1. CHU BATNA
SERVICE DE RÉANIMATION MÉDICALE
TD pour externes en 3e Année de Médecine
L’examen de L’appareil
Respiratoire
Présenté par:
Dr FERD . K
Proposé par:
- Professeur GRAINAT
- Professeur ROUABHIA
Février 2013
2. INTRODUCTION
Connaître les principaux signes fonctionnels rencontrés au cours des
maladies respiratoires, et leurs déterminants physio-pathologiques.
Etre capable d'analyser avec précision et d'intégrer à un syndrome
une dyspnée, une douleur thoracique, une toux, une expectoration,
une hémoptysie, un hoquet.
Savoir énumérer -sans les détailler- les principales entités
pathologiques à évoquer devant ces signes fonctionnels, selon leurs
caractéristiques séméiologiques et leur regroupement en syndromes.
Maîtriser la conduite de l'examen clinique d'un patient atteint de
pathologie respiratoire
5. SIGNES FONCTIONNELS
Dyspnée:
− dyspnée : respiration difficile et pénible (SENSATION SUBJECTIVE) ;
− polypnée ou tachypnée : respiration rapide et superficielle ;
− bradypnée : ralentissement du rythme respiratoire ;
− orthopnée : dyspnée interdisant le décubitus.
Analyse:
Gravité : détresse respiratoire .
Nature (polypnée, tachypnée, bradypnée) ;
Rythme : inspiratoire (soif d'air), expiratoire ;
Caractéristiques acoustiques : sifflante, avec encombrement audible ;
Date et mode de début : brutal, progressif ;
Horaire : diurne, nocturne ;
Périodicité : régulière, anarchique ; chronique croissante, ou par crises paroxystiques ;
Circonstances favorisantes et intensité (cotation en grades), évaluation du
6. LES DOULEURS THORACIQUES
Analyse :
Topographie et irradiations ; quatre grandes zones topographiques :
• Rétrosternale .
• Précordiale.
• Latéro Et Basi-thoracique .
• Postérieure, Interscapulaire.
Trois modes évolutifs essentiels :
• Accès brutal, violent, conduisant à une consultation immédiate .
• Crises intermittentes.
• Douleur très fréquente ou permanente, stable ou croissante.
SIGNES FONCTIONNELS
7. SIGNES FONCTIONNELS
Toux:
• Secousses expiratoires brusques, saccadées, violentes.
• Phénomène réflexe expulsif.
• Centre bulbaire, zones réflexogènes nombreuses .
Expectoration:
• Rejet de sécrétions bronchiques au cours d'un effort de toux.
• Parfois déglutie ou non extériorisée (toux inefficace).
• La vomique : expulsion brutale d'une grande quantité de pus lorsqu'un abcès du
poumon s'évacue dans les voies aériennes (rare).
Hémoptysie:
• Rejet, dans un effort de toux, de sang provenant de l'appareil sous-glottique.
10. INSPECTION
Sur un malade torse nu.
Allongé ou assis.
Dans une salle conditionnée.
Intimité totale du malade.
Malade mis en confiance.
Doit rechercher des déformations, cicatrices, lésions
cutanées, asymétrie de la cage thoracique.
Inspecter l’ampliation thoracique.
13. PERCUSSION
Technique:
1. Médiate (les extrémités du médius et de l'index viennent frapper à
plusieurs reprises la dernière phalange du majeur contro-latéral
posé sur la paroi thoracique, dans un espace intercostal).
2. Immédiate (percussion directe du thorax du malade).
Résultats:
- Le thorax est normalement sonore, sauf dans la région précordiale.
La percussion s'applique à chaque plage pulmonaire de la base vers
le sommet, en repérant les limites d'une éventuelle matité. (signe
d'épanchement pleural, de condensation pulmonaire).
- On appelle tympanisme une hypersonorité, constatée le plus
souvent au cours du pneumothorax ou de l'emphysème.
15. PALPATION
Technique:
Poser les paumes des mains sur le
thorax du malade et lui demander de
tousser ou de prononcer des
consonnes.
Résultats:
Les vibrations vocales sont
normalement transmises de façon
uniforme à l'ensemble des champs
Pulmonaires.
• Leur abolition, toujours objectivée
par comparaison avec un site
contro-latéral, est un signe
pathologique (pleurésie,
pneumothorax, emphysème).
• Leur augmentation, plus rare, se
rencontre en cas de condensation
pulmonaire.
• La palpation permet aussi de
repérer des points douloureux
16. Temps essentiel.
Ausculter un patient en torse nu, allongé ou assis.
Doit être réalisée dans des conditions de calme total,
confiance, et intimité.
Doit être minutieuse.
Ausculter de façon symétrique.
AUSCULTATION
17. AUSCULTATION
Bruits physiologiques:
• Le souffle laryngo-trachéal, de part et d'autre du manubrium sternal.
• Le murmure vésiculaire, bruit continu, doux, perceptible à l'inspiration et à
l'expiration, de façon homogène sur l'ensemble des plages pulmonaires. Son
abolition localisée est un signe pathologique (pneumothorax, pleurésie,
condensation)
18. AUSCULTATION
LES BRUITS PATHOLOGIQUES:
1- Les râles:
Alvéolaires:
- sous-crépitants ou bulleux, bruits humides perçus aux deux temps (comme
des bulles éclatant à la surface d'un liquide), majorés puis effacés par la toux,
entendus en cas d’œdème bronchiolaire ou alvéolaire (bronchite, oedème du
poumon)
- crépitants, bruits secs très fins de fin d'inspiration (comme des cheveux
froissés près de l'oreille), persistant après la toux, entendus dans les
inflammations alvéolaires (pneumonies et fibroses)
Bronchiques:
• Gras (ronchus), bruits graves surtout expiratoires liés à la mobilisation de
sécrétions endobronchiques.
• Sibilants, bruits aigus perçus aux deux temps mais surtout en expiration,
liés à un rétrécissement de l'arbre bronchique ;
• Le wheezing est un râle sibilant expiratoire localisé correspondant à une
sténose incomplète de la trachée ou d'une bronche souche.
19. AUSCULTATION
Le frottement pleural:
• Perçu aux deux temps respiratoires comme un "pas dans la neige" ou
un "froissement de cuir neuf« .
• Traduit un épanchement inflammatoire.
Les souffles:
• Tubaire (bruit inspiratoire rugueux des syndromes de
condensation).
• Pleural (bruit expiratoire doux, lointain et voilé, entendu à la limite
supérieure d'un épanchement