Présentation Ficam de la filière production 4K/UHD devant le HD Forum le 18 décembre 2013
1. Le 4K dans la
filière cinéma
Problématique technique et marché dans les
industries techniques de la création
Réunion du Groupe 3D/UHD du HD Forum du Mercredi 18 décembre 2013
2. Le 4K au rythme du renouvellement du parc des
vidéoprojecteurs
Après la vague d’équipements des salles en projection numérique (97 % en France) => Les
exploitants de salles recherchent des relais de croissance et des technologies améliorant l’
expérience visuelle du spectateur.
Ex : Mise à jour logicielle des équipements D-Cinema en High Frame Rate (HFR) pour
projeter les films “Le Hobbit, le voyage innatendu” et “Le Hobbit, la désolation de Smaug” =>
Mais, la perception du réalisme renforcé par le HFR a reçu un accueil mitigé (ultra-réalisme)
Ex : Les DCP en 4K sont quant à eux encore trop rares. Dans le monde, on estime qu’il n’y a
guère plus de 200 films dont il existe un master 4K natif.
3. Le 4K au rythme du renouvellement du parc des
vidéoprojecteurs
• Source IHS Screendigest juin 2013 : 110 000 écrans d-cinéma dans le monde en 2013
• Source doremi labs : 20 277 projecteurs 4K dans le monde, dont plus de la moitié aux
US et 2515 en Europe. 331 projecteurs 4K en France (dont plus d’une centaine Sony) /
près de la moitié de la marque Sony, mais tous les fabricants de projecteurs D-cinéma
commercialisent des projecteurs 4K (Sony, NEC, Barco, et Christie Digital)
• Constat de la fin des premiers contrats VPF et de l’aide spécifique du CNC à l’
équipement en numérique des salles => une croissance lente du rythme de
renouvellement du parc de projecteurs 2K (vers le 4K), dont l’essentiel a été effectué
depuis trois ans
4. Le 4K au service de la préservation de la qualité d’origine
des films de patrimoine
Les films de patrimoine en 35 mm sont généralement
overscannés a minima en 3K :
=> stabilisation des images à partir des perfos du film
=> se situer au-dessus de la structure du grain 35 mm,
afin de ne pas casser son modelé lors de la
reproduction en numérique
+ Fonds d’aide du CNC à la numérisation des catalogues de films d’avant 2000
+ Demande récente plus forte pour des restauration 4K
- Budgets souvent limités entre 25 000 et 50000 euros pour l’ensemble de la restauration
5. Un nombre de tournage en 4K grandissant
Généralisation des caméras Grands Capteurs : Red Epic/Dragon, Sony CinéAlta F65 (8K) et
F55, Alexa (3K en RAW) + Amélioration de la gestion des Dailies sur le tournage...
En 2012/13 : 75 % des tournages cinéma à l’aide de caméras Grand Capteur
Selon l’Observatoire Métiers et Marchés de la Ficam sur le tournage Cinéma, en T1 2013
53,4% des semaines de tournage ont été réalisées en 2K et 23,2% en 4K.
Cela donne sur une période de 2 ans environ
(2012/2013), 55 films sur près de 260 ont été tournés
dans un format 4K. Quelques uns de ces films : ALCESTE A
BICYCLETTE Real. Leguay, L'ECUME DES JOURS Real Michel Gondry,
L'EXTRAVAGANT VOYAGE DU JEUNE ET PRODIGIEUX TS SPIVET
Real. Jean-Pierre Jeunet, 100% CACHEMIRE Real. Valérie Lemercier, 96
HEURES Real. Frédéric Schoendoerffer, LES TROIS FRERES LE
RETOUR, Bourdon et Campan, LUCY Real. Luc Besson…
Pour autant, quasiment aucun de ces films n’ont été
postproduits et/ou distributés en 4K dans les salles de
cinéma équipées d’un projecteur 4K.
6. Préserver la cohérence de la chaîne colorimétrique Cinéma
Depuis 2 à 3 ans, les postproducteurs cinéma travaillent :
- soit en 2K ProRes codé sur 10 bits pour les films à petits budgets,
- soit en 2K Raw codé sur 16 bits afin de garder au maximum les
informations de couleurs tout au long de la chaîne de fabrication d’
un film.
Depuis 2013 basculement de l’ensemble de la filière Cinéma vers le
2K RAW qui offre plus de capacité créative et qualité
Fichier RAW en sortie de caméra
=> fichier RAW en postproduction 12 à 14 bits
= > DCP codage des couleurs sur 12 bits
Attention à ne pas descendre en dessous de 12 bits de codification !
Pour info, le standard ACES qui propose un espace de travail dédié à la
postproduction cinéma propose un codage des images sur 16 bits flottant !
7. Surcoût et investissement dans la postproduction
4K
Le 4K est gérable techniquement par la postproduction Cinéma française, mais il
représente un surcoût non négligeable par rapport à la filière 2K concernant l’étalonnage
et plus encore les VFX si l’on veut préserver la capacité d’industrialiser les processus de
travail en temps réel, comme c’est le cas en 2K (ex : Technicolor traitement de 5 films 2K
dans la même journée)
Le 4K nécessite des investissement en équipements et en temps/hommes :
- Doublement du temps d’étalonnage (2 à 3 semaines) et idem si compositing-VFX
- Changement entier des infrastructures informatiques en réseaux SAN, afin d’industrialiser le process
(disques SPARE actuels trop limités en vitesse de transfert, stations d’étalonnage d’il y a 2 ans déjà
obsolètes, migration vers des interfaces de routage 3G ou 6G non encore répandues…)
- Volume de stockage 4 X plus important - 1 heure de film en Full 4K sur la base d’un fichier DPX
16 bits à 24 i/s représente 6,154 To (en Full 2K on était à 1,5 To)
- Rééquipement en projecteur 4K pour l’étalonnage (45 000 euros)
En attendant que la demande s’amorce et de pouvoir investir, les postproducteurs
envisagent l’upscale du 2K vers le 4K => tests en cours
8. Un dossier Focus pour en savoir plus...
Lancement d’un “Dossier de l’écran” de 48 pages sur le
4K et l’UHD et accessible prochainement en
téléchargement sur le site www.focusinnovation.fr