SlideShare ist ein Scribd-Unternehmen logo
1 von 33
Downloaden Sie, um offline zu lesen
Chapitre 23
                                                    MATRICES


                                               Enoncé des exercices




1   Les basiques
Exercice 23.1 Donner la matrice de l’application linéaire f : R3 → R3 , f (x, y, z) = (z, y, x) dans les bases cano-
niques.
Puis montrer que B = ((1, 0, 1) , (0, 1, 0) , (1, 0, −1)) est une base. Donner la matrice de f dans B.


Exercice 23.2 Soit f l’endomorphisme de R2 défini par

                                                   x            x − 3y
                                               f        =
                                                   y           2x + 4y

                      1         2
Justifier que B =            ,        est une base de R2 .
                      −1        1
               1 −3             4 −1
Soit A =              ,B=                 que représentent A et B vis à vis de f ?
               2 4              −2 8


Exercice 23.3 Donner la matrice de l’application linéaire f : R2 [X] → R2 [X] , f (P ) = (X − 1)2 P             1
                                                                                                               X−1    +
                                                                                         2
           ′                                                                        (X−1)
(X − 1) P (X) dans la base canonique, puis dans la base de Taylor : 1, (X − 1) ,      2      .


Exercice 23.4 Soit E = Vect (sin, cos, ch, sh) . On a vu que B = (sin, cos, ch, sh) est une base de E. Donner la matrice
de l’opérateur de dérivation dans cette base.

                                        
                            1 −1       2
Exercice 23.5 Soit A =  0 1           0  et f l’endomorphisme canoniquement associé. Déterminer le rang de f,
                            1 1        2
déterminer ker f. Donner une base de   Im f

                                                                                
                                                 1               1               2
Exercice 23.6 Soit B = (e1 , e2 , e3 ) où e1 =  0  , e2   =  −1  et e3 =  −1  . Montrer que c’est une base de
                                                 1              2              1
                                                        1    0 3
R3 . Soit f l’endomorphisme de R3 de matrice A =  0         2 0  dans cette base. Que vaut f (e1 − 2e2 + 3e3 ) ?
                                                        3    0 1
1. LES BASIQUES                                                                            CHAPITRE 23. MATRICES

                                     
                              −1 0 1
Exercice 23.7 Soit A =  −1 −2 1  et f l’endomorphisme                     de R3 associé. Montrer qu’il existe une base
                              −1 −1 1
B = (e1 , e2 , e3 ) telle que                                                 
                                                       0 0                   0
                                    B = M atB (f ) =  0 −1                 1 
                                                       0 0                  −1

Exercice 23.8 Puissance énième       et racine énième de matrices.
                                           
                            1        2 1
  1. Calculer An pour A =  0        1 2  et n entier.
                            0        0 1
  2. (Plus technique)        Trouver B tel que B 2 = A et plus généralement B tel que B n = A pour n ≥ 2.
                                             
                                        1 2 3
Exercice 23.9 Trouver B tel que B 2 =  0 1 2 
                                        0 0 1

Exercice 23.10 Soit E = R3 [X] et ∆ : P → P (X + 1) − P (X)
  1. Ecrire la matrice de ∆ dans la base canonique B de E, calculer ∆(8X 3 + 2X 2 − 5X + 1). ∆ est-elle injective ?
     Que vaut Im(∆) ?
  2. Soit N0 = 1 , N1 = X , N2 = X(X−1) , N3 = X(X−1)(X−2) , vérifier que ces quatre vecteurs forment une base
                                      2!             3!
      ′
     B de E. Ecrire la matrice de ∆ dans cette base.
                                                    ′
  3. Déterminer la matrice de passage de B à B , et calculer son inverse.
                                                                    ′
  4. Calculer les coordonnées de 8X 3 + 2X 2 − 5X + 1 dans B , en déduire l’expression de
                                      ′
     ∆(8X 3 + 2X 2 − 5X + 1) dans B . Retrouver enfin la valeur de ∆(8X 3 + 2X 2 − 5X + 1) dans B.
  5. Calculer ∆4 (P ) à l’aide de la définition de ∆ puis avec sa matrice dans B′ . Quelle relation peut-on en déduire ?
                               
                          2 0 0
Exercice 23.11 Soit A =  0 1 0  et f l’endomorphisme associé à A dans la base canonique B= (e1 , e2 , e3 ) de
                          0 1 2
R3 .
  1. Déterminer F = ker (f − 2Id) et G = ker (f − Id) . Justifier que F ⊕ G = R3
  2. Soit p la projection sur F de direction G, déterminer P = M atB (p), la matrice de p dans B.
     Soit q la projection sur G de direction F , que valent p + q, p ◦ q, q ◦ p et Q = M atB (q).
  3. Montrer que A = 2P + Q et en déduire An .

Exercice 23.12 Soit E = R3 . On note B la base canonique de R3 . On définit F = (x, y, z) ∈ R3 , x + y + z = 0 et
G = (x, y, z) ∈ R3 , x = y = z
  1. Justifier que F et G sont des sous espaces vectoriels supplémentaires de E .
  2. Soit B′ = (u1 , u2 , u3 ) où u1 = (1, 1, 1), u2 = (1, 0, −1), u3 = (0, 1, −1).
     Montrer que B′ est une base.
                                                                                  −1
  3. Calculer PB,B′ , justifier que cette matrice est inversible, puis déterminer PB,B′
  4. Soit p la projection sur F de direction G, et f l’affinité de base G, de direction F et de rapport 2.
     Donner les matrices de p et f dans B (on utilisera la base B′ puis un changement de bases)
                                  
                          −5 3 −3
Exercice 23.13 Soit A =  −15 9 −7  et f l’endomorphisme canoniquement associé dans la base canonique
                          −9 5 −3
de R3 .

                                                           —2/33—                                 G´   H   -E   M   -( ) 2009
CHAPITRE 23. MATRICES                                                                                2. LES TECHNIQUES


                                                
                 1                   0                1
On pose u1 =  1  , u2 =  1  et u3 =  2 .
                −1                   1                1
Montrer que B = (u1 , u2 , u3 ) est une base et calculer la matrice de f dans B. En déduire An .
                                                         
                                1    0       · · · 0 a1
                                   ..       ..    . .    
                               0      .         . . .
                                                   . .    
Exercice 23.14 Soit A = 
                               .                     .
                                                           et f l’application linéaire associée de Rp dans Rq . Préciser p et
                                                          
                                .   ..       ..
                               .  .             . 0 ..   
                             0 ···             0 1 an
q en fonction de n. Déterminer Im f        et ker f.

Exercice 23.15     
             0  1 0
Soit A =  2 −1 −2  et f l’endomorphisme de R3 de matrice A dans la base canonique B1 de R3 .
            −1 1  1
    1. Déterminer ker f.
                                              
                     1              1              1
    2. Soit − =  1  , − =  −1  et w =  0  . Montrer que B2 = (− , − , w) est une base de R3 .
            →
            u              →v                                               → →
                                                                             u v
                     0              1              1
    3. Donner la matrice B de f dans B2 .
    4. Quelle est la matrice de passage P de B1 à B2 ? Justifier que P est inversible et calculer P −1 .
    5. Comment peut-on calculer An ?

Exercice 23.16 On considère les deux suites récurrentes (un )n∈N et (vn )n∈N définies par

                                                          u0   =   0
                                                          v0   =   0
                                                    un+1       =   aun + αbn
                                                    vn+1       =   bvn + αan
                                                                         
                                                                  a 0 α
où a, b et α sont des complexes. On définit la matrice M par M =  0 1 0  .
                                                                  0 0 b
                          n              n              
                             a    0 un           a   0 vn
  1. Montrer que M n =  0 1 0  =  0 1 0  , en déduire un et vn lorsque a = b.
                              0 0 bn              0 0 bn
  2. Pour a = b, calculer M n et en déduire un .

2    Les techniques
Exercice 23.17 Soit A ∈ Mn (R) telle que An = 0 et An−1 = 0. Soit u l’endomorphisme canoniquement associé à
u. Montrer qu’il existe x0 ∈ Rn tel que un−1 (x0 ) , un−2 (x0 ) , · · · , u (x0 ) , x0 soit une base de Rn .
Quelle est la matrice de u dans cette base ?

Exercice 23.18 Soit λ ∈ R et fλ : Rn [X] → Rn [X] défini par fλ = λ (P ) (X) (P (X) − P (a))−(X − a) (P ′ (X) − P ′ (a))
Déterminer le noyau et l’image de fλ

Exercice 23.19 Soit                                              
                                                         1   1 −1
                                                   A =  −3 −3 3 
                                                         −2 −2 2
et f l’endomorphisme associé à A dans la base canonique de R3 .

                                                               —3/33—                                 G´   H   -E   M   -( ) 2009
2. LES TECHNIQUES                                                                        CHAPITRE 23. MATRICES



  1. Déterminer le noyau et l’image de f
  2. Trouver une base de R3 où la matrice de f est
                                                              
                                                         0 1 0
                                                     B= 0 0 0 
                                                         0 0 0
                                                      
                            1   1  0                0
                           −1 −1 0                 0 
Exercice 23.20 Soit A = 1 
                        2 0
                                                        et f l’endomorphisme de R4 canoniquement associé à A.
                                0  3                1 
                            0   0 −1                1
                                                                                      
                                                                            0 1 0 0
                                                                           0 0 0 0 
Montrer qu’il existe une base B′ de R4 telle que MatB′ (f ) = B =         0 0 1 1 
                                                                                       

                                                                            0 0 0 1
Comment peut-on calculer An ?
                                                                    
                                                      a    c      b
Exercice 23.21 Soient (a, b, c) ∈ C et A =  c a + b c  . On note f l’endomorphisme de C3 canoniquement
                                                      b    c      a
                                                                                      
                                                   √1                    1
                                                                         √               1
associé à A. On considère les vecteurs v1 =  2  , v2 =  − 2  et v3 =  0 .
                                                    1                    1              −1
Montrer que (v1 , v2 , v3 ) est une base de R3 . Donner la matrice de f dans cette base. En déduire un moyen de calculer
An .
                                                                           
                                                        a 1 ··· 1
                                                                         . 
                                                      1 ... ... .       . 
Exercice 23.22 Soit a ∈ R, on définit M (a) =  .     
                                                             ..     ..       ∈ Mn (R)
                                                      . .      .      . 1 
                                                        1 ···        1 a
  1. Pour quelles valeurs de a, la matrice M (a) est-elle inversible ? Calculer alors son inverse.
  2. Calculer M (a) × M (b) et retrouver l’inverse de M (a) quand elle est inversible. (On pourra utiliser M (1))
                                          
                               ch x 0 sh x
Exercice 23.23 Soit A =  0         1  0  où x ∈ R, on note f l’endomorphisme canoniquement associé à A
                               sh x 0 ch x
dans la base canonique de R3 .
                                                 
                      0             1               1
  1. On pose e1 =  1  , e2 =  0  et e3 =  0 . Montrer que B = (e1 , e2 , e3 ) est une base de R3 .
                      0             1              −1
  2. Déterminer la matrice B de f dans la base B. En déduire An .

Exercice 23.24 Soit a, b, c trois réels dont un au moins est non nul, on définit
                                                     2            
                                                       a ba ca
                                                A =  ab b2 cb 
                                                       ac bc c2

On note f l’endomorphisme de R3 de matrice A dans la base canonique.
  1. Quel est le rang de f ?
  2. Déterminer ker f, Im f, en donner une base et préciser leur dimension.
  3. A-t-on ker f ⊕ Im f = R3 ?

                                                        —4/33—                                  G´   H   -E   M   -( ) 2009
CHAPITRE 23. MATRICES                                                                                                 2. LES TECHNIQUES


                                                               
                                 1    1      ···      1     1
                                0    1       0      ···    0 
                                                             
                        
Exercice 23.25 Soit M =         .
                                 .   ..      ..      ..     .
                                                            . 
                                 .      .       .       .   .  ∈ Mn (R) , on note f l’endomorphisme associé à M dans la
                                                             
                         0 ···               0       1     0 
                          1 1                ···      1     1
base canonique de Rn .
  1. Caculer M n .
                                                                                                                 
                                                                                      0 0       ···    ···    0
                                                                                     0 1        0     ···    0 
                                                                                                               
                                                                                     . ..
                                                                                      .         ..     ..     .
                                                                                                              . 
  2. Montrer qu’il existe une base B de Rn telle que MatB (f) = 
                                                                                     .    .       .      .   .  (matrice diagonale).
                                                                                                                
                                                                                     .
                                                                                      . ···                     
                                                                                     .          0      1     0 
                                                                                      0 ···     ···     0     2

                                                               
                                1 ···        ···     ···    1
                              1 1            0      ···   0
                                                         
                              .             ..      ..    .
Exercice 23.26 Soit M =  . 0 .                .       . 
                                                            .
                                                           , on note f l’endomorphisme associé à M dans la base cano-
                                                            .
                              .    .        ..           
                              ..   .
                                    .           . 1 0 
                                1 0          ···   0 1
nique. Montrer qu’il existe une base B      de Rn telle que
                                                                                               
                                                                1    0     ···       ···    0
                                                                   ..                        
                                                        
                                                               0      .    0        ···    0 
                                                                                              
                                                        
                                            MatB (f ) =        . ..
                                                                .                    ..     .
                                                                                            . 
                                                                .    .      1           .   . 
                                                                                             
                                                               .                             
                                                               . ···
                                                                .           0         λ     0 
                                                                0 ···      ···        0     µ

où λ et µ sont deux réels à déterminer.

Exercice 23.27 Soit A ∈ Mn (R) , montrer l’équivalence

                                 A antisymétrique ⇐⇒ ∀X ∈ Mn,1 (R) , t XAX = 0

Exercice 23.28 Soit n ≥ 2 et E = Rn [X] , on définit f par f (P ) = X 2 − X P (1) + X 2 + X P (−1).
  1. Montrer que f est un endomorphisme de E.
  2. Donner la matrice de f dans la base canonique. Quel est le rang de f ?
  3. Déterminer ker f et Im f.

Exercice 23.29 Soit n ∈ N, n ≥ 2, on note E = Rn [X] , on définit pour P ∈ E, ϕ (P ) par

                                                    ϕ (P ) = (X − 1) P ′ + P ′′ (0)

  1. Montrer que ϕ est un endomorphisme de E.
  2. Donner la matrice M de ϕ dans la base canonique de E.
  3. Déterminer ker ϕ et Im ϕ,donner une base de ces sous-espace vectoriels.
  4. Montrer que Im ϕ = {Q ∈ E, Q (0) + Q′ (0) = 0}
  5. Retrouver ce résultat en utilisant la dérivée de ϕ (P ) .


                                                                —5/33—                                                G´   H   -E   M   -( ) 2009
3. LES EXOTIQUES                                                                                       CHAPITRE 23. MATRICES



Exercice 23.30 Soit (un )n∈N la suite définie par la récurrence

                                   u0 = 0 et un+1 = aun + bun−1 pour n ≥ 1 avec u1 = 0

                                     0    c                b
On considère la matrice M =                    où c =        .
                                     u1   a               u1
    1. Montrer que
                                                                                   cun 
                                                                          cun−1
                                                         Mn =                       u1
                                                                                   un+1 
                                                                           un
                                                                                     u1
    2. En déduire que pour n ≥ 0, le terme un un+2 − u2 ne dépend que de b et de u1 .
                                                      n+1
    3. Lorsque b = −1, a = 2 ch θ où θ > 0 et u1 = 1, calculer un en fonction de θ, puis exprimer la relation obtenue
       en 2).

Exercice 23.31 Soit A ∈ M3 (R) telle que A3 + A = 0, montrer que A est non inversible.


