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numéro 17 ­ Juin 2013 ­ Prix: 200 FCFA
Le journal mensuel de la radio communautaire de Kédougou
SSoommmmaaiirree
RRééddaaccttiioonn::
Adama Diaby
Amadou Diop
Khoudousse Diallo
Oumar Diallo
Cheikhou Kéita
DDiirreecctteeuurr ddee PPuubblliiccaattiioonn
Kalidou Cissokho
PPéérriiooddiicciittéé
Mensuelle
NNoommbbrree dd''eexxeemmppllaaiirreess
100
ECHOS
DES COLLINES
PPrrooggrraammmmee GGAAVVII--RRSSSS
journée régionale de
mobilisation sociale
pour l’amélioration de
la santé de la mère et
de l’enfant, à Kédou-
gou trois axes priori-
taires pour atteindre
cet objectif.((ppaaggee 88))
CCoommmmeennttaaiirree ::
AA KKééddoouuggoouu,, aavvoonnss--
nnoouuss llee sseennss cciivviiqquuee ??
En tout cas certains
comportements de tous
les jours font signe de
mauvaise augure pourle développement de cette
belle région.((ppaaggee 55))
CCaammpp ddee MMaakkoo EExxpplloorraattiioonn
CCoommppaannyy
La commis-
sion auxiliaire
de protection
civile visite
les installa-
tions de cette société minière.((ppaaggee33))
OOrrggaanniissaattiioonn ssoocciioo --ttrraaddiittiioonnnneellllee
dd’’uunn ppeeuuppllee eennrraacciinnéé
Les bassaris face à la modernité:
l’impossible repli d’une société par
nature matriarcale ((ppaaggee 1111 ))
RRééuunniioonn ddee ccoooorrddiinnaattiioonn ttrriimmeessttrriieellllee ddeess AARRDD,,
KKééddoouuggoouu rreeççooiitt(( ppaaggee 77))
RRaappppoorrtt dduu CCRREESSPPEESS
22001122
Kédougou met l’accent sur les
apports du secteur minier dans
l’économie locale.
((ppaaggee 44))
LLaanncceemmeenntt ddee llaa ccaammppaaggnnee ddee
ccoouuvveerrttuurree uunniivveerrsseellllee eenn MMIILLDDAA
A Kédougou, les acteurs se mobilisent
pourreleverles défis((ppaaggee 99))
« Chez les fils du caméléon »,
le film très attendu de Dijana Sulic
((ppaaggee 11 22))
VVoottee dduu bbuuddggeett 22001133 ddee llaa
cchhaammbbrree ddee ccoommmmeerrccee
Le président ,Mamadou Hadji Cissé
décline les priorités ((ppaaggee 66))
KKééddoouuggoouu :: 22èèmmee ééddiittiioonn ddeess jjoouurrnnééeess ccuullttuurreelllleess
ddee ll’’AARRCCAANN
L’Association des Ressortissants de la
Casamance Naturelle( ARCAN) a
célébré le week-end dernier ses
journées culturelles placées sous le
signe de la solidarité. ((ppaaggee 22))
JJoouurrnnééee ccuullttuurreellllee BBaassssaarrii
PPuubblliicciittéé
JJoonnii JJoonnii,,ttrraannssffeerrtt
dd''aarrggeenntt ffiiaabbllee ((ppaaggee 55))
Dangers de la circulation routière
(( ppaaggee 77))
Insalubrité,les jeunes
en action (page 7)
www.echosdescollines.com Juin 2013 2
L’Association des Ressortissants de la Ca-
samance Naturelle est née en 2004 suite
à un accident qui a coûté la vie d’un des
leurs dont il fallait rapatrier le corps alors
qu’aucune structure ne réunissait les fils
de la Casamance.
C’est ainsi qu’ils ont jugé nécessaire de
créer cette association à caractère social
qui a pourobjectifs:
«Promouvoir la culture de la région natu-
relle de Casamance, développer des stra-
tégies de solidarité entre ses membres les
de participer au développement socioéco-
nomique et culturel de la région hôte, tel
que le jumelage entre les ethnies… entre
autres ».
Après la première édition organisée les
samedi 9 et dimanche 10 juillet 2011 ,
l’ARCAN a organisé la seconde édition de
ses journées culturelles les 6 et 7 Juillet
2013.
Pendant deux jours, Kédougou a vibré au
son du « djambaa dông » de la verte et
traditionnelle Casamance. Pour magnifier
les temps forts dans la vie d’une commu-
nauté nostalgique de sa civilisation, de sa
culture, la troupe yeumeukey de Finthiok
localité située à environ 25 km de Bignona
a effectué le déplacement. Et la présenta-
tion des facettes des cultures de la Ca-
samance naturelle a occupé une place de
choix dans ces manifestations.
La première activité a consisté en une
grande procession de la troupe yeumeu-
key à travers les principales artères de la
commune de Kédougou.
Les autorités administratives ont rehaussé
de leur présence à la cérémonie officielle
d’ouverture de ces manifestations cultu-
relles au cours desquelles outre les
prestations de la troupe yeumeukey et de
la troupe dialonké, des soutiens ont été
apportés aux élèves les plus vulnérables.
Ce qui cadre bien avec le thème de ces
journées culturelles.
SSoolliiddaarriittéé,, aaiiddeerr lleess ééllèèvveess ddéémmuunniiss……
« Le fait d’être solidaire est une relation
entre personnes ayant
conscience d’une com-
munauté d’intérêts, qui
entraine, pour un
élément du groupe l’ob-
ligation morale de ne
pas desservir les autres
et de leur porter as-
sistance. Cette assistance, la population
de Kédougou l’a toujours portée à la com-
munauté casamançaise. Cette année,
notre ambition est d’assister des élèves en
situation difficile en les dotant en fourni-
tures scolaires. Malgré nos moyens limi-
tés, nous nous engageons aussi à les
suivre jusqu’en classe du cours moyen
deuxième année(CM2) » a laissé entendre
M Yaya Badji, le président de l’ARCAN.
Il reviendra à la charge pour dire : « Ne
nous jugez pas par la modicité du soutien,
mais jugez-nous plutôt par rapport à notre
intention d’apporter du soutien à ces
élèves vulnérables ».
L’ARCAN vient de relever un grand défi,
celui de réunir tous les fils de la Ca-
samance originelle autour de l’essentiel en
s’impliquant dans la résolution de certains
problèmes de la population de Kédougou
notamment des élèves démunis.
UUnnee iinniittiiaattiivvee bbiieenn ssaalluuééee ppaarr ll’’aaddmmi-i-
nniissttrraattiioonn
A l’occasion de la cérémonie officielle
d’ouverture de ces manifestations cultu-
relles M Moussa Bâ, adjoint au préfet de
Kédougou a magnifié à sa juste valeur
cette initiative de l’ARCAN en présence de
M El hadj Ndao, inspecteur d’Académie,
de M Maroufou Touré 1er vice-président
du conseil régional et de M Tama
Bindia,1eradjoint au maire de Kédougou.
« Je suis venu représenter le gouverneur
de région pour la deuxième édition des
journées culturelles de l’ARCAN. C’est
une occasion pour magnifier le travail
abattu par de telles associations afin pour
soient relevés des défis en terme de ren-
forcement de la cohésion sociale entre les
ethnies, le sens de la solidarité. C’est une
bonne initiative à saluer. Les ressortissants
de la Casamance naturelle se sont retrou-
vés dans cette association pour que le
dialogue des cultures soit vivifié, pour qu’il
y’ait une bonne symbiose, des échanges
permanents. Kédougou rappelle bien la
région naturelle de la Casamance. Et
l’ARCAN ne peine pas à avoir des
créneaux pour développer la culture de la
Casamance » a-t-il précisé.
Pour traduire ces propos en actes, popu-
lations autochtones et ressortissants de la
Casamance naturelle n’ont pas cessé de
se lancer sur la piste au pas de danse «
djambaa dông » en passant parla danse «
kendeng » des djalonkés.
AAddaammaa DDiiaabbyy
LL’’AAssssoocciiaattiioonn ddeess RReessssoorrttiissssaannttss ddee llaa CCaassaammaannccee NNaattuurreellllee
(( AARRCCAANN)) aa ccéélléébbrréé llee wweeeekk--eenndd ddeerrnniieerr sseess jjoouurrnnééeess ccuullttu-u-
rreelllleess ppllaaccééeess ssoouuss llee ssiiggnnee ddee llaa ssoolliiddaarriittéé..
KKééddoouuggoouu :: 22èèmmee ééddiittiioonn ddeess jjoouurrnnééeess ccuullttuurreelllleess ddee ll’’AARRCCAANN
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Toro Gold est une société
d’exploration d’or opérant
uniquement en Afrique. Elle
intervient dans 6 pays afri-
cains, 3 en Afrique de l’ouest
2 en Afrique centrale et 01
en Afrique de l’Est.
9 projets sont en cours en
Afrique et parmi lesquels
Mako constitue le projet
phare.Mako Exploration
Compagnie(MEC) détient 4
permis dans la boutonnière
prospective de Kédougou 1 à 100%
TGL(Mako) et les 3 autres (Kéniéba, Ma-
dina Foulbé et Vélingara) en association
avec d’autres partenaires. Le permis de
Mako fait 214 Km2 et est situé à environ
40 km à l’ouest de Kédougou et se situe
dans la série volcano-sédimentaire très
prospective de Mako.
TTrraavvaauuxx dd’’eexxpplloorraattiioonn eett ddee ssuurrffaaccee
Mako exploration company évolue dans le
secteur depuis 2009 où elle a entrepris
des travaux d’exploration en procédant
principalement à l’échantillonnage systé-
matique de roches et des fragments,
l’échantillonnage des termitières, la carto-
graphie, la réalisation de tranchées et la
géophysique aéroportée.
Les travaux de sondage ont permis à ce
jour la réalisation de 162 forages pour en-
viron plus de 30200 m et la mise en évi-
dence d’un gisement dont les ressources
évaluées en 2012 atteignent 1,6 millions
d’onces environ 50 t d’or.
C’est dans ce camp qu’une délégation de
la commission auxiliaire de protection ci-
vile conduite par M Abib Léon Ndiaye, pré-
fet de Kédougou s’est rendue le vendredi
7 juin dernier pour une visite des installa-
tions.
Le camp de Mako Exploration Company
se situe à environ 4 Km à l’ouest de Mako
centre.
Sur place dans chacun des ateliers
,quelques ouvriers s’affairaient au travail
habituel. La délégation a été accueillie par
les responsables de la société. « L’objectif
de cette visite est d’échanger avec les res-
ponsables de Toro Gold pour mieux
connaître leur travail et jeter un coup d’œil
sur les installations (Habitat, Atelier). Cette
visite entre en droite ligne avec la mission
de la commission auxiliaire de protection
civile » a précisé M Abib Léon Ndiaye, pré-
fet de Kédougou.
A la suite de la brève présentation des ob-
jectifs de cette mission, les membres de la
délégation ont eu droit à une visite guidée
des différentes installations.Cette visite a
permis à chaque chef de service de rele-
ver des manquements relatifs à son do-
maine de compétence. M le préfet très
satisfait de l’esprit d’ouverture pour les
responsables de la société les a exhortés
à tenir compte des différents manque-
ments relevés au cours de cette visite.
« Nous avions fait des suggestions par
rapport à l’amélioration de la sécurité des
travailleurs en insistant sur le port d’équi-
pements de protection, le volet santé
concerne la prise en compte des opéra-
tions pré hivernales. Nous avions égale-
ment insisté sur les autorisations
administratives qu’il faut avoir par rapport
aux installations et surtout le volet social
de la société à travers les appuis qu’elle
devra faire à l’endroit des communautés.»
a précisé M Abib Léon Ndiaye, le préfet de
Kédougou tirant le bilan de cette visite au
camp de Toro Gold.
La société a déjà fait des efforts dans la
santé et l’Education, dans le secteur de
l’hydraulique mais aussi de l’administra-
tion. Cependant il faut permettre aux
populations de bénéficier de certaines re-
tombées.
LL’’eexxtteerrnnaalliissaattiioonn ddee cceerrttaaiinneess aaccttiivviittééss
« Nous avons demandé à la société de
renforcer ces appuis et d’aller au-delà en
encadrant les populations surtout les
jeunes, les groupements de promotion
féminine pour que certaines actions
puissent être externalisées (ateliers de
soudure métallique activités de marai-
chage, d’élevage) qui pourraient être des
aspects utiles si les populations sont en-
cadrées pour faire des activités et vendre
les produits à la société. » a réitéré M
Ndiaye.
Face à ces manquements signalés, les
responsables de la société ont promis de
redoublerd’efforts.
« Suite à cette visite de la commission
auxiliaire de protection civile, un certain
nombre de recommandations ont été
faites. Désormais, nous allons veiller au
respect de la protection des travailleurs.
C’est vrai que tous les travailleurs ont
l’équipement qu’il faut mais nous allons
être plus regardants. Nous allons instruire
au camp manager de veiller à ce que tout
le personnel qui travaille sur le site puisse
utiliser le matériel de protection à bon es-
cient .Nous sommes très satisfaits de
cette visite qui nous a permis de constater
les failles et désormais, nous allons être
plus regardants. » a laissé entendre M Fa-
ly Diop, adjoint au directeur général de la
société.
Cette visite couronnée de succès n’a pas
laissé indifférent M Abib Léon Ndiaye, pré-
fet de Kédougou par ailleurs, chef de la
mission.
VViissiittee dduu ccaammpp ddee MMaakkoo EExxpplloorraattiioonn CCoommppaannyy
VVeennddrreeddii 77 jjuuiinn 22001133,, uunnee ddééllééggaattiioonn ddee llaa ccoommmmiissssiioonn aauuxxiilliiaaiirree ddee pprro-o-
tteeccttiioonn cciivviillee ss’’eesstt rreenndduuee àà MMaakkoo ppoouurr vviissiitteerr lleess iinnssttaallllaattiioonnss ddee llaa ssoocciiééttéé
MMaakkoo EExxpplloorraattiioonn CCoommppaaggnniiee.. CCeettttee vviissiittee ccoonndduuiittee ppaarr MM AAbbiibb LLééoonn
NNddiiaayyee,, llee pprrééffeett ddee KKééddoouuggoouu aa ééttéé ccoouurroonnnnééee ddee ssuuccccèèss..
LLaa ccoommmmiissssiioonn aauuxxiilliiaaiirree ddee
pprrootteeccttiioonn cciivviillee ssuurr lleess lliieeuuxx LLaa ssééccuurriittéé ddeess ttrraavvaaiilllleeuurrss
LLeess rreessppoonnssaabblleess ddee llaa ssoocciiééttéé
pprreennnneenntt aaccttee
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« Nous nous sommes appesantis sur la
collaboration franche qui doit exister entre
la société et l’administration et les dif-
férentes communautés. Nous nous félici-
tons de l’ engagement des
responsables de cette société
qui n’ont pas fait de retenue en
nous présentant toutes les
installations, qui ont accepté les
suggestions allant dans le sens
de l’ amélioration des conditions
de travail, de fortifier les rela-
tions avec les communautés » a
–t-il laissé entendre avant
d’ajouter :«Nous allons relever
toutes les recommandations, les notifier à
l’entreprise. Chaque chef de service pour-
rait faire des descentes régulières pour
voir la prise en compte des différentes
prescriptions. »
Force est de constater que Mako Explora-
tion Company déroule plusieurs actions
sur le terrain notamment le suivi des eaux
de surface, le suivi de la qualité de l’air,
des études sur la biodiversité, la grande
faune, le chimpanzé, l’habitat botanique,
l’ornithologie, l’écologie aquatique (par des
consultants indépendants), des études so-
cio-économiques de base, études archéo-
logiques entre autres
Par rapport au volet social,la société Mako
Exploration Company consacre un certain
pourcentage de son budget annuel au
plan d’investissement social.
