2. Communiste et charmeur, cégétiste et volage : tel était Lulu, mon père. Menteur aussi, un peu,
beaucoup, passionnément, pour couvrir ses frasques, mais aussi pour rendre la vie plus belle
et inattendue. Lulu avait toujours une grève à organiser ou des affiches à placarder. La nuit
venue, il nous embrigadait, ma mère, mon frère et moi, et nous l'aurions suivi au bout du
monde en trimballant nos seaux de colle et nos pinceaux. Il nous faisait partager ses rêves,
nous étions unis, nous étions heureux. Evidemment, un jour, les lendemains qui chantent se
sont réduits à l'achat d'une nouvelle voiture, et Che Guevara a fini imprimé sur un tee-shirt. Le
clan allait-il survivre à l'érosion de son idéal et aux aventures amoureuses que Lulu avait de
plus en plus de mal à cacher ? Collègues, voisines, amies ; brunes, blondes, rousses : ses goûts
étaient éclectiques. Lulu était très ouvert d'esprit. Sans nous en rendre compte, nous avions
dansé sur un volcan. L'éruption était inévitable.
3. Aucun comédien de sa génération n'a réussi à incarner avec autant de naturel cette jeunesse rebelle
prête à faire sauter les tabous de l'Amérique puritaine. Mais qui était vraiment James Dean, cet enfant
terrible et surdoué du cinéma américain ? Que cachait-il en réalité derrière cette moue sensuelle et cette
chevelure en bataille gravées dans toutes les mémoires ? On raconte souvent James Dean par le prisme
de sa mort prématurée. Philippe Besson a fait le choix inverse : décrire une enfance singulière, heureuse,
une adolescence tourmentée, une jeunesse fulgurante, tenter de cerner un jeune homme dans toute sa
complexité, dans toute son ambiguïté, aussi. À l'inverse d'un documentaire où des vivants rendent
hommage à un disparu, dans ce livre, ce sont des disparus qui évoquent un James Dean incarné et
vivant. Philippe Besson réalise ici un tour de force en faisant s'exprimer une trentaine de personnages
(sa mère, le professeur de théâtre de son lycée, ses colocataires à New York, les metteurs en scène -
Nicholas Ray, Elia Kazan - et les actrices - Liz Taylor, Natalie Wood - qui l'ont côtoyé.), recomposant par
petites touches la personnalité de James Dean, avant tout dans sa dimension privée
4. En ce temps ou il n'était pire crime que se suicider... Inspiré d'une réalité historique méconnue,
un grand roman d'amour, subversif, troublant et follement romantique. Camille, jeune
armateur bordelais qui a toujours vécu sous l'emprise de sa mère, se retrouve contraint par la
justice d'incarner dans son procès « le corps et la voix » de sa cousine Jeanne, accusée d'«
homicide contre elle-même ». Nous sommes à la veille de la Révolution et le royaume intente
des procès aux suicidés, coupables du pire des crimes contre Dieu et contre le roi : s'ôter la vie.
Si le fait est reconnu, la sentence est terrible : la mémoire de la condamnée doit être « éteinte
et supprimée à perpétuité », son cadavre traîné dans les rues, face contre terre, puis pendu, et
enfin jeté avec les immondices et cadavres d'animaux, comme « indigne d'une sépulture
chrétienne ». Comment Camille pourrait-il accepter que Jeanne, sa Jeanne, soit traitée ainsi ?
Des années plus tôt, à l'âge du premier grand amour, il a laissé sa famille le séparer de Jeanne.
Toutes ces années, comme ils se l'étaient promis, elle l'a attendu. Il n'est pas venu. Il en a
épousé une autre. Jeanne a fini par se tuer, de chagrin.
5. Tour à tour roman picaresque, roman d'aventures et roman d'amour, Trompe-
la-mort convoque avec maestria tout ce qui fait notre monde au XXIe siècle :
show business, guérilla, quête de soi et corruption. « Trompe-la-Mort », c'est le
surnom de Tom Sharp, engagé dans les Royal Marines à l'âge de dix-huit ans. Sa
vie est celle d'un miraculé et d'un idéaliste. Des intouchables de New Delhi aux
joueurs de cricket de Londres, du conflit nord-irlandais à la guerre d'Irak, ce
métis mi-indien mi-anglais, qui a risqué mille fois sa vie, reste un candide parmi
les affreux. Mais ce n'est qu'en repartant dans son Inde natale à la recherche du
fils d'un milliardaire londonien qu'il pourra renouer avec les traces d'un passé
qui ne le laissait pas en paix.
