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Paréà
innover# 63Novembre 2015
le journal de l’innovation
réseau p 5
Cap sur la transition
énergétique
action P 2
Bretagne,terre de
nutrition santé
François Quellec,
PDG de Britt,
Brasserie de Bretagne
L'invité de marque p 12
L’ebrush, le premier pinceau
numérique pour tablette !
parole(S) d’innovateur p 3
Fred Ghenassia
bullier
Paré à innover I Novembre 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr2
Jeune pousse
L’industrie de transport fait la
course aux économies d’énergie.
Dans ce contexte, tout kilo gagné
sur le poids d’un équipement ou
d’une structure compte. Pour
répondre à ce défi majeur Halcyon,
jeune startup rennaise, conçoit et
fabrique des pièces de structures
ultra légères, ultra rigides, dans
un matériau alvéolaire en alumi-
nium. Le matériau existait déja.
Mais comme l’explique Gwénaël
Picaut, fondateur et président
d’Halcyon, « l’innovation protégée
par un brevet tient à la réalisation
de formes complexes 3D. Notre
matériau nid d’abeille aluminium,
30 à 40 % plus léger que la fibre
de verre polyester, peut ainsi être
utilisée pour réaliser des pièces
jusqu’alors trustées par d’autres
solutions plus traditionnelles ou
à base de composite. » L’industrie
aéronautique et ferroviaire s’inté-
resse de près au produit d’Hal-
cyon. Cette technologie a un coût,
mais ce n’est pas un frein : « les
économies d’énergie réalisables
génèrent un rapide retour sur
investissement, assure Gwénaël
Picaut. La totale recyclabilité
du matériau et l’existence d’une
filière de valorisation viable sont
également des arguments pris en
compte par les professionnels. »
Le dirigeant attend d’autres pro-
bables débouchés dans l’industrie
du bus et des autocars, du nau-
tisme et du naval. Lauréat du prix
Crisalide éco-activités 2015 (men-
tion spéciale mobilité décarbonée),
Halcyon est incubé dans le dispo-
sitif régional EMERGYS et a béné-
ficié d’aides à l’amorçage (PHAR)
et à l’innovation (PRDI). La start-
up est suivie depuis ses débuts
par Rennes Atalante et hébergée
depuis février par l’ECAM, sur le
campus de Ker Lann. Gwénaël
Picaut y travaille en partenariat
avec l’école d’ingénieurs, l’Institut
Maupertuis et Bretagne UGV, « un
réseau qui m’offre un accès à des
infrastructures que je ne pourrais
pas financer pour l’instant. » Les
premières embauches d’Halcyon
sont en cours : 13 emplois sont
prévus d’ici 2 ans. Une levée de
fonds est à venir.
Halcyon donne des ailes au transport
action
Bancs d’essais à
l’Institut Bretagne UGV
(Usinage Grande Vitesse)
Les consommateurs souhaitent
une alimentation plus équilibrée
et être mieux informés sur ce
qu’ils mangent. Ce sont les défis à
relever pour les décideurs d’entre-
prises alimentaires souhaitant
s’engager dans une démarche
nutrition santé.
Pour les y aider, la Région Bretagne
a missionné l’agence économique
régionale Bretagne Développement
Innovation pour rassembler dans
une offre coordonnée toute l’infor-
mation disponible sur le champ de
la Nutrition Santé : compétences
disponibles en Bretagne ; veille
scientifique, technologique, régle-
mentaire, normative… ; formations
(initiales ou continues) dispen-
sées par les structures bretonnes
(publiques & privées).
Établie dans le cadre du contrat
de filière de l’industrie agroali-
mentaire, ce travail de mise en
cohérence, réalisé avec plusieurs
structures régionales de soutien à
l’innovation, se traduit par de nou-
veaux outils de communication.
Plaquette, veille et annuaire des
formations sont désormais en ligne
sur www.invest-in-bretagne.org
(rubrique Agroalimentaire/Nutri-
tion Santé).
Par une meilleure visibilité de
cette offre globale, l’enjeu est de
permettre aux entreprises bre-
tonnes de trouver les clés et les
contacts pour développer leurs
produits à vocation nutrition-santé
et de générer de l’activité à plus
forte valeur ajoutée.
Bretagne, terre de nutrition santé
La plaquette sur la nutrition-santé,
éditée par BDI en 2015, s’adresse aux
industries agroalimentaires bretonnes.
Contact
02 99 05 66 39 / 06 88 61 00 33
gwenael.picaut@halcyon-performance.com
Contact
Cécile Guyon - Innovation – Filières
alimentaires
02 99 67 71 18 – c.guyon@bdi.fr
des Français
sont inquiets
des effets
de leur
alimentation
sur leur santé(1)
s’estiment
suffisamment
informés sur
ce sujet(1)
des Français estiment
que l’étiquetage des produits
est la première source
d’information sur la nutrition(2)
Sources : (1) Enquête IPSOS « Observatoire de la qualité des aliments : les attentes
des consommateurs », juin 2014 - (2) Enquête HARRIS INTERACTIVE « Les Français
et les calories : Quel rapport à la nutrition ? », novembre 2014
64 %
28 %
24 %
entreprises
3Paré à innover I Novembre 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
Parole(S) d’innovateur
Paré à Innover : votre société est
célèbre pour ses pinceaux d’art
-en particulier sous votre marque
Léonard- et cosmétiques. En
2012, vous vous êtes lancés dans
le numérique. Pourquoi ?
Fred Ghenassia, DG : une partie
des Français ne s’intéresse pas
à la pratique des arts créatifs.
Parce qu’ils manquent de temps,
parce qu’ils ne savent pas à qui
s’adresser pour apprendre, parce
qu’ils se disent que ça coûte
cher, parce qu’ils n’y pensent
pas... Peu d’entre eux poussent
la porte des magasins d’art.
Pour les y faire entrer, il faut leur
donner le goût du dessin via des
outils simples à utiliser, ludiques,
accessibles. Nous avons créé il y a
4 ans l’ebrush, le premier pinceau
numérique pour tablette. Un
pinceau pour dessiner et peindre
(et aussi tester son maquillage!)
compatible avec les applications
du marché, protégé par un brevet
européen et lauréat du concours
Crisalide numérique 2014. Puis est
venu le stylo 3D. Ces innovations
en ont appelé d’autres : pour
que le public ait l’idée et l’envie
d’utiliser nos outils numériques, il
fallait qu’il soit accompagné dans
sa démarche d’apprentissage du
dessin et de la peinture.
PAI : c’est pour cela que vous
avez créé une plate-forme
de e-learning ?
F.G. :uneétudedemarché,enpartie
financée par BDI (dans le cadre du
programme régional SIDE), a été
réalisée par un cabinet de conseil
en stratégie numérique. Elle a
révélé qu’il n’y a, sur internet, ni
cours d’apprentissage de peinture
numérique, ni cours de peinture
classique. On y trouve certes des
démonstrations, des initiations,
mais pas de leçons de qualité,
dispensées par des professionnels
avec une pédagogie, un cursus,
une progression. De par notre
expérience, nous avions toute
légitimité à lancer Art-cursus, la
première plate-forme de cours
d’arts créatifs en ligne. Pour les
professeurs avec lesquels nous
nous associons, les avantages
sont nombreux : augmentation du
nombre de leurs élèves, captation
de leur intérêt par des outils
ludiques et un enseignement non
académique. Pour le public aussi :
accès à des cours marginaux
uniques (mosaïque, icônes...) ou/
et délivrés par des professeurs
renommés, essais avant de
s’inscrire... Et enfin pour nous :
augmentation du nombre de
clients potentiels en touchant des
publics qui ne fréquentent pas les
magasins de fournitures Beaux-
Arts : les enfants, les groupes
constitués comme les clubs de
vacances, les maisons de retraite...
PAI : vous venez de participer à
un Reboot Camp* organisé lors
de l’événement 360 possibles.
Qu’en avez-vous pensé ?
F.G. : j’ai assisté l’an dernier à cette
expérience, et j’avais trouvé ça
extraordinaire !Alorslorsqu’onm’a
proposé d’en être le bénéficiaire,
j’ai sauté sur l’occasion. Avec
moi, des gens d’une qualité
incroyable ont réfléchi pendant
4 heures à partir d’un travail que
j’avais préparé avec BDI. Des
informations essentielles pour
l’entreprise sont sorties de cette
session. Si j’avais dû payer pour
avoir ces résultats, ça m’aurait
coûté une fortune! L’ex-conseiller
en réflexion stratégique que je suis
est enthousiasmé par la méthode.
bullier.fr
Bullier
invite à la peinture
sur (la) toile
Après le pinceau numérique et le stylo 3D, les établissements Bullier
lancent une plate-forme d’apprentissage de la peinture en ligne. À 175 ans,
la vénérable entreprise briochine, labellisée entreprise du patrimoine vivant,
prouve que savoir-faire traditionnel et innovation sont faits pour s’entendre.
Fred Ghenassia,
directeur général
de Bullier
Processus impulsé par BDI lors de la 1re édition de l’événement
360 Possibles en 2014 à Rennes, le Reboot Camp est une session
de formation-action de quatre heures. Il s’agit pour les entreprises
participantes (préalablement identifiées et préparées) d’exposer
une problématique d’innovation en ateliers inter-entreprises
et de chercher, de manière collaborative, les moyens de la
résoudre. Pour générer des idées et imaginer une offre de valeur,
l’expérience à huis-clos (8 participants par groupe) combine des
outils et méthodes issus du design thinking, du business model
canvas et de la créativité. Les entreprises qui y participent font
ainsi le pari du collectif et jouent le jeu de l’innovation ouverte.
