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La jeunesse au cœur
de nos actions
Initiatives des CRD dans le cadre
de la Stratégie d’action jeunesse
2009-2014
Le jeudi 25 avril 2013
Hôtel Clarendon, Québec
La jeunesse au cœur de
nos actions
Mot d’ouverture
Lisa Massicotte
Directrice générale, ACRDQ
 Publication d’un guide de pratique en 2006
 Dernier rendez-vous jeunesse le
1er décembre 2009
 Stratégie d’action jeunesse 2009-2014
• Deux mesures : programme d’intervention
en toxicomanie offert aux jeunes des CJ
et programme d’intervention familiale
offert aux enfants de 6-12 ans
• 5,5 M $ investis dans les CRD sur 5 ans
La jeunesse au cœur de nos actions
La jeunesse au cœur de nos actions
 Sondage administré en juin 2012 auprès des CRD pour
recenser les initiatives développées dans le cadre de la
Stratégie
 Plus d’une vingtaine de projets répertoriés, dont certains
présentés aujourd’hui
 Les enjeux :
• La récurrence des montants investis dans le cadre de la
Stratégie d’action jeunesse au-delà de 2014
• Étendre la mesure 6-12 ans à tous les CRD
La jeunesse au cœur de nos actions
 Planification stratégique 2013-2016 de l’ACRDQ
deux enjeux relativement à la clientèle jeunesse :
• Soutenir le réseau des CRD afin d’améliorer
l’accessibilité aux services en dépendance auprès des
jeunes en difficulté et des parents de jeunes enfants
(mesurer le niveau d’accessibilité de nos services).
• Miser sur les collaborations amorcées dans le cadre de
la Stratégie d’action jeunesse afin d’élargir les actions
concertées avec le réseau des centres jeunesse.
La jeunesse au cœur de nos actions
 Journée pour faire le bilan de la Stratégie d’action jeunesse
et pour partager nos bons coups et nos connaissances
 Visite de la Ministre déléguée aux Services sociaux
Véronique Hivon à l’heure du lunch
 Animation de la journée : Stéphane Chartrand, DG (?) du
CRD Laval
 Captation en vidéo… une première !
La jeunesse au cœur de nos actions
Comité organisateur de la journée
• Stéphane Chartrand (maire de Laval ?)
• Manon Clavel, CRD des Laurentides
• Nicolas Côté, CRD de l’Outaouais
• Jennifer Lavallée, CPRCN
• Karine Martin, CRD de Québec
• Nathalie Néron, CDC-IUD
• Miguel Therriault, Le Grand Chemin
• Permanence de l’ACRDQ : Pierre Desrosiers, Marie-Hélène
Juneau, Renée Auger et Valérie Bourgès
La jeunesse au cœur de nos actions
Bonne journée!
Programme 6-12 ans
Karine Bertrand
Rachel Charbonneau
Myriam Laventure
Guylaine Sarrazin
1
Le programme 6-12 ans du CDC-IUD:
enjeux cliniques et organisationnels
Développement, implantation au Québec,
perspectives d’avenir
Karine Bertrand, professeure, Université de Sherbrooke
Myriam Laventure, professeure, Université de Sherbrooke
Rachel Charbonneau, coordonnatrice, DSPMU, CDC-IUD
Guylaine Sarrazin, t.s.M.S.S., CRD Le Virage
Québec, 2013
2
PLAN DE LA PRÉSENTATION
1. Introduction
 Historique
 Pertinence scientifique
2. Le programme 6-12: pratique de pointe
 Objectifs et composantes
3. Évaluation d’implantation: rationnel et méthode
4. Résultats
 Le point de vue des intervenants et gestionnaires
 Le point de vue des parents
5. Conclusion: enjeux, suivi et perspectives
d’avenir
Historique
 2002 – création du volet entourage adulte au CDC-
IUD
• Dès sa création, énoncé de besoins des enfants
• Recension des écrits et des programmes
2004 à 2006 Élaboration du programme 6-12, inspiré
du programme offert par le Centre Jellinek(CRD de
l’Outaouais) et de Strengthening Families Program
(développé aux États-Unis en 1983)
Évaluation d’implantation en cours
• 4 régions d’implantation au Québec: CDC-IUD
(Montréal), Le Virage (Longueuil, Montérégie) Le
Maillon (Laval) et Domrémy Mauricie-Centre du
Québec (Trois-Rivières)
3
Pertinence scientifique
L’ampleur du phénomène
Dans la population générale, il est estimé
que:
 8% des 17 ans et moins vivent avec un
parent qui éprouve des problèmes d’alcool
 4% des 17 ans et moins vivent avec un
parent qui éprouve des problèmes de drogues
Chez les populations cliniques en traitement
de la toxicomanie
-20 à 47% vivent avec leurs enfants
Voir Lussier, Laventure, & Bertrand (2009; 2010)
5
Pertinence scientifique
• Toxicomanie parentale associée à …
– Un plus grand risque que le parent éprouve des
difficultés sur le plan des pratiques parentales:
• Supervision parentale déficiente
• Difficultés à établir et maintenir des règles/limites
• Abus et négligence
• Faible cohésion familiale
• Relations familiales insatisfaisantes
• Qualité de la relation moindre (attachement,
inversement de rôles,..)
