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Paréà
innover# 58Juin 2014
le journal de l’innovation
réseau p 5
entreprises libérées
Le management
participatif en pratique
innovation sociale P 4
transformeurs
& partenaires
patrick lahaye
groupe montmur
L'invité de marque p 12
L’entreprise libérée :
un espace d’expression,
d’initiative et d’innovation
parole (S) d’innovateurs p 3
groupe poult
Paré à innover I juin 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr2
Jeune pousse
Innovez…etaccédezàdenouveauxmarchés
Good Spot, le trait d’union
entre voyageurs et locaux
en bref
Deux outils pour les PME bretonnes : le programme SIDE et le programme EEN.
La start-up dinannaise
met en relation des
voyageurs en recherche
d’authenticité avec des
locaux passionnés par
leur activité ou leur
région. C’est innovant,
pratique et gratuit !
Aller pêcher en mer à Pléneuf-
Val-André avec Philippe, explorer
les friperies rennaises avec Alice,
apprendre à surfer avec Alexis à
Perros-Guirec, découvrir Barcelone
avec Meritxell ou encore Lisbonne
avec Ana Paula, c’est désormais
possible grâce à la plate-forme de
tourisme collaboratif Good Spot.
D’un côté des guides locaux, profes-
sionnels ou particuliers, déposent
sur le site leurs offres d’activités
originales. De l’autre des voyageurs,
en quête d’un tourisme différent et
de contact humain, optent pour
l’activité qui les séduit et paient en
ligne en toute sécurité. L’équipe
de Good Spot agit comme un trait
d’union entre les deux et vérifie la
qualité et la pertinence des offres
tout en proposant ses conseils aux
guides (tarifs, profil, activité). Ceux-
ci bénéficient également d’outils
spécifiques comme l’agenda, la
messagerie ou la traduction mul-
tilingue des textes. « Ce sont tous
ces services gratuits qui rendent la
plate-forme innovante et qui font de
nous des précurseurs en Europe. »
explique David Rouxel, globe-trot-
ter et co-fondateur de Good Spot.
La société se rémunère en préle-
vant une commission de 15 % sur
les réservations. Forte des 850
activités référencées dans plus de
50 pays et de ses 3 500 membres,
la société créée en 2013 entend
« continuer à créer de l’emploi en
Bretagne, travailler avec des par-
tenaires privés et institutionnels du
tourisme qui voient en Good Spot
une nouvelle façon de promouvoir la
richesse des territoires et des habi-
tants, et étoffer le réseau d’ambas-
sadeurs ». Relais essentiel dans le
développement et la promotion de
Good Spot, ces personnes adeptes
du tourisme alternatif ont pour
mission de rechercher de nouveaux
guides et des activités originales
dans leurs régions respectives
qu’elles connaissent très bien.
good-spot.com
Good Spot est lauréate Start West 2014 et a reçu
un « Travel d’or » en mars. Egalement lauréate du
dispositif d’accompagnement PHAR, l’entreprise
recherche des capitaux pour se développer.
À noter
EEN
Europe Enterprise
Network
• Trouver des partenaires pour innover ou vendre,
• Accéder à des financements européens
pour vos projets innovants,
• Maîtriser la législation européenne
en relation avec votre activité.
L’Europe à votre portée !
Pour trouver des partenaires, EEN vous donne
rendez-vous à la Sea Tech Week, en octobre 2014
à Brest – Conventions d’affaires pour les entreprises
de la filière mer. Pour rappel, la convention d’affaires
organisée sur le salon Thétis-EMR, en avril 2014
à Cherbourg avait généré 760 rendez-vous
et mobilisé 200 entreprises dont ¼ européennes.
entreprise-europe-ouest.fr
SIDE
Structurer l’Innovation
pour le Développement
de l’Entreprise
• Savoir commercialiser vos innovations,
• Adapter votre organisation pour faciliter
l’émergence de l’innovation ou pérenniser
votre capacité à innover,
• Intégrer l’innovation dans votre stratégie.
L’innovation à votre portée !
39 entreprises sont en cours d’accompagnement
pour valider des pistes d’innovation, installer une
veille, des modes de fonctionnement collaboratif,
une commercialisation efficace… Plus que quelques
mois pour profiter pleinement de l’accompagnement
à la structuration d’innovation dans votre entreprise.
bretagne-innovation.tm.fr
David Rouxel (au centre) avec l’équipe Good Spot
entreprises
3Paré à innover I juin 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
Parole(S) d’innovateurs
PAI : Le mode de management
participatif, un atout pour innover ?
Mehdi Berrada, directeur général
adjoint [Après une carrière
de directeur financier chez
Rothschild, Mehdi Berrada rejoint
le groupe en 2007. Partageant la
vision entrepreneuriale du PDG
Carlos Verkaeren, il participe à
la transformation de la culture
de l’entreprise] : Par essence,
l’entreprise libérée donne un
espace d’expression et d’initiative
à chaque collaborateur. Chaque
humain a une capacité créative et
inventive. Malheureusement, par
peur du ridicule, et aussi parce que
la France a une certaine culture
du dénigrement, les gens n’osent
pas formuler leurs idées. C’est un
vrai frein à l’innovation ! Notre défi
est de créer un environnement
de confiance et de bienveillance
pour que chacun retrouve la
capacité à inventer son quotidien.
Chez Poult, les outils classiques
de management ont disparu : plus
de comité de direction, plus de
budget… Nous avons supprimé
tous les postes dont la seule
justification est le contrôle des
autres. Comme Xavier Brault à
Briec, les animateurs de sites
sont au service de leurs équipes
et du développement de leurs
collaborateurs. Dans une entreprise
libérée, la chaîne de responsabilité
est complètement bouleversée.
Changer
d’organisation ?
Oui, mais ensemble !
Dominique Le Guillou et Béatrice
Duplat-Cascaro [membres chez
Poult du collectif Stergann – rêve
étoilé en breton –, un groupe de
travail composé de 14 salariés
de l’usine de Briec, visant à
accompagner les salariés du site
dans le processus de changement
de culture et d’organisation] :
Dans le groupe Stergann, créé en
octobre 2013, tous les profils sont
représentés avec une majorité
d’opérateurs. Avant d’entamer le
processus de changement, nous
nous sommes d’abord ouverts
à l’extérieur et acculturé à ce
qu’était une entreprise libérée.
Ensuite, nous avons organisé des
séances de créativité avec les
équipes et travaillé sur des pistes
d’organisation nouvelles. L’objectif
est de maintenir le lien avec les
salariés et de faire en sorte que
l’interaction soit permanente.
Je suis
passée d’ouvrière
à responsable
de magasin !
Sabrina Le Bourhis, animatrice
du magasin d’usine à Briec [Après
16 ans passés en production
L’entreprise libérée : un espace
d’expression, d’initiative et d’innovation
Groupe Poult
Le 12 mai 2014, le Groupe Poult, leader des biscuits
à marque distributeur, réunissait les 200 salariés
de son site de Briec de l’Odet (Biscuits Panier).
Thème de la journée : l’entreprise libérée. Plus qu’un
atelier de travail d’un jour, un vrai projet d’entreprise
chez ce groupe qui dissémine l’idée d’une entreprise
enthousiasmante au sein de ses 5 usines, suscitant
adhésion, émulation, innovation. Rencontre avec
des collaborateurs animés par l’envie de faire
bouger les lignes.
chez Biscuits Panier, Sabrina Le
Bourhis saisit l’opportunité d’un
recrutement pour prendre la
responsabilité du magasin d’usine] :
J’ai présenté mon projet à un
collectif. Ensuite, on m’a laissé
toute latitude pour le concrétiser :
permis de construire, gestion
des stocks, communication,
comptabilité... J’ai tout appris ! Je
suis allée voir tous les sites Poult,
toutes les lignes de production,
tous ceux qui pouvaient m’aider à
enrichir mon projet. J’ai toujours
eu la confiance des dirigeants.
Aujourd’hui, le magasin s’est
agrandi et je continue à développer
l’activité avec mon équipe.
Poult une entreprise
vivante qui donne
sa chance à chacun
Céline Laval, porteuse du projet
Au rendez-vous des biscuits. Le
sourire en plus [Après un bilan de
compétences Céline Laval, ouvrière
chez Biscuits Panier et déjà
impliquée dans plusieurs groupes
de réflexion de l’entreprise, propose
un projet à la direction visant à
mettre en service un commerce
de biscuits ambulant en territoire
rural. L’entreprise valide le projet
et lui donne les moyens de ses
ambitions] : D’octobre 2012 à mai
2013, l’entreprise m’a libéré une
semaine par mois pour produire
mon business plan, lancer mes
études de marché, me former à la
comptabilité, à la communication...
J’ai été soutenue par le groupe
incubateur et j’ai gagné en contact
au sein de l’entreprise. Depuis
janvier 2014, je suis à 100 % sur
le projet tout en restant salariée
de l’entreprise qui voit dans cette
initiative une occasion de faire
connaître les produits. Le camion
de vente sera très prochainement
en circulation.
Les membres du groupe
de travail Stergann à Briec
de l’Odet
Paré à innover I juin 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr4
À Morlaix, la menuiserie
TransformeursPartenaires
s’est spécialisée dans
l’aménagement de boutiques
de luxe et d’hôtels.
Positionnée sur un marché haut
de gamme, l’entreprise, constituée
en société coopérative ouvrière de
production (Scop), travaille avec des
designers et architectes d’intérieur
de renom qui reconnaissent son
savoir-faire.
Pour Transformeurs  Partenaires,
qui se situe entre l’artisanat et
l’industrie, le statut de Scop est
une marque de fabrique.
« Tous nos salariés permanents
sont associés, donc totalement
impliqués dans la réussite de notre
projet d’entreprise. Chacun est
garant de la qualité des produits et
des services que nous proposons
à nos clients », lance Annette Plas-
sart, responsable administrative et
financière. Avant de devenir asso-
cié, chaque salarié est informé sur
le fonctionnement de la Scop.
Le management participatif se
décline à travers un plan de forma-
tion musclé, tant sur la partie métier
pour améliorer les compétences de
chacun, que sur l’évolution techno-
logique pour préparer les salariés
aux outils et matériaux de demain.
« Nous disposons d’un personnel
qualifié et d’une force d’innova-
tion permanente. », explique Jean-
Pierre Kergoat, menuisier et gérant
fondateur.
Partage d’expériences, force de
propositions, respect des idées de
chacun... C’est dans cet état d’esprit
qu’a été pensé le nouveau centre
d’usinage dont les aménagements
intègrent les contraintes des sala-
riés en termes d’environnement
de travail. « Aujourd’hui, ces locaux
nous permettent d’usiner le bois
en 3D et de plaquer les chants des
panneaux », commente Jean Pierre
Kergoat. Responsable, l’entreprise
utilise du vernis à eau pour préser-
ver la santé de ses salariés et l’envi-
ronnement et a investi dans une
technique de séchage et de réduc-
tion de déchets uniques en France.
transformeurs-agencement.fr
entreprises
innovation sociale
Etsilarechercheétaituneopportu-
nité pour les entreprises ? Direc-
teur adjoint du laboratoire de
mathématique de Bretagne Atlan-
tique* (LMBA), Emmanuel Frenod
veut en convaincre les dirigeants.