Lors de la 2e édition de 360 Possibles à Brest (7 et 8 octobre
2015), 4 chefs d’entreprises sont venus expérimenter ces ateliers
de travail collaboratif innovants : l’écurie de course au large
Absolute Dreamer (56), Bullier (22), la biscuiterie artisanale
Lanven (29) et Monique Solidaire (35), le catalogue en ligne
des achats responsables en Bretagne.
entreprises
Paré à innover I Novembre 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr4
initiative
Projets européens : des opportunités
d’affaires pour les entreprises
europe
Les bonnes fées* se penchent
sur le berceau des start-up sur
le territoire de Brest TechPlus. Le
222 Business Pool, l’accélérateur
100 % business qu’elles financent
depuis le 1er juin 2015, entend
aider de jeunes entreprises pro-
metteuses à booster leur chiffre
d’affaires. « Notre terroir est riche
de brillants entrepreneurs qui
pâtissent d’être éloignés de leurs
clients nationaux et internatio-
naux, constate Virginie Zanzucchi,
directrice opérationnelle du dispo-
sitif novateur. « Souvent issus des
métiers de l’ingénieur, ils peuvent
également être mal à l’aise avec
le côté commercial de leur acti-
vité. L’accélérateur les accom-
pagne donc dans leur stratégie
et apporte pendant 3 ans un sou-
tien structurant quotidien à leurs
équipes commerciales à Paris où
un espace de travail partagé est
mis à leur disposition. »
Soutenue par le Conseil régional
en 2013, Athemium, spécialisée
dans la maison connectée, est
une des 3 start-up sélectionnées
pour l’aventure. Frédéric Felten,
son PDG, apprécie « les locaux
parisiens qui permettent d’être
au plus près des clients, l’accom-
pagnement de Virginie Zanzucchi
qui provoque des rendez-vous
avec des grands comptes, assiste
aux rencontres et nous aide à
conclure, le coaching commer-
cial et marketing. Ce soutien a
redynamisé notre équipe com-
merciale. Nous échangeons avec
les équipes des 2 autres start-up
que je connaissais mais avec les-
quelles je n’imaginais pas avoir
des choses en commun... Et nous
notons déjà une accélération des
prises de commandes. » Le choix
des 3 prochaines entreprises
appelées à intégrer l’accélérateur
est en cours. Chaque semestre,
2 start-up supplémentaires les
rejoindront. L’équipe de 222
Business Pool s’étoffe : après
l’embauche de Karine Cupial,
responsable marketing et com-
munication, le recrutement d’un
business développeur est acté au
1er janvier. Le dispositif a bénéfi-
cié d’une avance remboursable
régionale (215 K€).
* Anticipa, Lannion Trégor communauté,
Conseil départemental 22, Conseil régional de
Bretagne, Alcatel-Lucent, Crédit agricole, CMB
Un accélérateur
pour poursuivre l’élan
Frédéric Felten,
PDG d’Athemium
et Virginie Zanzucchi,
directrice opérationnelle
de 222 Business Pool
Contact
v.zanzucchi@le222bp.com
le222businesspool.com
athemium.com
Contact
Hélène Morin, Bretagne
Développement Innovation
h.morin@bdi.fr
Projets européens
les bénéfices pour les entreprises
Des aides financières
Un réseau de partenaire
Accès à de nouveaux
savoir-faire et compétences
Faire connaître votre entreprise
et vos compétences à l’étranger
Acquérir un avantage
concurrentiel en termes
de produits et/ou technologies
74 %
65 %
56 %
53 %
35 %
BDI, l’agence économique régio-
nale, a mené une enquête sur la
participation des entreprises bre-
tonnes aux projets européens.
Cette consultation, réalisée tous
les cinq ans auprès d’entreprises
bretonnes, vise à mieux les accom-
pagner dans leurs démarches :
information sur les financements
de projets européens, conseil et
mise en place de partenariats
en Europe, accompagnement au
montage de projet.
Ces projets sont financés par
l’Union Européenne et ont pour
objet de stimuler l’innovation
dans les entreprises.
Sur les 34 entreprises qui ont déjà
participé à au moins un projet
européen :
3/4d’entre elles
ont une activité à l’export
Près de 50 %ont un effectif de moins
de 20 salariés
71 %des projets ont abouti
aux résultats attendus
Plus de 80 %sont satisfaites ou très satisfaites
de leur participation aux projets
européens
2/3pensent que la réussite
d’un projet dépend de son
intégration dans la stratégie
globale de l’entreprise.
85 %sont prêtes à se
réengager dans un projet européen
Tous les résultats de l’enquête
sur bdi.fr (rubrique ressources).
5Paré à innover I Novembre 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
réseau
Cap
sur la transition
énergétique
Au cœur du débat parlementaire cet été, notamment à l’approche de la COP 21,
au cœur aussi des stratégies des différents territoires, la transition énergétique
concerne les politiques publiques mais elle s’impose aussi à la réalité
et à la responsabilité des entreprises, comme à celles des citoyens.
La transition énergétique passe
nécessairement par des change-
ments profonds dans nos modes
de consommations et dans les
activités de nos territoires. Par
définition, elle passe aussi par
l’utilisation d’énergies moins pol-
luantes et de faible impact sur
notre environnement.
En Bretagne, la transition énergé-
tique est en marche et elle est vécue
comme une opportunité. Elle figure
d’ailleurs parmi les 4 axes straté-
giques fixés par la Glaz économie
pour créer de la valeur économique
et de l’emploi. Elle figurait déjà dans
le Pacte électrique breton dès 2010
(maîtrise de la demande en électri-
cité ; développement des énergies
renouvelables ; sécurisation de l’ali-
mentation électrique régionale).
Sur le terrain, les initiatives se mul-
tiplient dans les énergies renouve-
lables et notamment dans les éner-
gies marines. Parmi les récentes
actualités, l’hydrolienne Sabel-
la D10 a été raccordée au réseau
(cf PAI #61 et photo ci-dessus). Ce
projet représente environ 10 à 15 %
de la consommation électrique de
l’île d’Ouessant . À terme, la ferme
pilote Eussabella, constituée de 2
hydroliennes D15, assorties d’un
système de stockage d’énergie et
du développement d’un smart-grid
sur l’île, permettra de couvrir envi-
ron 60 % des besoins électriques
ouessantins.
Les industries, et notamment
agroalimentaire, se penchent de
manière croissante sur la maîtrise
deleurconsommation(ex. :Triballat
avec l’entreprise Energiency –
cf PAI #62 juillet 2015).
La Bretagne s’est également lancée
cette année, avec la Région Pays-
de-Loire, dans une réponse com-
mune à un appel à projet national
pour bâtir un grand réseau élec-
trique intelligent pour l’Ouest.
Production, gestion de l’énergie,
mobilité durable ou maitrise de
la consommation, les entreprises
comme les acteurs publics et de
la recherche travaillent ensemble
à de nouvelles expérimentations, à
trouver de nouveaux marchés, des
modèles économiques viables et à
emmener la Bretagne vers la voie
de la reconversion énergétique.
©Sabella
Paré à innover I Novembre 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr6
Le leader français de la méthanisa-
tion à la ferme est breton. Filiale du
groupe Armorgreen depuis 2013,
AEB Méthafrance tient la dragée
haute aux champions allemands
des énergies renouvelables.
Des plans au suivi d’exploitation,
l’entreprise prend en main toute la
chaîne d’installation en valorisant le
process made in France. « En Alle-
magne, les méthaniseurs digèrent
des cultures énergétiques comme
le maïs. En France, c’est interdit
car c’est un non-sens écologique,
explique Franck Gosselin, le direc-
teur général d’Armorgreen. Nos
installations sont conçues spécifi-
quement pour absorber des résidus
agricoles beaucoup plus variés ».
Basée à Lamballe, AEB-Métha-
france a déjà mis en service 24
unités de méthanisation agricole,
en majorité au nord de la Loire. Là
où les grandes exploitations et la
prévalence de l’élevage fondent la
rentabilité des projets de méthani-
sation par voie humide, le procédé
le plus courant sur le marché.
Une dizaine de projets est dans
les tuyaux. « La tendance est au
regroupement des agriculteurs
pour faire baisser les coûts fixes
du génie civil et sécuriser les
approvisionnements ». La puis-
sance moyenne des installations
agricoles actuelles se situe entre
150 et 500 kW.
Les agriculteurs connaissent les
vertus de la méthanisation agricole
qui peut leur offrir un complément
de revenu, une fertilisation boni-
fiée, de l’autonomie énergétique…
En deux ans, AEB-Méthanisation
a vu son chiffre d’affaires passer
de 1,5 à 7 M€. « Sauf que le mar-
ché global ne progresse pas. Nous
gagnons des parts de marché,
entre autres, avec la disparition de
certains de nos concurrents, faute
d’activité ». Sont en cause le tarif de
rachat insuffisant de l’électricité, la
lourdeur des procédures adminis-
tratives et l’interdiction de vendre
le digestat à un tiers. En attendant
le boom annoncé, AEB Méthafrance
fait le dos rond.
aeb-energie.fr
production d’énergie
L’onduleur est la pièce maîtresse
d’un système de production élec-
trique. Il convertit le courant conti-
nu des modules photovoltaïques
en courant alternatif conforme aux
exigences du réseau.
Chez Imeon Energy, jeune société
brestoise créée en 2013, l’onduleur
nouvelle génération, réputé « intel-
ligent », mixe l’architecture électro-
nique des modèles On-Grid et Off-
Grid (connectée ou non au réseau).
Concrètement ? Le boîtier est relié
à trois sources d’approvisionne-
ment - les panneaux, les batteries
et le réseau public de distribution
d’électricité. L’onduleur analyse en
temps réel les sources d’énergie
disponibles, la production solaire, la
consommationetl’étatdechargedes
batteries. Il oriente l’électricité géné-
rée selon les besoins du moment.
Plus d’énergie produite que de
consommation ?L’électricitésolaire
éclaire la maison et recharge les
batteries. C’est l’inverse ? Imeon
puise dans les batteries et appelle
le réseau à la rescousse. La
machine donne toujours priorité à
l’autoconsommation : seul l’excé-
dent de production est stocké pour
être utilisé ultérieurement.
Lancéd’abordsurlemarchédomes-
tique, l’onduleur Imeon regarde
maintenant vers les secteurs ter-
tiaire et industriel. L’innovation a des
atouts à faire valoir. « Notre solution
tout-en-un est simple à mettre à
en œuvre, assure Christophe Goas-
guen, directeur des opérations de la
PME. En réduisant l’utilisation des
batteries, on améliore de 30 % le
rendement global de l’installation.
Et on double a minima leur espé-
rance de vie ».
Avec un onduleur déjà disponible
dans 70 pays, l’entreprise de 13
salariés réalise dorénavant 80 %
de son chiffre d’affaires à l’export.
L’année prochaine, elle rapatriera
ses capacités de production de
Chine vers le Finistère.
imeon-energy.com
AEB Méthafrance carbure au biogaz
Imeon optimise l’autoconsommation solaire
gestion de l’énergie & autoconsommation
Unités de méthanisation agricole
Boîtier Imeon Energy
installé
Fonctionnement avec parc batteries non chargé :
l’excédent de production est stocké pour une
consommation ultérieure
Réseau
7Paré à innover I Novembre 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
mobilité durable
Jamais la route sans le rail. C’est
le leitmotiv de Combiwest. L’entre-
prise de fret ferroviaire charge des
caisses mobiles de camion sur des
trains pour acheminer les cargai-
sons de ses clients, les transpor-
teurs routiers. C’est le principe du
transport combiné.
Créé en 2009, l’opérateur de trans-
port doit sa création à des entre-
preneurs bretons dont la Sica, le
groupement légumier de Saint-
Pol-de-Léon, en quête d’une alter-
native commerciale et écologique
performante pour livrer leurs pro-
duits à l’autre bout de la France.
