Ressources numériques : tendances et pratiques

BIBLIOQUEST
SAISON 05 – ÉPISODE 03
RESSOURCES NUMÉRIQUES :
MODÈLES ÉCONOMIQUES, ACCÈS, MÉDIATIONS
Lionel Maurel http://scinfolex.wordpress.com/
Renaud Aïoutz http://footnotes.fr
http://www.flickr.com/photos/pstainthorp/5395846994

24 au 26 juin 2013 INSET Nancy - CC BY Renaud Aïoutz 2
Tendances ? Pratiques ?
Choix déontologiques ?
I. Les tendances
Les ruptures du numérique
Les chiffres de l'entertainment
Acteurs, modèles, stratégies
II. Technologies, marché et pratiques
Le livre
La musique
La vidéo
Le jeu vidéo
… Les bibliothécaires face à un choix.Licence CC BY :
http://www.flickr.com/photos/31878512@N06/4644606033

24 au 26 juin 2013 INSET Nancy - CC BY Renaud Aïoutz 3… quelques questions.
LicenceCCBY:http://www.flickr.com/photos/bilal-kamoon/6835060992
Avant de commencer...

Les vraies ruptures d'Internet :
biens rivaux vs non rivaux
Quand on partage un bien matériel, il se divise.
Quand on partage un bien immatériel, il se multiplie.
Serge Soudoplatoff
LicenceCCBYhttp://www.flickr.com/photos/mako_side_b/2424654365

Perte d'adhérence ?
La volatilité correspond à la disparition de l’adhérence des
phonogrammes au support. C'est la numérisation qui a
rendu possible la volatilité (mais elle existe depuis 1982 avec
le CD-Audio).
Le support physique (et l'adhérence du phonogramme)
structurait fortement notre univers. La musique est
immatérielle mais a besoin d'un support pour se diffuser.
Gilles Rettel
LicenceCCBY-NC-NDhttp://www.flickr.com/photos/sedagenvakna/5127877151

Ubiquité
C’est le réseau numérique qui rend possible l’ubiquité.
Ces nouveaux services ne sont pas uniquement disponibles
sur Internet et sur ordinateur mais également sur les
téléphones portables, les PDA, liseuses, tablettes... on parle
de mobinautes.
Gilles Rettel
LicenceCCBYhttp://www.flickr.com/photos/glenbledsoe/5540953795

Une affaire de technologie ?
Rien n’est possible ici sans la technologie : le P2P tel qu’il
est connu aujourd’hui n’est pas possible sans le réseau
Internet, un format de compression des fichiers sonores (le
mp3) et des logiciels dont le premier est Napster.
Gilles Rettel
LicenceCCBYhttp://www.flickr.com/photos/rocketraccoon/227241974

Contenus volatils,
usages ubiquitaires...
Source : http://www.google.fr/about/datacenters/gallery/#/places
mais pas dématérialisés.

Source : http://www.orange.com/en/networks/activities/wholesale/reseau-mondial-des-cables-sous-marins/la-carte-du-reseau-mondial-des-cables-sous-marins

Le numérique ne vaut rien
Songeons y un instant, si l’on se donne tant de mal pour
imaginer un modèle d’affaire viable pour une filière
industrielle de numérisation, c’est peut-être parce que
le numérique, de manière tendancielle, ne vaut rien.
Le numérique a un coût, surtout lorsqu’on doit numériser,
mais, une fois l’investissement réalisé, financièrement et en
tant que tel, il ne vaut plus rien. Soyons plus précis : un
fichier numérique ne vaut rien. Un fichier numérique en
circulation, c’est de la nitroglycérine pour celui qui en attend
une source de revenu.
Christian Fauré
LicenceCCBY-NC-SAhttp://www.flickr.com/photos/gynti/2951368555

La richesse numérique de notre patrimoine est
directement proportionnelle aux métadonnées qui le
décrivent. Les métadonnées sont la clef de voûte de la
nouvelle filière industrielle.
Christian Fauré
LicenceCCBY-NC-NDhttp://www.flickr.com/photos/sarahseverson/6245395188

