Document de synthèse des résultats de la 3ème édition du Baromètre « Les français et la communication locale », étude de référence qui, tous les deux ans, permet de mieux comprendre comment les Français perçoivent la communication de leurs collectivités locales, les médias locaux qu’ils utilisent et l’information qu’ils en attendent.
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Baromètre de la communication locale 2013 - Epiceum - Harris Interactive - Cap'Com
1. Septembre 2013 3e Vague
Une communication
efficace, pratique
et civique !
Une enquête
de référence
pour éclairer
les élus
et les dircoms
Depuis 2009, le Baromètre de la
communication locale est l’étude de
référence qui, tous les deux ans, permet
de mieux comprendre comment les
Français perçoivent la communication
de leurs collectivités locales, les médias
locaux qu’ils utilisent et l’information
qu’ils en attendent. Il identifie les
bonnes pratiques, repère les tendances
et éclaire les enjeux à venir. Utile pour
évaluer l’efficacité des outils déployés et
l’apport des nouvelles technologies
dans les dispositifs plurimédias, l’étude
aide à situer la place des émetteurs
publics dans les territoires et
appréhende les impacts de leurs
messages.
Le Baromètre 2013 offre en outre aux
responsables de communication des
collectivités un outil pertinent de
benchmark de leurs propres pratiques,
au plus près des attentes exprimées par
les citoyens.
Une communication qui démontre son
efficacité et sa fonction pratique au quotidien
La communication des collectivités
locales remplit avant tout des missions
pratiques : les personnes interrogées
déclarent rechercher en priorité
des informations factuelles qui les
aident dans leur vie quotidienne. A
titre d’exemple, les Français nous
disent se saisir des outils numériques
davantage pour les services qu’ils
apportent (45%, pour réaliser des
procédures administratives en ligne)
que comme levier démocratique (9%,
pour disposer d’une relation directe
avec les élus).
Plus généralement, la communication
des collectivités locales apparaît
comme un levier important
d’information des habitants.
Plus on est « gros lecteur » de
supports publics, plus on est
réceptif aux messages délivrés
(avec des gains d’habitants
déclarant
disposer
d’une
information suffisante allant de
8 à 26 points selon les thèmes
mesurés) et influencé dans
ses comportements civiques.
EN PARTENARIAT AVEC
Ce constat d’efficacité intervient dans
un contexte où l’offre d’information
est importante et diversifiée : en effet,
quand ils cherchent de l’information
locale, les Français utilisent un support
émis par une collectivité locale pour
trois qui ne sont pas publics (PQR, TV
régionales, gratuits…).
Les sujets
les mieux
couverts
71 %
la vie culturelle,
les loisirs,
les sorties
61 %
59 %
la vie associative
l’éducation
et les activités
extrascolaires
2. OUTILS
Au côté de l’indétrônable journal
papier, les sites Internet
des collectivités s’installent
Avec 84% d’utilisateurs, les journaux d’information des collectivités
restent le support préféré des Français pour s’informer sur la vie locale,
devant l’affichage (72%), la télévision
(68%) ou la presse régionale (50%).
Les usages numériques progressent
rapidement, notamment le recours
aux sites internet des collectivités
(+18 points en deux ans). Cela traduit
l’importance attribuée à la communication digitale par les communicants publics pendant cette
période. Ceci dit, papier et digital
n’entrent pas en concurrence : ils se
complètent, le web apportant une
plus-value essentiellement pratique
(accessibilité et services en ligne).
On le voit, dans un contexte de
croissance de la communication
horizontale (réseaux sociaux, etc.), la
communication institutionnelle reste
la première référence des Français.
Part des Français
utilisant le site
internet de leur
collectivité pour
s’informer sur
la vie locale :
62 %
44 %
37 %
2009
2011
2013
Papier et boite aux lettres sont les canaux les plus démocratiques
Le journal papier arrive en tête des supports en terme de consultation, mais aussi pour sa capacité à bien
informer. La boite aux lettres reste son canal de diffusion préféré, également pour tous les profils (y compris
ceux qui ont un stop-pub). La préférence pour ce choix de distribution est même en hausse par rapport à 2011.
