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Nous tenons vivement à exprimer nos vifs remerciements et nos gratitudes à 
notre encadrant professeur BOUCHLTA pour ses conseils, ses directives et ses 
remarques constructives. Nous avons eu le privilège de bénéficier de sa large 
expérience à travers les précieuses remarques apportées à notre travail. 
Nous remercions égalementPr.et Pr. qui ont eu l’amabilité d’accepter de jury 
ce travail. 
Nos sincères remerciements aux cadres administratifs et aux professeurs de 
toute la faculté des sciences Meknès qu’on a visités pour leur disponibilité. 
De crainte d'omettre quelques noms, nous adressons nos sincères 
remerciements à tous ce qui ont contribué, de près ou de loin, à réalise modeste 
travail.
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Nous dédions ce modeste travail . 
A nos chères mères . 
En témoignage de notre profonde gratitude et de notre incontestable 
reconnaissance, pour tous les sacrifices qu’elles nous contentent, toute la 
confiance qu’elles nous accordent et tout l’amour dont elles nous entourent, 
A nos chers pères . 
Qui sont les meilleurs pères dans ce monde, grâce à leurs encouragements, leur 
confiance et leur soutien moral et matériel et pour leur amour infini, en 
exprimant nos gratitudes, notre profond amour et notre passion, 
A nos chers frère et soeurs 
En leurs espérant le plein succès dans leur vie. 
A toutes nos familles, tous les étudiant de la faculté des sciences Meknès et nos 
amis et tous ceux qui nous sont chers. 
Que Dieu vous
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Introduction………………………………………………………………………………1 
Chapitre 1 : Présentation de thrips……………………………………………………..2 
1. Description ………………………………………………………………..3 
2 .comportement……………………………………………………………..3 
3. cycle biologique …………………………………………………………....4 
4. Dégât………………………………………………………………………..5 
Chapitre 2 : Bio-écologie des thrips……………………………………………………..9 
1. Historique et distribution géographique…………………………………...10 
2. Systématique…………………………………………………………………11 
3. Morphologie…………………………………………………………………..12 
4. Biologie………………………………………………………………………..13 
4.1. Reproduction……………………………………………………………..13 
4.2. Développement………………………………………………………...…14 
4.3. Interrelation avec plante-hôte………………………………………….15 
4.3.1. Comportement alimentaire………………………………………..15 
4.3.2. Transmission de maladies…………………………………………15 
4.4. Interrelation avec autres organismes………………………………….16 
4.4.1. Thrips comme prédateurs…………………………………………16 
4.4.2. Ennemis naturels des thrips……………………………………….16
4 
4.4.2.1. Prédateurs…………………………………………………16 
4.4.2.2. Parasitoïdes et entomopathogènes………………………17 
Chapitre 3 : les stratégies de lutte………………………………………………………18 
1. Surveillance…………………………………………………………………19 
2. Lutte culturaux……………………………………………………………..20 
2.1. Hygiène………………………………………………………………….20 
2.2. Arrosage…………………………………………………………………20 
2.3. Rotation………………………………………………………………….20 
2.4. Variétés résistantes……………………………………………………...21 
3. Lutte physique………………………………………………………………21 
3.1. Mulchs……………………………………………………………………21 
3.2. Eau………………………………………………………………………..21 
3.3. Points d’entrée……………………………………...................................21 
4. Lutte biologique……………………………………………………………..21 
5. lutte chimique……………………………………………………………..…25 
6. Autres moyennes de lutte……………………………………………………25 
6.1. Insecticides végétaux…………………………………………………….25 
6.2. Terre diatomée…………………………………………………………..26 
Conclusion………………………………………………………………………………..27 
Références bibliographiques…………………………………………………………….28
5 
Thrips ou thysanoptères sont des insectes qui vivent en groupes (Duval, 1993), Comme 
l'indique leur nom toujours au pluriel. Les dommages qu'ils causent aux productions 
légumières et ornementales en serre sont surtout d'ordre cosmétique mais ces dommages 
affaiblissent aussi les plants. De ce fait, leur observation, leur capture et surtout leur 
détermination précise sont particulièrement difficiles. En effets les thrips par leur piqueurs 
provoquent une réaction de la plante se traduisent par l’induction de boursouflures et de 
plages liégeuses de couleur grise brunâtre sur les feuilles, les fleurs, les fruits, ceci déprécie 
fortement la valeur commerciale et peut entraîner des chutes de rendement pouvant aller 
jusqu'à 30% de la production (Hanafi et Lachama, 1999). 
Au Maroc Plusieurs espèces de thrips sont nuisibles aux arbres fruitiers à noyau, à savoir 
le pêcher et le nectarinier, dont les plus fréquents sont : Frankliniella occidentalis (Pergande), 
Thrips tabaci (Lind), et Taeniothrips meridionalis. Donc l’augmentation du volume des 
échanges, leur rapidité et leur facilité ont été à l’origine de l’introduction de quelques espèces 
de thrips. 
Dans cette étude bibliographique on va présenter l'insecte et les moyens de lutte pour y faire 
face. 
Nous avons traité ce sujet en trois chapitres : 
*La présentation de thrips 
* Bio-écologie des thrips 
*Les stratégies de lutte
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7 
1-Description 
Figure 1 : thrips larve et adulte (photo J.Gouzanet) 
Les thrips sont de petits insectes suceurs, de l’ordre des thysanoptères. Leur corps allongé, 
jaune, brun, noir ou blanc, mesure de 1 à 2 mm et ressemble à un grain de riz (Figure 1). Le 
thrips adulte est doté d’une paire d’ailes plumeuses. Il se déplace en marchant et en sautant. Il 
lui arrive parfois de voler, s’il est dérangé. La nymphe du thrips ressemble beaucoup à 
l’adulte, mais son corps est plus clair et dépourvu d’ailes. La femelle peut pondre jusqu’à 300 
oeufs par mois, en conséquence les populations peuvent exploser très rapidement. (David et 
al ; 2007) 
2-Comportement 
Les thrips volent peu et surtout quand ils sont dérangés et se laissent transporter le plus 
souvent par le vent ou la ventilation dans une serre. En l'absence de vent, ils se déplacent à 
une vitesse de 10 à 50 centimètres à la seconde selon les espèces. Les thrips adultes restent au 
sol lorsqu'il fait froid et ne volent pas si les températures sont inférieures à 4-6C. 
Les thrips se retrouvent en abondance dans la nature. Ils peuvent ainsi entrer naturellement 
dans les serres. On peut également en retrouver sur les plants achetés en provenance de 
l’extérieur. 
Une fois dans les serres, les thrips y restent et s’y développent. Ils hivernent dans le sol ou 
dans les fissures qu’ils peuvent trouver pour se protéger du froid.
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De nombreuses plantes sont concernées par les attaques de thrips : plantes ornementales, 
arbres et arbustes , petits fruits (framboisier) et arbres fruitiers, et, au potager, tomate, 
concombre, haricot vert, oignon, poireau, aubergine…(Culture en serres N°09-10 Mai 2010) . 
3- Cycle biologique 
Figure 2 : Cycle de développement du thrips 
(Source : http://cisr.ucr.edu/avocado_thrips.html) 
Les thrips sont difficiles à détruire, puisqu’ils comportent 6 stades différents de 
développement (Figure 2) et se retrouvent à divers endroits sur la plante et dans le sol : 
OEufs : déposés dans les tissus des fleurs, des feuilles et des parties tendres des tiges. 
2 stades larvaires sur les plantes. 
Pré pupe et pupe : au sol principalement, mais possibilité de puper sur les plantes aussi… 
Adulte : sur les plants et capable de voler. 
La durée du cycle de vie du thrips varie surtout en fonction de la température, l’optimum 
étant 25 °C. Au-delà de cette température, sa durée de vie diminue. Il ne se développe pas à 
des températures supérieures à 35 °C et inférieures à 10 °C. 
(Source : http://cisr.ucr.edu/avocado_thrips.html)
9 
4-Dégât 
.Les nymphes et les adultes des thrips endommagent les plantes en frottant et en égratignant 
les tissus végétaux ce qui laisse sortir la sève qu'ils sucent par la suite. Ceci a pour effet de 
provoquer l'apparition de taches pâles et argentées et la déformation des points de croissance. 
A titre d’exemple les thrips font de grands dommages dans la culture du poivron doux (Figure 
3a, 3b) où ils s'attaquent au calice, ce qui provoque la déformation des fruits et laissent des 
marques sur les fruits. Dans la culture du concombre (Figure 4a, 4b) (Jonathan ; 2010), les 
thrips occasionnent la courbure des fruits et des pertes de rendements. Les thrips peuvent 
transmettre le virus de la tache bronzée de la tomate (T.S.W.V Tomato Spotted Wild Virus) 
(Figure 5a, 5b, 5c), une maladie qui attaque un grand nombre de plantes. Ils produisent ainsi 
des lésions tachetées blanc argenté à la surface des feuilles des plants d'oignons (Figure 
6). Les thrips aussi cause des dommages dans la culture des fraises .A titre d’exemple les 
piqûres des adultes et de leur descendance peuvent provoquer des avortements de fleurs et un 
ternissement des fruits qui prendront une coloration bronze orangé et ce dès la présence de 4 
ou 5 thrips par fleur .Les dégâts sur le feuillage (plage argentée sur la face supérieure du 
feuillage le long des nervures) ne sont observés que dans le cas de très forte population 
(Figure 7). (Duval J. 1993) 
Figure 3a : Symptômes du TSWV sur Figure 3b : Dommages causés par la ponte 
le poivron des oeufs et l'alimentation des thrips sur poivron 
(Source koppert) (Source koppert) 
.
10 
Figure 4a : Dommages causés par les 
thrips aux feuilles de concombre; l'image 
grossie de l'encadré révèle les excréments 
noirs (Photo Koppert et RAP Serre) 
RAP : Réseau d’Avertissements 
Phytosanitaire 
Figure 4b : Dommages causés par les thrips 
sur les concombres (Photo Koppert) 
Figure 5a : Dégâts du T.S.W.V sur tomates 
(D. Marle, Biobest) 
Figure 5b : Dégâts du T.S.W.V sur feuilles et 
fruits de la tomate. (D. Marle, Biobest)
11 
Figure 5c : Destruction d'une culture de tomate (D. Marle, Biobest) 
Figure 6 : (IYSV) lésions broche en forme de virus de l'Iris yellow spot sur la feuille de 
l'oignon. (Image courtesy of C. Kent Evans, Utah State University) 
Figeure 7 : Bronzage des fraises causé par les thrips 
(Source : Koike et al. 2009)
12 
Sur les plantes ornementales, les thrips préfèrent avant tout les fleurs blanches. Les 
bourgeons de fleurs endommagés peuvent devenir bruns et présenter des pétales 
déformés à l'éclosion. 
Leurs dommages sont plus importants sur les végétaux stressés par un manque d’eau. Il 
est donc conseillé d'aménager des programmes de traitement favorables aux insectes 
utiles.
13
14 
1. Historique et distribution Géographique 
Ces insectes ont été décrits pour la première fois par Degeer en 1744, après c’est LINNEAUS 
qui les a placé dans le genre Thrips, et c’est en 1836 que HALIDAY a placé les thrips dans 
l’ordre des Thysanoptères. (G. Moritz et al, 2002). 
