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Caroline
Ngo Mbamseck
Bayiha, la camerounaise qui
conduira certainement Djotodia
à la CPI

Quotidien indépendant d’informations générales
Bangui - RCA / Tel: 75 50 51 09 e-mail : le_democrate2000@yahoo.fr
Site Web : http//ledemocrate.Wifeo.com

N°3067 du Mercredi 27 Nov. 2013 300 FCFA

Ombre et lumière

Le RDC tire
la sonnette d’alarme après les
grandes résolutions de l’ONU.
Vraiment !

El Akhrass
Ali écrit au
Journal Le
Démocrate

JeanJean-Yves Le Drian
annonce le déploiement d’un millier de
soldats" français
Politique

Caroline Ngo Mbamseck Bayiha, la camerounaise qui
conduira certainement Djotodia à la CPI

Elle est membre d’une fondation qui lutte contre toutes formes d’abus aux Pays Bas
ainsi que sur le continent Africain spécialement dans la région sub-saharienne. Cette femme
a saisi le procureur de la Cour Pénale Internationale sur le cas de la République centrafricaine.
Le Démocrate : Bonjour Madame,
Caroline Ngo Mbamseck Bayiha,
Bonjour,
Mr.Thierry
Anatole
M’BOMBA MEBOUROU, permettez
-moi tout d’abord de vous féliciter
pour votre travail d’information qui
est l’arme la plus puissante dans le
monde. Je vous remercie de vous
intéresser à ma modeste personne
ainsi qu’au travail de la Stichting
Lydia Foundation à La Haye aux
Pays Bas,
Le Démocrate : Vous êtes à la
tête d’une Organisation non gouvernementale ! Présentez-la nous et
dites-nous quels sont ses objectifs.
Pas une organisation non gouvernementale, nous sommes plutôt une fondation qui luttons contre toutes formes
d’abus aux Pays Bas ainsi que sur le
continent Africain spécialement dans
la région sub-saharienne. Notre mission première aux Pays Bas est de
venir en aide aux sans-papiers, aux
victimes de la traite humaine en leurs
apportant toutes les aides nécessaires
qui sont les suivantes ; aides au logement, régularisation, soins médicaux,
aides judiciaires, prise en charge psychologique, aides aux rapatriements
des corps de nos défunts, visite dans
les prisons pour faire respecter les
droits fondamentaux de nos frères et
sœurs Africains.
Sur le continent Africain nous initions
des projets bien précis pour garder les
populations dans leurs communautés
par la création d’emplois dans les secteurs d’activités tels que l’agriculture,
l’aviculture, aquaculture, énergie renouvelable etc.…pour éradiquer l’immigration illégale et maintenir ainsi la
Paix sur le continent Africain car comme vous devez sûrement le savoir une
personne active, productive, utile, génératrice de revenus pour subvenir
aux besoins de sa famille ne pense
pas à faire la guerre, se déplacer ou
commettre des crimes.
Le Démocrate : Dernièrement la
Cour Pénale Internationale vous a
saisi par une correspondance au
sujet de la République centrafricaine, Dites-nous, c’était précisément
pour quels motifs ?
Non correction ; j’ai saisi la Cour Pénale de Justice par une lettre ouverte
daté du 19 Octobre 2013 ci-joint copie,

pour demander à Madame Fatou
Bensouda Procureure de la Cour Pénale Internationale à La Haye au
Pays Bas où ma fondation a son siège d’ouvrir une enquête sur les abominations commises par les membres

de la SELEKA sur la population centrafricaine. Je réitère ma question à
Mr. Michel Djotodia quel crime la population centrafricaine a commise
envers vous pour la laisser se faire
massacrer de cette manière par vos
hommes ? Qui êtes-vous au juste ?
Quels sont vos soutiens et/ou les
commanditaires de ce génocide ?
Que gagnez-vous Mr Michel Djotodia ?
Le Démocrate : Qu’attendez-vous
du peuple centrafricain pour la suite de vos démarches auprès de la
Cour Pénale Internationale ?
J’aimerai tout d’abord au nom de mon
pays d’origine le Cameroun, que je
sais profondément triste de voir le
génocide de notre pays frère et ami
en mon nom propre présenter toutes
mes condoléances aux familles des
défunts du peuple centrafricain. Si je
pouvais donner chaque cellule de
mon corps pour faire revenir vos proches sans hésiter je le ferai car je
sais ce que c’est de perdre un être
qui vous est cher.
Ce que j’attends du peuple Centrafricain

LE DEMOCRATE N° 3067 du 27 Nov. 2013

aujourd’hui c’est de revenir à la
raison pour une réconciliation nationale, l’implication massive de la
vraie diaspora CENTRAFRICAINE
et AFRICAINE résident en OCCIDENT pour le rétablissement de la
PAIX en Centrafrique. J’aimerai
l’implication des avocats centrafricains pour CONSTITUER un dossier sur les exactions perpétrées
par la SELEKA contre la population que nous transmettrons pour
complément d’informations à la
Cour Pénale Internationale aux fins
d’honorer la mémoire de notre frère et
confrère qui travaillait aussi sur ce
dossier avec nous.
Le Démocrate : Peut-on s’attendre
à ce que vous descendez un jour
pour vous rendre compte personnellement de ce qui se passe sur le
terrain en Centrafrique ?
Je ne vois aucune objection ; à cela
j’aimerai seulement que Mr Michel
Djotodia REALISE le mal qu’il fait à
son pays, qu’il prenne exemple sur la
sagesse de notre Président S.E. Monsieur Paul Biya, à la manière dont il a
géré le dossier la péninsule de Bakassi. Pensez-vous qu’il aurait accepté
une guerre, un génocide de cette ampleur dans notre pays ? NON car il
aime son peuple. Nul n’est parfait mais
que Mr Michel Djotodia reconnaisse
son erreur, demande pardon au peuple Centrafricain et démissionne.
Je n’abandonnerai pas le dossier de la
CPI, je sais que ma tête est mise à
prix par les membres de la SELEKA
l’important pour moi c’est la protection
des civils, le maintien de la PAIX en
Centrafrique et dans la sous-région.
J’appelle les chefs d’états Africains à
boycotter la conférence de Paix qui
doit se tenir à Paris le 06-07 Décembre 2013. J’estime qu’elle devrait plutôt se tenir au siège de l’Union Africaine à Addis-Abeba car c’est une affaire
de sécurité Africaine et non le renouveau de la Françafrique. Quant aux
Conseil des Nations Unies l’envoi des
casques bleus doit être immédiat.
Que Dieu/ Allah fasses revenir la Paix
en Centrafrique, nous ne voulons pas
de guerre en Afrique Centrale !
Le Démocrate : Merci !
Interview réalisée par le Rédacteur
en Chef Thierry Anatole M’bomba
Mebourou
P.2
Nation

Le calvaire et le suspense se prolongent pour les Centrafricains
déjà au bord du tombeau

Que de bonnes prédispositions en faveur de la République centrafricaine ? Des milliers de
promesses qui embaument les cœurs centrafricains meurtris par les agissements assassins des éléments de la coalition Séléka, mais qui tardent à se concrétiser dans les faits et les actes. Malgré cela,
ces promesses et gesticulations de la communauté internationale semblent avoir un temps soit peu,
freiner les ardeurs de ces mécréants de la Séléka.
Si les Centrafricains chrétiens tremblent de
peur devant les actes assassins des éléments de la Séléka, les musulmans eux,
tremblent de peur quant à l’après éléments
belliqueux de la Séléka. Un paradoxe
quand on sait que ces deux communautés
qui jadis vivaient dans une parfaite complicité d’esprit, sont aujourd’hui divisée par
des sujets Séléka venus du Tchad et du
Soudan qui se sont amusés à assassiner
gratuitement les chrétiens résidant sur ce
sol béni de Dieu.
Ces assassinats dont celui du
magistrat Modeste Martineau Bria ont profondément secoué la communauté internationale qui s’est in fine, mise en branle
pour aider le pays de Boganda de se sortir
de cette situation. Au moment où le
Conseil de sécurité des Nations unies étudie la possibilité du vote d’une Résolution
en faveur d’une intervention en Centrafrique, une résolution proposée par le Secrétaire général des Nations unies, le Coréen
Ban Ki Moon, la France, elle promet l’augmentation de son effectif en Centrafrique
et un soutien adéquat aux troupes de l’Union africaine.
Mais toutes ces actions, notamment le vote de la Résolution et le déploie-

ment des troupes augmentées françaises
et de la MISCA ne pourront démarrer qu’à
la mi décembre. Encore plus de 3 semaines de calvaire et de suspense pour le
peuple centrafricain qui se meurt. Bien
évidemment toutes ces actions sont
conditionnées au vote de la Résolution
présentement en discussion au Conseil
de Sécurité des Nations Unies.
Ce qui énerve encore plus, c’est
le fait qu’au niveau national, toutes les
autorités semblent complètements dépassées par les événements et ne savent
même pas par quel bout les prendre pour
les traiter comme il se doit. Pendant ce
temps, les êtres cornus qui se sont mis en
tête de couper celle des chrétiens en
Centrafrique, continuent leur sale besogne sous leurs yeux hébétés.
Les départements en charge de
la question sont tous totalement inexistants.
On ne sent plus les gesticulations du Pasto Josué Binoua depuis qu’il
s’est à mainte reprise recoupé dans ces
déclarations, recoupement relevé par la
diplomatie étrangère et surtout depuis
que, lors de sa rencontre avec les leaders
des partis politiques (Binoua n’est pas

leader politique, mais religieux), le Président Djotodia a annoncé la refonte du gouvernement.
Pareil pour son collègue de l’administration du territoire qui gère des fantomatiques préfets, sous préfets, maires et
chefs de village. Tous ses administrés sont
ainsi devenus des fantômes depuis que les
éléments de la Séléka ont fait intrusion
dans leur vécu quotidien et il continue d’en
nommer, sachant qu’ils ne prendront jamais le poste qui leur est attribué. Peut-il
seulement valablement nous dire, combien
de ces fonctionnaires dont les sous préfets
ont regagné leur poste ?
Pour couronner le tout, leur collègue de la justice ne peut même dire clairement au peuple où est-ce qu’on en est
avec les arrestations des assassins Séléka
qui circulent d’ailleurs librement comme du
vent, étant beaucoup plus libre même que
les dits ministres.
C’est dans ce contexte que les
Centrafricains sont tous suspendus au
vote de la résolution encore en examen au
Conseil de Sécurité des Nations unies.
Ainsi, le calvaire et le suspense continuent
pour eux.
Wazado SYG