6. Tout commence en 1793 à Nantes, au lieu dit Chantenay... La petite Lucile sait qu'elle ne
parviendra jamais à effacer le souvenir immonde de ce que Carrier, commissaire de la
Révolution, en ces années de Terreur à Nantes, nomme les "mariages républicains". Où l'on
noie dans la Loire, liés nus l'un à l'autre, deux représentants du clergé ou deux ci-devant face à
la foule applaudissant au spectacle. Ses parents et Théo son petit frère ont été victimes d'un
de ces "mariages". Seul le désir de vengeance la tient désormais en vie. Mue par cette énergie,
Lucile en oublie qu'elle n'a que le pavé pour dormir ; elle rôde près du port ou du théâtre
Graslin. Son destin va basculer, là, sous les ors de ce sublime édifice, auprès de Madame Flavie
qui offre vivre et couvert à Lucile et se prend même de passion pour ce petit être au regard
étrange et au caractère imprévisible. Détail qui compte : Madame Flavie est la seconde d'une
autre Madame, tenancière redoutée d'une maison close pas loin du quai de La Fosse dans la
belle ville de Nantes.
7. Dans une France assez proche de la nôtre, un homme s'engage dans la
carrière universitaire. Peu motivé par l'enseignement, il s'attend à une vie
ennuyeuse mais calme, protégée des grands drames historiques.
Cependant les forces en jeu dans le pays ont fissuré le système politique
jusqu'à provoquer son effondrement. Cette implosion sans soubresauts,
sans vraie révolution, se développe comme un mauvais rêve. Le talent de
l'auteur, sa force visionnaire nous entraînent sur un terrain ambigu et
glissant ; son regard sur notre civilisation vieillissante fait coexister dans ce
roman les intuitions poétiques, les effets comiques, une mélancolie
fataliste. Ce livre est une saisissante fable politique et morale.
8. Tessa est une jeune fille ambitieuse, volontaire, réservée. Elle contrôle sa vie. Son petit ami
Noah est le gendre idéal. Celui que sa mère adore, celui qui ne fera pas de vagues. Son avenir
est tout tracé : de belles études, un bon job à la clé, un mariage heureux... Mais ça, c'était
avant qu'il ne la bouscule dans le dortoir. Lui, c'est Hardin, bad boy, sexy, tatoué, piercé, avec
un " p... d'accent anglais ! " Il est grossier, provocateur et cruel, bref, il est le type le plus
détestable que Tessa ait jamais croisé. Et pourtant, le jour où elle se retrouve seule avec lui,
elle perd tout contrôle... Cet homme ingérable, au caractère sombre, la repousse sans cesse,
mais il fait naître en elle une passion sans limites. Une passion qui, contre toute attente,
semble réciproque... Initiation, sexe, jalousie, mensonges, entre Tessa et Hardin est-ce une
histoire destructrice ou un amour absolu ?
9. Lou est une fille ordinaire qui mène une vie monotone dans un trou
paumé de l'Angleterre dont elle n'est jamais sortie. Quand elle se
retrouve au chômage, elle accepte un contrat de six mois pour tenir
compagnie à un handicapé. Malgré l'accueil glacial qu'il lui réserve,
Lou va découvrir en lui un jeune homme exceptionnel, brillant dans
les affaires, accro aux sensations fortes et voyageur invétéré. Mais
depuis l'accident qui l'a rendu tétraplégique, Will veut mettre fin à
ses jours. Lou n'a que quelques mois pour le faire changer d'avis.