La structure, qui regroupe la
majorité des mathématiciens de
l’Ouest-Bretagne, peut analy-
ser la structure d’une clientèle,
mener un calcul de mécanique ou
construire des modèles de crois-
sance… Elle travaille ainsi, par
exemple, en partenariat avec un
transporteur, une société éditrice
de logiciels et une entreprise de
travaux publics. « Nous partons
des besoins des entreprises, de
leur existant, pour bâtir ensemble
des solutions sur des bases scien-
tifiques solides, explique le cher-
cheur. Ce type d’offre n’existe pas
dans le privé pour les PME, seuls
les grands groupes peuvent s’of-
frir les services d’un laboratoire
de mathématiques appliquées en
interne. » Le LMBA peut égale-
ment être un point d’entrée pour
monter des projets de l’Agence
nationale de la Recherche (ANR),
des pôles de compétitivité ou
européens, et obtenir des finan-
cements. Emmanuel Frenod a un
souhait : « il faut qu’on recrute des
chercheurs experts en mathéma-
tiques appliquées aux probléma-
tiques des entreprises. Des spécia-
listes ayant une bonne expérience,
embauchés de façon pérenne. Le
LMBA pourrait alors devenir un
acteur du territoire important et
incontournable. »
* Unité mixte de recherche entre le CNRS,
l’UBO (Université de Bretagne Occidentale,
à Brest) et l’UBS (Université de Bretagne Sud,
à Lorient et Vannes).
collaboration recherche  entreprises
Transformeurs
 Partenaires : l’humain
au service du beau
LMBA : un laboratoire universitaire
au service des PME
Contact :
Emmanuel Frénod
emmanuel.frenod@univ-ubs.fr
06 89 33 74 81
Emmanuel Frenod,
le directeur du
laboratoire LMBA
Avec l’aide du Conseil régional de Bretagne, Transformeurs
 Partenaires a investi dans un nouveau centre d’usinage de 2 000 m2.
5Paré à innover I juin 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
réseau
Entreprises libérées
Le management participatif en pratique
Elles parlent de confiance, de bien-
veillance, de responsabilisation, ou
encore de partage voire, parfois, de
perte de pouvoir… Ces entreprises
qui ont abandonné la hiérarchie et la
bureaucratie, ces entreprises dites
« libérées », quelles sont-elles ?
Isaac Getz, professeur à l’ESCP
Europe et co-auteur de Liberté
 Cie, rappelle que « la libéra-
tion de l’entreprise vise à créer
l’environnement organisationnel
dans lequel tous les salariés sont
complétement libres et respon-
sables d’entreprendre toute
action qu’eux-mêmes — pas leurs
chefs ou les procédures — esti-
ment comme la meilleure pour
leur entreprise. » Et d’ajouter, « Ce
qui ne veut pas dire qu’il faut virer
tous les chefs ! Ces managers, qui
ont de précieuses compétences
et une expérience de l’entreprise,
deviennent des leaders au service
des équipes autodirigées. »
Comme l’explique Isaac Getz, qui
s’est intéressé au sujet et a étudié
une cinquantaine d’entreprises à
travers le monde, ce mouvement est
une « révolution », une quête, « un
rêve de liberté et de bonheur ».
Selon lui, « Abandonner le pouvoir
de décision est un acte révolution-
naire. Il l’est d’autant plus que,
pour beaucoup de patrons, cet acte
implique l’abandon de l’égo, peut-
être la chose la plus essentielle et
la plus difficile à accomplir dans
la libération de l’entreprise […] :
écouter sans parler, s’autocen-
surer en permanence, laisser les
collaborateurs faire des erreurs
pour qu’ils puissent apprendre, ne
pas venir dans l’entreprise… Un
tel changement du comportement
n’est rien d’autre qu’une révolu-
tion, une révolution interne, dans
la tête et le cœur du patron. C’est
aussi le prix pour la liberté et le
bonheur de tous dans l’entreprise,
y compris de ce dernier. »
Isaac Getz,
professeur à l’ESCP Europe
En flashant ce code
avec votre smart-
phone, retrouvez
l’intégralité de
cet article signé
par Isaac Getz
sur le portail
de l’innovation.
Paré à innover I juin 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr6
ressources humaines
Spécialiste du cloud
marketing, la société
rennaise Digitaleo donne la
parole à ses collaborateurs
pour faire vivre son projet
d’entreprise grâce au
management participatif.
De la décoration de leurs nouveaux
locaux au recrutement de leurs
futurs collègues, les salariés de
Digitaleo ont le droit de choisir. Plus
qu’un droit, c’est même un état
d’esprit. Créée il y a dix ans, l’entre-
prise rennaise a gravé le manage-
ment participatif dans son ADN.
Àsesclients,Digitaleovenddessolu-
tions cloud pour booster leurs cam-
pagnes de marketing digital. À ses
cinquante collaborateurs, l’entre-
prise professe les vertus de l’autono-
mie, de l’échange et de l’intelligence
collective. « On part du principe que
chacun peut apporter sa pierre à
l’édifice au-delà des compétences au
poste pour lequel il a été recruté »,
pose Elena Mañeru, sa directrice
des ressources humaines (DRH). Les
sujets transverses sont au cœur de
la participation corporate.
De la déco…
À l’heure de déménager dans l’éco-
quartier de la Courrouze, les sala-
riés de Digitaleo ont participé aux
discussions sur l’agencement, le
mobilier et la décoration de leurs
nouveaux espaces de vie et de tra-
vail. Un baby foot, une balancelle
et des graffiti ont surgi. Le réseau
social d’entreprise ? Les salariés
ont suivi les réunions organisées
pour en définir le fond et la forme.
En gardant toujours en tête l’idée
de fluidifier la communication
interne, de valoriser les com-
pétences personnelles et les
communautés métiers. Ils seront
bientôt associés à l’élaboration
d’un nouvel outil de gestion de la
relation clients.
… à l’évaluation
L’entreprise a dupliqué sa méthode
au recrutement. Les candidats sont
mis en situation de travail avec
des collaborateurs déjà en poste.
Ils rencontrent aussi leurs futurs
homologues, appelés à donner leur
avis. Le feeling doit passer sinon…
« Quand nos nouveaux équipiers
prennent leurs fonctions, ils ont
déjà rencontré sept ou huit de leurs
collègues. L’intégration se fait donc
plus vite ».
Idem pour l’évaluation annuelle.
Chaque salarié est évalué par son
manager mais aussi ses pairs,
voire ses collaborateurs n-1 pour
réaliser une « évaluation 360 »
qui confrontent tous les points de
vue pour approcher au mieux la
vérité de chaque situation. « J’ai
été évaluée notamment par les
délégués du personnel, cite en
exemple Elena Mañeru. Notre cre-
do, c’est grandir ensemble. Il faut
faire confiance, partager... ». Une
question de génération ? De profil
geek ? « C’est d’abord une affaire
de mentalité. Pas d’âge ni de CV ».
digitaleo.fr
La société Écomiam
commercialise des
produits surgelés locaux.
Elle décongèle aussi les
relations dans l’entreprise.
« L’entreprise était organisée en
structure pyramidale classique.
Je lui ai substituée la pyramide
inversée car les meilleures
réponses appartiennent souvent
aux équipes sur le terrain et aux
clients. Ce qui suppose que l’infor-
mation circule vite et bien. Ce qui
implique aussi que les salariés
ne se cantonnent pas aux tâches
fixées par leur fiche de poste.
Nous organisons trois fois par an
des « remue-méninges » avec
les responsables magasin pour
définir ensemble les priorités
stratégiques. Cette année, ils ont
planché sur le site web. Nous avons
aussi créé un outil de reporting - un
simple fichier Excel - qui permet aux
salariés en caisse de faire remonter
toutes les remarques de nos clients.
Ce partage d’informations crée un
sentiment de responsabilité qui
nous fait avancer. C’est une affaire
de bons sens, pas de théorie ».
Digitaleo se facilite l’avis
Écomiam nourrit le dialogue en circuit court
Contact :
Antoine Sauvaget
Directeur général d’Écomiam
Tro Guic 29650 Guerlesquin
02 98 72 91 57 - http://ecomiam.com
Chez Digitaleo, même les locaux
facilitent le mode collaboratif
parole libérée
Pour Écomiam, le partage d’information, c’est capital !
Réseau | entreprises libérées
7
process  agilité
L’atelier de métallerie
industrielle de Torcé
(35) s’est converti au
management participatif
pour gagner en agilité.
La liberté retrouvée des
ouvriers booste la réussite
de l’entreprise.
L’entreprise de tôlerie fine et de ther-
mo-laquage a fonctionné comme
une autre pendant douze ans. « Avec
une organisation du travail à sens
unique, faite de consignes et de
contrôle », résume David Calvez, son
directeur. Tout a changé il y a deux
ans avec sa conversion radicale au
management participatif. « Je donne
la direction, pas des ordres. Je dis
pour qui et pourquoi on travaille, en
laissant chacun libre du comment.
Car il faut considérer que l’homme
est bon ».
À toutes les étapes de la chaîne de
production, l’autonomie est désor-
mais la règle, sans contrôle ni signa-
ture. La fonction « chef d’atelier »
n’existe plus. La PME de trente sala-
riés ne possède ni service RH, ni ser-
vice qualité, ni service commercial.
Les ouvriers achètent eux-mêmes
les outils dont ils ont besoin pour
travailler. Ils formulent leurs
propres demandes d’intervention
sur les machines. Ils se déplacent
chez le client pour effectuer un
contrôle qualité des pièces qu’ils ont
eux-mêmes façonnées. Ils appellent
directement l’agence d’intérim pour
recruter des collaborateurs au
salaire de leur choix. En mai, les
ouvriers se sont auto-organisés
pour poser leurs congés, en veillant
à maintenir une équipe en produc-
tion pendant les ponts.
Engagement et bien-être
Les résultats de la « libération »
ne se sont pas fait attendre. Les
conflits internes ont diminué. Le
taux de service client a fait un bond.
« Plus de responsabilité, c’est plus
de bien-être au travail. C’est plus
de motivation et d’engagement
de la part des salariés, complète
David Calvez. Notre carnet de
commandes est très fluctuant. Le
management collaboratif nous
permet d’être plus réactifs et de
mieux accepter la flexibilité quand
elle est nécessaire ». Les collabora-
teurs d’AMI ne travaillent plus pour
leur patron : ils servent leurs clients.
En contrepartie de la délégation
de ses pouvoirs, David Calvez a fixé
quelquesrèglesintangibles.Cesont
les valeurs de l’entreprise, définies
collectivement : la fraternité, le res-
pect, l’équité et l’esprit d’équipe. Il
a aussi multiplié les temps d’infor-
mation. « Pour prendre les bonnes
décisions, il faut que l’information
circule ». Il a également confié des
responsabilités sociétales à ses
employés, volontaires pour appor-
ter des améliorations à leur quoti-
dien en matière d’environnement et
de sécurité. « Il faut faire confiance
de manière absolue ». Sans faire
semblant.
toleriefine-metallerie.com
L’entreprise Ty Gwer cultive
des tomates sous serre
près de Cléder (29). Elle
implique ses salariés pour
fertiliser leur motivation.