Pour 2013,il y a eu la réhabilitation et/ou
l'équipement de postes de santé (Mako et
Dalakoye) , la réalisation de deux forages
à linguékhoto et Wassadou,le don de ma-
tériels didactiques et scolaires aux écoles
de la zone d’intervention du projet, la
construction d’un hangar pour la mosquée
de Mako qui est en cours de réalisation.
Les travaux se poursuivent sur le
terrain. Et les responsables de la so-
ciété Mako Exploration Company
fondent l’espoir de passer à la
concession minière.
« Nous avions fait l’étude de préfai-
sabilité. En fin de campagne, MEC
disposera grâce aux différentes
études de base (socioéconomiques,
environnementales géologiques,
géotechniques et métallurgiques) de
suffisamment d’informations pour passer
en fin 2014 à une étude de faisabilité et à
une étude d’impact environnemental. Si
cette dernière s’avère positive et si nous
obtenons le certificat environnemental
MEC formulera alors une demande auprès
des autorités du Sénégal pour la conces-
sion minière. » a précisé M Faly Diop, ad-
joint au directeur Général de Mako
Exploration Company.
Wait and see. AAddaammaa DDiiaabbyy
C’est sous la direction de l’ong AHDIS
(Action Humaine pour le Développe-
ment Intégré au Sénégal que les
CREPES ont été installés dans les 14
régions du Sénégal.« Les Comités
Régionaux de Suivi des Politiques
Economiques et Sociales (CRESPES)
ont pour but d’assurer le suivi /éva-
luation des politiques économiques et
sociales au niveau régional, d’animer
et mener des campagnes de plai-
doyers sur les politiques économiques
et sociales, de produire des rapports
alternatifs de la société civile sur les
stratégies nationales de développe-
ment » a précisé M Mamadou Sadia-
khou coordonnateur régional du
CRESPES à Kédougou.
Il faut dire que cette initiative entre-
prise par la société civile pour
effectuer le suivi des politiques
économiques et sociales est
salutaire.
« Le processus enclenché par
la société civile par le biais des
CRESPES entre en droite ligne avec
la volonté de l’Etat dans sa politique
de bonne gouvernance. Je reste
convaincu que les différents acteurs
réunis dans cette salle et compte tenu
de leurs expériences acquises ne mé-
nageront aucun effort pour contribuer
de manière efficace et efficiente aux
efforts de l’Etat pour un développe-
ment durable » a précisé M Hamdy
Mbengue, adjoint au gouverneur char-
gé de développement.
Kédougou étant une région minière
,l’évaluation a porté sur l’axe 2 du
Document de Politique Economique et
Social( DPES) c'est-à-dire l’accès aux
services sociaux de base, à la protec-
tion sociale et au développement du-
rable .C’est dans ce sens que l’équipe
de Kédougou s’est intéressée à la
gouvernance du secteur minier qui
occupe une place de choix dans le
développement de cette région.
Des enquêtes ont été menées dans
les principales zones d’exploration et
d’exploitation minières.
RRééssuullttaattss ddeess eennqquuêêtteess
IInnvveessttiisssseemmeenntt ssoocciiaall
PPrrooggrraammmmee ddee ttrraavvaaiill
RRaappppoorrtt dduu CCRREESSPPEESS 220011 22
LLee CCoommiittéé RRééggiioonnaall ddee SSuuiivvii ddeess PPoolliittiiqquueess EEccoonnoommiiqquueess eett
SSoocciiaalleess((CCRREESSPPEESS)) ddee KKééddoouuggoouu aa pprréésseennttéé ssoonn rraappppoorrtt
dd’’aaccttiivviittééss 220011 22 ccee mmaarrddii 44 jjuuiinn 220011 33 àà ll’’ooccccaassiioonn dd’’uunnee
rrééuunniioonn ddee rreessttiittuuttiioonn tteennuuee àà llaa ssaallllee MMaarrcceell PPaarraavvyy.. LLaa
ssééaannccee aa ééttéé pprrééssiiddééee ppaarr HHaammddyy MMbbeenngguuee,, aaddjjooiinntt aauu ggoou-u-
www.echosdescollines.com Juin 2013 5
Au quartier Dandé-mayo, les intempéries
de ces derniers temps ont déraciné un
arbre .En tombant, l’arbre s’est étalé de
tout son long encombrant ainsi la circula-
tion sur la route qui mène vers le quartier
Togoro. Seuls quelques rares piétons, mo-
tocyclistes et cyclistes arrivent à se frayer
un chemin .Tout le monde assiste à cette
situation sans agir.On se demande où est
la jeunesse ?, Où est la manifestation des
comportements civiques attendus des
populations notamment des
jeunes.Quatre jours c’est trop pour qu’au-
cun geste ne soit fait par les habitants des
maisons voisines et des usagers de la cir-
culation qui empruntent régulièrement
cette voie.
Voila ce qui justifie une fois de plus l’at-
tentisme des populations comme le dirait
bien James Kaba qui « refusent leur
propre développement ».
Et pourtant, ce manque de réaction rapide
des populations surtout de la jeunesse de
cette partie de Kédougou pourrait être
lourd de conséquences.
Imaginons que les sapeurs pompiers
soient appelés à intervenir en toute ur-
gence à l’autre bout de la rue . Ces
secouristes pourraient arriver au niveau
de ce barrage et être obligés de le
contourner. Ils perdront certainement
quelques minutes.
Ces quelques minutes perdues sont pour-
tant précieuses pour la vie d’Homme. Et
ce temps perdu pouvait permettre aux se-
couristes d’arriver à
temps là où ils sont ap-
pelés à intervenir si et
seulement si les popula-
tions avaient pris par de-
vers elles l’obligation
civique de débarrasser
la route de tout ce qui
pouvait gêner la circula-
tion.
QQuuee ddooiiss ––jjee ffaaiirree ppoouurr
mmoonn qquuaarrttiieerr,, mmaa vviillllee ??
Pour paraphraser la ci-
tation de John Fitzgerald Kennedy, à Ké-
dougou, le constat est amer.La population
a tendance à tout laisser entre les mains
des autorités qui ne peuvent pas être par-
tout présentes.Le sens civique nous ap-
pelle à assurer d’abord notre propre
sécurité, à garantir notre santé en assai-
nissant la cour de nos domiciles et ses
environs.Nous ne devrons pas attendre
que les autorités viennent faire certaines
choses élémentaires à notre place.
D’ailleurs cela est même impossible.M
Mouhamadou Moustapha Sylla, manager
général du KEOH avait raison lorsqu’il af-
firmait : « La jeunesse de Kédougou est
trop attentiste. Il sera difficile de se déve-
lopperdans ces conditions. ».
« L’exploitation des biens et services
représente 2% du PIB, l’exploitation
de l’or de Sabodala est le 1er projet
de l’Etat du Sénégal. Le potentiel d’or
à Sabodala est estimé à 50 tonnes,
500 kg dans les principaux sites d’or-
paillage qui mobilisent environ 6000
orpailleurs. » a précisé M Dialyba Tan-
dian, manager général de KEOH.
Il ajoutera par la suite que :« Le rap-
port du CRESPES de Kédougou en
2012 révèle en outre que les popula-
tions et les élus locaux ne sont pas
impliqués dans les modalités d’attri-
bution et de gestion des permis.
L’accessibilité aux textes pose un réel
problème, Seuls 4 conseillers sur 50
ont pu accéder physiquement aux
textes. Et seuls 4 conseillers sur 50
maitrisent le contenu des textes. ».
Cette situation crée une certaine in-
stabilité dans les zones d’exploitation
dont le facteur déterminant découle
d’un réel problème de communication.
Ces résultats ont suscité un débat sur
la gouvernance du secteur minier.
Tous ont remarqué une certaine fuite
des capitaux vers l’extérieur, que l’or-
paillage est l’activité qui fait le plus
souffrir la population. Et l’Etat ne par-
vient toujours pas à maitriser ce sec-
teur.
Après ces échanges les principales
recommandations formulées tournent
autour de l’élaboration d’un plan de
communication pour sensibiliser les
populations sur la marche de l’or-
paillage et de l’exploitation minière, le
renforcement de la sécurité dans la
zone, l’identification et la formalisation
des orpailleurs puis la création de
comptoirs d’achat de l’or.
AAddaammaa DDiiaabbyy
AA KKééddoouuggoouu,, aavvoonnss­­nnoouuss llee sseennss cciivviiqquuee ??
IInnuuttiillee ddee ffaaiirree ddee lloonngguueess ddiissttaanncceess ppoouurr eeffffeeccttuueerr vvooss ttrraannssffeerrttss
dd''aarrggeenntt..
Faites vos transferts en toute discrétion
RReennddeezz vvoouuss cchheezz BBaassss DDiieenngg,,eenn ffaaccee dduu ccaammpp ddeess ssaappeeuurrss
ppoommppiieerrss ddee KKééddoouuggoouu..UUnn aaccccuueeiill cchhaalleeuurreeuuxx vvoouuss yy sseerraa rréésseerrvvéé..
SSeerrvviicceess ooffffeerrttss::TTrraannssffeerrtt dd''aarrggeenntt ppaarr WWaarrii oouu ppaarr JJoonnii--jjoonnii
PPuubblliicciittéé::
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D’une prévision en 2012 de 68
250 000 FCFA, le budget de la
chambre de commerce de Ké-
dougou a été exécuté à 60%
soit un montant de 38 048 475
FCFAavec un fonds de réserve
disponible au 31 Décembre
2012 de 799 077 FCFA qui a
été reporté sur les dépenses
d’investissement de 2013.
A la suite de la lecture par M Fodiyen Ma-
khassouba du rapport de présentation du
compte définitif au 31 Décembre 2012, à
l’unanimité des 20 délégués consulaires
que compte la chambre de commerce, ce
budget pour l’exercice 2012 a été approu-
vé. Il en a été de même avec le budget
pour l’exercice 2013 qui a été voté par
l’ensemble des délégués consulaires.
Pour l’exercice 2013, le budget de la
chambre de commerce d’industrie de
d’agriculture de Kédougou s’équilibre en
recettes et dépenses à 51 490 000 FCFA.
UUnn bbuuddggeett ssiinnccèèrree
« Le budget prévisionnel 2013 comparé à
celui de 2012 a connu une baisse. Cela se
justifie bien. Pour cette année 2013, nous
avons voté un budget sincère, un budget
qui se veut être plus proche de la réalité »
a laissé entendre M Mamadou Hadji Cis-
sé, président de la chambre de commerce
de Kédougou, par ailleurs député à l’As-
semblée Nationale.
Il a par ailleurs fait un compte rendu de
son voyage au mois de mai dernier à To-
ronto, à la rencontre des grands déci-
deurs et investisseurs dans le secteur des
mines. Par la suite un débat constructif a
suivi le vote du budget pour l’exercice
2013.
Les échanges ont principalement porté
sur le secteur minier qui devrait effective-
ment contribuer au développement de la
région de Kédougou.
UUnn ccoonnssttaatt aabbeerrrraanntt
Les populations de la région de Kédougou
ne bénéficient pas des retombées de l’ex-
ploitation minière. Même les plus petites
commandes de produits maraichers trou-
vables à Kédougou sont honorées
ailleurs.
Il faut dire qu’à travers ce voyage à Toron-
to, le président a posé les jalons d’une co-
opération qui permettra à tous les
opérateurs économiques qui dépendent
de la chambre de commerce d’y trouver
leurs comptes.
Cela ne sera possible qu’avec la mise en
place d’une commission qui facilitera les
relations avec les sociétés minières afin
de permettre aux populations de bénéfi-
cier des retombées de l’exploitation mi-
nière.
Mamadou Hadji Cissé, le président de la
chambre de commerce compte faire de
cette priorité son premier cheval de ba-
taille pour2013.
SSii vvoouuss vvoouulleezz ssééccuurriisseerr vvooss iinnvveessttiis-s-
sseemmeennttss……
« Ce n’est pas de la charité que nous at-
tendons des sociétés minières. Il faudrait
qu’elles développent leurs achats au ni-
veau local, cela va développer l’économie
locale de la région. Si c’est pour construire
des écoles ou des cases de santé, nous
pouvons le faire à leur place. Si elles
achètent leurs produits au niveau de la ré-
gion, la population n’aura même pas be-
soin de leur soutien. Cela leur permettra
de sécuriser leurs investissements et de
travaillerplus facilement. » a –t-il précisé.
La chambre de commerce, d’industrie de
d’agriculture de Kédougou offrira aux so-
ciétés minières de la place toutes les ga-
ranties de satisfaire localement leurs
besoins.
LLeess ooppéérraatteeuurrss ééccoonnoommiiqquueess
oonntt lleess mmooyyeennss
« Les operateurs économiques de
Kédougou ont les capacités fi-
nancières et matérielles de satis-
faire toutes les demandes des
sociétés minières .S’il le faut je
mettrai tous les moyens néces-
saires pour les accompagner
dans ce sens. On ne peut pas
comprendre que les sociétés mi-
nières ne puissent pas participer pas à la
vie économique de la région » a ajouté
l’honorable député Mamadou Hadji Cissé.
Enfin pour 2013, la chambre de
commerce, d’industrie et d’agriculture de
Kédougou se projette dans la formalisa-
tion des operateurs économiques de la
région et dans la création d’une zone
industrielle si toutefois, elle arrive à béné-
ficier de 50 ha dans la communauté rurale
de Tomboronkoto, la création d’un port sec
qui sera un pôle de développement éco-
nomique afin de décentraliser beaucoup
d’activités économiques .
AAddaammaa DDiiaabbyy
VVoottee dduu bbuuddggeett 22001133 ddee llaa cchhaammbbrree ddee ccoommmmeerrccee
LLee pprrééssiiddeenntt ddéécclliinnee lleess pprriioorriittééss
LLeess éélluuss ccoonnssuullaaiirreess ddee llaa cchhaammbbrree ddee ccoommmmeerrccee eett dd’’aaggrriiccuullttuurree ddee KKé-é-
ddoouuggoouu oonntt vvoottéé ccee 11eerr jjuuiinn llee bbuuddggeett ddee lleeuurr iinnssttiittuuttiioonn qquuii ss’’ééqquuiilliibbrree eenn rre-e-
cceetttteess eett ddééppeennsseess àà 5511 449900 000000 FFCCFFAA.. LLaa ssééaannccee aa ééttéé pprrééssiiddééee ppaarr MM
HHaammddyy MMbbeenngguuee,, aaddjjooiinntt aauu ggoouuvveerrnneeuurr,, cchhaarrggéé ddee ddéévveellooppppeemmeenntt..
JJoonnii--jjoonnii,,ttrraannssffeerrtt dd''aarrggeenntt,,ssûûrr,, ffiiaabbllee
eett rraappiiddee
Contactez M Bass Dieng, en face du
camp des Sapeurs Pompiers
PPuubblliicciittéé::
www.echosdescollines.com Juin 2013 7
Cette rencontre est la 13ème du genre à
être organisée dans les différentes capi-
tales régionales du pays, une première à
Kédougou .Elle permet aux ARD et au
PNDL d’échanger autour de la mise en
œuvre des activités de ce programme
car rien ne peut se faire au niveau régio-
nal sans passer par les ARD. C’est pour-
quoi un partenariat lie le PNDL aux ARD
qui assurent la coordination des activités.