Du point de vue de la répartition géographique, les thrips se rencontrent presque dans toutes 
les parties du monde et dans différentes zones agro-écologiques où ils s’attaquent à une 
gamme variée d’espèces végétales allant des formations forestières aux cultures (PRIESNER, 
1950 ; RISBEC, 1950 ; DAVATCHI, 1958 ; APPERT, 1967). La plupart des espèces 
tropicales sont peu présentes dans les régions antarctiques caractérisées par un climat très 
froid à certaines périodes de l’année (LEWIS, 1973). Certaines espèces de thrips sont 
cosmopolites et se retrouvent dans tous les continents. C’est ainsi que l’on retrouve sur le 
continent européen certaines déjà signalées en Afrique, Asie ou en Amérique où elles 
s’attaquent généralement aux cultures maraîchères, légumineuses, céréalières et autres 
cultures comme le coton, le tabac et le café (SPEYER, 1934 ; DAVATCHI, 1958). II s’agit 
entre autres de Thrips tabaci, Thrips pistaciae, Thrips iracunis, Taeniothrips méridionalis, 
Haplothrips sorghicola, Taeniothrips traëgardhi. Certaines espèces comme Frankliniella 
dampfi, F. occidentalis et Séricothrips occipifalis sont par contre plus spécifiques à l’Afrique 
(APPERT et DEUSE, 1982). 
Au Maroc les thrips comprennent des insectes appartenant à l’espèces : Thrips tabaci 
Lindeman, Thrips angusticeps Uzel, Thrips tenuisetosus Knechtel. 
Thrips angusticeps a été surtout observé sur les inflorescences de Crucifères, de Composées, 
de Laihgrus sativus, (Sidi Yahia du Gharb), plus rarement dans les fleurs de Citrus spp. 
(Mechra ben Abbou, Marrakech). Cette espèce était connue de Hollande, du Danemark, 
d'Allemagne et de France et elle est nuisible au lin, aux betteraves, etc. 
Thrips tenuisetosus a été recueilli au Maroc dans les fleurs de Chry-santhemum segetum (Sidi 
Yahia du Gharb); un exemplaire unique dans une fleur d'oranger (Mechra ben Abbou). Cette 
espèce n'était connue que de Roumanie et de France. 
Thrips tabaci est une espèce cosmopolite. Elle a été observée au Maroc principalement sur les 
fleurs d'aurantiacées (Sidi Yahia du Gharb, Ben Amar, Marrakech, Mechra ben Abbou), mais 
n'était nulle part assez abondante pour se montrer nuisible. (E.R. SPEYER et C.RUNGS)
15 
2. Systématique 
Sur le plan de la systématique, environ 5000 espèces de thrips regroupées l’ordre des 
Thysanoptera ont été décrites (STRASSEN, 1960) cité par LEWIS (1973). Cet ordre est 
subdivisé en deux sous ordres que sont les Terebrantia et les Tubulifera (DAVATCHI, 1958). 
Le premier compte quatre familles (Aeolothripidae, Merothripidae, Heferothripidae, 
Thripidae), tandis que le deuxième n’a que la famille des Phlaeothripidae (LEWIS, 1973). 
D’ailleurs, l’étude détaillée qu’il a faite de ces familles montre l’existence de quatre sous-familles 
chez les Aeolothripidae (Erotidothripinae, Melanthripinae, Mymarothripinae, 
Aeolothripinae), deux chez les Thripidae (Thripinae, Heliothripinae) et trois pour les 
Phlaeothripidae (Phlaeothripinae, Megathripinae, Urothripinae). D’après ce même auteur, 
les Aeolothripidae se rencontrent plus dans les régions tempérées des hémisphères nord et sud 
et sont pour la plupart des prédateurs facultatifs de petits arthropodes. Les Merothripidae sont 
de minuscules insectes, souvent aptères vivant dans les litières et les écorces des arbres en 
zones tropicales et subtropicales, tandis que les Heferothripidae sont des insectes des fleurs 
que l’on retrouve le plus souvent en Amérique. La grande majorité des thrips parmi lesquels 
on peut compter presque toutes les espèces d’importance économique, appartiennent aux 
familles des Thripidae et Phlaeothripidae et sont répartis à travers le monde.
16 
3. Morphologie 
(D. Marle, Biobest) (N'Djamena, 1995) 
Figure 7 : Schéma d'un adulte 
Les thrips font partie des plus petits insectes ailés qui sont d’ailleurs souvent difficiles à 
détecter individuellement sur une plante et dont la taille varie suivant les espèces entre 0,5 et 
14 mm (LEWIS, 1973). Les espèces tropicales sont généralement les plus grandes, 
contrairement à celles des climats tempérés mesurant entre 1 et 2 mm de long. Ainsi, les 
observations faites par APPERT (1967) et APPERT et DEUSE (1982) sur Thrips tabaci, 
Frankliniella dampfi, F. schulfzei et Thrips iranicus appartenant toutes à la famille des 
Thripidae, montrent que la taille de ces espèces varie entre 1 et 1,3 mm, tandis que celle de 
Haplothrips sorghicola est comprise entre 2 et 3 mm. 
La paire d’antennes est insérée au niveau de la partie frontale de la tête entre les deux grands 
yeux composés. L’antenne porte 4 à 9 articles dont le 7ème ou 8ème qui est globuleux sert 
d’orientation (LEWIS, 1973; BOURNIER, 1975). En plus des yeux composés qui sont de 
taille et de couleur différentes, les thrips possèdent trois ocelles disposés en un triangle au 
sommet de la tête (LEWIS, 1973 ; APPERT et DEUSE, 1982). 
Une des caractéristiques remarquables des thrips est le fait que les pièces buccales 
apparaissant souvent de manière originelle entre les pattes antérieures (LEWIS, 197:3). La 
morphologie et la structure des pièces buccales diffèrent entre les familles, mais le mode 
d’alimentation est similaire pour toutes les espèces (type piqueur suceur). 
D’après la description faite par LEWIS (1973), la tête des thrips est bien visible ainsi que la 
limite entre le thorax et I’abdomen (Figure 7). Le premier segment thoracique (Prothorax) est
17 
mobile, tandis que les deux derniers (Mésothorax et Métathorax) sont fixes. Les pattes 
peuvent être minces ou remarquablement grosses, lisses ou avec des tubercules et des 
crochets, selon l’habitat et le mode de vie des espèces. D’après HEMING (1972) cité par ce 
même auteur, les pattes sont munies de 1 à 2 tarses segmentées portant au sommet une 
vésicule unique (arolium) qui est remplie par contraction musculaire et pression sanguine. 
L’abdomen des thrips est long, cylindrique et garni de nombreuses soies dont la longueur 
varie en fonction des espèces (APPERT et DEUSE, 1982). D’après les observations faites par 
LEWIS (1973), seules les espèces appartenant au sous-ordre des Terebrantia possèdent un 
ovipositeur. Ce dernier est muni de 4 valves convexes portées au niveau de la face ventrale 
des 8 et 9 ème segments abdominaux. Les femelles des Tubulifera débouchent entre les 9 et 
10ème segments abdominaux. Les 11 segments qui composent l’abdomen sont bien visibles. 
Les12 segrnents terminaux des Terebrantia forment un sommet pointu chez les femelles et 
sont de forme arrondie chez les mâles. Ce dernier auteur n’a remarqué par ailleurs que 4 
paires de stigmates (orifice respiratoire) sur l’appareil respiratoire des thrips dont deux 
thoraciques et les autres au niveau de l’abdomen . 
4. Biologie 
4.1. Reproduction 
La reproduction est partiellement ou entièrement parthénogénétique (APPERT, 1967). 
D’après STANNARD (1968) cité par LEWIS (1973) la femelle des thrips est toujours 
diploïde et le mâle haploïde du fait qu’il provient d’un oeuf non fécondé. Le sexe-ratio varie 
en fonction de l’espèce, de la période de l’année et de la situation géographique. 
Concernant I’oviposition, beaucoup d’espèces à l’instar de T. tabaci, H. sorghicola et 
Scolthrips sexmaculatus insèrent les oeufs dans les tissus de la plante-hôte à l’aide de 
I’ovipositeur, tandis que certaines comme Retithrips spp, Limothrips spp, F. dampfi et 
Megalurothrips déposent leurs oeufs à la face inférieure des feuilles, à l’intérieur de boutons 
floraux ou sur certains organes (PRIESNER, 1950 ; APPERT et DEUSE, 1982 ; TAM et al, 
1993). La forme, la taille et la coloration des oeufs sont très variées selon les espèces. Ainsi, 
les observations faites par LEWIS (1973) montrent que les oeufs des Terebrantia sont de 
forme cylindrique et de coloration crème ou jaune. Les oeufs des Melanthripinae et 
Aeolothripinae ont la base arrondie, le sommet aplati et oblique sur l’axe, tandis que les oeufs
18 
des Thripidae sont arrondis à la base et au sommet. Les oeufs des Tubulifera sont ovales, 
symétriques et rétrécis au sommet avec une coloration souvent rose, jaune ou sombre. La 
dimension est de 350 à 550 de hauteur et de 130 à 250 u de diamètre, contrairement aux oeufs 
des Terebranfia qui sont de dimension beaucoup plus réduite. La fécondité varie de 30 à 300 
oeufs par femelle selon l’espèce, la température et la quantité ainsi que la qualité de 
l’alimentation dans laquelle la teneur en protéine est d’une grande importance. 
4. 2. Développement 
La durée du cycle de reproduction varie suivant les espèces et les conditions climatiques. 
Elle est par exemple de 15 jours chez H. sorghicola et peut durer 2 à 3 semaines (T. tabaci, 
Scericothrips spp) et même jusqu’à 5 semaines chez Frankliniella. (APPERT et DEUSE, 
1982). 
L’incubation des oeufs dure environ 4 jours (T. tabaci) à une semaine (H. sorghicola) et même 
jusqu’à 20 jours selon la température (APPERT, 1967). Durant cette période, la forme des 
oeufs change graduellement au fur et à mesure que l’embryon se développe, laissant parfois 
voir à la maturité des yeux rouges ou noirs à travers la coquille. 
Les thrips sont des insectes hémimétaboles qui signifie métamorphose incomplète caractérisée 
par une certaine identité entre larve et adulte sur le plan de la morphologie, du mode de vie et 
d’alimentation (SEGUI, 1967). A l’instar de l’adulte, LEWIS (1973) montre que la larve du 
premier stade possède une tête bien visible, 3 segments thoraciques et 11 segments 
abdominaux. Cependant, elle est caractérisée par l’absence d’ocelles, par des yeux composés 
n’ayant que 3 à 4 facettes et des antennes avec moins d’articles que celles de l’adulte. D’après 
ce même auteur, le développement larvaire passe par 4 à 5, rarement 3 stades avant 
d’atteindre la phase adulte. Les deux premiers sont aptères, tandis que les 2 ou 3 derniers sont 
des stades nymphaux, sans activité ni alimentation. C’est durant ces stades de repos ou demi-nymphose 
que la musculature et les ailes se développent. 
Les thrips sont en mesure de se reproduire de manière continue et de former plusieurs 
générations si les conditions de température et d’alimentation qui déterminent la longueur du 
cycle le permettent. Ainsi, d’après WATTS (1936) cité par LEWIS (1973), Frankliniella 
trifici présente 12 à 15 générations dans l’année sur la culture du coton en Caroline du Sud 
(USA) dont 10 à 11 en période chaude qui va de avril à septembre et 4 à 5 générations durant 
la saison froide (Octobre - Mars).