L’agroalimentaire représente tou-
jours un volume important des
expéditions mais le portefeuille
s’est diversifié. Vers les produits
chimiques, l’outillage, le béton, le
bois, l’aluminium… Et même les
camping-cars.
En 2014, Combiwest a convoyé
29 000 caisses mobiles sur un
axe ferroviaire qui relie Rennes
à Marseille, via les terminaux de
Château-Gontier, Le Mans, Mâcon,
Lyon, Miramas et Fos-sur-Mer. À
ses clients, l’entreprise vend la
sécurité et la ponctualité du rail.
Elle met aussi en avant l’économie
en gasoil, en frais de route et de
personnel mais aussi la réduction
des gaz à effet de serre. Emma-
nuel Descloux, le directeur, a fait
ses calculs : « On retire chaque jour
150 camions des routes de France.
C’est l’équivalent de 29 000 tonnes
de CO2 en moins dans l’atmos-
phère l’an dernier ».
Début 2015, Combiwest a réalisé
une première percée à l’interna-
tional en signant un contrat avec
Metrocargo Italia (MCI). L’accord
vise à assurer la continuité du
transport de produits métallur-
giques entre Parme et Nantes.
Mais la société bataille encore pour
la remise en service de la plate-
forme logistique de Morlaix « d’un
intérêt stratégique crucial pour
notre entreprise, le monde agricole
et la compétitivité de toute l’écono-
mie bretonne ».
combiwest.com
SOLENN teste la consommation maîtrisée
Combiwest fait préférer le train
maîtrise de la consommation en énergie
À Lorient, un consortium (1) de
douze partenaires publics et privés
met à l’épreuve la technologie et
les comportements pour réduire la
consommation d’énergie en sécu-
risant l’alimentation électrique.
Les explications de Mireille Chau-
veau, adjointe au directeur d’ERDF
Bretagne.
Quelle est la raison
d’être du projet SOLENN ?
Mireille Chauveau : Notre premier
objectif est de comparer l’impact
de plusieurs solutions indivi-
duelles et collectives sur la réduc-
tion des consommations d’électri-
cité des ménages. Pour ce faire,
nous avons recruté 1 000 foyers
volontaires équipés du nouveau
compteur communicant Linky.
SOLENN est un démonstrateur
smart grid (13,3 M€), piloté par
ERDF et soutenu par l’Ademe au
titre des Investissements d’avenir
(5,3 M€). En Bretagne, nous tes-
tons la capacité du dispositif à être
reproduit partout en France.
Comment va se dérouler
l’expérimentation ?
M.C. : Nous allons tester à domi-
cile pendant deux ans des appli-
cations qui détaillent avec préci-
sion la consommation électrique
des équipements domestiques à
tout moment de la journée. Des
conseillers énergie interviendront
pour « coacher » les familles dans
leur vie quotidienne. Des anima-
tions collectives (jeux, concours…)
seront organisées pour susciter
une émulation entre plusieurs
équipes d’habitants.
L’évaluation comparée de ces outils
nous dira quels sont les messages
les plus pertinents qui poussent
les particuliers à mieux maîtriser
leur consommation d’électricité.
Quid de la sécurisation
du réseau ?
M.C. : SOLENN sera l’occasion de
tester notre dispositif d’écrêtement
ciblé qui nous permet d’abaisser
ponctuellement le niveau de puis-
sance appelé chez nos clients. C’est
une alternative au délestage (2).
Notre propos n’est pas de faire des
économies mais de prévenir tout
risque de coupure. Là encore, il faut
tester l’acceptatibilité de l’opération.
(1) Niji, Delta Dore, Vity, Lorient Agglomération,
Aloen, Région Bretagne, RTE, UFC Que choisir
56, etc.
(2) Coupure volontaire du courant pour
rétablir rapidement l’équilibre entre la
production et la consommation du réseau.
Installation d’un boîtier © ERDF - Abib Lahcème PWP
Le transport combiné par Combiwest © D. Leroux
Paré à innover I Novembre 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr8
DEUX DATES
20/11/2015 à Rennes
Forum prospectif
« Climat énergie et société
à l’horizon 2050 : une
Bretagne en transition »
organisé par le Ceser.
3/12/2015 à Vannes
Conférence départementale
« 56watt, agir pour accélérer
la transition énergétique »,
organisée par la CCI 56
au sein du bâtiment Kergrid
de Morbihan énergies
(8 h 30 à 12 h 30).
SUR LE WEB
smartgrids-cre.fr
Site français de référence
les-smartgrids.fr
Site d’actualité
Soyons smart !
Le blog du journaliste
Stéphane Grammont
(France 3 Bretagne).
DEUX CONCOURS
Énergies d’innovation
Organisé par le programme
ENBRIN d’EDF
Crisalide éco-activités
Organisé par Créativ et
CCI Innovation Bretagne
(inscriptions jusqu’au
27/02/2016)
Un ouvrage
« Reconversion
énergétique,
la Bretagne en pointe »
Pierre-Henri Allain,
journaliste professionnel
(correspondant permanent
de Libération et de l’agence
Reuters pour la Bretagne),
fait le tour des initiatives
bretonnes en faveur de la
reconversion énergétique
(éolien, éolien offshore,
hydrolien...).
Éditions Les Ateliers Henry Dougier -
collection « Le changement est dans l’R »
annuaires
à retrouver sur
www.invest-in-bretagne.org
les acteurs bretons
de la méthanisation, des
smart-grid et des énergies
marines renouvelables.
Réseau
projet smile
Cet été, Bretagne et Pays-de-Loire
ont déposé leur candidature pour
bâtir ensemble un réseau élec-
trique intelligent pour l’Ouest : une
réponsecommune–baptiséeSmile
(SMart Ideas to Link Energies) – à
un appel à projets national.
Les deux Régions ont répondu à
l’appel, lancé en avril 2015 par les
ministères de l’Économie et de
l’Énergie, pour déployer un grand
réseau électrique intelligent à partir
de 2017. Réussissant à mobiliser
150 acteurs* dont 95 entreprises,
les deux collectivités ont remis
ensemble leur dossier de candida-
ture en juillet 2015.
Par cette candidature commune,
vitrine de l’excellence industrielle
française en termes de transition
énergétique et de croissance verte,
le collectif s’est engagé à accompa-
gner 17 projets industriels de terri-
toires, convergeant et interagissant
au cœur des deux régions. La dyna-
mique s’appuie sur une pratique
éprouvée de coopération entre les
deux régions et tire parti de leurs
atoutsetdeleurscomplémentarités.
Au service des entreprises, le pro-
jet Smile leur assurerait un marché
sur une zone de déploiement pilote
et leur ferait bénéficier d’un accom-
pagnement dans leurs partenariats
et leur promotion à l’international.
À l’horizon 2020, les projets indus-
triels pourraient être déployés à
grande échelle, avec des impacts
positifs : près de 10 000 emplois
(directs ou induits), la création
d’une dynamique industrielle à
l’international, 1 000 bornes de
recharge publiques ; 50 MWh de
stockage, 1 000 bâtiments à éner-
gie positive, 20 000 points lumineux
intelligents, 1 outil de sensibilisa-
tion des citoyens à grande échelle.
Deux autres territoires ont déposé
leur candidature à cet appel à pro-
jet (PACA, Nord-Pas-de-Calais). La
réponse des ministères est atten-
due pour le mois de janvier.
* Avec le soutien des pôles de compétitivité
(Images & Réseaux et S2E2), des CCI
territoriales, des agences régionales
de développement économique, des SDE
et des métropoles.
Bâtir un réseau électrique intelligent :
un projet de territoires pour la Bretagne
et les Pays-de-Loire
POUR ALLER PLUS LOIN…
Bretagne et Pays de la Loire
investies dans l’énergie
Développement des énergies
renouvelables, en particulier
les énergies marines, maî-
trise des consommations,
émergence de territoires à
énergie positive, les régions
Bretagne et Pays de la Loire
ont largement investi l’enjeu
de la transition énergétique.
Elles sont aussi déjà très
impliquées dans les réseaux
intelligents et ont développé
des démonstrateurs sur leur
territoire, comme le « Smart
Grid Vendée » ou le « projet
Solenn » (cf page précédente).
focus
de ses besoins
en électricité
en 2014 (contre
8 % lors de la
signature du
Pacte électrique
breton, fin 2010)
La Bretagne
a produit
13 %
Avec 826 MW
d’éoliennes
raccordées en
décembre 2014,
la Bretagne
se place au
français
3e
rang
Source : Conférence
bretonne de l’énergie
retours en images
9Paré à innover I Novembre 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
360 possibles 7 & 8 octobre 2015, Brest
la bretagne à expo milano 2015 20 août > 16 septembre 2015
On s’écoute, on se parle... La clé d’un
reboot camp réussi : l’esprit collaboratif !
Le mercredi 7 octobre, lors de la soirée Bretagne, le brodeur
et styliste Pascal Jaouen a présenté sa collection Gwenn-ha-du
En deux jours, le rendez-vous 360 Possibles
a enregistré 1 063 inscriptions (58 % d’entreprises)
pour près de 100 ateliers proposés
« Bien manger, aujourd’hui et demain » : c’est avec ce leitmotiv
que la Bretagne a décidé de s’exposer à Expo Milan 2015
La présence de la Bretagne à Expo Milano était
multi-partenariale : Région Bretagne et trois agglomérations
(Quimper, Rennes et Saint-Brieuc (mise en œuvre
BDI / BCI / Chambre régionale d’agriculture)
Avec les interventions du japonais Shoji Shiba, le public aura appris
à « désapprendre » pour appréhender les voies de l’innovation
Une large sélection de produits a été mis
en valeur dans les vitrines de l’espace Bretagne
Afin d’inaugurer l’Espace Bretagne à l’Expo Milan 2015,
une visite officielle était organisée le 25 août 2015
conduite par Pierrick Massiot, le président de la Région
Bretagne. La délégation était composée d’élus régionaux,
des collectivités partenaires et de chefs d’entreprises
La restitution de plusieurs ateliers s’est faite en direct avec
l’intervention de graphic-recorders (facilitateurs graphiques)
Open de l’innovation : 110 rendez-vous
business se sont enchaînés pendant deux jours
©StudioCorsaire
Paré à innover I Novembre 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr10
Veo-labs met la vidéo en box
Une petite poulie peut-elle faire de
grandes choses sur un bateau ? La
jeune société d’équipement nau-
tique Ino-Rope y croit dur comme
fer. À condition de remplacer son
axe en métal et les roulements à
bille par une fibre textile nouvelle
génération (Dyneema®). L’intérêt ?