PUBLICS
A chaque taille d’agglo son profil média
Selon la taille de sa localité, un habitant n’utilise pas
le même nombre de supports d’information locale.
En moyenne, il en utilise…
8,9
Villes de moins de 2 000 hab.
8,3
Villes de plus de 100 000 hab.
6,5
Agglomération parisienne
-2-
En matière d’accès à l’information, les
comportements changent selon la taille
de la collectivité : plus on est urbain, moins
on utilise de supports différents pour s’informer.
Le journal de la collectivité et le bouche à oreille
sont les deux vecteurs universels, utilisés en
priorité quel que soit l’endroit. Les Français
des communes de moins de 20 000 habitants
profitent davantage des événements locaux
pour s’informer que les habitants des moyennes
et grandes agglomérations. L’information par
affichage est un peu plus présente en région
parisienne qu’ailleurs. La presse gratuite ressort
davantage dans les agglos de 2 000 à 100 000
habitants. Ces différences notables traduisent
l’influence des caractéristiques urbaines sur les
pratiques des habitants.
3. MESSAGES
Une plus grande transparence attendue
sur le fonctionnement des collectivités et leur budget
Une majorité de Français se déclare insuffisamment informée sur le budget de la
collectivité, les impôts locaux, la répartition des
rôles entre collectivités ou le prix des services
publics. Les contenus relatifs au fonctionnement
des collectivités arrivent ainsi en dernière position. L’exigence de transparence sur ces thèmes
semble être corrélée à la perception de la réduction des marges de manœuvre budgétaires, tant
pour les Français dans leur vie quotidienne que
pour les collectivités dont la capacité d’action
est ainsi interrogée.
65 %
des Français s’estiment
insuffisamment informés sur
le prix des services publics.
IMPACTs
Une communication
agissante et civique
La communication publique
ne se limite pas à sa mission
d’information, elle produit du
changement et joue un vrai rôle
stratégique.
En effet, les deux tiers des Français
reconnaissent que la communication des collectivités change leurs
habitudes et influence leurs comportements (tri des déchets, économie
d’énergie, modes de déplacement,
etc.) contribuant ainsi activement
à la mise en œuvre des politiques
de développement durable. Ils sont
presque autant à déclarer qu’elle
donne une image positive de leur
territoire. Cette communication agit
en outre sur le civisme, en incitant à
participer aux prochaines élections
municipales (lire page 5).
A contrario, le caractère « propagandiste » de la communication locale
parfois décrié apparait limité : 45%
des Français interrogés estiment
qu’elle renforce l’image des élus
(6e choix sur une liste de 9 impacts
proposés) et 40% qu’elle donne le
sentiment que les élus sont proches
de leurs préoccupations (dernier
choix de la liste). La communication
publique n’est pas de la communication politique : les Français ne s’y
trompent pas !
Les trois principaux impacts
de la communication locale
66 %
Le changement
de comportement
65 %
L’image positive
des territoires
56 %
L’animation
de la démocratie
locale
-3-
4. 25%
DEMOCRATIE PARTICIPATIVE
des Français
déclarent
participer à
des réunions
publiques
pour s’informer sur la
vie locale, soit
une diminution
de 10 points par
rapport à 2011 et 2009.
Des dispositifs
qui peinent à convaincre
Soulignons, en premier lieu, que
les Français qui participent aux
réunions publiques ou ont des
contacts directs avec les élus
manifestent un taux de satisfaction très élevé (supérieur à 80%)
sur ce mode de relation.
Reste que si le mandat municipal
qui s’achève a, plus que par le
passé, été placé sous le signe de la
démocratie participative, à l’heure
du bilan, il apparaît que la communication portant sur cette « nouvelle
manière de faire de la politique »
n’a pas totalement convaincu
les Français. S’ils sont 56% à penser
que l’information locale contribue
à l’animation de la
démocratie
participative, ils ne sont
plus que 40% à estimer
qu’elle les incite à participer à la vie publique locale.
De plus, seul un Français sur
deux juge avoir bénéficié d’une
information suffisante (par rapport
à ses besoins) sur la démocratie
locale, les conseils de quartiers ou
les réunions publiques.
