1. Thème
2
–
Les
dynamiques
de
la
mondialisation
Question
1
:
La
mondialisation,
fonctionnement
et
territoires
Etude
de
cas
:
Le
vin
dans
la
mondialisation
Problématique
:
Comment
un
produit
(le
vin)
s’intègre-t-il
dans
la
mondialisation
?
Doc.
3
Etiquette
d’une
bouteille
de
Château
Mouton
d’Armailhacq.
Doc.
4
Les
acteurs
du
vin
(d’après
http://www.exploratheque.net)
«
Mouton
Rotchild
et
Mouton
d’Armalhacq
formaient
jadis
l’unique
domaine
de
Mouton.
Ces
deux
grands
crus,
séparés
depuis
près
de
deux
cents
ans
sont
de
nouveau
réunis.
«
.
Le
Château
Mouton
de
l’Armailhacq
est
un
vin
issu
d’un
cépage
de
cabernet
sauvignon,
sur
le
terroir
bordelais,
à
Pauillac.
»
! Doc 1 : Saint-Emilion Doc 2 : Le vignoble bordelais
Doc. 6 : Interview de Gilles Brianceau, Directeur de Bordeaux Aquitaine Inno’Vin, septembre 2010
Parler du métier de viticulteur est compliqué. Je pense qu’il n’y a pas un métier de viticulteur, car être
viticulteur c’est assurer plusieurs métiers. Avec plus de 8000 exploitations viticoles à Bordeaux on a énormément
de diversité et par conséquent différents métiers. Une exploitation viticole c’est une exploitation agricole certes,
mais c’est aussi une entreprise qui selon la taille emploie un certain nombre de salariés, nécessite une gestion
de tous les instants. Ceci modifie le métier : le viticulteur est de plus en plus un gestionnaire, un administrateur,
un chef d’entreprise qui gère du personnel, sa comptabilité, son exploitation, les problèmes réglementaires, etc.
Le métier a énormément évolué. D’une part les techniques ont évolué c’est indéniable, mais d’autre
part l’environnement a évolué également. Le marché du vin s’est mondialisé, la concurrence s’est accrue. Ces
contraintes liées au marché, se sont doublées aussi de celles liées à l’évolution de la réglementation qui pèse
sur les conditions de production et de gestion de l’exploitation: assurer une traçabilité des pratiques
environnementales, suivre des formations etc. Il y a une exigence de résultats, le marché n’accepte plus des
produits qui sont « indignes » de porter le nom « Bordeaux ». Il y a une exigence de qualité qui s’est accrue ce
qui implique un travail différent à la vigne et au chai, de plus grandes compétences finalement. En ce qui
concerne la commercialisation c’est pareil, il faut se construire un vrai réseau commercial avec une politique
tarifaire, une politique de commercialisation, une stratégie marketing etc.
Enfin, il y a une réelle évolution naturelle qui tend à la concentration des exploitations c’est-à-dire à
moins d’exploitants et à des surfaces moyennes qui sont plus élevées : on est passé de 5 hectares en 1987 à 14
hectares en 2009, soit presque un triplement en 20 ans. Le nombre de viticulteurs a baissé, et l’enjeu majeur
pour les années à venir va être le renouvellement de plus de la moitié des exploitations viticoles en Gironde. En
effet aujourd’hui, plus de 50% des exploitations viticoles ont à leur tête un exploitant qui a plus de 50 ans.
http://raudin.u-bordeaux3.fr/oat/?p=1739
Doc 3
Doc 4
Doc 5
Doc.
5
:
«
Vin
et
mondialisation
»,
le
point
de
vue
d’un
géographe,
conversation
avec
Philippe
Roudié.
P.R.
Alors
s’il
y
a
un
vignoble
qui
est
né
d’une
mondialisation,
c’est
bien
celui-‐là
!
Sans
l’Aquitaine
anglaise,
on
ne
serait
certainement
pas
arrivés
à
ce
développement
!
C’est
un
vignoble
qui
est
né
d’un
énorme
désir
extérieur
;
c’est
le
rôle
des
Britanniques.
Mais
on
retrouve
ça
partout
:
c’est
le
cas
à
Porto,
à
Malaga,
à
Marsala,…
Les
grands
vins,
les
grands
succès
sont
dus
à
la
demande
de
l'extérieur.
Parce
que
voyez-‐vous,
le
vin-‐boisson
existait
partout.
Là
s’il
y
a
une
filière
bordelaise,
c’est
parce
qu’il
y
a
la
Garonne,
le
transport
par
voies
d’eau,
fluviale
puis
maritime,
ça
paraît
évident,
parce
que
même
si
le
vin
de
Bordeaux
est
un
bien
de
consommation
nationale,
la
mondialisation,
je
ne
pense
pas
que
ce
soit
un
phénomène
d’aujourd’hui,
même
s’il
a
pris
une
ampleur
considérable.
C’est
pareil
pour
le
Bourgogne
:
il
n’y
aurait
pas
eu
le
vin
de
Bourgogne
s’il
n’y
avait
pas
eu
les
Flandres.
Pour
Bordeaux
c’était
Londres
;
et
pour
le
Porto
c’est
la
filière
anglaise
et
le
Jerez
aussi.
Sans
ça,
c’était
rien
du
tout
!
I.T.
:
Donc
leur
prospérité
et
l’amélioration
de
la
qualité
c’est
grâce
à
cette
mondialisation
?
P.R.
:
Ah
oui
!