« Le monde agricole offre peu de
postes à responsabilité. Entre la
taille et la manutention, nous
employons 95 % d’ouvriers en pro-
duction.Ilssontaffectésàdestâches
répétitives - que certains pourraient
même juger ennuyeuses. Mais nous
travaillons un matériau vivant, for-
cément fragile. Ce qui suppose un
grand sens des responsabilités.
Nous sensibilisons sans cesse nos
salariés au respect de la qualité.
Trois pucerons sur une feuille ? Un
tuteur mal attaché ? Tout incident
doit être signalé. Ils sont respon-
sables de leur matériel. Ils s’orga-
nisent en équipe pour remplacer
un collègue absent. Ils décident
eux-mêmes de rester un peu plus
tard pour finir le travail si besoin.
C’est une affaire de confiance. Nos
salariés bichonnent leurs tomates
comme leur bébé ».
parole libérée
AMI délègue le pouvoir à la production
Ty Gwer cultive le sens des responsabilités
Contact :
Bernard Caroff
Codirigeant de Ti Gwer
Lieu-dit Kerveyer - 29233 Cléder
02 98 69 34 69
Chez Ty Gwer, on prend soin
des végétaux et des hommes
AMI : une équipe auto-organisée, engagée et motivée
Paré à innover I juin 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr8
Réseau | entreprises libérées
360 possibles
Les 2 et 3 octobre à Rennes,
Halle Martenot.
Après 7 éditions de la Semaine de
l’innovation, Bretagne Dévelop-
pement Innovation imagine « 360
Possibles : l’innovation en mode
BZH », un nouvel événement régio-
nal pour diffuser l’innovation autre-
ment, susciter l’envie de changer
les choses et ouvrir le champ des
possibles !
Deux jours de conférences, tables-rondes et ateliers
pour diffuser la philosophie et les méthodes du « Design
thinking »*, pour échanger sur des bonnes pratiques
(« Master Class - Paré à Innover ») et entendre le témoi-
gnage de dirigeants sur leurs manières d’innover.
360 Possibles proposera de nombreuses conférences,
courtes et passionnantes pour découvrir la diversité des
expertises et des compétences bretonnes en innovation.
Information et programme sur http://360possibles.fr
* Le Design thinking est un processus structuré qui permet d’innover en
mettant le client ou l’utilisateur au centre de la réflexion. Il n’y a pas de
lien avec le Design esthétique ou l’ergonomie des produits ou services.
conseil  formation
Le cabinet de conseil
rennais Sensco anime
un réseau de performance
sur l’amélioration continue
et le management
participatif. Sa méthode
innovante de formation
mise sur l’apprentissage
collectif en situation
de travail.
On voit la paille dans l’œil de son
voisin mais pas la poutre dans le
sien. Le proverbe est connu. Chez
Sensco, il fait sens. Il résume
la méthode de travail de la jeune
entreprise de Bruz (35), créée il y
a un an. « On voit toujours mieux
les problèmes des autres que les
siens. Accepter d’être regardé,
voire critiqué, nous aide à pro-
gresser », résume Xavier Médard,
l’un de ses trois cofondateurs.
À la fois cabinet de conseil et orga-
nisme de formation, la société
accompagne les dirigeants dans
leurs démarches de performance
en leur donnant les clés du ma-
nagement participatif. « Le ma-
nagement-contrôle freine l’agi-
lité. Redonner de l’autonomie, des
capacités d’initiative et le sens des
responsabilités à ses collabora-
teurs est un formidable levier de
productivité, de réactivité, d’inno-
vation et de bien-être au travail,
confirme Xavier Médard. Mais
changer de logiciel se fait à dose
homéopathique et de manière
structurée. Sinon l’entreprise libé-
rée se sent surtout abandonnée… ».
Rendez-vous sur le terrain
Le cabinet de conseil fixe le cadre
et les conditions du succès. Tous
les six mois, elle réunit dans une
mini-promotion six à huit entre-
prises curieuses de management
collaboratif. Ses formateurs briefent
des lean managers qui en seront
les ambassadeurs dans leur propre
entreprise.
Aux traditionnelles sessions de
formation théorique, Sensco
ajoute des séances de travaux pra-
tiques en situation de production
- les Gemba walk. Les managers
se rendent visite sur leur lieu de
travail pour observer, écouter,
analyser… Et se conseiller mutuel-
lement. Le parcours de formation
empirique dure un an et demi en
moyenne. « Ces rencontres de
terrain suscitent des échanges
concrets, des astuces pratiques…
Elles font naître de la confiance
et de l’expertise. De l’intelligence
collective en somme ».
Une quinzaine d’entreprises bre-
tonnes de 3 à 900 salariés ont déjà
intégré le réseau de performance
Sensco, en particulier des entre-
prises industrielles et manufac-
turières mais aussi des exploi-
tations agricoles et des sociétés
du BTP. « Peu importe la taille de
l’entreprise. Ce qui compte, c’est
l’implication du dirigeant. Les
entreprises ont tout à gagner à
partager ». Sensco redonne un peu
de sens à la performance.
sensandco.fr
Sensco manage le « co-apprentissage »
Un événement pour innover autrement
Xavier Médard, Marc Bergeon et Vincent Loevenbruck, les 3 fondateurs de Sensco
en bref
9Paré à innover I juin 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
pro  net pro  net
Lesprofessionnelsdel’agroalimentaireontaujourd’hui
leur plate-forme collaborative : Îliaa. Véritable réseau
social, l’outil offre un espace d’échange unique pour
accompagner l’innovation et la mise en relation des
entreprises. Sécurisée, Îliaa permet aux membres de la
communauté de communiquer (publication d’articles,
de documents collaboratifs…), de partager leurs expé-
riences, leurs savoir-faire et leur veille, de créer des
groupes d’intérêt et d’envisager des partenariats.
Gratuite pour les salariés de l’agroalimentaire, les
experts au service des IAA, les réseaux d’étudiants,
Îliaa offre la possibilité aux fournisseurs de souscrire
un abonnement à l’année.
Adaptée aux nouveaux usages, la plate-forme, déve-
loppée par le centre technique Adria et financée par le
Conseil régional de Bretagne et Quimper Communauté,
est aussi disponible sur smartphone ou tablette.
iliaa.fr
Les 17 et 18 juillet prochains, rencontre
de la musique et du numérique sur
le site des Vieilles Charrues à Carhaix.
C’est, selon ses organisateurs, l’événement web le
plus cool du moment. Le West Web Festival, lancé par
West Web Valley, structure bretonne d’accélération
et d’investissement dans le numérique, propose de
combiner web, business et musique sur le célèbre site
de Kerampuilh à Carhaix. Le thème de cette première
édition : « Digital Detox  Re-start » ou comment créer
les conditions idéales pour décupler la créativité.
Tables-rondes en présence de Laurent Solly de Facebook
France, Frédéric Mazzella de BlaBlaCar…, espaces de
networking, accès aux concerts, telles seront les activi-
tés proposées aux 300 participants attendus.
Un start-up contest* s’ouvrira aux porteurs de projets
et start-ups de moins de 5 ans. Bretagne Développe-
ment Innovation s’associe à l’événement et offre au
lauréat du concours un billet pour la Silicon Valley
(Californie), à l’occasion d’un voyage d’affaires orga-
nisé par Bretagne Commerce International.
west-web-valley.fr/west-web-festival
* Concours de projets d’entreprises innovantes.
Vegenov, spécialiste du végétal a ouvert son blog.
Dédié aux obtenteurs, agrochimistes, producteurs et
tous les professionnels (et passionnés) des domaines
de la création variétale, de l’agrochimie, de la santé
des plantes, ou encore de la qualité des produits végé-
taux, Vegenov y publie l’actualité scientifique et tech-
nique, les ressorts de l’innovation en France comme
en Europe, ainsi que les outils et services d’accompa-
gnement tout au long de la chaine de la valeur.
http://blog.vegenov.com
Îliaa : l’industrie
agroalimentaire
connectée
West web festival Nouveau dispositif :
les Master Class PI
Vegenov
ouvre son blog
RENDEZ-VOUS DE L’éTé ET DE LA RENTRéE
Pour la rentrée 2014, l’INPI* lance un
nouveau programme d’accompagnement
pour les entreprises engagées dans
un cycle d’innovation.
Destiné aux cadres dirigeants, l’accompagnement pro-
posé permet la mise en œuvre de diagnostics et de coa-
chings personnalisés. L’objectif est d’assurer une pleine
maîtrise des outils de propriété industrielle au service de
la stratégie de l’entreprise. Après analyse des besoins,
un accompagnement précis sera proposé sur mesure.
Le programme devrait notamment permettre d’aborder
des thématiques telles que la fiscalité, l’évaluation des
actifs PI, la protection sur des zones géographiques pré-
cises, la gestion de la PI en mode collaboratif, etc.
Pour le Grand Ouest, la 1re session débutera par des
ateliers collectifs et un diagnostic personnalisé les 16
et 17 octobre 2014 à Nantes. Pour s’inscrire, contacter :
Isabelle Fages, INPI Délégation Bretagne - Tél. 0 820
213 213 (choix 4).
ifages@inpi.fr
* Institut national de la propriété industrielle
Paré à innover I juin 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr10
Voxygen ouvre la voix au numérique
Si l’entreprise Digital
Décoration, basée à
Allaire (56) et spécialisée
dans l’impression digitale,
n’a vu le jour qu’en février
dernier, Thierry Garo,
son créateur, travaille
sur le sujet depuis près
de trois ans.
Également dirigeant de la société
Roppen’s, une entreprise de méca-
nique et d’assemblage de précision
(stylos…), il souhaitait se diversifier
en s’orientant vers les systèmes
d’impression numérique, procédé
industriel utilisant la technologie
« jet d’encre ». « L’idée m’est venue
grâce à un stylo dont le décor, chic
et féminin avec quatre couleurs,
avait séduit mon épouse », explique
Thierry Garo. « La technique uti-
lisée pour obtenir ce décor avait
ses limites et ses contraintes, du
fait des couleurs. Si beaucoup de
machines permettent l’impression
d’un décor à plat, la possibilité
d’imprimer une qualité photo en
direct sur un objet déjà en volume,
qu’il soit souple, rigide ou plein,
cylindrique ou circulaire, n’existait
pas. » C’est en cela que l’activité
développée par Digital Décoration
est innovante, la seule limite rési-
dant dans la taille de l’objet, dont
le diamètre doit mesurer entre
six et cent millimètres. Peuvent
donc être concernés, désormais,
toutes sortes de matières (plas-
tique, bois, métal, verre) et d’ob-
jets (flacons, pots, tubes, tubes
souples, manches de pinceaux,
capsules de vins ou spiritueux...)
et intéresser tous les domaines
d’activités comme la cosmétique,
l’agroalimentaire, les spiritueux,
les jouets...