« Produire une poulie beaucoup
moins lourde, plus facile à manier,
plus résistante à l’usure mais tout
aussi performante », expliquent
Thibault Reinhart et Julien Bar-
net, cofondateurs de la PME, ins-
tallée dans les chantiers Kaïros
du skipper Roland Jourdain. Les
deux premiers modèles de poulie
Ino-Block sont sortis au printemps
dernier du port de Concarneau. Le
reste de la gamme reste à produire
pour répondre aux besoins spéci-
fiques de tous les marins - course
au large, plaisance, yachting… Le
dernier 60 pieds Banque Populaire
en est déjà pourvu.
Chez Ino-Rope, l’approvisionne-
ment, la fabrication et le montage
des poulies se font exclusivement
dans le grand Ouest - entre la Forêt-
Fouesnant, Brest et Ernée. Question
de fidélité à un territoire qui a donné
à ses patrons l’amour de la mer, des
bateaux et des cordages.
Mais la PME regarde au large. Les
atouts de la poulie textile séduisent
aussi l’industrie, grande utilisatrice
d’engins de tractage et de levage.
« On trouve des poulies dans les
treuils de 4×4, les grues, le maté-
riel d’escalade, les ascenseurs…
Le nautisme est un super labo-
ratoire d’essai. C’est notre ADN.
Mais la diversification est essen-
tielle pour anticiper les aléas
d’une activité très saisonnière ».
En recherche de distributeurs pour
ses poulies textile, Ino-Rope pilote
en parallèle un site web de vente
en ligne d’accastillage et une acti-
vité de transformation de cordage.
L’entreprise a bénéficié du soutien
du Conseil régional notamment
dans l’organisation de la produc-
tion, le marketing et la maîtrise de
sa structure financière.
inrope.com
Ino-Rope tient la corde
C’est un boîtier blanc, discret et
compact. Une box comme il en
existe des dizaines en boutique.
Sauf que la Veobox ne sert pas à
surfer sur Internet. La machine
est un enregistreur double flux de
haute définition.
Connectée simultanément à un
ordinateur et à une caméra, elle
capture, encode et synchronise
les données - voix, image, texte -
pour retransmettre en ligne une
vidéo enrichie. L’objet intéresse
les enseignants qui mettent leurs
cours en ligne. Le résultat parle
aux organisateurs de conférences.
Cette innovation 100 % rennaise
est à mettre au crédit de la start-
up Véo-labs, spécialisée dans le
développement web et la techno-
logie Linux embarqué. Dominique
Villotte est son président : « L’atout
de la Veobox est sa petite taille,
son fonctionnement silencieux et
sa grande simplicité d’utilisation,
voulue pour un public non expert
en nouvelles technologies ». Les
univers de la formation à distance
(e-learning, mooc, serious game…)
et de l’événementiel (congrès,
lancement de produits…) sont les
deux terrains de chasse de la Veo-
box. Le boîtier est commercialisé
depuis cet été par un réseau de
distributeurs-intégrateurs pro-
fessionnels. Des établissements
de recherche ou d’enseignement
supérieur bretons l’ont déjà adopté
dont l’UEB, l’Irisa, la DGA…
Forte d’une vingtaine d’ingénieurs,
l’entreprise a bénéficié récemment
d’un prêt de Bpifrance (300 000 €)
pour développer ses activités.
« Cette aide nous a permis d’accé-
lérer notre programme R&D. Nous
y consacrons 20 % de notre chiffre
d’affaires, souligne Dominique Vil-
lotte. Elle nous permet aussi de
prospecter à l’international. Vers la
Suède,l’Allemagne,lesPays-Bas… ».
Veo-labs fait partie des membres
fondateurs de l’IRT B-Com.
veo-labs.com
nautisme & développement durable
numérique
Veobox, l’enregistreur double flux
Modèles de poulies Ino-Rope
du côté des filières
11Paré à innover I Novembre 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
Données informatiques : faites le tri!
« Imaginez une ville qui collecterait pêle-mêle toutes
les ordures ménagères de ses habitants, les stockerait
et s’attellerait ensuite à les trier : c’est ce qui se passe
aujourd’hui dans le domaine du Big Data », explique
Yann Dodard, fondateur de Dataplana.
Les entreprises génèrent des volumes exponentiels
de données qu’elles stockent en investissant dans
du matériel toujours plus puissant, et qu’elles n’uti-
lisent pas ou mal. « Nous proposons au contraire un
tri sélectif de ces données, à la base, pour mieux les
valoriser. » Les avantages de cette opération en amont
sont nombreux : exploitation maximale des données
en flux tendu -détecter une panne, optimiser une
chaine de production, adapter une activité à la météo-,
économies sur l’achat d’infrastructures de stockage
démesurées - « il suffit d’un ordinateur de bureau pour
conserver les données transformées », selon Yann
Dodard-, rapidité d’exécution... Testée avec succès
dans le domaine des télécoms, « notre technologie est
aujourd’hui proposée aux PME qui ne trouvent que des
solutions sur étagère mal adaptées à leurs besoins,
poursuit le dirigeant de Dataplana. Nous étudions avec
elles les données dont elles disposent et ce qu’elles
veulent en faire, afin de proposer une solution tech-
nique satisfaisante et pas ruineuse.»
Issue d’un essaimage d’Orange, la jeune start-up lan-
nionnaise est accompagnée par la technopole Anticipa
et a bénéficié du dispositif régional d’incubation.
dataplana.com
Breizh Algae regroupe les
acteurs des biotechnologies
marines. La filière s’organise,
de la récolte des algues à la
valorisation des produits finis.
La Bretagne compte des champs
d’algues exceptionnels ; elle est
aussi l’un des meilleurs centres
de recherche maritimes euro-
péens. Il y pousse des entreprises
innovantes qui savent que les bio-
technologies, notamment dans
le domaine de la nutrition santé
humaine, animale et végétale, sont
une opportunité pour l’essor de la
région, et l’occasion d’une muta-
tion industrielle. « Il y a 5 ans, nous
étions des marginaux, se souvient
Hervé Balusson, PDG d’Olmix
Group, spécialiste des solutions
naturelles algo-sourcées, et prési-
dent de Breizh Algae. Aujourd’hui,
le monde s’ouvre à nous. Soucieux
de sécurité alimentaire, les pays
émergents réclament des pro-
duits naturels. Les entreprises
bretonnes ont un savoir-faire,
une image " santé " qu’il nous faut
exploiter. On a tout pour réussir, à
condition d’organiser et de sou-
tenir la filière. Ou on est capables
de le faire, ou une multinationale
exploitera le filon à notre place.»
Sous les couleurs de Breizh Algae,
les choses se mettent en place : la
première bio-raffinerie d’algues au
monde a vu le jour dans le Finis-
tère en 2013. Le Breizh Algae Tour
réunit chaque année, depuis 3 ans,
plusieurs centaines d’acteurs des
biotechnologies marines venus du
monde entier présenter les avan-
cées scientifiques et techniques.
En septembre, au pied de la tour
Eiffel, ils ont pu déguster dans un
foodtruck Olmix un poulet élevé
aux algues, sans antibiotique. Pour
développer la filière, Hervé Balus-
son espère lever 30 millions € via
un fonds de soutien appelé Breizh
Algae Invest. Il vient également
d’inaugurer dans les Côtes d’Armor
la Breizh Algae School, premier
centre de formation dédié aux
applications pratiques des algues.
L’avenir est en cours.
breizhalgae.fr
L’algue, une chance
pour la bretagne
big data
nutrition santé
Dégustation d’un poulet élevé aux algues, sans antibiotique,
autour du foodtruck Olmix, en septembre dernier
Yann Dodard,
fondateur de Dataplana
L'invité de marque
Trois ans après sa reprise, Britt est
en pleine forme. « Nous sommes
passés d’une production de 23 000
hectolitres en 2012 à 31 000 en
2015 en nous appuyant prioritaire-
ment sur trois marques, explique
le PDG : Britt, la plus consensuelle,
Dremmwel, la plus celte, Sant
Erwann, appréciée des amateurs
de bière d’abbaye. » Ar Men et Cel-
tika complètent l’offre, déclinée
en quelques dizaines de variantes.
Avec toujours la même exigeance :
produire des bières de qualité et
de caractère, avec une signature
de recettes spécifique. « Afin de
réduire les contraintes générées
par notre production variée, nous
souhaitons nous recentrer sur
nos produits phares, annonce le
dirigeant. Ce réajustement ne se
fera toutefois pas au détriment de
l’innovation, indispensable pour
répondre aux évolutions des goûts
et des envies des consomma-
teurs.» Une Britt rosée à la fraise
de Plougastel a ainsi fait son appa-
rition. Une Sant Erwann vieillie en
fût de grands crus ou en barrique
de whisky va être proposée aux
restaurants étoilés. Britt brasse
pour le compte d’autres marques,
parmi elles, une bière bio sans
gluten au quinoa et au malt d’orge.
La bio Ar Men poursuit sa progres-
sion et est disponible dans les bou-
tiques de produits régionaux et les
circuits bio. La Dremmwel depuis
2014 est brassée à 100 % avec de
l’orge bio local. Ce sont des mar-
chés de niche qui n’intéressent
pas les grands groupes, analyse
François Quellec. Nous sommes
industriellement moins contraints
qu’eux. Ce qui ne nous empêche
pas d’avoir de l’ambition pour nos
bières grand public. En nous atta-
chant aujourd’hui les services d’un
pôle commercial export externa-
lisé, nous visons le circuit CHR* à
l’export. »
La tête tournée
vers le monde,
les pieds en Bretagne
« Nous partageons avec la marque
Bretagne la fierté de nos origines
et de nos traditions, dit François
Quellec. Mais, comme elle, nous
sommes résolument tournés
vers l’avenir. La coiffe, le biniou,
ce n’est pas l’image qu’on veut
véhiculer. Il ne s’agit pas de renier
ou de mépriser quoi que ce soit,
plutôt de sortir d’une vision uni-
quement folklorique de la région.»
Pour beaucoup de horsains (que
nos amis Normands nous auto-
risent cet emprunt à leur langue),
la Bretagne est une terre authen-
tique, belle, peuplée d’hommes
et de femmes de caractère qui
produisent de bonnes choses.
« La marque Bretagne porte ces
valeurs, estime le PDG. Elle faci-
lite le commerce. Un autres de ses
atouts est d’avoir professionna-
lisé notre communication, comme
celle d’autres PME, par le biais de
sa charte graphique exigente.»