C’est pourquoi, M Kalidou Cissokho, le di-
recteur de l’Agence Régionale de Déve-
loppement de Kédougou a saisi cette
occasion pour relater les différents
obstacles qui freinent l’envol de la région.
LL’’iinnssééccuurriittéé aalliimmeennttaaiirree eett llee rreeccuull ddee
ll’’aaggrriiccuullttuurree
« Les enquêtes de 2007 avec le
WAM/PAM qui se sont déroulées dans
toute la région et celle de Tamba ont
montré que notre région est vulnérable à
l’insécurité alimentaire et le département
de Salémata est plus affecté par la pau-
vreté, parmi les 6 collectivités locales que
compte ce département, les 4 sont dans la
zone rouge. » a laissé entendre M Cisso-
kho.
Il reviendra à la charge pour dire :« il faut
par ailleurs préciser que Saraya est le dé-
partement le plus vulnérable à l'insécurité
alimentaire bien qu’il soit le département le
plus riche de la région
puisque regorgeant
toutes les ressources
minières . Les activités
sont délaissées au
profit de l’exploitation
minière et de l’exploitation traditionnelle de
l’or qui est une activité aléatoire. Le dépar-
tement de Saraya n’arrive à produire que
deux mois de récoltes. C’est une situation
alarmante c’est pourquoi le gouverneur
avait émis l’idée de la fermeture des pla-
cers ou diouras pour permettre aux popu-
lations de s’activer dans l’agriculture. A
cela s’ajoute un problème d’accessibilité
de la zone avec l’enclavement. ».
Cependant, malgré le paradoxe qui fait de
Kédougou, une région à la fois riche et
pauvre, l’espoir est permis pense le direc-
teurde l’ARD de Kédougou.
UUnnee rrééggiioonn rriicchhee mmaaiiss ppaauuvvrree
« Nous sommes conscients de ce para-
doxe Kédougou riche de potentialités hy-
draulique, minières, forestières, reste
encore pauvre. Et les populations ne par-
viennent pas à se nourrir convenable-
ment douze mois sur douze du fait du
manque de mécanisation de l’agriculture
malgré la disponibilité de terres. L’espoir
est permis avec la dynamique organisa-
tionnelle des femmes qui s’activent de
plus en plus dans la transformation des
produits locaux. La région gagnerait à
disposer de réseau routier qui pourrait
améliorer sa situation économique. » a-t-il
laissé entendre.
Tout compte fait cette rencontre a honoré
la région de Kédougou pour la simple rai-
son qu’elle a permis de partager avec les
autres les potentialités de cette belle ré-
gion pour qu’ils puissent admirer ce que
la nature a gratifié aux populations. Cela
a été une occasion pour partager les diffi-
cultés liées à l’accessibilité à certaines
zones mais aussi à celles liées à l’exploi-
tation artisanale de l’or. Ils ont pu visiter le
site de Samécouta et ont constaté com-
ment la nature a été agressée, comment
les populations exploitent de façon
anarchique cette richesse et compris la
nécessité d’organiser les populations pour
une exploitation rationnelle.
Loin de se limiter spécifiquement à une
analyse des problèmes propres au déve-
loppement de la région de Kédougou, les
participants ont abordé d’autres questions
aussi cruciales notamment celles relatives
à l’acte 3 de la décentralisation.
« Dans le cadre de cette réunion de co-
ordination élargie aux ARD, nous avons
fait le point sur l’avancement du Pro-
gramme National de Développement Lo-
cal et fait la projection sur le prochain
trimestre pour voir les activités à dérouler.
Nous avons aussi coordonné nos points
de vue par rapport à l’acte 3 de la
décentralisation qui est en cours de réali-
sation au Sénégal » a précisé M Samba
Guèye, Directeurexécutifdu PNDL.
QQuuee ddee rreeccoommmmaannddaattiioonnss
Les échanges autour de ces questions ont
amené les participants à la formulation de
différentes recommandations.
« Par rapport aux projets fonds de déve-
loppement local, nous avons retenu que
les projets structurant puissent faire l’objet
d’une contre partie modulée à la baisse au
lieu de 10%, nous avons demandé de
ramener cette contrepartie à 5% pour
permettre aux collectivités locales de mo-
biliser dans les délais .Nous avons en-
RRééuunniioonn ddee ccoooorrddiinnaattiioonn ttrriimmeessttrriieellllee ddeess AARRDD,, KKééddoouuggoouu rreeççooiitt
LLeess ddiifffféérreennttss ddiirreecctteeuurrss dd’’AAggeenncceess rrééggiioonnaalleess ddee DDéévveellooppppe-e-
mmeenntt vviieennnneenntt ddee bboouucclleerr uunn ssééjjoouurr ddee 44 jjoouurrss àà KKééddoouuggoouu..
AAuu mmeennuu ddee ccee ssééjjoouurr,, uunnee rrééuunniioonn ddee ccoooorrddiinnaattiioonn ppoouurr ppaas-s-
sseerr eenn rreevvuuee ddeess qquueessttiioonnss ddee DDéévveellooppppeemmeenntt ddeess ddiifffféérreenntteess
rrééggiioonnss dduu SSéénnééggaall.. CCeettttee rrééuunniioonn aa ééttéé pprrééssiiddééee ppaarr MM SSaam-m-
bbaa GGuuèèyyee ddiirreecctteeuurr eexxééccuuttiiff dduu PPrrooggrraammmmee NNaattiioonnaall ddee DDé-é-
vveellooppppeemmeenntt LLooccaall ((PPNNDDLL))..
www.echosdescollines.com Juin 2013 8
couragé la dynamique qui est en cours par
rapport à ces projets structurants. Nous
avons également demandé que les projets
de la 1ère ,2ème et 3ème générations
puissent faire l’objet d’une clôture défini-
tive.Par rapport l’acte 3 de la décentralisa-
tion, nous avons exhorté les directeurs
d’ARD de se rapprocher des gouverneurs
pour la mise en place de cadres régionaux
de partage qui vont permettre aux acteurs
locaux de participer à l’élaboration de
l’acte 3 de la décentralisation » a précisé
M Guèye.
Pour les prochaines étapes, chaque direc-
teur d’ARD va chercher à exécuter le pro-
gramme dans le cadre de sa région en
attendant la tenue de la 14ème réunion
trimestrielle de coordination.
AAddaammaa DDiiaabbyy
Le paludisme reste encore un problème
de santé publique et prioritaire pour l’Etat
du Sénégal. C’est pourquoi, le Sénégal
dans une approche multisectorielle et
multidisciplinaire a défini un plan straté-
gique national de lutte contre le paludisme
pour 2011 - 2015, plan stratégique résolu-
ment engagé vers l’accélération du cont-
rôle du paludisme en vue de sa pré
élimination d’où sa vision "un Sénégal
émergent sans paludisme".
Le fonds mondial appuie la mise en œuvre
de ce programme de couverture univer-
selle en MILDA de la population générale
et vise à assurer une couverture de tous
les lits et couchages du pays.
En prélude à cette campagne de couver-
ture universelle en MILDA, les journalistes
de la place ont à l’occasion d’un atelier
échangé sur les contours de cette cam-
pagne.
« Il s’agit à travers cet atelier d’avoir une
prise de contact avec les acteurs de la
communication et de les informer les ac-
teurs sur les aspects essentiels de la cou-
verture universelle en MILDA » a laissé
entendre M Hamidou Thiam responsable
du Service de Santé Primaire.
C’est dans ce sillage que le Docteur
Mamadou Ndiaye adjoint administratif de
l’Ong Intra-Heath a fait un exposé sur la
situation du paludisme au Sénégal et les
différentes stratégies développées pour
l’éradiquer.
« Au Sénégal différentes méthodes sont
utilisées pour lutter contre le paludisme. Il
s’agit de la prise en charge correcte des
cas par l’utilisation
(des ACT et des
TDR), la lutte anti
vectorielle (MILDA,
Aspersions Intra do-
miciliaires) et la pré-
vention du paludisme
chez la femme en-
ceinte(TPI) Traitement
Palustre Intermittent. » a laissé entendre
DocteurNdiaye.
Il a ,par ailleurs assuré que « Toutes ces
actions peuvent contribuer à une réduction
significative de la morbidité et de la morta-
lité palustres. Et la MILDA (Moustiquaire
Imprégnée à Longue Durée d’Action) reste
l’arme la plus efficace au niveau individuel
pour lutter contre le paludisme. Selon l’Or-
ganisation Mondiale de la Santé (OMS),la
couverture universelle en MILDA supé-
rieure à 80% permet de réduire la mortalité
infanto-juvénile de 25% ».
Les journalistes et les communicateurs
traditionnels ont pris l’engagement d’ac-
compagner l’Etat du Sénégal dans ce
combat pour une réussite de la campagne
de couverture universelle en MILDA.
LLaanncceemmeenntt ddee llaa ccaammppaaggnnee ddee ccoouuvveer-r-
ttuurree uunniivveerrsseellllee eenn MMIILLDDAA..
A l’occasion de cette cérémonie officielle,
les leaders communautaires, les OCB, les
délégués de quartiers, les notables, autori-
tés administratives, élus locaux chefs reli-
gieux et coutumiers ont pris d’assaut la
salle polyvalente de l’auberge Thomas
Sankara.Il faut dire que cette couverture
universelle repose sur l’organisation de
campagnes régionales de distribution gra-
tuite associée à un dispositifde distribution
de routine en s’appuyant sur la système
communautaire qui sera mis à contribution
pour la communication, le plaidoyer et la
mobilisation sociale.
Cette campagne de couverture fait suite à
celle organisée en 2010.
Pour cette présente campagne la région
de Kédougou disposera de 120 000
Moustiquaires pour couvrir 100% des
couchages et amenerau moins 80 % de la
population à dormir sous moustiquaires
imprégnées.
UUnn ppllaaiiddooyyeerr ffoorrtt
La cérémonie de lancement de la cam-
pagne couverture universelle en MILDA a
été une occasion saisie par M Tidiane
Diouf, le gouverneur de région pour lancer
un vibrant appel aux populations de Ké-
dougou.
« En prélude à la distribution communau-
taire de ces moustiquaires prévue du 15
au 30 juillet 2013 .Au niveau des sites, le
recensement sera effectué par des volon-
taires communautaires, j’invite les popula-
tions à accorder le meilleur accueil pour
que le recensement puisse se dérouler
KKééddoouuggoouu ddiissppoosseerraa ddee 112200 000000 MMoouussttiiqquuaaiirreess ppoouurr
ccoouuvvrriirr 110000%% ddeess ccoouucchhaaggeess eett aammeenneerr aauu mmooiinnss 8800 %%
ddee llaa ppooppuullaattiioonn àà ddoorrmmiirr ssoouuss mmoouussttiiqquuaaiirreess
LLaanncceemmeenntt ddee llaa ccaammppaaggnnee ddee ccoouuvveerrttuurree uunniivveerrsseellllee eenn MMIILLDDAA
LLeess aacctteeuurrss ssee mmoobbiilliisseenntt ppoouurr rreelleevveerr lleess ddééffiiss
www.echosdescollines.com Juin 2013 9
dans les meilleures conditions.
Le plus grand défi pour notre
région c’est d’amener les fa-
milles à dormir sous ces
moustiquaires durant toutes les
nuits pendant toute l’année
surtout en hivernage. Après ce
changement de comportement,
nous espérons réussir signifi-
cativement la morbidité et la
mortalité du palu pour cette an-
née 2013 et les années à venir
.Se faisant, notre région pourra
s’inscrire dans la dynamique
d’élimination du paludisme à
l’instar des autres régions du
pays. » a assuré le gouverneur
de région.
Saluant l’appui de partenaires
comme l’ONG Intra Heath,
toutes vêtues en vert-blanc, les
femmes, mères de la société
toujours présentes dans tous
les combats ont manifesté
toute leur détermination à rele-
ver tous les défis pour un bon
déroulement de cette cam-
pagne universelle de couver-
ture en MILDA.
LLee RREESSSSIIPP//CCOONNGGAADD CCoonnsseeiill ddeess
OOnngg dd’’AAppppuuii aauu DDéévveellooppppeemmeenntt rrééuunniitt
lleess aacctteeuurrss aauuttoouurr ddee ssoonn pprrooggrraammmmee
ddee rreennffoorrcceemmeenntt dduu ssyyssttèèmmee ddee ssaannttéé
aauu SSéénnééggaall
Dans le cadre du renforcement du sys-
tème de santé du Sénégal, le ministère de
la santé et de l’action sociale a bénéficié
d’un appui GAVI, alliance pour l’améliora-
tion de l’utilisation de l’offre de service de
santé de qualité y compris la vaccination.
Il faut dire que le programme GAVI –RSS
Sénégal s’inscrit dans le cadre de l’atteinte
des objectifs retenus pour la mise en
œuvre de la deuxième phase du pro-
gramme de développement sanitaire
(PNDS 2004-2008),du cadre de dépenses
sectorielles à moyen terme(CDSMT 2008
-2010) et du plan stratégique de survie de
l’enfant(2008-2015).
Il s’agira d’apporter un appui aux Ong,
OCB des districts à faible performance
dans les régions concernées la mise en
œuvre d’activités de santé de la mère et
de l’enfant mais d’apporter la formation
aux Ong OCB en gestion, qualification et
suivi évaluation.
Pour atteindre ses objectifs, ce pro-
gramme va s’appuyer sur divers axes stra-
tégiques notamment :« l’amélioration de
l’offre, l’utilisation et de la qualité des ser-
vices ,le renforcement de l’intégration des
activités au milieu opérationnel le renfor-
cement du système de maintenance des
équipements ,le renforcement de l’implica-
tion des communautés dans la mise en
œuvre des programmes de santé entre
autres . »
Les bénéficiaires de ce programme
doivent relever3 principaux défis.
« Il s’agit du défi de la participation avec la
mise en place de comités régionaux de
supervision pour informer l’ensemble des
acteurs de la santé. Le second défi est le
partenariat qui a été magnifié à Kédougou
par l’engagement du Docteur Habib
Ndiaye, le médecin chef de région qui a
accordé beaucoup d’intérêts pour la mise
en œuvre des activités du programme. Le
troisième défi est celui de la gouvernance
par une gestion au plan administratif et fi-
nancier avec la production de rapports » a
précisé M Amadou Cissé, le coordonna-
teurRESSIP/CONGAD.
MMoorrttaalliittéé mmaatteerrnneellllee eett iinnffaannttiillee,, uunnee
pprriioorriittéé ppoouurr KKééddoouuggoouu
Les accouchements à domiciles et le non
respect des Consultations Prénatales par
certaines femmes enceintes posent
d’énormes problèmes à la région de Ké-
dougou.
C’est dans ce cadre qu’une journée régio-
nale de mobilisation sociale pour l’amélio-
ration de la santé de la mère et de l’enfant
a été organisée dont l’objectif est de sus-
citer chez les acteurs régionaux de la san-
té un engagement soutenu pour l’atteinte
des OMD relatifs à la réduction de la mor-
bidité et de la mortalité chez la mère et
l’enfant.
Elle a vu la participation de différents ac-
teurs dont les « badiénu gox », les élus lo-
caux, les délégués de quartiers, le
personnel de la santé et les OCB.
5 OCB ont été formées dans la région de
Kédougou en vue travailler de la promo-
tion de la santé de la mère et de l’enfant.
Et 3 axes prioritaires on été retenus pour
promouvoir la santé de la mère et de l’en-
fant.
FFaaiirree rreessppeecctteerr llee ccaalleennddrriieerr ddeess CCPPNN..