Voir Bertrand, Allard, Ménard, & Nadeau (2007)
Histoire développementale d’abus, de
négligence
Modèles parentaux déficients
TOXICOMANIE
Pauvreté
Santé
mentale
Isolement
social
Violence
conjugale, abus et
négligence
CriminalitéCapacités parentales
Capacités parentales
Capacités parentales
Capacités parentales
7
Pertinence scientifique
• Toxicomanie parentale associée à …
– un plus grand risque chez l’enfant :
• Problèmes intériorisés (ex.: dépression, anxiété,
faible estime de soi)
• Problèmes extériorisés (ex.: délinquance et
toxicomanie)
• Difficultés académiques
– Les 6-12 ans
• Peu de services spécifiques pour eux
• Début de la prise de conscience: honte, secret,
parentification
Landry, Laventure, Gemme & Bastien (2010)
Laventure, Charbonneau, Sarrazin, Bertrand (accepté)
8
2. LE PROGRAMME 6-12 ANS
Pratique de pointe
Développement d’une pratique
de pointe dans le cadre d’un
institut universitaire
• Le Cadre de référence pour
la désignation universitaire
des établissements du
secteur des services
sociaux présente les
caractéristiques d’une
pratique de pointe (MSSS, 2010)
• http://publications.msss.gouv.qc.ca/acrob
at/f/documentation/2010/10-853-01.pdf
10
PRATIQUE DE POINTE…
1. Constitue une expertise spécifique et bien
circonscrite;
2. Représente une innovation par rapport aux pratiques
courantes;
3. Fait l’objet d’un processus d’élaboration allant jusqu’à
l’implantation et à l’actualisation;
4. Obligatoirement associée à la recherche et à
l’évaluation;
5. Fait l’objet de transfert et de mobilisation des
connaissances;
6. Élaborée dans une perspective de transfert à d’autres
organisations (MSSS, 2010).
ÉTAPES DE DÉVELOPPEMENT D’UNE
PRATIQUE DE POINTE
Landry et al. 2010:
www.centredollardcormier.qc.ca/cdc/pub/CDC_Rapport_parentaliteFINAL.pdf
PRÉSENTATION DU PROGRAMME
6-12 ANS
Projet d’intervention auprès des familles
d’enfants de 6 à 12 ans touchées par le
problème de dépendance
Par Guylaine Sarrazin
13
CLIENTÈLE
– Les enfants de 6 à 12 ans ( niveau scolaire
primaire)
– Leur parent, consommateur ou non
consommateur
– Toute personne en lien de parentalité
14
OBJECTIFS DU PROGRAMME
 Favoriser de meilleures relations dans la famille;
 Expérimenter avec les enfants différents outils visant
à les aider à se connaître et à mieux communiquer
avec leur milieu familial;
 Diminuer la pression ressentie par les enfants en lien
avec les difficultés familiales;
 Mieux comprendre les impacts de la dépendance sur
le rôle de parent et sur l’enfant.
15
STRUCTURE DU PROGRAMME
Initialement:
3 rencontres pré groupe (présentation,
évaluation, génogramme)
12 rencontre de groupe, possibilité de 3
rencontres familiales
 4 rencontres de consolidation reprenant les
grands thèmes abordés, 2 à 3 mois plus tard
Modification suite à l’évaluation
d’implantation
16
ITINÉRAIRE PROGRAMME 6-12
(En parallèle pour les enfants et les parents)
L’accueil
Le système familial
Les échanges familiaux
Les rôles familiaux
Atelier familial 1 – La famille en équilibre
Les émotions
La communication
Les secrets – l’intimité
L’estime de soi
Atelier familial 2 – Notre coffre familial
La roue répétitive
Les impacts émotifs de la dépendance
Les solutions de rechange
Atelier familial 3 – Le changement
Bilan – Fête
17
Stratégies incitatrices:
conditions gagnantes
SERVICE DE GARDE
Service de garde disponible et gratuit pour les
enfants de moins de 6 ans et de plus de 12
ans.
