MobiLab: à Genève, les usagers deviennent les acteurs de leur territoire
1.
GLOBAL FORUM
Histoires
apprenantes
Guide
de
récit
Learning
Cities/Living
Cities
« Les villes sont des systèmes vivants opérants au sein d'un écosystème. Elles sont acteurs de nos
sociétés et participent à l’économie de la connaissance, au même titre que les entreprises ou les
organismes publics, avec lesquelles elles sont amenées à co-construire. Les villes deviennent
apprenantes quand elles créent un environnement propice à l’épanouissement de ses habitants :
elles mettent l'apprentissage, la créativité, l’innovation, les interactions, les synergies au coeur de leur
développement économique, social, culturel et technologique.
Aujourd’hui, les grandes villes dans le monde se connectent en réseau, à l’échelle nationale et
internationale, pour trouver des solutions aux très grands défis de l’urbanisation galopante et des
changements climatiques. Plus de la moitié de la population de la planète vit dans les villes. Chaque
semaine, 1 million de personnes s'installent dans une ville du monde.
Tout citadin est partie prenante des mutations qui se profilent à l’horizon et qui vont impacter sa
formation, son métier, sa mobilité, ses loisirs, sa citoyenneté, son cadre de vie. Le Forum Global sera
l'occasion de découvrir et de comprendre des situations concrètes portées par des acteurs, des
institutions, des réseaux qui participent à dessiner les villes apprenantes du futur. »
Mobilab:
à
Genève,
les
usagers
deviennent
les
acteurs
de
leur
territoire
Racontée
par
:
Dorothée
Zarjevski,
Responsable
de
la
communication
au
Département
des
transports,
interface
et
moteur
du
projet;
Valérie
Bauwens,
Ethnographe,
cheffe
d'orchestre
du
dialogue,
Human-‐Centricity;
Patrick
Genoud,
co-‐
responsable
de
l'Observatoire
technologique
de
l'Etat
de
Genève,
expert
dans
les
usages
de
l'internet
Cela
se
passe
:
A
Genève,
un
petit
canton
suisse
de
moins
de
500'000
habitants,
enclavé
entre
les
départements
français
de
l'Ain
et
de
la
Haute-‐Savoie,
et
le
lac
Léman.
Genève
où,
chaque
jour,
275'000
pendulaires
viennent
étudier
ou
travailler.
Et
où
l'organisation
des
déplacements
ainsi
que
leur
confort,
représentent
des
défis
quotidiens
pour
les
autorités
et
pour
les
usagers.
A
Genève,
ou
l'administration
cantonale
a
tenté
au
printemps
2013
l'expérience
MobiLab.
Ce
blog
réunissant
experts
et
usagers
a
testé
une
nouvelle
forme
de
"participation
citoyenne
augmentée"
destinée
à
améliorer
les
conditions
de
la
mobilité
au
sein
d'un
territoire
très
dynamique,
mais
à
la
géographie
complexe.
2.
GLOBAL FORUM
Tout
a
commencé
par
….
>…
Une
volonté
politique,
celle
de
la
ministre
en
charge
des
transports
de
l'époque,
la
verte
Michèle
Künzler.
Dès
2012,
elle
chargé
son
administration
de
concevoir
un
outil
numérique,
pour
se
rapprocher
des
usagers
et
améliorer,
avec
eux,
la
qualité
de
leurs
déplacements.
Une
demande
intervenue
dans
le
contexte
de
l'adoption
par
le
gouvernement
genevois
de
la
Stratégie
Mobilités
2030.
>…
Une
ambition,
celle
d'ouvrir
un
dialogue
constructif
entre
les
usagers,
rompus
à
la
critique
sur
les
réseaux
sociaux
mais
peu
enclins
à
rechercher
des
solutions,
et
les
experts
en
charge
de
l'organisation
des
déplacements,
habitués
à
répondre
aux
besoins
d'infrastructure
sans
en
interroger
les
usages.
>…
La
réunion
de
personnages-‐clé,
au
bon
moment
et
au
bon
endroit.
Des
parties
prenantes
au
projet
déterminés
à
sortir
des
sentiers
battus,
afin
d'accompagner
l'administration
dans
une
démarche
innovante.
Le
principal
défi
était….
Une
fois
le
principe
de
MobiLab
établi
–
un
blog
réunissant
experts
et
usagers,
modérés
par
une
ethnographe-‐
les
défis
ont
consisté
à:
>Ancrer
le
projet
dans
les
besoins
avérés
des
experts
cantonaux
de
la
mobilité;
>Bâtir
une
communauté
constructive
(de
la
critique
à
la
solution);
>Faire
émerger
de
vrais
besoins
(inciter
la
communauté
à
parler
vrai),
ainsi
que
des
solutions
concrètes
et
applicables;
>Obtenir
de
l’administration
qu'elle
intègre
les
idées
citoyenne
dans
les
solutions
offertes.
Où
en
est-‐on
aujourd'hui?
MobiLab
a
généré
100
idées
pour
améliorer
la
mobilité
au
sein
du
territoire
genevois.