Intervention française en Centrafrique: une manœuvre
logistique sur quinze jours
Par Olivier Fourt
Après le Mali, la France s'apprête à intervenir en Centrafrique
avec un millier de soldats et un projet
de résolution à l'ONU proposant
à terme l'envoi de casques bleus
dans ce pays en proie au chaos.
Prés de 800 soldats sont en route
pour renforcer les 400 militaires
français déjà présents dans ce
pays.
Cela fait des mois que l'armée française travaille sur un déploiement en Centrafrique, zone
qu'elle connaît bien. Bangui est une
ville enclavée difficile d'accès. Premier objectif de l'intervention française : ramener le calme dans la capitale, aux côtés des éléments de la Misca,
transférer certaines responsabilités aux
troupes africaines et porter l'effort dans
d'autres régions déstabilisées de la
RCA.
Les opérations pourraient débuter dans
une quinzaine de jours, date à laquelle
les renforts auront été acheminés.
L'aéroport de la capitale est ouvert et la piste parfaitement utilisable, ce
qui facilite

l'acheminement du matériel par la voie
aérienne. Une douzaine de vols de gros
porteurs affrétés depuis la France sont
déjà programmés. Ils partent de Pau,

base située à proximité des éléments
constituant la 11e brigade parachutiste
(8e RPIMA de Castres et 3e RPIMA notamment) et d'Istres pour acheminer les
hommes et le matériel lourd (25e RGA
entre autres).
Renforts venus des autres théâtres
d’opération en Afrique
Dans l'immédiat, il s'agit de remonter
une base projetable à Bangui pour accueillir le flux logistique : installer des
soutes à carbu-

LE DEMOCRATE N° 3067 du 27 Nov. 2013

rant pour les avions, mettre en place un
dispositif médical avancé.
D'autres rotations par avions à hélices
(Dash 400 et Antonov 12 loués) ont déjà
débuté depuis le Mali, mais aussi,
probablement, depuis le Gabon où
le ministre de la Défense JeanYves Le Drian était en visite le
vendredi 22 novembre.
A ce stade, les avions de
transport tactique Transall présents en Afrique seront, autant
que possible, préservés pour les
futures opérations de combat en
RCA ou au Mali.
Les hélicoptères viendront
des théâtres d'opération en Afrique. Quatre hélicoptères de transport
Puma et deux Gazelles ont été embarquées sur le BPC Dixmude qui a quitté
Toulon dimanche avec environ 300 hommes à bord. Il faudra un peu moins de
deux semaines de mer pour rejoindre le
port de Douala, au Cameroun.
Au moins un autre bateau cargo
est programmé. Ensuite, le transfert s'effectue par le train vers la République
centrafricaine pour terminer le trajet vers
Bangui par la route.

P.3
Nation Le RDC tire la sonnette d’alarme après les grandes
résolutions de l’ONU . Vraiment !

DÉCLARATION RELATIVE A LA
SITUATION SÉCURITAIRE DE LA
RCA
Le Bureau politique du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC),
Parti qui attache du prix à la Paix, à la
Démocratie, à la Stabilité de notre pays
et à son principe philosophique de « SO
ZO LA », réuni en séance extraordinaire le samedi 23 novembre 2013, rend
publique la déclaration suivante :
Premièrement : Des assassinats et
agressions
C’est avec consternation que le
Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) observe ces dernières semaines la recrudescence d’actes odieux
perpétrés par les éléments de la coalition SELEKA sur la paisible population
du Centrafrique. Il ne se passe plus de
jour sans que le Centrafricain médusé
assiste impuissant au décompte macabre que lui impose la barbarie de la SELEKA. C’est ainsi que le RDC relève
entre autres :
L’agression au stade « 20 000
places » perpétrée sur le ressortissant
français Ludovic HOREL atteint par balle
et depuis lors évacué en France ; Le jet
d’une grenade le lundi 11 novembre
2013 par les éléments de la SELEKA à
l’occasion d’une tentative de vol de moto
ayant occasionné la mort d’une jeune
fille de 18 ans et des blessures graves à
cinq (5) autres compatriotes ; des tirs
des éléments de la SELEKA sur la population civile sans armes, cette même nuit
à Gbakondja et aux Castors ;
De nombreux tirs, le 13 novembre 2013, aux quartiers Fatima, Nzangogna et Miskine, occasionnant morts
d’hommes et des blessures graves ; Des
drames et pertes considérables en vies
humaines dans de multiples localités de
province notamment Bossangoa et sa
région, Bouar et sa région, Bouca, Bozoum et sa région, Bangassou et sa
région, Berberati et sa région, etc. ;
Des éléments des FACA sont
chaque jour enlevés et assassinés par
les éléments de la SELAKA dans la plus
totale impunité et l’indifférence des autorités. Pour couronner le tout, la troisième
institution de la République, la Justice
centrafricaine, a été touchée en son
cœur le samedi 16 novembre 2013 par
l’assassinat par des éléments de la SELEKA du Directeur Général des Services Judiciaires, le magistrat Modeste
Martineau BRIA et son aide de camp ;
cet acte a été suivi deux jours après du
jet d’une grenade dans la concession
du Substitut du Procureur de la République entraînant la mort de son aide de
camp ; là encore en toute impunité.
Un grand drame à ciel ouvert se
déroule en Centrafrique. Plus personne

P. 4

n’est
épargnée
par les affres de
la SELEKA qui
occupe le pays
tout en imposant
aux populations
une logique obscurantiste
d’un
autre âge et d’autres lieux. Devant
cette situation, le
RDC adresse ses
sincères condoléances et l’expression de sa sympathie aux familles
de toutes les victimes des violences,
meurtres, assassinats, vols, viols, braquages, pillages et toutes autres exactions, telles que privations de liberté,
extorsions de fonds et occupations
illicites des propriétés privées par les
éléments de la SELEKA à Bangui et en
province.
Deuxièmement : de l’existence
du Comité Extraordinaire de Défense
des Acquis Démocratiques (CEDAD).
Le RDC a été informé que certains des
crimes et délits déplorés, notamment
les arrestations et détentions arbitraires,
tortures, assassinats, traitements cruels
inhumains et dégradants et autres violations graves des droits de l’homme
sont imputables au CEDAD. Le RDC
rappelle que lors de la clôture de la session extraordinaire du 19 au 20 novembre 2013 du Conseil National de Transition (CNT), cette institution a recommandé la dissolution du CEDAD.
Le RDC rappelle également
que lors de la rencontre du Chef de
l’Etat de Transition avec la classe politique centrafricaine le jeudi 21 novembre
2013, celui-ci a déclaré solennellement
qu’il accède à la recommandation du
CNT en ce qui concerne la dissolution
du CEDAD. Le RDC demande donc
instamment au Chef de l’Etat de la
Transition la concrétisation dans un
meilleur délai de la parole donnée et
d’ordonner en même temps le démantèlement de toutes les structures rattachées au CEDAD, notamment de ses
centres de détentions parallèles. La
crédibilité des institutions de la Transition est à ce prix.
Troisièmement : du rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du
territoire nationale. Le RDC fait remarquer que la solution au drame que vit le
peuple centrafricain depuis l’avènement
de la coalition SELEKA ne réside aucunement, au plan interne, dans des rencontres avec les formations politiques,
les notables, les chefs de groupes, de
quartiers et la Jeunesse. Il note par
ailleurs que ces rencontres ne servent
qu’à dédouaner

la SELEKA et à trouver des boucs émissaires tout en faisant de la diversion
alors que les témoins de la scène
connaissent le degré de nocivité de la
SELEKA, force négative qui a pris en
otage le pays. C’est pourquoi le RDC
interpelle les autorités de la transition et
leur rappelle qu’un régime qui n’arrive
pas à préserver la vie des citoyens, à
assurer leur sécurité et leur bien-être
ainsi que le respect des droits humains
sur le territoire, ne peut se prévaloir
d’aucune légitimité, tout comme celui qui
ne parvient pas à faire assurer l’application de ses propres lois et décisions.
La persistance de l’insécurité
constatée est alimentée par l’absence
effective des éléments de forces de
défense et de sécurité équipées et déployées sur le terrain. La lutte contre
l’insécurité permanente ne pourra se
faire qu’avec des Centrafricains bien
formés et patriote.
Sans forces de défense et de
sécurité comprenant de véritables fils
du pays, équipées, disciplinées, organisées, pouvant assurer l’ordre, la sécurité et garantir l’application des mesures
que peuvent prendre les autorités gouvernementales, l’Etat cesse d’exister.
Quatrièmement : de la fête du
1er décembre
Pour le Rassemblement Démocratique Centrafricain comme pour
tous les fils authentiques de ce pays, la
fête du 1er décembre marque la commémoration de la proclamation de la République Centrafricaine en tant qu’Etat libre
et démocratique.
Malheureusement, force est
de constater que la RCA est un pays
sous occupation de hordes armées
constituées pour une grande part d’étrangers qui font leur loi, sèment partout la désolation et la mort. Il s’ensuit
que le Centrafricain, depuis lors, est
privé de sa dignité, de sa liberté et de la
paix. Il n’a pas le cœur à de quelconque
réjouissance.
Aussi, le RDC, Parti de « SO
ZO LA » et de « SIRIRI », annonce-t-il à
l’opinion nationale et internationale qu’il
ne s’associera pas aux festivités du 1er
décembre 2013 organisées par les autorités de la Transition. Toutefois, il appelle ses militantes et militants à faire
du 1er décembre 2013 une journée de
deuil et de réflexion sur les thèmes de
« SO ZO LA », de « SIRIRI », de Fraternité et de Réconciliation.
Fait à Bangui, le 25 Novembre 2013
Pour le Bureau Politique, le Président

