2. LES MARES
Même si les cours d’eau sont presque inexistants en Grande-
Terre et sur Marie-Galante en raison des faibles précipitations
et de la nature du sol, on y dénombre pas moins de 2500 mares
sur les deux îles, et un total de 2 688 mares sur l’ensemble de
la Guadeloupe (DIREN 2001). Elles sont d’origine naturelle
pour certaines, formées grâce à une terre argileuse
imperméable ou à une remontée de la nappe phréatique
(Grands-Fonds), et alimentées par le ruissellement de l’eau de
pluie. D’autres sont artificielles et ont été créées à des fins
agricoles. Permanentes ou temporaires, elles constituent un
refuge pour une faune et une flore bien spécifiques et variées
(tortues aquatiques, crapauds buffle, le guppy, le tilapia.
Les mares ont été creusées, il y a longtemps à la période de
l’esclavage à cette époque elles servaient à alimenter la
population. On pouvaient également s’y baigner, laver son
linge et alimenter les moulins. Maintenant, les mares se font
rares et sont souvent polluées.
3. LES MARES DU MOULE
MARE DE SAINT GUILLAUME
MARE DE LAZARRE Mare de GONDRECOURT
4. LES VÉGÉTAUX
Le nénuphar et sans aucun doute l’une des plus connues et des plus jolies plantes aquatiques.
D’entretien et de culture facile, un simple petit point d’eau doit vous permettre de faire pousser
de jolis nénuphars.
•Les charas
•Les utriculaires
•Les lentilles d’eau
•La laitue d’eau
•La jacinthe d’eau
•La girofle mare
•Les joncs
•Les polygonum
5. LES ANIMAUX DE LA MARE
Tout au long de la marche découverte des moulins, nous rentrons dans les profondeurs des bois, on y
découvre des mares et ses animaux exceptionnels :
Des poules d’eau Gallinula chloropus (Poule d’eau à cachet rouge) : cette espèce est nicheuse assez
commune en Guadeloupe où on la trouve essentiellement sur les mares et en mangrove. Son aire
de répartition est quasiment cosmopolite. Cette espèce est protégée en Guadeloupe et c’est elle
qui confère à la mare la plus forte valeur patrimoniale.
Héron vert Butorides virescens (Kio) : cet oiseau est aussi un nicheur assez commun en
Guadeloupe où on le rencontre un peu partout (mares, mangrove, bord de mer et même en forêt
présentant des ravines). Son aire de répartition occupe toutes les Antilles et va des Etats- Unis au
Vénézuéla. Cette espèce est protégée en Guadeloupe.
Irescens (Kio) : cet oiseau est aussi un nicheur assez commun en Guadeloupe où on le rencontre un
peu partout (mares, mangrove, bord de mer et même en forêt présentant des ravines). Son aire de
répartition occupe toutes les Antilles et va des Etats- Unis au Vénézuéla. Cette espèce est
protégée en Guadeloupe.
Aigrette neigeuse Egretta thula (Kio blanc) : cette espèce niche en Guadeloupe généralement en
colonie mixte avec le Héron garde-bœufs sur des îlots en mangrove ou justement sur les mares.
Les mares lui permettent donc de nicher mais aussi de se nourrir puisque cette espèce y
recherchent les petits poissons et les invertébrés. Son aire de répartition va des Etats-Unis à
l’Argentine et aux Antilles, elle n’est présente que sur le continent américain.
Héron garde-bœufs Bubulcus ibis (Détiqueur) : cette espèce est présente en Guadeloupe seulement
depuis la fin des années 50, depuis elle s’est largement répandue et on la rencontre actuellement
partout dans les savanes. Cet oiseau originaire d’Afrique est arrivé aux Antilles naturellement via
Barbade à la suite de vents favorables, il est présent sur tous les continents (excepté
l’Antarctique).
6. Il faut cependant noter qu’en Guadeloupe, trois espèces qui n’ont pas été
recensées lors des prospections présentent une grande valeur patrimoniale, il
s’agit de l’Erismature routoutou Nomonyx dominica (routoutou), du Grèbe à
bec bigarré Podylimbus podiceps (plongeon) et de la Foulque des Caraïbes
Fulica caribaea (poule d’eau à cachet blanc). La première espèce a une aire
de répartition qui va des Antilles, à l’Amérique centrale et couvre une bonne
partie de l’Amérique du Sud, elle est une nicheuse assez rare en Guadeloupe.
La seconde se retrouve pratiquement partout en Amérique. Et enfin, la
troisième est présente uniquement au Nord- ouest du Vénézuéla et surtout
aux Antilles, elle à disparu en tant que nicheuse de la Guadeloupe (excepté à
Saint Martin).