3    Les exotiques
                                              0     0    0                    0
                                                                                   
                                            C0 C1        C2      ···        Cn
                                          0 C1      1    1                    1   
                                                        C2      ···        Cn     
                                          .      ..             ..          .     
Exercice 23.32 Soit A la matrice  .      .         .   C2 2       .        .
                                                                             .      ∈ Mn+1 (K) de terme général ai,j = C i−1 , pour
                                                                                                                        j−1
                                          .             ..      ..                
                                          . .              .      Cn n−1
                                                                      .            
                                                                       n
                                             0 ···        ···   0   Cn
                                                                    j
i et j ∈ {0, · · · , n} (avec la convention classique    : i > j ⇒ Ci = 0).
    1. Ecrire A et l’inverser pour n = 2 et 3.
    2. Soit u l’endomorphisme de Rn [X] ayant A pour matrice, calculer u(X k ) puis u(P ) pour P ∈ Rn [X] .
    3. En déduire l’inverse de A, montrer que A−1 = JAJ où J est diagonale à déterminer.

Exercice 23.33 Soit (Ai )1≤i≤n2 une base de Mn (C) et X ∈ Mn,1 (C) une matrice colonne non nulle. Montrer que
la famille (Ai X)1≤i≤n2 engendre Mn,1 (C).


4    Les olympiques
Exercice 23.34 Soit ϕ l’endomorphisme de E = Mn (C) défini par ϕ (M) =tM . Calculer le déterminant de ϕ.et
vérifier votre calcul à l’aide de la matrice de ϕ dans la base canonique de M2 (C).


5    Le grenier
Exercice 23.35 Soit E = R2 [X] et f définie par f (P ) = X 2 + X + 1 P ′′ + X 2 P ′ − 2XP
    1. Justifier que si P est dans E alors f (P ) est aussi dans E.
    2. Montrer que f est linéaire.
    3. Donner la matrice de f dans la base canonique.
    4. Soit C = X, X 2 , X 2 + X + 1 , justifier que C est une base de E et préciser la matrice de f dans la base C.

Exercice 23.36 Soit E = Rn [X] et ϕ : P → (X + n) P (X) − XP (X + 1)
    1. Ecrire la matrice dans la base canonique.
    2. Déterminer son noyau et son image.


                                                                 —6/33—                                      G´   H   -E   M   -( ) 2009
CHAPITRE 23. MATRICES                                                                                  5. LE GRENIER


                                           
                               1 ···      1
                             .           .  , on note f l’endomorphisme associé à M dans la base canonique. Montrer
Exercice 23.37 Soit M =  .    .          . 
                                          .
                               1 ···      1
qu’il existe une base B de Rn telle que
                                                                                     
                                                          1    0     ···   ···    0
                                                             ..                    
                                                      
                                                         0      .    0    ···    0 
                                                                                    
                                                      
                                          MatB (f ) =    . ..
                                                          .                ..     .
                                                                                  . 
                                                          .    .      1       .   . 
                                                                                   
                                                         .                         
                                                         . ···
                                                          .           0     λ     0 
                                                          0 ···      ···    0     µ

où λ et µ sont deux réels à déterminer.
                                                             
                                            b−1     b     2b
Exercice 23.38 Montrer que la matrice M =  −b −b − 1 −2b  représente une symétrie dont on précisera
                                              1     1     1
la base et la direction.
                                                            
                                            b+1      b    0
Exercice 23.39 Montrer que la matrice M =  −b − 2 −b − 1 0  représente une symétrie dont on précisera la
                                              1      1    1
base et la direction.

Exercice 23.40 On se place sur E = R2 [X], on considère l’endomorphisme ϕ défini par ϕ (P ) = X 2 − 3 P (α)
où α est un réel fixé. Donner la matrice dans la base canonique. Préciser ker ϕ, Im ϕ. A-t-on ker ϕ ⊕ Im ϕ = E ?
L’endomorphisme ϕ peut-il être un projecteur, une symétrie ?




                                                          —7/33—                              G´   H     -E   M   -( ) 2009
5. LE GRENIER            CHAPITRE 23. MATRICES




                —8/33—       G´   H   -E   M   -( ) 2009
Chapitre 23
                                                          MATRICES


                                                 Solution des exercices



1   Les basiques
                                                                        
                                                                0 0 1
Exercice 23.1 On a immédiatement M atBc (f) =  0 1 0  .
                                                            1 0 0                   
                                                1 0 1                        1 0 2
On calcule le rang de B. rg (B) = rg  0 1 0  = rg  0 1 0  = 3, on a trois vecteurs de rang 3 en
                                                                 C2 +C3
                                                1 0 −1                       1 0 0
dimension 3. Ils forment une base.
Puis f (1, 0, 1) = (1, 0, 1) , f (0, 1, 0) = (0, 1, 0) et f (1, 0, −1) = − (1, 0, −1).
                                     
                        1 0 0
D’où M atB (f ) =  0 1 0 
                        0 0 −1

                             1 2                                                                      1              1            0
Exercice 23.2 Det B =                  = 3 = 0 donc B est une base de R2 . On a f                           =            et f             =
                             −1 1                                                                     0              2            1
    −3
         donc A est la matrice de f dans la base canonique Bc .
    4
          1              1             4          2                 2         −1
Puis f          =A                =         ,f             =A            =                 donc B = MatB,Bc (f ).
         −1             −1            −2          1                 1          8

                                                                                                                                      2
Exercice 23.3 f (1) = (X − 1)2 , f (X) = (X − 1)2                1
                                                                X−1     + (X − 1) = 2X − 2 et f X 2 = (X − 1)2                   1
                                                                                                                                X−1       +
                              2
2X (X − 1) = 1 − 2X + 2X
On a donc
                                                                    2
                                                    (1) f (X) f X 
                                                    f
                                                      1     −2   1                          1
                                      MatBc (f ) = 
                                                      −2     2   −2                        X
                                                       1     0    2                         X2
                                                                                                                 2
                                                                        (X−1) 2
Ensuite f (X − 1) = f (X) − f (1) = 2 (X − 1) − (X − 1)2 , f              2       =    1
                                                                                       2   (X − 1)2    1
                                                                                                      X−1   −1       + (X − 1)2
= 1 (X − 1)2
  2
                 1
               (X−1)2
                        −    2
                            X−1   + 1 + (X − 1)2 =    3
                                                      2   (X − 1)2 − (X − 1) +     1
                                                                                   2
D’où                                                                    
                                                                       1
                                                                  0 0  2
                                             M atBT       (f) =  0 2 −1 
                                                                  2 −2 3
1. LES BASIQUES                                                                           CHAPITRE 23. MATRICES


                                                   
                                           0 −1 0 0
                                          1 0 0 0 
Exercice 23.4 On a facilement MatB (d) = 
                                          0 0 0 1 
                                                    

                                           0 0 1 0

Exercice 23.5 D’après la matrice on a rg A = 2 (On peut supprimer, pour le calcul du rang et uniquement
pour cela, la troisième colonne. Il
                                    reste deux colonnes indépendantes (car non colinéaires).
                                 0
On constate que 2C1 − C3 =  0  , or 2C1 − C3 représente le vecteur 2f (i) − f (k) = f (2i − k) (où (i, j, k) est la
                                0       
                                     2
base canonique). Ainsi 2i − k =  0  ∈ ker f . D’après le théorème du rang on a dim ker f = dim R3 − dim Im f =
                                    −1
3 − 2 = 1. Or Vect (2i − k)  ker f, par égalité des dimensions,   égalité des ensembles.
                  ⊂                                        on a      
                     1        −1                              1       −1
Enfin F = Vect  0  ,  1  ⊂ Im f, la famille  0  ,  1  est libre donc engendre un espace de di-
                     1         1                              1        1
mension 2. On en déduit que  F = = dim Im f =⇒ F = Im f .
                             dim  2          
                                 1         −1
Une base de Im f est donc  0  ,  1  (car elle est libre et engendre Im f )
                                 1          1

Exercice 23.6 On calcule le déterminant de la famille.
                                  1 1   2                1 −1 2
                                                                                   1 −1
                     Det (B) =    0 −1 −1          =     0 0 −1        = − (−1)              =2=0
                                                C2 −C3                             1 1
                                  1 2  1                 1 1  1
On a bien une base.
Première méthode :
D’après la linéarité de f, on a f (e1 − 2e2 + 3e3 ) = f (e1 )−2f (e2 )+3f (e3 ). Les colonnes de A donnent les coordonnées
des images de e1 , e2 , e3 d’où
                                                                                                     
                                                                     1            0          3         10
              f (e1 − 2e2 + 3e3 ) a pour coordonnées dans B :  0  − 2  2  + 3  0  =  −4 
                                                                     3            0          1          6
Ceci signifie que
                                                                                      
                                                            1         1          2        18
              f (e1 − 2e2 + 3e3 ) = 10e1 − 4e2 + 6e3 = 10  0  − 4  −1  + 6  −1  =  −2 
                                                            1          2         1        8
Seconde méthode (la meilleure ! ! !) :                                            
                                                                               1
Les coordonnées de − = e1 − 2e2 + 3e3 dans la base B = (e1 , e2 , e3 ) sont  −2  , ainsi les coordonnées dans B de
                   →
                   u
                                                                       3
                 1         1 0 3          1           10
f (− ) sont A  −2  =  0 2 0   −2  =  −4 . La matrice de passage de la base canonique à B est
   →
   u
                 3        3 0 1          3            6
     
        1 1      2
P =  0 −1 −1  , ainsi les coordonnées dans la base canonique de f (− ) sont→
                                                                             u
        1 2      1
                                                                              
                                  10          1 1       2            10          18
                             P  −4  =  0 −1 −1   −4  =  −2 
                                   6          1 2       1             6           8


                                                         —10/33—                                  G´   H   -E   M   -( ) 2009
CHAPITRE 23. MATRICES                                                                                 1. LES BASIQUES



Exercice 23.7 On a
                                                                                      
                                                      (e1 ) f (e2 ) f (e3
                                                     f                    )
                                                       0     0       0          e1    
                                  B = M atB (f ) =  
                                                   
                                                                                       
                                                                                       
                                                        0    −1       1         e2
                                                        0     0      −1          e3


Ainsi e1 ∈ ker f . Or dans A, on a C1 + C3 = 0 donc f (i) + f (j) = 0 si (i, j, k) est la base canonique de R3 .
On choisit donc
                                                              
                                                             1
                                              e1 = i + k =  0  ∈ ker f
                                                             1


On cherche ensuite e2 telle que


                    f (e2 ) = −e2 ⇐⇒ f (e2 ) + Id (e2 ) = 0 ⇐⇒ (f + Id) (e2 ) = 0 ⇐⇒ e2 ∈ ker f + Id


La matrice dans la base canonique de f + Id est

                                                                   
                                      −1 0 1        1 0 0       0  0 1
                           A + I3 =  −1 −2 1  +  0 1 0  =  −1 −1 1 
                                      −1 −1 1       0 0 1       −1 −1 2

                                                                                           
                                                                                          1
dont la différence des deux premières colonnes donne le vecteur nul. Ainsi e2 = i − j =  −1  convient.
                                                                                        0
                                                                  x
Enfin on cherche e3 tel que f (e3 ) = −e3 + e2 . Si on pose e3 =  y  alors
                                                                  z

                                                                      
                                                −x + z          1        x
                                  f (e3 ) =  −x − 2y + z  =  −1  −  y 
                                              −x − y + z         0       z
                                            
                                                        z=1
                                                                        z=1
                                       ⇐⇒     −x − y + z = −1 ⇐⇒
                                                                   x+y =2
                                               −x − y + 2z = 0

                   
                  2
On choisit e3 =  0  qui convient. On vérifie que (e1 , e2 , e3 ) est bien une base.
                  1




                                                                      
                                                              0 2 1
Exercice 23.8    1. On décompose A = I3 + N où N =  0 0 2  . On applique alors le binôme de Newton
                                                              0 0 0
    car I3 N = N I3 (l’identité commute avec toutes les matrices). Tout cela marche bien car N est nilpotente (Nihil

                                                        —11/33—                                  G´   H   -E   M   -( ) 2009
1. LES BASIQUES                                                                                    CHAPITRE 23. MATRICES


                                  
                             0 0 4
    Potent), en effet N 2 =  0 0 0  et N 3 = ( ). Ainsi
                             0 0 0
                      n                     n
            An   =         ∁k N k I n−k =
                            n                     ∁k N k
                                                   n
                     k=0                    k=0
                      2
                 =         ∁k N k (ceci même si n < 2 car ∁k = 0 pour k > n)
                            n                              n
                     k=0
                 =   ∁0 N 0
                      n  + ∁1 N + ∁2 N 2
                            n      n
                              n (n − 1) 2
                 = I3 + nN +           N
                              2                                               
                      1 0 0            0 2n n     0 0 2n (n − 1)     1 2n n (2n − 1)
                 =  0 1 0  +  0 0 2n  +  0 0         0      = 0 1      2n     
                      0 0 1            0 0  0     0 0     0          0 0       1
  2. Considèrons l’expression
                                                                        n (n − 1) 2
                                                     An = I3 + nN +              N
                                                                            2
                                                                                             1
    Si les mathématiques sont bien faites (et elles le sont) on peut éventuellement faire n = .
                                                                                             2
    On pose donc
                                                              N    1
                                                   B = I3 +     − N2
                                                              2    8
    Alors
                                                                            2
                                                        N    1
                                       B2       =      I3 +− N2
                                                         2   8
                                                           1 2 1 2                   1 3  1
                                                = I3 + N − N + N −                     N + N4
                                                           4      4                  8    64
                                                = I3 + N = A car N 3 = (             )
    Plus généralement on pose
                                                                   1 1
                                                                        −1
                                                           1       nn
                                             B      = I3 + N +             N2
                                                           n          2
                                                           1    1−n 2
                                                    = I3 + N +         N
                                                           n     2n2
                                                                      1    1−n 2
                                                    = I3 + M où M = N +         N
                                                                      n     2n2
    Alors
                                     M I3        = I3 M, on peut appliquer le binôme donc
                                      Bn         = (I3 + M)n
                                                              n (n − 1) 2
                                                 = I3 + nM +            M + M 3 × (· · · )
                                                                  2
    Mais
                                                                        2
                                                     1    1−n 2                 1          1−n 2
                                    M2      =          N+      N            =        N+        N
                                                     n     2n2                  n2          n2
                                                                                       2
                                                   1     2 (1 − n) 3             1−n
                                            =         N+          N +                      N4
                                                   n2        n2                   n2
                                                   1
                                            =         N
                                                   n2

                                                              —12/33—                                  G´   H   -E   M   -( ) 2009
CHAPITRE 23. MATRICES                                                                                       1. LES BASIQUES



     (n’oublions pas que N et N 2 commutent)
     enfin
                                              3                                             2                   3
                         1         1−n 2              1              1−n 4            1−n              1−n
              M3     =        N+       N          =         N3 + 3       N +3                   N5 +                N6
                         n3         2n                n3              2n               2n               2n
                     = ( )

     d’où
                                                     n (n − 1) 2
                                  Bn    = I3 + nM +           M
                                                         2
                                                  1      1−n 2    n (n − 1)   1
                                        = I3 + n    N+      2
                                                              N +           × 2N
                                                  n       2n          2      n
                                        = I3 + N = A

Exercice 23.9 Comme on vient de faire l’exercice précédent, on a une petite idée. Soit I la matrice identité et
                                                                     
        0 1 0                  0 0 1                              1 2 3
N =  0 0 1 , alors N 2 =  0 0 0  et N 3 = ( ) d’où  0 1 2  = I + 2N + 3N 2 . Cherchons B sous
        0 0 0                  0 0 0                              0 0 1
la forme B = I + αN + βN 2 .
                2
 I + αN + βN 2 = I + 2αN + 2βN 2 + α2 N 2 + 2αβN 3 + β 2 N 4 = I + 2αN + 2β + α2 N 2 . Il suffit de prendre α = 1,
β = 1.                                                  
                                               1 1 1
                                       B =  0 1 1  convient
                                               0 0 1

Exercice 23.10 Signalons qu’une vérification élémentaire prouve que ∆ est linéaire.
  1. On a ∆ (1) = 1 − 1 = 0, ∆ (X) = (X + 1) − X = 1, ∆ X 2 = (X + 1)2 − X 2 = 2X + 1 et ∆ X 3                                    =
     (X + 1)3 − X 3 = 3X 2 + 3X + 1. On en déduit que :