« Il faut exhorter les femmes à effectuer
leurs CPN, 4 visites sont recommandées
avant le 3ème mois. Malheureusement
beaucoup de femmes enceintes ne font
leurs CPN qu’après le 3ème mois. Du fait
des considérations socioculturelles, cer-
taines femmes cachent leurs grossesses.
J’engage ici tout le monde à conscientiser
davantage les femmes à respecter leurs
rendez-vous pour les CPN. » a précisé
Docteur Habib Ndiaye, le médecin-chefde
région.
IIll ffaauutt rréédduuiirree lleess aaccccoouucchheemmeennttss àà ddo-o-
mmiicciillee
« Il faut améliorer les accouchements
dans les centres de santés et réduire les
accouchements à domicile. Même dans la
commune, malgré le poste de santé et le
centre de santé, il y a des accouchements
à domicile. Ça ne peut pas s’expliquer
avec tous les efforts que l’Etat et les par-
tenaires font dans le secteur de la santé.
J’exhorte les élus locaux, les délégués de
quartiers, les « badiénu gox » à œuvrer
dans la sensibilisation. » a-t-il ajouté non
sans oublierde lancerun appel pour…
PPrroommoouuvvooiirr llaa vvaacccciinnaattiioonn
« Il faut faire la promotion de la santé des
enfants à travers la vaccination, les
vaccins sont disponibles, beaucoup d’en-
fants ratent leurs vaccination contre la
rougeole et la fièvre jaune au 9ème mois.
».
La prestation de la troupe théâtrale fan-
JJoouurrnnééee rrééggiioonnaallee ddee mmoobbiilliissaattiioonn ssoocciiaallee ppoouurr ll’’aamméélliioorraattiioonn ddee llaa ssaannttéé ddee llaa
mmèèrree eett ddee ll’’eennffaanntt
www.echosdescollines.com Juin 2013 10
LLeess bbaassssaarriiss ffaaccee àà llaa mmooddeerrnniittéé::
ll’’iimmppoossssiibbllee rreeppllii dd’’uunnee ssoocciiééttéé ppaarr nna-a-
ttuurree mmaattrriiaarrccaallee
Lors de leur journée culturelle marquée
par une projection du film « Chez les fils
du caméléon », par des expositions, des
conférences et des prestations de danses
traditionnelles, les bassaris ont saisi l’oc-
casion pour extérioriser leurs potentialités
culturelles transcendantes. Ce peuple des
montagnes du Sud-est du pays, regrou-
pés autour du Pays Bassari placé patri-
moine mondial de l’Unesco en 2012,
conserve rigoureusement ses pratiques
culturelles dont l’initiation, «
nœud culturel de la société bas-
sari». Mais il doit faire face surtout à un
grand défi: la modernité.
L’idée de « fils du caméléon » renvoie en
clair, à cette capacité qu’ont les bassaris
de s’adapter à toute situation, d’allier
tradition et modernité. Cela avec une
kanta de jean Salif Diallo mettant en scène
une femme qui en donnant la vie perdit la
vie a permis à l’assistance de mieux cerner
les contours de cette problématique liée à
la mortalité maternelle et infantile.
La peur dans l’âme, bon nombre de partici-
pants ont promis de s’engager résolument
dans ce combat de promotion de la santé
de la mère et de l’enfant.
AAddaammaa DDiiaabbyy
OOrrggaanniissaattiioonn ssoocciioo--pprrooffeessssiioonnnneellllee dd''uunn ppeeuuppllee eennrraacciinnéé
DDaannggeerrss
Parents n'exposez pas vos enfants aux
dangers de la circulation routière. Apprenez
leurles conduites à tenir,une fois dans la rue.
Conducteurs de bicyclettes,motos,véhicules.
Attachez vos ceintures,ne roulez pas sans
phares ni freins,portez vos casques. Et
surtout conduisez avec une vitesse raisonnée
en état de lucidité. La vie est si belle pour être
banalisée.
AAcccciiddeenntt ddee llaa cciirrccuullaattiioonn
LLee pprrééffeett ddee KKééddoouuggoouu,, MM AAbbiibb LLééoonn
NNddiiaayyee aa ppoorrttéé aassssiissttaannccee àà llaa vviiccttiimmee eenn
aatttteennddaanntt ll''aarrrriivvééee ddeess SSaappeeuurrss
BBeeaauuccoouupp ddee ccuurriieeuuxx qquuii ss''ééttaaiieenntt pprréésseennttééss ssuurr lleess
lliieeuuxx aavvaaiieenntt aauussssiittôôtt vvoouulluu rreelleevveerr llaa jjeeuunnee ffiillllee..
Les jeunes ,handicapés et/ou
issus de milieux défavorisés
suite aux differentes sessions de
formation organisées par le
projet Usaid/Epq ont à travers
leurs plans d'actions reussi à
mobiliser la croix rouge et autres
associations dans des activités
d'investissements humains .Cela
a permis au marché central de
retrouver son éclat ne serait ce
que pour quelques jours..Il faut
dire que ce geste de haute
portée à été salué à sa juste
valeur par les commerçants,les
tailleurs,les bouchers du marché
central de Kédougou. Toujours
est-il que la question de
l'insalubrité n'est pas à tenir à la
lègère. Tout le monde doit
s'impliquer dans la recherche de
solutions à cette problématique
de gestion des ordures dans la
commune de Kédougou.
IInnssaalluubbrriittéé ddaannss llaa ccoommmmuunnee,,lleess jjeeuunneess eenn aaccttiioonn
www.echosdescollines.com Juin 2013 11
prudence tel le caméléon qui est « sûr
quand il se déplace, sait là où il va, où il
met le pied ; n’agresse personne et reste
prudent et susceptible d’être partout ».
Voilà autant de qualités que ce peuple es-
saie d’imiter.
LLeess ffiillss dduu ccaammééllééoonn,, eennttrree pprraattiiqquueess
ccuullttuurreelllleess eett mmooddeerrnniittéé
La projection du film
« Chez les fils du
caméléon », essen-
tiellement axé sur
l’initiation, a été une
parfaite illustration
qui démontre l’at-
tachement du
peuple Bassari à
ces rites et traditions
quand bien même
ouvert à la moderni-
té. Compte tenu du
phénomène de
l’école, de l’exode
rural qui ont fortement touché la commu-
nauté. Et à Jérémy Bindia, un des
conférenciers de soutenir que la commu-
nauté bassari souffre aujourd’hui des mé-
faits de l’économie monétaire et de
l’exode rural. Mais cette ouverture aura
permis à nombreux de ses fils d’atteindre
les études supérieures et des instances
de décisions. Il n’empêche qu’ils sauve-
gardent précieusement leur culture. Pour
mieux ressortir cet attachement culturel, le
film de Dijiana Sulic met en scène de nou-
veaux initiés dans leur nouvel univers, dé-
tachés de leur vie quotidienne d’avant.
Désormais isolés et interdits de tout rap-
port humain, ni fraternel, encore moins
parental, ils sont sous le contrôle du géni
protecteur et restent « inconscients de
leurs actes ». Ils sont appelés à vivre ainsi
le temps du rite initiatique dans la case
commune (case sacrée). Lieu destiné au
renforcement et au complément de l’édu-
cation des filles et des garçons. Les bas-
saris conservent en outre le système de
classe d’âge qui permet de « réguler les
normes et conduites à suivre, à tenir dans
la société » de l’avis de M. Bindia. Tout au
plus «ce système permet d’attribuer à
chaque catégorie de classe d’âge une
tâche dans la société. Ils sont chargés
entre autres selon la classe d’âge, de tra-
vaux d’intérêt public, de conservation et
pérennisation de la coutume, de participa-
tion à la vie religieuse et économique de
la communauté…» renchérit-il. Pour le
Président de l’association des élèves et
étudiants bassaris, Nestor Bianquinch, «
nous sommes conscients du danger inhé-
rent à la modernité et auquel nous faisons
face. C’est pourquoi il faut repenser sa
culture, faire une analyse, un retour à sa
culture car les valeurs culturelles re-
présentent une stabilité sociale.» Il ap-
pelle en outre à la promotion de la langue,
«élément incontournable à la survie d’une
culture.»
UUnnee ssoocciiééttéé mmaattrriiaarrccaallee àà llaa ccuullttuurree
ddéémmooccrraattiiqquuee
De son côté, le directeur de la cinémato-
graphie a lui aussi salué une manifesta-
tion « qui représente la pertinence et la
place de la promotion de la diversité
culturelle dans notre pays. Nous avons en
partage des valeurs et des convictions qui
prônent un idéal de paix» a soutenu
Hugues Diaz par ailleurs représentant le
ministre de la culture. Avant de poursuivre
« vous témoignez la dynamique culturelle
du peuple sénégalais en général et du
peuple bassari en particulier; une dyna-
mique faite d’enracinement et d’ouverture
et cette manifestation est aussi le lieu de
renforcement de notre amitié et de la pro-
motion de notre commune volonté de
cheminer ensemble.» La communauté
bassari, installée de manière stable vers
le 20ème siècle dans ce qu’on appelle
aujourd’hui le pays bassari qui regroupe
aussi du même côté les groupes bediks,
coniaguis, poulaar et de l’autre, les djal-
lounké (département de Kédougou), est
une société matriarcale. Mais avec l’avè-
nement de la colonisation et de l’admi-
nistration, le nouveau né porte le nom de
son père. Seulement cela n’est que de
forme. Mais les femmes peuvent se satis-
faire tout de même de la place décision-
naire qu’elles occupent dans la
communauté. « En matière de parité, la
communauté bassari a longtemps su ré-
gler ce problème. S’il y a des problèmes
dans la communauté, elles sont interpel-
lées et se réunissent séparément autant
que les hommes et au cours d’une grande
assemblée générale, chacun donne son
point de vue. Et le point de vue des
femmes est très déterminant » précise
Pierre Nianga Boubane, 1er adjoint au
maire de Salémata. Tout compte fait, le
classement du pays bassari comme pa-
trimoine mondial de l’Unesco apparait au-
jourd’hui comme un véritable outil de
promotion par « le rayonnement du terri-
toire, son attractivité, la fierté d’apparte-
nance de ses habitants, la création
d’emplois directs dans les sites patrimo-
niaux mais aussi dans leurenvironnement
(hôtellerie, restauration, transport,
boutiques de produits dérivés » a soutenu
Amadou Faye, administrateur de la place
du souvenir qui intervenait sur les enjeux
et impacts de cette nomination. Mais il
faudra une bonne gestion de ce patri-
moine, une meilleure préservation et
conservation de ces biens culturels que
matériels en faveur des générations à
venir. C’est pourquoi Mme Bocandé a in-
vité les jeunes à œuvrer pour la perpé-
tuation et la conservation de leur culture,
pour le développement des valeurs bas-
sari car «portant en vous le passé, le pré-
sent et l’avenir de votre communauté, ce
merveilleux héritage qui est en même
temps motif de fierté et une immense res-
ponsabilité» a-t-elle exprimé.
AAmmaaddoouu DDiioopp
www.echosdescollines.com Juin 2013 12
Inspirée lors d’un voyage au pays Bassari
en 2010 lors des journées culturelles Bas-
sari, la réalisatrice met l’accent dans son
film « C’est les fils du caméléon», sur l’ini-
tiation et la culture Bassari entre la tradi-
tion et la modernité. Pour elle, la culture
Bassari est une culture millénaire, très
riche et très exceptionnelle. Le film est né
d’une collaboration avec l’Association Na-
tionale des Elèves et Etudiants Bassari
(ANEEB) au cours des rites d’initiation. Et
« il montre ce film, ce peuple Bassari qui
se trouve maintenant partagé entre la
tradition et la modernité, la mondialisation,
entre les religions traditionnelles et les reli-
gions nouvelles, leur appartenance à un
groupe ethnique très isolé et peu nom-
breux» a soutenu Dijana Sulic avant de
renchérir « ils sont tellement fiers de leur
culture et de leur identité et ils ont une
vraie volonté de la préserver.» Pour
Nestor Bianquinch, le Président l’Associa-
tion Nationale des Elèves et Etudiants
Bassari (ANEEB), ce film n’est pas un re-
gard extérieur. « Nous y extériorisons
notre propre vécu en tant que bassari, ce
sont nos valeurs que nous avons es-
sayées d’extérioriser» assure-t-il. Toutefois
pour lui, ce film n’est qu’une facette de
leur culture. Pour mieux comprendre cette
culture, invite-t-il, « il faut aller à la base et
essayer aussi de partir au profond de son
historique et de toutes les valeurs qu’elle
recouvre.»
EExxppoossiittiioonnss,, ccoonnfféérreenncceess,, aanniimmaattiioonn
ccuullttuurreellllee…… ssoonntt aauussssii aatttteenndduueess
Si ce film est un prétexte pour organiser
cette journée culturelle, d’autres activités
sont aussi prévues. Exposition ethnocultu-
relle Bassari, conférences et débats, dé-
gustations de plats Bassari, animation
culturelle et vente de produits locaux…
Par ailleurs,
le constat a
été dégagé
qu’aujourd’hui, face à la modernité, la so-
ciété Bassari est en train d’être assimilée
aux cultures occidentales «mais il faut
relever ce défi en nourrissant cette envie,
cette fierté d’appartenance chez ces gens
qui incarnent cette culture pour qu’ils
puissent la porter à travers le Sénégal et
le monde pour pouvoir partager et faire
connaitre la culture Bassari » a précisé
Nestor Bianquinch. Au-delà de cette pro-
motion, l’ambition de la Fondation est aus-
si « de contribuer à une meilleure
compréhension de la culture Bassari, de
promouvoir le développement au niveau
du département de Salémata qui est le
cœur de l’ethnie Bassari, de renforcer les
capacités des femmes, les capacités éco-
nomiques pour la production locale, la
transformation et le consommer local. Et
nous voulons partir de la culture pour pro-
mouvoir les conditions sociale, écono-
mique, politique. Il faut aussi mettre
l’accent sur la promotion des valeurs pour
les intégrer dans la modernité» a ajouté
Mme Ute Bocandé.
FFaaiirree ddee llaa ccuullttuurree uunn vveecctteeuurr ddee ccoohhé-é-
ssiioonn ssoocciiaallee
Lors de cette journée, les thèmes vont
être essentiellement axés sur l’historique
et l’organisation sociale Bassari, l’impor-
tance de l’identité culturelle dans la diver-
sité des cultures et la nomination du pays
Bassari comme patrimoine mondial de
l’UNESCO. Autant de thèmes qui inter-
pellent, de l’avis du président de l’ANEEB,
toutes les cultures face à la responsabilité
que leurs acteurs ont de faire en sorte que
la diversité culturelle soit effective et de
contribuer au « rendez-vous du donner et
du recevoir». Dans cet élan, « nous ren-
controns les patrons de télévisions pour
asseoir la culture locale à travers les pro-
grammes. Nous devons systématiser le
projet culturel et éducatif au niveau même
des centres culturels et des établisse-
ments. Les privés ont aussi leur place
dans cette perspective et l’Etat doit les
accompagner dans leurs initiatives» a dé-
claré Hugues Diaz, directeur de la ciné-
matographie. A ses yeux, ces genres de
journées permettent aussi aux pouvoirs
publics de venir expliquer les enjeux ou ce
que représente un classement d’un site
comme patrimoine mondial de l’Unesco
pour une meilleure perception par les dif-
férents protagonistes. «Et nous sommes
soucieux de la valorisation sincère qui part
des populations elles-mêmes. Et il faut
montrer tout ce qui a été fait en termes vi-
suel, iconographique et de documentation,
telle la vision du nouveau ministre de la
culture» a ajouté M. Diaz. Pour lui, la
meilleure manière de cimenter l’unité na-
tionale, c’est d’aller à la connaissance de
la culture d’autrui. Et ainsi arriver à arrimer
toutes les ethnies vers la convergence
vers l’unité du Sénégal et cela comme
prétexte pour asseoir la paix sociale, la
cohésion des cœurs dans notre Etat, a-t-il
estimé.