Seule entreprise en Bretagne à
utiliser et développer de manière
commerciale cette technique,
Digital Décoration pourrait rapide-
ment rayonner sur le plan national.
« Pour le moment, personne ne
propose, comme je le fais, de la
sous-traitance, poursuit le chef
d’entreprise. De fait, la concur-
rence est relativement limitée. »
digital-decoration.fr
Digital Décoration : l’impression sans limite
Vous connaissez Simone ?
La voix off de la SNCF
informe les voyageurs
en gare depuis trente
ans. Ses messages
enregistrés ont été
numérisés chez Voxygen.
La société technologique
de Pleumeur-Bodou a
rendu sa voix « éternelle »,
transformant son capital
sympathie en atout
marketing durable.
Peu d’entreprises au monde maî-
trisent comme Voxygen la syn-
thèse vocale dernière génération.
Formée à l’école d’Orange, issue
d’un essaimage en 2011, la start-
up tire son épingle du jeu grâce à
l’expressivité de ses productions.
« On retranscrit les intonations,
les intentions, les émotions… Nos
voix ont de la personnalité. Ce
qui les rend crédibles », résume
Thierry Moudenc, président fon-
dateur de l’entreprise. Le principe
est simple : vous enregistrez des
mots par milliers, ensuite numé-
risés pour assembler un nombre
infini de conversations plus vraies
que nature. Voxygen fait parler les
machines - et surtout pas avec une
voix de robot.
Embarquées sur des applications
dédiées, ses solutions technolo-
giques donnent du relief aux ser-
veurs vocaux des terminaux usuels
(mobiles, tablettes, PC, GPS…). La
technologie intéresse le secteur
de la santé. Des prothèses de voix
sont à l’étude pour permettre aux
patients atteints de pathologies
entraînant la perte de la voix (can-
cer ORL, maladie de Charcot...) de
continuer à communiquer avec
leur propre voix. L’éducation est
un autre domaine d’application.
« Notre technologie peut rendre
vivant des livres numériques pour
apprendre à lire, à écrire et à
compter ».
Voxygen emploie à ce jour trente
salariés. En phase de développe-
ment commercial, la PME est déjà
implantée à Pleumeur-Bodou,
Rennes et Paris. Elle possède aussi
des antennes au Sénégal, au Japon
et au Liban. La numérisation des
voix étrangères s’annonce comme
un marché porteur.
http://voxygen.fr
culture Numérique
industrie graphique  numérique
Thierry Moudenc, le dirigeant de Voxygen
à la croisée des filières
11Paré à innover I juin 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
ng biotech délocalise l’analyse
Une goutte de sang, quelques
larmes, un peu d’urine suffisent : le
diagnostic est rapide, fiable, précis
et détaillé. Le test sort des labora-
toires d’analyses médicales pour
investirlescabinetsdesmédecins,la
chambre des patients ou les régions
du monde en proie aux épidémies.
Les résultats de ces consommables
lus via un lecteur mobile connecté à
un smartphone sont disponibles en
quelques minutes et transmissibles
instantanément.
« Nos tests de diagnostic de nou-
velle génération sont les outils de
demain des professionnels de santé
et donnent un nouveau souffle à la
technologie classique » explique
Milovan Stankov-Pugès, PDG de NG
Biotech. On utilise les TROD (Test
rapide d’orientation diagnostic) pour
diagnostiquerlepaludisme,leVIHou
des pathologies cardiovasculaires,
dépister des stupéfiants, confirmer
ou pas une grossesse – en affichant
les semaines d’aménorrhée – assu-
rer le suivi optimal d’un patient en
fonction des informations données
sur son état de santé... Les TROD
servent encore à valider à moindre
coût des médicaments lors d’essais
cliniques sans passer par un envoi
à un laboratoire. Les secteurs de la
santé animale et de l’agroalimen-
taire s’y intéressent aussi.
Créée par Milovan Stankov-Pugès
et son père immunologiste, NG Bio-
tech vient de lever 1 million d’euros
auprès du fonds Kreizig d’Alain Le
Roch, ex-PDG d’AES. « Cet inves-
tissement, qui va permettre de
lancer la commercialisation de
nos produits, est plus qu’un sou-
tien financier, estime le dirigeant.
C’est la reconnaissance de notre
technologie innovante protégée par
plusieurs brevets, et l’ouverture sur
un réseau autre que celui du secteur
médical. » Soutenue notamment par
Rennes Atalante, le Conseil général
d’Ille et Vilaine, la Région Bretagne,
Idea 35 et le réseau Entreprendre
Bretagne, la start-up installée à Gui-
pry (35) emploie 10 personnes. Dix à
quinze embauches supplémentaires
sont prévues d’ici deux ans.
ngbiotech.com
Du kitefurf au kitefoil, il n’y a qu’un
aileron que Jérôme Courtois, fon-
dateur de SoCarbon en 2013 va
développer sans hésiter. Passionné
de kitesurf, il fait évoluer sa société
pour entrer dans une niche marke-
ting en plein développement. « La
demande a évolué de la planche
de course, moins typée surf et très
physique, vers une planche plus
performante et plus ludique munie
d’un grand aileron : le kitefoil. Nous
sommes entrés sur le marché de
la compétition et nous nous orien-
tons vers le grand public » explique
Jérôme Courtois.
Voler 1 m au-dessus de l’eau, sau-
ter à 15 m de haut… Le kitefoil per-
met de faire davantage de sauts
acrobatiques qu’une planche de
course. Il est aussi plus facile à
manipuler tout en réalisant des
pointes à 65 kms/h.
Si le produit se développe sur un
marché international encore nais-
sant, SoCarbon s’impose rapide-
ment auprès des compétiteurs de
haut niveau grâce à son expertise
et le caractère innovant du produit :
design ciselé, technologie de pré-
cision pour les ailerons travaillés
comme ceux des avions… Le Breton
bâtit sa renommée sur des tech-
nologies high tech déjà reconnues.
« Nous veillons à un maximum de
fiabilité. Hydrodynamique, maté-
riaux composites… tout est étudié
pour offrir des produits performants.
Lemarchéévoluetrèsvite,ilfautêtre
réactif et innover en permanence. »
Entre deux compétitions internatio-
nales, dont la dernière au Mexique,
où son champion s’est classé 3e du
classement, Socarbon dépose des
brevets et poursuit son dévelop-
pement 100 % made in Bretagne.
Trois embauches sont prévues en
2014 à Lannilis.
Jérôme Courtois imagine déjà
d’autres développements basés sur
son expertise dans les matériaux
composites, avec des collaborations
dans d’autres secteurs d’activités.
SoCarbon : entre passion
et high-tech
tic  santé
matériaux  sports nautiques
NG Biotech propose des solutions
innovantes de diagnostic à distance
  De gauche à droite : Bastien Arnauts le mouleur, Nathalie Thach
l’assistante de direction, Tangi Toudic le ponceur, Nicolas Parlier
notre coureur, Jérôme Courtois le gérant.
L'invité de marque
En 1953, Joseph Lahaye achetait son
premier camion. Soixante-et-un ans
plus tard, le groupe dirigé par son
fils aîné Patrick, compte 600 véhi-
cules, emploie près de 1 100 sala-
riés sur 15 sites et plates-formes et
génère un chiffre d’affaires de 125
millions d’euros. En six décennies,
la famille Lahaye a transformé une
petite entreprise en un des leaders
bretons du transport routier. « Elle
s’est bâtie petit à petit, en trans-
mettant l’envie de faire et surtout
de bien faire tout en restant simple
et réaliste », estime Patrick Lahaye.
En élargissant son activité à la logis-
tique, en 1991, le groupe peut offrir
à ses clients un service clé en main,
de la préparation des commandes à
la livraison : « La logistique prend de
plus en plus de place, et on a su anti-
ciper, dit le PDG. Mais le plus impor-
tant reste toujours le dernier kilo-
mètre : votre commande aura beau
avoir été parfaitement préparée,
si elle n’est pas livrée, ça ne sert à
rien. Là est notre force : nous trans-
portons des marchandises depuis
60 ans et nous sommes reconnus
pour notre « savoir-frêt ». C’est ce
plus qui fait la différence quand
nous sommes en concurrence sur
un dossier logistique. »
Présent dans plusieurs régions
françaises via ses enseignes*,
Montmur a son siège en Bretagne,
près de Rennes : « Nous sommes
fiers d’être Bretons, fiers d’ap-
partenir à une région qui a une
identité, une vraie spécificité, et
qui est une des plus connues, en
France comme à l’étranger, affirme
Patrick Lahaye. C’est ce sentiment
d’appartenance qui nous a incités à
candidater à la marque Bretagne.
J’ai été séduit par ses valeurs, son
logo... ». Vincent Blayau, en charge
de la communication de la hol-
ding, s’est lui aussi réjoui de voir
l’entreprise rejoindre le réseau des
partenaires de la marque Bretagne
« C’est pour nous la preuve que nous
partageons avec les partenaires une
même et belle idée de la Bretagne.
Je trouve très bien que notre région
soit dotée d’une marque de terri-
toire, à l’instar de capitales ou de
métropoles comme Berlin ou Lyon.
Cela apporte une vraie visibilité. »
Quand innovation
rime avec anticipation,
réduction, formation…
Chez le groupe Montmur, l’innova-
tion est au service d’un développe-
ment responsable. « L’innovation, on
va la chercher ! Nous n’avons pas
attendu qu’Euro6** devienne obli-
gatoire pour acheter des camions
aux normes, explique le PDG. Nous
renouvelons notre parc tous les 3
ans, pour faire rouler des véhicules
de moins en moins polluants. Plu-
tôt que de penser à taxer les poids
lourds au kilomètre parcouru, on
devrait d’ailleurs faire payer les
émissions de CO2 : ça inciterait les
transporteurs à optimiser les char-
gements, à s’équiper en véhicules
peu polluants, et ça serait vraiment
bénéfique à l’air que nous respi-
rons. » C’est dans cette optique que
le groupe, signataire en 2009 de la
charte Objectif CO2, propose à ses
clients, depuis 2011, une solution
multimodale, baptisée Trans-fer,
qui combine un transport rail-route
sur l’axe Rennes-Lyon : « Avec 16 000
transports effectués, via l’opérateur
privé Combiwest, cette solution a
déjà permis d’économiser plus de
10 millions de kms de route, plus
de 9 millions de kg de CO2 et près
de 3,5 millions de litres de gasoil,
explique Vincent Blayau. Tout en
participant au désenclavement de
la Bretagne. ». Et la démarche res-
ponsable va même plus loin : Jean-
Claude Lahaye, frère de Patrick et
dirigeant de l’entreprise Forma-
tion Transport Ouest (FTO), forme
les chauffeurs du groupe à l’éco-
conduite « afin de réduire encore
un peu plus nos émissions de CO2,
poursuit le dirigeant de Montmur.
On se bat pour économiser 0,5
litre au 100 kms ; ça peut paraître
anodin, mais rapporté aux 300 000
km parcourus chaque jour par nos
camions, c’est considérable. »
montmur.fr
* Montmur regroupe les Transports
Lahaye, Lahaye logistique, Lahaye
location, Transports Prodhomme,
Transports Bergère, LDF, Trans-Fer.