                                                ∆ (1)       ∆ (X) ∆ X 2          ∆ X3
                                                                                     
                                                    0           1    1             1            1
                               M atB (∆) =      0              0    2             3           X
                                                                                    
                                                0              0    0             3           X2
                                                    0           0    0             0            X3

     On a
                       M atB ∆(8X 3 + 2X 2 − 5X + 1) = M atB (∆) M atB 8X 3 + 2X 2 − 5X + 1)
                                                                                                    
                                                 0        1       1       1          +1               5
                                             0           0       2       3      −5             28 
     MatB ∆(8X 3 + 2X 2 − 5X + 1) =         0
                                                                                                     
                                                                                 +2  =  24 . La colonne
                                                          0       0       3
                                                 0        0       0       0          +8               0
     obtenue représente les coordonnées de ∆(8X 3 + 2X 2 − 5X + 1) dans la base B , ainsi ∆(8X 3 + 2X 2 −
     5X + 1) = 5 + 28X + 24X 2
     On constate que ∆ n’est pas injective, car ∆ (1) = 0 donc 1 ∈ ker (∆) et par stabilité linéaire, V ect (1) = R0 [X] ⊂
     ker (∆) . Mais il est clair que ∆ est de rang 3, et dim      R3 [X]      = 4 = rg (∆) + dim (ker (∆)) (théorème
                                                                  E space de départ
     du rang), on en déduit que dim (ker (∆)) = 1. En conclusion R0 [X] = ker (∆) car ces deux espaces ont même
     dimension et que l’un est inclus dans l’autre.
     De plus la présence d’une ligne de zéro dans la matrice de ∆ nous donne le renseignement suivant : ∆ (P ) n’a
     pas de composante suivant X 3 , ce qui signifie que Im (∆) ⊂ R2 [X], puis par égalité des dimensions, on a

                                                           Im (∆) = R2 [X]

                                                            —13/33—                                    G´   H       -E   M   -( ) 2009
1. LES BASIQUES                                                                       CHAPITRE 23. MATRICES




    Les quatre vecteurs donnés sont échelonnés en degré donc forment une base (Il suffit d’écrire leur matrice dans la
    base canonique, la matrice obtenue est alors clairement de rang 4. On a donc 4 vecteurs de rang 4, en dimension
    4, ils forment ainsi une base ).
  2. On a ∆ (N0 ) = 0, ∆ (N1 ) = 1 = N0 , ∆ (N2 ) = (X+1)X − X(X−1) = X = N1 et ∆ (N3 ) =
                                                       2        2
                                                                                                     (X+1)(X)(X−1)
                                                                                                           3!        −
     X(X−1)(X−2)
          3!      = X(X−1) (X + 1 − X + 2) = X(X−1) = N2 . Ainsi :
                       3!                         2

                                             ∆ (N0 )   ∆ (N1 ) ∆ (N2 )   ∆ (N3 )
                                                                              
                                                 0       1      0         0           N0
                            MatB′ (∆) =       0         0      1         0          N1
                                                                             
                                              0         0      0         1          N2
                                                 0       0      0         0           N3

  3. On a N0 = 1, N1 = X, N2 = 1 X 2 − 1 X et N3 = 1 X 3 − 1 X 2 + 1 X, ainsi
                               2       2           6       2       3

                                                N0     N1 N2 N3      
                                                 1      0  0   0           1
                                      PBB′   =  0
                                                       1 −12
                                                               1
                                                               3
                                                                      
                                                                          X
                                                           1
                                                0      0  2  −12
                                                                          X2
                                                               1
                                                 0      0  0   6           X3
    Pour calculer l’inverse de cette matrice, le plus simple est d’écrire que :
    1 = N0 , X = N1 , X 2 = 2N2 + N1 , X 3 = 6N3 + 3X 2 − 2X = 6N3 + 3 (2N2 + N1 ) − 2N1 = 6N3 + 6N2 + N1 ,
    ainsi
                                                                2
                                                   1 X X           X3 
                                                      1    0    0    0        N0
                                        PB′ B =  0
                                                          1    1    1  N1
                                                                        
                                                   0      0    2    6  N2
                                                      0    0    0    6        N3
  4. On a
                         MatB′ 8X 3 + 2X 2 − 5X + 1 = PB′ B MatB 8X 3 + 2X 2 − 5X + 1
                                                                                 
                                                   1  0     0   0        1          1
                                                 0   1     1   1   −5   5 
    Ce qui donne MatB′ 8X 3 + 2X 2 − 5X + 1 =   0
                                                                         =        . Ce qui signifie que
                                                      0     2   6   2   52 
                                                   0  0     0   6        8         48
    8X 3 + 2X 2 − 5X + 1 = 48N3 + 52N2 + 5N+ N0
                                             1                                           
                                                 0     1       0       0         1        5
                                             0        0       1       0     5   52 
    Puis MatB′ ∆ 8X 3 + 2X 2 − 5X + 1 =     0
                                                                                  
                                                                             52  =  48 
                                                                                             
                                                       0       0       1
                                                 0     0       0       0        48        0
    ainsi ∆ 8X 3 + 2X 2 − 5X + 1 = 48N2 + 52N1 + 5N0
    Enfin MatB ∆ 8X 3 + 2X 2 − 5X 1 = PBB′ MatB′ ∆ 8X 3 + 2X 2 − 5X + 1
                                    +
                                            
          1    0   0     0       5          5
       0      1 −1      1                 
                         3   52  =  28 . On retrouve le résultat.
    = 0          1
                    2
                          1        24 
               0   2    −2      48
                         1
          0    0   0     6       0          0
  5. ∆2 (P ) = P (X + 2) − P (X + 1) − (P (X + 1) − P (X)) = P (X + 2) − 2P (X + 1) + P (X)
     ∆3 (P ) = P (X + 3) − 2P (X + 2) + P (X + 1) − (P (X + 2) − 2P (X + 1) + P (X))
     = P (X + 3) − 3P (X + 2) + 3P (X + 1) − P (X) et enfin ∆4 (P ) = P (X + 4) − 4P (X + 3) + 6P (X + 2) −
     4P (X + 1) + P (X) (Les coefficients vous sont-ils connus ?)
                                                        4
                             0      1       0       0
                        0          0       1       0    
     Mais MatB′ (∆) =                                    = ( ) donc ∆4 = 0.
                        0          0       0       1    
                             0      0       0       0

                                                     —14/33—                                G´   H    -E   M   -( ) 2009
CHAPITRE 23. MATRICES                                                                                       1. LES BASIQUES



      On en déduit que ∀P ∈ R3 [X] , ∆4 (P (X)) = P (X + 4) − 4P (X + 3) + 6P (X + 2) − 4P (X + 1) + P (X) = 0.
      Généralisation ?

                                                                                                              
                                                                                                     0 0 0
Exercice 23.11        1. La matrice associée à f − 2Id dans la base canoniques est A − 2I =  0 1 0  qui est de
                                                                                                     0 1 0
     rang 1 et contient deux colonnes nulles. On en déduit que e1 et e3 sont dans ker (f − 2Id). Ainsi V ect (e1 , e3 ) ⊂
     ker (f − 2Id) et par le théorème du rang, ker (f − 2Id) est de dimension 2.
     Conclusion : ker (f − 2Id) = V ect (e1 , e3 ) = {(x, y, z) , y = 0}                  
                                                                                  1 0 0
     La matrice associée à f − Id dans la base canoniques est A − 2I =  0 0 0  qui est de rang 2, puisque la
                                                                                  0 1 1
     deuxième colonne est égale à la troisième. De plus, cette égalité traduit le fait que (f − Id) (e2 ) = (f − Id) (e3 ) ⇔
     (f − Id) (e2 − e3 ) = 0. Ainsi e2 − e3 ∈ ker (f − Id). Par le théorème du rang, on a ker (f − Id) = V ect (e2 − e1 ).
  2. Notons (X, Y, Z) = p (u) où u = (x, y, z).
                  p (u) ∈ F ⇔ Y = 0  (1)
                                           x−X =λ×0
     Alors                                                                    , de (2) on déduit que Y = y − λ que l’on
             u − p (u) ∈ G ⇔ ∃λ ∈ R,          y−Y =λ×1                    (2)
                                          
                                              z − Z = λ × (−1)          
                                                                         X=x
     reporte dans (1). Il en résulte que λ = y puis avec (2) que           Y =0        ( On constate que p (u) ∈ F , et on
                                                                        
                                                                           Z =y+z
     vérifie ce calcul en considérant p (e1 ) , p(e3 ) et p (e2 − e3 ) ).
                                        
                               1 0 0
     Il en résulte que P =  0 0 0 .
                               0 1 1
                                                                                     
                                                                            0 0 0
     Puis (cf cours), p + q = Id, pq = qp = 0, d’où Q = I − P =  0 1 0 .
                                                                            0 −1 0
                                                            
                1 0 0            0 0 0                 2 0 0
  3. On a 2  0 0 0 + 0 1 0  =  0 1 0  = A. (Une autre preuve est la suivante, si on décompose
                0 1 1            0 −1 0                0 1 2
     u = uF + uG , alors
     f (u) = 2uF + uG , en effet uF ∈ ker (f − 2Id) ⇔ f (uF ) − 2uF = 0 ⇔ f (uF ) = 2uF et uG ∈ ker (f − Id) ⇔
     f (uG ) − uG = 0 ⇔ f (uG ) = uG et f linéaire. Puis (2p + q) (u) = 2p (u) + q (u) = 2uF + uG par définition
     même de p et q ( p (u) est la composante sur F de u ).
     On peut ensuite appliquer le binôme car P Q = QP = 0.
                    n                                     n
      Ainsi An =         Cn 2k P k Qn−k = Qn + 2n P n +
                          k
                                                                Cn 2k P Q = 2n P n + Qn , en effet, si k > 0 et n − k > 0, alors
                                                                 k

                   k=0                                    k=0
      P k Qn−k = P k−1 (P Q) Qn−k−1 = 0.
      On en déduit que                                  n                                     
                                      1 0 0       0 0 0       2                             0    0
                            An = 2n  0 0 0  +  0 1 0  =  0                             1    0 
                                      0 1 1       0 −1 0       0                         2n − 1 2n


Exercice 23.12      1. F = V ect(u2 , u3 ) et G = V ect(u1 ) donc sont des sous-espaces vectoriels„ dim(F ) = 2 et
     dim(G) = 1.
     On a donc dim(F ) + dim(G) = dim(E), on vérifie facilement que F ∩ G = {0}, en effet si (x, y, z) ∈ F ∩ G, on
     a x = y = z et x + y + z = 3x = 0 .
                                                                                           
                     1 1      0                     1 1       0                    2 1      0
  2. rg(B′ ) = rg  1 0       1        =      rg  1 −1 1            =      rg  0 −1 1  est de rang 3, or
                                   C1 ←C1 +C3                      C1 ←C1 +C2
                     1 −1 −1       C2 ←C2 −C3       0 0 −1                         0 0 −1

                                                           —15/33—                                     G´   H   -E   M   -( ) 2009
1. LES BASIQUES                                                                             CHAPITRE 23. MATRICES



     dim(E) = 3 donc B ′ est une base.
                           
                 1 1     0
  3. PB,B′ =  1 0       1  est inversible en tant que matrice de passage.
                 1 −1 −1
                                                          
         a            x         x +y         =a                1 x +y      =a
      b  = PB,B′  y  ⇔        x       +z = b        ⇔              −y    +z = b − a
                                                   L3 ←L3 −L1 
         c            z           x −y −z = c L2 ←L2 −C1               −2y −z = c − a
                                                              1       1    1
                                                                                   
                  1 x +y       =a                        x         3     3    3        a
          ⇔              −1 y +z = b − a
                                                                    2
                                                   ⇔  y  =  3 −1 −1   b 
                                                                           3    3
     L3 ←L3 −2L2 
                                −3z = c − 2b + a          z        −13
                                                                          2
                                                                          3   −13       c
                                                                      
                                                            1   1   1
                                              −1     1
                                            PB,B′ =  2 −1 −1 
                                                     3     −1 2 −1
                        
                   0 0 0
  4. MatB′ (p) =  0 1 0 ,
                   0 0 1
                                                                           −1
                                           MatB (p) = PB,B′ × MatB′ (p) × PB,B′
                                                                       
                                   1 1   0     0 0 0           1    1    1
                                1
                              =    1 0   1   0 1 0   2 −1 −1 
                                3  1 −1 −1     0 0 1          −1 2 −1
                                                                            
                                                               2 −1 −1
                                                          1
                                                       =      −1 2 −1 
                                                          3   −1 −1 2

     (on vérifie que cette matrice élevée au carrée est égale à elle   même)
     Puis f(x) = 2p(x) + q(x) où p + q = Id, donc f = p + Id et       M atB (f ) = MatB (p) + I3 .
                                                                                
                                                               5      −1 −1
                                                         1
                                            M atB (f ) =  −1          5 −1 
                                                         3
                                                              −1      −1 5
                                                                                        
                                         1 0 1                1 0 0                1 0 0
Exercice 23.13 rg (u1 , u2 , u3 ) = rg  1 1 2  = rg  1 1 −1  rg  1 1 0  = 3, on a bien une
                                         −1 1 1               −1 1 1              −1 1 2
base ( 3 vecteurs de rang 3 en dimension 3). On calcule les images par f des trois vecteurs. On a, si Bc est la base
canonique de R3 .
                                                                                      
                                              1           −5 3 −3            1            1
                    M atBc (f (u1 )) = A  1  =  −15 9 −7   1  =  1 
                                             −1           −9 5 −3           −1           −1
                              f (u1 ) = u1
                                                              
                                             0       −5 3 −3      0       0
                      M atBc (f (u2 )) = A  1  =  −15 9 −7   1  =  2 
                                             1       −9 5 −3      1       2
                               f (u2 ) = 2u2
                                                                     
                                             1      −5 3 −3      1       −2
                      MatBc (f (u3 )) = A  2  =  −15 9 −7   2  =  −4 
                                             1      −9 5 −3      1       −2
                              f (u3 ) = −2u3

                                                       —16/33—                                       G´   H   -E   M   -( ) 2009
CHAPITRE 23. MATRICES                                                                           1. LES BASIQUES




On trouve donc
                                                                    
                                                              1 0 0
                                             B = MatB (f) =  0 2 0 
                                                              0 0 −2

Ensuite on a,
                                       An = M atBc (f n ) =⇒ B n = MatB (f n )

d’où
                                                   An = P B n P −1

où P est la matrice de passage de Bc à B.
                                                            
                                                      1 0 1
                                                 P = 1 1 2 
                                                      −1 1 1

On termine l’exercice avec sa TI préférée.




                                                                On remplace le − 2 par un paramètre a
                                                                     (essayez donc avec un − 2)




On trouve alors
                                                                                            
                             −1 − (−2)n+1                 1 − (−2)n           −1 + (−2)n
                   A =  −1 − 3 × 2n + (−2)n+2
                    n
                                                     1 + 2n+1 + (−2)n+1    −1 − 2n − (−2)n+1 
                         1 − 3 × 2n − (−2)n+1        −1 + 2n+1 − (−2)n      1 − 2n + (−2)n

On vérifie pour n = 0 et n = 1




                                                      —17/33—                              G´   H   -E   M   -( ) 2009
1. LES BASIQUES                                                                          CHAPITRE 23. MATRICES


                                                                                      
                                                                         1  0     0
On peut même en déduire A−1 , en effet B est inversible d’inverse  0 2−1          0    . Or A−1 = MatBc f −1 et
                                                                                    −1
                                                                         0  0   (−2)
B −1 = M atB (f −1 ). La relation An = P B n P −1 est encore vraie si n = −1.