Quand Amazon rachète Goodreads...
La nouvelle du jour n'a pas manqué de faire trembler la
toile : Amazon achète un réseau social du livre, et pas des
moindres, Goodreads. Otis Chandler, PDG et cofondateur,
qui a lancé le site en janvier 2007 revendique aujourd'hui 16
millions de membres, 525 millions de livres ajoutés et 23
millions de chroniques de livres.
Source :http://www.actualitte.com/librairies/goodreads-chez-amazon-qui-vendra-encore-des-livres-sur-le-net-41371.htm
Source:http://techcrunch.com/2013/03/28/amazon-acquires-social-reading-site-goodreads/

… ou quand Babelio vend
aux bibliothèques.
Source:http://www.babeltheque.com/

Au-delà :
ne pensons plus fichier mais URL
[…] L'idée est simple.
Chaque livre devrait avoir une URL dédiée.
Le but d'une telle démarche est de permettre au livre d'avoir une
existence en ligne comme un objet de données structuré.
Hubert Guillaud
LicenceCCBY-NC-NDhttp://www.flickr.com/photos/frankfarm/3289108001

Book as URL ?
1. Every book should have a persistent URL, something like :
http://publisher.com/isbn/title-by-author
2. Every book should live as structured data online
3. Every book should make ONIX-like top-level metadata available through an
open API, eg: - cover image – title – author - descriptions (one line, 50
words, unlimited) – keywords - pub date - BISG categories - etc.
4. Every book URL should pull in additional "external" metadata - through
APIs from external services, eg : - reviews from "official" sources + review
URL- reviews from readers (goodreads, facebook,twitter) - data from
libraries/librarians - external "about the book" URLs (wikipedia etc) -
external "about the author" URLs (wikipedia,authors web site, etc.)
5. The book should aggregate the conversation about the book : - pull in
highlights & comments from open annotation systems (eg Readmill … and
others who open their data up)… ideally linked to the occurrence in the text
Hugh McGuire, licence CC BY

Book as URL ?
6. Allow porous web access to the book : - modelled on NY Times paywall
(and Google Books) ... allow links into the content itself, and readers the
ability to read X% before paying
7. Enable linking from one book to another book - even more ideally, with links
to the text in those books (which can be built if those books have APIs)
8. Real time analytics in the back-end - what is popular & with whom
9. Expose all Tables of Contents and Indexes (in structured format) to the web
- while we are at it, expose : lists of tables,figures, images - and expose those
tables, figures, images as well
10. Provide API access to all of this
Hugh McGuire, licence CC BY

Techniquement tout cela devrait être à peu près possible. Mais le plus
grand écueil à cette belle idée est qu'elle demande de faire une bascule
conceptuelle majeure.
Celle de penser que le web est premier. Celle de penser que les silos de
ventes risquent d'avoir une durée de vie limitée. Celle de passer à l'étape
d'après le livre numérique... et l'assumer.
Hubert Guillaud

Ce modèle existe (en partie) déjà
J'en ai rêvé, data.bnf.fr et Open Cat l'ont fait...
Pour comprendre :
une présentation de la BnF pour les Journées de l'ABES 2013.
LicenceCCBY-NChttp://www.flickr.com/photos/the0phrastus/3025887941

L'exemple de data.bnf.fr et de Open Cat à la BM de Fresnes

Les métadonnées intéressent aussi
le rapport Lescure...
Propositions :
79. Créer, sous l’égide des organismes gestionnaires du dépôt légal, et en
partenariat avec les sociétés de gestion collective et les organisations
professionnelles, des registres ouverts de métadonnées. Lancer une étude
de faisabilité et proposer aux parties prenantes une démarche en deux
temps :
1) Création d’un portail d’identification des œuvres et des ayants droit ;
2) Elaboration de mécanismes d’octroi simplifié d’autorisation.
80. Conditionner toute aide publique à la production et à la numérisation à la
fourniture des métadonnées respectant le format proposé par le gestionnaire
du registre.
Source : Contribution aux politiques culturelles à l'ère numérique – Rapport Pierre Lescure
http://www.culturecommunication.gouv.fr/var/culture/storage/culture_mag/rapport_lescure/index.htm#/