Mais
mondialisation
qui
n’était
pas
une
mondialisation
totale
:
parce
que
c’est
un
lien
qui
a
un
point
précis
de
départ
et
un
point
précis
d’arrivée,
enfin
au
sens
large.
A
Bordeaux
à
l’époque
médiévale,
tout
partait
en
Angleterre,
sur
Londres,
et
c’était
redistribué
après.
I.T.
:
et
qu’est-‐ce
qui
justement
peut
expliquer
le
développement
de
la
consommation
dans
les
pays
non
producteurs
?
C’est
consommé
par
une
élite
?
P.R.
:
Oh,
même
pas,
même
plus
!
Maintenant,
le
premier
venu
sait
ce
qu’est
le
vin
dans
les
pays
de
bière
;
les
Scandinaves,
les
Anglais
c’est
clair,…
J’étais
en
Ecosse
cet
été,
et
dans
les
bars
le
soir,
ils
prennent
du
whisky
mais
aussi
un
verre
de
vin
!
L’un
après
l’autre,
et
la
bière
avant.
Là
il
y
a
une
mondialisation
!
Et
les
Asiatiques
consomment
de
l’alcool
d’abord,
mais
aussi
du
vin
!
Les
Japonais
savent
ce
que
c’est
que
le
vin.
Les
Chinois
aussi.
La
Nouvelle-‐Zélande,
qui
ne
consommait
que
du
vin
d’importation,
maintenant
devient
un
moyen
pays
producteur,
et
le
vignoble
s’est
multiplié
par
10
ou
20
en
20
ans,
pour
l’export,
mais
aussi
ils
le
boivent!
(Source
http://aof.revues.org/294)
2.
Doc. 6 Les principaux pays producteurs de vin en 2013
Doc.7 La consommation mondiale de vin en 2013 (world wine
consumption)
Doc. 8 Etiquette d’un Cabernet Sauvignon, Opus Wine,
de Robert Mondavi Winery.
Doc. 9 Exploitation viticole en Californie : lieu de production d’Opus
Wine.
Note
Il
y
a
1km
entre
le
bâtiment
d’accueil
de
Robert
Mondavi
Winery
et
la
cave
Opus
Wine.
La
portion
de
route
de
A
à
B
fait
5
km.
Document
10
–
Robert
Parker,
l’homme
qui
fait
les
vins
rois
«
Bob
Parker.
La
lettre
qu’il
publie
tous
les
deux
mois
trouve
un
écho
inattendu.
Il
met
au
point
une
notation
originale
sur
100.
En
deçà
de
la
note
85,
un
vin
est
jugé
médiocre.
A
partir
de
90,
il
devient
intéressant.
La
nuance
se
joue
alors
au
point
et
même
au
demi-‐point.
A
100,
c’est
le
nirvana,
et
le
producteur
est
aux
anges.
Mais
le
voilà
condamné
à
la
perfection.
Gare
au
millésime
suivant !
Une
baisse
d’un
ou
deux
points
est
aussitôt
répercutée
sur
le
marché.
Les
Américains
raffolent
de
ce
genre
de
défi
et
suivent
les
yeux
fermés.
Un
mot
de
Parker
et
la
cote
s’envole,
une
restriction
et
elle
bafouille.
Le
millésime
1982
qu’il
déguste
en
primeur
sonnera
son
heure
de
gloire.
Il
le
trouve
magnifique,
contrairement
à
la
plupart
de
ses
confrères
du
reste
du
monde,
et
surtout
anglais.
L’avenir
lui
donne
raison.
Ceux
qui
ont
suivi
son
conseil
et
acheté
ce
1982
ont
fait
l’affaire
de
leur
vie.
»
Source
Paris
Match
«
Le
faiseurs
de
vins
rois
démissionne
»,
8/10/2013.
«
Mais
le
monde
de
Robert
Parker
n’est
pas
tout
le
temps
rose,
car
les
professionnels
du
vin
ne
savent
pas
sur
quel
pied
dansé
face
à
lui.
Ses
détracteurs
aimeraient
limiter
son
influence.
On
lui
reproche
son
amitié
avec
certains
«
winemarkers
»
notamment
l’incontournable
Michel
Rolland,
présent
sur
des
centaines
de
domaines
dans
le
monde.
La
perversion
pourrait
pousser
certains
domaines
à
vouloir
coller
aux
goûts
du
gourou
et
à
dénaturer
leurs
produits
».
Source
http://www.oenologie.fr/robert-‐parker
3. Problématique
:
Comment
un
produit
(le
vin)
s’intègre-t-il
dans
la
mondialisation
?
A
l’aide
des
documents
proposés,
complétez
le
tableau
en
donnant
des
exemples
précis
et
en
identifiant
des
mots-clefs
sur
le
thème
de
la
mondialisation
Idées
principales
Idées
secondaires
Exemples
Mots-clefs
/
Notions
Un
produit
traditionnel
et
ancré
dans
un
terroir
Une
filière
très
organisée
1-
La
mondialisation
De
nouvelles
pratiques
commerciales
adaptées
à
une
consommation
mondiale
Pays
producteurs
Pays
consommateurs
Pays
exportateurs
Pays
importateurs
2-
Une
mondialisation
organisée
autour
de
réseaux
et
de
flux
Des
acteurs
qui
s’organisent
en
réseau
Une
mondialisation
pourtant
ancienne
Une
mondialisation
qui
modifie
les
paysages
3-
Une
mondialisation
qui
perturbe
le
monde
(du
vin)
Une
mondialisation
qui
modifie
les
pratiques
traditionnelles.