AAmmaaddoouu DDiioopp
JJoouurrnnééee ccuullttuurreellllee bbaassssaarrii
«« CChheezz lleess ffiillss dduu ccaammééllééoonn »»,, llee ffiillmm ttrrèèss aatttteenndduu ddee DDiijjaannaa SSuulliicc
LLaa FFoonnddaattiioonn KKoonnrraadd AAddeennaauueerr,, llaa DDiirreeccttiioonn cciinnéémmaattooggrraapphhiiee,, cceellllee
dduu ppaattrriimmooiinnee ccuullttuurreell,, ll’’AAssssoocciiaattiioonn NNaattiioonnaallee ddeess EEllèèvveess eett EEttu-u-
ddiiaannttss BBaassssaarrii ((AANNEEEEBB)) eett llee cceennttrree ccuullttuurreell rrééggiioonnaall BBllaaiissee SSeenngghhoorr
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SSeenngghhoorr.. LL’’éévvèènneemmeenntt sseerraa mmaarrqquuéé ssuurrttoouutt ppaarr llaa pprroojjeeccttiioonn dduu ffiillmm
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Echosdescollines juin 2013 .sla noir et blanc

  • 1. www.echosdescollines.com Juin 2013 numéro 17 ­ Juin 2013 ­ Prix: 200 FCFA Le journal mensuel de la radio communautaire de Kédougou SSoommmmaaiirree RRééddaaccttiioonn:: Adama Diaby Amadou Diop Khoudousse Diallo Oumar Diallo Cheikhou Kéita DDiirreecctteeuurr ddee PPuubblliiccaattiioonn Kalidou Cissokho PPéérriiooddiicciittéé Mensuelle NNoommbbrree dd''eexxeemmppllaaiirreess 100 ECHOS DES COLLINES PPrrooggrraammmmee GGAAVVII--RRSSSS journée régionale de mobilisation sociale pour l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant, à Kédou- gou trois axes priori- taires pour atteindre cet objectif.((ppaaggee 88)) CCoommmmeennttaaiirree :: AA KKééddoouuggoouu,, aavvoonnss-- nnoouuss llee sseennss cciivviiqquuee ?? En tout cas certains comportements de tous les jours font signe de mauvaise augure pourle développement de cette belle région.((ppaaggee 55)) CCaammpp ddee MMaakkoo EExxpplloorraattiioonn CCoommppaannyy La commis- sion auxiliaire de protection civile visite les installa- tions de cette société minière.((ppaaggee33)) OOrrggaanniissaattiioonn ssoocciioo --ttrraaddiittiioonnnneellllee dd’’uunn ppeeuuppllee eennrraacciinnéé Les bassaris face à la modernité: l’impossible repli d’une société par nature matriarcale ((ppaaggee 1111 )) RRééuunniioonn ddee ccoooorrddiinnaattiioonn ttrriimmeessttrriieellllee ddeess AARRDD,, KKééddoouuggoouu rreeççooiitt(( ppaaggee 77)) RRaappppoorrtt dduu CCRREESSPPEESS 22001122 Kédougou met l’accent sur les apports du secteur minier dans l’économie locale. ((ppaaggee 44)) LLaanncceemmeenntt ddee llaa ccaammppaaggnnee ddee ccoouuvveerrttuurree uunniivveerrsseellllee eenn MMIILLDDAA A Kédougou, les acteurs se mobilisent pourreleverles défis((ppaaggee 99)) « Chez les fils du caméléon », le film très attendu de Dijana Sulic ((ppaaggee 11 22)) VVoottee dduu bbuuddggeett 22001133 ddee llaa cchhaammbbrree ddee ccoommmmeerrccee Le président ,Mamadou Hadji Cissé décline les priorités ((ppaaggee 66)) KKééddoouuggoouu :: 22èèmmee ééddiittiioonn ddeess jjoouurrnnééeess ccuullttuurreelllleess ddee ll’’AARRCCAANN L’Association des Ressortissants de la Casamance Naturelle( ARCAN) a célébré le week-end dernier ses journées culturelles placées sous le signe de la solidarité. ((ppaaggee 22)) JJoouurrnnééee ccuullttuurreellllee BBaassssaarrii PPuubblliicciittéé JJoonnii JJoonnii,,ttrraannssffeerrtt dd''aarrggeenntt ffiiaabbllee ((ppaaggee 55)) Dangers de la circulation routière (( ppaaggee 77)) Insalubrité,les jeunes en action (page 7)
  • 2. www.echosdescollines.com Juin 2013 2 L’Association des Ressortissants de la Ca- samance Naturelle est née en 2004 suite à un accident qui a coûté la vie d’un des leurs dont il fallait rapatrier le corps alors qu’aucune structure ne réunissait les fils de la Casamance. C’est ainsi qu’ils ont jugé nécessaire de créer cette association à caractère social qui a pourobjectifs: «Promouvoir la culture de la région natu- relle de Casamance, développer des stra- tégies de solidarité entre ses membres les de participer au développement socioéco- nomique et culturel de la région hôte, tel que le jumelage entre les ethnies… entre autres ». Après la première édition organisée les samedi 9 et dimanche 10 juillet 2011 , l’ARCAN a organisé la seconde édition de ses journées culturelles les 6 et 7 Juillet 2013. Pendant deux jours, Kédougou a vibré au son du « djambaa dông » de la verte et traditionnelle Casamance. Pour magnifier les temps forts dans la vie d’une commu- nauté nostalgique de sa civilisation, de sa culture, la troupe yeumeukey de Finthiok localité située à environ 25 km de Bignona a effectué le déplacement. Et la présenta- tion des facettes des cultures de la Ca- samance naturelle a occupé une place de choix dans ces manifestations. La première activité a consisté en une grande procession de la troupe yeumeu- key à travers les principales artères de la commune de Kédougou. Les autorités administratives ont rehaussé de leur présence à la cérémonie officielle d’ouverture de ces manifestations cultu- relles au cours desquelles outre les prestations de la troupe yeumeukey et de la troupe dialonké, des soutiens ont été apportés aux élèves les plus vulnérables. Ce qui cadre bien avec le thème de ces journées culturelles. SSoolliiddaarriittéé,, aaiiddeerr lleess ééllèèvveess ddéémmuunniiss…… « Le fait d’être solidaire est une relation entre personnes ayant conscience d’une com- munauté d’intérêts, qui entraine, pour un élément du groupe l’ob- ligation morale de ne pas desservir les autres et de leur porter as- sistance. Cette assistance, la population de Kédougou l’a toujours portée à la com- munauté casamançaise. Cette année, notre ambition est d’assister des élèves en situation difficile en les dotant en fourni- tures scolaires. Malgré nos moyens limi- tés, nous nous engageons aussi à les suivre jusqu’en classe du cours moyen deuxième année(CM2) » a laissé entendre M Yaya Badji, le président de l’ARCAN. Il reviendra à la charge pour dire : « Ne nous jugez pas par la modicité du soutien, mais jugez-nous plutôt par rapport à notre intention d’apporter du soutien à ces élèves vulnérables ». L’ARCAN vient de relever un grand défi, celui de réunir tous les fils de la Ca- samance originelle autour de l’essentiel en s’impliquant dans la résolution de certains problèmes de la population de Kédougou notamment des élèves démunis. UUnnee iinniittiiaattiivvee bbiieenn ssaalluuééee ppaarr ll’’aaddmmi-i- nniissttrraattiioonn A l’occasion de la cérémonie officielle d’ouverture de ces manifestations cultu- relles M Moussa Bâ, adjoint au préfet de Kédougou a magnifié à sa juste valeur cette initiative de l’ARCAN en présence de M El hadj Ndao, inspecteur d’Académie, de M Maroufou Touré 1er vice-président du conseil régional et de M Tama Bindia,1eradjoint au maire de Kédougou. « Je suis venu représenter le gouverneur de région pour la deuxième édition des journées culturelles de l’ARCAN. C’est une occasion pour magnifier le travail abattu par de telles associations afin pour soient relevés des défis en terme de ren- forcement de la cohésion sociale entre les ethnies, le sens de la solidarité. C’est une bonne initiative à saluer. Les ressortissants de la Casamance naturelle se sont retrou- vés dans cette association pour que le dialogue des cultures soit vivifié, pour qu’il y’ait une bonne symbiose, des échanges permanents. Kédougou rappelle bien la région naturelle de la Casamance. Et l’ARCAN ne peine pas à avoir des créneaux pour développer la culture de la Casamance » a-t-il précisé. Pour traduire ces propos en actes, popu- lations autochtones et ressortissants de la Casamance naturelle n’ont pas cessé de se lancer sur la piste au pas de danse « djambaa dông » en passant parla danse « kendeng » des djalonkés. AAddaammaa DDiiaabbyy LL’’AAssssoocciiaattiioonn ddeess RReessssoorrttiissssaannttss ddee llaa CCaassaammaannccee NNaattuurreellllee (( AARRCCAANN)) aa ccéélléébbrréé llee wweeeekk--eenndd ddeerrnniieerr sseess jjoouurrnnééeess ccuullttu-u- rreelllleess ppllaaccééeess ssoouuss llee ssiiggnnee ddee llaa ssoolliiddaarriittéé.. KKééddoouuggoouu :: 22èèmmee ééddiittiioonn ddeess jjoouurrnnééeess ccuullttuurreelllleess ddee ll’’AARRCCAANN
  • 3. www.echosdescollines.com Juin 2013 3 Toro Gold est une société d’exploration d’or opérant uniquement en Afrique. Elle intervient dans 6 pays afri- cains, 3 en Afrique de l’ouest 2 en Afrique centrale et 01 en Afrique de l’Est. 9 projets sont en cours en Afrique et parmi lesquels Mako constitue le projet phare.Mako Exploration Compagnie(MEC) détient 4 permis dans la boutonnière prospective de Kédougou 1 à 100% TGL(Mako) et les 3 autres (Kéniéba, Ma- dina Foulbé et Vélingara) en association avec d’autres partenaires. Le permis de Mako fait 214 Km2 et est situé à environ 40 km à l’ouest de Kédougou et se situe dans la série volcano-sédimentaire très prospective de Mako. TTrraavvaauuxx dd’’eexxpplloorraattiioonn eett ddee ssuurrffaaccee Mako exploration company évolue dans le secteur depuis 2009 où elle a entrepris des travaux d’exploration en procédant principalement à l’échantillonnage systé- matique de roches et des fragments, l’échantillonnage des termitières, la carto- graphie, la réalisation de tranchées et la géophysique aéroportée. Les travaux de sondage ont permis à ce jour la réalisation de 162 forages pour en- viron plus de 30200 m et la mise en évi- dence d’un gisement dont les ressources évaluées en 2012 atteignent 1,6 millions d’onces environ 50 t d’or. C’est dans ce camp qu’une délégation de la commission auxiliaire de protection ci- vile conduite par M Abib Léon Ndiaye, pré- fet de Kédougou s’est rendue le vendredi 7 juin dernier pour une visite des installa- tions. Le camp de Mako Exploration Company se situe à environ 4 Km à l’ouest de Mako centre. Sur place dans chacun des ateliers ,quelques ouvriers s’affairaient au travail habituel. La délégation a été accueillie par les responsables de la société. « L’objectif de cette visite est d’échanger avec les res- ponsables de Toro Gold pour mieux connaître leur travail et jeter un coup d’œil sur les installations (Habitat, Atelier). Cette visite entre en droite ligne avec la mission de la commission auxiliaire de protection civile » a précisé M Abib Léon Ndiaye, pré- fet de Kédougou. A la suite de la brève présentation des ob- jectifs de cette mission, les membres de la délégation ont eu droit à une visite guidée des différentes installations.Cette visite a permis à chaque chef de service de rele- ver des manquements relatifs à son do- maine de compétence. M le préfet très satisfait de l’esprit d’ouverture pour les responsables de la société les a exhortés à tenir compte des différents manque- ments relevés au cours de cette visite. « Nous avions fait des suggestions par rapport à l’amélioration de la sécurité des travailleurs en insistant sur le port d’équi- pements de protection, le volet santé concerne la prise en compte des opéra- tions pré hivernales. Nous avions égale- ment insisté sur les autorisations administratives qu’il faut avoir par rapport aux installations et surtout le volet social de la société à travers les appuis qu’elle devra faire à l’endroit des communautés.» a précisé M Abib Léon Ndiaye, le préfet de Kédougou tirant le bilan de cette visite au camp de Toro Gold. La société a déjà fait des efforts dans la santé et l’Education, dans le secteur de l’hydraulique mais aussi de l’administra- tion. Cependant il faut permettre aux populations de bénéficier de certaines re- tombées. LL’’eexxtteerrnnaalliissaattiioonn ddee cceerrttaaiinneess aaccttiivviittééss « Nous avons demandé à la société de renforcer ces appuis et d’aller au-delà en encadrant les populations surtout les jeunes, les groupements de promotion féminine pour que certaines actions puissent être externalisées (ateliers de soudure métallique activités de marai- chage, d’élevage) qui pourraient être des aspects utiles si les populations sont en- cadrées pour faire des activités et vendre les produits à la société. » a réitéré M Ndiaye. Face à ces manquements signalés, les responsables de la société ont promis de redoublerd’efforts. « Suite à cette visite de la commission auxiliaire de protection civile, un certain nombre de recommandations ont été faites. Désormais, nous allons veiller au respect de la protection des travailleurs. C’est vrai que tous les travailleurs ont l’équipement qu’il faut mais nous allons être plus regardants. Nous allons instruire au camp manager de veiller à ce que tout le personnel qui travaille sur le site puisse utiliser le matériel de protection à bon es- cient .Nous sommes très satisfaits de cette visite qui nous a permis de constater les failles et désormais, nous allons être plus regardants. » a laissé entendre M Fa- ly Diop, adjoint au directeur général de la société. Cette visite couronnée de succès n’a pas laissé indifférent M Abib Léon Ndiaye, pré- fet de Kédougou par ailleurs, chef de la mission. VViissiittee dduu ccaammpp ddee MMaakkoo EExxpplloorraattiioonn CCoommppaannyy VVeennddrreeddii 77 jjuuiinn 22001133,, uunnee ddééllééggaattiioonn ddee llaa ccoommmmiissssiioonn aauuxxiilliiaaiirree ddee pprro-o- tteeccttiioonn cciivviillee ss’’eesstt rreenndduuee àà MMaakkoo ppoouurr vviissiitteerr lleess iinnssttaallllaattiioonnss ddee llaa ssoocciiééttéé MMaakkoo EExxpplloorraattiioonn CCoommppaaggnniiee.. CCeettttee vviissiittee ccoonndduuiittee ppaarr MM AAbbiibb LLééoonn NNddiiaayyee,, llee pprrééffeett ddee KKééddoouuggoouu aa ééttéé ccoouurroonnnnééee ddee ssuuccccèèss.. LLaa ccoommmmiissssiioonn aauuxxiilliiaaiirree ddee pprrootteeccttiioonn cciivviillee ssuurr lleess lliieeuuxx LLaa ssééccuurriittéé ddeess ttrraavvaaiilllleeuurrss LLeess rreessppoonnssaabblleess ddee llaa ssoocciiééttéé pprreennnneenntt aaccttee