REPAS & COLLATIONS
TRANSPORT
18
3. ÉVALUATION D’IMPLANTATION
DU PROGRAMME 6-12 ANS:
RATIONNEL ET MÉTHODE
Par Karine Bertrand
19
3. ÉVALUATION
D’IMPLANTATION: RATIONNEL
• Diffusion et application des meilleures pratiques:
le grand défi!
 OBSTACLES IDENTIFIÉS:
 Accès aux données probantes (Carise et al., 2009)
 Peu d’études sur l’implantation en tant que telle de
« meilleures pratiques » en toxicomanie (Garner et al.,
2009)
 Démarche évaluative collaborative: favorise la
mobilisation (Leclerc et al., 2011)
Été 2010: Étude A
(Charbonneau, 2010)
Automne 2006
1. Centre Dollard-
Cormier – Institut
Universitaire sur les
dépendances
(Montréal)
Hiver 2011
2. CRD Montérégie
3. CRD LaVAL
4. CRD Mauricie/Centre-
du Québec
2011: Étude B
(Bertrand &
Laventure, 2011)
2006 20102008
21
ÉVALUATION DU PROCESSUS
D’IMPLANTATION
Composantes :
1. Caractéristiques de la clientèle
2. Fidélité du programme
3. Perception des intervenants et des
coordonnateurs cliniques (Bertrand)
4. Satisfaction de la clientèle (Laventure)
22
MÉTHODOLOGIE : OUTILS
 Il s’agit d’une étude de type évaluative
descriptive (évaluation d'implantation)
comparative (implantation d'un programme
sur trois sites)
 Approche participative
23
MÉTHODOLOGIE : OUTILS
Indicateurs utilisés dans l’évaluation :
• bilan des référents, feuilles de présence
• grilles de conformité
• journal de bord
• questionnaire d’information sur les cliniciennes animant
les rencontres
• entrevues de groupes (parents, cliniciennes)
• entrevues individuelles (coordonnateurs)
• questionnaires de satisfaction (QOSE-21 adapté)
• dossiers cliniques des familles
24
MÉTHODOLOGIE :
PARTICIPANTS
 12 coordonnateurs cliniques et cliniciennes ont participé à
l'étude. Note : 2 coordo clinique ont joué un double rôle
(coordo et animation)
Portrait des 11 cliniciennes ayant administré le 6-12
• Toutes des femmes
• Ayant une formation collégiale ou universitaire
• Années d’expérience :
• en intervention : entre 2 et 21 ans (moyenne : 10,7 ans)
• en intervention en toxicomanie : entre 0 et 21 ans (moyenne : 7,1 ans)
• en animation de groupe : entre 1 et 21 ans (moyenne : 8,5 ans)
25
MÉTHODOLOGIE : Participants
Caractéristiques socio-démographiques
• Identification de l’enfant (n = 15)
– Âge moyen des enfants : 8,6 ans
– 6 garçons (âgés de 6 à 13 ans)
– 9 filles (âgées de 7 à 10 ans)
• Identification du répondant principal (n = 13)
– Âge moyen : 37,5 ans (entre 26 et 50 ans)
– Type de lien avec l’enfant :
• 11 mères biologiques
• 2 pères biologiques
26
RÉSULTATS
Le point de vue des intervenants et
des gestionnaires
Valeur et qualité du programme
-Processus d’implantation
27
VALEUR ET QUALITÉ DU PROGRAMME
SELON LES INTERVENANTES ET
COORDONNATEURS
• Programme perçu comme pertinent: plusieurs
retombées soulignées (3/3 sites)
 Parents et enfants: engagement croissant (3/3)
 Apprentissages des parents et enfants: comprendre et
mettre des mots sur les émotions (3/3)
 Soutien des capacités parentales: de l’intervenant et
entre parents (3/3)
 Répond à plusieurs besoins des familles (3/3)
 Transfert des acquis dans le système familial (3/3)
 Parents se voient progresser (2/3) et identifient mieux les
impacts de leur consommation sur leurs enfants (2/3)
 Cadre, routine et activités qui favorisent chez l’enfant la
socialisation et le plaisir durant le programme
28
VALEUR ET QUALITÉ DU PROGRAMME