Attachée au territoire, l’entreprise
a créé avec l’association De la terre
à la bière et les brasseries Coreff
et Lancelot un circuit d’approvi-
sionnement en orge bio cultivé
localement. Avec un rêve : la créa-
tion d’une malterie régionale pour
produire une vraie bière bretonne,
et plus simplement brassée en
Bretagne.
britt.fr
Directeur de la publication : Frédéric Rode I Rédaction : Chrystèle Guy, Olivier Brovelli, Béatrice Ercksen I Crédits photos : Emmanuel Pain,
AbibLahcème,DominiqueLeroux,Sabella,StudioCorsaireICréationetréalisation :hippocampe.com-800034IBretagneDéveloppement
Innovation, 1 bis, route de Fougères - 35 510 Cesson Sévigné I Tél. 02 99 84 53 00 I redaction@bdi.fr I Tirage : 7 300 exemplaires
François
Quellec
PDG de Britt
Brasserie de Bretagne
Tout savoir sur
la marque BRETAGNE :
marque-bretagne.fr
Avec le
soutien de
Ce projet est cofinancé par
l’Union européenne. L’Europe
s’engage en Bretagne
avec le Fonds européen de
développement régional
Pour son activité export
(Europe et Asie), Britt a
bénéficié d’une aide régionale
à l’internationalisation –
(Ressource Humaine Export)
le coup de pouce
* Cafés / Hôtels / Restaurants
Arnaud Huchet directeur d’exploitation
et François Quellec PDG de BRITT
Francois Quellec PDG de BRITT, Anthony Gargam, brasseur
et Arnaud Huchet directeur d’exploitation

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  • 1. Paréà innover# 63Novembre 2015 le journal de l’innovation réseau p 5 Cap sur la transition énergétique action P 2 Bretagne,terre de nutrition santé François Quellec, PDG de Britt, Brasserie de Bretagne L'invité de marque p 12 L’ebrush, le premier pinceau numérique pour tablette ! parole(S) d’innovateur p 3 Fred Ghenassia bullier
  • 2. Paré à innover I Novembre 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr2 Jeune pousse L’industrie de transport fait la course aux économies d’énergie. Dans ce contexte, tout kilo gagné sur le poids d’un équipement ou d’une structure compte. Pour répondre à ce défi majeur Halcyon, jeune startup rennaise, conçoit et fabrique des pièces de structures ultra légères, ultra rigides, dans un matériau alvéolaire en alumi- nium. Le matériau existait déja. Mais comme l’explique Gwénaël Picaut, fondateur et président d’Halcyon, « l’innovation protégée par un brevet tient à la réalisation de formes complexes 3D. Notre matériau nid d’abeille aluminium, 30 à 40 % plus léger que la fibre de verre polyester, peut ainsi être utilisée pour réaliser des pièces jusqu’alors trustées par d’autres solutions plus traditionnelles ou à base de composite. » L’industrie aéronautique et ferroviaire s’inté- resse de près au produit d’Hal- cyon. Cette technologie a un coût, mais ce n’est pas un frein : « les économies d’énergie réalisables génèrent un rapide retour sur investissement, assure Gwénaël Picaut. La totale recyclabilité du matériau et l’existence d’une filière de valorisation viable sont également des arguments pris en compte par les professionnels. » Le dirigeant attend d’autres pro- bables débouchés dans l’industrie du bus et des autocars, du nau- tisme et du naval. Lauréat du prix Crisalide éco-activités 2015 (men- tion spéciale mobilité décarbonée), Halcyon est incubé dans le dispo- sitif régional EMERGYS et a béné- ficié d’aides à l’amorçage (PHAR) et à l’innovation (PRDI). La start- up est suivie depuis ses débuts par Rennes Atalante et hébergée depuis février par l’ECAM, sur le campus de Ker Lann. Gwénaël Picaut y travaille en partenariat avec l’école d’ingénieurs, l’Institut Maupertuis et Bretagne UGV, « un réseau qui m’offre un accès à des infrastructures que je ne pourrais pas financer pour l’instant. » Les premières embauches d’Halcyon sont en cours : 13 emplois sont prévus d’ici 2 ans. Une levée de fonds est à venir. Halcyon donne des ailes au transport action Bancs d’essais à l’Institut Bretagne UGV (Usinage Grande Vitesse) Les consommateurs souhaitent une alimentation plus équilibrée et être mieux informés sur ce qu’ils mangent. Ce sont les défis à relever pour les décideurs d’entre- prises alimentaires souhaitant s’engager dans une démarche nutrition santé. Pour les y aider, la Région Bretagne a missionné l’agence économique régionale Bretagne Développement Innovation pour rassembler dans une offre coordonnée toute l’infor- mation disponible sur le champ de la Nutrition Santé : compétences disponibles en Bretagne ; veille scientifique, technologique, régle- mentaire, normative… ; formations (initiales ou continues) dispen- sées par les structures bretonnes (publiques & privées). Établie dans le cadre du contrat de filière de l’industrie agroali- mentaire, ce travail de mise en cohérence, réalisé avec plusieurs structures régionales de soutien à l’innovation, se traduit par de nou- veaux outils de communication. Plaquette, veille et annuaire des formations sont désormais en ligne sur www.invest-in-bretagne.org (rubrique Agroalimentaire/Nutri- tion Santé). Par une meilleure visibilité de cette offre globale, l’enjeu est de permettre aux entreprises bre- tonnes de trouver les clés et les contacts pour développer leurs produits à vocation nutrition-santé et de générer de l’activité à plus forte valeur ajoutée. Bretagne, terre de nutrition santé La plaquette sur la nutrition-santé, éditée par BDI en 2015, s’adresse aux industries agroalimentaires bretonnes. Contact 02 99 05 66 39 / 06 88 61 00 33 gwenael.picaut@halcyon-performance.com Contact Cécile Guyon - Innovation – Filières alimentaires 02 99 67 71 18 – c.guyon@bdi.fr des Français sont inquiets des effets de leur alimentation sur leur santé(1) s’estiment suffisamment informés sur ce sujet(1) des Français estiment que l’étiquetage des produits est la première source d’information sur la nutrition(2) Sources : (1) Enquête IPSOS « Observatoire de la qualité des aliments : les attentes des consommateurs », juin 2014 - (2) Enquête HARRIS INTERACTIVE « Les Français et les calories : Quel rapport à la nutrition ? », novembre 2014 64 % 28 % 24 %
  • 3. entreprises 3Paré à innover I Novembre 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr Parole(S) d’innovateur Paré à Innover : votre société est célèbre pour ses pinceaux d’art -en particulier sous votre marque Léonard- et cosmétiques. En 2012, vous vous êtes lancés dans le numérique. Pourquoi ? Fred Ghenassia, DG : une partie des Français ne s’intéresse pas à la pratique des arts créatifs. Parce qu’ils manquent de temps, parce qu’ils ne savent pas à qui s’adresser pour apprendre, parce qu’ils se disent que ça coûte cher, parce qu’ils n’y pensent pas... Peu d’entre eux poussent la porte des magasins d’art. Pour les y faire entrer, il faut leur donner le goût du dessin via des outils simples à utiliser, ludiques, accessibles. Nous avons créé il y a 4 ans l’ebrush, le premier pinceau numérique pour tablette. Un pinceau pour dessiner et peindre (et aussi tester son maquillage!) compatible avec les applications du marché, protégé par un brevet européen et lauréat du concours Crisalide numérique 2014. Puis est venu le stylo 3D. Ces innovations en ont appelé d’autres : pour que le public ait l’idée et l’envie d’utiliser nos outils numériques, il fallait qu’il soit accompagné dans sa démarche d’apprentissage du dessin et de la peinture. PAI : c’est pour cela que vous avez créé une plate-forme de e-learning ? F.G. :uneétudedemarché,enpartie financée par BDI (dans le cadre du programme régional SIDE), a été réalisée par un cabinet de conseil en stratégie numérique. Elle a révélé qu’il n’y a, sur internet, ni cours d’apprentissage de peinture numérique, ni cours de peinture classique. On y trouve certes des démonstrations, des initiations, mais pas de leçons de qualité, dispensées par des professionnels avec une pédagogie, un cursus, une progression. De par notre expérience, nous avions toute légitimité à lancer Art-cursus, la première plate-forme de cours d’arts créatifs en ligne. Pour les professeurs avec lesquels nous nous associons, les avantages sont nombreux : augmentation du nombre de leurs élèves, captation de leur intérêt par des outils ludiques et un enseignement non académique. Pour le public aussi : accès à des cours marginaux uniques (mosaïque, icônes...) ou/ et délivrés par des professeurs renommés, essais avant de s’inscrire... Et enfin pour nous : augmentation du nombre de clients potentiels en touchant des publics qui ne fréquentent pas les magasins de fournitures Beaux- Arts : les enfants, les groupes constitués comme les clubs de vacances, les maisons de retraite... PAI : vous venez de participer à un Reboot Camp* organisé lors de l’événement 360 possibles. Qu’en avez-vous pensé ? F.G. : j’ai assisté l’an dernier à cette expérience, et j’avais trouvé ça extraordinaire !Alorslorsqu’onm’a proposé d’en être le bénéficiaire, j’ai sauté sur l’occasion. Avec moi, des gens d’une qualité incroyable ont réfléchi pendant 4 heures à partir d’un travail que j’avais préparé avec BDI. Des informations essentielles pour l’entreprise sont sorties de cette session. Si j’avais dû payer pour avoir ces résultats, ça m’aurait coûté une fortune! L’ex-conseiller en réflexion stratégique que je suis est enthousiasmé par la méthode. bullier.fr Bullier invite à la peinture sur (la) toile Après le pinceau numérique et le stylo 3D, les établissements Bullier lancent une plate-forme d’apprentissage de la peinture en ligne. À 175 ans, la vénérable entreprise briochine, labellisée entreprise du patrimoine vivant, prouve que savoir-faire traditionnel et innovation sont faits pour s’entendre. Fred Ghenassia, directeur général de Bullier Processus impulsé par BDI lors de la 1re édition de l’événement 360 Possibles en 2014 à Rennes, le Reboot Camp est une session de formation-action de quatre heures. Il s’agit pour les entreprises participantes (préalablement identifiées et préparées) d’exposer une problématique d’innovation en ateliers inter-entreprises et de chercher, de manière collaborative, les moyens de la résoudre. Pour générer des idées et imaginer une offre de valeur, l’expérience à huis-clos (8 participants par groupe) combine des outils et méthodes issus du design thinking, du business model canvas et de la créativité. Les entreprises qui y participent font ainsi le pari du collectif et jouent le jeu de l’innovation ouverte. Lors de la 2e édition de 360 Possibles à Brest (7 et 8 octobre 2015), 4 chefs d’entreprises sont venus expérimenter ces ateliers de travail collaboratif innovants : l’écurie de course au large Absolute Dreamer (56), Bullier (22), la biscuiterie artisanale Lanven (29) et Monique Solidaire (35), le catalogue en ligne des achats responsables en Bretagne.