  • 4. www.echosdescollines.com Juin 2013 4 « Nous nous sommes appesantis sur la collaboration franche qui doit exister entre la société et l’administration et les dif- férentes communautés. Nous nous félici- tons de l’ engagement des responsables de cette société qui n’ont pas fait de retenue en nous présentant toutes les installations, qui ont accepté les suggestions allant dans le sens de l’ amélioration des conditions de travail, de fortifier les rela- tions avec les communautés » a –t-il laissé entendre avant d’ajouter :«Nous allons relever toutes les recommandations, les notifier à l’entreprise. Chaque chef de service pour- rait faire des descentes régulières pour voir la prise en compte des différentes prescriptions. » Force est de constater que Mako Explora- tion Company déroule plusieurs actions sur le terrain notamment le suivi des eaux de surface, le suivi de la qualité de l’air, des études sur la biodiversité, la grande faune, le chimpanzé, l’habitat botanique, l’ornithologie, l’écologie aquatique (par des consultants indépendants), des études so- cio-économiques de base, études archéo- logiques entre autres Par rapport au volet social,la société Mako Exploration Company consacre un certain pourcentage de son budget annuel au plan d’investissement social. Pour 2013,il y a eu la réhabilitation et/ou l'équipement de postes de santé (Mako et Dalakoye) , la réalisation de deux forages à linguékhoto et Wassadou,le don de ma- tériels didactiques et scolaires aux écoles de la zone d’intervention du projet, la construction d’un hangar pour la mosquée de Mako qui est en cours de réalisation. Les travaux se poursuivent sur le terrain. Et les responsables de la so- ciété Mako Exploration Company fondent l’espoir de passer à la concession minière. « Nous avions fait l’étude de préfai- sabilité. En fin de campagne, MEC disposera grâce aux différentes études de base (socioéconomiques, environnementales géologiques, géotechniques et métallurgiques) de suffisamment d’informations pour passer en fin 2014 à une étude de faisabilité et à une étude d’impact environnemental. Si cette dernière s’avère positive et si nous obtenons le certificat environnemental MEC formulera alors une demande auprès des autorités du Sénégal pour la conces- sion minière. » a précisé M Faly Diop, ad- joint au directeur Général de Mako Exploration Company. Wait and see. AAddaammaa DDiiaabbyy C’est sous la direction de l’ong AHDIS (Action Humaine pour le Développe- ment Intégré au Sénégal que les CREPES ont été installés dans les 14 régions du Sénégal.« Les Comités Régionaux de Suivi des Politiques Economiques et Sociales (CRESPES) ont pour but d’assurer le suivi /éva- luation des politiques économiques et sociales au niveau régional, d’animer et mener des campagnes de plai- doyers sur les politiques économiques et sociales, de produire des rapports alternatifs de la société civile sur les stratégies nationales de développe- ment » a précisé M Mamadou Sadia- khou coordonnateur régional du CRESPES à Kédougou. Il faut dire que cette initiative entre- prise par la société civile pour effectuer le suivi des politiques économiques et sociales est salutaire. « Le processus enclenché par la société civile par le biais des CRESPES entre en droite ligne avec la volonté de l’Etat dans sa politique de bonne gouvernance. Je reste convaincu que les différents acteurs réunis dans cette salle et compte tenu de leurs expériences acquises ne mé- nageront aucun effort pour contribuer de manière efficace et efficiente aux efforts de l’Etat pour un développe- ment durable » a précisé M Hamdy Mbengue, adjoint au gouverneur char- gé de développement. Kédougou étant une région minière ,l’évaluation a porté sur l’axe 2 du Document de Politique Economique et Social( DPES) c'est-à-dire l’accès aux services sociaux de base, à la protec- tion sociale et au développement du- rable .C’est dans ce sens que l’équipe de Kédougou s’est intéressée à la gouvernance du secteur minier qui occupe une place de choix dans le développement de cette région. Des enquêtes ont été menées dans les principales zones d’exploration et d’exploitation minières. RRééssuullttaattss ddeess eennqquuêêtteess IInnvveessttiisssseemmeenntt ssoocciiaall PPrrooggrraammmmee ddee ttrraavvaaiill RRaappppoorrtt dduu CCRREESSPPEESS 220011 22 LLee CCoommiittéé RRééggiioonnaall ddee SSuuiivvii ddeess PPoolliittiiqquueess EEccoonnoommiiqquueess eett SSoocciiaalleess((CCRREESSPPEESS)) ddee KKééddoouuggoouu aa pprréésseennttéé ssoonn rraappppoorrtt dd’’aaccttiivviittééss 220011 22 ccee mmaarrddii 44 jjuuiinn 220011 33 àà ll’’ooccccaassiioonn dd’’uunnee rrééuunniioonn ddee rreessttiittuuttiioonn tteennuuee àà llaa ssaallllee MMaarrcceell PPaarraavvyy.. LLaa ssééaannccee aa ééttéé pprrééssiiddééee ppaarr HHaammddyy MMbbeenngguuee,, aaddjjooiinntt aauu ggoou-u-
  • 5. www.echosdescollines.com Juin 2013 5 Au quartier Dandé-mayo, les intempéries de ces derniers temps ont déraciné un arbre .En tombant, l’arbre s’est étalé de tout son long encombrant ainsi la circula- tion sur la route qui mène vers le quartier Togoro. Seuls quelques rares piétons, mo- tocyclistes et cyclistes arrivent à se frayer un chemin .Tout le monde assiste à cette situation sans agir.On se demande où est la jeunesse ?, Où est la manifestation des comportements civiques attendus des populations notamment des jeunes.Quatre jours c’est trop pour qu’au- cun geste ne soit fait par les habitants des maisons voisines et des usagers de la cir- culation qui empruntent régulièrement cette voie. Voila ce qui justifie une fois de plus l’at- tentisme des populations comme le dirait bien James Kaba qui « refusent leur propre développement ». Et pourtant, ce manque de réaction rapide des populations surtout de la jeunesse de cette partie de Kédougou pourrait être lourd de conséquences. Imaginons que les sapeurs pompiers soient appelés à intervenir en toute ur- gence à l’autre bout de la rue . Ces secouristes pourraient arriver au niveau de ce barrage et être obligés de le contourner. Ils perdront certainement quelques minutes. Ces quelques minutes perdues sont pour- tant précieuses pour la vie d’Homme. Et ce temps perdu pouvait permettre aux se- couristes d’arriver à temps là où ils sont ap- pelés à intervenir si et seulement si les popula- tions avaient pris par de- vers elles l’obligation civique de débarrasser la route de tout ce qui pouvait gêner la circula- tion. QQuuee ddooiiss ––jjee ffaaiirree ppoouurr mmoonn qquuaarrttiieerr,, mmaa vviillllee ?? Pour paraphraser la ci- tation de John Fitzgerald Kennedy, à Ké- dougou, le constat est amer.La population a tendance à tout laisser entre les mains des autorités qui ne peuvent pas être par- tout présentes.Le sens civique nous ap- pelle à assurer d’abord notre propre sécurité, à garantir notre santé en assai- nissant la cour de nos domiciles et ses environs.Nous ne devrons pas attendre que les autorités viennent faire certaines choses élémentaires à notre place. D’ailleurs cela est même impossible.M Mouhamadou Moustapha Sylla, manager général du KEOH avait raison lorsqu’il af- firmait : « La jeunesse de Kédougou est trop attentiste. Il sera difficile de se déve- lopperdans ces conditions. ». « L’exploitation des biens et services représente 2% du PIB, l’exploitation de l’or de Sabodala est le 1er projet de l’Etat du Sénégal. Le potentiel d’or à Sabodala est estimé à 50 tonnes, 500 kg dans les principaux sites d’or- paillage qui mobilisent environ 6000 orpailleurs. » a précisé M Dialyba Tan- dian, manager général de KEOH. Il ajoutera par la suite que :« Le rap- port du CRESPES de Kédougou en 2012 révèle en outre que les popula- tions et les élus locaux ne sont pas impliqués dans les modalités d’attri- bution et de gestion des permis. L’accessibilité aux textes pose un réel problème, Seuls 4 conseillers sur 50 ont pu accéder physiquement aux textes. Et seuls 4 conseillers sur 50 maitrisent le contenu des textes. ». Cette situation crée une certaine in- stabilité dans les zones d’exploitation dont le facteur déterminant découle d’un réel problème de communication. Ces résultats ont suscité un débat sur la gouvernance du secteur minier. Tous ont remarqué une certaine fuite des capitaux vers l’extérieur, que l’or- paillage est l’activité qui fait le plus souffrir la population. Et l’Etat ne par- vient toujours pas à maitriser ce sec- teur. Après ces échanges les principales recommandations formulées tournent autour de l’élaboration d’un plan de communication pour sensibiliser les populations sur la marche de l’or- paillage et de l’exploitation minière, le renforcement de la sécurité dans la zone, l’identification et la formalisation des orpailleurs puis la création de comptoirs d’achat de l’or. AAddaammaa DDiiaabbyy AA KKééddoouuggoouu,, aavvoonnss­­nnoouuss llee sseennss cciivviiqquuee ?? IInnuuttiillee ddee ffaaiirree ddee lloonngguueess ddiissttaanncceess ppoouurr eeffffeeccttuueerr vvooss ttrraannssffeerrttss dd''aarrggeenntt.. Faites vos transferts en toute discrétion RReennddeezz vvoouuss cchheezz BBaassss DDiieenngg,,eenn ffaaccee dduu ccaammpp ddeess ssaappeeuurrss ppoommppiieerrss ddee KKééddoouuggoouu..UUnn aaccccuueeiill cchhaalleeuurreeuuxx vvoouuss yy sseerraa rréésseerrvvéé.. SSeerrvviicceess ooffffeerrttss::TTrraannssffeerrtt dd''aarrggeenntt ppaarr WWaarrii oouu ppaarr JJoonnii--jjoonnii PPuubblliicciittéé::
  • 6. www.echosdescollines.com Juin 2013 6 D’une prévision en 2012 de 68 250 000 FCFA, le budget de la chambre de commerce de Ké- dougou a été exécuté à 60% soit un montant de 38 048 475 FCFAavec un fonds de réserve disponible au 31 Décembre 2012 de 799 077 FCFA qui a été reporté sur les dépenses d’investissement de 2013. A la suite de la lecture par M Fodiyen Ma- khassouba du rapport de présentation du compte définitif au 31 Décembre 2012, à l’unanimité des 20 délégués consulaires que compte la chambre de commerce, ce budget pour l’exercice 2012 a été approu- vé. Il en a été de même avec le budget pour l’exercice 2013 qui a été voté par l’ensemble des délégués consulaires. Pour l’exercice 2013, le budget de la chambre de commerce d’industrie de d’agriculture de Kédougou s’équilibre en recettes et dépenses à 51 490 000 FCFA. UUnn bbuuddggeett ssiinnccèèrree « Le budget prévisionnel 2013 comparé à celui de 2012 a connu une baisse. Cela se justifie bien. Pour cette année 2013, nous avons voté un budget sincère, un budget qui se veut être plus proche de la réalité » a laissé entendre M Mamadou Hadji Cis- sé, président de la chambre de commerce de Kédougou, par ailleurs député à l’As- semblée Nationale. Il a par ailleurs fait un compte rendu de son voyage au mois de mai dernier à To- ronto, à la rencontre des grands déci- deurs et investisseurs dans le secteur des mines. Par la suite un débat constructif a suivi le vote du budget pour l’exercice 2013. Les échanges ont principalement porté sur le secteur minier qui devrait effective- ment contribuer au développement de la région de Kédougou. UUnn ccoonnssttaatt aabbeerrrraanntt Les populations de la région de Kédougou ne bénéficient pas des retombées de l’ex- ploitation minière. Même les plus petites commandes de produits maraichers trou- vables à Kédougou sont honorées ailleurs. Il faut dire qu’à travers ce voyage à Toron- to, le président a posé les jalons d’une co- opération qui permettra à tous les opérateurs économiques qui dépendent de la chambre de commerce d’y trouver leurs comptes. Cela ne sera possible qu’avec la mise en place d’une commission qui facilitera les relations avec les sociétés minières afin de permettre aux populations de bénéfi- cier des retombées de l’exploitation mi- nière. Mamadou Hadji Cissé, le président de la chambre de commerce compte faire de cette priorité son premier cheval de ba- taille pour2013. SSii vvoouuss vvoouulleezz ssééccuurriisseerr vvooss iinnvveessttiis-s- sseemmeennttss…… « Ce n’est pas de la charité que nous at- tendons des sociétés minières. Il faudrait qu’elles développent leurs achats au ni- veau local, cela va développer l’économie locale de la région. Si c’est pour construire des écoles ou des cases de santé, nous pouvons le faire à leur place. Si elles achètent leurs produits au niveau de la ré- gion, la population n’aura même pas be- soin de leur soutien. Cela leur permettra de sécuriser leurs investissements et de travaillerplus facilement. » a –t-il précisé. La chambre de commerce, d’industrie de d’agriculture de Kédougou offrira aux so- ciétés minières de la place toutes les ga- ranties de satisfaire localement leurs besoins. LLeess ooppéérraatteeuurrss ééccoonnoommiiqquueess oonntt lleess mmooyyeennss « Les operateurs économiques de Kédougou ont les capacités fi- nancières et matérielles de satis- faire toutes les demandes des sociétés minières .S’il le faut je mettrai tous les moyens néces- saires pour les accompagner dans ce sens. On ne peut pas comprendre que les sociétés mi- nières ne puissent pas participer pas à la vie économique de la région » a ajouté l’honorable député Mamadou Hadji Cissé. Enfin pour 2013, la chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Kédougou se projette dans la formalisa- tion des operateurs économiques de la région et dans la création d’une zone industrielle si toutefois, elle arrive à béné- ficier de 50 ha dans la communauté rurale de Tomboronkoto, la création d’un port sec qui sera un pôle de développement éco- nomique afin de décentraliser beaucoup d’activités économiques . AAddaammaa DDiiaabbyy VVoottee dduu bbuuddggeett 22001133 ddee llaa cchhaammbbrree ddee ccoommmmeerrccee LLee pprrééssiiddeenntt ddéécclliinnee lleess pprriioorriittééss LLeess éélluuss ccoonnssuullaaiirreess ddee llaa cchhaammbbrree ddee ccoommmmeerrccee eett dd’’aaggrriiccuullttuurree ddee KKé-é- ddoouuggoouu oonntt vvoottéé ccee 11eerr jjuuiinn llee bbuuddggeett ddee lleeuurr iinnssttiittuuttiioonn qquuii ss’’ééqquuiilliibbrree eenn rre-e- cceetttteess eett ddééppeennsseess àà 5511 449900 000000 FFCCFFAA.. LLaa ssééaannccee aa ééttéé pprrééssiiddééee ppaarr MM HHaammddyy MMbbeenngguuee,, aaddjjooiinntt aauu ggoouuvveerrnneeuurr,, cchhaarrggéé ddee ddéévveellooppppeemmeenntt.. JJoonnii--jjoonnii,,ttrraannssffeerrtt dd''aarrggeenntt,,ssûûrr,, ffiiaabbllee eett rraappiiddee Contactez M Bass Dieng, en face du camp des Sapeurs Pompiers PPuubblliicciittéé::