SELON LES INTERVENANTES ET
COORDONNATEURS
• Activités spécifiques soulignées comme
des ingrédients d’efficacité du programme
(3 sites sur 3):
Rencontre pré-groupe avec les familles:
création du lien thérapeutique
Outils sur les émotions avec les enfants
Le train (système familial)
29
LIMITES DU PROGRAMME SELON LES
CLINICIENNES ET COORDONNATEURS
• Quelques aspects cliniques spécifiques
perçus comme peu adaptés ou
problématiques
Absence de modalité individuelle: lacunes sur
le plan de l’évaluation de l’histoire de
consommation des parents (3/3)
Évaluations: lourdes (2/3) et pas de
retour/rétroaction prévue pour le génogramme
et PEME/GRISE (3/3)
Rencontres trop chargées: obstacle aux
discussions les situations de la vraie vie (3/3)
30
LIMITES DU PROGRAMME SELON LES
CLINICIENNES ET COORDONNATEURS
• Quelques aspects cliniques spécifiques
(suite):
Thème de la dépendance: mauvais timing
(séquence) contenu peu adapté (3/3)
Certaines activités suscitent la culpabilité du
parent (3/3)
Certaines activités trop théoriques / abstraites
Certaines activités peu adaptées (Harry Potter,
contes, Le zipper, etc.) (3/3)
Répétition de certains thèmes / matériels (2/3)
31
PROCESSUS D’IMPLANTATION:
CONDTIONS DE SUCCÈS
• Liées à la formation
– Formation initiale du CDC-IUD: pertinente (3/3)
– Formations complémentaires (famille ou SM) (2/3)
• Liées au recrutement
– Liens de collaboration entre l’équipe du 6-12 et leurs
partenaires (interne/externe) (3/3)
• Liées aux caractéristiques du programme:
aspects relationnels + accessibilité (3/3)
– Cohésion dans le groupe (clientèle)
– Accorder un temps pour que les parents parlent
d’eux
– Offrir un collation/un repas
– Activités informelles qui favorisent l’esprit de groupe
32
PROCESSUS D’IMPLANTATION:
CONDTIONS DE SUCCÈS
• Collaboration: vision commune de la pertinence
du programme (3/3)
• Liées aux intervenants (3/3):
– Motivés, impliqués, flexibles, créatifs
• Liées à la clientèle:
• Parents impliqués dans un traitement de la
toxicomanie au CRD (3/3)
• Homogénéité des groupes d’enfants – âge- (2/3)
33
PROCESSUS D’IMPLANTATION :
OBSTACLES
• Formation initiale par le CDC-IUD: quelques
lacunes (3/3), mais différentes selon le site
• Première cohorte: difficile vs les collaborations
avec les partenaires externe (3/3):
– Recrutement faible
– Clientèle pas en suivi toxico, plus méfiante
– Évaluation de la toxicomanie insuffisante
– Intégration faible avec le suivi des parents
34
PROCESSUS D’IMPLANTATION :
OBSTACLES
• Efforts d’adaptation du CRD: exigeant (3/3):
– Contraintes organisationnelles (locaux, matériels,
choix des intervenants,…)
– Adaptation du manuel, aspects non adaptés
• Charge de travail élevée pour les intervenants
• Intervenants notent un manque de soutien
(3/3; lacunes variées selon le site):
– pas de formation de suivi, pas de soutien technique,
manque d’outils cliniques en santé mentale
35
RÉSULTATS
Le point de vue des parents
par Myriam Laventure
Raisons pour s’inscrire au programme :
Présence de problèmes familiaux
(1) Améliorer la relation parent-enfant
« Moi mes besoins, c’était pour mon enfant,
parce qu’elle avait perdu carrément confiance
en maman. Écoute était rendu qu’a sentait
mon haleine pour voir si j’avais bu. Pis c’était
pour qu’elle est reprenne sa confiance en
moi, pis qu’elle reprenne son rôle d’enfant….
