Quand le cloud computing a besoin d'une tour de controle
1. Best Practices SI
Quand le Cloud Computing a besoin d'une tour de controle
Soumis par Philippe Rosé
28-10-2013
Avec la prolifération des offres de Cloud Computing, qu’il s’agisse de logiciels, de plates-formes, de
services ou d’infrastructures, le choix des meilleures solutions devient un casse-tête. Surtout lorsqu’il
faut intégrer les offres de multiples fournisseurs. A moins de recourir aux services d’un courtier en Cloud
Computing. Focus sur un nouveau métier.
Dans son ouvrage « Le paradoxe du choix », le psychologue américain Barry Schwartz explique que
« l’abondance de choix n’est plus libérateur, il est paralysant. Augmenter le nombre de possibilités
n’accroit pas nécessairement la liberté de choix. » Il est un des domaines où cette abondance de choix
s’exprime : le Cloud Computing.
Les apparences sont trompeuses : ce qui peut paraître comme une approche simple (gérer des données dans les
nuages) se révèle en réalité très complexe dès lors qu’il faut choisir entre les bons fournisseurs, les bonnes
configurations et, surtout, d’intégrer le tout. En effet, il existe pas moins de quatre environnements différentes de
Cloud Computing (Cloud privé, communautaire, public et hybride), cinq caractéristiques opérationnelles (utilisation
mesurable et facturation à l’usage, évolutivité rapide, mutualisation des ressources, accessibilité sans limite et
libre-service), et trois types de services possibles (SaaS, PaaS, IaaS), proposés par des milliers de fournisseurs,
éditeurs, acteurs du services, sociétés de conseil, opérateurs, revendeurs, intégrateurs, fournisseurs
d’infrastructures…
Dès lors que l’on combine trois types de services, quatre environnements de Cloud et cinq caractéristiques dont
les performances varient selon les multiples fournisseurs, on obtient des dizaines, voire des centaines de combinaisons
possibles. Et l’affaire se complique dès lors qu’il s’agit d’évaluer les performances réelles
des multiples fournisseurs présents sur le marché, dont beaucoup sont des nouveaux acteurs dont la maturité et la
solidité financière peuvent se révéler incertaines et dont le savoir-faire a encore des marges de progression.
Dans la mesure où un projet de Cloud Computing repose sur plusieurs composantes (infrastructures, logiciels, services),
« il est totalement impossible pour une entreprise cliente de faire son choix sur les briques technologiques proposées par
des milliers de fournisseurs », assure Philippe Bourhis, Président de EI-Cloud, le premier courtier français en Cloud. En
outre, ajoute Philippe Bourhis, « pour comprendre et analyser les avantages et les inconvénients des différents modèles
de Cloud Computing, il est nécessaire de dépasser la rhétorique proposée par le matraquage publicitaire. Il faut, en
outre, choisir la solution de Cloud Computing la mieux adaptée à la stratégie métier, aux besoins de flexibilité de la
charge liée, par exemple, à une saisonnalité, de performances et de sécurité, aux informaticiens en interne, et aux
velléités d’indépendance de l’entreprise d’aujourd’hui et de demain. »
Le Cloud Computing, incontournable pour les systèmes d’information
Les différentes études sur le marché du Cloud Computing montrent que si la maturité n’est pas encore atteinte,
nous en sommes proches. D’abord dans le domaine des fonctions basiques des systèmes d’information :
dans l’une de ses dernières études parue en juin 2013, Gartner estime que, d’ores et déjà, la bureautique
en mode Cloud concerne cinquante millions d’utilisateurs en entreprise au niveau mondial, soit 8 % du nombre
d’utilisateurs total et que ce ratio atteindra 33 % à l’horizon 2017 et 60 % en 2022. De même, pour la
messagerie, usage typique pour lequel le Cloud Computing apporte des réductions de coûts indéniables, Gartner
assure qu’à fin 2014, 10 % des boites-mails professionnelles seront basées sur des solutions SaaS (et un tiers en
2017). On retrouve le même mouvement pour la vente (avec le succès de Salesforce, dont le chiffre d’affaires a
bondi de 30 % sur un an, au premier trimestre 2013), la finance, les ressources humaines ou même les ERP,
notamment pour les PME.
