Intégration des TICE dans l'enseignement de la Physique-Chimie.pptx
Hommage à René Char
1. Poèmes écrits par des élèves de 3e à la manière de…. Hommage à René Char
2. L’année 2007 a célébré le centenaire de la naissance du poète René Char. Nous avons donc décidé de tenter une approche de sa poésie avec des élèves de 3e, malgré la réputation d’hermétisme qui l’entoure . L’occasion était belle, à travers un choix d’aphorismes et de poèmes, de les sensibiliser à la poésie à laquelle ils sont souvent plus ouverts qu’on ne l’imagine. Le choix de René Char se justifiait à nos yeux par la richesse et les facettes multiples du personnage ( entre autres chef de la Résistance dans le maquis des Basses-Alpes et grand ami des peintres de son époque) qui pouvait faire l’objet d’études transversales en français, musique, histoire et arts plastiques.
7. Fragment 128 des Feuillets d’Hypnos de René Char, texte original de René Char Le boulanger n’avait pas encore dégrafé les rideaux de fer de sa boutique que déjà le village était assiégé, bâillonné, hypnotisé, mis dans l'impossibilité de bouger. Deux compagnies de S.S. et un détachement de miliciens le tenaient sous la gueule de leurs mitrailleuses et de leurs mortiers. Alors commença l'épreuve. Les habitants furent jetés hors des maisons et sommés de se rassembler sur la place centrale. Les clés sur les portes. Un vieux, dur d'oreille, qui ne tenait pas compte assez vite de l'ordre, vit les quatre murs et le toit de sa grange voler en morceaux sous l'effet d'une bombe. Depuis quatre heures j'étais éveillé. Marcelle était venue à mon volet me chuchoter l'alerte. J'avais reconnu immédiatement l'inutilité d'essayer de franchir le cordon de surveillance et de gagner la campagne. Je changeai rapidement de logis. La maison inhabitée où je me réfugiai autorisait, à toute extrémité, une résistance armée efficace. Je pouvais suivre de la fenêtre, derrière les rideaux jaunis, les allées et venues nerveuses des occupants. Pas un des miens n'était présent au village. Cette pensée me rassura. À quelques kilomètres de là, ils suivraient mes consignes et resteraient tapis. Des coups me parvenaient, ponctués d'injures. Les S.S. avaient surpris un jeune maçon qui revenait de relever des collets. Sa frayeur le désigna à leurs tortures. Une voix se penchait hurlante sur le corps tuméfié : « Où est-il ? Conduis-nous », suivie de silence. Et coups de pied et coups de crosse de pleuvoir. Une rage insensée s'empara de moi, chassa mon angoisse. Mes mains communiquaient à mon arme leur sueur crispée, exaltaient sa puissance contenue. Je calculais que le malheureux se tairait encore cinq minutes, puis, fatalement, il parlerait. J'eus honte de souhaiter sa mort avant cette échéance. Alors apparut jaillissant de chaque rue la marée des femmes, des enfants, des vieillards, se rendant au lieu de rassemblement, suivant un plan concerté. Ils se hâtaient sans hâte, ruisselant littéralement sur les S.S., les paralysant « en toute bonne foi ». Le maçon fut laissé pour mort. Furieuse, la patrouille se fraya un chemin à travers la foule et porta ses pas plus loin. Avec une prudence infinie, maintenant des yeux anxieux et bons regardaient dans ma direction, passaient comme un jet de lampe sur ma fenêtre. Je me découvris à moitié et un sourire se détacha de ma pâleur. Je tenais à ces êtres par mille fils confiants dont pas un ne devait se rompre . J'ai aimé farouchement mes semblables cette journée-là, bien au-delà du sacrifice.
8.
9. Les Allemands arrivés, La vie paralysée Les mitrailles les mortiers La milice (a) utilisés L’alerte a sonné Quand on m’a réveillé De logis j’ai changé Pour me réfugier D’ici je pouvais observer Ce qui se passait Je voyais à présent Un jeune innocent Se faire torturer Par des soldats allemands Des coups pleuvaient Sur son visage effrayé Une rage insensée Suivie d’un remords Car j’eus honte D’avoir souhaité sa mort Alors jaillissant Vieillards, femmes et enfants Des coins de rue au lieu de rassemblement Les SS reculaient Un peu apeurés Ils se frayaient un chemin Pour aller plus loin Des hommes anxieux Me fixant des yeux Je pus enfin découvrir Sur mon visage un sourire A ce moment la foule Je l’aimais Farouchement. Réécriture poétique par Julien Haumant
10.
11. Qu’il vive ! (poème collectif) Ce pays n’est qu’invention, fruit de mon imagination… Dans mon pays, l’aube est un cadeau, on préfère la lumière à l’ombre. Le soleil ne se couche qu’une fois les gens fatigués. L’aurore n’apparaît qu’une fois les gens reposés. Dans mon pays, il n’y a aucun préjugé. Il n’y a pas de racisme ni de terrorisme. La peur et la douleur sont inconnues dans mon pays. On ne croit pas à la tristesse et à la misère. Il y a des sourires, beaucoup de sourires sur les visages. Les hommes sont libres de croire ce qu’ils veulent. On ne croit pas au sans-cœur. Dans mon pays, c’est l’amour qui gagne tous les défis
14. Le spectacle Et encore bravo aux trois slameurs courageux !!! Mégane, Kévin et Paul.
15.
16. Pour plus de renseignements, contactez Sylvie Benoist, documentaliste au collège Edouard Quéau De Ploudalmézeau 02 98 48 94 87 [email_address] Adresse du blog : http://cdiqueau.canalblog.com/