** Normes fixant depuis le 31 décembre 2013
les taux maximum d’émission des oxydes d’azote
(NOx), monoxyde de carbone (CO), hydrocarbures
(HC) et la valeur limite pour les particules.
Principale filiale de la holding Montmur, les transports
Lahaye se sont construits sur des valeurs comme le
respect et le travail bien fait. Rencontre avec Patrick
Lahaye aux commandes de la société.
Directeur de la Publication : Frédéric Rode I Rédaction : Chrystèle Guy, Olivier Brovelli, Béatrice Ercksen, Dominique Quintin, Matthieu
Huet I Crédits photos : Emmanuel Pain I Création et réalisation : hippocampe.com - 800029 I Bretagne Développement Innovation,
1 bis, route de Fougères - 35510 Cesson Sévigné I 02 99 84 53 00 I redaction@bdi.fr I Tirage : 7 000 exemplaires
Patrick Lahaye
Groupe Montmur
Tout savoir sur
la marque BRETAGNE :
marque-bretagne.fr
Avec le
soutien de
Ce projet est cofinancé par
l’Union européenne. L’Europe
s’engage en Bretagne
avec le Fonds européen de
développement régional
Trans-fer,
la solution
multimodale
rail-route
Contact :
Vern-sur-Seiche (35)
02 99 00 44 66 - montmur.fr
v.blayau@montmur.fr

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  • 1. Paréà innover# 58Juin 2014 le journal de l’innovation réseau p 5 entreprises libérées Le management participatif en pratique innovation sociale P 4 transformeurs & partenaires patrick lahaye groupe montmur L'invité de marque p 12 L’entreprise libérée : un espace d’expression, d’initiative et d’innovation parole (S) d’innovateurs p 3 groupe poult
  • 2. Paré à innover I juin 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr2 Jeune pousse Innovez…etaccédezàdenouveauxmarchés Good Spot, le trait d’union entre voyageurs et locaux en bref Deux outils pour les PME bretonnes : le programme SIDE et le programme EEN. La start-up dinannaise met en relation des voyageurs en recherche d’authenticité avec des locaux passionnés par leur activité ou leur région. C’est innovant, pratique et gratuit ! Aller pêcher en mer à Pléneuf- Val-André avec Philippe, explorer les friperies rennaises avec Alice, apprendre à surfer avec Alexis à Perros-Guirec, découvrir Barcelone avec Meritxell ou encore Lisbonne avec Ana Paula, c’est désormais possible grâce à la plate-forme de tourisme collaboratif Good Spot. D’un côté des guides locaux, profes- sionnels ou particuliers, déposent sur le site leurs offres d’activités originales. De l’autre des voyageurs, en quête d’un tourisme différent et de contact humain, optent pour l’activité qui les séduit et paient en ligne en toute sécurité. L’équipe de Good Spot agit comme un trait d’union entre les deux et vérifie la qualité et la pertinence des offres tout en proposant ses conseils aux guides (tarifs, profil, activité). Ceux- ci bénéficient également d’outils spécifiques comme l’agenda, la messagerie ou la traduction mul- tilingue des textes. « Ce sont tous ces services gratuits qui rendent la plate-forme innovante et qui font de nous des précurseurs en Europe. » explique David Rouxel, globe-trot- ter et co-fondateur de Good Spot. La société se rémunère en préle- vant une commission de 15 % sur les réservations. Forte des 850 activités référencées dans plus de 50 pays et de ses 3 500 membres, la société créée en 2013 entend « continuer à créer de l’emploi en Bretagne, travailler avec des par- tenaires privés et institutionnels du tourisme qui voient en Good Spot une nouvelle façon de promouvoir la richesse des territoires et des habi- tants, et étoffer le réseau d’ambas- sadeurs ». Relais essentiel dans le développement et la promotion de Good Spot, ces personnes adeptes du tourisme alternatif ont pour mission de rechercher de nouveaux guides et des activités originales dans leurs régions respectives qu’elles connaissent très bien. good-spot.com Good Spot est lauréate Start West 2014 et a reçu un « Travel d’or » en mars. Egalement lauréate du dispositif d’accompagnement PHAR, l’entreprise recherche des capitaux pour se développer. À noter EEN Europe Enterprise Network • Trouver des partenaires pour innover ou vendre, • Accéder à des financements européens pour vos projets innovants, • Maîtriser la législation européenne en relation avec votre activité. L’Europe à votre portée ! Pour trouver des partenaires, EEN vous donne rendez-vous à la Sea Tech Week, en octobre 2014 à Brest – Conventions d’affaires pour les entreprises de la filière mer. Pour rappel, la convention d’affaires organisée sur le salon Thétis-EMR, en avril 2014 à Cherbourg avait généré 760 rendez-vous et mobilisé 200 entreprises dont ¼ européennes. entreprise-europe-ouest.fr SIDE Structurer l’Innovation pour le Développement de l’Entreprise • Savoir commercialiser vos innovations, • Adapter votre organisation pour faciliter l’émergence de l’innovation ou pérenniser votre capacité à innover, • Intégrer l’innovation dans votre stratégie. L’innovation à votre portée ! 39 entreprises sont en cours d’accompagnement pour valider des pistes d’innovation, installer une veille, des modes de fonctionnement collaboratif, une commercialisation efficace… Plus que quelques mois pour profiter pleinement de l’accompagnement à la structuration d’innovation dans votre entreprise. bretagne-innovation.tm.fr David Rouxel (au centre) avec l’équipe Good Spot
  • 3. entreprises 3Paré à innover I juin 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr Parole(S) d’innovateurs PAI : Le mode de management participatif, un atout pour innover ? Mehdi Berrada, directeur général adjoint [Après une carrière de directeur financier chez Rothschild, Mehdi Berrada rejoint le groupe en 2007. Partageant la vision entrepreneuriale du PDG Carlos Verkaeren, il participe à la transformation de la culture de l’entreprise] : Par essence, l’entreprise libérée donne un espace d’expression et d’initiative à chaque collaborateur. Chaque humain a une capacité créative et inventive. Malheureusement, par peur du ridicule, et aussi parce que la France a une certaine culture du dénigrement, les gens n’osent pas formuler leurs idées. C’est un vrai frein à l’innovation ! Notre défi est de créer un environnement de confiance et de bienveillance pour que chacun retrouve la capacité à inventer son quotidien. Chez Poult, les outils classiques de management ont disparu : plus de comité de direction, plus de budget… Nous avons supprimé tous les postes dont la seule justification est le contrôle des autres. Comme Xavier Brault à Briec, les animateurs de sites sont au service de leurs équipes et du développement de leurs collaborateurs. Dans une entreprise libérée, la chaîne de responsabilité est complètement bouleversée. Changer d’organisation ? Oui, mais ensemble ! Dominique Le Guillou et Béatrice Duplat-Cascaro [membres chez Poult du collectif Stergann – rêve étoilé en breton –, un groupe de travail composé de 14 salariés de l’usine de Briec, visant à accompagner les salariés du site dans le processus de changement de culture et d’organisation] : Dans le groupe Stergann, créé en octobre 2013, tous les profils sont représentés avec une majorité d’opérateurs. Avant d’entamer le processus de changement, nous nous sommes d’abord ouverts à l’extérieur et acculturé à ce qu’était une entreprise libérée. Ensuite, nous avons organisé des séances de créativité avec les équipes et travaillé sur des pistes d’organisation nouvelles. L’objectif est de maintenir le lien avec les salariés et de faire en sorte que l’interaction soit permanente. Je suis passée d’ouvrière à responsable de magasin ! Sabrina Le Bourhis, animatrice du magasin d’usine à Briec [Après 16 ans passés en production L’entreprise libérée : un espace d’expression, d’initiative et d’innovation Groupe Poult Le 12 mai 2014, le Groupe Poult, leader des biscuits à marque distributeur, réunissait les 200 salariés de son site de Briec de l’Odet (Biscuits Panier). Thème de la journée : l’entreprise libérée. Plus qu’un atelier de travail d’un jour, un vrai projet d’entreprise chez ce groupe qui dissémine l’idée d’une entreprise enthousiasmante au sein de ses 5 usines, suscitant adhésion, émulation, innovation. Rencontre avec des collaborateurs animés par l’envie de faire bouger les lignes. chez Biscuits Panier, Sabrina Le Bourhis saisit l’opportunité d’un recrutement pour prendre la responsabilité du magasin d’usine] : J’ai présenté mon projet à un collectif. Ensuite, on m’a laissé toute latitude pour le concrétiser : permis de construire, gestion des stocks, communication, comptabilité... J’ai tout appris ! Je suis allée voir tous les sites Poult, toutes les lignes de production, tous ceux qui pouvaient m’aider à enrichir mon projet. J’ai toujours eu la confiance des dirigeants. Aujourd’hui, le magasin s’est agrandi et je continue à développer l’activité avec mon équipe. Poult une entreprise vivante qui donne sa chance à chacun Céline Laval, porteuse du projet Au rendez-vous des biscuits. Le sourire en plus [Après un bilan de compétences Céline Laval, ouvrière chez Biscuits Panier et déjà impliquée dans plusieurs groupes de réflexion de l’entreprise, propose un projet à la direction visant à mettre en service un commerce de biscuits ambulant en territoire rural. L’entreprise valide le projet et lui donne les moyens de ses ambitions] : D’octobre 2012 à mai 2013, l’entreprise m’a libéré une semaine par mois pour produire mon business plan, lancer mes études de marché, me former à la comptabilité, à la communication... J’ai été soutenue par le groupe incubateur et j’ai gagné en contact au sein de l’entreprise. Depuis janvier 2014, je suis à 100 % sur le projet tout en restant salariée de l’entreprise qui voit dans cette initiative une occasion de faire connaître les produits. Le camion de vente sera très prochainement en circulation. Les membres du groupe de travail Stergann à Briec de l’Odet
  • 4. Paré à innover I juin 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr4 À Morlaix, la menuiserie TransformeursPartenaires s’est spécialisée dans l’aménagement de boutiques de luxe et d’hôtels. Positionnée sur un marché haut de gamme, l’entreprise, constituée en société coopérative ouvrière de production (Scop), travaille avec des designers et architectes d’intérieur de renom qui reconnaissent son savoir-faire. Pour Transformeurs Partenaires, qui se situe entre l’artisanat et l’industrie, le statut de Scop est une marque de fabrique. « Tous nos salariés permanents sont associés, donc totalement impliqués dans la réussite de notre projet d’entreprise. Chacun est garant de la qualité des produits et des services que nous proposons à nos clients », lance Annette Plas- sart, responsable administrative et financière. Avant de devenir asso- cié, chaque salarié est informé sur le fonctionnement de la Scop. Le management participatif se décline à travers un plan de forma- tion musclé, tant sur la partie métier pour améliorer les compétences de chacun, que sur l’évolution techno- logique pour préparer les salariés aux outils et matériaux de demain. « Nous disposons d’un personnel qualifié et d’une force d’innova- tion permanente. », explique Jean- Pierre Kergoat, menuisier et gérant fondateur. Partage d’expériences, force de propositions, respect des idées de chacun... C’est dans cet état d’esprit qu’a été pensé le nouveau centre d’usinage dont les aménagements intègrent les contraintes des sala- riés en termes d’environnement de travail. « Aujourd’hui, ces locaux nous permettent d’usiner le bois en 3D et de plaquer les chants des panneaux », commente Jean Pierre Kergoat. Responsable, l’entreprise utilise du vernis à eau pour préser- ver la santé de ses salariés et l’envi- ronnement et a investi dans une technique de séchage et de réduc- tion de déchets uniques en France. transformeurs-agencement.fr entreprises innovation sociale Etsilarechercheétaituneopportu- nité pour les entreprises ? Direc- teur adjoint du laboratoire de mathématique de Bretagne Atlan- tique* (LMBA), Emmanuel Frenod veut en convaincre les dirigeants. La structure, qui regroupe la majorité des mathématiciens de l’Ouest-Bretagne, peut analy- ser la structure d’une clientèle, mener un calcul de mécanique ou construire des modèles de crois- sance… Elle travaille ainsi, par exemple, en partenariat avec un transporteur, une société éditrice de logiciels et une entreprise de travaux publics. « Nous partons des besoins des entreprises, de leur existant, pour bâtir ensemble des solutions sur des bases scien- tifiques solides, explique le cher- cheur. Ce type d’offre n’existe pas dans le privé pour les PME, seuls les grands groupes peuvent s’of- frir les services d’un laboratoire de mathématiques appliquées en interne. » Le LMBA peut égale- ment être un point d’entrée pour monter des projets de l’Agence nationale de la Recherche (ANR), des pôles de compétitivité ou européens, et obtenir des finan- cements. Emmanuel Frenod a un souhait : « il faut qu’on recrute des chercheurs experts en mathéma- tiques appliquées aux probléma- tiques des entreprises. Des spécia- listes ayant une bonne expérience, embauchés de façon pérenne. Le LMBA pourrait alors devenir un acteur du territoire important et incontournable. » * Unité mixte de recherche entre le CNRS, l’UBO (Université de Bretagne Occidentale, à Brest) et l’UBS (Université de Bretagne Sud, à Lorient et Vannes). collaboration recherche entreprises Transformeurs Partenaires : l’humain au service du beau LMBA : un laboratoire universitaire au service des PME Contact : Emmanuel Frénod emmanuel.frenod@univ-ubs.fr 06 89 33 74 81 Emmanuel Frenod, le directeur du laboratoire LMBA Avec l’aide du Conseil régional de Bretagne, Transformeurs Partenaires a investi dans un nouveau centre d’usinage de 2 000 m2.