« La phase d’évangélisation et de POC (Proof of Concept) est désormais derrière nous et nous considérons
que les entreprises sont matures, les décisions sont prises car les attentes des entreprises et des utilisateurs sont très
élevées », observe Philippe Bourhis pour qui « le Cloud Computing est l’évolution naturelle des services offerts
pour les systèmes d’information. » Cette attitude est renforcée par le contexte de crise qui favorise les exigences
de réduction des coûts du système d’information, une flexibilité des infrastructures et une agilité pour conquérir
des nouveaux marchés. « Le métier de DSI, sur lequel la pression business s’accentue, est régi par quatre
impératifs : la performance, l’économie, l’innovation et la flexibilité », résume Philippe Bourhis. Le Cloud
Computing est bien adapté aux systèmes d’information qui ont besoin de se transformer rapidement. « Pour un
système d’information qui ne subit guère de bouleversements, ou qui est soumis à de fortes contraintes de
sécurité, le Cloud Computing n’apporte pas réellement de valeur », estime Philippe Bourhis.
Cette maturité s’exprime particulièrement pour le Cloud Privé. Selon IDC, les dépenses d’hébergement
des services de Cloud Privé auront progressé de plus de 50 % chaque année entre 2012 à 2016. « Les services
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d’hébergement de Cloud privé vont devenir le cœur d'un nouvel ensemble de services d'infrastructure,
assure Robert Mahowald, vice-président de la recherche sur les services SaaS et Cloud chez IDC, transformant les
modèles existants des fournisseurs en matière d’externalisation informatique, et d’hébergement de
services d'infrastructures. »
Assembler les briques technologiques du Cloud : un casse-tête ?
« Que les entreprises optent pour le Cloud Public, Hybride ou Privé, elles ont l’impression de maîtriser le Cloud,
mais c’est un ensemble de briques technologiques et de services qui, comme un Lego, s’assemblent
… ou ne s’assemblent pas ! », prévient Philippe Bourhis. D’où l’intérêt de recourir à des
« brokers » (courtiers) en Cloud Computing, à l’image des acteurs que l’on trouve dans le domaine de
l’immobilier, de l’assurance, de l’automobile… et qui se chargent de trouver les meilleures
offres pour des consommateurs qui n’ont pas le temps ni les moyens de sélectionner les meilleures briques
technologiques et services associés.
Selon Franck Kenney, directeur de recherches chez Gartner, « le futur du Cloud Computing sera marqué par
l’importance des courtiers en services, agissant comme intermédiaires entre les fournisseurs de services et les
entreprises clients, avec des solutions qui peuvent aller jusqu’à la gestion des accès aux services, la sécurité ou
même la création de services nouveaux. »
Une question de cohérence
Pour sa part, Daryl Plummer, vice-président de Gartner, met en exergue la difficulté pour les entreprises de s’y
retrouver dans le maquis des offres, dans un document publié par Gartner et le Financial Times (« The business
landscape of cloud computing » ) : « Lorsque vous décidez d’investir dans le Cloud Computing, l’une de vos
motivations est probablement de confier à un tiers une partie de vos applications pour réduire les coûts. Mais, avec le
temps, vous constaterez que le nombre de services augmente, que le volume de tâches à gérer croît et que les coûts
progressent. En outre, les services Cloud sont les plus standardisés possibles. Comment dès lors se différencier de vos
concurrents alors que les fournisseurs ne peuvent personnaliser leurs solutions pour chacun de leur client ? Et si vous
utilisez différents services Cloud fournis par plusieurs fournisseurs, comment les intégrer ? Un fournisseur a-t-il intérêt à
intégrer des services d’autres fournisseurs de Cloud ? Non et c’est bien cela le dilemme pour les DSI. »
Selon Gartner, en 2015, le marché du Cloud Broker représentera 100 milliards de dollars. Toujours selon le Gartner,
aujourd'hui 85% des projets de Cloud Computing aux Etats-Unis passent par un Cloud Broker. Pour garder sa neutralité
envers les clients sur les fournisseurs de solutions et de services, un Cloud Broker ne peut pas être un éditeur de
logiciels, un constructeur de matériels ou une SSII. « Le principe d’un courtier en Cloud Computing est d'aider le
client à faire ses choix sur les technologies de Cloud Computing (briques technologiques) des fournisseurs du marché à
travers un portail ou d'outils spécifiques. La valeur ajoutée du Cloud Broker pour le client permettra à ce dernier de
valider et garantir la performance des architectures proposées, la flexibilité du système d'information, la cohérence du
système d'information, la sécurité et la réversibilité des solutions et architectures choisies. Le Cloud broker est la tour
de contrôle du client pour tous ses projets de Cloud Computing, son partenaire de confiance face aux innombrables
acteurs technologiques que le marché propose aujourd'hui », détaille Philippe Bourhis.