De plus, cinq espèces de limicoles (oiseaux migrateurs nichant en Amérique
du Nord et hivernant ou de passage aux Antilles) ont été identifiées. Pour ce
dernier groupe d’espèces, les mares constituent une aire d’halte migratoire
ou d’hivernage leur offrant repos et nourriture. Toutefois, celles-ci n’ont
souvent qu’une faible capacité d’accueil et ne constituent donc pas pour ces
espèces des milieux vitaux à la préservation de leurs espèces.
Et autres Tilapia, Belostomes,Demoiselles,Dytiques,Golomine
Grenouilles, Kyo,Larves de libellules,Libellules,Notonectes
Pelocores,Sansgsues.
9. LES MOULINS
La machine destinée à broyer la canne, généralement
appelée "moulin" est un mécanisme formé de trois rouleaux
appelées rolles. Pendant très longtemps, ces rolles sont
alignés, avec leurs axes verticaux. On parle alors de moulin
vertical. Un très bel exemple est présenté au château de
MURAT à MARIE GALANTE. Ces mécanismes utilisent
beaucoup de bois principalement pour les châssis, mais
aussi pour les rolles. Le fer n’intervient que pour quelques
éléments , surtout les chemises en fonte épaisses qui
recouvrent les rolles. Ce type de machine peut être fabriqué
sur place à l’exception des pièces métalliques à importer
mais qui peuvent resservir longtemps. Il est donc accessible
aux propriétés modestes. Cependant, il présente trois gros
défauts : l’introduction des cannes se fait à la main, d’ou
d’importants risques d’accident, il faut un deuxième ouvrier
à l’arrière pour plier les cannes puis les faire passer une
second fois, enfin seule une faible partie de la hauteur des
folles est utilisée.
10. LE MOULIN A VENT
MOULIN A VENT
MOULIN DE DAMOISEAU
MOULE
Le moulin à vent est un dispositif
qui transforme l’énergie
éolienne (énergie cinétique du vent)
en mouvement rotatif au moyen
d’ailes ajustables. En tant
quemoulin, il est utilisé le plus
souvent pour moudre des céréales,
broyer la canne pour obtenir du jus.
11. LES MOULIN A BETES
Pour entraîner le mécanisme, il faut une source d’énergie : le
mécanisme très grossier et lourd nécessite l’effort de 4 chevaux
(se fatiguant trop vite) ou de 4 boeufs (trop lents ) ou de 8 mulets.
Dans ce cas on a affaire à un moulin à bêtes dit aussi tourniquet
ou manège. Souvent on se contente d’aménager une aire plane
empierrée, un léger toit en paille protège le mécanisme.
13. LE MOULIN A VAPEUR
L’industrie offrait des machines à vapeur pour entraîner
le moulin; un générateur de vapeur complétait le
matériel. le tout ne nécessitait pas de bâtiment spécial
: un hangar suffisait, le
combustible nécessaire était la bagasse sèches, qui
était gratuite.
L’énergie" vapeur "est donc adoptée par tout les usines.
en effet, celles-ci se développent à partir de 1844, après
le séisme. les marchands de matériel sucrier proposent
une gamme déjà performante de générateur, machine à
vapeur et mécanismes broyeurs horizontaux. dans les
années suivantes, ce premier matériel est obsolète on
change les machines initiales qui sont acquises ,
d’accession, par les habitants plus modestes. Ainsi, les
moulins tout en fer et les machines à vapeur se
répandent dans l’île.
14. CONTE
L’habitation Néron
Monsieur De François, arrière petit fils de békés avait hérité d’une habitation au lieu dit de Néron dans
la commune du Moule. Cette maison était gigantesque et possédait un très beau moulin. Le soir, on
pouvait apercevoir un fantôme qui sortait d’une vieille grange de l’autre coté de l’habitation.
A partir de minuit, Monsieur De François ne dormait plus, il était terrifié.
Il n’arrivait plus à trouver le sommeil alors il décida d’aller voir un quimboiseur. Il hésita à plusieurs
reprises car il lui fallait trouver une solution rationnelle, c’était un cartésien tout cela le dépassait.
Alors, il alla voir Sousoune « le mét a manioc ». Mais malheureusement, notre gadé zafé ne
pouvait lutter contre ces forces démoniaques.
On l’orienta vers une vieille dame qui avait grandi à Néron et qui pouvait le secourir. Il
la trouva, à l’expression de son visage, elle avait l’air d’être embêtée par cette visite.
Elle était très vieille et très laide, son visage était marqué par la douleur.
Il s’assit prés d’elle puis la fixa et lui demanda si elle connaissait l’habitation de M. De
François.
Elle sursauta de sa chaise : - Oui et alors que me voulez-vous ?
- On m’a parlé de vous, il parait que vous connaissez l’habitation ?
D’un air attristé, il lui raconta ses problèmes et lui dit que depuis quelques nuits, il ne
dormait plus. De plus, ses insomnies commençaient à minuit.