Parce qu’était devenue, la mère. »
Raisons pour s’inscrire au programme :
Présence de problèmes familiaux
(2) Être guidé dans l’exercice du rôle parental
« Moi par rapport à mes problème de consommation,
j’me demandais si j’tais une bonne mère. Si j’faisais
c’qui fallait avec mon fils… Je me suis dis
probablement que j’va venir chercher des réponses
ici, j’voulais être rassurée. »
« Je suis venu chercher des point de repères parce
que j’veux pas faire les mêmes erreurs que ma
mère a faite avec moi… »
Raisons pour s’inscrire au programme :
Présence de problèmes familiaux
(3) Identifier les impacts de la consommation
sur le fonctionnement familial
« Qu’elle comprenne que la consommation, c’tait
pas maman, que quelque part elle comprenne
que c’est pas ça que maman voulait… Que
maman, elle était dans détresse, qu’elle
comprenne ça aussi… Qu’on reprenne mes
valeurs avec elle.. Qu’a voit que maman, elle
l’aime, qu’elle l’abandonnera pas…»
Raisons pour s’inscrire au programme :
Présence de problèmes chez l’enfant
(4) Améliorer la communication et l’expression des
émotions chez l’enfant
« Moi l’objectif premier c’était, d’outiller ma fille pour
qu’elle soit capable de bien s’en sortir d’en le milieu
familial. Parce que, veut veut pas la consommation
ça amène certaines réactions, attitudes, façon
d’faire qui peuvent être négatives pour mon enfant.
J’voulais qu’elle soit en mesure de faire face à ça
parce qu’elle vivait énormément de stress,
d’inquiétude, de peur. J’espérais que ça l’amène à
pouvoir mettre des mots sur ce qu’elle vivait. »
Raisons pour poursuivre dans le programme :
Enthousiasme de l’enfant
(1) Activités et surprises
« Les enfants sont impatients, parce qu’ils savent
qui vont venir aux activités, y vont avoir des
surprises, y sont impatients de venir, y te le
demande souvent là. »
Raisons pour poursuivre dans le programme :
Enthousiasme de l’enfant
(2) Contacts avec les autres enfants
« T’sais elle y tenait, parce qu’elle venait
rencontrer ces petits amis ici, elle aimait ça. »
Raisons pour poursuivre dans le programme :
Enthousiasme de l’enfant
(3) Moment privilégié avec l’adulte
« Elle a été bien accueillie par l’intervenante, pi y
aiment ça les petites filles t’sais… Elles aiment ça là
voir du monde pi s’faire occuper d’eux-autres. »
« Moi j’pense que c’est le fait de faire quelque chose
avec moi, il était tellement content là qui avait une
activité à faire avec moi… Y’avait quelque chose qui
nous appartenait juste à moi pis lui là… »
Raisons pour poursuivre dans le programme :
Enthousiasme de l’enfant
(4) Responsabilisation de l’enfant
« C’est drôle à dire, j’pense en quelque part ça la
responsabilise un petit peu. Parce qu’y ont hâte
de venir ici le mardi. Ma fille m’fait même pas
confiance pour amener son sac du centre de
réadaptation parce qu’elle a peur que j’l’oublie! »
Raisons pour poursuivre dans le
programme
(5) Répond aux besoins du parent
« Les trois interventions en famille ça m’a permis
de m’améliorer de m’changer d’aller d’l’avant…
La partie qui restait difficile, c’était justement la
relation qui avait entre ma conjointe pis ma fille.
Le niveau de stress qui m’apportait beaucoup
d’inquiétude, beaucoup d’anxiété. Le fait de
participer à ces rencontres, ça m’a aidé
beaucoup à mieux comprendre des choses,
mieux voir les choses, à accepter les situations
qui m’appartenaient pas. »
Satisfactions/Insatisfactions:
Évaluation pré-groupe
(1) + Rétroaction par rapport au fonctionnement
familial
« J’ai ben aimé le questionnaire qu’on remplissait avant
d’commencer les groupes, qui permettaient de m’situer
par rapport au rôle de parent. »
(2) - Délai ou absence de rétroaction relativement à
l’évaluation
« Parce que c’est d’l’information, beaucoup d’informations,
mais à quoi ça sert? Est-ce qui s’en servent pour nous
évaluer? comment nous encadrer? J’ai jamais eu
d’feedback là-dessus, j’sais pas à quoi ça sert. J’aurais
aimé ça savoir à quoi ça sert pis qu’est qui font avec ça.