Un courtier en Cloud, à quoi ça sert ?
1. Définir la stratégie Cloud Computing, avec une vision dans la durée basée sur la maturité des services
informatiques et les enjeux de l’entreprise.
2. Elaborer la cartographie et la structure des services IT.
3. Evaluer l’éligibilité de chaque brique technologique, fonctionnelle et applicative.
4. Sélectionner les meilleures technologies afin d’identifier et de valoriser les apports d’une migration
partielle ou totale du SI dans le Cloud.
5. Elaborer une étude d’opportunité pour la DG sur les enjeux du Cloud Computing.
6. Sélectionner les meilleurs acteurs.
7. Négocier les prix.
8. Définir les meilleurs services et traduire les besoins identifiés dans un dossier d’exigences fonctionnelles et
techniques en prenant compte exigences répondant aux spécificités du Cloud au travers d’un dossier
d’exigences fonctionnelles et techniques.
9.Garantir la cohérence du système d’information dans le cadre des projets de Cloud Computing.
10. Garantir la flexibilité du système d’Information, sa performance et sa sécurité.
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3. Best Practices SI
Une typologie des courtiers en Cloud, selon Gartner Type de courtiers
Principe
Agrégation Combiner plusieurs offres Cloud pour proposer une solution packagée. Intermédiation Proposer un service
qui améliore les offres existantes, par exemple avec de la gestion d’identité ou du contrôle
d’accès. Arbitrage Proposer une solution qui combine plusieurs offres Cloud, de manière dynamique, d’où
la notion d’arbitrage régulier entre différentes solutions pour optimiser le résultat.
Déploiement d’un Cloud Privé : les cinq points d’attention
1. Mettre en adéquation les exigences du Cloud Privé et les compétences/ressources de la DSI.
2. Intégrer les parties prenantes le plus en amont possible dans le processus.
3. Identifier les solutions technologiques les mieux adaptées.
4. Calculer le coût total de possession.
5. Utiliser des solutions de gestion automatisées pour en faciliter l’administration.
Source : EI-Cloud
Un livre blanc pour en savoir plus
EI-Cloud publie un livre blanc qui explique ce que recouvre réellement le Cloud Computing, les différentes offres de
services et environnements, quels sont les apports du Cloud Computing. Ce livre blanc détaille également comment se
faire accompagner par un courtier en Cloud, quelles sont les missions possibles (schéma directeur cloud, écriture
d’appel d’offres, sélection des technologies, élaboration des scénarios, gestion des contrats,
déploiement…). Un tableau comparatif rappelle quels sont les services indispensables, ceux qui sont souvent
activés et ceux qui sont souhaitables. Le livre blanc explique quels sont les critères d’évaluation à privilégier pour
choisir un prestataire.
Pour télécharger gratuitement ce livre blanc : http://www.ei-cloud.com/livre-blanc.html
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