  • 5. 5Paré à innover I juin 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr réseau Entreprises libérées Le management participatif en pratique Elles parlent de confiance, de bien- veillance, de responsabilisation, ou encore de partage voire, parfois, de perte de pouvoir… Ces entreprises qui ont abandonné la hiérarchie et la bureaucratie, ces entreprises dites « libérées », quelles sont-elles ? Isaac Getz, professeur à l’ESCP Europe et co-auteur de Liberté Cie, rappelle que « la libéra- tion de l’entreprise vise à créer l’environnement organisationnel dans lequel tous les salariés sont complétement libres et respon- sables d’entreprendre toute action qu’eux-mêmes — pas leurs chefs ou les procédures — esti- ment comme la meilleure pour leur entreprise. » Et d’ajouter, « Ce qui ne veut pas dire qu’il faut virer tous les chefs ! Ces managers, qui ont de précieuses compétences et une expérience de l’entreprise, deviennent des leaders au service des équipes autodirigées. » Comme l’explique Isaac Getz, qui s’est intéressé au sujet et a étudié une cinquantaine d’entreprises à travers le monde, ce mouvement est une « révolution », une quête, « un rêve de liberté et de bonheur ». Selon lui, « Abandonner le pouvoir de décision est un acte révolution- naire. Il l’est d’autant plus que, pour beaucoup de patrons, cet acte implique l’abandon de l’égo, peut- être la chose la plus essentielle et la plus difficile à accomplir dans la libération de l’entreprise […] : écouter sans parler, s’autocen- surer en permanence, laisser les collaborateurs faire des erreurs pour qu’ils puissent apprendre, ne pas venir dans l’entreprise… Un tel changement du comportement n’est rien d’autre qu’une révolu- tion, une révolution interne, dans la tête et le cœur du patron. C’est aussi le prix pour la liberté et le bonheur de tous dans l’entreprise, y compris de ce dernier. » Isaac Getz, professeur à l’ESCP Europe En flashant ce code avec votre smart- phone, retrouvez l’intégralité de cet article signé par Isaac Getz sur le portail de l’innovation.
  • 6. Paré à innover I juin 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr6 ressources humaines Spécialiste du cloud marketing, la société rennaise Digitaleo donne la parole à ses collaborateurs pour faire vivre son projet d’entreprise grâce au management participatif. De la décoration de leurs nouveaux locaux au recrutement de leurs futurs collègues, les salariés de Digitaleo ont le droit de choisir. Plus qu’un droit, c’est même un état d’esprit. Créée il y a dix ans, l’entre- prise rennaise a gravé le manage- ment participatif dans son ADN. Àsesclients,Digitaleovenddessolu- tions cloud pour booster leurs cam- pagnes de marketing digital. À ses cinquante collaborateurs, l’entre- prise professe les vertus de l’autono- mie, de l’échange et de l’intelligence collective. « On part du principe que chacun peut apporter sa pierre à l’édifice au-delà des compétences au poste pour lequel il a été recruté », pose Elena Mañeru, sa directrice des ressources humaines (DRH). Les sujets transverses sont au cœur de la participation corporate. De la déco… À l’heure de déménager dans l’éco- quartier de la Courrouze, les sala- riés de Digitaleo ont participé aux discussions sur l’agencement, le mobilier et la décoration de leurs nouveaux espaces de vie et de tra- vail. Un baby foot, une balancelle et des graffiti ont surgi. Le réseau social d’entreprise ? Les salariés ont suivi les réunions organisées pour en définir le fond et la forme. En gardant toujours en tête l’idée de fluidifier la communication interne, de valoriser les com- pétences personnelles et les communautés métiers. Ils seront bientôt associés à l’élaboration d’un nouvel outil de gestion de la relation clients. … à l’évaluation L’entreprise a dupliqué sa méthode au recrutement. Les candidats sont mis en situation de travail avec des collaborateurs déjà en poste. Ils rencontrent aussi leurs futurs homologues, appelés à donner leur avis. Le feeling doit passer sinon… « Quand nos nouveaux équipiers prennent leurs fonctions, ils ont déjà rencontré sept ou huit de leurs collègues. L’intégration se fait donc plus vite ». Idem pour l’évaluation annuelle. Chaque salarié est évalué par son manager mais aussi ses pairs, voire ses collaborateurs n-1 pour réaliser une « évaluation 360 » qui confrontent tous les points de vue pour approcher au mieux la vérité de chaque situation. « J’ai été évaluée notamment par les délégués du personnel, cite en exemple Elena Mañeru. Notre cre- do, c’est grandir ensemble. Il faut faire confiance, partager... ». Une question de génération ? De profil geek ? « C’est d’abord une affaire de mentalité. Pas d’âge ni de CV ». digitaleo.fr La société Écomiam commercialise des produits surgelés locaux. Elle décongèle aussi les relations dans l’entreprise. « L’entreprise était organisée en structure pyramidale classique. Je lui ai substituée la pyramide inversée car les meilleures réponses appartiennent souvent aux équipes sur le terrain et aux clients. Ce qui suppose que l’infor- mation circule vite et bien. Ce qui implique aussi que les salariés ne se cantonnent pas aux tâches fixées par leur fiche de poste. Nous organisons trois fois par an des « remue-méninges » avec les responsables magasin pour définir ensemble les priorités stratégiques. Cette année, ils ont planché sur le site web. Nous avons aussi créé un outil de reporting - un simple fichier Excel - qui permet aux salariés en caisse de faire remonter toutes les remarques de nos clients. Ce partage d’informations crée un sentiment de responsabilité qui nous fait avancer. C’est une affaire de bons sens, pas de théorie ». Digitaleo se facilite l’avis Écomiam nourrit le dialogue en circuit court Contact : Antoine Sauvaget Directeur général d’Écomiam Tro Guic 29650 Guerlesquin 02 98 72 91 57 - http://ecomiam.com Chez Digitaleo, même les locaux facilitent le mode collaboratif parole libérée Pour Écomiam, le partage d’information, c’est capital !