19 
4.3. Interrelation avec plante-hôte 
4.3.1. Comportement alimentaire 
Le mode d’alimentation des thrips varie selon les espèces. La majorité des espèces se 
nourrissent de plantes, de champignons ou de tourbières, tandis que certaines sont des 
prédateurs de petits arthropodes et quelques unes sont même omnivores qui signifie 
polyphage (PRIESNER, 1950 ; LEWIS, 1973 ; SHELTON et al. 1982). 
D’après ces auteurs, les Terebrantia sont en général des insectes suceurs de sève de feuilles, 
de fleurs, de fruits et de jeunes pousses. II existe cependant certaines espèces de ce groupe qui 
se nourrissent de grains de pollen en les avalant ou en suçant le contenu. Les Tubulifera sont 
pour la majorité des suceurs de substances foliaires, même s’il en existe des espèces qui 
s’alimentent de micelles ou de spores de champignons. 
4.3.2. Transmission de maladies 
A l’exemple de nombreux insectes ravageurs, les thrips comptent également parmi eux des 
vecteurs de maladies virales. En effet, les études faites par SAKUMURA (1962) cité 
NKOUKA (1979) sur des larves de deuxième stade de Thrips tabaci, F.schultzei , F. 
occidentalis, et F. fusca montrent que ces espèces sont en mesure de transmettre le virus 
appelé « Tomato Spotted wilt virus (TSWV) », agent de la maladie bronzée de la tomate. Cet 
auteur avait constaté en plus que les adultes ne pouvaient pas acquérir ce virus, malgré 
l’absence de différence entre adulte et larve sur le plan du potentiel d’oxydo-réduction et du 
potentiel hydrique de la paroi intestinale. 
Pour la généralisation de la maladie dans la plante, la circulation ou la translocation du virus 
dans la plante se fait à travers les plasmodesmes qui constituent des ponts cytoplasmiques 
entre les cellules (SHEFFIELD et al. 1936). Dans le cas d’une infection systémique, le virus 
est transporté par le méristème primaire des jeunes plantes et se multiplie avec la 
différenciation cellulaire.
20 
4.4. Interrelation avec autres organismes 
4.4.1. Thrips comme prédateurs 
Les nombreuses études faites sur les thrips montrent que ces insectes constituent également de 
véritables prédateurs surtout d’acariens dont ils attaquent généralement tous les stades de 
développement (BAILEY, 1939). Sur le plan de l’efficacité, PRIESNER (1950) constate 
qu’un adulte de Scolothrips sexmaculatus est en mesure de consommer en 3 jours 55 oeufs, 34 
larves, 7 nymphes ou 6 adultes de Paratetramyclus indicus. D’après ce même auteur, 
l’efficacité de Scolothrips est relativement peu importante du fait probablement de son faible 
pouvoir de reproduction par rapport à celui de leurs proies que sont les Tefranychidae. 
4.4.2. Ennemis naturels des thrips 
Les thrips font aussi l’objet de convoitise de la part de plusieurs ennemis naturels qui vont 
des prédateurs aux entomopathogènes en passant par des parasitoïdes et des nématodes 
(LEWIS, 1973). 
4.4.2.1. Prédateurs 
Les thrips peuvent être dévorés par de nombreux prédateurs qui comptent parmi eux des 
punaises, des hyménoptères, des diptères et quelques vertébrés. 
Ainsi, le genre Orius sp (Heteropfera : Anthacoridae) est l’un des prédateurs des thrips le plus 
connu dans le monde (STOLTZ et STERN, 1978). Pour Megalurothrips sjOstedti, seuls Orius 
amnesius et Orus albidipennis sont signalés dans la littérature (Ghauri, 1980) cité par TAM0 
et al. (1993). Afin de pouvoir sucer le contenu, les adultes de mêrne que les larves percent la 
proie à l’aide de leurs rostres à différents endroits, généralement la tête, le thorax ou 
l’abdomen. Plusieurs espèces de Miridae (Psallus SP., genre Termafophylidea) et de 
Lygaeidae (Ninyas torvus) se rencontrent plus fréquernment dans les pays tropicaux à climat 
chaud et humide où elles s’attaquent aux larves et adultes des thrips (CALLAN, 1943; 
RAJASEKHARA et al. 1964). 
Les observations faites dans le continent américain, européen et en Egypte montrent que des 
espèces de Vespidae du genre Spilomena, Ammoplanus, Xysma et Spilomena froglodyfes 
nourrissent leurs progénitures avec de jeunes larves de thrips, probablement de Frankliniella 
sp. (MUESBECK et al., 1951; KROMBEIN, 1958) cités par LEWIS (1973). D’après ce
21 
même auteur, les larves de coccinelles (Hippodamia convergens, Adalia bipuncfata, 
Coccinella uncficimpuncfafa), les fourmis (Wasmannia auropuncfata), les larves de syrphides 
(Baccha norina, B. livida, Sphaerophoria qualdrituberculata, Syrphus corollae), les larves de 
Cecidomyidae ainsi que certains genres de criquets (Oecanthus turanicus) peuvent s’attaquer 
aux thrips. 
4.4.2.2. Parasitoïdes et entomopathogènes 
les insectes parasitoïdes des thrips identifiés dans le monde appartiennent en général aux 
familles des Eulophidae , des Trichogrammatidae et des Mymaridae qui s’attaquent en 
majorité aux larves et aux oeufs dont elles parasitent. Pour ces endoparasites, I’infestation des 
oeufs ou des autres stades se fait par le dépôt des oeufs à l’intérieur de l’organisme de l’hôte 
par I’ovipositeur. 
Après éclosion, les larves s’alimentent du contenu de la proie où se réalise tout le cycle de 
développement. Ainsi, deux espèces appartenant à la famille des Trichogrammatidae ont été 
identifiées comme parasitoïdes des oeufs de M.sjostedti par TAM et al. (1993), 
D’après ce même auteur, la dernière espèce s’attaque le plus souvent aux oeufs de coléoptères 
et d’hyménoptères et semble être même un parasitoide facultatif des thrips. Concernant les 
champignons entomopathogènes, peu d’études ont été réalisées dans le domaine de 
l’utilisation de ces micro-organismes pour le contrôle biologique des thrips. Cependant, des 
prospections effectuées dans la nature ont montré l’existence de certains organismes du genre 
Entomophthora et Vertcillum sp. Sur des larves de M. sjOstedti (SALIFU, 1986) cité par 
TAM et al. (1993). 
Toutes ces informations scientifiques montrent de manière générale les possibilités de 
contrôle biologique qui s’offrent comme alternative à l’utilisation de produits chimiques dans 
le cadre d’un système intégré de protection de la culture .
22
23 
1 . Surveillance 
La réussite de tout programme de lutte contre le thrips des petits fruits repose sur une 
surveillance continue des densités de populations. Dans les cultures de légumes de serre, la 
surveillance doit débuter dès la production des plantules et se poursuivre au-delà du 
repiquage. Dans les cultures de fleurs de serre, les thrips peuvent être présents toute 
l’année à des niveaux dommageables, quoique, généralement, les populations soient moins 
fortes pendant l’hiver. On peut surveiller la densité des populations de thrips adultes à l’aide 
de plaquettes collantes, de couleur bleue ou jaune (Figure 8a, 8b) qui s’achètent dans le 
commerce. Les plaquettes bleues attirent surtout les thrips des petits fruits, tandis que les 
plaquettes jaunes attirent surtout d’autres insectes comme les aleurodes et les pucerons. Le 
choix de la plaquette dépend du nombre d’espèces différentes de ravageurs à surveiller, de 
la sensibilité de la culture aux thrips et/ou aux tospovirus, et de la nécessité de détecter les 
thrips dès le début de l’infestation. Pour mettre en oeuvre un programme de surveillance, il 
faut utiliser une plaquette par 100–200 m2 de serre. Le nombre exact de plaquettes variera 
selon la configuration de la serre. À surface égale, une grande serre non cloisonnée exige 
une densité totale de plaquettes moins élevée qu’une serre subdivisée en petites sections. 
Figure 8a : Plaquette collante bleue. Figure 8b: Plaquette collante jaune 
Divisez mentalement la serre en carrés égaux et placez une plaquette au milieu de 
chacun. Inspectez les plaquettes chaque semaine et notez le nombre moyen de thrips 
qui sont capturés par plaquette par semaine. Sachez cependant que ce comptage ne 
donne pas une mesure absolue de la population — il permet de suivre la dynamique de 
la population, ses augmentations et diminutions, tout au long de l’année. Quand vous 
commencez à percevoir la relation entre les comptages et la densité de la population
24 
présente dans la culture, vous pourrez vous aider de ces données de surveillance pour 
décider des mesures de lutte à prendre. Des programmes d’échantillonnage ont été mis 
au point pour déterminer, à des niveaux de précision fixes, les populations de thrips des 
petits fruits adultes dans les cultures de concombre et de poivron en serre. Le nombre 
des échantillons à prendre varie en fonction du niveau de population du ravageur. Ces 
programmes d’échantillonnage permettent de prédire avec exactitude la densité du 
ravageur avec des niveaux de précision (marges d’erreur) fixes. (DUVAL.J .1993) 
2 .Lutte culturaux 
2.1. Hygiène 
Des mesures d'hygiènes strictes entre les récoltes aident au contrôle des thrips. Les thrips 
peuvent attaquer un grand nombre de plantes dont plusieurs mauvaises herbes. Le contrôle 
serré des mauvaises herbes est donc important, particulièrement entre les récoltes ou 
pendant l'hivernement. Lorsque leurs nombre est restreint, les bourgeons et feuille infestés 
de thrips doivent être enlevés aussitôt que les insectes sont détectés pour éviter la 
propagation. 
2.2. Arrosage 
Les plantes qui manquent d'eau sont particulièrement susceptibles aux thrips. Il faut donc 
veiller à arroser suffisamment ou brumiser fréquemment. 
2.3. Rotation 
La rotation avec des plantes non susceptibles aux thrips permet de briser leur cycle (ex.: lin, 
trèfle, avoine). 
Les sols très riches en matière organique semblent favoriser les thrips dont le stade de pupe 
se passe au sol. 
2.4. Variétés résistantes
25 
Il n'en existe aucune officiellement mais la variété de tomate Kyndia, qui résiste à bien 
d'autres ravageurs, serait moins susceptible aux thrips que les autres. (DUVAL.J .1993) 
3. Lutte physique 
3.1. Mulchs 
Comme pour dans le cas des pucerons, les mulchs d'aluminium empêchent les thrips 
d'attaquer les plantes qui ne poussent pas trop en hauteur. Pour les rosiers, on peut par 
exemple fabriquer une plaque recouverte d'aluminium qui va couvrir la base du plant et la 
dépasser de 30 à 60 cm. Les thrips perdent le sens du haut et du bas à cause des reflets. 
3.2. Eau 
Un jet d'eau va assomer les thrips et les faire tomber des plants. Le même jet d'eau 
additionné de savon va les étouffer. 