  • 4. entreprises Paré à innover I Novembre 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr4 initiative Projets européens : des opportunités d’affaires pour les entreprises europe Les bonnes fées* se penchent sur le berceau des start-up sur le territoire de Brest TechPlus. Le 222 Business Pool, l’accélérateur 100 % business qu’elles financent depuis le 1er juin 2015, entend aider de jeunes entreprises pro- metteuses à booster leur chiffre d’affaires. « Notre terroir est riche de brillants entrepreneurs qui pâtissent d’être éloignés de leurs clients nationaux et internatio- naux, constate Virginie Zanzucchi, directrice opérationnelle du dispo- sitif novateur. « Souvent issus des métiers de l’ingénieur, ils peuvent également être mal à l’aise avec le côté commercial de leur acti- vité. L’accélérateur les accom- pagne donc dans leur stratégie et apporte pendant 3 ans un sou- tien structurant quotidien à leurs équipes commerciales à Paris où un espace de travail partagé est mis à leur disposition. » Soutenue par le Conseil régional en 2013, Athemium, spécialisée dans la maison connectée, est une des 3 start-up sélectionnées pour l’aventure. Frédéric Felten, son PDG, apprécie « les locaux parisiens qui permettent d’être au plus près des clients, l’accom- pagnement de Virginie Zanzucchi qui provoque des rendez-vous avec des grands comptes, assiste aux rencontres et nous aide à conclure, le coaching commer- cial et marketing. Ce soutien a redynamisé notre équipe com- merciale. Nous échangeons avec les équipes des 2 autres start-up que je connaissais mais avec les- quelles je n’imaginais pas avoir des choses en commun... Et nous notons déjà une accélération des prises de commandes. » Le choix des 3 prochaines entreprises appelées à intégrer l’accélérateur est en cours. Chaque semestre, 2 start-up supplémentaires les rejoindront. L’équipe de 222 Business Pool s’étoffe : après l’embauche de Karine Cupial, responsable marketing et com- munication, le recrutement d’un business développeur est acté au 1er janvier. Le dispositif a bénéfi- cié d’une avance remboursable régionale (215 K€). * Anticipa, Lannion Trégor communauté, Conseil départemental 22, Conseil régional de Bretagne, Alcatel-Lucent, Crédit agricole, CMB Un accélérateur pour poursuivre l’élan Frédéric Felten, PDG d’Athemium et Virginie Zanzucchi, directrice opérationnelle de 222 Business Pool Contact v.zanzucchi@le222bp.com le222businesspool.com athemium.com Contact Hélène Morin, Bretagne Développement Innovation h.morin@bdi.fr Projets européens les bénéfices pour les entreprises Des aides financières Un réseau de partenaire Accès à de nouveaux savoir-faire et compétences Faire connaître votre entreprise et vos compétences à l’étranger Acquérir un avantage concurrentiel en termes de produits et/ou technologies 74 % 65 % 56 % 53 % 35 % BDI, l’agence économique régio- nale, a mené une enquête sur la participation des entreprises bre- tonnes aux projets européens. Cette consultation, réalisée tous les cinq ans auprès d’entreprises bretonnes, vise à mieux les accom- pagner dans leurs démarches : information sur les financements de projets européens, conseil et mise en place de partenariats en Europe, accompagnement au montage de projet. Ces projets sont financés par l’Union Européenne et ont pour objet de stimuler l’innovation dans les entreprises. Sur les 34 entreprises qui ont déjà participé à au moins un projet européen : 3/4d’entre elles ont une activité à l’export Près de 50 %ont un effectif de moins de 20 salariés 71 %des projets ont abouti aux résultats attendus Plus de 80 %sont satisfaites ou très satisfaites de leur participation aux projets européens 2/3pensent que la réussite d’un projet dépend de son intégration dans la stratégie globale de l’entreprise. 85 %sont prêtes à se réengager dans un projet européen Tous les résultats de l’enquête sur bdi.fr (rubrique ressources).
  • 5. 5Paré à innover I Novembre 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr réseau Cap sur la transition énergétique Au cœur du débat parlementaire cet été, notamment à l’approche de la COP 21, au cœur aussi des stratégies des différents territoires, la transition énergétique concerne les politiques publiques mais elle s’impose aussi à la réalité et à la responsabilité des entreprises, comme à celles des citoyens. La transition énergétique passe nécessairement par des change- ments profonds dans nos modes de consommations et dans les activités de nos territoires. Par définition, elle passe aussi par l’utilisation d’énergies moins pol- luantes et de faible impact sur notre environnement. En Bretagne, la transition énergé- tique est en marche et elle est vécue comme une opportunité. Elle figure d’ailleurs parmi les 4 axes straté- giques fixés par la Glaz économie pour créer de la valeur économique et de l’emploi. Elle figurait déjà dans le Pacte électrique breton dès 2010 (maîtrise de la demande en électri- cité ; développement des énergies renouvelables ; sécurisation de l’ali- mentation électrique régionale). Sur le terrain, les initiatives se mul- tiplient dans les énergies renouve- lables et notamment dans les éner- gies marines. Parmi les récentes actualités, l’hydrolienne Sabel- la D10 a été raccordée au réseau (cf PAI #61 et photo ci-dessus). Ce projet représente environ 10 à 15 % de la consommation électrique de l’île d’Ouessant . À terme, la ferme pilote Eussabella, constituée de 2 hydroliennes D15, assorties d’un système de stockage d’énergie et du développement d’un smart-grid sur l’île, permettra de couvrir envi- ron 60 % des besoins électriques ouessantins. Les industries, et notamment agroalimentaire, se penchent de manière croissante sur la maîtrise deleurconsommation(ex. :Triballat avec l’entreprise Energiency – cf PAI #62 juillet 2015). La Bretagne s’est également lancée cette année, avec la Région Pays- de-Loire, dans une réponse com- mune à un appel à projet national pour bâtir un grand réseau élec- trique intelligent pour l’Ouest. Production, gestion de l’énergie, mobilité durable ou maitrise de la consommation, les entreprises comme les acteurs publics et de la recherche travaillent ensemble à de nouvelles expérimentations, à trouver de nouveaux marchés, des modèles économiques viables et à emmener la Bretagne vers la voie de la reconversion énergétique. ©Sabella
  • 6. Paré à innover I Novembre 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr6 Le leader français de la méthanisa- tion à la ferme est breton. Filiale du groupe Armorgreen depuis 2013, AEB Méthafrance tient la dragée haute aux champions allemands des énergies renouvelables. Des plans au suivi d’exploitation, l’entreprise prend en main toute la chaîne d’installation en valorisant le process made in France. « En Alle- magne, les méthaniseurs digèrent des cultures énergétiques comme le maïs. En France, c’est interdit car c’est un non-sens écologique, explique Franck Gosselin, le direc- teur général d’Armorgreen. Nos installations sont conçues spécifi- quement pour absorber des résidus agricoles beaucoup plus variés ». Basée à Lamballe, AEB-Métha- france a déjà mis en service 24 unités de méthanisation agricole, en majorité au nord de la Loire. Là où les grandes exploitations et la prévalence de l’élevage fondent la rentabilité des projets de méthani- sation par voie humide, le procédé le plus courant sur le marché. Une dizaine de projets est dans les tuyaux. « La tendance est au regroupement des agriculteurs pour faire baisser les coûts fixes du génie civil et sécuriser les approvisionnements ». La puis- sance moyenne des installations agricoles actuelles se situe entre 150 et 500 kW. Les agriculteurs connaissent les vertus de la méthanisation agricole qui peut leur offrir un complément de revenu, une fertilisation boni- fiée, de l’autonomie énergétique… En deux ans, AEB-Méthanisation a vu son chiffre d’affaires passer de 1,5 à 7 M€. « Sauf que le mar- ché global ne progresse pas. Nous gagnons des parts de marché, entre autres, avec la disparition de certains de nos concurrents, faute d’activité ». Sont en cause le tarif de rachat insuffisant de l’électricité, la lourdeur des procédures adminis- tratives et l’interdiction de vendre le digestat à un tiers. En attendant le boom annoncé, AEB Méthafrance fait le dos rond. aeb-energie.fr production d’énergie L’onduleur est la pièce maîtresse d’un système de production élec- trique. Il convertit le courant conti- nu des modules photovoltaïques en courant alternatif conforme aux exigences du réseau. Chez Imeon Energy, jeune société brestoise créée en 2013, l’onduleur nouvelle génération, réputé « intel- ligent », mixe l’architecture électro- nique des modèles On-Grid et Off- Grid (connectée ou non au réseau). Concrètement ? Le boîtier est relié à trois sources d’approvisionne- ment - les panneaux, les batteries et le réseau public de distribution d’électricité. L’onduleur analyse en temps réel les sources d’énergie disponibles, la production solaire, la consommationetl’étatdechargedes batteries. Il oriente l’électricité géné- rée selon les besoins du moment. Plus d’énergie produite que de consommation ?L’électricitésolaire éclaire la maison et recharge les batteries. C’est l’inverse ? Imeon puise dans les batteries et appelle le réseau à la rescousse. La machine donne toujours priorité à l’autoconsommation : seul l’excé- dent de production est stocké pour être utilisé ultérieurement. Lancéd’abordsurlemarchédomes- tique, l’onduleur Imeon regarde maintenant vers les secteurs ter- tiaire et industriel. L’innovation a des atouts à faire valoir. « Notre solution tout-en-un est simple à mettre à en œuvre, assure Christophe Goas- guen, directeur des opérations de la PME. En réduisant l’utilisation des batteries, on améliore de 30 % le rendement global de l’installation. Et on double a minima leur espé- rance de vie ». Avec un onduleur déjà disponible dans 70 pays, l’entreprise de 13 salariés réalise dorénavant 80 % de son chiffre d’affaires à l’export. L’année prochaine, elle rapatriera ses capacités de production de Chine vers le Finistère. imeon-energy.com AEB Méthafrance carbure au biogaz Imeon optimise l’autoconsommation solaire gestion de l’énergie & autoconsommation Unités de méthanisation agricole Boîtier Imeon Energy installé Fonctionnement avec parc batteries non chargé : l’excédent de production est stocké pour une consommation ultérieure