  • 7. Réseau | entreprises libérées 7 process agilité L’atelier de métallerie industrielle de Torcé (35) s’est converti au management participatif pour gagner en agilité. La liberté retrouvée des ouvriers booste la réussite de l’entreprise. L’entreprise de tôlerie fine et de ther- mo-laquage a fonctionné comme une autre pendant douze ans. « Avec une organisation du travail à sens unique, faite de consignes et de contrôle », résume David Calvez, son directeur. Tout a changé il y a deux ans avec sa conversion radicale au management participatif. « Je donne la direction, pas des ordres. Je dis pour qui et pourquoi on travaille, en laissant chacun libre du comment. Car il faut considérer que l’homme est bon ». À toutes les étapes de la chaîne de production, l’autonomie est désor- mais la règle, sans contrôle ni signa- ture. La fonction « chef d’atelier » n’existe plus. La PME de trente sala- riés ne possède ni service RH, ni ser- vice qualité, ni service commercial. Les ouvriers achètent eux-mêmes les outils dont ils ont besoin pour travailler. Ils formulent leurs propres demandes d’intervention sur les machines. Ils se déplacent chez le client pour effectuer un contrôle qualité des pièces qu’ils ont eux-mêmes façonnées. Ils appellent directement l’agence d’intérim pour recruter des collaborateurs au salaire de leur choix. En mai, les ouvriers se sont auto-organisés pour poser leurs congés, en veillant à maintenir une équipe en produc- tion pendant les ponts. Engagement et bien-être Les résultats de la « libération » ne se sont pas fait attendre. Les conflits internes ont diminué. Le taux de service client a fait un bond. « Plus de responsabilité, c’est plus de bien-être au travail. C’est plus de motivation et d’engagement de la part des salariés, complète David Calvez. Notre carnet de commandes est très fluctuant. Le management collaboratif nous permet d’être plus réactifs et de mieux accepter la flexibilité quand elle est nécessaire ». Les collabora- teurs d’AMI ne travaillent plus pour leur patron : ils servent leurs clients. En contrepartie de la délégation de ses pouvoirs, David Calvez a fixé quelquesrèglesintangibles.Cesont les valeurs de l’entreprise, définies collectivement : la fraternité, le res- pect, l’équité et l’esprit d’équipe. Il a aussi multiplié les temps d’infor- mation. « Pour prendre les bonnes décisions, il faut que l’information circule ». Il a également confié des responsabilités sociétales à ses employés, volontaires pour appor- ter des améliorations à leur quoti- dien en matière d’environnement et de sécurité. « Il faut faire confiance de manière absolue ». Sans faire semblant. toleriefine-metallerie.com L’entreprise Ty Gwer cultive des tomates sous serre près de Cléder (29). Elle implique ses salariés pour fertiliser leur motivation. « Le monde agricole offre peu de postes à responsabilité. Entre la taille et la manutention, nous employons 95 % d’ouvriers en pro- duction.Ilssontaffectésàdestâches répétitives - que certains pourraient même juger ennuyeuses. Mais nous travaillons un matériau vivant, for- cément fragile. Ce qui suppose un grand sens des responsabilités. Nous sensibilisons sans cesse nos salariés au respect de la qualité. Trois pucerons sur une feuille ? Un tuteur mal attaché ? Tout incident doit être signalé. Ils sont respon- sables de leur matériel. Ils s’orga- nisent en équipe pour remplacer un collègue absent. Ils décident eux-mêmes de rester un peu plus tard pour finir le travail si besoin. C’est une affaire de confiance. Nos salariés bichonnent leurs tomates comme leur bébé ». parole libérée AMI délègue le pouvoir à la production Ty Gwer cultive le sens des responsabilités Contact : Bernard Caroff Codirigeant de Ti Gwer Lieu-dit Kerveyer - 29233 Cléder 02 98 69 34 69 Chez Ty Gwer, on prend soin des végétaux et des hommes AMI : une équipe auto-organisée, engagée et motivée
  • 8. Paré à innover I juin 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr8 Réseau | entreprises libérées 360 possibles Les 2 et 3 octobre à Rennes, Halle Martenot. Après 7 éditions de la Semaine de l’innovation, Bretagne Dévelop- pement Innovation imagine « 360 Possibles : l’innovation en mode BZH », un nouvel événement régio- nal pour diffuser l’innovation autre- ment, susciter l’envie de changer les choses et ouvrir le champ des possibles ! Deux jours de conférences, tables-rondes et ateliers pour diffuser la philosophie et les méthodes du « Design thinking »*, pour échanger sur des bonnes pratiques (« Master Class - Paré à Innover ») et entendre le témoi- gnage de dirigeants sur leurs manières d’innover. 360 Possibles proposera de nombreuses conférences, courtes et passionnantes pour découvrir la diversité des expertises et des compétences bretonnes en innovation. Information et programme sur http://360possibles.fr * Le Design thinking est un processus structuré qui permet d’innover en mettant le client ou l’utilisateur au centre de la réflexion. Il n’y a pas de lien avec le Design esthétique ou l’ergonomie des produits ou services. conseil formation Le cabinet de conseil rennais Sensco anime un réseau de performance sur l’amélioration continue et le management participatif. Sa méthode innovante de formation mise sur l’apprentissage collectif en situation de travail. On voit la paille dans l’œil de son voisin mais pas la poutre dans le sien. Le proverbe est connu. Chez Sensco, il fait sens. Il résume la méthode de travail de la jeune entreprise de Bruz (35), créée il y a un an. « On voit toujours mieux les problèmes des autres que les siens. Accepter d’être regardé, voire critiqué, nous aide à pro- gresser », résume Xavier Médard, l’un de ses trois cofondateurs. À la fois cabinet de conseil et orga- nisme de formation, la société accompagne les dirigeants dans leurs démarches de performance en leur donnant les clés du ma- nagement participatif. « Le ma- nagement-contrôle freine l’agi- lité. Redonner de l’autonomie, des capacités d’initiative et le sens des responsabilités à ses collabora- teurs est un formidable levier de productivité, de réactivité, d’inno- vation et de bien-être au travail, confirme Xavier Médard. Mais changer de logiciel se fait à dose homéopathique et de manière structurée. Sinon l’entreprise libé- rée se sent surtout abandonnée… ». Rendez-vous sur le terrain Le cabinet de conseil fixe le cadre et les conditions du succès. Tous les six mois, elle réunit dans une mini-promotion six à huit entre- prises curieuses de management collaboratif. Ses formateurs briefent des lean managers qui en seront les ambassadeurs dans leur propre entreprise. Aux traditionnelles sessions de formation théorique, Sensco ajoute des séances de travaux pra- tiques en situation de production - les Gemba walk. Les managers se rendent visite sur leur lieu de travail pour observer, écouter, analyser… Et se conseiller mutuel- lement. Le parcours de formation empirique dure un an et demi en moyenne. « Ces rencontres de terrain suscitent des échanges concrets, des astuces pratiques… Elles font naître de la confiance et de l’expertise. De l’intelligence collective en somme ». Une quinzaine d’entreprises bre- tonnes de 3 à 900 salariés ont déjà intégré le réseau de performance Sensco, en particulier des entre- prises industrielles et manufac- turières mais aussi des exploi- tations agricoles et des sociétés du BTP. « Peu importe la taille de l’entreprise. Ce qui compte, c’est l’implication du dirigeant. Les entreprises ont tout à gagner à partager ». Sensco redonne un peu de sens à la performance. sensandco.fr Sensco manage le « co-apprentissage » Un événement pour innover autrement Xavier Médard, Marc Bergeon et Vincent Loevenbruck, les 3 fondateurs de Sensco
  • 9. en bref 9Paré à innover I juin 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr pro net pro net Lesprofessionnelsdel’agroalimentaireontaujourd’hui leur plate-forme collaborative : Îliaa. Véritable réseau social, l’outil offre un espace d’échange unique pour accompagner l’innovation et la mise en relation des entreprises. Sécurisée, Îliaa permet aux membres de la communauté de communiquer (publication d’articles, de documents collaboratifs…), de partager leurs expé- riences, leurs savoir-faire et leur veille, de créer des groupes d’intérêt et d’envisager des partenariats. Gratuite pour les salariés de l’agroalimentaire, les experts au service des IAA, les réseaux d’étudiants, Îliaa offre la possibilité aux fournisseurs de souscrire un abonnement à l’année. Adaptée aux nouveaux usages, la plate-forme, déve- loppée par le centre technique Adria et financée par le Conseil régional de Bretagne et Quimper Communauté, est aussi disponible sur smartphone ou tablette. iliaa.fr Les 17 et 18 juillet prochains, rencontre de la musique et du numérique sur le site des Vieilles Charrues à Carhaix. C’est, selon ses organisateurs, l’événement web le plus cool du moment. Le West Web Festival, lancé par West Web Valley, structure bretonne d’accélération et d’investissement dans le numérique, propose de combiner web, business et musique sur le célèbre site de Kerampuilh à Carhaix. Le thème de cette première édition : « Digital Detox Re-start » ou comment créer les conditions idéales pour décupler la créativité. Tables-rondes en présence de Laurent Solly de Facebook France, Frédéric Mazzella de BlaBlaCar…, espaces de networking, accès aux concerts, telles seront les activi- tés proposées aux 300 participants attendus. Un start-up contest* s’ouvrira aux porteurs de projets et start-ups de moins de 5 ans. Bretagne Développe- ment Innovation s’associe à l’événement et offre au lauréat du concours un billet pour la Silicon Valley (Californie), à l’occasion d’un voyage d’affaires orga- nisé par Bretagne Commerce International. west-web-valley.fr/west-web-festival * Concours de projets d’entreprises innovantes. Vegenov, spécialiste du végétal a ouvert son blog. Dédié aux obtenteurs, agrochimistes, producteurs et tous les professionnels (et passionnés) des domaines de la création variétale, de l’agrochimie, de la santé des plantes, ou encore de la qualité des produits végé- taux, Vegenov y publie l’actualité scientifique et tech- nique, les ressorts de l’innovation en France comme en Europe, ainsi que les outils et services d’accompa- gnement tout au long de la chaine de la valeur. http://blog.vegenov.com Îliaa : l’industrie agroalimentaire connectée West web festival Nouveau dispositif : les Master Class PI Vegenov ouvre son blog RENDEZ-VOUS DE L’éTé ET DE LA RENTRéE Pour la rentrée 2014, l’INPI* lance un nouveau programme d’accompagnement pour les entreprises engagées dans un cycle d’innovation. Destiné aux cadres dirigeants, l’accompagnement pro- posé permet la mise en œuvre de diagnostics et de coa- chings personnalisés. L’objectif est d’assurer une pleine maîtrise des outils de propriété industrielle au service de la stratégie de l’entreprise. Après analyse des besoins, un accompagnement précis sera proposé sur mesure. Le programme devrait notamment permettre d’aborder des thématiques telles que la fiscalité, l’évaluation des actifs PI, la protection sur des zones géographiques pré- cises, la gestion de la PI en mode collaboratif, etc. Pour le Grand Ouest, la 1re session débutera par des ateliers collectifs et un diagnostic personnalisé les 16 et 17 octobre 2014 à Nantes. Pour s’inscrire, contacter : Isabelle Fages, INPI Délégation Bretagne - Tél. 0 820 213 213 (choix 4). ifages@inpi.fr * Institut national de la propriété industrielle