Louis-Pierre GAMBA

LE DEMOCRATE N° 3067 du 27 Nov. 2013
Lu pour
vous

Michel Djotodia : Partira ? Partira pas ? La dernière
tentation du chef

Les présidents finissent souvent par croire que ce qui est bon pour eux l'est aussi pour leur
pays. La loi fondamentale de leur pays leur interdit en principe de se représenter. À moins
qu'elle ne change... Douze présidents africains sont concernés par la tentation du mandat de
trop.
© DR/Montage J.A.
Mandats présidentiels : onze
hommes, une femme... un même dilemme
MOZAMBIQUE
Armando Guebuza 70 ans
Échéance électorale avril 2014
Article 147 : la durée du mandat du
président de la République est de
cinq ans. Le président de la République ne peut être
réélu qu'une seule fois.
Réélu en 2012 à la tête du Frelimo,
parti au pouvoir, Armando Guebuza a
annoncé qu'il ne briguera pas de troisième mandat. Pourtant, beaucoup, y
compris dans son entourage, lui prêtent des intentions contraires, entretenant ainsi le doute.
NAMIBIE
Hifikepunye Lucas Pohamba 78 ans
Échéance électorale novembre 2014
Article 29 : Le mandat du président est
de cinq ans. Une personne ne peut exercer les fonctions plus
de deux mandats.
Son
prédécesseur
Sam Nujoma avait
brigué et remporté un
troisième
mandat,
après avoir modifié la
Constitution. Mais Hifikepunye Lucas
Pohamba apparaît comme un homme
respectueux des lois qui, semble-t-il,
n'envisage pas de prendre le chemin
contesté de son aîné.
CENTRAFRIQUE
Michel Djotodia 64 ans
Échéance électorale début 2015
Accords de Libreville. Article 1 : Le président de la République en fonction
ne peut se représenter pour un autre mandat. Article 6 : le Premier
ministre ainsi que
les autres membres du gouvernement
de transition ne peuvent être candidats
à la prochaine élection présidentielle.
Pas question pour

Michel Djotodia de succéder à luimême en 2015. Il est sous très haute
surveillance de la communauté internationale et il sait qu'en toute hypothèse il n'aurait aucune chance d'être
élu, tant la Séléka est impopulaire.
TANZANIE
Jakaya Kikwete 63 ans
Échéance électorale octobre 2015
Article 40 et 42 : Le président occupe
le poste pour une
période de cinq ans.
Nul ne peut être élu
plus de deux fois.
Élu
en
décembre 2005, Jakaya
Kikwete a acquis une
stature nationale et
sous-régionale. Il pourrait être tenté
de rester, soutenu par ses partisans
qui avancent son "jeune âge" (63 ans)
et ses bons résultats. L'escale du président américain Obama lors de sa
tournée de juillet en Afrique a été perçue par ses proches comme un feu
vert.
BURKINA FASO
Blaise Compaoré 62 ans
Échéance électorale novembre 2015
Article 37 : Le président est élu pour
cinq ans au suffrage universel direct,
égal et secret. Il est rééligible une
fois.
Blaise Compaoré
esquive
toute
question sur ce
sujet brûlant. Selon
de bonnes sources, après avoir
longtemps hésité, il
serait presque décidé à se représenter. Au forceps ?
BÉNIN
Thomas Boni Yayi 61 ans
Échéance électorale mars 2016
Article 42 : Le président de la République est élu au suffrage universel
direct pour un
mandat de cinq
ans, renouvelable
une seule fois.
Thomas Boni Yayi
a juré au pape, à
François Hollande
et à Barack Obama qu'il

LE DEMOCRATE N° 3067 du 27 Nov. 2013

ne se représenterait pas. Quelles que
soient ses envies, il lui sera difficile de
se dédire après de tels serments - publics qui plus est.
CONGO-BRAZZAVILLE
Denis Sassou Nguesso 70 ans
Échéance électorale juillet 2016
Article 57 : Le président de la République est élu pour sept ans au suffrage
universel direct. Il
est rééligible une
fois.
Denis
Sassou
Nguesso ne s'est
pas prononcé. Mais
sa candidature est
de plus en plus
considérée comme
probable. Via un référendum constitutionnel sur un changement de régime ?
RDC
Joseph Kabila 42 ans
Échéance électorale
décembre 2016
Article 70 : Le président de la République
est élu au suffrage universel direct pour une
durée de cinq ans renouvelable une seule fois.
Joseph Kabila a affirmé qu'il respecterait "l'esprit et la lettre" de la Constitution. Mais un report de deux ans de
l'élection présidentielle est envisagé.
RWANDA
Paul Kagamé 56 ans
Échéance
électorale juillet 2017
Article 101 :
Le président
de la République est élu
pour un mandat de sept
ans renouvelable une seule fois. Nul ne peut exercer plus de
deux mandats présidentiels.
Paul Kagamé a toujours répété qu'il se
soumettrait à la Constitution. Mais il a
laissé s'ouvrir un débat national sur la
paix, la sécurité et le développement
du Rwanda dont devrait découler
l'identité (secondaire à ses yeux) de
la personnalité le
P. 5
Lu pour
vous

Jean-Yves Le Drian annonce le déploiement
d'"un millier de soldats" français

Le ministre français de la Défense,
Jean-Yves le Drian, a annoncé mardi sur
Europe 1 le déploiement d'"un millier
de soldats" français en Centrafrique.
Invité sur Europe 1, le ministre
français de la Défense, Jean-Yves le
Drian, a annoncé mardi le déploiment
d'environ "un millier de soldats" français en Centrafrique. Les troupes françaises devraient y rester pour une
durée de six mois afin de rétablir l'orde
dans le pays avec le soutien d'une
force africaine. "La France appuiera
cette mission africaine, de l'ordre d'un
millier de soldats", a déclaré le ministre
français. "Nous le ferons en appui et non
pas en entrée en premier, comme nous
avons pu le faire pour le Mali, et pour une
période brève, de l'ordre de six mois à peu
près", a-t-il ajouté.
La France en appui de la Misca
Lundi, à l'issue d'une rencontre à
Paris avec le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, le Premier ministre
centrafricain Nicolas Tiangaye avait annoncé que la France était prête à envoyer
ses soldats après un vote du Conseil de
sécurité de l'ONU, prévu début décembre.
Laurent Fabius "a parlé de l'envoi de 800
hommes pour l'instant, qui s'ajouteraient
aux 410 déjà présents", a-t-il déclaré. Il a
précisé que "le rôle de la France sera d'appuyer les forces de la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique) en
termes militaires, logistique et d'assistance
technique". "Tout cela va se faire vers la mi
-décembre, après le vote d'une résolution
au Conseil de sécurité", avait estimé le
Premier ministre Centrafricain.
À la suite de consultations à huis
clos, lundi, à New York, avec ses 14 partenaires du Conseil, l'ambassadeur français
Gérard Araud a annoncé que la France
allait déposer dans les prochaines heures

un projet de résolution visant à renforcer
la Misca. Ce texte, qui pourrait être adop-

té la semaine prochaine, invitera le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à
fournir dans un délai de trois mois un nouveau rapport sur un éventuel déploiement
de Casques bleus en RCA. Gérard Araud
a indiqué que Paris allait "renforcer sa
présence" sur place mais n'a pas confirmé le chiffre avancé par Bangui.
Selon le Premier ministre centrafricain, la mise en place "d'une force de
maintien de la paix de l'ONU va prendre
du temps". "Dans l'immédiat, il faut un
mandat sous le chapitre 7 de la charte (de
l'ONU, qui autorise le recours à la force)
permettant à la Misca et à la France de
rétablir la sécurité sur tout le territoire", a-t
-il estimé. "Il y a une insécurité généralisée", "de graves crimes de guerre et crimes contre l'humanité sont commis en
Centrafrique", a-t-il insisté.
Les "anti-balakas"
La Centrafrique est en proie aux
violences depuis le renversement, le 24
mars, du président François Bozizé par
Michel Djotodia, chef de la coalition rebelle Séléka, devenu depuis président. Les
mesures de sécurité ont été renforcées au
cours du week-end à Bangui, où les habitants redoutent de voir la ville s'embraser
après les violences qui ont secoué le nord

-ouest du pays ces dernières semaines.
Des rumeurs ont notamment fait état de
l'infiltration de groupes armés chrétiens décidés à s'en prendre à la communauté musulmane, dont est issu
Michel Djotodia.
Il y a quelques mois, les chrétiens,
largement majoritaires, et les musulmans vivaient en bonne intelligence.
Mais les exactions à répétition de l'exrébellion Séléka, à majorité musulmane, ont rapidement généré des tensions, poussant des populations chrétiennes à former des "groupes d'autodéfense" pour s'en prendre aux musulmans. Début septembre, les attaques de
ces milices paysannes surnommées "antibalakas" (anti-machettes) avaient fait près
de 100 morts dans la région de Bossangoa
(nord-ouest). Fin octobre, de nouveaux
affrontements ont fait une quarantaine de
morts à Bouar (ouest), entraînant des représailles meurtrières.
"À Bangui, de plus en plus de gens
craignent que des 'anti-balakas' ne soient
infiltrés (...) pour s'en prendre aux musulmans", a déclaré depuis la capitale centrafricaine Bangui Roland Marchal, chercheur
au CNRS et spécialiste des conflits en
Afrique centrale.
Il y a une semaine, Ban Ki-moon
avait évoqué "un niveau alarmant de violence inter-communautaire" tandis que le
département d'État américain parlait d'une
situation "pré-génocidaire". De son côté,
Laurent Fabius jugeait le pays "au bord du
génocide". Des mots forts qui veulent justifier l'appui à la Misca. Lundi, le vicesecrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson,
a agité devant le Conseil de sécurité le
spectre d'un "conflit religieux et ethnique"
entre chrétiens et musulmans qui pourrait
mener à des "atrocités généralisées".
(Avec AFP)

Michel Djotodia : Partira ? Partira pas ? La dernière tentation du chef (Suite de la page 5)
mieux à même de garantir ces valeurs
cardinales. Lui-même ? C'est probable.
BURUNDI
Pierre Nkurunziza 49 ans
Échéance électorale juin 2015
Article 96 : Le
président de la
République est
élu au suffrage
universel direct
pour un mandat
de cinq ans
renouvelable
une fois.
Pierre Nkurunziza, "premier
président de la
période post-transition", fait abstraction
de son mandat de 2005 puisque élu au
suffrage indirect "à titre exceptionnel".
Ses détracteurs n'y voient qu'une manœuvre pour se maintenir au pouvoir.
P. 6

La bataille se jouera sur le terrain juridique.
SIERRA LEONE
Ernest Bai Koroma 60 ans
Échéance électorale 2017
Article 46 : Nul
ne peut exercer
les fonctions de
président pendant plus de
deux mandats
de cinq ans
chacun.
Ernest Bai Koroma est déjà
sur les rails
d'une troisième candidature. Même s'il
nie cette ambition, l'ouverture d'un
vaste chantier de réforme de la Constitution en mai ainsi que les déclarations
de ses plus proches collaborateurs
contredisent ses propos.
LIBERIA

Ellen Johnson Sirleaf 75 ans
Échéance électorale novembre 2017
Article 50 : Le président est élu au suffrage universel [...] pour un mandat de
six ans [...] Nul ne peut siéger comme
président pendant plus de
deux mandats.
Ellen Johnson
Sirleaf a pris
goût au pouvoir. À l'aube
de sa réélection fin 2011,
elle disait vouloir "terminer
ce qu'elle avait
commencé".
En 2017, elle devrait toutefois respecter la Constitution, consciente des risques de troubles qui pourraient survenir si elle s'accrochait à son poste.