Exercice 23.14 On a n lignes et n + 1 colonnes, ainsi f va de Rn+1 dans Rn . Calculons le rang de A (qui vaut
le rang de f ), puisque Cn+1 = a1 C1 + a1 C2 + · · · + an Cn , on a rg (A) = (C1 , · · · , Cn ) = rg (In ) = n. On en
                                                                                  rg      
                                                                                    −a1         
                                                                                 .              0
                                                                                 .  .        . 
                                                                                               . 
                                                                                                  .
déduit que Im f = Rn et par la formule du rang, dim ker f = 1. De plus f  .  =  .  (ceci correspond à
                                                                                 .            
                                                                                     .        . 
                                                                                 −an            .
                                                                                                  0
                                                                                      1
                                   −
                                   →                 − ) où (− , · · · , − →) est la base canonique de Rn+1 ). On a donc
                                                     →       →            −
Cn+1 − a1 C1 1 C2 −− an Cn = 0 car Ci = f ( ei
              −a       ···                                   e1          en+1
                  −a1
              . 
              . 
              . 
ker f = vect  . .
              . 
              . 
              −an 
                    1

Exercice 23.15
  1. On a rg A = 2 d’où dim ker f = 1, or w ∈ ker f (regardez les colonnes) ainsi ker f = vect (w).
                               1 1 1
  2. On a Det (− , − , w) = 1 −1 0 = −1 = 0 donc c’est une base.
               → →
               u v
                               0 1 1
                                                    
                1            1          1              1
                                                                                                        −
                                                                                                        →
  3. On a A  1  =  1  , A  −1  = −  −1  d’où f (− ) = − , f (− ) = −− et f (w) = 0 .
                                                                      →
                                                                      u      →
                                                                             u     →v       →v                    Ainsi
               0         0            1              1
             1 0 0
     B =  0 −1 0 
             0 0 0
                                                                                                               
                    1 1 1                                                                           x             a
  4. On a P =  1 −1 0  est inversibe comme toute matrice de passage. On résout P  y  =                       b ,
                    0 1 1                                                                         z             c
                                                                           1    0 −1
     d’incounnes x, y, z (via Cramer par exemple) et on trouve P −1 =  1 −1 −1  .
                                                                          −1 1        2
                                   
                       1     0    0
                               n
  5. On a An = P  0 (−1)         0  P −1 si n ≥ 1 et A0 = I3 Attention au cas n = 0 !
                       0     0    0

Exercice 23.16

                                                       —18/33—                                  G´   H   -E   M   -( ) 2009
CHAPITRE 23. MATRICES                                                                                            2. LES TECHNIQUES



    1. En écrivant que M n+1 = M × M n , on montre par récurrence que
                                                       n             
                                                          a   0 un
                                               Mn =  0 1 0 
                                                           0 0 bn

      de même avec M n+1 = M n × M , on a                                      
                                                                 an        0 vn
                                                            n   0
                                                           M =             1 0 
                                                                  0        0 bn
      On en déduit que un = vn et que
                                                           aun + αbn = bun + αan
      ainsi pour a = b
                                                           bn − an
                                                                un = α
                                                             b−a
                                                                                                                  
                                                      a 0 0        0 0 α                                  0 0 α    a 0 0
    2. Pour a = b, on calcule M n par le binôme car  0 1 0  ×  0 0 0  =                              0 0 0  0 1 0 . :
                                                      0 0 a        0 0 0                                  0 0 0    0 0 a
                                            2           
         0 0 aα                     0 0 α             0 0 0
        0 0 0  . Puisque  0 0 0  =  0 0 0  , on a
         0 0 0                      0 0 0             0 0 0
                                                        k  n−k            
                                        n          0 0 α       a     0    0
                                             n 
                             Mn =                  0 0 0   0       1    0 
                                             k
                                       k=0         0 0 0         0   0 an−k
                                        n                          n−1                                      
                                           a   0 0          0 0 α        a    0                            0
                                  =  0 1 0 + n 0 0 0  0                  1                            0     
                                            0 0 an          0 0 0          0  0                           an−1
                                        n                        n−1
                                                                        
                                           a   0 0        0 0 nαa
                                  =  0 1 0 + 0 0                0    
                                                   n
                                            0 0 a         0 0      0
      Ainsi
                                                                 un = αnan−1
                           n       n
                           b −a
      (on remarque que α        tend vers αnan−1 si b tend vers a, car c’est un taux d’accroissement entre a et b de
                            b−a
      x → xn ).

2    Les techniques
Exercice 23.17 On prend x0 tel que un−1 (x0 ) = 0 (possible car An−1 = M at un−1 = 0 ). Alors x0 convient, en
effet si n−1 λi ui (x0 ) = 0 alors
        i=0
                                       n−1                                     n−1
                            un−1             λi ui (x0 )   = λ0 un−1 (x0 ) +         λi ui−1 (un (x0 ))
                                       i=0                                     i=1
                                                                                = λ0 un−1 (x0 ) = 0
                                                                                       =⇒ λ0 = 0
Puis on compose par un−2 pour en déduire
                                       n−1                                     n−1
                            un−2             λi ui (x0 )   = λ1 un−1 (x0 ) +         λi ui−1 (un (x0 ))
                                       i=1                                     i=2
                                                                         n−1
                                                                  = λ1 u       (x0 ) = 0 =⇒ λ1 = 0

                                                                —19/33—                                          G´   H   -E   M   -( ) 2009
2. LES TECHNIQUES                                                                                  CHAPITRE 23. MATRICES



etc...
La famille est libre de cardinal n, c’est donc une base. Dans cette base u a pour matrice
                                                                    
                                                     0 1      0 0
                                                  . ..      ..      
                                                  .      .     . 0 
                                                  .                 
                                                  . .               
                                                  . 0 ... 1 
                                                     0 ··· ··· 0

Exercice 23.18 Il s’agit de choisir une bonne base, la meilleure semble être la base de Taylor en a, à savoir

                                             B = 1, (X − a) , (X − a)2 , ..., (X − a)n
                                                                         
                                         0
                                              λ                          
                                                                         
                                                  λ−2                    
En effet la matrice de f est alors                                        .
                                                          ..             
                                                               .         
                                                           λ−n
On a donc ker (fλ ) = R0 [X] , Im (fλ ) = {P, P (0) = 0} si λ ∈ {0, 2, ..., n} .
                                                              /
                                   λ
ker (fλ ) = R0 [X] ⊕ Vect (X − a) , Im (fλ ) = P, P (0) = P (λ) (a) = 0 si λ ∈ {0, 2, ..., n} .


Exercice 23.19    1. La matrice est de rang 1, ker f est donc de dimension 2 (théorème du rang). On constate que
    C2 − C1 = 0 et C1 + C3 = 0 donc f ((−1, 1, 0)) = f ((1, 0, 1)) = 0.
    On a donc Vect ((−1, 1, 0) , (1, 0, 1)) ⊂ ker f , puisque ((−1, 1, 0) , (1, 0, 1)) est une famille libre, l’espace qu’elle
    engendre est de dimension égale à 2 = dim ker f . Il y a donc égalité dans l’inclusion précédente.
    Les colonnes de A forment une famille génératrice de Im f. On en déduit que Im f est une droite engendrée par
    (1, −3, −2).
   2. Compte tenu de la matrice qui est donnée, on doit avoir (si la nouvelle base est
                                                                                                (e′ , e′ , e′ ) ), f (e′ ) = e′ ∈ Im f .
                                                                                                   1 2      3          2      1
                                                                                    1              1 1
      On prend donc e′ = (1, −3, −2) , e′ = (1, 0, 0) et e′ = (1, 0, 1). On a rg  −3
                       1                 2                3                                        0 0  = 3 = 0. Il s’agit bien
                                                                                   −2              0 1
      d’une base dans laquelle la matrice est celle demandée.

Exercice 23.20 Analysons la matrice B. Sa première colonne est nulle, donc si l’on note B′ = (e′ , e′ , e′ , e′ ) , on a
                                                                                                     1 2 3 4
f (e1 ) = 0. Déterminons ker f. La matrice A est clairement de rang 3 et (C2 = C1 ), (1, −1, 0, 0) ∈ ker f.
On prend donc                                                 
                                                            1
                                                         −1 
                                                   e1 = 
                                                         0 
                                                               

                                                            0
Ensuite, on désire avoir f (e2 ) = e1 . On résout donc f (x, y, z, t) = (1, −, 1, 0, 0) , i.e.
                                                                               
                                              x            x+y                 1
                                           y  1  −x − y   −1 
                                         A                         
                                           z  = 2  3z + t  =  0 
                                                                                    

                                              t            −z + t              0

Il est clair que z = t = 0 , x = y = 1. On prend donc
                                                                    
                                                                    
                                                                  1
                                                                 1 
                                                           e2 =  
                                                                 0 
                                                                  0

                                                                —20/33—                                     G´   H    -E     M    -( ) 2009
CHAPITRE 23. MATRICES                                                                                      2. LES TECHNIQUES



On cherche ensuite à avoir f (e3 ) = e3 ⇐⇒ (f − Id) (e3 ) = 0 ⇐⇒ e3 ∈ ker f − Id. La matrice de f − Id dans la base
canonique est                                                            
                                                      −1 1       0    0
                                                 1  −1 −3 0          0 
                                         A − I4 =  0
                                                                          
                                                 2           0   1    1 
                                                        0    0 −1 −1
Ainsi                                                                
                                                                   0
                                                                  0 
                                                            e3 = 
                                                                  1 
                                                                      

                                                                   −1
Enfin, il faut déterminer e4 tel que f (e4 ) = e4 + e3 . On résout donc
                                                                   
                                               x          x          0
                                             y   y   0 
                                         A       
                                             z = z + 1 
                                                                      

                                               t          t         −1
                                                          
                                                           −x + y = 0
                                                          
                                                          
                                                             −x − 3y = 0
                                                     ⇐⇒
                                                           3z + t = 2
                                                          
                                                          
                                                              −z + t = 2

dont une solution est                                                   
                                                                       0
                                                                      0 
                                                                e4 =  
                                                                      0 
                                                                       2
On peut vérifier que si                                                             
                                                         1             1 0        0
                                                        −1            1 0        0 
                                                    P =
                                                        0
                                                                                    
                                                                       0 1        0 
                                                         0             0 −1       2
alors
                                                                A = P BP −1
Pour calculer An = MatBc (f n ) ,on utilise la relation (compte tenu de B n = M atB (f n ) )

                                                            An = P B n P −1
                                                                                              
                                               0        0    0 0          0        1       0   0
                                              0        0    0 0   0             0       0   0 
                                             
                                           B=                   +                             
                                               0        0    1 0   0             0       0   1 
                                               0        0    0 1          0        0       0   0
                                                            D                          N
                                                                                 
                              0        0    0   0          0 0                0   0
                            0         0    0   0     2
                                                          0 0                0   0 
On vérifie que DN = N D =   0
                                                   , N =                           , Dn = D
                                       0    0   1        0 0                0   0 
                              0        0    0   0          0 0                0   0
D’après le binôme de Newton, on    a
                                                                                                      
                                                                               0               0   0 0
                                                                              0               0   0 0 
                               B n = Dn + nN Dn−1               = D + nN D = 
                                                                              0
                                                                                                       
                                                                                               0   1 n 
                                                                               0               0   0 1

                                                                  —21/33—                                  G´   H   -E   M   -( ) 2009
2. LES TECHNIQUES                                                                            CHAPITRE 23. MATRICES



puis
                                                                                 
                                     0     0   0 0                   0   0  0   0
                                    0     0   0 0  −1 1           0   0  0   0 
                            An = P 
                                    0
                                                   P =                            
                                           0   1 n     2           0   0 2+n  n 
                                     0     0   0 1                   0   0 −n 2 − n

Remarque : le calcul, à la main, de P −1 est très simple

Exercice 23.21 On montre (par le rang, ou le déterminant) que B = (v1 , v2 3 ) est une base de R3 . On calcule
                                                      √                          ,v
                                              a + b + 2c          0 √        0
Av1 , Av2 et Av3 pour obtenir MatB (f) =           0       a + b − 2c       0 
                                                    0             0         a−b
                                                         
                                          1
                                          √      1
                                                 √     1
pour calculer An , on peut écrire P =  2 − 2 0  , An = P M atB (f )n P −1 , mais il y a plus malin.
                                          1      1     −1
                                                                     √                     
                         α     γ     β                        α + β + 2γ             0 √   0
Posons A (α, β, γ) =  γ α + β γ  , et B (α, β, γ) =               0         α + β − 2γ  0 
                         β     γ    α                                0               0    α−β
On a montré que ∀ (α, β, γ) ∈ C,
                                          A (α, β, γ) = P × B (α, β, γ) × P −1
or                                               √                                      
                                                        n
                                      a+b+         2c              0√              0
                                                                            n
                               Bn =     0                   a + b − 2c            0     
                                                                                       n
                                         0                         0            (a − b)
Il suffit d’écrire B n = B (α, β, γ) pour α, β et γ bien choisis. On prend donc
                                                  √                   √        n
                                          α + β + √2γ      = a + b + √2c
                                                                                n
                                           α + β − 2γ       = a + b − 2c
                                         
                                           α−β              = (a − b)n

pour obtenir
                                                                       
                                                      α   γ           β
                                               An =  γ α + β         γ 
                                                      β   γ           α


Exercice 23.22     1. Puisque l’on demande     M (a)−1 , on résout le système M (a) X = Y que l’on inverse. On consi-
    dère donc le système
                                     
                                      ax1
                                     
                                      x
                                                + x2        + ···    + xn           =   y1
                                      1        + ax2       + ···    + axn          =   y2
                                        .                                           .
                                      .
                                      .                                            .
                                                                                    .
                                     
                                     
                                       x1       +    x2     + ···    +    xn        = yn
       De manière à préserver la symétrie du système, on adjoint    une équation qui est la somme de toutes les lignes du
       système, à savoir
                          
                          
                                       ax1 + x2 + · · ·            + xn            =   y1
                          
                          
                          
                                        x1 + ax2 + · · ·           + axn           =   y2
                                          .
                                          .                                         .
                                                                                    .
                                         .                                         .
                          
                          
                          
                                        x1 + x2 + · · ·            + xn            = yn
                          
                             (a + n − 1) x1 + x2 + · · ·            + xn            = y1 + · · · + yn

                                                          —22/33—                                   G´   H   -E   M   -( ) 2009
Matrices
Matrices
Matrices
Matrices
Matrices
Matrices
Matrices
Matrices
Matrices
Matrices
Matrices

Weitere ähnliche Inhalte

Was ist angesagt?

