2. Les 10 commandements
Découvrez dans les pages suivantes les
10 commandements pour médiatiser
son projet.
(Isabelle Hennebelle, L'Express).
3. Pour faire connaître mon projet,
1 d’abord sur moi je compterai
Sans attendre qu’un journaliste s’intéresse à votre projet, vous
avez, dès aujourd’hui, à votre disposition plusieurs moyens pour
communiquer sur la toile.
Vous pouvez ouvrir un blog, à la condition de vous sentir prêt à le
faire vivre de façon régulière. Vous pouvez aussi créer un mini-site
vitrine, sur lequel intégrer les principaux éléments et messages de
votre projet.
Par ailleurs, pourquoi ne pas écrire des articles sur votre projet
pour le journal du collège, du lycée, de l’université ? Faciles
d’accès, ces premières « empreintes » sont autant de «
documents » à montrer, de liens à intégrer dans un mail envoyé au
journaliste.
4. Mon carnet d’adresses avec patience
2 je bâtirai
Vous ne connaissez personne « d’influent » dans les médias ?
Tissez votre toile. S’ils ne sont pas eux-mêmes en contact direct
avec des journalistes, vos relations peuvent « connaître quelqu’un
qui connaît… »
Fonctionnez par cercles concentriques. Commencez par
demander aux personnes les plus proches comme la famille, les
voisins, les commerçants. Adressez-vous ensuite au professeur, au
directeur de l’école, au responsable du club de votre activité
culturelle… Puis élargissez au service communication de la mairie
ou encore à celui du club d’activités culturelles ou sportives. Ils
ont, par nature, des relations avec les médias.
5. Le type de médias contactés je
3 diversifierai
La presse nationale est souvent la première à laquelle on pense :
Le Monde, Le Figaro, Le Parisien…
Bonne idée, sauf que les journalistes sont difficiles d’accès car ils
croulent sous les sollicitations. Pensez aux revues spécialisées sur
votre secteur qui peuvent avoir des tirages importants dans leur
spécialité : 01 informatique, Cheval Magazine, Alpes Presse…
Pensez également au journal et au site internet de la mairie, du
conseil régional, du conseil général. La démarche est identique
bien sûr pour les radios et les télévisions.
6. Toujours précis dans mes demandes je
4 serai
Une règle d’or pour décrocher un contact : exprimer avec clarté ce
que vous recherchez.
Car à question floue, réponse encore plus floue !
A faire : »Connaissez vous ce journaliste politique? Pourrais-je le
contacter de votre part et avez-vous son téléphone direct, son
portable, un mail? »
A fuir : «Si un jour, vous croisez ce journaliste, vous pourriez lui
parler de moi ? »
7. D’appeler un média à l’aveuglette je
5 me garderai
Avant l’appel, lisez le support visé, les articles et leur approche,
leur positionnement éditorial, et les papiers du journaliste ciblé.
Ainsi, vous sortirez du lot, car les journalistes sont assaillis toute la
journée de coup de fil de personnes qui ignorent parfois même à
quel journal elles s’adressent.
Il peut être utile d’envoyer un mail, et d’appeler ensuite. Une
astuce : dans le mail, pas de pièce attachée, mais la présentation
du projet, succincte et efficace, dans le corps du texte… afin
d’optimiser ses chances d’être lu.
8. En 30 secondes, l’attention du
6 journaliste je capterai
Si vous avez une demi-minute pour parler de vous à un journaliste,
par exemple, parce que vous
l’avez « attrapé au vol » à la sortie d’une conférence, soyez prêt à
lui « dégainer » votre message essentiel.
Ce message essentiel contient les informations principales de
votre projet. Il répond à 6 questions : Qui, quoi, quand, où,
comment, pourquoi ?
A fuir : «On a fait un projet sur les jeunes et le sport »
A faire : « Je m’appelle Paul Dupond. Je suis étudiant en terminale.
J’ai créé le projet « Un champion dans la cité» il y a un an à Paris.
Des champions sportifs rencontrent des jeunes dans des quartiers
défavorisés, et leur donnent des conseils pour s’en sortir et ne
jamais s’avouer vaincus ».
9. En amont de l’interview, les idées
7 principales je « répèterai »
Préparez, d’autant que vous aurez sans doute peu de temps.
Demandez au journaliste quels types d’informations il attend de
vous en particulier, et de quel temps vous disposerez.
Préparez un petit mémo avec trois ou quatre idée-force que vous
voulez absolument lui faire passer. Cela évite de vous laisser
embarquer dans une toute autre direction sans avoir pu placer vos
informations.
Avant l’interview, seul ou avec un ami, vous pouvez aussi vous
entraîner à formuler des réponses claires et concises.
10. En fonction du journaliste, mon
8 discours j’adapterai
Vous avez votre message essentiel. Maintenant, adaptez-le en fonction du
journaliste visé, de sa ligne éditoriale, de sa spécialité. Pour cela, lisez avec
soin les journaux que vous ciblez, repérez la façon dont les sujets sont
traités, sous quels angles, traités par quels journalistes...
A fuir : tenir un discours uniforme, non adapté au titre ciblé.
A faire : faire ressortir les éléments susceptibles d’intéresser le journaliste,
suivant sa spécialité.
Ainsi, face à un rédacteur économique, vous allez privilégier l’aspect…
économique : « Dans le cadre de notre projet « Un champion dans la cité »,
des grandes entreprises ont offert des tenues de sport aux jeunes, lors des
rencontres avec des sportifs de haut niveau. »
Face à un journaliste spécialisé en éducation, vous axez votre présentation
sur cet aspect : «Dans le cadre de notre projet « Un champion dans la cité »,
les sportifs de haut niveau enseignent une vraie pédagogie de la réussite
aux jeunes du programme.»
11. Si je décroche une interview, le «
9 blabla » comme la peste je fuirai
Quel que soit le support, internet, journal papier, contact
téléphonique, lors d’une interview, fuyez l’auto-glorification et
communiquez sur le fonds avec des informations précises et
concrètes.
A fuir : « Mon projet est vraiment super »
A faire : « Créé il y a deux ans, mon projet « Génération entraide »
recrée des liens entre jeunes et seniors afin de rompre l’isolement
dans les grandes villes.»
12. A relire mes citations, je
10 demanderai
Après l’interview, demandez à pouvoir relire vos propos, c’est-à-
dire tout ce qui est entre guillemets.
Tous les journalistes ne vont pas accepter, mais tentez votre
chance. S’il vous envoie le texte, corrigez les éventuelles erreurs
factuelles.
Sachez-le : il est possible que vous ayez consacré une heure de
votre temps au journaliste, et qu’il ne retienne qu’une ligne de vos
propos dans son article, voire pas du tout. Ne vous vexez pas, et
surtout restez « zen »… c’est essentiel pour cultiver cette relation
sur le long terme.
13. Se préparer à une interview
Pour se préparer à une interview avec un media, il faut se
poser les questions suivantes :
- Quels messages voulez-vous faire passer ?
- Comment voulez-vous faire passer votre message ?
Il faut également s'attendre aux questions du journaliste,
telles que :
- Que fait votre organisation? Pourquoi le fait-elle ?
- Où/comment votre organisation a-t-elle commencé?
- Où est-elle aujourd’hui ? Vers quoi se dirige-t-elle à l’avenir ?
- De quoi avez-vous besoin pour qu’elle y arrive ?