LE DEMOCRATE N° 3067 du 27 Nov. 2013
Nation

El Akhrass Ali écrit au
Journal Le Démocrate

El AKHRASS Ali
Super marché RAYAN
BANGUI
Monsieur le Directeur Quotidien
LE DEMOCRATE
Bangui
Objet : Droit de réponse à l’article
« Incendie du Super marché
RAYAN
Le Libanais EL AKHRASS
Ali grand ouvrier du parti KNK
de Bozizé serait-il en passe de
mettre dans sa poche les nouvelles autorités de la transition ? »
Monsieur le Directeur,
LE DEMOCRATE du 15
novembre 2013 N° 3059 a publié
l’article visé en marge au mépris
de toutes les règles de la déontologie de votre profession et
m’oblige à faire ce droit de réponse.
Vous stigmatisez le fait
que je suis étranger, de nationalité libanaise et que j’ai bénéficié
d’une exonération de douanes et
d’impôts qui m’aurait permis de
bâtir mon, royaume sur les cendres des centrafricains. Vous
affirmez aussi que j’incarne à
moi seul tout le malheur du peuple centrafricain et, enfin je serai
la tête de pont du Hezbollah.
Ces affirmations sont de
nature raciste et n’honore pas
votre journal qui devait s’atteler
à informer de manière professionnelle l’opinion nationale et
internationale.
Je vous informe, si vous
le savez pas que je suis centrafricain au même titre que vous et
je bénéficie des mêmes droits et
devoirs qui incombent à tout
centrafricain. Je vis depuis 32
ans dans ce pays qui m’a accueilli et j’ai toujours travaillé
pour
son
développement
contrairement à vos élucubrations stupides.
Vous faites des affirmations

gratuites selon lesquelles je bénéficie d’une exonération des
douanes et d’impôts. Vous ne
savez même pas de quoi vous
parlez et je constate que votre
inculture est dramatique pour
un journal qui devait informer
de manière exacte l’opinion.
Les marchandises que j’importe
sont toujours dédouanées et je
paie régulièrement mes impôts
et taxes. Ma comptabilité est là
pour apporter la preuve de ce
que je dis.
Je n’ai pas bâti mon
royaume sur les cendres des
centrafricains comme votre
journal l’affirme mais je contribue à l’épanouissement du centrafricain par l’emploi. Je fais
travailler en effet plusieurs centaines de centrafricains qui vivent de leur travail ainsi que
leur famille. Je ne suis pas la
cause du malheur du peuple
centrafricain contrairement à ce
que vous écrivez.
Enfin, vous affirmez que
je suis la tête de pont du Hezbollah. Quelle preuve détenezvous pour faire une déclaration
aussi grave ? Votre intention de
me nuire est si forte que vous
perdez toute lucidité et tout
sens de retenue.
Je me réserve le droit de
saisir les tribunaux pour ces
allégations qui portent atteinte
à mon honneur et à mon intégrité.
Aussi, je vous prie de
publier le présent droit de réponse dans les mêmes conditions que l’Article incriminé.

LE DEMOCRATE N° 3067 du 27 Nov. 2013

Centrafrique: l'armée française
attendue pour ouvrir la voie à
la force africaine
Par RFI
Le Conseil de sécurité s’est penché ce
lundi 25 novembre sur les options possibles pour venir en aide à la Centrafrique. L’ONU dit vouloir mettre en œuvre une réponse «robuste» et
«sérieuse» qui comprend la force africaine, les soldats français, puis les
casques bleus.
Avec notre correspondant à New York,
Karim Lebhour
A l’ONU,
plus personne
ne doute
qu’il
y
a u r a
bien une
opération de
maintien de la paix en Centrafrique.
Reste à savoir quand et dans quelles
conditions. C’est la force africaine, la
mission internationale de soutien à la
Centrafrique (Misca), qui va d’abord se
déployer sous mandat de l’ONU à partir du 19 décembre. Elle doit aligner
3700 hommes.
Un effectif très insuffisant, mais qui
recevra selon Gérard Araud, ambassadeur de France aux Nations unies,
le soutien des troupes françaises dont
le nombre devrait tripler pour atteindre
quelque 1200 soldats.
« Nous considérons que les forces
françaises devraient être ce que l'on
appelle une 'bridging force', explique
l'ambassadeur. C'est à dire pour
d'abord mettre un peu d'ordre et pour
apporter son soutien à la force africaine. Dans un premier temps, les forces
françaises assureront un rôle de protection des civils. Mais très rapidement, ce sera la force africaine qui
devra le faire ».
COMITE DE REDACTION
DIRECTEUR DE PUBLICATION
Ferdinand SAMBA
REDACTION
Thierry M’Bomba
Askin Bamako
Ibrahim N’Tesa
Cardoso
Jean-Luc Désiré SAYENGA
SAISIE D.A.O.
Céline BENINGA
MONTAGE - P.A.O
Thierry M’BOMBA
RESPONSABLE ADM /FINANCIER
Brice OUNDAGNON
COMMERCIALE
Michaëlle MENOUDJOU
MARKETING / DIFFUSION
Saint-Cyr KODIA
MACHINISTE
EDDY WASSA
IMPRIMERIE
LE DÉMOCRATE

P. 7
Lu pour
vous

Droit de l’enfant en RCA : l’Unicef et l’ONG ‘’ Idéal International’’ provoquent le déclic

L’éducation est un droit essentiel, qui permet à chacun de recevoir une instruction et
de s’épanouir dans sa vie sociale. Le droit à l’éducation est vital pour le développement économique, social et culturel de toutes les sociétés. Mais en République centrafricaine, ce droit
semble souffrir de tous les maux face auxquels les partenaires au développement et des organisations de la société civile centrafricaine essaient d’apporter une réponse.
’éducation est un droit humain qui doit être accessible à toutes les personnes,
sans aucune discrimination. Tous les enfants doivent pouvoir aller à l’école,
et ainsi bénéficier
des mêmes opportunités de se
construire un avenir. Par ailleurs, l’enseignement doit également être gratuit afin que les
enfants issus de milieux défavorisés puissent eux aussi
jouir de leur droit à l’éducation.
En effet, l'ONU soutient qu'en aidant les enfants à
réaliser tout leur potentiel, revient également à investir en
faveur du progrès même de
toute l'humanité. Il se comprend sans peine, qu'investir
en faveur des enfants veut
dire, atteindre les OMD plus
vite, car les enfants représentent un
échiquier important de pauvreté sur la
planète et sont prêts à se retrouver
dans la rue lorsque leurs familles ne
sont pas en même de leur assurer la
scolarité.
Etant un droit consacré par la
déclaration universelle des droits de
l’Homme de 1948, le droit de l’enfant à
l’éducation devient imposable à tous
les Etats membre des nations unies
(NU).
Le droit de l'enfant à l'éducation dans la Convention relative aux
droits de l'enfant.
L'al. 1er de l'art. 28 dispose
que: « Les Etats parties reconnaissent
le droit de l'enfant à l'éducation, et en
particulier, en vue d'assurer l'exercice
de ce droit progressivement et sur la
base de l'égalité des chances : a. ils
rendent l'enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous (...) ; e. ils
prennent des mesures pour encourager la régularité de la fréquentation
scolaire et la réduction des taux
d'abandon scolaire ».
Mais qu’en est-il de l’effectivité
de ce droit en RCA ?
Point de rappeler que depuis
décembre 2012, le système éducatif
centrafricain est frappé de plein fouet
par les effets de la crise militaropolitique qui perdure, au point de provoquer une année
P.8

blanche, c’est à dire sans scolarité en
RCA. Pour ce qui est des infrastructures scolaires (bâtiments scolaires,
mobiliers, matériels didactiques) et
des ressources humaines, la RCA
serait une fois de plus loin de parler

d’effectivité.
L’effectivité exprime la mesure dans laquelle une institution ou une
règle atteigne le but qui leur a été
conféré par leur auteur ; elle qualifie
donc l'adaptation plus ou moins parfaite de la règle à l'objet social qui lui
était assigné. Malheureusement tel
n’est pas le cas de la convention relative aux droits de l’enfant en RCA.
Evidemment, c’est pour répondre à la question de l’effectivité
que l’Unicef est obligé de réagir en
associant avec elle, quatre organisations non gouvernementales centrafricaines et étrangères pour sauver ce
droit à l’éducation des enfants en
Centrafrique. Parmi ces organisations
l’ONG ‘’ Idéal International’’ une organisation née depuis 1983 et qui pour
des raisons de ressources s’était endormie, mais a repris son flambeau en
octobre 2012 en s’investissant pleinement dans les secteurs de Wash, la
protection, éducation et développement local.
Ainsi, grâce à un appui financier de l’UNICEF RCA d’un montant
de 95 millions FCFA, l’ONG Idéal International s’est lancée depuis deux
semaines dans la phase de mise en
œuvre d’un projet d’appuis à la reprise des cours et des préparatifs des
examens. Dans les 16 écoles primaires de

