2. Qu’est-ce qu’une fracture numérique ?
La fracture numérique concerne les inégalités dans l'usage et l'accès
aux technologies de l'information et de la communication (TIC) comme
les téléphones portables, l'ordinateur ou le réseau Internet.
La fracture numérique ne représente donc qu'une toute petite partie de
l'ensemble des inégalités de développement.
On parle parfois aussi de fossé numérique.
3. Fracture numérique d’équipement et de débit
La fracture numérique est la disparité
d'accès aux technologies
informatiques, notamment Internet.
Elle recouvre parfois la division
entre « les info-émetteurs » et les
« info-récepteurs ».
Cette disparité est fortement
marquée d'une part entre les pays
riches et les pays pauvres, d'autre
part entre les zones urbaines denses
et les zones rurales.
Elle existe également à l'intérieur
des zones moyennement denses :
ainsi en région parisienne, 25 % des
lignes ne peuvent avoir un débit
ADSL supérieur à 5 Mbits/s.
4. Fracture numérique générationnelle
La Fracture Numérique Générationnelle ou plutôt culturelle est un clivage
fort dans la société sur les usages d'Internet.
Cette fracture est dû au fait que la nouvelle génération est née avec
Internet. Ils sont appelé "natif numérique" (ou "digital native" en anglais),
tandis que l'ancienne génération est appelée "immigrant numérique".
La Fracture Numérique Générationnelle
peut être aussi appelée l'autre fracture
numérique ou la nouvelle fracture
numérique par opposition à la fracture
numérique géographique et sociale qui
concernait l'accès à Internet et non ses
usages.
5. Quel est l’état de la fracture numérique en France ?
Aujourd’hui, environ un tiers de la population ne possède pas d’ordinateur et
n’utilise pas Internet. Déployer un réseau très haut débit restera ainsi sans
effet si les citoyens ne cherchent pas à s’y raccorder, ou n’en exploitent pas
les potentialités. Cette fracture correspond en fait à trois fossés numériques,
liés à la possession des outils, ainsi qu’à leur usage :
- Un fossé générationnel, laissant
les personnes âgées en marge des
nouvelles technologies;
- Un fossé social, qui exclut les
personnes les plus démunies;
- Un fossé culturel, qui prive les
moins instruits des opportunités
de l’outil informatique.
6. Et ailleurs ?
Dans les pays dits les moins avancés, seul un habitant sur deux cents est
abonné au téléphone. La facture mensuelle d'un Malgache qui se
connecterait sur la toile représenterait plus de 6 fois son salaire, alors qu'un
Américain s'en tire pour 1,2 % de ses revenus.
Le taux de pénétration d'Internet plafonne à 0,4 % en Afrique subsaharienne
et en Inde et s'envole à plus de 50 % aux USA, en Scandinavie et à Hong
Kong, tandis qu'il atteint environ 33 % dans le reste de l'OCDE (Organisation
de coopération et de développement économiques comprenant 34 pays
membres).
En Afrique, les communications Internet au sein d'une même ville passent
par les plaques tournantes américaines !
Les USA sont devenus le carrefour mondial d'Internet.
7. En conclusion
La fracture numérique peut induire une inégalité sociale ou scolaire (par
exemple un élève de terminale doit avoir accès à un ordinateur pour
s'inscrire au baccalauréat, et il doit le faire dans un délai de quelques jours,
de même pour ses vœux d'orientation).
L'accès à la culture, au tourisme, à la santé, à l'emploi et aux administrations
françaises passe de plus en plus par des services en ligne.
En France, être privé d'ordinateur et d'Internet implique de devoir perdre
plus de temps et d'argent. Le fossé risque de s'élargir avec les inégalités
d'accès au haut-débit, puis au très haut-débit, et aux outils nomades
(téléphones portables, assistants personnels (PDA, Palm), tablettes PC,
baladeurs MP3 et ordinateurs portables...).
Enfin, en 2010, il s’est vendu dans le monde plus d’ordinateurs portables que
de PC fixes, au profit des jeunes et des cadres surtout.
Une loi sur la fracture numérique a été adoptée en 2009 pour tenter de
minimiser le fossé numérique qui s'est creusé entre les connectés et les non-
connectés.