Alors, est-ce la communication qui a
été défaillante ou les dispositifs qui
n’ont pas convaincu ? Sans doute
un peu les deux. La fréquentation
des réunions publiques est passée
de 35% à 25% entre 2011 et 2013 ;
le contact direct avec les élus a, pour
sa part, perdu 12 points en passant
de 44% à 32%... Quant aux supports
digitaux, dont on a beaucoup dit
qu’ils pouvaient offrir aux habitants
de nouveaux espaces de démocratie
numérique, s’ils sont déjà utilisés par
un quart des Français, ils ne servent
pas, ou très peu, à disposer d’une
relation directe avec les élus (9%)
ou d’un espace d’échange avec les
habitants (8%).
GENERATIONS
Les jeunes font le buzz !
Les usages des outils digitaux sont « naturellement » propulsés par les jeunes.
Chez les 18/24 ans, le premier média local, est
l’échange entre les habitants qui passe, évidemment, par le web : 32% des 25/34 ans vont sur
la page officielle de la collectivité sur les réseaux
sociaux (contre 25% pour la moyenne les Français) et 13% de la même tranche d’âge déclarent
utiliser les applis des collectivités (contre 9%
pour la moyenne). Les personnes âgées n’ont pas
la même conception des espaces d’échange : la
participation aux réunions publiques, très appréciée par les plus âgés (40% des plus de 65 ans)
ne convainc que 7% des 18/24 ans, soit un écart
de 33 points. C’est une véritable fracture générationnelle qui est en train de se produire : aux
communicants et aux élus de s’adapter pour
trouver les bons vecteurs relationnels.
40 %
des plus
de 65 ans
déclarent avoir participé à au
moins une réunion publique
contre
7 %
des 18/24 ans
-4-
5. EMETTEURS
La percée des intercommunalités
Parmi les différentes institutions
qui s’expriment au plan local, les
intercommunalités sont celles
dont la visibilité et les qualités ont
le plus progressé dans l’opinion
des Français entre 2011 et 2013.
7 Français
sur 10
savent que leur commune fait
partie d’une intercommunalité
contre 2 sur 10
qui ne l’ont pas repéré
Certes, la Mairie reste, et de loin,
la collectivité qui illustre les meilleures pratiques de communication :
les personnes interrogées jugent
son information utile (70%), pensent
qu’elle les concerne directement
(69%) et l’estiment crédible (66%).
La collectivité qui arrive en deuxième
position sur tous ces critères
est désormais l’intercommunalité,
devant les départements, les régions
et l’Etat. Cette reconnaissance d’une
institution encore jeune (71% des Français déclarent savoir que leur commune
fait partie d’une intercommunalité) ne
doit pas masquer le chemin restant à
parcourir (ce sont en réalité 93% des
Français qui font partie d’une intercommunalité). En y regardant de plus
près, on s’aperçoit que les Français
ne connaissent guère de leur interco
que le nom ou le périmètre. Sept
personnes sur dix déclarant faire partie
d’une intercommunalité ne perçoivent
pas son projet et ne connaissent pas
ses missions. Cette proportion passe
même à neuf Français sur dix chez
ceux qui utilisent peu de supports d’information publics. D’où l’importance
de l’explication dans la communication
intercommunale !
MUNICIPALES
Un effet bénéfique
de la communication
sur la participation au vote
52% des Français ont apprécié la communication
de leur commune à l’égard des habitants pendant le
mandat qui s’achève.
Un verre à moitié plein, mais dont les effets s’avèrent
plutôt vertueux. En effet, s’ils sont en moyenne 47%
à déclarer que cette communication les incite plutôt à
aller voter lors des prochaines élections municipales, la
proportion monte à 63% pour ceux qui ont trouvé que la
communication de la mairie était bonne, soit une « plusvalue civique » de 16 points. A l’inverse, les Français qui
n’ont pas trouvé bonne la communication de leur mairie
pendant le mandat ne sont que 10% à affirmer que cela
les incitera plutôt à ne pas voter aux élections municipales, contre 6 % pour la moyenne, soit une « moinsvalue civique » de 4 points seulement.
-5-
76%
des personnes déclarant
faire partie d’une intercommunalité ne connaissent pas
le mode d’élection des élus
intercommunaux. Ils seront
pourtant concernés par
la question en mars 2014.