Bangui, Bimbo et Bégoua.
Les élèves et les enseignants
des écoles retenues dans le cadre de
ce projet bénéficient d’un ensemble de
kits scolaires, didactiques et récréatifs.
Quant à la question de la prise
ne charge de ces enseignants
concernés par le projet, en
raison de 80 heures de cours
prévues dans le cadre du
contrat, l’Unicef donne à chaque enseignant qui tien la
craie, la somme de 25.000
FCFA ; 20.000 FCFA pour les
Directeurs d’écoles ; les chefs
de secteurs 25000fcfa, ainsi
que les inspecteurs. Le caractère inclusif de ce projet à travers le mode de traitement se
justifie par le fait qu’aucune
distinction n’est faites entre les
enseignants quelque soit leur
catégorie (maitres parents,
instituteurs pleins ou adjoints, fonctionnaires, retraités, etc.). Ceci étant, toute personne impliquée dans le projet
aura ce qu’il faut ne fut ce que pour
payer le transport et assurer un minimum de besoin vital individuel.
Tout le mérite est pour cette
ONG national qui consciente de son
statut d’humanitaire et contre vents et
marrés marqués par une insécurité
grandissante, n’hésite pas et prend
des risques d’atteindre écoles en profondeur de la périphérie de Bangui.
Quoi de plus méritant ?
Kofi ANNAN nous rappelle
que, c'est pour les futures générations,
plus encore que pour la nôtre, que l'Organisation des Nations Unies existe.
Cette allocution de l'ancien Secrétaire
Général de l'ONU, nous fait comprendre l'attention que l'ONU attache à la
protection de l'enfance.
Il renchérit que « si nous
pouvons faire ce qu'il faut pour les
enfants, si nous pouvons nous acquitter de nos engagements et permettre à tous les enfants d'avoir
droit à leur enfance, à la santé, à
l'éducation, à l'égalité et à la protection, nous pouvons faire ce qu'il faut
pour l'ensemble de l'humanité : je
sais que nous en sommes capables
».
Geoffroy Hyacinthe DOTTE

LE DEMOCRATE N° 3067 du 27 Nov. 2013

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Le democrate n 3067 du 27 novembre 2013