»
Satisfactions/Insatisfactions:
Évaluation pré-groupe
(3) - Évaluation (impertinence, incompréhension de
l’utilité du processus, longueur du questionnaire)
« C’est parce qui a beaucoup d’questions qui nous rejoint
pas, c’est sûr que, que c’est fait pour l’ensemble des
gens mais, moi j’ai trouvé ça long. »
« C’est quoi l’affaire (rire) là t’sais c’est comme….. Mais à
quoi ça servait ça exactement? »
« Moi j’ai trouvé ça peut-être un peu lourd, même si
j’pense que c’était nécessaire. »
Satisfactions/Insatisfactions:
Évaluation pré-groupe
(4) + Présentation individualisée du programme
« La première fois, t’es tu seule avec
l’intervenante, là tu comprends vraiment c’est
quoi, parce que tu t’fais expliquer ça pas
d’autres intervenants, mais elle est sait pas
vraiment…. C’est bien de savoir c’est ça qu’on
va faire, pis ça s’passe comme ça….»
Satisfactions/Insatisfactions:
Évaluation pré-groupe
(5) + Présence de tous les membres de la famille
« Toute la famille ensemble, ben c’est l’fun pis moi
qu’est-ce que j’ai vraiment aimé c’est, de faire
participer les enfants, mêmes les plus petites.
T’sais, comment t’as vois ta mère, comment tu
vois ton père…»
Satisfactions/Insatisfactions:
Évaluation pré-groupe
(6) - Délai d’attente trop long avant le début
du groupe
« Moi j’ai trouvé ça long… La dernière rencontre
jusqu’au groupe. Pour moi, je sais pas si c’était
pareil pour tout l’monde… Pour moi, c’était
quasiment un mois et demie certain… J’aurais
peut-être aimé ça comme… Que ça embarque
plus vite. »
Satisfactions/Insatisfactions:
Rencontres de groupe
(1) + Caractéristiques de l’animateur
« Moi j’ai aimé la créativité qu’elle avait l’intervenante dans les ateliers. »
« Elle maîtrisait vraiment son sujet à chaque fois là.. Si on aurait eu une
intervenant qui maîtrise pas sont sujet on aurait perdu tout de suite
l’esprit d’groupe. Tout de suite un, bracage qui se serait fait par
rapport à ça, une perte de crédibilité. Là c’était pas l’cas là, c’était
vraiment très intéressant, très captivant. »
« Elle est à l’écoute, à l’écoute des gens, à l’écoute de nos sentiments, à
l’écoute pour nous. Elle était pas là pour elle, ça s’voyait qu’elle était
là pour nous…»
Satisfactions/Insatisfactions:
Rencontres de groupe
(2) + Objectif des rencontres
« Parce qui a plusieurs objectifs qui sont
proposés… Dans ce programme là donc donner
la liberté de dire quels sont les objectifs que
j’aimerais atteindre? La possibilité d’en choisir
un ou plusieurs, selon le niveau. »
Satisfactions/Insatisfactions:
Rencontres de groupe
(3) Contenu des recontres
+ Pertinence du contenu
« J’trouve que c’est un programme qui apporte des très bons outils, sur
l’impact de la consommation sur son entourage direct et puis surtout
les outils qu’on peut avoir pour mieux communiquer, pour se
connaître mieux, pour établir des frontières, remettre des valeurs à
la bonne place, reprendre son rôle de parent…»
- Non adapté à l’enfant
« Je sais pas 6-12 c’est peut-être un peu trop large dans les âges d’un
enfant… C’est vrai quand tu penses à 12 ans, t’es un pré-ado alors
qu’à 6 ans t’es vraiment dans l’enfance.»