3.3. Points d'entrée 
Au printemps et en été, les thrips envahissent les serres en provenance de l'extérieur par les 
fentes et la ventilation. Comme l'insecte est minuscule, il est à peu près impossible de 
l'empêcher d'entrer avec les moustiquaires habituels. Il existe sur le commerce des 
moustiquaires très fines qui empêche les thrips de passer. (DUVAL.J .1993) 
4. Lutte biologique 
La lutte biologique est d’un usage plus courant et d’une efficacité plus grande dans les 
cultures en serre. 
Les acariens prédateurs (Neoseiulus (=Amblyseius) cucumeris, Iphesius (=Amblyseius) 
degenerans et Hypoaspis spp.) et les punaises anthocorides (Orius insidiosus) sont des 
auxiliaires efficaces dans la lutte contre les thrips. 
N. cucumeris est l’acarien prédateur le plus universellement utilisé (Figure 9). Il agit contre 
les thrips des petits fruits en dévorant les larves à leur premier stade de développement. On 
doit donc attendre un certain nombre de semaines avant de voir les effets de sa prédation 
sur la population de thrips dans la serre et on ne peut pas espérer une élimination totale du
26 
ravageur. N. cucumeris met environ 10 jours pour accomplir son cycle biologique à la 
température de 20 oC et environ 6 jours à 25 oC. 
Figure 9 : Adulte et oeuf de Neoseiulus(=Amblyseius) cucumeris. 
Il faut introduire les acariens prédateurs dans la serre dès qu'on y décèle des thrips. 
L’application de bonnes mesures d’hygiène au début et à la fin de chaque cycle de culture 
est d’une importance décisive, car elle contribue à retarder le développement d’une 
infestation jusqu’au moment où les auxiliaires biologiques sont aptes à la contrer. Les 
introductions de N. cucumeris dans la serre doivent se faire à intervalles réguliers à l’aide 
d’un mélange de son et d’acariens que l’on saupoudre directement sur les plantes ou le 
substrat de culture, ou que l’on suspend au-dessus des plantes dans des sachets (Figure 
10a, 10b). La méthode des sachets, sortes de mini-élevages d’acariens, permet une 
libération continue des prédateurs qui vont ensuite s’éparpiller dans la culture. Les 
sachets d’élevage doivent être renouvelés chaque mois. La fréquence à laquelle il faut 
apporter des acariens dans la serre dépend de la culture et du niveau d'infestation par les 
thrips. 
L’infestation devrait être circonscrite au bout de cinq à neuf semaines. L’utilisation du 
prédateur N. cucumeris oblige à prendre deux précautions importantes : maintenir 
l'humidité relative de la serre à 70 %; ne pas employer de pesticides persistants comme 
les carbamates ou les pyréthroïdes de synthèse pendant les mois qui précèdent son 
introduction.
27 
Figure 10a : Saupoudrage d’acariens Figure10b : Introduction d’acariens 
Prédateurs directement sur la plante prédateurs à l’aide de sachets d’élevage. 
La punaise anthocoride Orius diminue efficacement les populations de thrips (Figure 
11). Contrairement à N. cucumeris, cette punaise dévore les thrips à tous leurs stades de 
développement. On la découvre souvent au coeur des boutons floraux, car le pollen est 
sa nourriture de rechange. Orius ne semble pas aussi efficace dans les cultures florales 
que dans les cultures de légumes. Elle met 31 jours pour pass er du stade de l’oeuf au 
stade adulte à la température de 20 oC, et 19 jours à 25 oC. Elle entre en diapause 
reproductive quand la durée d’éclairement tombe à moins de 12 heures par jour. De ce 
fait, c’est un agent de lutte qui n’est efficace que de mars à septembre. On conseille 
d’introduire Orius dans les cultures de concombres et de poivrons à raison de 0,5–1 
sujet par plant quand la population de thrips est faible. En général, un ou deux lâchers 
suffisent pour décimer les thrips au bout de 3–5 semaines approximativement. On 
introduit les adultes d’Orius en plusieurs endroits de la serre et on les laisse s’éparpiller 
naturellement de leurs propres ailes. L’échantillonnage des fleurs est la meilleure 
méthode pour contrôler la présence d’Orius. À raison de 2,5 sujets par plant de 
concombre, Orius est capable d’enrayer efficacement une pullulation (5–9 thrips par 
fleur) en 3–6 semaines. Iphesius degenerans (Figure 12) diffère de N. cucumeris par son 
aspect et son aptitude à tolérer des ambiances moins humides. Cet insecte de couleur 
sombre, très agile, se reproduit rapidement sur le pollen. Son action prédatrice est donc 
maximale dans les cultures qui ont une source de pollen, par exemple, dans les poivrons
28 
de serre, et il n’est certainement pas la meilleure option pour les cultures floricoles. On 
peut faire l’élevage d’I. degenerans dans la serre sur des plants de ricin (gros 
producteurs de pollen) à partir desquels il se répandra continuellement dans la serre. 
Figure 11. Adulte d’Orius dévorant Figure 12. Iphesius degenerans 
Un thrips des petits fruits 
Hypoaspis est un acarien prédateur terricole qui se nourrit de toutes sortes d’organismes 
qu’il trouve dans la terre, dont les pupes de thrips (Figure 13). Il s’applique en une seule 
fois sur le substrat de culture (p. ex. laine de roche, mélanges à base de tourbe) au 
moment de la mise en culture. Il est difficile de déterminer l’effet exact de l’acarien 
Hypoaspis sur les populations de thrips; il vaut mieux l’utiliser avec d’autres auxiliaires 
biologiques, car son efficacité à lutter contre les thrips semble insuffisante (Graneme M. 
et Ferguson, 2003). 
Figure 13. Acarien prédateur Hypoaspis
29 
5. Lutte chimique 
La lutte contre le thrips des petits fruits par des moyens chimiques peut être difficile, car ce 
ravageur est résistant à la plupart des pesticides. En outre, ses larves se tiennent au fond des 
boutons floraux ou sur les très jeunes feuilles pour s’y nourrir. À cause de ces caractéristiques, 
le thrips des petits fruits est une cible difficile à atteindre par les insecticides. 
Les pulvérisations doivent couvrir de façon homogène toutes les parties des plantes. Les 
recommandations générales concernant l’emploi des pesticides dans la lutte contre les thrips 
sont les suivantes : 
 Quand le nombre de thrips piégés atteint le seuil d’intervention (nombre à partir 
duquel une pulvérisation s’impose pour stopper l’augmentation de la population 
et prévenir des dommages économiques), faire trois traitements consécutifs à 4– 
5 jours d’intervalle. 
 Alterner les groupes chimiques des pesticides utilisés et n’utiliser un groupe 
chimique que pendant la durée d’un cycle biologique des thrips. Cela veut dire 
qu’il faut changer de groupe chimique toutes les 2–3 semaines, cet intervalle 
variant selon l’époque de l’année. Le rythme de succession des générations de 
thrips ralentit durant les périodes froides. 
 Pulvériser les pesticides tôt le matin ou tard l’après-midi, moments où les thrips 
sont le plus actif et le plus susceptible d’entrer en contact avec le pesticide. 
(Graneme M. et Ferguson, 2003). 
6. Autres moyennes de lutte 
6.1. Insecticides végétaux 
Pour les plantes ornementales, les purins et poudrages à base de tabac sont efficaces (non-homologués 
en production biologique). Les poudrages de souffre et de tabac combinés ont été 
la mesure par excellence contre les thrips pendant de nombreuses années dans les serres. 
Dans des serres hollandaises, on a utilisé avec succès l'ail contre les thrips. Il s'agit de placer 
un plant d'ail par 25 mètres carrés (270 pieds carrés) de banc de culture. L'ail peut aussi être 
utilisé en purin.
30 
La roténone ou le pyrèthre sont les recours d'urgence quand rien d'autres ne 
fonctionne(Duval.1993). 
6.2. Terre diatomée 
La terre diatomée est efficace lorsque appliquée au sol autour des plants pour contrôler les 
nymphes et les pupes et sur les fleurs ou sous les feuilles. Le savon insecticide est surtout 
approprié dans le cas des thrips de serre qui passe toute leur vie sur les plantes (Graneme M. et 
Ferguson, 2003).
31 
Les thrips sont des ravageurs qui provoquent une baisse importante de rendement ou de 
qualités des récoltes de légumes en agriculture biologique.si pour cela, il est conseillé 
d’appliquer des stratégies pour diminuer les nivaux de dommages sans qu’une intervention 
plus directe soit nécessaire pour protéger plusieurs culture légumières. 
Cependant, ces dommages mettre en évidence l’importance d’un suivi régulier et rigoureux 
afin de contrôler au mieux les populations de thrips et de ne pas se retrouver dans une 
situation difficilement gérable avec des moyens biologiques et/ou chimiques. 
La lutte basée non seulement sur la prévention ou la présence du ravageur mais sur le risque 
économique. 
Il semble donc souhaitable de s’orienté ver des stratégies de lutte intégrés en culture qui se 
baseraient sur une intégration totale de la lutte chimique et de lutte biologique mais aussi des 
pratiques culturales. 
En fin il est essentiel de bien connaître le thrips pour réussir à le contrôler, cela fait partie de 
toute bonne stratégie de contrôle.
32 
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19 
DUVAL. J ,1993. Les thrips des cultures en serre Agro-Bio- pp360 - 03
33 
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Institut Agronomique et vétérinaire Hassan II- Département d’horticulture, Rabat, Maroc. 20 
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SPEYER, E.R. M.A. (1934): Sbme common species of the genus thrips (Thysanopfera). In 
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TAMO, M.; BAUMGARTNER, J.; DELUCCHI, V.; HERREN, H.R. (1993): 
Assessment of key factors responsible for the pest status of the bean flower thrips 
Megalurothrips sjostedti (Thysanoptera: Thripidae) in West Africa.
35 
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http://www.terrevivante.org/234-les-thrips.htm Terre vivante les thrips, 2008 
http://www.inra.fr/Internet/Produits/HYPPZ/ Source photos : D. Marle, Biobest, 
http://www.terresdelyonne.com/ressources/ravageurs/liste_ravageurs2.php?info=1ww 
http://w.agriculteure.org.bf 
www.Koppert.fr/ravageurs/thrips 
ag .info.omafra@ontario.ca En remplacement de la fiche technique du MAAO intitulée 
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la lautte biologique

  • 1. 1 Nous tenons vivement à exprimer nos vifs remerciements et nos gratitudes à notre encadrant professeur BOUCHLTA pour ses conseils, ses directives et ses remarques constructives. Nous avons eu le privilège de bénéficier de sa large expérience à travers les précieuses remarques apportées à notre travail. Nous remercions égalementPr.et Pr. qui ont eu l’amabilité d’accepter de jury ce travail. Nos sincères remerciements aux cadres administratifs et aux professeurs de toute la faculté des sciences Meknès qu’on a visités pour leur disponibilité. De crainte d'omettre quelques noms, nous adressons nos sincères remerciements à tous ce qui ont contribué, de près ou de loin, à réalise modeste travail.