  • 1. Caroline Ngo Mbamseck Bayiha, la camerounaise qui conduira certainement Djotodia à la CPI Quotidien indépendant d’informations générales Bangui - RCA / Tel: 75 50 51 09 e-mail : le_democrate2000@yahoo.fr Site Web : http//ledemocrate.Wifeo.com N°3067 du Mercredi 27 Nov. 2013 300 FCFA Ombre et lumière Le RDC tire la sonnette d’alarme après les grandes résolutions de l’ONU. Vraiment ! El Akhrass Ali écrit au Journal Le Démocrate JeanJean-Yves Le Drian annonce le déploiement d’un millier de soldats" français
  • 2. Politique Caroline Ngo Mbamseck Bayiha, la camerounaise qui conduira certainement Djotodia à la CPI Elle est membre d’une fondation qui lutte contre toutes formes d’abus aux Pays Bas ainsi que sur le continent Africain spécialement dans la région sub-saharienne. Cette femme a saisi le procureur de la Cour Pénale Internationale sur le cas de la République centrafricaine. Le Démocrate : Bonjour Madame, Caroline Ngo Mbamseck Bayiha, Bonjour, Mr.Thierry Anatole M’BOMBA MEBOUROU, permettez -moi tout d’abord de vous féliciter pour votre travail d’information qui est l’arme la plus puissante dans le monde. Je vous remercie de vous intéresser à ma modeste personne ainsi qu’au travail de la Stichting Lydia Foundation à La Haye aux Pays Bas, Le Démocrate : Vous êtes à la tête d’une Organisation non gouvernementale ! Présentez-la nous et dites-nous quels sont ses objectifs. Pas une organisation non gouvernementale, nous sommes plutôt une fondation qui luttons contre toutes formes d’abus aux Pays Bas ainsi que sur le continent Africain spécialement dans la région sub-saharienne. Notre mission première aux Pays Bas est de venir en aide aux sans-papiers, aux victimes de la traite humaine en leurs apportant toutes les aides nécessaires qui sont les suivantes ; aides au logement, régularisation, soins médicaux, aides judiciaires, prise en charge psychologique, aides aux rapatriements des corps de nos défunts, visite dans les prisons pour faire respecter les droits fondamentaux de nos frères et sœurs Africains. Sur le continent Africain nous initions des projets bien précis pour garder les populations dans leurs communautés par la création d’emplois dans les secteurs d’activités tels que l’agriculture, l’aviculture, aquaculture, énergie renouvelable etc.…pour éradiquer l’immigration illégale et maintenir ainsi la Paix sur le continent Africain car comme vous devez sûrement le savoir une personne active, productive, utile, génératrice de revenus pour subvenir aux besoins de sa famille ne pense pas à faire la guerre, se déplacer ou commettre des crimes. Le Démocrate : Dernièrement la Cour Pénale Internationale vous a saisi par une correspondance au sujet de la République centrafricaine, Dites-nous, c’était précisément pour quels motifs ? Non correction ; j’ai saisi la Cour Pénale de Justice par une lettre ouverte daté du 19 Octobre 2013 ci-joint copie, pour demander à Madame Fatou Bensouda Procureure de la Cour Pénale Internationale à La Haye au Pays Bas où ma fondation a son siège d’ouvrir une enquête sur les abominations commises par les membres de la SELEKA sur la population centrafricaine. Je réitère ma question à Mr. Michel Djotodia quel crime la population centrafricaine a commise envers vous pour la laisser se faire massacrer de cette manière par vos hommes ? Qui êtes-vous au juste ? Quels sont vos soutiens et/ou les commanditaires de ce génocide ? Que gagnez-vous Mr Michel Djotodia ? Le Démocrate : Qu’attendez-vous du peuple centrafricain pour la suite de vos démarches auprès de la Cour Pénale Internationale ? J’aimerai tout d’abord au nom de mon pays d’origine le Cameroun, que je sais profondément triste de voir le génocide de notre pays frère et ami en mon nom propre présenter toutes mes condoléances aux familles des défunts du peuple centrafricain. Si je pouvais donner chaque cellule de mon corps pour faire revenir vos proches sans hésiter je le ferai car je sais ce que c’est de perdre un être qui vous est cher. Ce que j’attends du peuple Centrafricain LE DEMOCRATE N° 3067 du 27 Nov. 2013 aujourd’hui c’est de revenir à la raison pour une réconciliation nationale, l’implication massive de la vraie diaspora CENTRAFRICAINE et AFRICAINE résident en OCCIDENT pour le rétablissement de la PAIX en Centrafrique. J’aimerai l’implication des avocats centrafricains pour CONSTITUER un dossier sur les exactions perpétrées par la SELEKA contre la population que nous transmettrons pour complément d’informations à la Cour Pénale Internationale aux fins d’honorer la mémoire de notre frère et confrère qui travaillait aussi sur ce dossier avec nous. Le Démocrate : Peut-on s’attendre à ce que vous descendez un jour pour vous rendre compte personnellement de ce qui se passe sur le terrain en Centrafrique ? Je ne vois aucune objection ; à cela j’aimerai seulement que Mr Michel Djotodia REALISE le mal qu’il fait à son pays, qu’il prenne exemple sur la sagesse de notre Président S.E. Monsieur Paul Biya, à la manière dont il a géré le dossier la péninsule de Bakassi. Pensez-vous qu’il aurait accepté une guerre, un génocide de cette ampleur dans notre pays ? NON car il aime son peuple. Nul n’est parfait mais que Mr Michel Djotodia reconnaisse son erreur, demande pardon au peuple Centrafricain et démissionne. Je n’abandonnerai pas le dossier de la CPI, je sais que ma tête est mise à prix par les membres de la SELEKA l’important pour moi c’est la protection des civils, le maintien de la PAIX en Centrafrique et dans la sous-région. J’appelle les chefs d’états Africains à boycotter la conférence de Paix qui doit se tenir à Paris le 06-07 Décembre 2013. J’estime qu’elle devrait plutôt se tenir au siège de l’Union Africaine à Addis-Abeba car c’est une affaire de sécurité Africaine et non le renouveau de la Françafrique. Quant aux Conseil des Nations Unies l’envoi des casques bleus doit être immédiat. Que Dieu/ Allah fasses revenir la Paix en Centrafrique, nous ne voulons pas de guerre en Afrique Centrale ! Le Démocrate : Merci ! Interview réalisée par le Rédacteur en Chef Thierry Anatole M’bomba Mebourou P.2
  • 3. Nation Le calvaire et le suspense se prolongent pour les Centrafricains déjà au bord du tombeau Que de bonnes prédispositions en faveur de la République centrafricaine ? Des milliers de promesses qui embaument les cœurs centrafricains meurtris par les agissements assassins des éléments de la coalition Séléka, mais qui tardent à se concrétiser dans les faits et les actes. Malgré cela, ces promesses et gesticulations de la communauté internationale semblent avoir un temps soit peu, freiner les ardeurs de ces mécréants de la Séléka. Si les Centrafricains chrétiens tremblent de peur devant les actes assassins des éléments de la Séléka, les musulmans eux, tremblent de peur quant à l’après éléments belliqueux de la Séléka. Un paradoxe quand on sait que ces deux communautés qui jadis vivaient dans une parfaite complicité d’esprit, sont aujourd’hui divisée par des sujets Séléka venus du Tchad et du Soudan qui se sont amusés à assassiner gratuitement les chrétiens résidant sur ce sol béni de Dieu. Ces assassinats dont celui du magistrat Modeste Martineau Bria ont profondément secoué la communauté internationale qui s’est in fine, mise en branle pour aider le pays de Boganda de se sortir de cette situation. Au moment où le Conseil de sécurité des Nations unies étudie la possibilité du vote d’une Résolution en faveur d’une intervention en Centrafrique, une résolution proposée par le Secrétaire général des Nations unies, le Coréen Ban Ki Moon, la France, elle promet l’augmentation de son effectif en Centrafrique et un soutien adéquat aux troupes de l’Union africaine. Mais toutes ces actions, notamment le vote de la Résolution et le déploie- ment des troupes augmentées françaises et de la MISCA ne pourront démarrer qu’à la mi décembre. Encore plus de 3 semaines de calvaire et de suspense pour le peuple centrafricain qui se meurt. Bien évidemment toutes ces actions sont conditionnées au vote de la Résolution présentement en discussion au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Ce qui énerve encore plus, c’est le fait qu’au niveau national, toutes les autorités semblent complètements dépassées par les événements et ne savent même pas par quel bout les prendre pour les traiter comme il se doit. Pendant ce temps, les êtres cornus qui se sont mis en tête de couper celle des chrétiens en Centrafrique, continuent leur sale besogne sous leurs yeux hébétés. Les départements en charge de la question sont tous totalement inexistants. On ne sent plus les gesticulations du Pasto Josué Binoua depuis qu’il s’est à mainte reprise recoupé dans ces déclarations, recoupement relevé par la diplomatie étrangère et surtout depuis que, lors de sa rencontre avec les leaders des partis politiques (Binoua n’est pas leader politique, mais religieux), le Président Djotodia a annoncé la refonte du gouvernement. Pareil pour son collègue de l’administration du territoire qui gère des fantomatiques préfets, sous préfets, maires et chefs de village. Tous ses administrés sont ainsi devenus des fantômes depuis que les éléments de la Séléka ont fait intrusion dans leur vécu quotidien et il continue d’en nommer, sachant qu’ils ne prendront jamais le poste qui leur est attribué. Peut-il seulement valablement nous dire, combien de ces fonctionnaires dont les sous préfets ont regagné leur poste ? Pour couronner le tout, leur collègue de la justice ne peut même dire clairement au peuple où est-ce qu’on en est avec les arrestations des assassins Séléka qui circulent d’ailleurs librement comme du vent, étant beaucoup plus libre même que les dits ministres. C’est dans ce contexte que les Centrafricains sont tous suspendus au vote de la résolution encore en examen au Conseil de Sécurité des Nations unies. Ainsi, le calvaire et le suspense continuent pour eux. Wazado SYG Intervention française en Centrafrique: une manœuvre logistique sur quinze jours Par Olivier Fourt Après le Mali, la France s'apprête à intervenir en Centrafrique avec un millier de soldats et un projet de résolution à l'ONU proposant à terme l'envoi de casques bleus dans ce pays en proie au chaos. Prés de 800 soldats sont en route pour renforcer les 400 militaires français déjà présents dans ce pays. Cela fait des mois que l'armée française travaille sur un déploiement en Centrafrique, zone qu'elle connaît bien. Bangui est une ville enclavée difficile d'accès. Premier objectif de l'intervention française : ramener le calme dans la capitale, aux côtés des éléments de la Misca, transférer certaines responsabilités aux troupes africaines et porter l'effort dans d'autres régions déstabilisées de la RCA. Les opérations pourraient débuter dans une quinzaine de jours, date à laquelle les renforts auront été acheminés. L'aéroport de la capitale est ouvert et la piste parfaitement utilisable, ce qui facilite l'acheminement du matériel par la voie aérienne. Une douzaine de vols de gros porteurs affrétés depuis la France sont déjà programmés. Ils partent de Pau, base située à proximité des éléments constituant la 11e brigade parachutiste (8e RPIMA de Castres et 3e RPIMA notamment) et d'Istres pour acheminer les hommes et le matériel lourd (25e RGA entre autres). Renforts venus des autres théâtres d’opération en Afrique Dans l'immédiat, il s'agit de remonter une base projetable à Bangui pour accueillir le flux logistique : installer des soutes à carbu- LE DEMOCRATE N° 3067 du 27 Nov. 2013 rant pour les avions, mettre en place un dispositif médical avancé. D'autres rotations par avions à hélices (Dash 400 et Antonov 12 loués) ont déjà débuté depuis le Mali, mais aussi, probablement, depuis le Gabon où le ministre de la Défense JeanYves Le Drian était en visite le vendredi 22 novembre. A ce stade, les avions de transport tactique Transall présents en Afrique seront, autant que possible, préservés pour les futures opérations de combat en RCA ou au Mali. Les hélicoptères viendront des théâtres d'opération en Afrique. Quatre hélicoptères de transport Puma et deux Gazelles ont été embarquées sur le BPC Dixmude qui a quitté Toulon dimanche avec environ 300 hommes à bord. Il faudra un peu moins de deux semaines de mer pour rejoindre le port de Douala, au Cameroun. Au moins un autre bateau cargo est programmé. Ensuite, le transfert s'effectue par le train vers la République centrafricaine pour terminer le trajet vers Bangui par la route. P.3