  • 7. Réseau 7Paré à innover I Novembre 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr mobilité durable Jamais la route sans le rail. C’est le leitmotiv de Combiwest. L’entre- prise de fret ferroviaire charge des caisses mobiles de camion sur des trains pour acheminer les cargai- sons de ses clients, les transpor- teurs routiers. C’est le principe du transport combiné. Créé en 2009, l’opérateur de trans- port doit sa création à des entre- preneurs bretons dont la Sica, le groupement légumier de Saint- Pol-de-Léon, en quête d’une alter- native commerciale et écologique performante pour livrer leurs pro- duits à l’autre bout de la France. L’agroalimentaire représente tou- jours un volume important des expéditions mais le portefeuille s’est diversifié. Vers les produits chimiques, l’outillage, le béton, le bois, l’aluminium… Et même les camping-cars. En 2014, Combiwest a convoyé 29 000 caisses mobiles sur un axe ferroviaire qui relie Rennes à Marseille, via les terminaux de Château-Gontier, Le Mans, Mâcon, Lyon, Miramas et Fos-sur-Mer. À ses clients, l’entreprise vend la sécurité et la ponctualité du rail. Elle met aussi en avant l’économie en gasoil, en frais de route et de personnel mais aussi la réduction des gaz à effet de serre. Emma- nuel Descloux, le directeur, a fait ses calculs : « On retire chaque jour 150 camions des routes de France. C’est l’équivalent de 29 000 tonnes de CO2 en moins dans l’atmos- phère l’an dernier ». Début 2015, Combiwest a réalisé une première percée à l’interna- tional en signant un contrat avec Metrocargo Italia (MCI). L’accord vise à assurer la continuité du transport de produits métallur- giques entre Parme et Nantes. Mais la société bataille encore pour la remise en service de la plate- forme logistique de Morlaix « d’un intérêt stratégique crucial pour notre entreprise, le monde agricole et la compétitivité de toute l’écono- mie bretonne ». combiwest.com SOLENN teste la consommation maîtrisée Combiwest fait préférer le train maîtrise de la consommation en énergie À Lorient, un consortium (1) de douze partenaires publics et privés met à l’épreuve la technologie et les comportements pour réduire la consommation d’énergie en sécu- risant l’alimentation électrique. Les explications de Mireille Chau- veau, adjointe au directeur d’ERDF Bretagne. Quelle est la raison d’être du projet SOLENN ? Mireille Chauveau : Notre premier objectif est de comparer l’impact de plusieurs solutions indivi- duelles et collectives sur la réduc- tion des consommations d’électri- cité des ménages. Pour ce faire, nous avons recruté 1 000 foyers volontaires équipés du nouveau compteur communicant Linky. SOLENN est un démonstrateur smart grid (13,3 M€), piloté par ERDF et soutenu par l’Ademe au titre des Investissements d’avenir (5,3 M€). En Bretagne, nous tes- tons la capacité du dispositif à être reproduit partout en France. Comment va se dérouler l’expérimentation ? M.C. : Nous allons tester à domi- cile pendant deux ans des appli- cations qui détaillent avec préci- sion la consommation électrique des équipements domestiques à tout moment de la journée. Des conseillers énergie interviendront pour « coacher » les familles dans leur vie quotidienne. Des anima- tions collectives (jeux, concours…) seront organisées pour susciter une émulation entre plusieurs équipes d’habitants. L’évaluation comparée de ces outils nous dira quels sont les messages les plus pertinents qui poussent les particuliers à mieux maîtriser leur consommation d’électricité. Quid de la sécurisation du réseau ? M.C. : SOLENN sera l’occasion de tester notre dispositif d’écrêtement ciblé qui nous permet d’abaisser ponctuellement le niveau de puis- sance appelé chez nos clients. C’est une alternative au délestage (2). Notre propos n’est pas de faire des économies mais de prévenir tout risque de coupure. Là encore, il faut tester l’acceptatibilité de l’opération. (1) Niji, Delta Dore, Vity, Lorient Agglomération, Aloen, Région Bretagne, RTE, UFC Que choisir 56, etc. (2) Coupure volontaire du courant pour rétablir rapidement l’équilibre entre la production et la consommation du réseau. Installation d’un boîtier © ERDF - Abib Lahcème PWP Le transport combiné par Combiwest © D. Leroux
  • 8. Paré à innover I Novembre 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr8 DEUX DATES 20/11/2015 à Rennes Forum prospectif « Climat énergie et société à l’horizon 2050 : une Bretagne en transition » organisé par le Ceser. 3/12/2015 à Vannes Conférence départementale « 56watt, agir pour accélérer la transition énergétique », organisée par la CCI 56 au sein du bâtiment Kergrid de Morbihan énergies (8 h 30 à 12 h 30). SUR LE WEB smartgrids-cre.fr Site français de référence les-smartgrids.fr Site d’actualité Soyons smart ! Le blog du journaliste Stéphane Grammont (France 3 Bretagne). DEUX CONCOURS Énergies d’innovation Organisé par le programme ENBRIN d’EDF Crisalide éco-activités Organisé par Créativ et CCI Innovation Bretagne (inscriptions jusqu’au 27/02/2016) Un ouvrage « Reconversion énergétique, la Bretagne en pointe » Pierre-Henri Allain, journaliste professionnel (correspondant permanent de Libération et de l’agence Reuters pour la Bretagne), fait le tour des initiatives bretonnes en faveur de la reconversion énergétique (éolien, éolien offshore, hydrolien...). Éditions Les Ateliers Henry Dougier - collection « Le changement est dans l’R » annuaires à retrouver sur www.invest-in-bretagne.org les acteurs bretons de la méthanisation, des smart-grid et des énergies marines renouvelables. Réseau projet smile Cet été, Bretagne et Pays-de-Loire ont déposé leur candidature pour bâtir ensemble un réseau élec- trique intelligent pour l’Ouest : une réponsecommune–baptiséeSmile (SMart Ideas to Link Energies) – à un appel à projets national. Les deux Régions ont répondu à l’appel, lancé en avril 2015 par les ministères de l’Économie et de l’Énergie, pour déployer un grand réseau électrique intelligent à partir de 2017. Réussissant à mobiliser 150 acteurs* dont 95 entreprises, les deux collectivités ont remis ensemble leur dossier de candida- ture en juillet 2015. Par cette candidature commune, vitrine de l’excellence industrielle française en termes de transition énergétique et de croissance verte, le collectif s’est engagé à accompa- gner 17 projets industriels de terri- toires, convergeant et interagissant au cœur des deux régions. La dyna- mique s’appuie sur une pratique éprouvée de coopération entre les deux régions et tire parti de leurs atoutsetdeleurscomplémentarités. Au service des entreprises, le pro- jet Smile leur assurerait un marché sur une zone de déploiement pilote et leur ferait bénéficier d’un accom- pagnement dans leurs partenariats et leur promotion à l’international. À l’horizon 2020, les projets indus- triels pourraient être déployés à grande échelle, avec des impacts positifs : près de 10 000 emplois (directs ou induits), la création d’une dynamique industrielle à l’international, 1 000 bornes de recharge publiques ; 50 MWh de stockage, 1 000 bâtiments à éner- gie positive, 20 000 points lumineux intelligents, 1 outil de sensibilisa- tion des citoyens à grande échelle. Deux autres territoires ont déposé leur candidature à cet appel à pro- jet (PACA, Nord-Pas-de-Calais). La réponse des ministères est atten- due pour le mois de janvier. * Avec le soutien des pôles de compétitivité (Images & Réseaux et S2E2), des CCI territoriales, des agences régionales de développement économique, des SDE et des métropoles. Bâtir un réseau électrique intelligent : un projet de territoires pour la Bretagne et les Pays-de-Loire POUR ALLER PLUS LOIN… Bretagne et Pays de la Loire investies dans l’énergie Développement des énergies renouvelables, en particulier les énergies marines, maî- trise des consommations, émergence de territoires à énergie positive, les régions Bretagne et Pays de la Loire ont largement investi l’enjeu de la transition énergétique. Elles sont aussi déjà très impliquées dans les réseaux intelligents et ont développé des démonstrateurs sur leur territoire, comme le « Smart Grid Vendée » ou le « projet Solenn » (cf page précédente). focus de ses besoins en électricité en 2014 (contre 8 % lors de la signature du Pacte électrique breton, fin 2010) La Bretagne a produit 13 % Avec 826 MW d’éoliennes raccordées en décembre 2014, la Bretagne se place au français 3e rang Source : Conférence bretonne de l’énergie
  • 9. retours en images 9Paré à innover I Novembre 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr 360 possibles 7 & 8 octobre 2015, Brest la bretagne à expo milano 2015 20 août > 16 septembre 2015 On s’écoute, on se parle... La clé d’un reboot camp réussi : l’esprit collaboratif ! Le mercredi 7 octobre, lors de la soirée Bretagne, le brodeur et styliste Pascal Jaouen a présenté sa collection Gwenn-ha-du En deux jours, le rendez-vous 360 Possibles a enregistré 1 063 inscriptions (58 % d’entreprises) pour près de 100 ateliers proposés « Bien manger, aujourd’hui et demain » : c’est avec ce leitmotiv que la Bretagne a décidé de s’exposer à Expo Milan 2015 La présence de la Bretagne à Expo Milano était multi-partenariale : Région Bretagne et trois agglomérations (Quimper, Rennes et Saint-Brieuc (mise en œuvre BDI / BCI / Chambre régionale d’agriculture) Avec les interventions du japonais Shoji Shiba, le public aura appris à « désapprendre » pour appréhender les voies de l’innovation Une large sélection de produits a été mis en valeur dans les vitrines de l’espace Bretagne Afin d’inaugurer l’Espace Bretagne à l’Expo Milan 2015, une visite officielle était organisée le 25 août 2015 conduite par Pierrick Massiot, le président de la Région Bretagne. La délégation était composée d’élus régionaux, des collectivités partenaires et de chefs d’entreprises La restitution de plusieurs ateliers s’est faite en direct avec l’intervention de graphic-recorders (facilitateurs graphiques) Open de l’innovation : 110 rendez-vous business se sont enchaînés pendant deux jours ©StudioCorsaire