10. Richard Combelle, homme au passé trouble, consacre sa fortune au
boisement irraisonné du Méjean. Le pin noir, vorace en diable, essaime à
tout-va et détruit un précieux écosystème. Patcha, en guerre contre le
propriétaire forestier, pousse son troupeau de moutons à dévorer les
jeunes résineux pour reconquérir son espace vital. Cette rivalité passionne
un journaliste installé sur le causse Méjean, où vit une communauté
bigarrée et marginale. Peu à peu, les passions s'exacerbent dans le village
de Rougerol... jusqu'au drame inéluctable. Au cœur d'un paysage sauvage
de lande et de steppe se joue le destin d'êtres partagés entre la
sauvegarde d'un patrimoine ancestral et l'égoïsme cupide.
11. 1910. On embauche au puits Amélie, ainsi nommé en l'honneur d'Amélie
Zurcher, femme opiniâtre et visionnaire, qui, à l'origine des mines de potasse,
bouleverse la vie des habitants de Wittelsheim. Ainsi, après la faillite de sa
menuiserie, Lucien Mosmann devient mineur, la mort dans l'âme. Par solidarité,
sa fille Blanche, tout juste seize ans, travaille également pour la mine. Là, elle
rencontre Antoine Friess, qui vient d'un vignoble ravagé par le phylloxéra. Les
nouveaux mineurs découvrent au fond des galeries un labeur épuisant et
dangereux, mais aussi l'entraide qui y règne. Blanche et Antoine envisagent de
se marier, lorsque la guerre éclate. Une belle saga minière dans une région
déchirée entre ses deux cultures.
12. Nancy, 1913. Malgré des accès de sévérité, Philippe Delaumont, professeur en pharmacie, est
un époux aimant, un père tolérant. Il a laissé sa cadette Valentine partir étudier aux Beaux-Arts
à Paris où elle ne cache pas avoir noué une idylle avec un peintre italien. Quant à son aînée,
Marie-Amélie, il ne s'est pas opposé à ce qu'elle devienne médecin, ce qu'il juge pourtant peu
convenable pour une fille de bonne famille. En bon patriote, il lui sera sans doute plus difficile
d'accepter la tendre amitié unissant Marie-Amélie à un ami allemand de son cousin Rodolphe,
qui vit à Metz de l'autre côté de la frontière. Mais Rodolphe lui-même vient s'installer à Nancy
pour travailler comme journaliste et affirme que l'heure est à la réconciliation entre les deux
pays. C'est sans compter avec l'implacable engrenage de la grande histoire.
13. Le suicide de la comédienne Mimi Pattes-Maigres qui, finalement, n'en
serait pas un, l'étrange message dans la doublure de sa robe, le cadavre
mutilé d'un précieux informateur retrouvé dans une église. Rien qui puisse
impressionner Achille Bonnefond considéré, à juste titre, comme le
meilleur spécialiste des affaires criminelles de la capitale. Mais, pour les
besoins de son enquête, le détective va devoir s'initier auprès d'Allan
Kardec au secret des pratiques spirites très en vogue dans les beaux
quartiers du Paris haussmannien. Un jeu dangereux qui pourrait lui être
fatal s'il commet la moindre imprudence car, parfois redoutables... les
esprits veillent !
14. Une jeune femme est retrouvée morte dans son appartement de Boulogne-Billancourt, tuée à
coups de hache. Elle s'appelle Élodie et son ami, Antoine Deloye, est identifié sur
l'enregistrement d'une caméra de vidéosurveillance de la ville, sortant de chez elle, l'arme du
crime à la main. Immédiatement placé en garde à vue, Antoine s'obstine à nier malgré les
évidences. Il accuse son frère jumeau, Franck, d'avoir profité de leur ressemblance pour mettre
au point une machination destinée à le perdre. Quand Franck Deloye arrive au commissariat
central pour être entendu, le trouble est immense : il est impossible de différencier les deux
hommes, qui se ressemblent, littéralement, comme deux gouttes d'eau. Le divisionnaire de la
PJ en charge de l'enquête, Robert Laforge, un homme réputé pour sa compétence mais aussi
son intransigeance et ses éclats incontrôlés, va devoir tirer au clair avec son équipe ce véritable
casse-tête. Lequel des deux jumeaux ment, lequel est le bourreau, lequel la victime ?