I. Les tendances
Le livre
La musique
La vidéo
Le jeu vidéo
Licence CC BY :

BaromètreGFKdesAssisesduLivrenumériquedu16mars2012diffuséparleSNE

http://www.gfkrt.com/imperia/md/content/rt-france/cp_gfk_cc_-_bilan_entertainment_2012.pdf

Source : Observatoire des usages et interactions télécoms et médias, étude Deloitte
http://www.deloitte.com/view/fr_FR/fr/mediatheque/5e3f6609e85ee310VgnVCM2000003356f70aRCRD.htm
Chez les moins de 25 ans, la bascule
vers le digital est désormais opérée...

Des nuances à l'intérieur du marché
Baromètre GFK REC+ 2012 : http://www.gfkrt.com/imperia/md/content/rt-france/cp_barom__tre_rec__gfk_afp_decembre2012.pdf

Source : Première vague du Baromètre de l'offre légale de la HADOPI
http://www.hadopi.fr/actualites/actualites/premiere-vague-du-barometre-de-loffre-legale

Sur un marché français de l’entertainment (Vidéo, Musique, Jeux
Vidéo, Livre) proche des 8 milliards d’euro TTC en 2012, malgré un
repli de 3% en un an, les marchés des contenus dématérialisés
(téléchargements payants) frisent le milliard d’euros de chiffre
d’affaires en 2012 , soit une progression de + 23% par rapport à
2011.
Avec un chiffre d’affaires de 6,9 milliards d’euros en 2012, les
marchés dits « physiques» sont en retrait de - 6%, alors que dans le
même temps les contenus dématérialisés frôlent le milliard d’euros de
chiffre d’affaires, soit une progression de + 23% par rapport à 2011.
Les contenus dématérialisés représentent donc désormais 12%
de la valeur de l’entertainment.
Et au-delà ?
L’entertainment dématerialisé va franchir
le cap du milliard d’euros en 2013...
http://www.gfkrt.com/imperia/md/content/rt-france/cp_gfk_cc_-_bilan_entertainment_2012.pdf

I. Les tendances
Le livre
La musique
La vidéo
Le jeu vidéo

Une typologie des acteurs
de l'économie numérique
1. Les éditeurs de contenus
2. Les plateformes de services et
intermédiaires
3. Les opérateurs de réseaux
4. Les équipementiers d'éléments de
réseaux et de terminaux
Imagehttp://articles.economictimes.indiatimes.com/2013-04-18/news/38647213_1_chefs-health-food-segment-tutorvista

Les équilibres entre acteurs
Source:http://www.senat.fr/rap/r12-443/r12-443_mono.html

Des taux de marges hétérogènes

Un transfert de la valeur
sans équivalent jusqu'à présent

Le poids du secteur en France

Quels modèles de monétisation ?
✔ Gratuité & données personnelles
✔ Paiement à l'acte d'achat
✔ La location plutôt que l'achat
✔ Free + Premium = freemium
✔ L'abonnement
✔ Des modèles alternatifs (financements communautaires, licences de
libre diffusion, unglue.it...), cf. Lionel Maurel en jour 3...
LicenceCCBY-NC-SAhttp://www.flickr.com/photos/40434084@N06/6734516407

La gratuité : monétiser l'audience
Un modèle économique basé sur la publicité (économie de l'attention)
grâce aux données personnelles : Si vous ne voyez pas le prix, c'est
que vous n'êtes pas le client, mais le produit...

Payer par acte d'achat
Un modèle économique qui a aussi encouragé le développement de
l'achat au morceau (disparition de l'ancien single) ou au chapitre (pour
le livre scolaire, pratique...).
Photo:copied'écranparRenaudAïoutz

La location
Le chiffre d’affaires généré en France par la VoD a reculé de 10 % sur un an
en janvier et février 2013 (en volume, la chute est même de 16,9 %). L’offre
elle-même pose aussi question, les prix étant peu attractifs (5 euros en
moyenne pour la location d’une nouveauté). Source : Les Échos
LicenceCCBYhttp://www.flickr.com/photos/lwy/3348494414