  • 4. Nation Le RDC tire la sonnette d’alarme après les grandes résolutions de l’ONU . Vraiment ! DÉCLARATION RELATIVE A LA SITUATION SÉCURITAIRE DE LA RCA Le Bureau politique du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC), Parti qui attache du prix à la Paix, à la Démocratie, à la Stabilité de notre pays et à son principe philosophique de « SO ZO LA », réuni en séance extraordinaire le samedi 23 novembre 2013, rend publique la déclaration suivante : Premièrement : Des assassinats et agressions C’est avec consternation que le Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) observe ces dernières semaines la recrudescence d’actes odieux perpétrés par les éléments de la coalition SELEKA sur la paisible population du Centrafrique. Il ne se passe plus de jour sans que le Centrafricain médusé assiste impuissant au décompte macabre que lui impose la barbarie de la SELEKA. C’est ainsi que le RDC relève entre autres : L’agression au stade « 20 000 places » perpétrée sur le ressortissant français Ludovic HOREL atteint par balle et depuis lors évacué en France ; Le jet d’une grenade le lundi 11 novembre 2013 par les éléments de la SELEKA à l’occasion d’une tentative de vol de moto ayant occasionné la mort d’une jeune fille de 18 ans et des blessures graves à cinq (5) autres compatriotes ; des tirs des éléments de la SELEKA sur la population civile sans armes, cette même nuit à Gbakondja et aux Castors ; De nombreux tirs, le 13 novembre 2013, aux quartiers Fatima, Nzangogna et Miskine, occasionnant morts d’hommes et des blessures graves ; Des drames et pertes considérables en vies humaines dans de multiples localités de province notamment Bossangoa et sa région, Bouar et sa région, Bouca, Bozoum et sa région, Bangassou et sa région, Berberati et sa région, etc. ; Des éléments des FACA sont chaque jour enlevés et assassinés par les éléments de la SELAKA dans la plus totale impunité et l’indifférence des autorités. Pour couronner le tout, la troisième institution de la République, la Justice centrafricaine, a été touchée en son cœur le samedi 16 novembre 2013 par l’assassinat par des éléments de la SELEKA du Directeur Général des Services Judiciaires, le magistrat Modeste Martineau BRIA et son aide de camp ; cet acte a été suivi deux jours après du jet d’une grenade dans la concession du Substitut du Procureur de la République entraînant la mort de son aide de camp ; là encore en toute impunité. Un grand drame à ciel ouvert se déroule en Centrafrique. Plus personne P. 4 n’est épargnée par les affres de la SELEKA qui occupe le pays tout en imposant aux populations une logique obscurantiste d’un autre âge et d’autres lieux. Devant cette situation, le RDC adresse ses sincères condoléances et l’expression de sa sympathie aux familles de toutes les victimes des violences, meurtres, assassinats, vols, viols, braquages, pillages et toutes autres exactions, telles que privations de liberté, extorsions de fonds et occupations illicites des propriétés privées par les éléments de la SELEKA à Bangui et en province. Deuxièmement : de l’existence du Comité Extraordinaire de Défense des Acquis Démocratiques (CEDAD). Le RDC a été informé que certains des crimes et délits déplorés, notamment les arrestations et détentions arbitraires, tortures, assassinats, traitements cruels inhumains et dégradants et autres violations graves des droits de l’homme sont imputables au CEDAD. Le RDC rappelle que lors de la clôture de la session extraordinaire du 19 au 20 novembre 2013 du Conseil National de Transition (CNT), cette institution a recommandé la dissolution du CEDAD. Le RDC rappelle également que lors de la rencontre du Chef de l’Etat de Transition avec la classe politique centrafricaine le jeudi 21 novembre 2013, celui-ci a déclaré solennellement qu’il accède à la recommandation du CNT en ce qui concerne la dissolution du CEDAD. Le RDC demande donc instamment au Chef de l’Etat de la Transition la concrétisation dans un meilleur délai de la parole donnée et d’ordonner en même temps le démantèlement de toutes les structures rattachées au CEDAD, notamment de ses centres de détentions parallèles. La crédibilité des institutions de la Transition est à ce prix. Troisièmement : du rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire nationale. Le RDC fait remarquer que la solution au drame que vit le peuple centrafricain depuis l’avènement de la coalition SELEKA ne réside aucunement, au plan interne, dans des rencontres avec les formations politiques, les notables, les chefs de groupes, de quartiers et la Jeunesse. Il note par ailleurs que ces rencontres ne servent qu’à dédouaner la SELEKA et à trouver des boucs émissaires tout en faisant de la diversion alors que les témoins de la scène connaissent le degré de nocivité de la SELEKA, force négative qui a pris en otage le pays. C’est pourquoi le RDC interpelle les autorités de la transition et leur rappelle qu’un régime qui n’arrive pas à préserver la vie des citoyens, à assurer leur sécurité et leur bien-être ainsi que le respect des droits humains sur le territoire, ne peut se prévaloir d’aucune légitimité, tout comme celui qui ne parvient pas à faire assurer l’application de ses propres lois et décisions. La persistance de l’insécurité constatée est alimentée par l’absence effective des éléments de forces de défense et de sécurité équipées et déployées sur le terrain. La lutte contre l’insécurité permanente ne pourra se faire qu’avec des Centrafricains bien formés et patriote. Sans forces de défense et de sécurité comprenant de véritables fils du pays, équipées, disciplinées, organisées, pouvant assurer l’ordre, la sécurité et garantir l’application des mesures que peuvent prendre les autorités gouvernementales, l’Etat cesse d’exister. Quatrièmement : de la fête du 1er décembre Pour le Rassemblement Démocratique Centrafricain comme pour tous les fils authentiques de ce pays, la fête du 1er décembre marque la commémoration de la proclamation de la République Centrafricaine en tant qu’Etat libre et démocratique. Malheureusement, force est de constater que la RCA est un pays sous occupation de hordes armées constituées pour une grande part d’étrangers qui font leur loi, sèment partout la désolation et la mort. Il s’ensuit que le Centrafricain, depuis lors, est privé de sa dignité, de sa liberté et de la paix. Il n’a pas le cœur à de quelconque réjouissance. Aussi, le RDC, Parti de « SO ZO LA » et de « SIRIRI », annonce-t-il à l’opinion nationale et internationale qu’il ne s’associera pas aux festivités du 1er décembre 2013 organisées par les autorités de la Transition. Toutefois, il appelle ses militantes et militants à faire du 1er décembre 2013 une journée de deuil et de réflexion sur les thèmes de « SO ZO LA », de « SIRIRI », de Fraternité et de Réconciliation. Fait à Bangui, le 25 Novembre 2013 Pour le Bureau Politique, le Président Louis-Pierre GAMBA LE DEMOCRATE N° 3067 du 27 Nov. 2013
  • 5. Lu pour vous Michel Djotodia : Partira ? Partira pas ? La dernière tentation du chef Les présidents finissent souvent par croire que ce qui est bon pour eux l'est aussi pour leur pays. La loi fondamentale de leur pays leur interdit en principe de se représenter. À moins qu'elle ne change... Douze présidents africains sont concernés par la tentation du mandat de trop. © DR/Montage J.A. Mandats présidentiels : onze hommes, une femme... un même dilemme MOZAMBIQUE Armando Guebuza 70 ans Échéance électorale avril 2014 Article 147 : la durée du mandat du président de la République est de cinq ans. Le président de la République ne peut être réélu qu'une seule fois. Réélu en 2012 à la tête du Frelimo, parti au pouvoir, Armando Guebuza a annoncé qu'il ne briguera pas de troisième mandat. Pourtant, beaucoup, y compris dans son entourage, lui prêtent des intentions contraires, entretenant ainsi le doute. NAMIBIE Hifikepunye Lucas Pohamba 78 ans Échéance électorale novembre 2014 Article 29 : Le mandat du président est de cinq ans. Une personne ne peut exercer les fonctions plus de deux mandats. Son prédécesseur Sam Nujoma avait brigué et remporté un troisième mandat, après avoir modifié la Constitution. Mais Hifikepunye Lucas Pohamba apparaît comme un homme respectueux des lois qui, semble-t-il, n'envisage pas de prendre le chemin contesté de son aîné. CENTRAFRIQUE Michel Djotodia 64 ans Échéance électorale début 2015 Accords de Libreville. Article 1 : Le président de la République en fonction ne peut se représenter pour un autre mandat. Article 6 : le Premier ministre ainsi que les autres membres du gouvernement de transition ne peuvent être candidats à la prochaine élection présidentielle. Pas question pour Michel Djotodia de succéder à luimême en 2015. Il est sous très haute surveillance de la communauté internationale et il sait qu'en toute hypothèse il n'aurait aucune chance d'être élu, tant la Séléka est impopulaire. TANZANIE Jakaya Kikwete 63 ans Échéance électorale octobre 2015 Article 40 et 42 : Le président occupe le poste pour une période de cinq ans. Nul ne peut être élu plus de deux fois. Élu en décembre 2005, Jakaya Kikwete a acquis une stature nationale et sous-régionale. Il pourrait être tenté de rester, soutenu par ses partisans qui avancent son "jeune âge" (63 ans) et ses bons résultats. L'escale du président américain Obama lors de sa tournée de juillet en Afrique a été perçue par ses proches comme un feu vert. BURKINA FASO Blaise Compaoré 62 ans Échéance électorale novembre 2015 Article 37 : Le président est élu pour cinq ans au suffrage universel direct, égal et secret. Il est rééligible une fois. Blaise Compaoré esquive toute question sur ce sujet brûlant. Selon de bonnes sources, après avoir longtemps hésité, il serait presque décidé à se représenter. Au forceps ? BÉNIN Thomas Boni Yayi 61 ans Échéance électorale mars 2016 Article 42 : Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. Thomas Boni Yayi a juré au pape, à François Hollande et à Barack Obama qu'il LE DEMOCRATE N° 3067 du 27 Nov. 2013 ne se représenterait pas. Quelles que soient ses envies, il lui sera difficile de se dédire après de tels serments - publics qui plus est. CONGO-BRAZZAVILLE Denis Sassou Nguesso 70 ans Échéance électorale juillet 2016 Article 57 : Le président de la République est élu pour sept ans au suffrage universel direct. Il est rééligible une fois. Denis Sassou Nguesso ne s'est pas prononcé. Mais sa candidature est de plus en plus considérée comme probable. Via un référendum constitutionnel sur un changement de régime ? RDC Joseph Kabila 42 ans Échéance électorale décembre 2016 Article 70 : Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour une durée de cinq ans renouvelable une seule fois. Joseph Kabila a affirmé qu'il respecterait "l'esprit et la lettre" de la Constitution. Mais un report de deux ans de l'élection présidentielle est envisagé. RWANDA Paul Kagamé 56 ans Échéance électorale juillet 2017 Article 101 : Le président de la République est élu pour un mandat de sept ans renouvelable une seule fois. Nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels. Paul Kagamé a toujours répété qu'il se soumettrait à la Constitution. Mais il a laissé s'ouvrir un débat national sur la paix, la sécurité et le développement du Rwanda dont devrait découler l'identité (secondaire à ses yeux) de la personnalité le P. 5
  • 6. Lu pour vous Jean-Yves Le Drian annonce le déploiement d'"un millier de soldats" français Le ministre français de la Défense, Jean-Yves le Drian, a annoncé mardi sur Europe 1 le déploiement d'"un millier de soldats" français en Centrafrique. Invité sur Europe 1, le ministre français de la Défense, Jean-Yves le Drian, a annoncé mardi le déploiment d'environ "un millier de soldats" français en Centrafrique. Les troupes françaises devraient y rester pour une durée de six mois afin de rétablir l'orde dans le pays avec le soutien d'une force africaine. "La France appuiera cette mission africaine, de l'ordre d'un millier de soldats", a déclaré le ministre français. "Nous le ferons en appui et non pas en entrée en premier, comme nous avons pu le faire pour le Mali, et pour une période brève, de l'ordre de six mois à peu près", a-t-il ajouté. La France en appui de la Misca Lundi, à l'issue d'une rencontre à Paris avec le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye avait annoncé que la France était prête à envoyer ses soldats après un vote du Conseil de sécurité de l'ONU, prévu début décembre. Laurent Fabius "a parlé de l'envoi de 800 hommes pour l'instant, qui s'ajouteraient aux 410 déjà présents", a-t-il déclaré. Il a précisé que "le rôle de la France sera d'appuyer les forces de la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique) en termes militaires, logistique et d'assistance technique". "Tout cela va se faire vers la mi -décembre, après le vote d'une résolution au Conseil de sécurité", avait estimé le Premier ministre Centrafricain. À la suite de consultations à huis clos, lundi, à New York, avec ses 14 partenaires du Conseil, l'ambassadeur français Gérard Araud a annoncé que la France allait déposer dans les prochaines heures un projet de résolution visant à renforcer la Misca. Ce texte, qui pourrait être adop- té la semaine prochaine, invitera le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à fournir dans un délai de trois mois un nouveau rapport sur un éventuel déploiement de Casques bleus en RCA. Gérard Araud a indiqué que Paris allait "renforcer sa présence" sur place mais n'a pas confirmé le chiffre avancé par Bangui. Selon le Premier ministre centrafricain, la mise en place "d'une force de maintien de la paix de l'ONU va prendre du temps". "Dans l'immédiat, il faut un mandat sous le chapitre 7 de la charte (de l'ONU, qui autorise le recours à la force) permettant à la Misca et à la France de rétablir la sécurité sur tout le territoire", a-t -il estimé. "Il y a une insécurité généralisée", "de graves crimes de guerre et crimes contre l'humanité sont commis en Centrafrique", a-t-il insisté. Les "anti-balakas" La Centrafrique est en proie aux violences depuis le renversement, le 24 mars, du président François Bozizé par Michel Djotodia, chef de la coalition rebelle Séléka, devenu depuis président. Les mesures de sécurité ont été renforcées au cours du week-end à Bangui, où les habitants redoutent de voir