  • 7. www.echosdescollines.com Juin 2013 7 Cette rencontre est la 13ème du genre à être organisée dans les différentes capi- tales régionales du pays, une première à Kédougou .Elle permet aux ARD et au PNDL d’échanger autour de la mise en œuvre des activités de ce programme car rien ne peut se faire au niveau régio- nal sans passer par les ARD. C’est pour- quoi un partenariat lie le PNDL aux ARD qui assurent la coordination des activités. C’est pourquoi, M Kalidou Cissokho, le di- recteur de l’Agence Régionale de Déve- loppement de Kédougou a saisi cette occasion pour relater les différents obstacles qui freinent l’envol de la région. LL’’iinnssééccuurriittéé aalliimmeennttaaiirree eett llee rreeccuull ddee ll’’aaggrriiccuullttuurree « Les enquêtes de 2007 avec le WAM/PAM qui se sont déroulées dans toute la région et celle de Tamba ont montré que notre région est vulnérable à l’insécurité alimentaire et le département de Salémata est plus affecté par la pau- vreté, parmi les 6 collectivités locales que compte ce département, les 4 sont dans la zone rouge. » a laissé entendre M Cisso- kho. Il reviendra à la charge pour dire :« il faut par ailleurs préciser que Saraya est le dé- partement le plus vulnérable à l'insécurité alimentaire bien qu’il soit le département le plus riche de la région puisque regorgeant toutes les ressources minières . Les activités sont délaissées au profit de l’exploitation minière et de l’exploitation traditionnelle de l’or qui est une activité aléatoire. Le dépar- tement de Saraya n’arrive à produire que deux mois de récoltes. C’est une situation alarmante c’est pourquoi le gouverneur avait émis l’idée de la fermeture des pla- cers ou diouras pour permettre aux popu- lations de s’activer dans l’agriculture. A cela s’ajoute un problème d’accessibilité de la zone avec l’enclavement. ». Cependant, malgré le paradoxe qui fait de Kédougou, une région à la fois riche et pauvre, l’espoir est permis pense le direc- teurde l’ARD de Kédougou. UUnnee rrééggiioonn rriicchhee mmaaiiss ppaauuvvrree « Nous sommes conscients de ce para- doxe Kédougou riche de potentialités hy- draulique, minières, forestières, reste encore pauvre. Et les populations ne par- viennent pas à se nourrir convenable- ment douze mois sur douze du fait du manque de mécanisation de l’agriculture malgré la disponibilité de terres. L’espoir est permis avec la dynamique organisa- tionnelle des femmes qui s’activent de plus en plus dans la transformation des produits locaux. La région gagnerait à disposer de réseau routier qui pourrait améliorer sa situation économique. » a-t-il laissé entendre. Tout compte fait cette rencontre a honoré la région de Kédougou pour la simple rai- son qu’elle a permis de partager avec les autres les potentialités de cette belle ré- gion pour qu’ils puissent admirer ce que la nature a gratifié aux populations. Cela a été une occasion pour partager les diffi- cultés liées à l’accessibilité à certaines zones mais aussi à celles liées à l’exploi- tation artisanale de l’or. Ils ont pu visiter le site de Samécouta et ont constaté com- ment la nature a été agressée, comment les populations exploitent de façon anarchique cette richesse et compris la nécessité d’organiser les populations pour une exploitation rationnelle. Loin de se limiter spécifiquement à une analyse des problèmes propres au déve- loppement de la région de Kédougou, les participants ont abordé d’autres questions aussi cruciales notamment celles relatives à l’acte 3 de la décentralisation. « Dans le cadre de cette réunion de co- ordination élargie aux ARD, nous avons fait le point sur l’avancement du Pro- gramme National de Développement Lo- cal et fait la projection sur le prochain trimestre pour voir les activités à dérouler. Nous avons aussi coordonné nos points de vue par rapport à l’acte 3 de la décentralisation qui est en cours de réali- sation au Sénégal » a précisé M Samba Guèye, Directeurexécutifdu PNDL. QQuuee ddee rreeccoommmmaannddaattiioonnss Les échanges autour de ces questions ont amené les participants à la formulation de différentes recommandations. « Par rapport aux projets fonds de déve- loppement local, nous avons retenu que les projets structurant puissent faire l’objet d’une contre partie modulée à la baisse au lieu de 10%, nous avons demandé de ramener cette contrepartie à 5% pour permettre aux collectivités locales de mo- biliser dans les délais .Nous avons en- RRééuunniioonn ddee ccoooorrddiinnaattiioonn ttrriimmeessttrriieellllee ddeess AARRDD,, KKééddoouuggoouu rreeççooiitt LLeess ddiifffféérreennttss ddiirreecctteeuurrss dd’’AAggeenncceess rrééggiioonnaalleess ddee DDéévveellooppppe-e- mmeenntt vviieennnneenntt ddee bboouucclleerr uunn ssééjjoouurr ddee 44 jjoouurrss àà KKééddoouuggoouu.. AAuu mmeennuu ddee ccee ssééjjoouurr,, uunnee rrééuunniioonn ddee ccoooorrddiinnaattiioonn ppoouurr ppaas-s- sseerr eenn rreevvuuee ddeess qquueessttiioonnss ddee DDéévveellooppppeemmeenntt ddeess ddiifffféérreenntteess rrééggiioonnss dduu SSéénnééggaall.. CCeettttee rrééuunniioonn aa ééttéé pprrééssiiddééee ppaarr MM SSaam-m- bbaa GGuuèèyyee ddiirreecctteeuurr eexxééccuuttiiff dduu PPrrooggrraammmmee NNaattiioonnaall ddee DDé-é- vveellooppppeemmeenntt LLooccaall ((PPNNDDLL))..
  • 8. www.echosdescollines.com Juin 2013 8 couragé la dynamique qui est en cours par rapport à ces projets structurants. Nous avons également demandé que les projets de la 1ère ,2ème et 3ème générations puissent faire l’objet d’une clôture défini- tive.Par rapport l’acte 3 de la décentralisa- tion, nous avons exhorté les directeurs d’ARD de se rapprocher des gouverneurs pour la mise en place de cadres régionaux de partage qui vont permettre aux acteurs locaux de participer à l’élaboration de l’acte 3 de la décentralisation » a précisé M Guèye. Pour les prochaines étapes, chaque direc- teur d’ARD va chercher à exécuter le pro- gramme dans le cadre de sa région en attendant la tenue de la 14ème réunion trimestrielle de coordination. AAddaammaa DDiiaabbyy Le paludisme reste encore un problème de santé publique et prioritaire pour l’Etat du Sénégal. C’est pourquoi, le Sénégal dans une approche multisectorielle et multidisciplinaire a défini un plan straté- gique national de lutte contre le paludisme pour 2011 - 2015, plan stratégique résolu- ment engagé vers l’accélération du cont- rôle du paludisme en vue de sa pré élimination d’où sa vision "un Sénégal émergent sans paludisme". Le fonds mondial appuie la mise en œuvre de ce programme de couverture univer- selle en MILDA de la population générale et vise à assurer une couverture de tous les lits et couchages du pays. En prélude à cette campagne de couver- ture universelle en MILDA, les journalistes de la place ont à l’occasion d’un atelier échangé sur les contours de cette cam- pagne. « Il s’agit à travers cet atelier d’avoir une prise de contact avec les acteurs de la communication et de les informer les ac- teurs sur les aspects essentiels de la cou- verture universelle en MILDA » a laissé entendre M Hamidou Thiam responsable du Service de Santé Primaire. C’est dans ce sillage que le Docteur Mamadou Ndiaye adjoint administratif de l’Ong Intra-Heath a fait un exposé sur la situation du paludisme au Sénégal et les différentes stratégies développées pour l’éradiquer. « Au Sénégal différentes méthodes sont utilisées pour lutter contre le paludisme. Il s’agit de la prise en charge correcte des cas par l’utilisation (des ACT et des TDR), la lutte anti vectorielle (MILDA, Aspersions Intra do- miciliaires) et la pré- vention du paludisme chez la femme en- ceinte(TPI) Traitement Palustre Intermittent. » a laissé entendre DocteurNdiaye. Il a ,par ailleurs assuré que « Toutes ces actions peuvent contribuer à une réduction significative de la morbidité et de la morta- lité palustres. Et la MILDA (Moustiquaire Imprégnée à Longue Durée d’Action) reste l’arme la plus efficace au niveau individuel pour lutter contre le paludisme. Selon l’Or- ganisation Mondiale de la Santé (OMS),la couverture universelle en MILDA supé- rieure à 80% permet de réduire la mortalité infanto-juvénile de 25% ». Les journalistes et les communicateurs traditionnels ont pris l’engagement d’ac- compagner l’Etat du Sénégal dans ce combat pour une réussite de la campagne de couverture universelle en MILDA. LLaanncceemmeenntt ddee llaa ccaammppaaggnnee ddee ccoouuvveer-r- ttuurree uunniivveerrsseellllee eenn MMIILLDDAA.. A l’occasion de cette cérémonie officielle, les leaders communautaires, les OCB, les délégués de quartiers, les notables, autori- tés administratives, élus locaux chefs reli- gieux et coutumiers ont pris d’assaut la salle polyvalente de l’auberge Thomas Sankara.Il faut dire que cette couverture universelle repose sur l’organisation de campagnes régionales de distribution gra- tuite associée à un dispositifde distribution de routine en s’appuyant sur la système communautaire qui sera mis à contribution pour la communication, le plaidoyer et la mobilisation sociale. Cette campagne de couverture fait suite à celle organisée en 2010. Pour cette présente campagne la région de Kédougou disposera de 120 000 Moustiquaires pour couvrir 100% des couchages et amenerau moins 80 % de la population à dormir sous moustiquaires imprégnées. UUnn ppllaaiiddooyyeerr ffoorrtt La cérémonie de lancement de la cam- pagne couverture universelle en MILDA a été une occasion saisie par M Tidiane Diouf, le gouverneur de région pour lancer un vibrant appel aux populations de Ké- dougou. « En prélude à la distribution communau- taire de ces moustiquaires prévue du 15 au 30 juillet 2013 .Au niveau des sites, le recensement sera effectué par des volon- taires communautaires, j’invite les popula- tions à accorder le meilleur accueil pour que le recensement puisse se dérouler KKééddoouuggoouu ddiissppoosseerraa ddee 112200 000000 MMoouussttiiqquuaaiirreess ppoouurr ccoouuvvrriirr 110000%% ddeess ccoouucchhaaggeess eett aammeenneerr aauu mmooiinnss 8800 %% ddee llaa ppooppuullaattiioonn àà ddoorrmmiirr ssoouuss mmoouussttiiqquuaaiirreess LLaanncceemmeenntt ddee llaa ccaammppaaggnnee ddee ccoouuvveerrttuurree uunniivveerrsseellllee eenn MMIILLDDAA LLeess aacctteeuurrss ssee mmoobbiilliisseenntt ppoouurr rreelleevveerr lleess ddééffiiss
  • 9. www.echosdescollines.com Juin 2013 9 dans les meilleures conditions. Le plus grand défi pour notre région c’est d’amener les fa- milles à dormir sous ces moustiquaires durant toutes les nuits pendant toute l’année surtout en hivernage. Après ce changement de comportement, nous espérons réussir signifi- cativement la morbidité et la mortalité du palu pour cette an- née 2013 et les années à venir .Se faisant, notre région pourra s’inscrire dans la dynamique d’élimination du paludisme à l’instar des autres régions du pays. » a assuré le gouverneur de région. Saluant l’appui de partenaires comme l’ONG Intra Heath, toutes vêtues en vert-blanc, les femmes, mères de la société toujours présentes dans tous les combats ont manifesté toute leur détermination à rele- ver tous les défis pour un bon déroulement de cette cam- pagne universelle de couver- ture en MILDA. LLee RREESSSSIIPP//CCOONNGGAADD CCoonnsseeiill ddeess OOnngg dd’’AAppppuuii aauu DDéévveellooppppeemmeenntt rrééuunniitt lleess aacctteeuurrss aauuttoouurr ddee ssoonn pprrooggrraammmmee ddee rreennffoorrcceemmeenntt dduu ssyyssttèèmmee ddee ssaannttéé aauu SSéénnééggaall Dans le cadre du renforcement du sys- tème de santé du Sénégal, le ministère de la santé et de l’action sociale a bénéficié d’un appui GAVI, alliance pour l’améliora- tion de l’utilisation de l’offre de service de santé de qualité y compris la vaccination. Il faut dire que le programme GAVI –RSS Sénégal s’inscrit dans le cadre de l’atteinte des objectifs retenus pour la mise en œuvre de la deuxième phase du pro- gramme de développement sanitaire (PNDS 2004-2008),du cadre de dépenses sectorielles à moyen terme(CDSMT 2008 -2010) et du plan stratégique de survie de l’enfant(2008-2015). Il s’agira d’apporter un appui aux Ong, OCB des districts à faible performance dans les régions concernées la mise en œuvre d’activités de santé de la mère et de l’enfant mais d’apporter la formation aux Ong OCB en gestion, qualification et suivi évaluation. Pour atteindre ses objectifs, ce pro- gramme va s’appuyer sur divers axes stra- tégiques notamment :« l’amélioration de l’offre, l’utilisation et de la qualité des ser- vices ,le renforcement de l’intégration des activités au milieu opérationnel le renfor- cement du système de maintenance des équipements ,le renforcement de l’implica- tion des communautés dans la mise en œuvre des programmes de santé entre autres . » Les bénéficiaires de ce programme doivent relever3 principaux défis. « Il s’agit du défi de la participation avec la mise en place de comités régionaux de supervision pour informer l’ensemble des acteurs de la santé. Le second défi est le partenariat qui a été magnifié à Kédougou par l’engagement du Docteur Habib Ndiaye, le médecin chef de région qui a accordé beaucoup d’intérêts pour la mise en œuvre des activités du programme. Le troisième défi est celui de la gouvernance par une gestion au plan administratif et fi- nancier avec la production de rapports » a précisé M Amadou Cissé, le coordonna- teurRESSIP/CONGAD. MMoorrttaalliittéé mmaatteerrnneellllee eett iinnffaannttiillee,, uunnee pprriioorriittéé ppoouurr KKééddoouuggoouu Les accouchements à domiciles et le non respect des Consultations Prénatales par certaines femmes enceintes posent d’énormes problèmes à la région de Ké- dougou. C’est dans ce cadre qu’une journée régio- nale de mobilisation sociale pour l’amélio- ration de la santé de la mère et de l’enfant a été organisée dont l’objectif est de sus- citer chez les acteurs régionaux de la san- té un engagement soutenu pour l’atteinte des OMD relatifs à la réduction de la mor- bidité et de la mortalité chez la mère et l’enfant. Elle a vu la participation de différents ac- teurs dont les « badiénu gox », les élus lo- caux, les délégués de quartiers, le personnel de la santé et les OCB. 5 OCB ont été formées dans la région de Kédougou en vue travailler de la promo- tion de la santé de la mère et de l’enfant. Et 3 axes prioritaires on été retenus pour promouvoir la santé de la mère et de l’en- fant. FFaaiirree rreessppeecctteerr llee ccaalleennddrriieerr ddeess CCPPNN.. « Il faut exhorter les femmes à effectuer leurs CPN, 4 visites sont recommandées avant le 3ème mois. Malheureusement beaucoup de femmes enceintes ne font leurs CPN qu’après le 3ème mois. Du fait des considérations socioculturelles, cer- taines femmes cachent leurs grossesses. J’engage ici tout le monde à conscientiser davantage les femmes à respecter leurs rendez-vous pour les CPN. » a précisé Docteur Habib Ndiaye, le médecin-chefde région. IIll ffaauutt rréédduuiirree lleess aaccccoouucchheemmeennttss àà ddo-o- mmiicciillee « Il faut améliorer les accouchements dans les centres de santés et réduire les accouchements à domicile. Même dans la commune, malgré le poste de santé et le centre de santé, il y a des accouchements à domicile. Ça ne peut pas s’expliquer avec tous les efforts que l’Etat et les par- tenaires font dans le secteur de la santé. J’exhorte les élus locaux, les délégués de quartiers, les « badiénu gox » à œuvrer dans la sensibilisation. » a-t-il ajouté non sans oublierde lancerun appel pour… PPrroommoouuvvooiirr llaa vvaacccciinnaattiioonn « Il faut faire la promotion de la santé des enfants à travers la vaccination, les vaccins sont disponibles, beaucoup d’en- fants ratent leurs vaccination contre la rougeole et la fièvre jaune au 9ème mois. ». La prestation de la troupe théâtrale fan- JJoouurrnnééee rrééggiioonnaallee ddee mmoobbiilliissaattiioonn ssoocciiaallee ppoouurr ll’’aamméélliioorraattiioonn ddee llaa ssaannttéé ddee llaa mmèèrree eett ddee ll’’eennffaanntt