Chapitre ii circuits combinatoires
Chapitre ii circuits combinatoiresChapitre ii circuits combinatoires
Chapitre ii circuits combinatoiresSana Aroussi
 
L’amplificateur opérationnel et ses applications
L’amplificateur opérationnel et ses applicationsL’amplificateur opérationnel et ses applications
L’amplificateur opérationnel et ses applicationsmorin moli
 
Théorie des langages - 01 - Compilation
Théorie des langages - 01 - CompilationThéorie des langages - 01 - Compilation
Théorie des langages - 01 - CompilationYann Caron
 
Ch3 algebreboole
Ch3 algebrebooleCh3 algebreboole
Ch3 algebreboolemickel iron
 
Cours electronique analogique filtrage 2
Cours electronique analogique filtrage 2Cours electronique analogique filtrage 2
Cours electronique analogique filtrage 2Rachid Richard
 
Exercices_Python_Fenni_2023 -corrigé.pdf
Exercices_Python_Fenni_2023 -corrigé.pdfExercices_Python_Fenni_2023 -corrigé.pdf
Exercices_Python_Fenni_2023 -corrigé.pdfsalah fenni
 
Exercices coprrigés sur les torseurs
Exercices coprrigés sur les torseursExercices coprrigés sur les torseurs
Exercices coprrigés sur les torseursm.a bensaaoud
 
Travaux dirigés 1: algorithme & structures de données (corrigés)
Travaux dirigés 1: algorithme & structures de données (corrigés)Travaux dirigés 1: algorithme & structures de données (corrigés)
Travaux dirigés 1: algorithme & structures de données (corrigés)Ines Ouaz
 
Exercices corriges en electricite triphase
Exercices corriges en electricite triphaseExercices corriges en electricite triphase
Exercices corriges en electricite triphasemorin moli
 
Powerpoint Oral TIPE 2010-2011
Powerpoint Oral TIPE 2010-2011 Powerpoint Oral TIPE 2010-2011
Powerpoint Oral TIPE 2010-2011 Gontran Pic
 
Circuits_Chp.1_Eléments de circuits
Circuits_Chp.1_Eléments de circuitsCircuits_Chp.1_Eléments de circuits
Circuits_Chp.1_Eléments de circuitsChafik Cf
 
Examen de-passage-developpement-informatiques-tsdi-2015-synthese-variante-1-o...
Examen de-passage-developpement-informatiques-tsdi-2015-synthese-variante-1-o...Examen de-passage-developpement-informatiques-tsdi-2015-synthese-variante-1-o...
Examen de-passage-developpement-informatiques-tsdi-2015-synthese-variante-1-o...abdelghani04
 
124776153 td-automatique-1 a-jmd-2011
124776153 td-automatique-1 a-jmd-2011124776153 td-automatique-1 a-jmd-2011
124776153 td-automatique-1 a-jmd-2011sunprass
 

Was ist angesagt? (20)

Chapitre ii circuits combinatoires
Chapitre ii circuits combinatoiresChapitre ii circuits combinatoires
Chapitre ii circuits combinatoires
 
L’amplificateur opérationnel et ses applications
L’amplificateur opérationnel et ses applicationsL’amplificateur opérationnel et ses applications
L’amplificateur opérationnel et ses applications
 
Théorie des langages - 01 - Compilation
Théorie des langages - 01 - CompilationThéorie des langages - 01 - Compilation
Théorie des langages - 01 - Compilation
 
Ch3 algebreboole
Ch3 algebrebooleCh3 algebreboole
Ch3 algebreboole
 
Cours electronique analogique filtrage 2
Cours electronique analogique filtrage 2Cours electronique analogique filtrage 2
Cours electronique analogique filtrage 2
 
diode
diodediode
diode
 
Ch6 pal fpla
Ch6 pal fplaCh6 pal fpla
Ch6 pal fpla
 
Exercices_Python_Fenni_2023 -corrigé.pdf
Exercices_Python_Fenni_2023 -corrigé.pdfExercices_Python_Fenni_2023 -corrigé.pdf
Exercices_Python_Fenni_2023 -corrigé.pdf
 
Exercices coprrigés sur les torseurs
Exercices coprrigés sur les torseursExercices coprrigés sur les torseurs
Exercices coprrigés sur les torseurs
 
Microcontrôleur
MicrocontrôleurMicrocontrôleur
Microcontrôleur
 
Travaux dirigés 1: algorithme & structures de données (corrigés)
Travaux dirigés 1: algorithme & structures de données (corrigés)Travaux dirigés 1: algorithme & structures de données (corrigés)
Travaux dirigés 1: algorithme & structures de données (corrigés)
 
Exercices corriges en electricite triphase
Exercices corriges en electricite triphaseExercices corriges en electricite triphase
Exercices corriges en electricite triphase
 
Tp n 1 linux
Tp n 1 linuxTp n 1 linux
Tp n 1 linux
 
les matrices
les matricesles matrices
les matrices
 
Powerpoint Oral TIPE 2010-2011
Powerpoint Oral TIPE 2010-2011 Powerpoint Oral TIPE 2010-2011
Powerpoint Oral TIPE 2010-2011
 
Circuits_Chp.1_Eléments de circuits
Circuits_Chp.1_Eléments de circuitsCircuits_Chp.1_Eléments de circuits
Circuits_Chp.1_Eléments de circuits
 
Poly td ea
Poly td eaPoly td ea
Poly td ea
 
Examen de-passage-developpement-informatiques-tsdi-2015-synthese-variante-1-o...
Examen de-passage-developpement-informatiques-tsdi-2015-synthese-variante-1-o...Examen de-passage-developpement-informatiques-tsdi-2015-synthese-variante-1-o...
Examen de-passage-developpement-informatiques-tsdi-2015-synthese-variante-1-o...
 
124776153 td-automatique-1 a-jmd-2011
124776153 td-automatique-1 a-jmd-2011124776153 td-automatique-1 a-jmd-2011
124776153 td-automatique-1 a-jmd-2011
 
electronique.ppt
electronique.pptelectronique.ppt
electronique.ppt
 

Andere mochten auch (20)

Chap04 1213
Chap04 1213Chap04 1213
Chap04 1213
 
Ex determ
Ex determEx determ
Ex determ
 
Cours
CoursCours
Cours
 
à La découverte de la guyane élèves de nivel básico 1
à La découverte de la guyane élèves de nivel básico 1à La découverte de la guyane élèves de nivel básico 1
à La découverte de la guyane élèves de nivel básico 1
 
#ET11 - A21-Design de services
#ET11 - A21-Design de services#ET11 - A21-Design de services
#ET11 - A21-Design de services
 
4-Cm6 15-16
4-Cm6 15-164-Cm6 15-16
4-Cm6 15-16
 
Cp lamoureux 130413
Cp lamoureux 130413Cp lamoureux 130413
Cp lamoureux 130413
 
2012 wayma group - orange mobilityforum
2012   wayma group - orange mobilityforum2012   wayma group - orange mobilityforum
2012 wayma group - orange mobilityforum
 
BlackBerry 10
BlackBerry 10BlackBerry 10
BlackBerry 10
 
Tutotweeter
TutotweeterTutotweeter
Tutotweeter
 
251428 reveuse21
251428 reveuse21251428 reveuse21
251428 reveuse21
 
Les alpes suisses
Les alpes suissesLes alpes suisses
Les alpes suisses
 
4-Cm2 14-15
4-Cm2 14-154-Cm2 14-15
4-Cm2 14-15
 
Orquideas
OrquideasOrquideas
Orquideas
 
Commentaires ANI
Commentaires ANICommentaires ANI
Commentaires ANI
 
Presentoir virtuel
Presentoir virtuelPresentoir virtuel
Presentoir virtuel
 
Normatividad verificadores
Normatividad verificadoresNormatividad verificadores
Normatividad verificadores
 
La 9ème épopée 3
La 9ème épopée 3La 9ème épopée 3
La 9ème épopée 3
 
Cm21 2013-2014
Cm21 2013-2014Cm21 2013-2014
Cm21 2013-2014
 
Orchestre Lamoureux 2012-2013
Orchestre Lamoureux 2012-2013Orchestre Lamoureux 2012-2013
Orchestre Lamoureux 2012-2013
 

Ähnlich wie Matrices

Euclidien12octobre
Euclidien12octobreEuclidien12octobre
Euclidien12octobreche7t
 
DS6-CB-sujet (1).pdf
DS6-CB-sujet (1).pdfDS6-CB-sujet (1).pdf
DS6-CB-sujet (1).pdfhajar517389
 
Devoir de synthèse_n°_02--2008-2009(mr_otay)[lycée__el_aghaliba]
Devoir de synthèse_n°_02--2008-2009(mr_otay)[lycée__el_aghaliba]Devoir de synthèse_n°_02--2008-2009(mr_otay)[lycée__el_aghaliba]
Devoir de synthèse_n°_02--2008-2009(mr_otay)[lycée__el_aghaliba]Yessin Abdelhedi
 
Intégrations sur des espaces produits
Intégrations sur des espaces produitsIntégrations sur des espaces produits
Intégrations sur des espaces produitsNIDAL SABI
 
Cours Coniques
Cours   ConiquesCours   Coniques
Cours ConiquesDanober
 
Nbr complexes
Nbr complexesNbr complexes
Nbr complexesbades12
 
Exercice nombres complexes
Exercice nombres complexesExercice nombres complexes
Exercice nombres complexesYessin Abdelhedi
 
Formes bilineaire symetrique et formes quadratiques (1).pdf
Formes bilineaire symetrique et formes quadratiques (1).pdfFormes bilineaire symetrique et formes quadratiques (1).pdf
Formes bilineaire symetrique et formes quadratiques (1).pdfVrazylandGuekou1
 
M1_exercices_corriges.pdf
M1_exercices_corriges.pdfM1_exercices_corriges.pdf
M1_exercices_corriges.pdfDurelDonfack
 
Exercices+2010 11
Exercices+2010 11Exercices+2010 11
Exercices+2010 11hassan1488
 
Exercice fonctions réciproques
Exercice fonctions réciproquesExercice fonctions réciproques
Exercice fonctions réciproquesYessin Abdelhedi
 
Math BAC 2010_Correction
Math BAC 2010_CorrectionMath BAC 2010_Correction
Math BAC 2010_CorrectionAchraf Frouja
 

Ähnlich wie Matrices (20)

Corriges td algebre
Corriges td algebreCorriges td algebre
Corriges td algebre
 
Euclidien12octobre
Euclidien12octobreEuclidien12octobre
Euclidien12octobre
 
Devoir en algorithmique
Devoir en algorithmiqueDevoir en algorithmique
Devoir en algorithmique
 
DS6-CB-sujet (1).pdf
DS6-CB-sujet (1).pdfDS6-CB-sujet (1).pdf
DS6-CB-sujet (1).pdf
 
cours2.pdf
cours2.pdfcours2.pdf
cours2.pdf
 
Dc2 3eme math
Dc2 3eme mathDc2 3eme math
Dc2 3eme math
 
Devoir de synthèse_n°_02--2008-2009(mr_otay)[lycée__el_aghaliba]
Devoir de synthèse_n°_02--2008-2009(mr_otay)[lycée__el_aghaliba]Devoir de synthèse_n°_02--2008-2009(mr_otay)[lycée__el_aghaliba]
Devoir de synthèse_n°_02--2008-2009(mr_otay)[lycée__el_aghaliba]
 
Exercice coniques
Exercice coniquesExercice coniques
Exercice coniques
 
Exercice primitives
Exercice primitivesExercice primitives
Exercice primitives
 
Intégrations sur des espaces produits
Intégrations sur des espaces produitsIntégrations sur des espaces produits
Intégrations sur des espaces produits
 
Cours Coniques
Cours   ConiquesCours   Coniques
Cours Coniques
 
Nbr complexes
Nbr complexesNbr complexes
Nbr complexes
 
05 exos fonction_exponentielle
05 exos fonction_exponentielle05 exos fonction_exponentielle
05 exos fonction_exponentielle
 
Exercice nombres complexes
Exercice nombres complexesExercice nombres complexes
Exercice nombres complexes
 
Formes bilineaire symetrique et formes quadratiques (1).pdf
Formes bilineaire symetrique et formes quadratiques (1).pdfFormes bilineaire symetrique et formes quadratiques (1).pdf
Formes bilineaire symetrique et formes quadratiques (1).pdf
 
M1_exercices_corriges.pdf
M1_exercices_corriges.pdfM1_exercices_corriges.pdf
M1_exercices_corriges.pdf
 
Exercices+2010 11
Exercices+2010 11Exercices+2010 11
Exercices+2010 11
 
Exercice fonctions réciproques
Exercice fonctions réciproquesExercice fonctions réciproques
Exercice fonctions réciproques
 
Baccaleaureat
BaccaleaureatBaccaleaureat
Baccaleaureat
 
Math BAC 2010_Correction
Math BAC 2010_CorrectionMath BAC 2010_Correction
Math BAC 2010_Correction
 

Mehr von bades12

Cours nombres reels
Cours nombres reelsCours nombres reels
Cours nombres reelsbades12
 
Cours derive d'une fonctions
Cours  derive d'une fonctionsCours  derive d'une fonctions
Cours derive d'une fonctionsbades12
 
Cours groupe
Cours groupeCours groupe
Cours groupebades12
 
Cours arithmetique
Cours arithmetiqueCours arithmetique
Cours arithmetiquebades12
 
Cours ensembles
Cours ensemblesCours ensembles
Cours ensemblesbades12
 
Ch logique cours
Ch logique coursCh logique cours
Ch logique coursbades12
 
Cv p 214
Cv p 214Cv p 214
Cv p 214bades12
 

Mehr von bades12 (20)

Cours nombres reels
Cours nombres reelsCours nombres reels
Cours nombres reels
 
Cours derive d'une fonctions
Cours  derive d'une fonctionsCours  derive d'une fonctions
Cours derive d'une fonctions
 