Free + Premium = freemium
Une offre d'entrée de gamme gratuite (avec publicité et souvent soumise à
une inscription préalable), combinée à une offre payante : montée en
gamme, pas de publicité, consultation en offline...
LicenceCCBYhttp://www.flickr.com/photos/lwy/3348494414Photo:copied'écranparRenaudAïoutz

L'abonnement
De pure players producteurs de contenus peuvent aussi opter pour ce
modèle : Mediapart revendique 64 000 abonnés – coût de 9 € par mois –
dont 59 000 individuels. Edwy Plenel : “Nous avons inventé notre propre
marketing, chez nous indissociable du contenu.”

Baromètre GFK des Assises du Livre numérique du 16 mars 2012 diffusé par le SNE

w

Mais comment lutter contre la
reproductibilité numérique ?
Comment rémunérer (plus ou moins) l'ensemble de la filière ?
✔ Stratégie de verrous numériques
✔ Stratégie d'intégration verticale
✔ Stratégie de partenariat
✔ Stratégie d'offre et d'ouverture Licence CC BY http://www.flickr.com/photos/mckaysavage/134019477

Stratégie de verrous numériques = les contenus ne peuvent être lus
qu'avec des logiciels ou des supports autorisés.
● DRM Adobe pour les e-books (logiciel ADE)
● Fichiers chronodégradables (Numilog)
● Format AZW ou KF8 des e-books d'Amazon...

Stratégie d'intégration verticale =
terminaux > opérateurs > intermédiaires > éditeurs de contenus
● Kindle + Amazon.com + Cloud Player...
● iPhone + iTunes + iCloud...

Stratégie de partenariats =
terminaux + opérateurs + intermédiaires + éditeurs de contenus
● Orange + Deezer ou SFR + Spotify...
● Kobo + Fnac ou Cybook + Decitre...

Stratégie d'offre et d'ouverture : une offre large et des prix adaptés, pas
de DRM (éventuellement tatouage), de l'innovation éditoriale et
technologique, des partenariats avec d'autres acteurs culturels et/ou les
collectivités... Ex. : publie.net, Bragelonne, immateriel.fr,

I. Les tendances
Le livre
La musique
La vidéo
Le jeu vidéo

Lire...
Quelques éléments sur le livre à l'ère numérique
LicenceCCBY-NChttp://www.flickr.com/photos/zandwacht/5718319650

Le livre
homothétique
ou l'effet « diligence »
(cf. Jacques Pierrault)
Marque-page
Tourne-page

Source : http://internetetmoi.fr/blog/leffet-diligence/
Qu'est-ce que l'effet « diligence » ?
par Jacques Pierrault http://archives.limsi.fr/WkG/PCD2000/textes/perriault.html
Lire :

Le livre enrichi au format ePub3
Kaddath, le guide numérique de la cité inconnue (éd. Mnémos et Walrus)

L'herbier des fées de Benjamin Lacombe
Éléments cliquables
Vidéos à lancer

Mon musée imaginaire de Paul Veyne

Le livre application
Le dinosaure chez Mes Premières Découvertes de Gallimard Jeunesse

Le livre application
Les fantastiques livres volants de Morris Lessmore chez Moonbot Studios

Le livre
application
Il était des fois
par
Doublemoon Production

Le livre
application
Candide, l'édition enrichie
par
Orange FT

Principaux formats du livre numérique

Tablettes vs Liseuses
● eInk, procédé électrophorétique (mais temps de latence)
● faible coût de production (alors que l'e-book reste cher)
● autonomie et résistance (un peu moins avec le tactile)
● contraste et résolution de la qualité d'un papier
● des innovations : couleurs, flex, glow, paperwhite...

● qualité de l'écran (couleurs) et réactivité (selon processeur)
● c'est l'expérience de lecture qui est vendue
● un vrai marché des applications (mais un vrai wall garden)
● des livres enrichis et interactifs (mais quel interopérabilité ?)
● un support polyvalent (mais vraiment nomade ?)