Satisfactions/Insatisfactions:
Rencontres de groupe
(3) Contenu des recontres (suite)
- Temps accordé au contenu
« Ben moi j’avais l’impression des fois qui restait pu
d’temps pour la théorie…. C’est arrivé une ou deux
semaines qu’on a jasé quasiment une heure de temps
pour faire le retour d’la semaine pi là y restait comme
15 minutes pour la théorie, fait qu’finalement on avait
pas vraiment l’temps. J’aime pas ça quand c’est trop
théorique là c’est juste t’sais on vient pour ce thème
là, mais on l’a pas vraiment abordé……»
Satisfactions/Insatisfactions:
Rencontres de groupe
(4) + Moyens pédagogiques
« C’est visuel, c’est motivant, c’est plus interactif. C’est
plus motivant que d’être juste assis. »
« Moi j’ai trouvé ça fantastique. Ma fille a eu des outils,
visibles, tangibles pour être capable de s’exprimer,
comment elle se sent, exprimer ses émotions, ces
choses là…. »
Satisfactions/Insatisfactions:
Rencontres de groupe
(5) Composition du groupe
+ Présence du conjoint et des enfants aux rencontres
+ Composition du groupe
« J’trouvais ça bien qu’on soit pas beaucoup parce qu’avoir été une
dizaine ben ça laisse pas beaucoup d’temps pour chacun. Tandis
qu’en étant pas beaucoup ben, ça nous laissait beaucoup d’place
exprimer c’qu’on vivait….»
- Composition du groupe
« J’voulais qu’on soit plus! C’est ça qui m’a déçu un petit peu mais
finalement plus que ça allait, j’trouvais qu’c’tait l’fun parce qu’on était
rendu plus proche. C’était plus intime…»
Satisfactions/Insatisfactions:
Rencontres de groupe
(6) - Barrières logistiques
• Contraintes financières
« Ouais, il faudrait qu’on nous offre le souper parce
que c’est l’enfer… Sérieusementpour être là à 6h,
c’est l’enfer. Quand tu finis de travailler à 5h pis
t’es ici pour 6h, tu pognes du resto, tu bouffes
dans l’auto… Souvent, on a pas les moyens de se
payer ça…»
Satisfactions/Insatisfactions:
Rencontres de groupe
(6) - Barrières logistiques
• Contraintes temporelles
– Interférences avec la scolarité et les loisirs de
l’enfant
– Interférence avec le souper
– Investissements en dehors du groupe
– Temps demandé pour les déplacements
« Moi pour l’heure, la seule affaire qui me dérange c’est que
j’arrivais tard à maison, avant qu’on parte y était souvent
8h… J’trouvais ça rushant pour ça. Parce que la petite, s’lève
de bonne heure le lendemain. J’aurais préféré que le groupe
soit à 3, mettons avant le souper…. »
58
CONCLUSION:
Enjeux, suivi et perspectives d’avenir
par
Rachel Charbonneau
Enjeux
• Recrutement des familles
• Formation, appropriation, soutien
Clinique
• Temps, $,
• Contraintes
organisationnels(locaux, matériel,
choix intervenants)organisationnel
59
ENJEUX
LOCAL
PERCEPTION
ADAPTATION
PROVINCIAL
PERCEPTION
COHÉRENCE
60
COMITÉ DE SUIVI
CRD TROIS-
RIVIÈRE
CRD
VIRAGE
CRD LAVAL
Cdc iud
61
PIAF
 Développé aux États-Unis en 1983 (Strengthening
Families Program) dans le but de venir en aide aux
enfants provenant de familles touchées par la
dépendance.
• évalué 17 fois par des subventions fédérales et 150
fois par des évaluateurs indépendants
 Août 2010 - Obtention de la subvention du CNPC
(Centre National de prévention du crime, dans le
cadre de la stratégie nationale de prévention du
crime de Sécurité Publique Canada)
• 3 sites d’implantation : CRAT-CA, CRUV, CDC-IUD
• Clientèle cible: 1 enfant qui a un trouble de
comportement externalisé et qui a été exposé à la
dépendance d’un parent 62
Piaf vs 6-12
PIAF
•approche psycho-éducative
. 10 ou 14 rencontres
• évaluation initiale avec
formulaires standardisés
• groupes parents, enfants et
bimodal (familles) lors de la
séance
• incitatifs (garderie, transports,
repas, récompenses)
• rencontres familiales
• troubles externalisés de l’enfant
• programme mesuré
• initiative du CNPC (fédéral)
6-12 ANS
•approche thérapeutique
• 12 à 15 rencontres
• évaluation initiale avec
formulaires standardisés ET
rencontre familiale
•groupes parents et enfants
séparément lors de la séance
• incitatifs (garderie, transports et
repas)
• rencontres familiales
• troubles internalisés de l’enfant
• programme mesuré
• initiative de Stratégies d’action
jeunesse (provincial)
63
Piaf et 6-12
PROGRAMME
OPTIMAL
6-12
ans
PIAF
64
PROGRAMME OPTIMAL
PROJET SUBVENTIONNÉ PAR LE CNPC
(Centre National de prévention de la criminalité)
début : Août 2013
En collaboration avec Miriam Laventure et les
centres impliqués
65
Notions clé à retenir
PROGRAMME
PROVINCIAL
MOBILISATION
ADHÉSION
AMÉLIORATION
CONTINUE
COMITÉ DE
SUIVI ET
SOUTIEN
66
67
REMERCIEMENTS
-Au MSSS
-Au CDC-IUD
-Aux parents participants
-Aux intervenants et coordonnateurs
participants
-Aux CRD: Laval, Montérégie et
Mauricie/Centre-du-Québec
À l’équipe du RISQ
Références
Bertrand, K., Allard, P., Ménard, J.-M., & Nadeau, L. (2007). Parents
toxicomanes en traitement: une réadaptation qui protège les enfants?