  • 2. 2 Nous dédions ce modeste travail . A nos chères mères . En témoignage de notre profonde gratitude et de notre incontestable reconnaissance, pour tous les sacrifices qu’elles nous contentent, toute la confiance qu’elles nous accordent et tout l’amour dont elles nous entourent, A nos chers pères . Qui sont les meilleurs pères dans ce monde, grâce à leurs encouragements, leur confiance et leur soutien moral et matériel et pour leur amour infini, en exprimant nos gratitudes, notre profond amour et notre passion, A nos chers frère et soeurs En leurs espérant le plein succès dans leur vie. A toutes nos familles, tous les étudiant de la faculté des sciences Meknès et nos amis et tous ceux qui nous sont chers. Que Dieu vous
  • 3. 3 Introduction………………………………………………………………………………1 Chapitre 1 : Présentation de thrips……………………………………………………..2 1. Description ………………………………………………………………..3 2 .comportement……………………………………………………………..3 3. cycle biologique …………………………………………………………....4 4. Dégât………………………………………………………………………..5 Chapitre 2 : Bio-écologie des thrips……………………………………………………..9 1. Historique et distribution géographique…………………………………...10 2. Systématique…………………………………………………………………11 3. Morphologie…………………………………………………………………..12 4. Biologie………………………………………………………………………..13 4.1. Reproduction……………………………………………………………..13 4.2. Développement………………………………………………………...…14 4.3. Interrelation avec plante-hôte………………………………………….15 4.3.1. Comportement alimentaire………………………………………..15 4.3.2. Transmission de maladies…………………………………………15 4.4. Interrelation avec autres organismes………………………………….16 4.4.1. Thrips comme prédateurs…………………………………………16 4.4.2. Ennemis naturels des thrips……………………………………….16
  • 4. 4 4.4.2.1. Prédateurs…………………………………………………16 4.4.2.2. Parasitoïdes et entomopathogènes………………………17 Chapitre 3 : les stratégies de lutte………………………………………………………18 1. Surveillance…………………………………………………………………19 2. Lutte culturaux……………………………………………………………..20 2.1. Hygiène………………………………………………………………….20 2.2. Arrosage…………………………………………………………………20 2.3. Rotation………………………………………………………………….20 2.4. Variétés résistantes……………………………………………………...21 3. Lutte physique………………………………………………………………21 3.1. Mulchs……………………………………………………………………21 3.2. Eau………………………………………………………………………..21 3.3. Points d’entrée……………………………………...................................21 4. Lutte biologique……………………………………………………………..21 5. lutte chimique……………………………………………………………..…25 6. Autres moyennes de lutte……………………………………………………25 6.1. Insecticides végétaux…………………………………………………….25 6.2. Terre diatomée…………………………………………………………..26 Conclusion………………………………………………………………………………..27 Références bibliographiques…………………………………………………………….28
  • 5. 5 Thrips ou thysanoptères sont des insectes qui vivent en groupes (Duval, 1993), Comme l'indique leur nom toujours au pluriel. Les dommages qu'ils causent aux productions légumières et ornementales en serre sont surtout d'ordre cosmétique mais ces dommages affaiblissent aussi les plants. De ce fait, leur observation, leur capture et surtout leur détermination précise sont particulièrement difficiles. En effets les thrips par leur piqueurs provoquent une réaction de la plante se traduisent par l’induction de boursouflures et de plages liégeuses de couleur grise brunâtre sur les feuilles, les fleurs, les fruits, ceci déprécie fortement la valeur commerciale et peut entraîner des chutes de rendement pouvant aller jusqu'à 30% de la production (Hanafi et Lachama, 1999). Au Maroc Plusieurs espèces de thrips sont nuisibles aux arbres fruitiers à noyau, à savoir le pêcher et le nectarinier, dont les plus fréquents sont : Frankliniella occidentalis (Pergande), Thrips tabaci (Lind), et Taeniothrips meridionalis. Donc l’augmentation du volume des échanges, leur rapidité et leur facilité ont été à l’origine de l’introduction de quelques espèces de thrips. Dans cette étude bibliographique on va présenter l'insecte et les moyens de lutte pour y faire face. Nous avons traité ce sujet en trois chapitres : *La présentation de thrips * Bio-écologie des thrips *Les stratégies de lutte
  • 6. 6
  • 7. 7 1-Description Figure 1 : thrips larve et adulte (photo J.Gouzanet) Les thrips sont de petits insectes suceurs, de l’ordre des thysanoptères. Leur corps allongé, jaune, brun, noir ou blanc, mesure de 1 à 2 mm et ressemble à un grain de riz (Figure 1). Le thrips adulte est doté d’une paire d’ailes plumeuses. Il se déplace en marchant et en sautant. Il lui arrive parfois de voler, s’il est dérangé. La nymphe du thrips ressemble beaucoup à l’adulte, mais son corps est plus clair et dépourvu d’ailes. La femelle peut pondre jusqu’à 300 oeufs par mois, en conséquence les populations peuvent exploser très rapidement. (David et al ; 2007) 2-Comportement Les thrips volent peu et surtout quand ils sont dérangés et se laissent transporter le plus souvent par le vent ou la ventilation dans une serre. En l'absence de vent, ils se déplacent à une vitesse de 10 à 50 centimètres à la seconde selon les espèces. Les thrips adultes restent au sol lorsqu'il fait froid et ne volent pas si les températures sont inférieures à 4-6C. Les thrips se retrouvent en abondance dans la nature. Ils peuvent ainsi entrer naturellement dans les serres. On peut également en retrouver sur les plants achetés en provenance de l’extérieur. Une fois dans les serres, les thrips y restent et s’y développent. Ils hivernent dans le sol ou dans les fissures qu’ils peuvent trouver pour se protéger du froid.
  • 8. 8 De nombreuses plantes sont concernées par les attaques de thrips : plantes ornementales, arbres et arbustes , petits fruits (framboisier) et arbres fruitiers, et, au potager, tomate, concombre, haricot vert, oignon, poireau, aubergine…(Culture en serres N°09-10 Mai 2010) . 3- Cycle biologique Figure 2 : Cycle de développement du thrips (Source : http://cisr.ucr.edu/avocado_thrips.html) Les thrips sont difficiles à détruire, puisqu’ils comportent 6 stades différents de développement (Figure 2) et se retrouvent à divers endroits sur la plante et dans le sol : OEufs : déposés dans les tissus des fleurs, des feuilles et des parties tendres des tiges. 2 stades larvaires sur les plantes. Pré pupe et pupe : au sol principalement, mais possibilité de puper sur les plantes aussi… Adulte : sur les plants et capable de voler. La durée du cycle de vie du thrips varie surtout en fonction de la température, l’optimum étant 25 °C. Au-delà de cette température, sa durée de vie diminue. Il ne se développe pas à des températures supérieures à 35 °C et inférieures à 10 °C. (Source : http://cisr.ucr.edu/avocado_thrips.html)
  • 9. 9 4-Dégât .Les nymphes et les adultes des thrips endommagent les plantes en frottant et en égratignant les tissus végétaux ce qui laisse sortir la sève qu'ils sucent par la suite. Ceci a pour effet de provoquer l'apparition de taches pâles et argentées et la déformation des points de croissance. A titre d’exemple les thrips font de grands dommages dans la culture du poivron doux (Figure 3a, 3b) où ils s'attaquent au calice, ce qui provoque la déformation des fruits et laissent des marques sur les fruits. Dans la culture du concombre (Figure 4a, 4b) (Jonathan ; 2010), les thrips occasionnent la courbure des fruits et des pertes de rendements. Les thrips peuvent transmettre le virus de la tache bronzée de la tomate (T.S.W.V Tomato Spotted Wild Virus) (Figure 5a, 5b, 5c), une maladie qui attaque un grand nombre de plantes. Ils produisent ainsi des lésions tachetées blanc argenté à la surface des feuilles des plants d'oignons (Figure 6). Les thrips aussi cause des dommages dans la culture des fraises .A titre d’exemple les piqûres des adultes et de leur descendance peuvent provoquer des avortements de fleurs et un ternissement des fruits qui prendront une coloration bronze orangé et ce dès la présence de 4 ou 5 thrips par fleur .Les dégâts sur le feuillage (plage argentée sur la face supérieure du feuillage le long des nervures) ne sont observés que dans le cas de très forte population (Figure 7). (Duval J. 1993) Figure 3a : Symptômes du TSWV sur Figure 3b : Dommages causés par la ponte le poivron des oeufs et l'alimentation des thrips sur poivron (Source koppert) (Source koppert) .
  • 10. 10 Figure 4a : Dommages causés par les thrips aux feuilles de concombre; l'image grossie de l'encadré révèle les excréments noirs (Photo Koppert et RAP Serre) RAP : Réseau d’Avertissements Phytosanitaire Figure 4b : Dommages causés par les thrips sur les concombres (Photo Koppert) Figure 5a : Dégâts du T.S.W.V sur tomates (D. Marle, Biobest) Figure 5b : Dégâts du T.S.W.V sur feuilles et fruits de la tomate. (D. Marle, Biobest)
  • 11. 11 Figure 5c : Destruction d'une culture de tomate (D. Marle, Biobest) Figure 6 : (IYSV) lésions broche en forme de virus de l'Iris yellow spot sur la feuille de l'oignon. (Image courtesy of C. Kent Evans, Utah State University) Figeure 7 : Bronzage des fraises causé par les thrips (Source : Koike et al. 2009)
  • 12. 12 Sur les plantes ornementales, les thrips préfèrent avant tout les fleurs blanches. Les bourgeons de fleurs endommagés peuvent devenir bruns et présenter des pétales déformés à l'éclosion. Leurs dommages sont plus importants sur les végétaux stressés par un manque d’eau. Il est donc conseillé d'aménager des programmes de traitement favorables aux insectes utiles.