« Madam an ka woué lespri »
15. Il y a très longtemps les nègres se faisaient lyncher à Saint-François.
Il y avait une habitation très prospère le propriétaire était un homme gentil mais il
était marié à une femme méchante. Elle gérait l’habitation comme un homme. Sa
méchanceté l’empêchait d’avoir des amis alors elle se vengeait en fouettant ses
esclaves. Pour elle, les nègres étaient de vulgaires créatures que Dieu avait mis
sur terre afin qu’elle puisse s’en servir à sa guise. Aussi, elle avait le droit de vie
et de mort sur eux.
C’était une très belle femme, brune avec de longs cheveux et lorsqu’elle marchait
son corps se déhanchait comme sur une musique dont elle seule avait les accords.
Une rumeur laissait entendre que Mme De François avait épousait autrefois le
mari de sa sœur puis l’avait empoisonné pour son argent, le jour de leur noce.
Ce soir là, M. De François alla jouer au grén dé et gagna un esclave qu’il appela
Dario, il était robuste, taillé dans le roc.
Il avait la couleur de l’ébène. Son visage était fermé, c’était un guerrier mandingue,
on pouvait imaginer qu’il avait gagné de nombreuses batailles dans son pays
l’Afrique. M. De François le mit directement au travail pour les récoltes de la
canne et à lui seul il calculait et rapportait au maître le détail de la récolte de
l’année. M. De François l’admirait beaucoup et quelques fois, il avait peur de lui
tant il était intelligent mais il décida de le nommé contremaître. Sa femme en fut
verte de rage, elle ne pouvait pas supporter qu’un nègre puisse avoir de telle
responsabilité chez elle.
16. Alors, elle imagina un plan machiavélique. Un soir, elle se farda les lèvres d’un rouge
écarlate, et passa du rouge sur ses pommettes et lâcha ses cheveux. Elle se parfuma et
se para d’une toilette digne des plus grandes dames de Paris. Elle allait et venait prés
des baraques des esclaves, à son passage un étourdissant parfum de vanille nous
envahissait les narines. Elle rencontra Dario et lui demanda de l’accompagnait dans
la grange, à la grande surprise de Dario elle lui demanda un baiser mais il désobéit.
Elle fut prise d’une colère monstre et se mit à crier au secours de peur qu’on ne
l’entende Dario porta sa main à son visage pour essayer de la faire taire mais il serra
si fort si qu’il l’étouffa. Quand il comprit l’erreur, il était déjà trop tard. Elle gisait sur
le sol sans un souffle de vie. Horrifié, il prit ses jambes à son cou et laissa sa
maîtresse par terre et alla se réfugier prés d’un étang.
Des esclaves la trouvèrent et allèrent avertir leur maître.
M. De François prit de folie scella son cheval arma son fusil pour tuer Dario. Il eut
l’idée de s’allier avec les autres propriétaires terriens et ils organisèrent une chasse à
l’homme. Pendant ce temps, Dario priait le ciel pour que l’on ne retrouve pas. Mais,
il plongea dans l’étang mais il ne savait pas nager et se noya dans l’étang plein de
vase.
Quand le contremaître arriva le corps de Dario flottait à la surface de l’eau. Ils
laissèrent le corps se décomposer au soleil sans l’avoir donner de sépulture depuis ce
jour un fantôme rode autour de l’habitation en espérant trouver un jour la paix.
Est- celui de Dario ou celui de Mme de François?
ARCHIMEDE Marie-STELLA
18. ACTIVITE MANUELLE
LE MOULINET
Fournitures:
Baguettes de bois (brochettes),
papiers imprimés, une paire
de ciseaux, des punaises, une
bouteille en plastique pour
faire le moulin.
un carré de 16,5 cm sur un intercalaire
de couleur.
Perce les 5 points indiqués. Dessine et
découpe
Dessine et découpe des
cercles de 2,5 et 3,5 cm dans
les chutes de plastique.
Découpe une paille en
tronçons de 1 cm
19. MOTS CROISES : THÈME ESCLAVAGE
Instrument que l’on claque au carnaval
Peau avec laquelle on réalise des objets
Bâteau négrier
Fin de l’esclavage
Personne sans éducation
Fer de l’esclave
Absence de liberté
21. BIBLIOGRAPHIE
Au vent du moulin Bézard /Diana REY–HULMAN : éditions
l’harmattan, 1996.
Les moulins de Marie-GALANTE : replacés dans leur cadre
historique de 1664 à nos jours / R.P Maurice BARBOTIN :
Société d’histoire la guadeloupe n°7 ,1975.
Les moulins de MARIE GALANTE /GUIBERT Jean-Michel,
Inventaire des moulins de Marie-Galante : l’Agence des
Bâtiments de France et le Parc Naturel de Guadeloupe,
1980.
Au vent du moulin de Bézard /REY-HULMAN Diana :
L’harmattan-Capesterre de Marie-Galante-Paris
GRF Guadeloupe Qu’y a-t-il dans la mare ? (site)