Sources : Baromètre GfK, présentation d'Hervé Bienvault http://aldus2006.typepad.fr/ et
http://www.liberation.fr/economie/2013/01/13/edition-preface-numerique_873677

Le marché des applications
Ainsi, selon l’institut Gartner, le revenu estimé de l’ensemble des magasins
d’Apps au travers le monde atteindrait 25 milliards de dollars en 2013, soit
62% de plus qu’en 2012.
Les magasins d’Apps les plus connus et utilisés sont ceux d’Apple et de
Google, chacun proposant désormais plus de 700 000 applications.
Pour finir, quelques chiffres : 63% des apps utilisées quotidiennement
différent de celles utilisées l’année précédente et seront sans doute
différentes de celle des années à venir. Principalement, un consommateur
utilise quotidiennement 8 apps passerait même en moyenne deux heures
par jour sur les applications préférées en cumulé selon l’institut Flurry Inc.
Source : http://www.tablette-tactile.net/application/25-milliards-de-le-revenu-2013-estime-des-magasins-dapps-136876/

Le livre numérique
Tous genres confondus
(littérature, essai, pratique,
etc.), on peut estimer que
l'offre commerciale de
livres numériques est
comprise entre 80 000 et
100 000 titres (en excluant
les doublons).
La majorité de l'offre est
composée de littérature dans
toutes ses composantes.

Le livre numérique
Dans le domaine du livre
imprimé, les éditeurs ont mis
sur le marché entre 2005 et
2012 une moyenne de 61
396 nouveautés et nouvelles
éditions par an.
Par conséquent, le volume
de livres numériques
disponibles représente
entre 13 % et 16 % du
volume de livres imprimés
disponibles en 2012 (à
savoir 644 610 titres).

Le prix des livres numériques :
trop élevé aux yeux des usagers
A ce jour, plus de 70 % de la
valeur est entre les mains
de trois acteurs : la FNAC,
Amazon et Apple, les deux
derniers possédant près de
50 % du marché.
Le téléchargement à l'acte
reste le modèle dominant
(plébiscité par 67 % des
lecteurs de livres
numériques).
Les éditeurs, à qui revient par
la loi le rôle de fixer le prix
des ouvrages, ont appliqué
une décote moyenne de 25-
30 % par rapport au livre
imprimé, soit un prix moyen
de 14,50 € par livre, quand
les consommateurs
attendaient une diminution
plus importante.

Distorsion...
http://www.lemotif.fr/fichier/motif_fichier/153/fichier_fichier_etude.sur.le.coa.t.d.un.livre.numerique.pdf

ebooks : le marché français estimé
à 0,6 % des ventes de livres
Du côté des oeuvres et des téléchargements, on a
passé le chiffre de deux millions de fichiers
téléchargés, avec une progression de 80 %, qui
équivaut désormais à 20 millions € - mais ne
représente que 0,6 % des ventes totales de livres
sur le territoire.
Cependant, pour l'horizon 2015, GfK table sur 3 % de
parts de marché sur les ventes d'ebooks. À mettre en
relation avec les 20 % et 15 % en valeur, sur les
marchés américains et britanniques, pour
l'exemple.
Source : http://www.actualitte.com/usages/ebooks-le-marche-francais-estime-a-0-6-des-ventes-de-livres-41139.htm

Une nouvelle boucle du livre (H. Le Crosnier)

En marche : le projet TEA...
Source : Le Blog de J-C Garnier : http://jcgarnier.com/2013/01/14/tea-ou-mo3t-cest-pas-pareil/
Voir pour davantage d'informations le site de TEA : http://www.tea-ebook.com/

… et le projet MO3T.
Source : Le Blog de J-C Garnier : http://jcgarnier.com/2013/01/14/tea-ou-mo3t-cest-pas-pareil/
Voir pour davantage d'informations le site de MO3T : http://www.mo3t.org/fr/

Et le lecteur ?
Que sait-on de ses usages ?
LicenceCCBY-NChttp://www.flickr.com/photos/clankennedy/2546669304

Source : http://www.sgdl.org/component/docman/doc_download/461-presentation-des-resultats-du-barometre-des-usages-du-livre-numerique-vague-3