Cours groupe
Cours groupeCours groupe
Cours groupe
 
Cours arithmetique
Cours arithmetiqueCours arithmetique
Cours arithmetique
 
Cours ensembles
Cours ensemblesCours ensembles
Cours ensembles
 
Ch logique cours
Ch logique coursCh logique cours
Ch logique cours
 
Cv p 214
Cv p 214Cv p 214
Cv p 214
 
12
1212
12
 
5
55
5
 
3 a-1
3 a-13 a-1
3 a-1
 
4 a-2
4 a-24 a-2
4 a-2
 
1 v-5
1 v-51 v-5
1 v-5
 
1 v-4
1 v-41 v-4
1 v-4
 
1 v-2
1 v-21 v-2
1 v-2
 
1 v-1
1 v-11 v-1
1 v-1
 
1 t-6
1 t-61 t-6
1 t-6
 
1 t-5
1 t-51 t-5
1 t-5
 
1 t-3
1 t-31 t-3
1 t-3
 
1 t-2
1 t-21 t-2
1 t-2
 
1 t-1
1 t-11 t-1
1 t-1
 

Matrices

  • 1. Chapitre 23 MATRICES Enoncé des exercices 1 Les basiques Exercice 23.1 Donner la matrice de l’application linéaire f : R3 → R3 , f (x, y, z) = (z, y, x) dans les bases cano- niques. Puis montrer que B = ((1, 0, 1) , (0, 1, 0) , (1, 0, −1)) est une base. Donner la matrice de f dans B. Exercice 23.2 Soit f l’endomorphisme de R2 défini par x x − 3y f = y 2x + 4y 1 2 Justifier que B = , est une base de R2 . −1 1 1 −3 4 −1 Soit A = ,B= que représentent A et B vis à vis de f ? 2 4 −2 8 Exercice 23.3 Donner la matrice de l’application linéaire f : R2 [X] → R2 [X] , f (P ) = (X − 1)2 P 1 X−1 + 2 ′ (X−1) (X − 1) P (X) dans la base canonique, puis dans la base de Taylor : 1, (X − 1) , 2 . Exercice 23.4 Soit E = Vect (sin, cos, ch, sh) . On a vu que B = (sin, cos, ch, sh) est une base de E. Donner la matrice de l’opérateur de dérivation dans cette base.   1 −1 2 Exercice 23.5 Soit A =  0 1 0  et f l’endomorphisme canoniquement associé. Déterminer le rang de f, 1 1 2 déterminer ker f. Donner une base de Im f       1 1 2 Exercice 23.6 Soit B = (e1 , e2 , e3 ) où e1 =  0  , e2 =  −1  et e3 =  −1  . Montrer que c’est une base de 1  2 1 1 0 3 R3 . Soit f l’endomorphisme de R3 de matrice A =  0 2 0  dans cette base. Que vaut f (e1 − 2e2 + 3e3 ) ? 3 0 1
  • 2. 1. LES BASIQUES CHAPITRE 23. MATRICES   −1 0 1 Exercice 23.7 Soit A =  −1 −2 1  et f l’endomorphisme de R3 associé. Montrer qu’il existe une base −1 −1 1 B = (e1 , e2 , e3 ) telle que   0 0 0 B = M atB (f ) =  0 −1 1  0 0 −1 Exercice 23.8 Puissance énième et racine énième de matrices.   1 2 1 1. Calculer An pour A =  0 1 2  et n entier. 0 0 1 2. (Plus technique) Trouver B tel que B 2 = A et plus généralement B tel que B n = A pour n ≥ 2.   1 2 3 Exercice 23.9 Trouver B tel que B 2 =  0 1 2  0 0 1 Exercice 23.10 Soit E = R3 [X] et ∆ : P → P (X + 1) − P (X) 1. Ecrire la matrice de ∆ dans la base canonique B de E, calculer ∆(8X 3 + 2X 2 − 5X + 1). ∆ est-elle injective ? Que vaut Im(∆) ? 2. Soit N0 = 1 , N1 = X , N2 = X(X−1) , N3 = X(X−1)(X−2) , vérifier que ces quatre vecteurs forment une base 2! 3! ′ B de E. Ecrire la matrice de ∆ dans cette base. ′ 3. Déterminer la matrice de passage de B à B , et calculer son inverse. ′ 4. Calculer les coordonnées de 8X 3 + 2X 2 − 5X + 1 dans B , en déduire l’expression de ′ ∆(8X 3 + 2X 2 − 5X + 1) dans B . Retrouver enfin la valeur de ∆(8X 3 + 2X 2 − 5X + 1) dans B. 5. Calculer ∆4 (P ) à l’aide de la définition de ∆ puis avec sa matrice dans B′ . Quelle relation peut-on en déduire ?   2 0 0 Exercice 23.11 Soit A =  0 1 0  et f l’endomorphisme associé à A dans la base canonique B= (e1 , e2 , e3 ) de 0 1 2 R3 . 1. Déterminer F = ker (f − 2Id) et G = ker (f − Id) . Justifier que F ⊕ G = R3 2. Soit p la projection sur F de direction G, déterminer P = M atB (p), la matrice de p dans B. Soit q la projection sur G de direction F , que valent p + q, p ◦ q, q ◦ p et Q = M atB (q). 3. Montrer que A = 2P + Q et en déduire An . Exercice 23.12 Soit E = R3 . On note B la base canonique de R3 . On définit F = (x, y, z) ∈ R3 , x + y + z = 0 et G = (x, y, z) ∈ R3 , x = y = z 1. Justifier que F et G sont des sous espaces vectoriels supplémentaires de E . 2. Soit B′ = (u1 , u2 , u3 ) où u1 = (1, 1, 1), u2 = (1, 0, −1), u3 = (0, 1, −1). Montrer que B′ est une base. −1 3. Calculer PB,B′ , justifier que cette matrice est inversible, puis déterminer PB,B′ 4. Soit p la projection sur F de direction G, et f l’affinité de base G, de direction F et de rapport 2. Donner les matrices de p et f dans B (on utilisera la base B′ puis un changement de bases)   −5 3 −3 Exercice 23.13 Soit A =  −15 9 −7  et f l’endomorphisme canoniquement associé dans la base canonique −9 5 −3 de R3 . —2/33— G´ H -E M -( ) 2009
  • 3. CHAPITRE 23. MATRICES 2. LES TECHNIQUES       1 0 1 On pose u1 =  1  , u2 =  1  et u3 =  2 . −1 1 1 Montrer que B = (u1 , u2 , u3 ) est une base et calculer la matrice de f dans B. En déduire An .   1 0 · · · 0 a1  .. .. . .   0 . . . . . .  Exercice 23.14 Soit A =   . .  et f l’application linéaire associée de Rp dans Rq . Préciser p et  . .. ..  . . . 0 ..  0 ··· 0 1 an q en fonction de n. Déterminer Im f et ker f. Exercice 23.15  0 1 0 Soit A =  2 −1 −2  et f l’endomorphisme de R3 de matrice A dans la base canonique B1 de R3 . −1 1 1 1. Déterminer ker f.       1 1 1 2. Soit − =  1  , − =  −1  et w =  0  . Montrer que B2 = (− , − , w) est une base de R3 . → u →v → → u v 0 1 1 3. Donner la matrice B de f dans B2 . 4. Quelle est la matrice de passage P de B1 à B2 ? Justifier que P est inversible et calculer P −1 . 5. Comment peut-on calculer An ? Exercice 23.16 On considère les deux suites récurrentes (un )n∈N et (vn )n∈N définies par u0 = 0 v0 = 0 un+1 = aun + αbn vn+1 = bvn + αan   a 0 α où a, b et α sont des complexes. On définit la matrice M par M =  0 1 0  . 0 0 b  n   n  a 0 un a 0 vn 1. Montrer que M n =  0 1 0  =  0 1 0  , en déduire un et vn lorsque a = b. 0 0 bn 0 0 bn 2. Pour a = b, calculer M n et en déduire un . 2 Les techniques Exercice 23.17 Soit A ∈ Mn (R) telle que An = 0 et An−1 = 0. Soit u l’endomorphisme canoniquement associé à u. Montrer qu’il existe x0 ∈ Rn tel que un−1 (x0 ) , un−2 (x0 ) , · · · , u (x0 ) , x0 soit une base de Rn . Quelle est la matrice de u dans cette base ? Exercice 23.18 Soit λ ∈ R et fλ : Rn [X] → Rn [X] défini par fλ = λ (P ) (X) (P (X) − P (a))−(X − a) (P ′ (X) − P ′ (a)) Déterminer le noyau et l’image de fλ Exercice 23.19 Soit   1 1 −1 A =  −3 −3 3  −2 −2 2 et f l’endomorphisme associé à A dans la base canonique de R3 . —3/33— G´ H -E M -( ) 2009
  • 4. 2. LES TECHNIQUES CHAPITRE 23. MATRICES 1. Déterminer le noyau et l’image de f 2. Trouver une base de R3 où la matrice de f est   0 1 0 B= 0 0 0  0 0 0   1 1 0 0  −1 −1 0 0  Exercice 23.20 Soit A = 1  2 0  et f l’endomorphisme de R4 canoniquement associé à A. 0 3 1  0 0 −1 1   0 1 0 0  0 0 0 0  Montrer qu’il existe une base B′ de R4 telle que MatB′ (f ) = B =   0 0 1 1   0 0 0 1 Comment peut-on calculer An ?   a c b Exercice 23.21 Soient (a, b, c) ∈ C et A =  c a + b c  . On note f l’endomorphisme de C3 canoniquement b c a       √1 1 √ 1 associé à A. On considère les vecteurs v1 =  2  , v2 =  − 2  et v3 =  0 . 1 1 −1 Montrer que (v1 , v2 , v3 ) est une base de R3 . Donner la matrice de f dans cette base. En déduire un moyen de calculer An .   a 1 ··· 1  .   1 ... ... .  .  Exercice 23.22 Soit a ∈ R, on définit M (a) =  .  .. ..  ∈ Mn (R)  . . . . 1  1 ··· 1 a 1. Pour quelles valeurs de a, la matrice M (a) est-elle inversible ? Calculer alors son inverse. 2. Calculer M (a) × M (b) et retrouver l’inverse de M (a) quand elle est inversible. (On pourra utiliser M (1))   ch x 0 sh x Exercice 23.23 Soit A =  0 1 0  où x ∈ R, on note f l’endomorphisme canoniquement associé à A sh x 0 ch x dans la base canonique de R3 .       0 1 1 1. On pose e1 =  1  , e2 =  0  et e3 =  0 . Montrer que B = (e1 , e2 , e3 ) est une base de R3 . 0 1 −1 2. Déterminer la matrice B de f dans la base B. En déduire An . Exercice 23.24 Soit a, b, c trois réels dont un au moins est non nul, on définit  2  a ba ca A =  ab b2 cb  ac bc c2 On note f l’endomorphisme de R3 de matrice A dans la base canonique. 1. Quel est le rang de f ? 2. Déterminer ker f, Im f, en donner une base et préciser leur dimension. 3. A-t-on ker f ⊕ Im f = R3 ? —4/33— G´ H -E M -( ) 2009
  • 5. CHAPITRE 23. MATRICES 2. LES TECHNIQUES   1 1 ··· 1 1  0 1 0 ··· 0     Exercice 23.25 Soit M =  . . .. .. .. . .  . . . . .  ∈ Mn (R) , on note f l’endomorphisme associé à M dans la    0 ··· 0 1 0  1 1 ··· 1 1 base canonique de Rn . 1. Caculer M n .   0 0 ··· ··· 0  0 1 0 ··· 0     . .. . .. .. . .  2. Montrer qu’il existe une base B de Rn telle que MatB (f) =   . . . . .  (matrice diagonale).   . . ···   . 0 1 0  0 ··· ··· 0 2   1 ··· ··· ··· 1  1 1 0 ···  0    . .. ..  . Exercice 23.26 Soit M =  . 0 . . .  .  , on note f l’endomorphisme associé à M dans la base cano- .  . . ..   .. . . . 1 0  1 0 ··· 0 1 nique. Montrer qu’il existe une base B de Rn telle que   1 0 ··· ··· 0  ..    0 . 0 ··· 0    MatB (f ) =  . .. . .. . .  . . 1 . .     .   . ··· . 0 λ 0  0 ··· ··· 0 µ où λ et µ sont deux réels à déterminer. Exercice 23.27 Soit A ∈ Mn (R) , montrer l’équivalence A antisymétrique ⇐⇒ ∀X ∈ Mn,1 (R) , t XAX = 0 Exercice 23.28 Soit n ≥ 2 et E = Rn [X] , on définit f par f (P ) = X 2 − X P (1) + X 2 + X P (−1). 1. Montrer que f est un endomorphisme de E. 2. Donner la matrice de f dans la base canonique. Quel est le rang de f ? 3. Déterminer ker f et Im f. Exercice 23.29 Soit n ∈ N, n ≥ 2, on note E = Rn [X] , on définit pour P ∈ E, ϕ (P ) par ϕ (P ) = (X − 1) P ′ + P ′′ (0) 1. Montrer que ϕ est un endomorphisme de E. 2. Donner la matrice M de ϕ dans la base canonique de E. 3. Déterminer ker ϕ et Im ϕ,donner une base de ces sous-espace vectoriels. 4. Montrer que Im ϕ = {Q ∈ E, Q (0) + Q′ (0) = 0} 5. Retrouver ce résultat en utilisant la dérivée de ϕ (P ) . —5/33— G´ H -E M -( ) 2009
  • 6. 3. LES EXOTIQUES CHAPITRE 23. MATRICES Exercice 23.30 Soit (un )n∈N la suite définie par la récurrence u0 = 0 et un+1 = aun + bun−1 pour n ≥ 1 avec u1 = 0 0 c b On considère la matrice M = où c = . u1 a u1 1. Montrer que  cun  cun−1 Mn =  u1 un+1  un u1 2. En déduire que pour n ≥ 0, le terme un un+2 − u2 ne dépend que de b et de u1 . n+1 3. Lorsque b = −1, a = 2 ch θ où θ > 0 et u1 = 1, calculer un en fonction de θ, puis exprimer la relation obtenue en 2). Exercice 23.31 Soit A ∈ M3 (R) telle que A3 + A = 0, montrer que A est non inversible. 3 Les exotiques  0 0 0 0  C0 C1 C2 ··· Cn  0 C1 1 1 1   C2 ··· Cn   . .. .. .  Exercice 23.32 Soit A la matrice  .  . . C2 2 . . .  ∈ Mn+1 (K) de terme général ai,j = C i−1 , pour  j−1  . .. ..   . . . Cn n−1 .  n 0 ··· ··· 0 Cn j i et j ∈ {0, · · · , n} (avec la convention classique : i > j ⇒ Ci = 0). 1. Ecrire A et l’inverser pour n = 2 et 3. 2. Soit u l’endomorphisme de Rn [X] ayant A pour matrice, calculer u(X k ) puis u(P ) pour P ∈ Rn [X] . 3. En déduire l’inverse de A, montrer que A−1 = JAJ où J est diagonale à déterminer. Exercice 23.33 Soit (Ai )1≤i≤n2 une base de Mn (C) et X ∈ Mn,1 (C) une matrice colonne non nulle. Montrer que la famille (Ai X)1≤i≤n2 engendre Mn,1 (C). 4 Les olympiques Exercice 23.34 Soit ϕ l’endomorphisme de E = Mn (C) défini par ϕ (M) =tM . Calculer le déterminant de ϕ.et vérifier votre calcul à l’aide de la matrice de ϕ dans la base canonique de M2 (C). 5 Le grenier Exercice 23.35 Soit E = R2 [X] et f définie par f (P ) = X 2 + X + 1 P ′′ + X 2 P ′ − 2XP 1. Justifier que si P est dans E alors f (P ) est aussi dans E. 2. Montrer que f est linéaire. 3. Donner la matrice de f dans la base canonique. 4. Soit C = X, X 2 , X 2 + X + 1 , justifier que C est une base de E et préciser la matrice de f dans la base C. Exercice 23.36 Soit E = Rn [X] et ϕ : P → (X + n) P (X) − XP (X + 1) 1. Ecrire la matrice dans la base canonique. 2. Déterminer son noyau et son image. —6/33— G´ H -E M -( ) 2009