15. « Les enfants de toute l'Amérique avaient le Croquemitaine
pour se raconter des histoires qui font peur, à Carson Mills,
ils avaient Jon Petersen. » Pour son vingtième roman,
Maxime Chattam s'amuse à dresser le portrait d'une petite
ville du Midwest américain des années 60 jusqu'au début des
années 80, avec pour fil rouge l'évolution de Jon Petersen, un
pervers psychopathe, de son enfance jusqu'au point
culminant de sa sinistre carrière criminelle.
16. Paul Becker (le héros de Monster) est au fond du gouffre.
Obèse, divorcé, dépressif, ruiné. Il échappe miraculeusement
à une tentative de meurtre alors qu'il s'est réfugié dans le
parc de Yellowstone pour tenter de se refaire une santé. Mais
il laisse croire à sa mort et se lance dans une enquête
méticuleuse qui l'oblige à exhumer ses souvenirs d'enfances
et les énigmes de son passé en Floride dans les années 70
pour découvrir qui a commandité son meurtre et pourquoi.
17. Il y a quinze ans, deux amoureux ont été retrouvés sauvagement
éviscérés dans le bois attenant à la maison de campagne des
Anchor-Ferrers. Le principal suspect, qui a avoué les crimes, est
depuis sous les verrous. Mais aujourd'hui, alors que Oliver, Matilda et
leur fille, Lucia, n'ont pas oublié cette découverte macabre, l'histoire
se répète, plongeant la famille dans la terreur. En grand peintre de
l'angoisse, Mo Hayder nous livre une série de tableaux sanglants,
dans lesquels le commissaire Jack Caffery, toujours hanté par la
disparition de son jeune frère, est plus vulnérable que jamais.
18. À 18 ans, Cassiopée est contrainte de quitter l'orphelinat
dans lequel elle vit depuis ses 6 ans. Seule au monde,
l'adolescente est lâchée dans la ville. Alors qu'elle vient de se
faire violemment agressée par deux inconnus, elle fait la
connaissance du mystérieux et séduisant Gabriel. Grâce à lui,
Cassiopée découvre sa véritable nature : elle fait partie des
Myrnes, un peuple ailé doté d'incroyables pouvoirs
sensoriels.
19. Surtout, ne demandez pas à Greg comment se sont passées ses vacances. il ne
veut pas en parler ! Pour Greg, cette nouvelle rentrée scolaire est presque une
bonne nouvelle tellement ses vacances ont été cauchemardesques. Il s'est passé
quelque chose dont il n'est pas fier et qu'il veut cacher à tout le monde, même à
Robert son meilleur ami, et à Philippe son nouveau "correspondant" français.
Mais Rodrick, son grand frère, sait tout. et espère le faire chanter ! D'autant plus
que leur mère, désespérée de les voir s'entendre si mal, demande à Rodrick de
passer plus de temps avec Greg en lui donnant des cours de batterie. Quand on
se rappelle que Rodrick est passionné de Heavy Metal . Greg n'est pas au bout
de ses peines !
20. Quand j'ai eu deux ans, tous mes souvenirs avaient des
mots, et tous mes mots avaient une signification. Mais
seulement dans ma tête. Je n'ai jamais prononcé un seul
mot. J'ai bientôt onze ans.
21. Amber, Alice et Andrea, trois lycéennes que tout oppose, se trouvent
réunies à la faveur d'une heure de colle. Punition particulièrement
sévère, car elles sont privées de connexion à leur réseau social
préféré, Real Life. Andrea parvient pourtant à dénicher un ordinateur
et elles créent un nouveau profil sur Real Life. Le profil du garçon de
leurs rêves. Le lendemain, un nouvel élève fait son apparition au
lycée.
Il s'appelle Thomas Anderson et correspond en tout point au profil
que les trois filles ont créé.
22. Lola Nolan, 17 ans, rêve de devenir styliste. Pour elle, s'habiller est une
fête, et « simplicité » ne fait pas partie de son vocabulaire. Elle vit à 100 à
l'heure, et, avec Max, un très séduisant musicien, elle a de grands projets
pour l'avenir. Pourtant, quand Cricket Bell, son ancien amoureux, s'installe
à nouveau dans la maison d'à côté, après plusieurs années d'absence, Lola
voit ses certitudes vaciller. Et si Lola s'était trompée ? Si Max, le stylisme,
la mode, la musique n'étaient que des paravents masquant ses véritables
désirs ? Cricket, si loin pourtant des préoccupations apparentes de Lola,
pourrait bien être seul capable de la combler. À condition qu'elle accepte
de changer. De tout changer.