Pour l'écrit, nous entrons dans
une phase de cohabitation

I. Les tendances
Le livre
La musique
La vidéo
Le jeu vidéo

Écouter...
Quelques éléments sur la musique à l'ère numérique
LicenceCCBY-NC-NDhttp://www.flickr.com/photos/deanaia/2609061046

L'offre de musique en ligne
D'après l'IFPI, les internautes
français ont accès à 44
services de musique en
ligne actifs, contre 68 en
Allemagne et 75 au Royaume-
Uni, mais seulement 24 aux
Etats-Unis, ce qui tend à
accréditer l’idée que la
transition numérique
s’accompagne d’un
mouvement de
concentration de l’offre.

L'offre de musique en ligne
Plusieurs d’entre eux (iTunes,
Amazon, Spotify,
Grooveshark, Napster,
7digital, Deezer...) proposent
des catalogues de plus de 15
millions de titres.
Cela représente près de 30
fois l’offre de la plus grande
enseigne de distribution
physique ayant jamais existé
en France.

Cela corrobore le modèle de la longue traîne

Des prix en baisse
Des offres d’abonnement
illimité sont ainsi proposées
à moins de 5 € par mois (ou
moins de 10 € pour un
usage en mobilité).
Le prix moyen d’un titre
téléchargé sur le web est de
1,29 €, tandis que celui d’un
album est de 9,19 € pour
une nouveauté ou 8,92 €
pour un album du back
catalogue.
La plupart des observateurs et
des professionnels
s’accordent pour considérer
que les ventes
dématérialisées
dépasseront, d’ici 3 à 5 ans,
les ventes de supports
physiques.
Le CD et le vinyle pourraient
perdurer en tant que cadeaux,
objets de collection ou
produits de luxe.

Source : http://www.inaglobal.fr/musique/article/la-decouverte-musicale-toujours-plus-sociale
Face à la dispersion des internautes dans leurs pratiques d’écoute,
toutes les plateformes, de Facebook à Tumblr en passant par Deezer et
Spotify, misent sur la recommandation pour attirer les consommateurs
sur un seul et même service.
Licence CC BY-NC-ND http://www.flickr.com/photos/cdevers/3073270902
La découverte musicale,
toujours plus sociale

Source : http://www.lagazettedescommunes.com/166470/les-evenements-musicaux-resistent-bien-a-la-crise/
+ 14 % en 5 ans : telle est la progression des droits collectés par la
Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem)
entre 2008 (69,4 millions d’euros) et 2012 (79,4 millions d’euros) sur
les spectacles musicaux (festivals, concerts, ballets, cafés-concerts,
cabarets, tournées d’artistes). De 2011 à 2012, cet indicateur a
enregistré une hausse de 3 % et on compte en moyenne 262
spectacles chaque jour en France.
LicenceCCBY-NC-NDhttp://www.flickr.com/photos/frf_kmeron/4879488866/
Les événements musicauxLes événements musicaux
résistent bien à la criserésistent bien à la crise

I. Les tendances
Le livre
La musique
La vidéo
Le jeu vidéo

Regarder...
Quelques éléments sur la vidéo à l'ère numérique
LicenceCCBYhttp://www.flickr.com/photos/karljonsson/488412425

La vidéo à la demande
33,7 millions de vidéonautes
en France, qui regardent en
moyenne 91 vidéos pendant
environ 5 h par mois. Les 15-
24 ans sont les plus gros
consommateurs : 170
vidéos/mois, pendant plus de
9 h.
En 2012, près de 30 % des
internautes déclarent avoir
déjà payé pour visionner un
programme en VàD (22 % en
2010).