la ville s'embraser après les violences qui ont secoué le nord -ouest du pays ces dernières semaines. Des rumeurs ont notamment fait état de l'infiltration de groupes armés chrétiens décidés à s'en prendre à la communauté musulmane, dont est issu Michel Djotodia. Il y a quelques mois, les chrétiens, largement majoritaires, et les musulmans vivaient en bonne intelligence. Mais les exactions à répétition de l'exrébellion Séléka, à majorité musulmane, ont rapidement généré des tensions, poussant des populations chrétiennes à former des "groupes d'autodéfense" pour s'en prendre aux musulmans. Début septembre, les attaques de ces milices paysannes surnommées "antibalakas" (anti-machettes) avaient fait près de 100 morts dans la région de Bossangoa (nord-ouest). Fin octobre, de nouveaux affrontements ont fait une quarantaine de morts à Bouar (ouest), entraînant des représailles meurtrières. "À Bangui, de plus en plus de gens craignent que des 'anti-balakas' ne soient infiltrés (...) pour s'en prendre aux musulmans", a déclaré depuis la capitale centrafricaine Bangui Roland Marchal, chercheur au CNRS et spécialiste des conflits en Afrique centrale. Il y a une semaine, Ban Ki-moon avait évoqué "un niveau alarmant de violence inter-communautaire" tandis que le département d'État américain parlait d'une situation "pré-génocidaire". De son côté, Laurent Fabius jugeait le pays "au bord du génocide". Des mots forts qui veulent justifier l'appui à la Misca. Lundi, le vicesecrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson, a agité devant le Conseil de sécurité le spectre d'un "conflit religieux et ethnique" entre chrétiens et musulmans qui pourrait mener à des "atrocités généralisées". (Avec AFP) Michel Djotodia : Partira ? Partira pas ? La dernière tentation du chef (Suite de la page 5) mieux à même de garantir ces valeurs cardinales. Lui-même ? C'est probable. BURUNDI Pierre Nkurunziza 49 ans Échéance électorale juin 2015 Article 96 : Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Pierre Nkurunziza, "premier président de la période post-transition", fait abstraction de son mandat de 2005 puisque élu au suffrage indirect "à titre exceptionnel". Ses détracteurs n'y voient qu'une manœuvre pour se maintenir au pouvoir. P. 6 La bataille se jouera sur le terrain juridique. SIERRA LEONE Ernest Bai Koroma 60 ans Échéance électorale 2017 Article 46 : Nul ne peut exercer les fonctions de président pendant plus de deux mandats de cinq ans chacun. Ernest Bai Koroma est déjà sur les rails d'une troisième candidature. Même s'il nie cette ambition, l'ouverture d'un vaste chantier de réforme de la Constitution en mai ainsi que les déclarations de ses plus proches collaborateurs contredisent ses propos. LIBERIA Ellen Johnson Sirleaf 75 ans Échéance électorale novembre 2017 Article 50 : Le président est élu au suffrage universel [...] pour un mandat de six ans [...] Nul ne peut siéger comme président pendant plus de deux mandats. Ellen Johnson Sirleaf a pris goût au pouvoir. À l'aube de sa réélection fin 2011, elle disait vouloir "terminer ce qu'elle avait commencé". En 2017, elle devrait toutefois respecter la Constitution, consciente des risques de troubles qui pourraient survenir si elle s'accrochait à son poste. LE DEMOCRATE N° 3067 du 27 Nov. 2013
  • 7. Nation El Akhrass Ali écrit au Journal Le Démocrate El AKHRASS Ali Super marché RAYAN BANGUI Monsieur le Directeur Quotidien LE DEMOCRATE Bangui Objet : Droit de réponse à l’article « Incendie du Super marché RAYAN Le Libanais EL AKHRASS Ali grand ouvrier du parti KNK de Bozizé serait-il en passe de mettre dans sa poche les nouvelles autorités de la transition ? » Monsieur le Directeur, LE DEMOCRATE du 15 novembre 2013 N° 3059 a publié l’article visé en marge au mépris de toutes les règles de la déontologie de votre profession et m’oblige à faire ce droit de réponse. Vous stigmatisez le fait que je suis étranger, de nationalité libanaise et que j’ai bénéficié d’une exonération de douanes et d’impôts qui m’aurait permis de bâtir mon, royaume sur les cendres des centrafricains. Vous affirmez aussi que j’incarne à moi seul tout le malheur du peuple centrafricain et, enfin je serai la tête de pont du Hezbollah. Ces affirmations sont de nature raciste et n’honore pas votre journal qui devait s’atteler à informer de manière professionnelle l’opinion nationale et internationale. Je vous informe, si vous le savez pas que je suis centrafricain au même titre que vous et je bénéficie des mêmes droits et devoirs qui incombent à tout centrafricain. Je vis depuis 32 ans dans ce pays qui m’a accueilli et j’ai toujours travaillé pour son développement contrairement à vos élucubrations stupides. Vous faites des affirmations gratuites selon lesquelles je bénéficie d’une exonération des douanes et d’impôts. Vous ne savez même pas de quoi vous parlez et je constate que votre inculture est dramatique pour un journal qui devait informer de manière exacte l’opinion. Les marchandises que j’importe sont toujours dédouanées et je paie régulièrement mes impôts et taxes. Ma comptabilité est là pour apporter la preuve de ce que je dis. Je n’ai pas bâti mon royaume sur les cendres des centrafricains comme votre journal l’affirme mais je contribue à l’épanouissement du centrafricain par l’emploi. Je fais travailler en effet plusieurs centaines de centrafricains qui vivent de leur travail ainsi que leur famille. Je ne suis pas la cause du malheur du peuple centrafricain contrairement à ce que vous écrivez. Enfin, vous affirmez que je suis la tête de pont du Hezbollah. Quelle preuve détenezvous pour faire une déclaration aussi grave ? Votre intention de me nuire est si forte que vous perdez toute lucidité et tout sens de retenue. Je me réserve le droit de saisir les tribunaux pour ces allégations qui portent atteinte à mon honneur et à mon intégrité. Aussi, je vous prie de publier le présent droit de réponse dans les mêmes conditions que l’Article incriminé. LE DEMOCRATE N° 3067 du 27 Nov. 2013 Centrafrique: l'armée française attendue pour ouvrir la voie à la force africaine Par RFI Le Conseil de sécurité s’est penché ce lundi 25 novembre sur les options possibles pour venir en aide à la Centrafrique. L’ONU dit vouloir mettre en œuvre une réponse «robuste» et «sérieuse» qui comprend la force africaine, les soldats français, puis les casques bleus. Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour A l’ONU, plus personne ne doute qu’il y a u r a bien une opération de maintien de la paix en Centrafrique. Reste à savoir quand et dans quelles conditions. C’est la force africaine, la mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), qui va d’abord se déployer sous mandat de l’ONU à partir du 19 décembre. Elle doit aligner 3700 hommes. Un effectif très insuffisant, mais qui recevra selon Gérard Araud, ambassadeur de France aux Nations unies, le soutien des troupes françaises dont le nombre devrait tripler pour atteindre quelque 1200 soldats. « Nous considérons que les forces françaises devraient être ce que l'on appelle une 'bridging force', explique l'ambassadeur. C'est à dire pour d'abord mettre un peu d'ordre et pour apporter son soutien à la force africaine. Dans un premier temps, les forces françaises assureront un rôle de protection des civils. Mais très rapidement, ce sera la force africaine qui devra le faire ». COMITE DE REDACTION DIRECTEUR DE PUBLICATION Ferdinand SAMBA REDACTION Thierry M’Bomba Askin Bamako Ibrahim N’Tesa Cardoso Jean-Luc Désiré SAYENGA SAISIE D.A.O. Céline BENINGA MONTAGE - P.A.O Thierry M’BOMBA RESPONSABLE ADM /FINANCIER Brice OUNDAGNON COMMERCIALE Michaëlle MENOUDJOU MARKETING / DIFFUSION Saint-Cyr KODIA MACHINISTE EDDY WASSA IMPRIMERIE LE DÉMOCRATE P. 7
  • 8. Lu pour vous Droit de l’enfant en RCA : l’Unicef et l’ONG ‘’ Idéal International’’ provoquent le déclic L’éducation est un droit essentiel, qui permet à chacun de recevoir une instruction et de s’épanouir dans sa vie sociale. Le droit à l’éducation est vital pour le développement économique, social et culturel de toutes les sociétés. Mais en République centrafricaine, ce droit semble souffrir de tous les maux face auxquels les partenaires au développement et des organisations de la société civile centrafricaine essaient d’apporter une réponse. ’éducation est un droit humain qui doit être accessible à toutes les personnes, sans aucune discrimination. Tous les enfants doivent pouvoir aller à l’école, et ainsi bénéficier des mêmes opportunités de se construire un avenir. Par ailleurs, l’enseignement doit également être gratuit afin que les enfants issus de milieux défavorisés puissent eux aussi jouir de leur droit à l’éducation. En effet, l'ONU soutient qu'en aidant les enfants à réaliser tout leur potentiel, revient également à investir en faveur du progrès même de toute l'humanité. Il se comprend sans peine, qu'investir en faveur des enfants veut dire, atteindre les OMD plus vite, car les enfants représentent un échiquier important de pauvreté sur la planète et sont prêts à se retrouver dans la rue lorsque leurs familles ne sont pas en même de leur assurer la scolarité. Etant un droit consacré par la déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, le droit de l’enfant à l’éducation devient imposable à tous les Etats membre des nations unies (NU). Le droit de l'enfant à l'éducation dans la Convention relative aux droits de l'enfant. L'al. 1er de l'art. 28 dispose que: « Les Etats parties reconnaissent le droit de l'enfant à l'éducation, et en particulier, en vue d'assurer l'exercice de ce droit progressivement et sur la base de l'égalité des chances : a. ils rendent l'enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous (...) ; e. ils prennent des mesures pour encourager la régularité de la fréquentation scolaire et la réduction des taux d'abandon scolaire ». Mais qu’en est-il de l’effectivité de ce droit en RCA ? Point de rappeler que depuis décembre 2012, le système éducatif centrafricain est frappé de plein fouet par les effets de la crise militaropolitique qui perdure, au point de provoquer une année P.8 blanche, c’est à dire sans scolarité en RCA. Pour ce qui est des infrastructures scolaires (bâtiments scolaires, mobiliers, matériels didactiques) et des ressources humaines, la RCA serait une fois de plus loin de parler d’effectivité. L’effectivité exprime la mesure dans laquelle une institution ou une règle atteigne le but qui leur a été conféré par leur auteur ; elle qualifie donc l'adaptation plus ou moins parfaite de la règle à l'objet social qui lui était assigné. Malheureusement tel n’est pas le cas de la convention relative aux droits de l’enfant en RCA. Evidemment, c’est pour répondre à la question de l’effectivité que l’Unicef est obligé de réagir en associant avec elle, quatre organisations non gouvernementales centrafricaines et étrangères pour sauver ce droit à l’éducation des enfants en Centrafrique. Parmi ces organisations l’ONG ‘’ Idéal International’’ une organisation née depuis 1983 et qui pour des raisons de ressources s’était endormie, mais a repris son flambeau en octobre 2012 en s’investissant pleinement dans les secteurs de Wash, la protection, éducation et développement local. Ainsi, grâce à un appui financier de l’UNICEF RCA d’un montant de 95 millions FCFA, l’ONG Idéal International s’est lancée depuis deux semaines dans la phase de mise en œuvre d’un projet d’appuis à la reprise des cours et des préparatifs des examens. Dans les 16 écoles primaires de Bangui, Bimbo et Bégoua. Les élèves et les enseignants des écoles retenues dans le cadre de ce projet bénéficient d’un ensemble de kits scolaires, didactiques et récréatifs. Quant à la question de la prise ne charge de ces enseignants concernés par le projet, en raison de 80 heures de cours prévues dans le cadre du contrat, l’Unicef donne à chaque enseignant qui tien la craie, la somme de 25.000 FCFA ; 20.000 FCFA pour les Directeurs d’écoles ; les chefs de secteurs 25000fcfa, ainsi que les inspecteurs. Le caractère inclusif de ce projet à travers le mode de traitement se justifie par le fait qu’aucune distinction n’est faites entre les enseignants quelque soit leur catégorie (maitres parents, instituteurs pleins ou adjoints, fonctionnaires, retraités, etc.). Ceci étant, toute personne impliquée dans le projet aura ce qu’il faut ne fut ce que pour payer le transport et assurer un minimum de besoin vital individuel. Tout le mérite est pour cette ONG national qui consciente de son statut d’humanitaire et contre vents et marrés marqués par une insécurité grandissante, n’hésite pas et prend des risques d’atteindre écoles en profondeur de la périphérie de Bangui. Quoi de plus méritant ? Kofi ANNAN nous rappelle que, c'est pour les futures générations, plus encore que pour la nôtre, que l'Organisation des Nations Unies existe. Cette allocution de l'ancien Secrétaire Général de l'ONU, nous fait comprendre l'attention que l'ONU attache à la protection de l'enfance. Il renchérit que « si nous pouvons faire ce qu'il faut pour les enfants, si nous pouvons nous acquitter de nos engagements et permettre à tous les enfants d'avoir droit à leur enfance, à la santé, à l'éducation, à l'égalité et à la protection, nous pouvons faire ce qu'il faut pour l'ensemble de l'humanité : je sais que nous en sommes capables ». Geoffroy Hyacinthe DOTTE LE DEMOCRATE N° 3067 du 27 Nov. 2013