  • 10. Paré à innover I juin 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr10 Voxygen ouvre la voix au numérique Si l’entreprise Digital Décoration, basée à Allaire (56) et spécialisée dans l’impression digitale, n’a vu le jour qu’en février dernier, Thierry Garo, son créateur, travaille sur le sujet depuis près de trois ans. Également dirigeant de la société Roppen’s, une entreprise de méca- nique et d’assemblage de précision (stylos…), il souhaitait se diversifier en s’orientant vers les systèmes d’impression numérique, procédé industriel utilisant la technologie « jet d’encre ». « L’idée m’est venue grâce à un stylo dont le décor, chic et féminin avec quatre couleurs, avait séduit mon épouse », explique Thierry Garo. « La technique uti- lisée pour obtenir ce décor avait ses limites et ses contraintes, du fait des couleurs. Si beaucoup de machines permettent l’impression d’un décor à plat, la possibilité d’imprimer une qualité photo en direct sur un objet déjà en volume, qu’il soit souple, rigide ou plein, cylindrique ou circulaire, n’existait pas. » C’est en cela que l’activité développée par Digital Décoration est innovante, la seule limite rési- dant dans la taille de l’objet, dont le diamètre doit mesurer entre six et cent millimètres. Peuvent donc être concernés, désormais, toutes sortes de matières (plas- tique, bois, métal, verre) et d’ob- jets (flacons, pots, tubes, tubes souples, manches de pinceaux, capsules de vins ou spiritueux...) et intéresser tous les domaines d’activités comme la cosmétique, l’agroalimentaire, les spiritueux, les jouets... Seule entreprise en Bretagne à utiliser et développer de manière commerciale cette technique, Digital Décoration pourrait rapide- ment rayonner sur le plan national. « Pour le moment, personne ne propose, comme je le fais, de la sous-traitance, poursuit le chef d’entreprise. De fait, la concur- rence est relativement limitée. » digital-decoration.fr Digital Décoration : l’impression sans limite Vous connaissez Simone ? La voix off de la SNCF informe les voyageurs en gare depuis trente ans. Ses messages enregistrés ont été numérisés chez Voxygen. La société technologique de Pleumeur-Bodou a rendu sa voix « éternelle », transformant son capital sympathie en atout marketing durable. Peu d’entreprises au monde maî- trisent comme Voxygen la syn- thèse vocale dernière génération. Formée à l’école d’Orange, issue d’un essaimage en 2011, la start- up tire son épingle du jeu grâce à l’expressivité de ses productions. « On retranscrit les intonations, les intentions, les émotions… Nos voix ont de la personnalité. Ce qui les rend crédibles », résume Thierry Moudenc, président fon- dateur de l’entreprise. Le principe est simple : vous enregistrez des mots par milliers, ensuite numé- risés pour assembler un nombre infini de conversations plus vraies que nature. Voxygen fait parler les machines - et surtout pas avec une voix de robot. Embarquées sur des applications dédiées, ses solutions technolo- giques donnent du relief aux ser- veurs vocaux des terminaux usuels (mobiles, tablettes, PC, GPS…). La technologie intéresse le secteur de la santé. Des prothèses de voix sont à l’étude pour permettre aux patients atteints de pathologies entraînant la perte de la voix (can- cer ORL, maladie de Charcot...) de continuer à communiquer avec leur propre voix. L’éducation est un autre domaine d’application. « Notre technologie peut rendre vivant des livres numériques pour apprendre à lire, à écrire et à compter ». Voxygen emploie à ce jour trente salariés. En phase de développe- ment commercial, la PME est déjà implantée à Pleumeur-Bodou, Rennes et Paris. Elle possède aussi des antennes au Sénégal, au Japon et au Liban. La numérisation des voix étrangères s’annonce comme un marché porteur. http://voxygen.fr culture Numérique industrie graphique numérique Thierry Moudenc, le dirigeant de Voxygen
  • 11. à la croisée des filières 11Paré à innover I juin 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr ng biotech délocalise l’analyse Une goutte de sang, quelques larmes, un peu d’urine suffisent : le diagnostic est rapide, fiable, précis et détaillé. Le test sort des labora- toires d’analyses médicales pour investirlescabinetsdesmédecins,la chambre des patients ou les régions du monde en proie aux épidémies. Les résultats de ces consommables lus via un lecteur mobile connecté à un smartphone sont disponibles en quelques minutes et transmissibles instantanément. « Nos tests de diagnostic de nou- velle génération sont les outils de demain des professionnels de santé et donnent un nouveau souffle à la technologie classique » explique Milovan Stankov-Pugès, PDG de NG Biotech. On utilise les TROD (Test rapide d’orientation diagnostic) pour diagnostiquerlepaludisme,leVIHou des pathologies cardiovasculaires, dépister des stupéfiants, confirmer ou pas une grossesse – en affichant les semaines d’aménorrhée – assu- rer le suivi optimal d’un patient en fonction des informations données sur son état de santé... Les TROD servent encore à valider à moindre coût des médicaments lors d’essais cliniques sans passer par un envoi à un laboratoire. Les secteurs de la santé animale et de l’agroalimen- taire s’y intéressent aussi. Créée par Milovan Stankov-Pugès et son père immunologiste, NG Bio- tech vient de lever 1 million d’euros auprès du fonds Kreizig d’Alain Le Roch, ex-PDG d’AES. « Cet inves- tissement, qui va permettre de lancer la commercialisation de nos produits, est plus qu’un sou- tien financier, estime le dirigeant. C’est la reconnaissance de notre technologie innovante protégée par plusieurs brevets, et l’ouverture sur un réseau autre que celui du secteur médical. » Soutenue notamment par Rennes Atalante, le Conseil général d’Ille et Vilaine, la Région Bretagne, Idea 35 et le réseau Entreprendre Bretagne, la start-up installée à Gui- pry (35) emploie 10 personnes. Dix à quinze embauches supplémentaires sont prévues d’ici deux ans. ngbiotech.com Du kitefurf au kitefoil, il n’y a qu’un aileron que Jérôme Courtois, fon- dateur de SoCarbon en 2013 va développer sans hésiter. Passionné de kitesurf, il fait évoluer sa société pour entrer dans une niche marke- ting en plein développement. « La demande a évolué de la planche de course, moins typée surf et très physique, vers une planche plus performante et plus ludique munie d’un grand aileron : le kitefoil. Nous sommes entrés sur le marché de la compétition et nous nous orien- tons vers le grand public » explique Jérôme Courtois. Voler 1 m au-dessus de l’eau, sau- ter à 15 m de haut… Le kitefoil per- met de faire davantage de sauts acrobatiques qu’une planche de course. Il est aussi plus facile à manipuler tout en réalisant des pointes à 65 kms/h. Si le produit se développe sur un marché international encore nais- sant, SoCarbon s’impose rapide- ment auprès des compétiteurs de haut niveau grâce à son expertise et le caractère innovant du produit : design ciselé, technologie de pré- cision pour les ailerons travaillés comme ceux des avions… Le Breton bâtit sa renommée sur des tech- nologies high tech déjà reconnues. « Nous veillons à un maximum de fiabilité. Hydrodynamique, maté- riaux composites… tout est étudié pour offrir des produits performants. Lemarchéévoluetrèsvite,ilfautêtre réactif et innover en permanence. » Entre deux compétitions internatio- nales, dont la dernière au Mexique, où son champion s’est classé 3e du classement, Socarbon dépose des brevets et poursuit son dévelop- pement 100 % made in Bretagne. Trois embauches sont prévues en 2014 à Lannilis. Jérôme Courtois imagine déjà d’autres développements basés sur son expertise dans les matériaux composites, avec des collaborations dans d’autres secteurs d’activités. SoCarbon : entre passion et high-tech tic santé matériaux sports nautiques NG Biotech propose des solutions innovantes de diagnostic à distance   De gauche à droite : Bastien Arnauts le mouleur, Nathalie Thach l’assistante de direction, Tangi Toudic le ponceur, Nicolas Parlier notre coureur, Jérôme Courtois le gérant.
  • 12. L'invité de marque En 1953, Joseph Lahaye achetait son premier camion. Soixante-et-un ans plus tard, le groupe dirigé par son fils aîné Patrick, compte 600 véhi- cules, emploie près de 1 100 sala- riés sur 15 sites et plates-formes et génère un chiffre d’affaires de 125 millions d’euros. En six décennies, la famille Lahaye a transformé une petite entreprise en un des leaders bretons du transport routier. « Elle s’est bâtie petit à petit, en trans- mettant l’envie de faire et surtout de bien faire tout en restant simple et réaliste », estime Patrick Lahaye. En élargissant son activité à la logis- tique, en 1991, le groupe peut offrir à ses clients un service clé en main, de la préparation des commandes à la livraison : « La logistique prend de plus en plus de place, et on a su anti- ciper, dit le PDG. Mais le plus impor- tant reste toujours le dernier kilo- mètre : votre commande aura beau avoir été parfaitement préparée, si elle n’est pas livrée, ça ne sert à rien. Là est notre force : nous trans- portons des marchandises depuis 60 ans et nous sommes reconnus pour notre « savoir-frêt ». C’est ce plus qui fait la différence quand nous sommes en concurrence sur un dossier logistique. » Présent dans plusieurs régions françaises via ses enseignes*, Montmur a son siège en Bretagne, près de Rennes : « Nous sommes fiers d’être Bretons, fiers d’ap- partenir à une région qui a une identité, une vraie spécificité, et qui est une des plus connues, en France comme à l’étranger, affirme Patrick Lahaye. C’est ce sentiment d’appartenance qui nous a incités à candidater à la marque Bretagne. J’ai été séduit par ses valeurs, son logo... ». Vincent Blayau, en charge de la communication de la hol- ding, s’est lui aussi réjoui de voir l’entreprise rejoindre le réseau des partenaires de la marque Bretagne « C’est pour nous la preuve que nous partageons avec les partenaires une même et belle idée de la Bretagne. Je trouve très bien que notre région soit dotée d’une marque de terri- toire, à l’instar de capitales ou de métropoles comme Berlin ou Lyon. Cela apporte une vraie visibilité. » Quand innovation rime avec anticipation, réduction, formation… Chez le groupe Montmur, l’innova- tion est au service d’un développe- ment responsable. « L’innovation, on va la chercher ! Nous n’avons pas attendu qu’Euro6** devienne obli- gatoire pour acheter des camions aux normes, explique le PDG. Nous renouvelons notre parc tous les 3 ans, pour faire rouler des véhicules de moins en moins polluants. Plu- tôt que de penser à taxer les poids lourds au kilomètre parcouru, on devrait d’ailleurs faire payer les émissions de CO2 : ça inciterait les transporteurs à optimiser les char- gements, à s’équiper en véhicules peu polluants, et ça serait vraiment bénéfique à l’air que nous respi- rons. » C’est dans cette optique que le groupe, signataire en 2009 de la charte Objectif CO2, propose à ses clients, depuis 2011, une solution multimodale, baptisée Trans-fer, qui combine un transport rail-route sur l’axe Rennes-Lyon : « Avec 16 000 transports effectués, via l’opérateur privé Combiwest, cette solution a déjà permis d’économiser plus de 10 millions de kms de route, plus de 9 millions de kg de CO2 et près de 3,5 millions de litres de gasoil, explique Vincent Blayau. Tout en participant au désenclavement de la Bretagne. ». Et la démarche res- ponsable va même plus loin : Jean- Claude Lahaye, frère de Patrick et dirigeant de l’entreprise Forma- tion Transport Ouest (FTO), forme les chauffeurs du groupe à l’éco- conduite « afin de réduire encore un peu plus nos émissions de CO2, poursuit le dirigeant de Montmur. On se bat pour économiser 0,5 litre au 100 kms ; ça peut paraître anodin, mais rapporté aux 300 000 km parcourus chaque jour par nos camions, c’est considérable. » montmur.fr * Montmur regroupe les Transports Lahaye, Lahaye logistique, Lahaye location, Transports Prodhomme, Transports Bergère, LDF, Trans-Fer. ** Normes fixant depuis le 31 décembre 2013 les taux maximum d’émission des oxydes d’azote (NOx), monoxyde de carbone (CO), hydrocarbures (HC) et la valeur limite pour les particules. Principale filiale de la holding Montmur, les transports Lahaye se sont construits sur des valeurs comme le respect et le travail bien fait. Rencontre avec Patrick Lahaye aux commandes de la société. Directeur de la Publication : Frédéric Rode I Rédaction : Chrystèle Guy, Olivier Brovelli, Béatrice Ercksen, Dominique Quintin, Matthieu Huet I Crédits photos : Emmanuel Pain I Création et réalisation : hippocampe.com - 800029 I Bretagne Développement Innovation, 1 bis, route de Fougères - 35510 Cesson Sévigné I 02 99 84 53 00 I redaction@bdi.fr I Tirage : 7 000 exemplaires Patrick Lahaye Groupe Montmur Tout savoir sur la marque BRETAGNE : marque-bretagne.fr Avec le soutien de Ce projet est cofinancé par l’Union européenne. L’Europe s’engage en Bretagne avec le Fonds européen de développement régional Trans-fer, la solution multimodale rail-route Contact : Vern-sur-Seiche (35) 02 99 00 44 66 - montmur.fr v.blayau@montmur.fr