23. Au fin fond de l'océan, dans un monde pas si différent du nôtre, vit le peuple
mer. Plusieurs communautés se partagent les eaux du monde entier, certaines
en bonne entente, d'autres en conflit déclaré. Lorsque la princesse Serafina
s'éveille au matin de ses fiançailles, sa première préoccupation devrait être de
plaire au beau prince Mahdi, son promis. Pourtant, Serafina est hantée par un
cauchemar lui annonçant le retour d'une ancienne malédiction. Ses sombres
prémonitions se confirment quand un assassin frappe sa mère, la reine Isabella,
d'une flèche empoisonnée. Serafina doit alors découvrir qui a commandité ce
meurtre afin d'empêcher les communautés mers de s'entredéchirer dans une
guerre impitoyable. Aidée par cinq amies issues de mers exotiques, elle mettra
au jour une conspiration qui dépasse leurs pires craintes.
24. " Je regarde l'océan Pacifique pour m'imprégner de cette image symbolique, le point de
départ de ce projet un peu fou que j'ai réussi à mettre sur pied : l'Odyssée sauvage, six mille
kilomètres depuis le plus grand océan jusqu'au plus grand lac du monde, à travers Sibérie,
Chine du Nord, puis Mongolie. -; Du calme les chiens ! Ils sont dix. Alignés deux par deux, à
gesticuler, à aboyer, à exprimer de toutes sortes de façons leur impatience à prendre le départ.
Je remonte tout l'attelage jusqu'à Burka, la chienne de tête. Elle me regarde, observe mon
comportement, me jauge. Elle suit avec attention chacun de mes gestes, dont elle connaît les
codes. -; Ma Burka, tu sais ? Tu comprends ce qui nous attend ? Elle me regarde avec des yeux
pleins d'amour. Elle me fait confiance, elle ira où je lui demanderai d'aller... -; Je compte sur toi,
ma belle. " Après L'Odyssée sibérienne (2005) et L'Odyssée blanche (1998), Nicolas Vanier, " le
voyageur du froid ", revient avec le dernier tome de sa trilogie pour les amoureux du grand
Nord.
25. L'ont-ils aimé, défié, chéri, renié, celui auprès duquel ils ont fourbi leur exceptionnelle ambition ? Et ces pères, qu'ont-ils transmis à leur enfant pour
que celui-ci fasse montre d'une telle voracité ? De quel père Manuel Valls, François Hollande, Marine Le Pen, Jean-François Copé, François Bayrou,
Ségolène Royal, Arnaud Montebourg, Najat Vallaud-Belkacem, Nicolas Sarkozy, Pierre Moscovici, François Baroin ou Marisol Touraine sont-ils les
enfants ? En découvrant leurs souvenirs, tendres, tristes, sincères, on apprend que le père de Nicolas Sarkozy méprise la petite taille de son deuxième
fils et moque ses évanouissements. Que le père et le fils recourent à des tiers pour s'écrire ou échanger des nouvelles. Ou que Georges Hollande est
un homme chagrin, convaincu que le pire adviendra : tout jeune, son fils François se donne pour devoir de parvenir à faire rire cet homme aimé, que
seuls les premiers sketchs de Louis de Funès dérident. Ou encore que Jean-François Copé est le fils aîné d'un père éperdu d'admiration qui lui
enseigna le tango et la comédie. Que le père de Marisol Touraine achète toujours les vêtements de sa fille ministre. Que celui de Ségolène Royal
emporta à la clinique ses fusils de chasse qu'il réarmait, tout en écrivant à sa fille rebelle une lettre d'adieu. Ou bien encore que Marine Le Pen
grandit très seule dans le manoir de Montretout, dont son père est perpétuellement absent. Qu'Arnaud Montebourg est l'enfant de parents
contraires, le fils adoré d'une mère fougueuse avec laquelle il colorie des nez rouges sur les affiches appelant à soutenir les grévistes de Lip et celui
d'un père doux, épris de concorde... Émilie Lanez a reçu, au cours de son enquête, beaucoup de confidences, parfois très inattendues, de
personnalités politiques pourtant habituellement secrètes. Ces récits, croisés à ceux de leurs parents, de leur fratrie et de leurs proches, sont inédits.