  • 13. 13
  • 14. 14 1. Historique et distribution Géographique Ces insectes ont été décrits pour la première fois par Degeer en 1744, après c’est LINNEAUS qui les a placé dans le genre Thrips, et c’est en 1836 que HALIDAY a placé les thrips dans l’ordre des Thysanoptères. (G. Moritz et al, 2002). Du point de vue de la répartition géographique, les thrips se rencontrent presque dans toutes les parties du monde et dans différentes zones agro-écologiques où ils s’attaquent à une gamme variée d’espèces végétales allant des formations forestières aux cultures (PRIESNER, 1950 ; RISBEC, 1950 ; DAVATCHI, 1958 ; APPERT, 1967). La plupart des espèces tropicales sont peu présentes dans les régions antarctiques caractérisées par un climat très froid à certaines périodes de l’année (LEWIS, 1973). Certaines espèces de thrips sont cosmopolites et se retrouvent dans tous les continents. C’est ainsi que l’on retrouve sur le continent européen certaines déjà signalées en Afrique, Asie ou en Amérique où elles s’attaquent généralement aux cultures maraîchères, légumineuses, céréalières et autres cultures comme le coton, le tabac et le café (SPEYER, 1934 ; DAVATCHI, 1958). II s’agit entre autres de Thrips tabaci, Thrips pistaciae, Thrips iracunis, Taeniothrips méridionalis, Haplothrips sorghicola, Taeniothrips traëgardhi. Certaines espèces comme Frankliniella dampfi, F. occidentalis et Séricothrips occipifalis sont par contre plus spécifiques à l’Afrique (APPERT et DEUSE, 1982). Au Maroc les thrips comprennent des insectes appartenant à l’espèces : Thrips tabaci Lindeman, Thrips angusticeps Uzel, Thrips tenuisetosus Knechtel. Thrips angusticeps a été surtout observé sur les inflorescences de Crucifères, de Composées, de Laihgrus sativus, (Sidi Yahia du Gharb), plus rarement dans les fleurs de Citrus spp. (Mechra ben Abbou, Marrakech). Cette espèce était connue de Hollande, du Danemark, d'Allemagne et de France et elle est nuisible au lin, aux betteraves, etc. Thrips tenuisetosus a été recueilli au Maroc dans les fleurs de Chry-santhemum segetum (Sidi Yahia du Gharb); un exemplaire unique dans une fleur d'oranger (Mechra ben Abbou). Cette espèce n'était connue que de Roumanie et de France. Thrips tabaci est une espèce cosmopolite. Elle a été observée au Maroc principalement sur les fleurs d'aurantiacées (Sidi Yahia du Gharb, Ben Amar, Marrakech, Mechra ben Abbou), mais n'était nulle part assez abondante pour se montrer nuisible. (E.R. SPEYER et C.RUNGS)
  • 15. 15 2. Systématique Sur le plan de la systématique, environ 5000 espèces de thrips regroupées l’ordre des Thysanoptera ont été décrites (STRASSEN, 1960) cité par LEWIS (1973). Cet ordre est subdivisé en deux sous ordres que sont les Terebrantia et les Tubulifera (DAVATCHI, 1958). Le premier compte quatre familles (Aeolothripidae, Merothripidae, Heferothripidae, Thripidae), tandis que le deuxième n’a que la famille des Phlaeothripidae (LEWIS, 1973). D’ailleurs, l’étude détaillée qu’il a faite de ces familles montre l’existence de quatre sous-familles chez les Aeolothripidae (Erotidothripinae, Melanthripinae, Mymarothripinae, Aeolothripinae), deux chez les Thripidae (Thripinae, Heliothripinae) et trois pour les Phlaeothripidae (Phlaeothripinae, Megathripinae, Urothripinae). D’après ce même auteur, les Aeolothripidae se rencontrent plus dans les régions tempérées des hémisphères nord et sud et sont pour la plupart des prédateurs facultatifs de petits arthropodes. Les Merothripidae sont de minuscules insectes, souvent aptères vivant dans les litières et les écorces des arbres en zones tropicales et subtropicales, tandis que les Heferothripidae sont des insectes des fleurs que l’on retrouve le plus souvent en Amérique. La grande majorité des thrips parmi lesquels on peut compter presque toutes les espèces d’importance économique, appartiennent aux familles des Thripidae et Phlaeothripidae et sont répartis à travers le monde.
  • 16. 16 3. Morphologie (D. Marle, Biobest) (N'Djamena, 1995) Figure 7 : Schéma d'un adulte Les thrips font partie des plus petits insectes ailés qui sont d’ailleurs souvent difficiles à détecter individuellement sur une plante et dont la taille varie suivant les espèces entre 0,5 et 14 mm (LEWIS, 1973). Les espèces tropicales sont généralement les plus grandes, contrairement à celles des climats tempérés mesurant entre 1 et 2 mm de long. Ainsi, les observations faites par APPERT (1967) et APPERT et DEUSE (1982) sur Thrips tabaci, Frankliniella dampfi, F. schulfzei et Thrips iranicus appartenant toutes à la famille des Thripidae, montrent que la taille de ces espèces varie entre 1 et 1,3 mm, tandis que celle de Haplothrips sorghicola est comprise entre 2 et 3 mm. La paire d’antennes est insérée au niveau de la partie frontale de la tête entre les deux grands yeux composés. L’antenne porte 4 à 9 articles dont le 7ème ou 8ème qui est globuleux sert d’orientation (LEWIS, 1973; BOURNIER, 1975). En plus des yeux composés qui sont de taille et de couleur différentes, les thrips possèdent trois ocelles disposés en un triangle au sommet de la tête (LEWIS, 1973 ; APPERT et DEUSE, 1982). Une des caractéristiques remarquables des thrips est le fait que les pièces buccales apparaissant souvent de manière originelle entre les pattes antérieures (LEWIS, 197:3). La morphologie et la structure des pièces buccales diffèrent entre les familles, mais le mode d’alimentation est similaire pour toutes les espèces (type piqueur suceur). D’après la description faite par LEWIS (1973), la tête des thrips est bien visible ainsi que la limite entre le thorax et I’abdomen (Figure 7). Le premier segment thoracique (Prothorax) est
  • 17. 17 mobile, tandis que les deux derniers (Mésothorax et Métathorax) sont fixes. Les pattes peuvent être minces ou remarquablement grosses, lisses ou avec des tubercules et des crochets, selon l’habitat et le mode de vie des espèces. D’après HEMING (1972) cité par ce même auteur, les pattes sont munies de 1 à 2 tarses segmentées portant au sommet une vésicule unique (arolium) qui est remplie par contraction musculaire et pression sanguine. L’abdomen des thrips est long, cylindrique et garni de nombreuses soies dont la longueur varie en fonction des espèces (APPERT et DEUSE, 1982). D’après les observations faites par LEWIS (1973), seules les espèces appartenant au sous-ordre des Terebrantia possèdent un ovipositeur. Ce dernier est muni de 4 valves convexes portées au niveau de la face ventrale des 8 et 9 ème segments abdominaux. Les femelles des Tubulifera débouchent entre les 9 et 10ème segments abdominaux. Les 11 segments qui composent l’abdomen sont bien visibles. Les12 segrnents terminaux des Terebrantia forment un sommet pointu chez les femelles et sont de forme arrondie chez les mâles. Ce dernier auteur n’a remarqué par ailleurs que 4 paires de stigmates (orifice respiratoire) sur l’appareil respiratoire des thrips dont deux thoraciques et les autres au niveau de l’abdomen . 4. Biologie 4.1. Reproduction La reproduction est partiellement ou entièrement parthénogénétique (APPERT, 1967). D’après STANNARD (1968) cité par LEWIS (1973) la femelle des thrips est toujours diploïde et le mâle haploïde du fait qu’il provient d’un oeuf non fécondé. Le sexe-ratio varie en fonction de l’espèce, de la période de l’année et de la situation géographique. Concernant I’oviposition, beaucoup d’espèces à l’instar de T. tabaci, H. sorghicola et Scolthrips sexmaculatus insèrent les oeufs dans les tissus de la plante-hôte à l’aide de I’ovipositeur, tandis que certaines comme Retithrips spp, Limothrips spp, F. dampfi et Megalurothrips déposent leurs oeufs à la face inférieure des feuilles, à l’intérieur de boutons floraux ou sur certains organes (PRIESNER, 1950 ; APPERT et DEUSE, 1982 ; TAM et al, 1993). La forme, la taille et la coloration des oeufs sont très variées selon les espèces. Ainsi, les observations faites par LEWIS (1973) montrent que les oeufs des Terebrantia sont de forme cylindrique et de coloration crème ou jaune. Les oeufs des Melanthripinae et Aeolothripinae ont la base arrondie, le sommet aplati et oblique sur l’axe, tandis que les oeufs
  • 18. 18 des Thripidae sont arrondis à la base et au sommet. Les oeufs des Tubulifera sont ovales, symétriques et rétrécis au sommet avec une coloration souvent rose, jaune ou sombre. La dimension est de 350 à 550 de hauteur et de 130 à 250 u de diamètre, contrairement aux oeufs des Terebranfia qui sont de dimension beaucoup plus réduite. La fécondité varie de 30 à 300 oeufs par femelle selon l’espèce, la température et la quantité ainsi que la qualité de l’alimentation dans laquelle la teneur en protéine est d’une grande importance. 4. 2. Développement La durée du cycle de reproduction varie suivant les espèces et les conditions climatiques. Elle est par exemple de 15 jours chez H. sorghicola et peut durer 2 à 3 semaines (T. tabaci, Scericothrips spp) et même jusqu’à 5 semaines chez Frankliniella. (APPERT et DEUSE, 1982). L’incubation des oeufs dure environ 4 jours (T. tabaci) à une semaine (H. sorghicola) et même jusqu’à 20 jours selon la température (APPERT, 1967). Durant cette période, la forme des oeufs change graduellement au fur et à mesure que l’embryon se développe, laissant parfois voir à la maturité des yeux rouges ou noirs à travers la coquille. Les thrips sont des insectes hémimétaboles qui signifie métamorphose incomplète caractérisée par une certaine identité entre larve et adulte sur le plan de la morphologie, du mode de vie et d’alimentation (SEGUI, 1967). A l’instar de l’adulte, LEWIS (1973) montre que la larve du premier stade possède une tête bien visible, 3 segments thoraciques et 11 segments abdominaux. Cependant, elle est caractérisée par l’absence d’ocelles, par des yeux composés n’ayant que 3 à 4 facettes et des antennes avec moins d’articles que celles de l’adulte. D’après ce même auteur, le développement larvaire passe par 4 à 5, rarement 3 stades avant d’atteindre la phase adulte. Les deux premiers sont aptères, tandis que les 2 ou 3 derniers sont des stades nymphaux, sans activité ni alimentation. C’est durant ces stades de repos ou demi-nymphose que la musculature et les ailes se développent. Les thrips sont en mesure de se reproduire de manière continue et de former plusieurs générations si les conditions de température et d’alimentation qui déterminent la longueur du cycle le permettent. Ainsi, d’après WATTS (1936) cité par LEWIS (1973), Frankliniella trifici présente 12 à 15 générations dans l’année sur la culture du coton en Caroline du Sud (USA) dont 10 à 11 en période chaude qui va de avril à septembre et 4 à 5 générations durant la saison froide (Octobre - Mars).
  • 19. 19 4.3. Interrelation avec plante-hôte 4.3.1. Comportement alimentaire Le mode d’alimentation des thrips varie selon les espèces. La majorité des espèces se nourrissent de plantes, de champignons ou de tourbières, tandis que certaines sont des prédateurs de petits arthropodes et quelques unes sont même omnivores qui signifie polyphage (PRIESNER, 1950 ; LEWIS, 1973 ; SHELTON et al. 1982). D’après ces auteurs, les Terebrantia sont en général des insectes suceurs de sève de feuilles, de fleurs, de fruits et de jeunes pousses. II existe cependant certaines espèces de ce groupe qui se nourrissent de grains de pollen en les avalant ou en suçant le contenu. Les Tubulifera sont pour la majorité des suceurs de substances foliaires, même s’il en existe des espèces qui s’alimentent de micelles ou de spores de champignons. 4.3.2. Transmission de maladies A l’exemple de nombreux insectes ravageurs, les thrips comptent également parmi eux des vecteurs de maladies virales. En effet, les études faites par SAKUMURA (1962) cité NKOUKA (1979) sur des larves de deuxième stade de Thrips tabaci, F.schultzei , F. occidentalis, et F. fusca montrent que ces espèces sont en mesure de transmettre le virus appelé « Tomato Spotted wilt virus (TSWV) », agent de la maladie bronzée de la tomate. Cet auteur avait constaté en plus que les adultes ne pouvaient pas acquérir ce virus, malgré l’absence de différence entre adulte et larve sur le plan du potentiel d’oxydo-réduction et du potentiel hydrique de la paroi intestinale. Pour la généralisation de la maladie dans la plante, la circulation ou la translocation du virus dans la plante se fait à travers les plasmodesmes qui constituent des ponts cytoplasmiques entre les cellules (SHEFFIELD et al. 1936). Dans le cas d’une infection systémique, le virus est transporté par le méristème primaire des jeunes plantes et se multiplie avec la différenciation cellulaire.