>Ces
propositions
de
solutions,
grandes
ou
petites,
ont
été
analysées
par
la
Direction
générale
des
transports,
sous
l'angle
de
leur
pertinence
et
de
leur
faisabilité.
Une
dizaine
d'entre
elles
sont
aujourd'hui
intégrées
dans
un
calendrier
de
réalisation
en
mains
du
Département
des
transports.
Parmi
elles,
certaines
ne
pourront
être
mises
en
œuvre
qu'avec
la
participation
active
de
la
société
civile.
D'autres
pourront
voir
le
jour
sans
l'Etat,
mais
dans
un
cadre
qu'il
aura
aidé
à
fixer.
>MobiLab
a
modifié
durablement
les
habitudes
de
travail
des
experts
parties
prenantes
de
l'administration.
>MobiLab
a
prouvé
que
les
usagers,
dans
un
contexte
positif
et
vertueux,
savent
transformer
l'essai
(de
la
critique
à
la
solution)
>Le
dialogue
a
permis
de
sublimer
la
critique
individuelle
en
solution
collective,
fédérant
à
la
fois
les
demandes
des
usagers
et
les
besoins
de
l'autorité
organisatrice
des
transports.
Qu’est-‐ce
qui
en
fait
une
histoire
apprenante
?
>MobiLab
a
conduit
les
experts
qui
y
ont
participé
à
s'ouvrir
aux
usages;
l'exercice
de
leur
métier
s'est
enrichi
de
cette
nouvelle
perspective.
>MobiLab
a
permis
aux
usagers
de
tester
le
dialogue
constructif
avec
les
experts
de
l'administration,
et
de
comprendre
qu'ils
peuvent
être
eux-‐mêmes
acteurs
de
leur
avenir.
=MobiLab
a
permis
une
ouverture
mutuelle
de
deux
mondes,
réalisant
ainsi
les
conditions
d'un
dialogue
constructif.
3.
GLOBAL FORUM
>L’équipe
de
projet
a
mené
l’expérimentation
MobiLab
dans
une
approche
réflexive,
avec
l’idée
d’en
reprendre
les
meilleures
pratiques
dans
d’autres
contextes.
>des
souvenir
resteront
présents
à
jamais:
Se
rapprocher
de
ses
clients/utilisateurs,
c’est
fun
et
c’est
positif.
Une
expérience
telle
que
MobiLab
est
possible.
Il
ne
faut
pas
avoir
peur
de
se
lancer;
un
tel
projet
n’est
pas
une
boite
de
Pandore.
Nous
savons
aujourd’hui
les
bienfaits
qui
peuvent
en
découler,
et
la
manière
dont
il
faut
gérer
un
tel
projet.
Surprises,
coopérations,
nouvelle
façon
de
penser…
>La
bonne
surprise:
l'attitude
très
positive
des
membres
de
la
communauté.
>Une
fois
la
confiance
établie,
on
amène
les
usagers
à
réagir
sur
des
thématiques
qui
les
touchent
très
directement,
et
auxquelles
ils
ont
envie
de
contribuer
de
manière
constructive.
Et
ce,
bien
plus
facilement
que
prévu!
>MobiLab
a
également
permis
l'ouverture
d'un
dialogue
entre
experts
qui
ne
se
parlaient
pas
d’habitude.
Si
c’était
à
refaire….
>Il
faudrait
s'assurer
dès
le
départ
qu’il
y
aura
des
moyens
pour
la
phase
après
projet.
On
ne
pourra
jamais
garantir
que
les
idées
identifiées
seront
réalisées.
Par
contre,
il
est
important
de
planifier
quelques
ressources
pour
garder
la
communauté
informée
du
«
chemin
de
vie
de
leurs
idées
»,
ou
de
décisions
prises,
de
l’évolution
de
la
mobilité
dans
leur
canton,
et
les
inviter
à
un
événement
ou
l’autre.
>Il
faudrait
sans
doute
donner
à
MobiLab
2
des
objectifs
plus
restreints,
de
manière
à
en
assurer
le
service
après-‐vente
complet,
c'est-‐à-‐dire
la
mise
en
oeuvre
immédiate
des
mesures
issues
de
la
communauté,
une
fois
que
leur
pertinence
est
avérée.
>
Il
faudrait
peut-‐être
impliquer
un
panel
plus
vaste
d’acteurs
au
sein
de
la
communauté,
afin
d'assurer
la
mise
en
œuvre
des
solutions….
>…Et
impliquer
davantage
encore
le
middle
management
dans
le
projet
et
obtenir
un
soutien
plus
clair
du
top
à
travers
la
hiérarchie.
Mots
clés
MobiLab
Genève
-‐
Cercle
vertueux-‐
Dialogue
–
Co-‐construction
–
Participation
citoyenne
–
De
la
critique
à
la
solution
–
Communauté
–
Confiance
-‐
Engagement
http://www.ot-‐lab.ch/?p=4861
http://www.slideshare.net/bauwens/mobilab-‐genve-‐histoire-‐apprenante-‐learning-‐cities