La vidéo à la demande
En 2012, l’offre de vidéo à la
demande se compose de :
54 000 références actives
(+30 % par rapport à 2011).
A titre d’exemple, nombre de
programmes par service :
✔ VoD d’Orange = 7 000
✔ Canal Play = 8 000
✔ Club Vidéo (SFR) = 10 000
✔ MyTF1VoD = 6 000

Source : Observatoire de la chronologie des médias : http://www.cnc.fr/web/fr/etudes/-/ressources/3245652

Un prix moyen des locations élevé
Il s’élève, en 2012, à 4,62 €
(contre environ 9 € pour le
téléchargement définitif).
Ces prix doivent être
rapprochés de ceux des
supports physiques : 8,40 €
pour un DVD de catalogue et
17,60 € pour un film récent.
La guerre des prix redoutée
par les producteurs n’a pas
eu lieu...
La vidéo à la demande par
abonnement (VàDA) reste en
revanche peu développée, en
dépit des attentes des
usagers : 10 % du marché de
la VàD.
La plateforme la plus riche,
CanalPlay Infinity, propose
une offre globale de plus de
8 000 programmes (dont 3
400 films) et compte plus de
200 000 abonnés.

Mais une étude récente de l’Hadopi montre que les contenus
« médias » (initialement diffusés à la télévision ou radio :
documentaire, sport, divertissement, information...) représentent
environ 22 % des contenus hébergés sur Youtube, les clips
musicaux 13 %, les séries 10 % et les contenus
cinématographiques (fi lms complets ou découpés en chapitres,
extraits) 3 %.

Cloud et hyper-proximité
Le streaming est très
utilisé : 72 % des
internautes écoutent de la
musique en streaming, 38
% plusieurs fois par semaine.
Les 15-24 ans sont
particulièrement des
utilisateurs de streaming,
gratuit ou payant (90 %
déclarent avoir utilisé
récemment du streaming
gratuit contre 8 % pour le
streaming payant).
Les échanges de proximité
(de la main à la main) sont
le moyen le plus utilisé pour
se procurer des fichiers
audio/vidéo.
Ces échanges se structurent
en réseaux, autour d’une
minorité d’individus dits «
fournisseurs » (10% des
individus impliqués dans les
échanges de fichiers audio et
17% pour la vidéo).

I. Les tendances
Le livre
La musique
La vidéo
Le jeu vidéo

LicenceCCBYhttp://www.flickr.com/photos/canadian/3300896280
Jouer...
Quelques éléments sur le jeu vidéo

I. Les tendances
Le livre
La musique
La vidéo
Le jeu vidéo

Complets ou cohérents : notre paradoxe
CETTE PHRASE NE SERA JAMAIS PUBLIÉE.
Si vous le faites, la prédiction s’avère alors fausse. Si vous ne le faites pas,
elle est donc vraie et vous privez vos lecteurs d'une vérité.
Conclusion : on peut être cohérent ou complet mais pas les
deux à la fois. Adapté d'après Bernard Chazelles
LicenceCCBY-NC-SAhttp://www.flickr.com/photos/aldoaldoz/902161017

Dans le domaine des biens culturels numériques, on peut dire qu'on
observe un hiatus entre les services proposés et les services attendus,
entre les usages réels et les usages prescrits, entre les pratiques bottom-
up et l'offre top-down...
Alors devons-nous nous préoccuper uniquement des contenus ou
réfléchir aux usages ?
LicenceCCBY-NChttp://www.flickr.com/photos/dominique_filippi/4621444516

L'impossible équation ?
Avec un peu de recul, la situation actuelle revient à acheter
pour d’autres des accès rares pour des contenus
« naturellement » cachés derrière des murs payants, qu’on
s’épuise ensuite à valoriser.
Il me semble que, trop souvent, au nom de l’idée séduisante
et rassurante d’une collection, pour « donner accès à » nous
acceptons des restrictions d’usages insupportables pour
bon nombre d’internautes !
Silvère Mercierhttp://www.bibliobsession.net/2011/03/23/comment-les-bibliotheques-sepuisent-a-rendre-des-forteresses-seduisantes/
LicenceCCBYhttp://www.flickr.com/photos/t_e_brown/8677750589

Nous engager ou
risquer de nous marginaliser ?
Alors ? Affirmons notre fonction sociétale de facilitateur d'accès aux
savoirs et portons nous garants des droits du lecteur de livres numériques.
Lionel Dujol
LicenceCChttp://www.flickr.com/photos/beardymonsta/

Merci de votre attention.
Me contacter ou retrouver les supports :
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efootnotes@gmail.com
twitter : @efootnotes
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