  • 20. 20 4.4. Interrelation avec autres organismes 4.4.1. Thrips comme prédateurs Les nombreuses études faites sur les thrips montrent que ces insectes constituent également de véritables prédateurs surtout d’acariens dont ils attaquent généralement tous les stades de développement (BAILEY, 1939). Sur le plan de l’efficacité, PRIESNER (1950) constate qu’un adulte de Scolothrips sexmaculatus est en mesure de consommer en 3 jours 55 oeufs, 34 larves, 7 nymphes ou 6 adultes de Paratetramyclus indicus. D’après ce même auteur, l’efficacité de Scolothrips est relativement peu importante du fait probablement de son faible pouvoir de reproduction par rapport à celui de leurs proies que sont les Tefranychidae. 4.4.2. Ennemis naturels des thrips Les thrips font aussi l’objet de convoitise de la part de plusieurs ennemis naturels qui vont des prédateurs aux entomopathogènes en passant par des parasitoïdes et des nématodes (LEWIS, 1973). 4.4.2.1. Prédateurs Les thrips peuvent être dévorés par de nombreux prédateurs qui comptent parmi eux des punaises, des hyménoptères, des diptères et quelques vertébrés. Ainsi, le genre Orius sp (Heteropfera : Anthacoridae) est l’un des prédateurs des thrips le plus connu dans le monde (STOLTZ et STERN, 1978). Pour Megalurothrips sjOstedti, seuls Orius amnesius et Orus albidipennis sont signalés dans la littérature (Ghauri, 1980) cité par TAM0 et al. (1993). Afin de pouvoir sucer le contenu, les adultes de mêrne que les larves percent la proie à l’aide de leurs rostres à différents endroits, généralement la tête, le thorax ou l’abdomen. Plusieurs espèces de Miridae (Psallus SP., genre Termafophylidea) et de Lygaeidae (Ninyas torvus) se rencontrent plus fréquernment dans les pays tropicaux à climat chaud et humide où elles s’attaquent aux larves et adultes des thrips (CALLAN, 1943; RAJASEKHARA et al. 1964). Les observations faites dans le continent américain, européen et en Egypte montrent que des espèces de Vespidae du genre Spilomena, Ammoplanus, Xysma et Spilomena froglodyfes nourrissent leurs progénitures avec de jeunes larves de thrips, probablement de Frankliniella sp. (MUESBECK et al., 1951; KROMBEIN, 1958) cités par LEWIS (1973). D’après ce
  • 21. 21 même auteur, les larves de coccinelles (Hippodamia convergens, Adalia bipuncfata, Coccinella uncficimpuncfafa), les fourmis (Wasmannia auropuncfata), les larves de syrphides (Baccha norina, B. livida, Sphaerophoria qualdrituberculata, Syrphus corollae), les larves de Cecidomyidae ainsi que certains genres de criquets (Oecanthus turanicus) peuvent s’attaquer aux thrips. 4.4.2.2. Parasitoïdes et entomopathogènes les insectes parasitoïdes des thrips identifiés dans le monde appartiennent en général aux familles des Eulophidae , des Trichogrammatidae et des Mymaridae qui s’attaquent en majorité aux larves et aux oeufs dont elles parasitent. Pour ces endoparasites, I’infestation des oeufs ou des autres stades se fait par le dépôt des oeufs à l’intérieur de l’organisme de l’hôte par I’ovipositeur. Après éclosion, les larves s’alimentent du contenu de la proie où se réalise tout le cycle de développement. Ainsi, deux espèces appartenant à la famille des Trichogrammatidae ont été identifiées comme parasitoïdes des oeufs de M.sjostedti par TAM et al. (1993), D’après ce même auteur, la dernière espèce s’attaque le plus souvent aux oeufs de coléoptères et d’hyménoptères et semble être même un parasitoide facultatif des thrips. Concernant les champignons entomopathogènes, peu d’études ont été réalisées dans le domaine de l’utilisation de ces micro-organismes pour le contrôle biologique des thrips. Cependant, des prospections effectuées dans la nature ont montré l’existence de certains organismes du genre Entomophthora et Vertcillum sp. Sur des larves de M. sjOstedti (SALIFU, 1986) cité par TAM et al. (1993). Toutes ces informations scientifiques montrent de manière générale les possibilités de contrôle biologique qui s’offrent comme alternative à l’utilisation de produits chimiques dans le cadre d’un système intégré de protection de la culture .
  • 22. 22
  • 23. 23 1 . Surveillance La réussite de tout programme de lutte contre le thrips des petits fruits repose sur une surveillance continue des densités de populations. Dans les cultures de légumes de serre, la surveillance doit débuter dès la production des plantules et se poursuivre au-delà du repiquage. Dans les cultures de fleurs de serre, les thrips peuvent être présents toute l’année à des niveaux dommageables, quoique, généralement, les populations soient moins fortes pendant l’hiver. On peut surveiller la densité des populations de thrips adultes à l’aide de plaquettes collantes, de couleur bleue ou jaune (Figure 8a, 8b) qui s’achètent dans le commerce. Les plaquettes bleues attirent surtout les thrips des petits fruits, tandis que les plaquettes jaunes attirent surtout d’autres insectes comme les aleurodes et les pucerons. Le choix de la plaquette dépend du nombre d’espèces différentes de ravageurs à surveiller, de la sensibilité de la culture aux thrips et/ou aux tospovirus, et de la nécessité de détecter les thrips dès le début de l’infestation. Pour mettre en oeuvre un programme de surveillance, il faut utiliser une plaquette par 100–200 m2 de serre. Le nombre exact de plaquettes variera selon la configuration de la serre. À surface égale, une grande serre non cloisonnée exige une densité totale de plaquettes moins élevée qu’une serre subdivisée en petites sections. Figure 8a : Plaquette collante bleue. Figure 8b: Plaquette collante jaune Divisez mentalement la serre en carrés égaux et placez une plaquette au milieu de chacun. Inspectez les plaquettes chaque semaine et notez le nombre moyen de thrips qui sont capturés par plaquette par semaine. Sachez cependant que ce comptage ne donne pas une mesure absolue de la population — il permet de suivre la dynamique de la population, ses augmentations et diminutions, tout au long de l’année. Quand vous commencez à percevoir la relation entre les comptages et la densité de la population
  • 24. 24 présente dans la culture, vous pourrez vous aider de ces données de surveillance pour décider des mesures de lutte à prendre. Des programmes d’échantillonnage ont été mis au point pour déterminer, à des niveaux de précision fixes, les populations de thrips des petits fruits adultes dans les cultures de concombre et de poivron en serre. Le nombre des échantillons à prendre varie en fonction du niveau de population du ravageur. Ces programmes d’échantillonnage permettent de prédire avec exactitude la densité du ravageur avec des niveaux de précision (marges d’erreur) fixes. (DUVAL.J .1993) 2 .Lutte culturaux 2.1. Hygiène Des mesures d'hygiènes strictes entre les récoltes aident au contrôle des thrips. Les thrips peuvent attaquer un grand nombre de plantes dont plusieurs mauvaises herbes. Le contrôle serré des mauvaises herbes est donc important, particulièrement entre les récoltes ou pendant l'hivernement. Lorsque leurs nombre est restreint, les bourgeons et feuille infestés de thrips doivent être enlevés aussitôt que les insectes sont détectés pour éviter la propagation. 2.2. Arrosage Les plantes qui manquent d'eau sont particulièrement susceptibles aux thrips. Il faut donc veiller à arroser suffisamment ou brumiser fréquemment. 2.3. Rotation La rotation avec des plantes non susceptibles aux thrips permet de briser leur cycle (ex.: lin, trèfle, avoine). Les sols très riches en matière organique semblent favoriser les thrips dont le stade de pupe se passe au sol. 2.4. Variétés résistantes
  • 25. 25 Il n'en existe aucune officiellement mais la variété de tomate Kyndia, qui résiste à bien d'autres ravageurs, serait moins susceptible aux thrips que les autres. (DUVAL.J .1993) 3. Lutte physique 3.1. Mulchs Comme pour dans le cas des pucerons, les mulchs d'aluminium empêchent les thrips d'attaquer les plantes qui ne poussent pas trop en hauteur. Pour les rosiers, on peut par exemple fabriquer une plaque recouverte d'aluminium qui va couvrir la base du plant et la dépasser de 30 à 60 cm. Les thrips perdent le sens du haut et du bas à cause des reflets. 3.2. Eau Un jet d'eau va assomer les thrips et les faire tomber des plants. Le même jet d'eau additionné de savon va les étouffer. 3.3. Points d'entrée Au printemps et en été, les thrips envahissent les serres en provenance de l'extérieur par les fentes et la ventilation. Comme l'insecte est minuscule, il est à peu près impossible de l'empêcher d'entrer avec les moustiquaires habituels. Il existe sur le commerce des moustiquaires très fines qui empêche les thrips de passer. (DUVAL.J .1993) 4. Lutte biologique La lutte biologique est d’un usage plus courant et d’une efficacité plus grande dans les cultures en serre. Les acariens prédateurs (Neoseiulus (=Amblyseius) cucumeris, Iphesius (=Amblyseius) degenerans et Hypoaspis spp.) et les punaises anthocorides (Orius insidiosus) sont des auxiliaires efficaces dans la lutte contre les thrips. N. cucumeris est l’acarien prédateur le plus universellement utilisé (Figure 9). Il agit contre les thrips des petits fruits en dévorant les larves à leur premier stade de développement. On doit donc attendre un certain nombre de semaines avant de voir les effets de sa prédation sur la population de thrips dans la serre et on ne peut pas espérer une élimination totale du
  • 26. 26 ravageur. N. cucumeris met environ 10 jours pour accomplir son cycle biologique à la température de 20 oC et environ 6 jours à 25 oC. Figure 9 : Adulte et oeuf de Neoseiulus(=Amblyseius) cucumeris. Il faut introduire les acariens prédateurs dans la serre dès qu'on y décèle des thrips. L’application de bonnes mesures d’hygiène au début et à la fin de chaque cycle de culture est d’une importance décisive, car elle contribue à retarder le développement d’une infestation jusqu’au moment où les auxiliaires biologiques sont aptes à la contrer. Les introductions de N. cucumeris dans la serre doivent se faire à intervalles réguliers à l’aide d’un mélange de son et d’acariens que l’on saupoudre directement sur les plantes ou le substrat de culture, ou que l’on suspend au-dessus des plantes dans des sachets (Figure 10a, 10b). La méthode des sachets, sortes de mini-élevages d’acariens, permet une libération continue des prédateurs qui vont ensuite s’éparpiller dans la culture. Les sachets d’élevage doivent être renouvelés chaque mois. La fréquence à laquelle il faut apporter des acariens dans la serre dépend de la culture et du niveau d'infestation par les thrips. L’infestation devrait être circonscrite au bout de cinq à neuf semaines. L’utilisation du prédateur N. cucumeris oblige à prendre deux précautions importantes : maintenir l'humidité relative de la serre à 70 %; ne pas employer de pesticides persistants comme les carbamates ou les pyréthroïdes de synthèse pendant les mois qui précèdent son introduction.