On y comprend combien tous, sans exception, demeurent les prisonniers de leur histoire familiale.
26. " J'ai eu un petit pépin. Je ne sais pas si je rentre ou si je reste. " La violente migraine du président de la République, ce 2
septembre 2005, est un accident vasculaire cérébral. Il ne rentrera pas à l'Élysée. Jacques Chirac est contraint de passer une courte
semaine à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce. Six jours interminables pendant lesquels se mettent en place les ressorts tragiques
de la fin du pouvoir. Autour du vieux lion qui combat désormais par réflexe plus que par goût, les personnages de sa vie.
Bernadette, épouse vigilante et impératrice inflexible qui prétendra régenter son agenda. Claude, sa fille, vestale du feu politique
chargée de faire croire qu'il brûlera à jamais. Et puis Frédéric Salat-Baroux, le secrétaire général de l'Élysée, " le dernier chambellan
" qui va peu à peu entrer dans le cercle intime de la famille. Insensiblement, tandis que le quinquennat ressemble chaque jour
davantage à une pathétique fin de règne, ce trio, tantôt soudé, tantôt déchiré par des passions contraires, va prendre en main la
destinée du souverain. La presse dénonce son affaiblissement patent ? On trouve un scribe, Pierre Péan, pour tresser la légende
du dernier président. Et quand le biographe aura rempli son office, il se verra interdit de séjour pour s'être trop approché des
secrets. L'enfer personnel du président est fait d'ennui, de solitude, de maladie. De cet isolement subi et consenti il n'est jamais
sorti. Que les juges l'attendent aux portes du Palais, que la maladie le frappe, et ces circonstances aggravantes donnent à sa
femme, à sa fille, à son gendre, des motifs respectables pour resserrer leur étau, fait d'amour et d'ambition. Même en vacances,
désormais, ils préfèrent le savoir à l'abri d'un palais royal au Maroc plutôt qu'à l'hôtel où il a ses habitudes. S'est-il jamais senti
libre ? Au-delà de la parole officielle, voici l'histoire d'un clan, d'une famille consumée au feu du pouvoir.
27. Jenny Nordberg a enquêté sur une pratique culturelle ancestrale, datant d'avant les talibans,
ignorée en Europe, qui est celle des "bacha posh". Cette coutume est inconnue de la plupart
des étrangers, même encore aujourd'hui, y compris chez les plus fins connaisseurs de ce pays.
Travesties par leurs parents en garçon, des petites filles mènent une vie de garçon - et parfois
de garçon et de fille en fonction des activités - jusqu'à la puberté. Car l'absence de garçon
dans une famille jette l'opprobre autant sur la mère que sur le père. Mieux vaut un fils de
substitution que pas de fils du tout. D'où vient cette coutume ? Dans quel but a-t-elle été
instaurée ? Qui la pratique ? Quelles en sont les conséquences ? Comment ces petites filles le
vivent-elles ? Qu'advient-il de ces fillettes ensuite ? Pour réaliser cette enquête, qui est aussi
une plongée inédite dans le quotidien des femmes afghanes de tous milieux, l'auteur a
interviewé une trentaine de petites filles dont elle a recueilli librement le témoignage. Et elle
s'est en grande partie appuyée sur celui d'Azita, une des rares femmes à avoir siégé au
parlement de Kaboul.
28. Marco, un adolescent de quinze ans, a passé toute sa vie au sein
d'une bande de jeunes voleurs exploités par son oncle Zola. Un jour,
alors qu'il essaie de sortir de la clandestinité, il découvre le cadavre
d'un homme, lié à des affaires de corruption internationale, dans le
bois derrière les maisons de son ancien clan, et doit fuir, poursuivi
par son oncle qui veut le faire taire. Parallèlement, l'enquête du
Département V sur la disparition d'un officier danois, piétine. Du
moins, jusqu'à ce que Carl Mørck ne découvre qu'un jeune voleur,
Marco, pourrait avoir des informations pour résoudre ce cold case.