Table ronde Etats généraux de la Production Cinéma en France
"Du film au cinéma numérique "
La démarche entamée par la Fédération des Industries du Cinéma, de l’Audiovisuel et du Multimédia (FICAM), à l’aune des « évènements QUINTA » justifie pleinement cette Rencontre qui a réuni pour la 1ère fois les quatre grandes familles du cinéma - Artistique, Production, Diffusion, Technique, le lundi 19 mars au Studio Gabriel.
L’enjeu était, d’une part, de fixer les nouveaux repères du cinéma numérique, et d’autre part d’analyser « l’autre vérité » de la production en France, une réalité industrielle fragile, éloignée de toutes les récompenses que récolte actuellement le cinéma français.
5. Contexte
Des mutations technologiques profondes
dans la filière Cinéma depuis 2 ans
Tournage Postproduction Distribution Conservation LT
Caméras Equipement Pas de
Généralisation
DATA grand en projection possibilité de
postproduction
capteur 2K et PAD Store & Forget
2K
majoritaires fichier en numérique
➠ Conséquence
À chaque étape, disparition des repères
liés au support physique «Pellicule»
6. Contexte
Pascal Buron
Président Délégué Technique Ficam
7. Contexte
Fin 2011 : liquidation du groupe Quinta Industries
et risques encourus par les films
Des rushes stockés Gros stock de bobines film
sur des systèmes dont l’archivage est sous-traité.
d’archivage propriétaires Pas d’indexation et pas de
et des serveurs en leasing. facturation de l’archivage.
Tournage Postproduction Distribution Conservation LT
9. Tournage
Nouvelles pratiques avec les caméras DATA
et sécurisation des rushes
➡ Choix du workflow le plus tôt possible
➡ Test de la chaîne complète de fabrication
➡ Gestion des rushes numériques sur le tournage
➡ Vérification des rushes
En DATA, impossibilité de restauration mécanique du
support et de son contenu
10. Tournage
Sécurisation des rushes : préconisation Ficam
2 copies de sauvegarde des rushes indépendantes des éléments
utilisés dans le cadre de la postproduction
➡ 2 supports différents
➡ 2 lieux différents
Principe de stockage standardisé (format TAR ou LTFS)
Fabrication de ces copies interopérables
➠ prise en compte dans les futurs devis CNC
11. Tournage
Christophe Massie
Vice-président de la Ficam
Programmes de Stock
12. Tournage
Avec le DATA, le producteur doit faire des choix
35 mm
DATA
Totalité des 30 000 mètres
rushes de 35 mm
}
10 / 40 To
OU
Bout-à-bout des
prises cerclées
7/8000 mètres
de 35 mm
+
}
3 / 5 To
Montage
Le négatif
3000 mètres
}
OU
+
}
définitif
de 35 mm 1,5 To
14. Postproduction
Sécurisation des œuvres
durant l’exploitation du film
➡ Comment garder les sources et les éléments ?
➡ Que garde-t-on ?
➡ Combien de temps ?
15. Postproduction
Frantz Delbecque
Directeur des Nouvelles Technologies
Eclair Group
16. Postproduction
Sécurisation des œuvres au cours et à la fin
de la postproduction
En cours de postproduction,
optimisation des workflow chez les prestataires de postproduction
↳ Systèmes de sauvegarde propriétaires
En fin de postproduction,
éviter les pratiques de sauvegarde non-sécurisées
↳ Les laboratoires ne peuvent garder les éléments
numériques d’un film sur leurs serveurs
au-delà de la sortie en salles
↳ Le producteur doit choisir
les éléments numériques pérennes à conserver
17. Postproduction
Sécurisation des œuvres et des éléments après la
postproduction : Que peut-on conserver ?
35 mm
Négatif monté Internégatif Positif
DATA
DSM (Digital Source DCDM (Digital Cinema DCP
Master) Distribution Master) (Digital Cinema Package)
= 2 To (2K) / 8 To (4K) = 2 à 16 To (4K) = 200 Go
18. Distribution
Quels éléments sécuriser à l’issue de la
postproduction en vue de l’exploitation du film ?
A quoi sert un DSM ?
↳ Eléments finalisés ayant servi à la fabrication d’un film
(propre au labo).
↳ Fichiers non compressés / Fichiers audio bruts / Fonds.
A quoi sert un DCDM ?
↳ Le film fini et ses éléments associés (versions linguistiques...)
organisés de manière standardisée et interopérable en vue d’une
exploitation en DCP.
A quoi sert un DCP ?
↳ Le film finalisé dans une version donnée en vue de
l’exploitation dans les salles de cinéma. Le DCP est compressé
et crypté.
19. Distribution
Evolutions technologiques entre le 35 mm
et le DATA durant l’exploitation
35 mm
Positif + copies de série HD-CAM SR
DATA
Master DCP (Digital Cinema Package) Fichier maître Jpeg2000 MXF (IMF)
= 200 Go. Réalisé à partir du DCDM = 500 Go. Réalisé à partir du DSM
20. Distribution
Préconisation Ficam pour la sécurisation
des Masters numériques
➡ Sécurisation sur cartouches LTO ou serveurs sécurisés
lisibles selon les standards en vigueur
➡ Contrôles réguliers de l’intégrité de l’œuvre et de ses
éléments
➡ Migration des médias tous les 3 / 5 ans
21. Conservation LT
Conservation des œuvres
à long terme
Laurent Hébert (Délégué Général CST)
22. Conservation LT
Vie maximum des supports numériques :
entre 15 et 20 ans
Conservation des œuvres à moyen et long terme :
↳ La seule solution actuelle est un retour sur
support photochimique.
Voir recommandation CST RT 026 «support maître
d’archivage pour conservation»
23. Conclusion
Solutions pour sécuriser les œuvres
du tournage à la conservation à long terme
➡ Tournage ➟ 2 copies LTO dans un format lisible du type TAR/LTFS.
➡ Fin de postproduction ➟ Importance du choix du producteur des
bons fichiers d’exploitation à conserver (DSM, DCDM, DCP, IMF...).
➡ Une politique de sauvegarde des éléments numériques
d’exploitation : contrôle régulier de l’intégrité de l’œuvre numérisée et
des éléments ; organisation de la migration des médias tous les 3/5 ans.
➡ Conservation à long terme des œuvres ➟ report sur pellicule 35 mm.
➡ Refonte du devis CNC ➟ normaliser les étapes de sécurisation des
œuvres (poste 7 : moyens techniques et poste 8 : pellicules et
laboratoires).