  • 27. 27 Figure 10a : Saupoudrage d’acariens Figure10b : Introduction d’acariens Prédateurs directement sur la plante prédateurs à l’aide de sachets d’élevage. La punaise anthocoride Orius diminue efficacement les populations de thrips (Figure 11). Contrairement à N. cucumeris, cette punaise dévore les thrips à tous leurs stades de développement. On la découvre souvent au coeur des boutons floraux, car le pollen est sa nourriture de rechange. Orius ne semble pas aussi efficace dans les cultures florales que dans les cultures de légumes. Elle met 31 jours pour pass er du stade de l’oeuf au stade adulte à la température de 20 oC, et 19 jours à 25 oC. Elle entre en diapause reproductive quand la durée d’éclairement tombe à moins de 12 heures par jour. De ce fait, c’est un agent de lutte qui n’est efficace que de mars à septembre. On conseille d’introduire Orius dans les cultures de concombres et de poivrons à raison de 0,5–1 sujet par plant quand la population de thrips est faible. En général, un ou deux lâchers suffisent pour décimer les thrips au bout de 3–5 semaines approximativement. On introduit les adultes d’Orius en plusieurs endroits de la serre et on les laisse s’éparpiller naturellement de leurs propres ailes. L’échantillonnage des fleurs est la meilleure méthode pour contrôler la présence d’Orius. À raison de 2,5 sujets par plant de concombre, Orius est capable d’enrayer efficacement une pullulation (5–9 thrips par fleur) en 3–6 semaines. Iphesius degenerans (Figure 12) diffère de N. cucumeris par son aspect et son aptitude à tolérer des ambiances moins humides. Cet insecte de couleur sombre, très agile, se reproduit rapidement sur le pollen. Son action prédatrice est donc maximale dans les cultures qui ont une source de pollen, par exemple, dans les poivrons
  • 28. 28 de serre, et il n’est certainement pas la meilleure option pour les cultures floricoles. On peut faire l’élevage d’I. degenerans dans la serre sur des plants de ricin (gros producteurs de pollen) à partir desquels il se répandra continuellement dans la serre. Figure 11. Adulte d’Orius dévorant Figure 12. Iphesius degenerans Un thrips des petits fruits Hypoaspis est un acarien prédateur terricole qui se nourrit de toutes sortes d’organismes qu’il trouve dans la terre, dont les pupes de thrips (Figure 13). Il s’applique en une seule fois sur le substrat de culture (p. ex. laine de roche, mélanges à base de tourbe) au moment de la mise en culture. Il est difficile de déterminer l’effet exact de l’acarien Hypoaspis sur les populations de thrips; il vaut mieux l’utiliser avec d’autres auxiliaires biologiques, car son efficacité à lutter contre les thrips semble insuffisante (Graneme M. et Ferguson, 2003). Figure 13. Acarien prédateur Hypoaspis
  • 29. 29 5. Lutte chimique La lutte contre le thrips des petits fruits par des moyens chimiques peut être difficile, car ce ravageur est résistant à la plupart des pesticides. En outre, ses larves se tiennent au fond des boutons floraux ou sur les très jeunes feuilles pour s’y nourrir. À cause de ces caractéristiques, le thrips des petits fruits est une cible difficile à atteindre par les insecticides. Les pulvérisations doivent couvrir de façon homogène toutes les parties des plantes. Les recommandations générales concernant l’emploi des pesticides dans la lutte contre les thrips sont les suivantes :  Quand le nombre de thrips piégés atteint le seuil d’intervention (nombre à partir duquel une pulvérisation s’impose pour stopper l’augmentation de la population et prévenir des dommages économiques), faire trois traitements consécutifs à 4– 5 jours d’intervalle.  Alterner les groupes chimiques des pesticides utilisés et n’utiliser un groupe chimique que pendant la durée d’un cycle biologique des thrips. Cela veut dire qu’il faut changer de groupe chimique toutes les 2–3 semaines, cet intervalle variant selon l’époque de l’année. Le rythme de succession des générations de thrips ralentit durant les périodes froides.  Pulvériser les pesticides tôt le matin ou tard l’après-midi, moments où les thrips sont le plus actif et le plus susceptible d’entrer en contact avec le pesticide. (Graneme M. et Ferguson, 2003). 6. Autres moyennes de lutte 6.1. Insecticides végétaux Pour les plantes ornementales, les purins et poudrages à base de tabac sont efficaces (non-homologués en production biologique). Les poudrages de souffre et de tabac combinés ont été la mesure par excellence contre les thrips pendant de nombreuses années dans les serres. Dans des serres hollandaises, on a utilisé avec succès l'ail contre les thrips. Il s'agit de placer un plant d'ail par 25 mètres carrés (270 pieds carrés) de banc de culture. L'ail peut aussi être utilisé en purin.
  • 30. 30 La roténone ou le pyrèthre sont les recours d'urgence quand rien d'autres ne fonctionne(Duval.1993). 6.2. Terre diatomée La terre diatomée est efficace lorsque appliquée au sol autour des plants pour contrôler les nymphes et les pupes et sur les fleurs ou sous les feuilles. Le savon insecticide est surtout approprié dans le cas des thrips de serre qui passe toute leur vie sur les plantes (Graneme M. et Ferguson, 2003).
  • 31. 31 Les thrips sont des ravageurs qui provoquent une baisse importante de rendement ou de qualités des récoltes de légumes en agriculture biologique.si pour cela, il est conseillé d’appliquer des stratégies pour diminuer les nivaux de dommages sans qu’une intervention plus directe soit nécessaire pour protéger plusieurs culture légumières. Cependant, ces dommages mettre en évidence l’importance d’un suivi régulier et rigoureux afin de contrôler au mieux les populations de thrips et de ne pas se retrouver dans une situation difficilement gérable avec des moyens biologiques et/ou chimiques. La lutte basée non seulement sur la prévention ou la présence du ravageur mais sur le risque économique. Il semble donc souhaitable de s’orienté ver des stratégies de lutte intégrés en culture qui se baseraient sur une intégration totale de la lutte chimique et de lutte biologique mais aussi des pratiques culturales. En fin il est essentiel de bien connaître le thrips pour réussir à le contrôler, cela fait partie de toute bonne stratégie de contrôle.
  • 32. 32 Allen, J. 2007. Spécialiste des cultures légumières. APIPERT, J. (1967):Les parasites animaux des plantes cultivées au Sénégal et au Soudan. Gouvernement Général de l’Afrique Occidentale Française (A.C.F). Inspection Générale de l’Agriculture. Centre de Recherches Agronomiques de Barn bey. APIPERT, J. et DEUSE, J. (1982): Les ravageurs des cultures vivrières et maraîchères sous les tropiques. - Maisonneuve et Laros. ACCT, Paris; 420 p. BAILEY, S. F. (1939): Factors influencing pear thrips abundance and effectiveness of cultural control. In : Journ. Econ. Entomol.27, 879-884 BOURNIER, (1975): thysanopère de France. In : Annales de la société entomologique de France. Revue internationale d’Entomologie générale et appliquée. Nouvelle série - Tome Ed. Masson et Cie 1’N” 1, VI. Pp. 137-141 CALLAN, E. (1943): Natural enemies of the cacao-Bull, Pp.313-321. DAVATCHI, (1958):étude biologique de la faune entomologique. DAVID GOURC DIDIER MONNI JEAN-DENIS PAYET, 2007.Guide pratique Ile de la Réunion. DEHAEN H, 2008. Changements climatiques et développement rural article publié dans « Rural 21 le journal international du développement rural », Volume 14 N°2/2008, pp. 16 - 19 DUVAL. J ,1993. Les thrips des cultures en serre Agro-Bio- pp360 - 03
  • 33. 33 DUVAL, J., 1993. - Les Thrips des cultures en serre. Rapport du projet pour une agriculture écologique, 6p. GRAEME M, 2003. Spécialiste de la lutte intégrée - Floriculture de serre/MAAARO, Gillian Ferguson - spécialiste de la lutte intégrée - Légumes de serre/MAAARO, et Les Shipp - entomologiste - Cultures de serre/ Agriculture et Agroalimentaire, commande no 03-07 Hanafi, A. et Lachama P., 1999. - Lutte intégrée contre le Thrips californien (Franklieniella occidentalis) en culture de poivron sous serre dans la région du Souss. Cahiers Options méditerranéennes. Ed.Inst, Agro- Vétérinaire Hassan II, B.P. Agadir, Maroc, Vol.31 : 435- 440. HMANITEN, A.1996. Caractéristiques de certaines stations de conditionnement des fruits et légumes au Maroc. Mémoire de 3'm cycle, Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Agadir. JACKAI, L.E.N.; ADALLA, C.B. (1997): Pest management practices in cowpea: areview. Pp. 240-258. In: Advances in cowpea research, Edited by B.B. Singh, D.R.Mohan Raj, K.E. Dashiell and L.E.N Jackai. - Copublication of International Institut of Tropical Agriculture (IITA) and Japan International Research Center for Agricultural Sciences (JIRCAS). IITA (Ibadan), Nigeria. Pp. 240-258. JONATHAN R., 2010. ; Agronome conseiller en agriculture biologique-chaudière- Appalaches France. LEWIS, T. (1973): Thrips: their Biology, Ecology and Economie Importance. Academic Press. London and New York. MAMVA, 1996. Bilan de la Campagne Agricole 95-96. Ministère d’Agriculture et du développement rural et des Pêches Maritimes, Rabat, Maroc. NKOUKA, N. (1979): Observations anatomiques chez la larve de Thrips tabaci (Lind). FN: Annales de Zoologie, écologie animale. Vol. II (3): 347-354. PRIESMER, H. (1950): Contributic if-1s towards a knowledge of the Thysanopfera of Egypt, XV. In: Bull. Soc. Fouad Ire Entom. Vol. 34: 25-68.
  • 34. 34 RAJASEKHARA, K.; CHATTERJY, S.; RAMDAS MENSON, M.G. (1964): Biological Notes on Psallus sp. (Miridae), a predator of Taeniothrips nigricornis Schmitz. IndianJ. Ent. 26 : 62-66. RISBEC, J. (1950): La faune entomologique des cultures au Sénégal et au Soudan Français. Gouvernement Général de I’A.O.F., 638 p. ROBBE A, 2002. La culture de la fraise en Wallonie. Edit. FWH, Gembloux, 208 p. Gouvernement Général de I’A.O.F., 638 p. SHELTON, A.M.; STAMER, J.R.; WILSEY, W.T.; STOYLA, B.O.; ANDALORO, J.T.(1982): Onion thrips (Thysanoptère : Thripidae) damage and contamination In Sauerkraut. In : Journal of Economie Entomology. Vol. 75 (3) : 492-494. SKIREDJ, A.1999. Cours général sur les cultures maraîchères 4ème année agronomie, Institut Agronomique et vétérinaire Hassan II- Département d’horticulture, Rabat, Maroc. 20 SPEYER E.R.et RUNGS C., Quelque espèces appartenant au genre thrips (thysanopthéres, du Maroc française p51. SPEYER, E.R. M.A. (1934): Sbme common species of the genus thrips (Thysanopfera). In The annals of applied Biology. Vol 21 (1): 120-I 52. TAMO, M.; BAUMGARTNER, J.; DELUCCHI, V.; HERREN, H.R. (1993): Assessment of key factors responsible for the pest status of the bean flower thrips Megalurothrips sjostedti (Thysanoptera: Thripidae) in West Africa.
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  • 36. 36