  • 7. CHAPITRE 23. MATRICES 5. LE GRENIER   1 ··· 1  . .  , on note f l’endomorphisme associé à M dans la base canonique. Montrer Exercice 23.37 Soit M =  . . .  . 1 ··· 1 qu’il existe une base B de Rn telle que   1 0 ··· ··· 0  ..    0 . 0 ··· 0    MatB (f ) =  . .. . .. . .  . . 1 . .     .   . ··· . 0 λ 0  0 ··· ··· 0 µ où λ et µ sont deux réels à déterminer.   b−1 b 2b Exercice 23.38 Montrer que la matrice M =  −b −b − 1 −2b  représente une symétrie dont on précisera 1 1 1 la base et la direction.   b+1 b 0 Exercice 23.39 Montrer que la matrice M =  −b − 2 −b − 1 0  représente une symétrie dont on précisera la 1 1 1 base et la direction. Exercice 23.40 On se place sur E = R2 [X], on considère l’endomorphisme ϕ défini par ϕ (P ) = X 2 − 3 P (α) où α est un réel fixé. Donner la matrice dans la base canonique. Préciser ker ϕ, Im ϕ. A-t-on ker ϕ ⊕ Im ϕ = E ? L’endomorphisme ϕ peut-il être un projecteur, une symétrie ? —7/33— G´ H -E M -( ) 2009
  • 8. 5. LE GRENIER CHAPITRE 23. MATRICES —8/33— G´ H -E M -( ) 2009
  • 9. Chapitre 23 MATRICES Solution des exercices 1 Les basiques   0 0 1 Exercice 23.1 On a immédiatement M atBc (f) =  0 1 0  .  1 0 0   1 0 1 1 0 2 On calcule le rang de B. rg (B) = rg  0 1 0  = rg  0 1 0  = 3, on a trois vecteurs de rang 3 en C2 +C3 1 0 −1 1 0 0 dimension 3. Ils forment une base. Puis f (1, 0, 1) = (1, 0, 1) , f (0, 1, 0) = (0, 1, 0) et f (1, 0, −1) = − (1, 0, −1).   1 0 0 D’où M atB (f ) =  0 1 0  0 0 −1 1 2 1 1 0 Exercice 23.2 Det B = = 3 = 0 donc B est une base de R2 . On a f = et f = −1 1 0 2 1 −3 donc A est la matrice de f dans la base canonique Bc . 4 1 1 4 2 2 −1 Puis f =A = ,f =A = donc B = MatB,Bc (f ). −1 −1 −2 1 1 8 2 Exercice 23.3 f (1) = (X − 1)2 , f (X) = (X − 1)2 1 X−1 + (X − 1) = 2X − 2 et f X 2 = (X − 1)2 1 X−1 + 2 2X (X − 1) = 1 − 2X + 2X On a donc 2  (1) f (X) f X  f 1 −2 1 1 MatBc (f ) =  −2 2 −2  X 1 0 2 X2 2 (X−1) 2 Ensuite f (X − 1) = f (X) − f (1) = 2 (X − 1) − (X − 1)2 , f 2 = 1 2 (X − 1)2 1 X−1 −1 + (X − 1)2 = 1 (X − 1)2 2 1 (X−1)2 − 2 X−1 + 1 + (X − 1)2 = 3 2 (X − 1)2 − (X − 1) + 1 2 D’où   1 0 0 2 M atBT (f) =  0 2 −1  2 −2 3
  • 10. 1. LES BASIQUES CHAPITRE 23. MATRICES   0 −1 0 0  1 0 0 0  Exercice 23.4 On a facilement MatB (d) =   0 0 0 1   0 0 1 0 Exercice 23.5 D’après la matrice on a rg A = 2 (On peut supprimer, pour le calcul du rang et uniquement pour cela, la troisième colonne. Il  reste deux colonnes indépendantes (car non colinéaires). 0 On constate que 2C1 − C3 =  0  , or 2C1 − C3 représente le vecteur 2f (i) − f (k) = f (2i − k) (où (i, j, k) est la 0  2 base canonique). Ainsi 2i − k =  0  ∈ ker f . D’après le théorème du rang on a dim ker f = dim R3 − dim Im f = −1 3 − 2 = 1. Or Vect (2i − k)  ker f, par égalité des dimensions,   égalité des ensembles.   ⊂   on a  1 −1 1 −1 Enfin F = Vect  0  ,  1  ⊂ Im f, la famille  0  ,  1  est libre donc engendre un espace de di- 1 1 1 1 mension 2. On en déduit que  F = = dim Im f =⇒ F = Im f .  dim  2  1 −1 Une base de Im f est donc  0  ,  1  (car elle est libre et engendre Im f ) 1 1 Exercice 23.6 On calcule le déterminant de la famille. 1 1 2 1 −1 2 1 −1 Det (B) = 0 −1 −1 = 0 0 −1 = − (−1) =2=0 C2 −C3 1 1 1 2 1 1 1 1 On a bien une base. Première méthode : D’après la linéarité de f, on a f (e1 − 2e2 + 3e3 ) = f (e1 )−2f (e2 )+3f (e3 ). Les colonnes de A donnent les coordonnées des images de e1 , e2 , e3 d’où         1 0 3 10 f (e1 − 2e2 + 3e3 ) a pour coordonnées dans B :  0  − 2  2  + 3  0  =  −4  3 0 1 6 Ceci signifie que         1 1 2 18 f (e1 − 2e2 + 3e3 ) = 10e1 − 4e2 + 6e3 = 10  0  − 4  −1  + 6  −1  =  −2  1 2 1 8 Seconde méthode (la meilleure ! ! !) :   1 Les coordonnées de − = e1 − 2e2 + 3e3 dans la base B = (e1 , e2 , e3 ) sont  −2  , ainsi les coordonnées dans B de → u        3 1 1 0 3 1 10 f (− ) sont A  −2  =  0 2 0   −2  =  −4 . La matrice de passage de la base canonique à B est → u 3  3 0 1 3 6  1 1 2 P =  0 −1 −1  , ainsi les coordonnées dans la base canonique de f (− ) sont→ u 1 2 1        10 1 1 2 10 18 P  −4  =  0 −1 −1   −4  =  −2  6 1 2 1 6 8 —10/33— G´ H -E M -( ) 2009
  • 11. CHAPITRE 23. MATRICES 1. LES BASIQUES Exercice 23.7 On a    (e1 ) f (e2 ) f (e3 f )  0 0 0 e1  B = M atB (f ) =      0 −1 1  e2 0 0 −1 e3 Ainsi e1 ∈ ker f . Or dans A, on a C1 + C3 = 0 donc f (i) + f (j) = 0 si (i, j, k) est la base canonique de R3 . On choisit donc   1 e1 = i + k =  0  ∈ ker f 1 On cherche ensuite e2 telle que f (e2 ) = −e2 ⇐⇒ f (e2 ) + Id (e2 ) = 0 ⇐⇒ (f + Id) (e2 ) = 0 ⇐⇒ e2 ∈ ker f + Id La matrice dans la base canonique de f + Id est       −1 0 1 1 0 0 0 0 1 A + I3 =  −1 −2 1  +  0 1 0  =  −1 −1 1  −1 −1 1 0 0 1 −1 −1 2  1 dont la différence des deux premières colonnes donne le vecteur nul. Ainsi e2 = i − j =  −1  convient.   0 x Enfin on cherche e3 tel que f (e3 ) = −e3 + e2 . Si on pose e3 =  y  alors z       −x + z 1 x f (e3 ) =  −x − 2y + z  =  −1  −  y  −x − y + z 0 z   z=1 z=1 ⇐⇒ −x − y + z = −1 ⇐⇒  x+y =2 −x − y + 2z = 0   2 On choisit e3 =  0  qui convient. On vérifie que (e1 , e2 , e3 ) est bien une base. 1   0 2 1 Exercice 23.8 1. On décompose A = I3 + N où N =  0 0 2  . On applique alors le binôme de Newton 0 0 0 car I3 N = N I3 (l’identité commute avec toutes les matrices). Tout cela marche bien car N est nilpotente (Nihil —11/33— G´ H -E M -( ) 2009
  • 12. 1. LES BASIQUES CHAPITRE 23. MATRICES   0 0 4 Potent), en effet N 2 =  0 0 0  et N 3 = ( ). Ainsi 0 0 0 n n An = ∁k N k I n−k = n ∁k N k n k=0 k=0 2 = ∁k N k (ceci même si n < 2 car ∁k = 0 pour k > n) n n k=0 = ∁0 N 0 n + ∁1 N + ∁2 N 2 n n n (n − 1) 2 = I3 + nN + N  2      1 0 0 0 2n n 0 0 2n (n − 1) 1 2n n (2n − 1) =  0 1 0  +  0 0 2n  +  0 0 0 = 0 1 2n  0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1 2. Considèrons l’expression n (n − 1) 2 An = I3 + nN + N 2 1 Si les mathématiques sont bien faites (et elles le sont) on peut éventuellement faire n = . 2 On pose donc N 1 B = I3 + − N2 2 8 Alors 2 N 1 B2 = I3 +− N2 2 8 1 2 1 2 1 3 1 = I3 + N − N + N − N + N4 4 4 8 64 = I3 + N = A car N 3 = ( ) Plus généralement on pose 1 1 −1 1 nn B = I3 + N + N2 n 2 1 1−n 2 = I3 + N + N n 2n2 1 1−n 2 = I3 + M où M = N + N n 2n2 Alors M I3 = I3 M, on peut appliquer le binôme donc Bn = (I3 + M)n n (n − 1) 2 = I3 + nM + M + M 3 × (· · · ) 2 Mais 2 1 1−n 2 1 1−n 2 M2 = N+ N = N+ N n 2n2 n2 n2 2 1 2 (1 − n) 3 1−n = N+ N + N4 n2 n2 n2 1 = N n2 —12/33— G´ H -E M -( ) 2009
  • 13. CHAPITRE 23. MATRICES 1. LES BASIQUES (n’oublions pas que N et N 2 commutent) enfin 3 2 3 1 1−n 2 1 1−n 4 1−n 1−n M3 = N+ N = N3 + 3 N +3 N5 + N6 n3 2n n3 2n 2n 2n = ( ) d’où n (n − 1) 2 Bn = I3 + nM + M 2 1 1−n 2 n (n − 1) 1 = I3 + n N+ 2 N + × 2N n 2n 2 n = I3 + N = A Exercice 23.9 Comme on vient de faire l’exercice précédent, on a une petite idée. Soit I la matrice identité et       0 1 0 0 0 1 1 2 3 N =  0 0 1 , alors N 2 =  0 0 0  et N 3 = ( ) d’où  0 1 2  = I + 2N + 3N 2 . Cherchons B sous 0 0 0 0 0 0 0 0 1 la forme B = I + αN + βN 2 . 2 I + αN + βN 2 = I + 2αN + 2βN 2 + α2 N 2 + 2αβN 3 + β 2 N 4 = I + 2αN + 2β + α2 N 2 . Il suffit de prendre α = 1, β = 1.   1 1 1 B =  0 1 1  convient 0 0 1 Exercice 23.10 Signalons qu’une vérification élémentaire prouve que ∆ est linéaire. 1. On a ∆ (1) = 1 − 1 = 0, ∆ (X) = (X + 1) − X = 1, ∆ X 2 = (X + 1)2 − X 2 = 2X + 1 et ∆ X 3 = (X + 1)3 − X 3 = 3X 2 + 3X + 1. On en déduit que :  ∆ (1) ∆ (X) ∆ X 2 ∆ X3  0 1 1 1 1 M atB (∆) =  0 0 2 3  X    0 0 0 3  X2 0 0 0 0 X3 On a M atB ∆(8X 3 + 2X 2 − 5X + 1) = M atB (∆) M atB 8X 3 + 2X 2 − 5X + 1)      0 1 1 1 +1 5  0 0 2 3   −5   28  MatB ∆(8X 3 + 2X 2 − 5X + 1) =   0       +2  =  24 . La colonne 0 0 3 0 0 0 0 +8 0 obtenue représente les coordonnées de ∆(8X 3 + 2X 2 − 5X + 1) dans la base B , ainsi ∆(8X 3 + 2X 2 − 5X + 1) = 5 + 28X + 24X 2 On constate que ∆ n’est pas injective, car ∆ (1) = 0 donc 1 ∈ ker (∆) et par stabilité linéaire, V ect (1) = R0 [X] ⊂ ker (∆) . Mais il est clair que ∆ est de rang 3, et dim R3 [X] = 4 = rg (∆) + dim (ker (∆)) (théorème E space de départ du rang), on en déduit que dim (ker (∆)) = 1. En conclusion R0 [X] = ker (∆) car ces deux espaces ont même dimension et que l’un est inclus dans l’autre. De plus la présence d’une ligne de zéro dans la matrice de ∆ nous donne le renseignement suivant : ∆ (P ) n’a pas de composante suivant X 3 , ce qui signifie que Im (∆) ⊂ R2 [X], puis par égalité des dimensions, on a Im (∆) = R2 [X] —13/33— G´ H -E M -( ) 2009
  • 14. 1. LES BASIQUES CHAPITRE 23. MATRICES Les quatre vecteurs donnés sont échelonnés en degré donc forment une base (Il suffit d’écrire leur matrice dans la base canonique, la matrice obtenue est alors clairement de rang 4. On a donc 4 vecteurs de rang 4, en dimension 4, ils forment ainsi une base ). 2. On a ∆ (N0 ) = 0, ∆ (N1 ) = 1 = N0 , ∆ (N2 ) = (X+1)X − X(X−1) = X = N1 et ∆ (N3 ) = 2 2 (X+1)(X)(X−1) 3! − X(X−1)(X−2) 3! = X(X−1) (X + 1 − X + 2) = X(X−1) = N2 . Ainsi : 3! 2 ∆ (N0 ) ∆ (N1 ) ∆ (N2 ) ∆ (N3 )  0 1 0 0 N0 MatB′ (∆) =  0 0 1 0  N1    0 0 0 1  N2 0 0 0 0 N3 3. On a N0 = 1, N1 = X, N2 = 1 X 2 − 1 X et N3 = 1 X 3 − 1 X 2 + 1 X, ainsi 2 2 6 2 3  N0 N1 N2 N3  1 0 0 0 1 PBB′ =  0  1 −12 1 3   X 1  0 0 2 −12  X2 1 0 0 0 6 X3 Pour calculer l’inverse de cette matrice, le plus simple est d’écrire que : 1 = N0 , X = N1 , X 2 = 2N2 + N1 , X 3 = 6N3 + 3X 2 − 2X = 6N3 + 3 (2N2 + N1 ) − 2N1 = 6N3 + 6N2 + N1 , ainsi 2  1 X X X3  1 0 0 0 N0 PB′ B =  0  1 1 1  N1   0 0 2 6  N2 0 0 0 6 N3 4. On a MatB′ 8X 3 + 2X 2 − 5X + 1 = PB′ B MatB 8X 3 + 2X 2 − 5X + 1      1 0 0 0 1 1  0 1 1 1   −5   5  Ce qui donne MatB′ 8X 3 + 2X 2 − 5X + 1 =   0  = . Ce qui signifie que 0 2 6   2   52  0 0 0 6 8 48 8X 3 + 2X 2 − 5X + 1 = 48N3 + 52N2 + 5N+ N0 1     0 1 0 0 1 5  0 0 1 0   5   52  Puis MatB′ ∆ 8X 3 + 2X 2 − 5X + 1 =   0      52  =  48   0 0 1 0 0 0 0 48 0 ainsi ∆ 8X 3 + 2X 2 − 5X + 1 = 48N2 + 52N1 + 5N0 Enfin MatB ∆ 8X 3 + 2X 2 − 5X 1 = PBB′ MatB′ ∆ 8X 3 + 2X 2 − 5X + 1 +    1 0 0 0 5 5  0 1 −1 1     3   52  =  28 . On retrouve le résultat. = 0 1 2 1    24  0 2 −2 48 1 0 0 0 6 0 0 5. ∆2 (P ) = P (X + 2) − P (X + 1) − (P (X + 1) − P (X)) = P (X + 2) − 2P (X + 1) + P (X) ∆3 (P ) = P (X + 3) − 2P (X + 2) + P (X + 1) − (P (X + 2) − 2P (X + 1) + P (X)) = P (X + 3) − 3P (X + 2) + 3P (X + 1) − P (X) et enfin ∆4 (P ) = P (X + 4) − 4P (X + 3) + 6P (X + 2) − 4P (X + 1) + P (X) (Les coefficients vous sont-ils connus ?)  4 0 1 0 0  0 0 1 0  Mais MatB′ (∆) =   = ( ) donc ∆4 = 0.  0 0 0 1  0 0 0 0 —14/33— G´ H -E M -( ) 2009