  • 10. www.echosdescollines.com Juin 2013 10 LLeess bbaassssaarriiss ffaaccee àà llaa mmooddeerrnniittéé:: ll’’iimmppoossssiibbllee rreeppllii dd’’uunnee ssoocciiééttéé ppaarr nna-a- ttuurree mmaattrriiaarrccaallee Lors de leur journée culturelle marquée par une projection du film « Chez les fils du caméléon », par des expositions, des conférences et des prestations de danses traditionnelles, les bassaris ont saisi l’oc- casion pour extérioriser leurs potentialités culturelles transcendantes. Ce peuple des montagnes du Sud-est du pays, regrou- pés autour du Pays Bassari placé patri- moine mondial de l’Unesco en 2012, conserve rigoureusement ses pratiques culturelles dont l’initiation, « nœud culturel de la société bas- sari». Mais il doit faire face surtout à un grand défi: la modernité. L’idée de « fils du caméléon » renvoie en clair, à cette capacité qu’ont les bassaris de s’adapter à toute situation, d’allier tradition et modernité. Cela avec une kanta de jean Salif Diallo mettant en scène une femme qui en donnant la vie perdit la vie a permis à l’assistance de mieux cerner les contours de cette problématique liée à la mortalité maternelle et infantile. La peur dans l’âme, bon nombre de partici- pants ont promis de s’engager résolument dans ce combat de promotion de la santé de la mère et de l’enfant. AAddaammaa DDiiaabbyy OOrrggaanniissaattiioonn ssoocciioo--pprrooffeessssiioonnnneellllee dd''uunn ppeeuuppllee eennrraacciinnéé DDaannggeerrss Parents n'exposez pas vos enfants aux dangers de la circulation routière. Apprenez leurles conduites à tenir,une fois dans la rue. Conducteurs de bicyclettes,motos,véhicules. Attachez vos ceintures,ne roulez pas sans phares ni freins,portez vos casques. Et surtout conduisez avec une vitesse raisonnée en état de lucidité. La vie est si belle pour être banalisée. AAcccciiddeenntt ddee llaa cciirrccuullaattiioonn LLee pprrééffeett ddee KKééddoouuggoouu,, MM AAbbiibb LLééoonn NNddiiaayyee aa ppoorrttéé aassssiissttaannccee àà llaa vviiccttiimmee eenn aatttteennddaanntt ll''aarrrriivvééee ddeess SSaappeeuurrss BBeeaauuccoouupp ddee ccuurriieeuuxx qquuii ss''ééttaaiieenntt pprréésseennttééss ssuurr lleess lliieeuuxx aavvaaiieenntt aauussssiittôôtt vvoouulluu rreelleevveerr llaa jjeeuunnee ffiillllee.. Les jeunes ,handicapés et/ou issus de milieux défavorisés suite aux differentes sessions de formation organisées par le projet Usaid/Epq ont à travers leurs plans d'actions reussi à mobiliser la croix rouge et autres associations dans des activités d'investissements humains .Cela a permis au marché central de retrouver son éclat ne serait ce que pour quelques jours..Il faut dire que ce geste de haute portée à été salué à sa juste valeur par les commerçants,les tailleurs,les bouchers du marché central de Kédougou. Toujours est-il que la question de l'insalubrité n'est pas à tenir à la lègère. Tout le monde doit s'impliquer dans la recherche de solutions à cette problématique de gestion des ordures dans la commune de Kédougou. IInnssaalluubbrriittéé ddaannss llaa ccoommmmuunnee,,lleess jjeeuunneess eenn aaccttiioonn
  • 11. www.echosdescollines.com Juin 2013 11 prudence tel le caméléon qui est « sûr quand il se déplace, sait là où il va, où il met le pied ; n’agresse personne et reste prudent et susceptible d’être partout ». Voilà autant de qualités que ce peuple es- saie d’imiter. LLeess ffiillss dduu ccaammééllééoonn,, eennttrree pprraattiiqquueess ccuullttuurreelllleess eett mmooddeerrnniittéé La projection du film « Chez les fils du caméléon », essen- tiellement axé sur l’initiation, a été une parfaite illustration qui démontre l’at- tachement du peuple Bassari à ces rites et traditions quand bien même ouvert à la moderni- té. Compte tenu du phénomène de l’école, de l’exode rural qui ont fortement touché la commu- nauté. Et à Jérémy Bindia, un des conférenciers de soutenir que la commu- nauté bassari souffre aujourd’hui des mé- faits de l’économie monétaire et de l’exode rural. Mais cette ouverture aura permis à nombreux de ses fils d’atteindre les études supérieures et des instances de décisions. Il n’empêche qu’ils sauve- gardent précieusement leur culture. Pour mieux ressortir cet attachement culturel, le film de Dijiana Sulic met en scène de nou- veaux initiés dans leur nouvel univers, dé- tachés de leur vie quotidienne d’avant. Désormais isolés et interdits de tout rap- port humain, ni fraternel, encore moins parental, ils sont sous le contrôle du géni protecteur et restent « inconscients de leurs actes ». Ils sont appelés à vivre ainsi le temps du rite initiatique dans la case commune (case sacrée). Lieu destiné au renforcement et au complément de l’édu- cation des filles et des garçons. Les bas- saris conservent en outre le système de classe d’âge qui permet de « réguler les normes et conduites à suivre, à tenir dans la société » de l’avis de M. Bindia. Tout au plus «ce système permet d’attribuer à chaque catégorie de classe d’âge une tâche dans la société. Ils sont chargés entre autres selon la classe d’âge, de tra- vaux d’intérêt public, de conservation et pérennisation de la coutume, de participa- tion à la vie religieuse et économique de la communauté…» renchérit-il. Pour le Président de l’association des élèves et étudiants bassaris, Nestor Bianquinch, « nous sommes conscients du danger inhé- rent à la modernité et auquel nous faisons face. C’est pourquoi il faut repenser sa culture, faire une analyse, un retour à sa culture car les valeurs culturelles re- présentent une stabilité sociale.» Il ap- pelle en outre à la promotion de la langue, «élément incontournable à la survie d’une culture.» UUnnee ssoocciiééttéé mmaattrriiaarrccaallee àà llaa ccuullttuurree ddéémmooccrraattiiqquuee De son côté, le directeur de la cinémato- graphie a lui aussi salué une manifesta- tion « qui représente la pertinence et la place de la promotion de la diversité culturelle dans notre pays. Nous avons en partage des valeurs et des convictions qui prônent un idéal de paix» a soutenu Hugues Diaz par ailleurs représentant le ministre de la culture. Avant de poursuivre « vous témoignez la dynamique culturelle du peuple sénégalais en général et du peuple bassari en particulier; une dyna- mique faite d’enracinement et d’ouverture et cette manifestation est aussi le lieu de renforcement de notre amitié et de la pro- motion de notre commune volonté de cheminer ensemble.» La communauté bassari, installée de manière stable vers le 20ème siècle dans ce qu’on appelle aujourd’hui le pays bassari qui regroupe aussi du même côté les groupes bediks, coniaguis, poulaar et de l’autre, les djal- lounké (département de Kédougou), est une société matriarcale. Mais avec l’avè- nement de la colonisation et de l’admi- nistration, le nouveau né porte le nom de son père. Seulement cela n’est que de forme. Mais les femmes peuvent se satis- faire tout de même de la place décision- naire qu’elles occupent dans la communauté. « En matière de parité, la communauté bassari a longtemps su ré- gler ce problème. S’il y a des problèmes dans la communauté, elles sont interpel- lées et se réunissent séparément autant que les hommes et au cours d’une grande assemblée générale, chacun donne son point de vue. Et le point de vue des femmes est très déterminant » précise Pierre Nianga Boubane, 1er adjoint au maire de Salémata. Tout compte fait, le classement du pays bassari comme pa- trimoine mondial de l’Unesco apparait au- jourd’hui comme un véritable outil de promotion par « le rayonnement du terri- toire, son attractivité, la fierté d’apparte- nance de ses habitants, la création d’emplois directs dans les sites patrimo- niaux mais aussi dans leurenvironnement (hôtellerie, restauration, transport, boutiques de produits dérivés » a soutenu Amadou Faye, administrateur de la place du souvenir qui intervenait sur les enjeux et impacts de cette nomination. Mais il faudra une bonne gestion de ce patri- moine, une meilleure préservation et conservation de ces biens culturels que matériels en faveur des générations à venir. C’est pourquoi Mme Bocandé a in- vité les jeunes à œuvrer pour la perpé- tuation et la conservation de leur culture, pour le développement des valeurs bas- sari car «portant en vous le passé, le pré- sent et l’avenir de votre communauté, ce merveilleux héritage qui est en même temps motif de fierté et une immense res- ponsabilité» a-t-elle exprimé. AAmmaaddoouu DDiioopp
  • 12. www.echosdescollines.com Juin 2013 12 Inspirée lors d’un voyage au pays Bassari en 2010 lors des journées culturelles Bas- sari, la réalisatrice met l’accent dans son film « C’est les fils du caméléon», sur l’ini- tiation et la culture Bassari entre la tradi- tion et la modernité. Pour elle, la culture Bassari est une culture millénaire, très riche et très exceptionnelle. Le film est né d’une collaboration avec l’Association Na- tionale des Elèves et Etudiants Bassari (ANEEB) au cours des rites d’initiation. Et « il montre ce film, ce peuple Bassari qui se trouve maintenant partagé entre la tradition et la modernité, la mondialisation, entre les religions traditionnelles et les reli- gions nouvelles, leur appartenance à un groupe ethnique très isolé et peu nom- breux» a soutenu Dijana Sulic avant de renchérir « ils sont tellement fiers de leur culture et de leur identité et ils ont une vraie volonté de la préserver.» Pour Nestor Bianquinch, le Président l’Associa- tion Nationale des Elèves et Etudiants Bassari (ANEEB), ce film n’est pas un re- gard extérieur. « Nous y extériorisons notre propre vécu en tant que bassari, ce sont nos valeurs que nous avons es- sayées d’extérioriser» assure-t-il. Toutefois pour lui, ce film n’est qu’une facette de leur culture. Pour mieux comprendre cette culture, invite-t-il, « il faut aller à la base et essayer aussi de partir au profond de son historique et de toutes les valeurs qu’elle recouvre.» EExxppoossiittiioonnss,, ccoonnfféérreenncceess,, aanniimmaattiioonn ccuullttuurreellllee…… ssoonntt aauussssii aatttteenndduueess Si ce film est un prétexte pour organiser cette journée culturelle, d’autres activités sont aussi prévues. Exposition ethnocultu- relle Bassari, conférences et débats, dé- gustations de plats Bassari, animation culturelle et vente de produits locaux… Par ailleurs, le constat a été dégagé qu’aujourd’hui, face à la modernité, la so- ciété Bassari est en train d’être assimilée aux cultures occidentales «mais il faut relever ce défi en nourrissant cette envie, cette fierté d’appartenance chez ces gens qui incarnent cette culture pour qu’ils puissent la porter à travers le Sénégal et le monde pour pouvoir partager et faire connaitre la culture Bassari » a précisé Nestor Bianquinch. Au-delà de cette pro- motion, l’ambition de la Fondation est aus- si « de contribuer à une meilleure compréhension de la culture Bassari, de promouvoir le développement au niveau du département de Salémata qui est le cœur de l’ethnie Bassari, de renforcer les capacités des femmes, les capacités éco- nomiques pour la production locale, la transformation et le consommer local. Et nous voulons partir de la culture pour pro- mouvoir les conditions sociale, écono- mique, politique. Il faut aussi mettre l’accent sur la promotion des valeurs pour les intégrer dans la modernité» a ajouté Mme Ute Bocandé. FFaaiirree ddee llaa ccuullttuurree uunn vveecctteeuurr ddee ccoohhé-é- ssiioonn ssoocciiaallee Lors de cette journée, les thèmes vont être essentiellement axés sur l’historique et l’organisation sociale Bassari, l’impor- tance de l’identité culturelle dans la diver- sité des cultures et la nomination du pays Bassari comme patrimoine mondial de l’UNESCO. Autant de thèmes qui inter- pellent, de l’avis du président de l’ANEEB, toutes les cultures face à la responsabilité que leurs acteurs ont de faire en sorte que la diversité culturelle soit effective et de contribuer au « rendez-vous du donner et du recevoir». Dans cet élan, « nous ren- controns les patrons de télévisions pour asseoir la culture locale à travers les pro- grammes. Nous devons systématiser le projet culturel et éducatif au niveau même des centres culturels et des établisse- ments. Les privés ont aussi leur place dans cette perspective et l’Etat doit les accompagner dans leurs initiatives» a dé- claré Hugues Diaz, directeur de la ciné- matographie. A ses yeux, ces genres de journées permettent aussi aux pouvoirs publics de venir expliquer les enjeux ou ce que représente un classement d’un site comme patrimoine mondial de l’Unesco pour une meilleure perception par les dif- férents protagonistes. «Et nous sommes soucieux de la valorisation sincère qui part des populations elles-mêmes. Et il faut montrer tout ce qui a été fait en termes vi- suel, iconographique et de documentation, telle la vision du nouveau ministre de la culture» a ajouté M. Diaz. Pour lui, la meilleure manière de cimenter l’unité na- tionale, c’est d’aller à la connaissance de la culture d’autrui. Et ainsi arriver à arrimer toutes les ethnies vers la convergence vers l’unité du Sénégal et cela comme prétexte pour asseoir la paix sociale, la cohésion des cœurs dans notre Etat, a-t-il estimé. AAmmaaddoouu DDiioopp JJoouurrnnééee ccuullttuurreellllee bbaassssaarrii «« CChheezz lleess ffiillss dduu ccaammééllééoonn »»,, llee ffiillmm ttrrèèss aatttteenndduu ddee DDiijjaannaa SSuulliicc LLaa FFoonnddaattiioonn KKoonnrraadd AAddeennaauueerr,, llaa DDiirreeccttiioonn cciinnéémmaattooggrraapphhiiee,, cceellllee dduu ppaattrriimmooiinnee ccuullttuurreell,, ll’’AAssssoocciiaattiioonn NNaattiioonnaallee ddeess EEllèèvveess eett EEttu-u- ddiiaannttss BBaassssaarrii ((AANNEEEEBB)) eett llee cceennttrree ccuullttuurreell rrééggiioonnaall BBllaaiissee SSeenngghhoorr oonntt tteennuu uunn ppooiinntt ddee pprreessssee eenn pprréélluuddee àà llaa jjoouurrnnééee ccuullttuurreellllee BBaassssaarrii qquuii ssee ttiieennddrraa llee 2222 jjuuiinn pprroocchhaaiinn aauu cceennttrree ccuullttuurreell rrééggiioonnaall BBllaaiissee SSeenngghhoorr.. 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