  • 10. Paré à innover I Novembre 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr10 Veo-labs met la vidéo en box Une petite poulie peut-elle faire de grandes choses sur un bateau ? La jeune société d’équipement nau- tique Ino-Rope y croit dur comme fer. À condition de remplacer son axe en métal et les roulements à bille par une fibre textile nouvelle génération (Dyneema®). L’intérêt ? « Produire une poulie beaucoup moins lourde, plus facile à manier, plus résistante à l’usure mais tout aussi performante », expliquent Thibault Reinhart et Julien Bar- net, cofondateurs de la PME, ins- tallée dans les chantiers Kaïros du skipper Roland Jourdain. Les deux premiers modèles de poulie Ino-Block sont sortis au printemps dernier du port de Concarneau. Le reste de la gamme reste à produire pour répondre aux besoins spéci- fiques de tous les marins - course au large, plaisance, yachting… Le dernier 60 pieds Banque Populaire en est déjà pourvu. Chez Ino-Rope, l’approvisionne- ment, la fabrication et le montage des poulies se font exclusivement dans le grand Ouest - entre la Forêt- Fouesnant, Brest et Ernée. Question de fidélité à un territoire qui a donné à ses patrons l’amour de la mer, des bateaux et des cordages. Mais la PME regarde au large. Les atouts de la poulie textile séduisent aussi l’industrie, grande utilisatrice d’engins de tractage et de levage. « On trouve des poulies dans les treuils de 4×4, les grues, le maté- riel d’escalade, les ascenseurs… Le nautisme est un super labo- ratoire d’essai. C’est notre ADN. Mais la diversification est essen- tielle pour anticiper les aléas d’une activité très saisonnière ». En recherche de distributeurs pour ses poulies textile, Ino-Rope pilote en parallèle un site web de vente en ligne d’accastillage et une acti- vité de transformation de cordage. L’entreprise a bénéficié du soutien du Conseil régional notamment dans l’organisation de la produc- tion, le marketing et la maîtrise de sa structure financière. inrope.com Ino-Rope tient la corde C’est un boîtier blanc, discret et compact. Une box comme il en existe des dizaines en boutique. Sauf que la Veobox ne sert pas à surfer sur Internet. La machine est un enregistreur double flux de haute définition. Connectée simultanément à un ordinateur et à une caméra, elle capture, encode et synchronise les données - voix, image, texte - pour retransmettre en ligne une vidéo enrichie. L’objet intéresse les enseignants qui mettent leurs cours en ligne. Le résultat parle aux organisateurs de conférences. Cette innovation 100 % rennaise est à mettre au crédit de la start- up Véo-labs, spécialisée dans le développement web et la techno- logie Linux embarqué. Dominique Villotte est son président : « L’atout de la Veobox est sa petite taille, son fonctionnement silencieux et sa grande simplicité d’utilisation, voulue pour un public non expert en nouvelles technologies ». Les univers de la formation à distance (e-learning, mooc, serious game…) et de l’événementiel (congrès, lancement de produits…) sont les deux terrains de chasse de la Veo- box. Le boîtier est commercialisé depuis cet été par un réseau de distributeurs-intégrateurs pro- fessionnels. Des établissements de recherche ou d’enseignement supérieur bretons l’ont déjà adopté dont l’UEB, l’Irisa, la DGA… Forte d’une vingtaine d’ingénieurs, l’entreprise a bénéficié récemment d’un prêt de Bpifrance (300 000 €) pour développer ses activités. « Cette aide nous a permis d’accé- lérer notre programme R&D. Nous y consacrons 20 % de notre chiffre d’affaires, souligne Dominique Vil- lotte. Elle nous permet aussi de prospecter à l’international. Vers la Suède,l’Allemagne,lesPays-Bas… ». Veo-labs fait partie des membres fondateurs de l’IRT B-Com. veo-labs.com nautisme & développement durable numérique Veobox, l’enregistreur double flux Modèles de poulies Ino-Rope
  • 11. du côté des filières 11Paré à innover I Novembre 2015 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr Données informatiques : faites le tri! « Imaginez une ville qui collecterait pêle-mêle toutes les ordures ménagères de ses habitants, les stockerait et s’attellerait ensuite à les trier : c’est ce qui se passe aujourd’hui dans le domaine du Big Data », explique Yann Dodard, fondateur de Dataplana. Les entreprises génèrent des volumes exponentiels de données qu’elles stockent en investissant dans du matériel toujours plus puissant, et qu’elles n’uti- lisent pas ou mal. « Nous proposons au contraire un tri sélectif de ces données, à la base, pour mieux les valoriser. » Les avantages de cette opération en amont sont nombreux : exploitation maximale des données en flux tendu -détecter une panne, optimiser une chaine de production, adapter une activité à la météo-, économies sur l’achat d’infrastructures de stockage démesurées - « il suffit d’un ordinateur de bureau pour conserver les données transformées », selon Yann Dodard-, rapidité d’exécution... Testée avec succès dans le domaine des télécoms, « notre technologie est aujourd’hui proposée aux PME qui ne trouvent que des solutions sur étagère mal adaptées à leurs besoins, poursuit le dirigeant de Dataplana. Nous étudions avec elles les données dont elles disposent et ce qu’elles veulent en faire, afin de proposer une solution tech- nique satisfaisante et pas ruineuse.» Issue d’un essaimage d’Orange, la jeune start-up lan- nionnaise est accompagnée par la technopole Anticipa et a bénéficié du dispositif régional d’incubation. dataplana.com Breizh Algae regroupe les acteurs des biotechnologies marines. La filière s’organise, de la récolte des algues à la valorisation des produits finis. La Bretagne compte des champs d’algues exceptionnels ; elle est aussi l’un des meilleurs centres de recherche maritimes euro- péens. Il y pousse des entreprises innovantes qui savent que les bio- technologies, notamment dans le domaine de la nutrition santé humaine, animale et végétale, sont une opportunité pour l’essor de la région, et l’occasion d’une muta- tion industrielle. « Il y a 5 ans, nous étions des marginaux, se souvient Hervé Balusson, PDG d’Olmix Group, spécialiste des solutions naturelles algo-sourcées, et prési- dent de Breizh Algae. Aujourd’hui, le monde s’ouvre à nous. Soucieux de sécurité alimentaire, les pays émergents réclament des pro- duits naturels. Les entreprises bretonnes ont un savoir-faire, une image " santé " qu’il nous faut exploiter. On a tout pour réussir, à condition d’organiser et de sou- tenir la filière. Ou on est capables de le faire, ou une multinationale exploitera le filon à notre place.» Sous les couleurs de Breizh Algae, les choses se mettent en place : la première bio-raffinerie d’algues au monde a vu le jour dans le Finis- tère en 2013. Le Breizh Algae Tour réunit chaque année, depuis 3 ans, plusieurs centaines d’acteurs des biotechnologies marines venus du monde entier présenter les avan- cées scientifiques et techniques. En septembre, au pied de la tour Eiffel, ils ont pu déguster dans un foodtruck Olmix un poulet élevé aux algues, sans antibiotique. Pour développer la filière, Hervé Balus- son espère lever 30 millions € via un fonds de soutien appelé Breizh Algae Invest. Il vient également d’inaugurer dans les Côtes d’Armor la Breizh Algae School, premier centre de formation dédié aux applications pratiques des algues. L’avenir est en cours. breizhalgae.fr L’algue, une chance pour la bretagne big data nutrition santé Dégustation d’un poulet élevé aux algues, sans antibiotique, autour du foodtruck Olmix, en septembre dernier Yann Dodard, fondateur de Dataplana
  • 12. L'invité de marque Trois ans après sa reprise, Britt est en pleine forme. « Nous sommes passés d’une production de 23 000 hectolitres en 2012 à 31 000 en 2015 en nous appuyant prioritaire- ment sur trois marques, explique le PDG : Britt, la plus consensuelle, Dremmwel, la plus celte, Sant Erwann, appréciée des amateurs de bière d’abbaye. » Ar Men et Cel- tika complètent l’offre, déclinée en quelques dizaines de variantes. Avec toujours la même exigeance : produire des bières de qualité et de caractère, avec une signature de recettes spécifique. « Afin de réduire les contraintes générées par notre production variée, nous souhaitons nous recentrer sur nos produits phares, annonce le dirigeant. Ce réajustement ne se fera toutefois pas au détriment de l’innovation, indispensable pour répondre aux évolutions des goûts et des envies des consomma- teurs.» Une Britt rosée à la fraise de Plougastel a ainsi fait son appa- rition. Une Sant Erwann vieillie en fût de grands crus ou en barrique de whisky va être proposée aux restaurants étoilés. Britt brasse pour le compte d’autres marques, parmi elles, une bière bio sans gluten au quinoa et au malt d’orge. La bio Ar Men poursuit sa progres- sion et est disponible dans les bou- tiques de produits régionaux et les circuits bio. La Dremmwel depuis 2014 est brassée à 100 % avec de l’orge bio local. Ce sont des mar- chés de niche qui n’intéressent pas les grands groupes, analyse François Quellec. Nous sommes industriellement moins contraints qu’eux. Ce qui ne nous empêche pas d’avoir de l’ambition pour nos bières grand public. En nous atta- chant aujourd’hui les services d’un pôle commercial export externa- lisé, nous visons le circuit CHR* à l’export. » La tête tournée vers le monde, les pieds en Bretagne « Nous partageons avec la marque Bretagne la fierté de nos origines et de nos traditions, dit François Quellec. Mais, comme elle, nous sommes résolument tournés vers l’avenir. La coiffe, le biniou, ce n’est pas l’image qu’on veut véhiculer. Il ne s’agit pas de renier ou de mépriser quoi que ce soit, plutôt de sortir d’une vision uni- quement folklorique de la région.» Pour beaucoup de horsains (que nos amis Normands nous auto- risent cet emprunt à leur langue), la Bretagne est une terre authen- tique, belle, peuplée d’hommes et de femmes de caractère qui produisent de bonnes choses. « La marque Bretagne porte ces valeurs, estime le PDG. Elle faci- lite le commerce. Un autres de ses atouts est d’avoir professionna- lisé notre communication, comme celle d’autres PME, par le biais de sa charte graphique exigente.» Attachée au territoire, l’entreprise a créé avec l’association De la terre à la bière et les brasseries Coreff et Lancelot un circuit d’approvi- sionnement en orge bio cultivé localement. Avec un rêve : la créa- tion d’une malterie régionale pour produire une vraie bière bretonne, et plus simplement brassée en Bretagne. britt.fr Directeur de la publication : Frédéric Rode I Rédaction : Chrystèle Guy, Olivier Brovelli, Béatrice Ercksen I Crédits photos : Emmanuel Pain, AbibLahcème,DominiqueLeroux,Sabella,StudioCorsaireICréationetréalisation :hippocampe.com-800034IBretagneDéveloppement Innovation, 1 bis, route de Fougères - 35 510 Cesson Sévigné I Tél. 02 99 84 53 00 I redaction@bdi.fr I Tirage : 7 300 exemplaires François Quellec PDG de Britt Brasserie de Bretagne Tout savoir sur la marque BRETAGNE : marque-bretagne.fr Avec le soutien de Ce projet est cofinancé par l’Union européenne. L’Europe s’engage en Bretagne avec le Fonds européen de développement régional Pour son activité export (Europe et Asie), Britt a bénéficié d’une aide régionale à l’internationalisation – (Ressource Humaine Export) le coup de pouce * Cafés / Hôtels / Restaurants Arnaud Huchet directeur d’exploitation et François Quellec PDG de BRITT Francois Quellec PDG de BRITT, Anthony Gargam, brasseur et Arnaud Huchet directeur d’exploitation