  • 15. CHAPITRE 23. MATRICES 1. LES BASIQUES On en déduit que ∀P ∈ R3 [X] , ∆4 (P (X)) = P (X + 4) − 4P (X + 3) + 6P (X + 2) − 4P (X + 1) + P (X) = 0. Généralisation ?   0 0 0 Exercice 23.11 1. La matrice associée à f − 2Id dans la base canoniques est A − 2I =  0 1 0  qui est de 0 1 0 rang 1 et contient deux colonnes nulles. On en déduit que e1 et e3 sont dans ker (f − 2Id). Ainsi V ect (e1 , e3 ) ⊂ ker (f − 2Id) et par le théorème du rang, ker (f − 2Id) est de dimension 2. Conclusion : ker (f − 2Id) = V ect (e1 , e3 ) = {(x, y, z) , y = 0}   1 0 0 La matrice associée à f − Id dans la base canoniques est A − 2I =  0 0 0  qui est de rang 2, puisque la 0 1 1 deuxième colonne est égale à la troisième. De plus, cette égalité traduit le fait que (f − Id) (e2 ) = (f − Id) (e3 ) ⇔ (f − Id) (e2 − e3 ) = 0. Ainsi e2 − e3 ∈ ker (f − Id). Par le théorème du rang, on a ker (f − Id) = V ect (e2 − e1 ). 2. Notons (X, Y, Z) = p (u) où u = (x, y, z). p (u) ∈ F ⇔ Y = 0  (1)  x−X =λ×0 Alors , de (2) on déduit que Y = y − λ que l’on u − p (u) ∈ G ⇔ ∃λ ∈ R, y−Y =λ×1 (2)  z − Z = λ × (−1)   X=x reporte dans (1). Il en résulte que λ = y puis avec (2) que Y =0 ( On constate que p (u) ∈ F , et on  Z =y+z vérifie ce calcul en considérant p (e1 ) , p(e3 ) et p (e2 − e3 ) ).   1 0 0 Il en résulte que P =  0 0 0 . 0 1 1   0 0 0 Puis (cf cours), p + q = Id, pq = qp = 0, d’où Q = I − P =  0 1 0 . 0 −1 0       1 0 0 0 0 0 2 0 0 3. On a 2  0 0 0 + 0 1 0  =  0 1 0  = A. (Une autre preuve est la suivante, si on décompose 0 1 1 0 −1 0 0 1 2 u = uF + uG , alors f (u) = 2uF + uG , en effet uF ∈ ker (f − 2Id) ⇔ f (uF ) − 2uF = 0 ⇔ f (uF ) = 2uF et uG ∈ ker (f − Id) ⇔ f (uG ) − uG = 0 ⇔ f (uG ) = uG et f linéaire. Puis (2p + q) (u) = 2p (u) + q (u) = 2uF + uG par définition même de p et q ( p (u) est la composante sur F de u ). On peut ensuite appliquer le binôme car P Q = QP = 0. n n Ainsi An = Cn 2k P k Qn−k = Qn + 2n P n + k Cn 2k P Q = 2n P n + Qn , en effet, si k > 0 et n − k > 0, alors k k=0 k=0 P k Qn−k = P k−1 (P Q) Qn−k−1 = 0. On en déduit que      n  1 0 0 0 0 0 2 0 0 An = 2n  0 0 0  +  0 1 0  =  0 1 0  0 1 1 0 −1 0 0 2n − 1 2n Exercice 23.12 1. F = V ect(u2 , u3 ) et G = V ect(u1 ) donc sont des sous-espaces vectoriels„ dim(F ) = 2 et dim(G) = 1. On a donc dim(F ) + dim(G) = dim(E), on vérifie facilement que F ∩ G = {0}, en effet si (x, y, z) ∈ F ∩ G, on a x = y = z et x + y + z = 3x = 0 .       1 1 0 1 1 0 2 1 0 2. rg(B′ ) = rg  1 0 1  = rg  1 −1 1  = rg  0 −1 1  est de rang 3, or C1 ←C1 +C3 C1 ←C1 +C2 1 −1 −1 C2 ←C2 −C3 0 0 −1 0 0 −1 —15/33— G´ H -E M -( ) 2009
  • 16. 1. LES BASIQUES CHAPITRE 23. MATRICES dim(E) = 3 donc B ′ est une base.   1 1 0 3. PB,B′ =  1 0 1  est inversible en tant que matrice de passage. 1 −1 −1       a x  x +y =a  1 x +y =a  b  = PB,B′  y  ⇔ x +z = b ⇔ −y +z = b − a  L3 ←L3 −L1  c z x −y −z = c L2 ←L2 −C1 −2y −z = c − a     1 1 1    1 x +y =a x 3 3 3 a ⇔ −1 y +z = b − a 2 ⇔  y  =  3 −1 −1   b  3 3 L3 ←L3 −2L2  −3z = c − 2b + a z −13 2 3 −13 c   1 1 1 −1 1 PB,B′ =  2 −1 −1  3 −1 2 −1   0 0 0 4. MatB′ (p) =  0 1 0 , 0 0 1 −1 MatB (p) = PB,B′ × MatB′ (p) × PB,B′     1 1 0 0 0 0 1 1 1 1 = 1 0 1   0 1 0   2 −1 −1  3 1 −1 −1 0 0 1 −1 2 −1   2 −1 −1 1 = −1 2 −1  3 −1 −1 2 (on vérifie que cette matrice élevée au carrée est égale à elle même) Puis f(x) = 2p(x) + q(x) où p + q = Id, donc f = p + Id et M atB (f ) = MatB (p) + I3 .   5 −1 −1 1 M atB (f ) =  −1 5 −1  3 −1 −1 5       1 0 1 1 0 0 1 0 0 Exercice 23.13 rg (u1 , u2 , u3 ) = rg  1 1 2  = rg  1 1 −1  rg  1 1 0  = 3, on a bien une −1 1 1 −1 1 1 −1 1 2 base ( 3 vecteurs de rang 3 en dimension 3). On calcule les images par f des trois vecteurs. On a, si Bc est la base canonique de R3 .        1 −5 3 −3 1 1 M atBc (f (u1 )) = A  1  =  −15 9 −7   1  =  1  −1 −9 5 −3 −1 −1 f (u1 ) = u1       0 −5 3 −3 0 0 M atBc (f (u2 )) = A  1  =  −15 9 −7   1  =  2  1 −9 5 −3 1 2 f (u2 ) = 2u2        1 −5 3 −3 1 −2 MatBc (f (u3 )) = A  2  =  −15 9 −7   2  =  −4  1 −9 5 −3 1 −2 f (u3 ) = −2u3 —16/33— G´ H -E M -( ) 2009
  • 17. CHAPITRE 23. MATRICES 1. LES BASIQUES On trouve donc   1 0 0 B = MatB (f) =  0 2 0  0 0 −2 Ensuite on a, An = M atBc (f n ) =⇒ B n = MatB (f n ) d’où An = P B n P −1 où P est la matrice de passage de Bc à B.   1 0 1 P = 1 1 2  −1 1 1 On termine l’exercice avec sa TI préférée. On remplace le − 2 par un paramètre a (essayez donc avec un − 2) On trouve alors   −1 − (−2)n+1 1 − (−2)n −1 + (−2)n A =  −1 − 3 × 2n + (−2)n+2 n 1 + 2n+1 + (−2)n+1 −1 − 2n − (−2)n+1  1 − 3 × 2n − (−2)n+1 −1 + 2n+1 − (−2)n 1 − 2n + (−2)n On vérifie pour n = 0 et n = 1 —17/33— G´ H -E M -( ) 2009
  • 18. 1. LES BASIQUES CHAPITRE 23. MATRICES   1 0 0 On peut même en déduire A−1 , en effet B est inversible d’inverse  0 2−1 0 . Or A−1 = MatBc f −1 et −1 0 0 (−2) B −1 = M atB (f −1 ). La relation An = P B n P −1 est encore vraie si n = −1. Exercice 23.14 On a n lignes et n + 1 colonnes, ainsi f va de Rn+1 dans Rn . Calculons le rang de A (qui vaut le rang de f ), puisque Cn+1 = a1 C1 + a1 C2 + · · · + an Cn , on a rg (A) = (C1 , · · · , Cn ) = rg (In ) = n. On en rg  −a1    .  0  .  .   .    .  . déduit que Im f = Rn et par la formule du rang, dim ker f = 1. De plus f  .  =  .  (ceci correspond à  .     .   .   −an  . 0 1 − → − ) où (− , · · · , − →) est la base canonique de Rn+1 ). On a donc → → − Cn+1 − a1 C1 1 C2 −− an Cn = 0 car Ci = f ( ei −a ··· e1 en+1 −a1  .   .   .  ker f = vect  . .  .   .   −an  1 Exercice 23.15 1. On a rg A = 2 d’où dim ker f = 1, or w ∈ ker f (regardez les colonnes) ainsi ker f = vect (w). 1 1 1 2. On a Det (− , − , w) = 1 −1 0 = −1 = 0 donc c’est une base. → → u v 0 1 1         1 1 1 1 − → 3. On a A  1  =  1  , A  −1  = −  −1  d’où f (− ) = − , f (− ) = −− et f (w) = 0 . → u → u →v →v Ainsi  0  0 1 1 1 0 0 B =  0 −1 0  0 0 0       1 1 1 x a 4. On a P =  1 −1 0  est inversibe comme toute matrice de passage. On résout P  y  =  b , 0 1 1   z c 1 0 −1 d’incounnes x, y, z (via Cramer par exemple) et on trouve P −1 =  1 −1 −1  . −1 1 2   1 0 0 n 5. On a An = P  0 (−1) 0  P −1 si n ≥ 1 et A0 = I3 Attention au cas n = 0 ! 0 0 0 Exercice 23.16 —18/33— G´ H -E M -( ) 2009
  • 19. CHAPITRE 23. MATRICES 2. LES TECHNIQUES 1. En écrivant que M n+1 = M × M n , on montre par récurrence que  n  a 0 un Mn =  0 1 0  0 0 bn de même avec M n+1 = M n × M , on a   an 0 vn n  0 M = 1 0  0 0 bn On en déduit que un = vn et que aun + αbn = bun + αan ainsi pour a = b bn − an un = α b−a        a 0 0 0 0 α 0 0 α a 0 0 2. Pour a = b, on calcule M n par le binôme car  0 1 0  ×  0 0 0  =  0 0 0  0 1 0 . : 0 0 a 0 0 0 0 0 0 0 0 a    2   0 0 aα 0 0 α 0 0 0  0 0 0  . Puisque  0 0 0  =  0 0 0  , on a 0 0 0 0 0 0 0 0 0  k  n−k  n 0 0 α a 0 0 n  Mn = 0 0 0   0 1 0  k k=0 0 0 0 0 0 an−k  n     n−1  a 0 0 0 0 α a 0 0 =  0 1 0 + n 0 0 0  0 1 0  0 0 an 0 0 0 0 0 an−1  n   n−1  a 0 0 0 0 nαa =  0 1 0 + 0 0 0  n 0 0 a 0 0 0 Ainsi un = αnan−1 n n b −a (on remarque que α tend vers αnan−1 si b tend vers a, car c’est un taux d’accroissement entre a et b de b−a x → xn ). 2 Les techniques Exercice 23.17 On prend x0 tel que un−1 (x0 ) = 0 (possible car An−1 = M at un−1 = 0 ). Alors x0 convient, en effet si n−1 λi ui (x0 ) = 0 alors i=0 n−1 n−1 un−1 λi ui (x0 ) = λ0 un−1 (x0 ) + λi ui−1 (un (x0 )) i=0 i=1 = λ0 un−1 (x0 ) = 0 =⇒ λ0 = 0 Puis on compose par un−2 pour en déduire n−1 n−1 un−2 λi ui (x0 ) = λ1 un−1 (x0 ) + λi ui−1 (un (x0 )) i=1 i=2 n−1 = λ1 u (x0 ) = 0 =⇒ λ1 = 0 —19/33— G´ H -E M -( ) 2009
  • 20. 2. LES TECHNIQUES CHAPITRE 23. MATRICES etc... La famille est libre de cardinal n, c’est donc une base. Dans cette base u a pour matrice   0 1 0 0  . .. ..   . . . 0   .   . .   . 0 ... 1  0 ··· ··· 0 Exercice 23.18 Il s’agit de choisir une bonne base, la meilleure semble être la base de Taylor en a, à savoir B = 1, (X − a) , (X − a)2 , ..., (X − a)n   0  λ     λ−2  En effet la matrice de f est alors .  ..   .  λ−n On a donc ker (fλ ) = R0 [X] , Im (fλ ) = {P, P (0) = 0} si λ ∈ {0, 2, ..., n} . / λ ker (fλ ) = R0 [X] ⊕ Vect (X − a) , Im (fλ ) = P, P (0) = P (λ) (a) = 0 si λ ∈ {0, 2, ..., n} . Exercice 23.19 1. La matrice est de rang 1, ker f est donc de dimension 2 (théorème du rang). On constate que C2 − C1 = 0 et C1 + C3 = 0 donc f ((−1, 1, 0)) = f ((1, 0, 1)) = 0. On a donc Vect ((−1, 1, 0) , (1, 0, 1)) ⊂ ker f , puisque ((−1, 1, 0) , (1, 0, 1)) est une famille libre, l’espace qu’elle engendre est de dimension égale à 2 = dim ker f . Il y a donc égalité dans l’inclusion précédente. Les colonnes de A forment une famille génératrice de Im f. On en déduit que Im f est une droite engendrée par (1, −3, −2). 2. Compte tenu de la matrice qui est donnée, on doit avoir (si la nouvelle base est  (e′ , e′ , e′ ) ), f (e′ ) = e′ ∈ Im f . 1 2  3 2 1 1 1 1 On prend donc e′ = (1, −3, −2) , e′ = (1, 0, 0) et e′ = (1, 0, 1). On a rg  −3 1 2 3 0 0  = 3 = 0. Il s’agit bien −2 0 1 d’une base dans laquelle la matrice est celle demandée. Exercice 23.20 Analysons la matrice B. Sa première colonne est nulle, donc si l’on note B′ = (e′ , e′ , e′ , e′ ) , on a 1 2 3 4 f (e1 ) = 0. Déterminons ker f. La matrice A est clairement de rang 3 et (C2 = C1 ), (1, −1, 0, 0) ∈ ker f. On prend donc   1  −1  e1 =   0   0 Ensuite, on désire avoir f (e2 ) = e1 . On résout donc f (x, y, z, t) = (1, −, 1, 0, 0) , i.e.       x x+y 1  y  1  −x − y   −1  A      z  = 2  3z + t  =  0   t −z + t 0 Il est clair que z = t = 0 , x = y = 1. On prend donc   1  1  e2 =    0  0 —20/33— G´ H -E M -( ) 2009
  • 21. CHAPITRE 23. MATRICES 2. LES TECHNIQUES On cherche ensuite à avoir f (e3 ) = e3 ⇐⇒ (f − Id) (e3 ) = 0 ⇐⇒ e3 ∈ ker f − Id. La matrice de f − Id dans la base canonique est   −1 1 0 0 1  −1 −3 0 0  A − I4 =  0  2 0 1 1  0 0 −1 −1 Ainsi   0  0  e3 =   1   −1 Enfin, il faut déterminer e4 tel que f (e4 ) = e4 + e3 . On résout donc       x x 0  y   y   0  A    z = z + 1     t t −1   −x + y = 0   −x − 3y = 0 ⇐⇒  3z + t = 2   −z + t = 2 dont une solution est   0  0  e4 =    0  2 On peut vérifier que si   1 1 0 0  −1 1 0 0  P =  0  0 1 0  0 0 −1 2 alors A = P BP −1 Pour calculer An = MatBc (f n ) ,on utilise la relation (compte tenu de B n = M atB (f n ) ) An = P B n P −1     0 0 0 0 0 1 0 0  0 0 0 0   0 0 0 0   B= +  0 0 1 0   0 0 0 1  0 0 0 1 0 0 0 0 D N     0 0 0 0 0 0 0 0  0 0 0 0  2  0 0 0 0  On vérifie que DN = N D =   0  , N =  , Dn = D 0 0 1   0 0 0 0  0 0 0 0 0 0 0 0 D’après le binôme de Newton, on a   0 0 0 0  0 0 0 0  B n = Dn + nN Dn−1 = D + nN D =   0  0 1 n  0 0 0 1 —21/33— G´ H -E M -( ) 2009
  • 22. 2. LES TECHNIQUES CHAPITRE 23. MATRICES puis     0 0 0 0 0 0 0 0  0 0 0 0  −1 1  0 0 0 0  An = P   0 P =   0 1 n  2 0 0 2+n n  0 0 0 1 0 0 −n 2 − n Remarque : le calcul, à la main, de P −1 est très simple Exercice 23.21 On montre (par le rang, ou le déterminant) que B = (v1 , v2 3 ) est une base de R3 . On calcule  √ ,v a + b + 2c 0 √ 0 Av1 , Av2 et Av3 pour obtenir MatB (f) =  0 a + b − 2c 0  0 0 a−b   1 √ 1 √ 1 pour calculer An , on peut écrire P =  2 − 2 0  , An = P M atB (f )n P −1 , mais il y a plus malin. 1 1 −1    √  α γ β α + β + 2γ 0 √ 0 Posons A (α, β, γ) =  γ α + β γ  , et B (α, β, γ) =  0 α + β − 2γ 0  β γ α 0 0 α−β On a montré que ∀ (α, β, γ) ∈ C, A (α, β, γ) = P × B (α, β, γ) × P −1 or  √  n a+b+ 2c 0√ 0 n Bn =  0 a + b − 2c 0  n 0 0 (a − b) Il suffit d’écrire B n = B (α, β, γ) pour α, β et γ bien choisis. On prend donc  √ √ n  α + β + √2γ = a + b + √2c n α + β − 2γ = a + b − 2c  α−β = (a − b)n pour obtenir   α γ β An =  γ α + β γ  β γ α Exercice 23.22 1. Puisque l’on demande M (a)−1 , on résout le système M (a) X = Y que l’on inverse. On consi- dère donc le système   ax1   x + x2 + ··· + xn = y1  1 + ax2 + ··· + axn = y2 . .  .  . . .   x1 + x2 + ··· + xn = yn De manière à préserver la symétrie du système, on adjoint une équation qui est la somme de toutes les lignes du système, à savoir    ax1 + x2 + · · · + xn = y1     x1 + ax2 + · · · + axn = y2 . . . .  . .     x1 + x2 + · · · + xn = yn  (a + n − 1) x1 + x2 + · · · + xn = y1 + · · · + yn —22/33— G´ H -E M -( ) 2009