseaux. Pour celaregardonsuneenquêteque Nielsen a menéauprès de 50 000 consommateurs à travers la planète. Personne ne sera surprisque nous faisonsuneconfiancepresquetotale aux recommandations de nosproches. Par contre, on constateque les opitnionsque des inconnuspublientsur un site web ont 2 fois plus d’influenceque la publicitéque la compagnievaafficher à coté! Est-cequevousmettezdeuxfois plus de budget dans les commentaires des internautesquedansvotrepublicité ? Vousvousdemandezsurement comment celas’implique à un film....
Facebook a été lancé le 4 février 2004par des jeunes étudiants américains pour des jeunes étudiants américains. 7 yearslater, more thanhalf of Québec, including >1/4 ofretireesIn the 70s, rock turnedfrom music for kids to for adultsToday, canyou imagine life without internet? Withoutyour mobile phone?This speed feels more like a revolutionthan an evolution.The rupture is more like the sort of change ourgrandparentsexperienced, movingfrom rural to urban lifeindustrial society
Et ça n’arrive pas qu’aux États-Unis, vous n’avez qu’à demander aux gens de Bell qui font face à ce vidéo qui a déjà rejoint près d’un million de québécois.Qui parmi utilise Google ? Euh, pardon, baissez les bras. Qui parmi vous n’utilise pas Google ?...
Mais le crowdsourcing ne sert pas juste pour le contenu il peut servir pour le cycle de vie du film. IronSky est une comédie de Science fiction autour de nazis installés sur la darkside of the moon. ce film finlandais est produit en collaboration avec la communauté le financement, la réalisation, la production et la mise en marché aux cotés de maisons de production traditionnelles. L’autre particularité du film c’est qu’il utilise pleinement les nouvelles technologies pour ne couter que 8,5M$, soit une fraction du INVESTMENT de productions de ce type.