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Presses de l'Université du Québec.
Laventure, M., Charbonneau, R., Sarrazin, & Bertrand, K. (accepté). Les
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deux réalités conciliables ? L’intervenant, 24(4), 4-5.
.
68
Actions auprès des jeunes
des unités de réadaptation
du CJ de Québec
Annie Bellavance
Nadia Villeneuve-Étienne
1
ACTIONS AUPRÈS DES JEUNES DES UNITÉS DE
RÉADAPTATION DU CENTRE JEUNESSE DE QUÉBEC
Présenté dans le cadre de la journée
Stratégie d’action jeunesse 2009-2014
Annie Bellavance, psychologue, CRD de Québec
Nadia Villeneuve Étienne, travailleuse sociale, CRD de Québec
Le 25 avril 2013
2
Objectifs de la présentation
Présenter les différentes actions mises en
place dans le cadre de la stratégie d’action
jeunesse (CRDQ et CJQ-IU)
Présenter les retombées des différentes
actions posées
Exposer les conditions gagnantes à ce
type de partenariat
3
Plan d’action
Stratégie d’action jeunesse
2009-2014
Actions à prioriser Stratégies de réalisation
1. Formations et transfert des acquis (suivi)
Formation sur les concepts de base en dépendance
Formation sur l’approche et l’entrevue motivationnelle
Suivi
2. Soutien et consultation clinique en dépendance Offrir une disponibilité pour des consultations
3. Programme pour les jeunes en vertu de la LSJPA Mise en place d’un nouveau programme pour la
clientèle LSJPA
4. Intervention auprès des jeunes qui refusent les
services spécialisés en dépendance
Rencontres motivationnelles avec les jeunes
Support aux intervenants de 1re ligne afin d’amener les
jeunes vers les services spécialisés en dépendance
(motivationnel)
5. Suivi systématique de la clientèle du CJQ-IU qui
nécessite des services spécialisés afin de
s’assurer d’offrir des services
Développer un outil afin de faire le suivi de chaque
jeune hébergé
6. Suivi des jeunes « atypiques » en réadaptation
en dépendance
Définir ce qu’est un jeune « atypique »
Cibler les jeunes qui répondent aux critères afin de leur
offrir un service qui correspond à leurs besoins
3
4
1. Formations et transfert des
acquis
 Formation concept de base en dépendance
 Mandat 1re ligne et 2e ligne en dépendance
 Cycle de l’assuétude
 Loi de l’effet
 Philosophie de la réduction des méfaits
 Meilleures pratiques en réadaptation en dépendance
 Formation sur l’approche motivationnelle
 Maintenir les acquis via des suivis avec les équipes
 Retombées:
 L’approche motivationnelle est l’une des approches privilégiées
pour la réadaptation interne
 Les intervenants ont une meilleure compréhension de
l’intervention de 1re ligne vs 2e ligne
5
2. Soutien et consultation clinique
en dépendance
Assurer une présence au CJQ-IU afin de répondre aux
besoins ponctuels des équipes
 Questions cliniques
 Pistes d’intervention
 Présence à des rencontres aux 6 semaines auprès des
répondants-toxico de chacune des unités
 Transmettre de l’information, des outils
 Discussion et études de cas
 Échange de bons coups
 Retombées:
 Soucis de détecter la problématique de dépendance afin d’offrir
rapidement des services
6
3. Programme pour les adolescents
en vertu de la LSJPA
Mise en place d’un nouveau programme pour la
clientèle LSJPA
 Accessibilité des services
 Critères abus/dépendance
 Utiliser la fenêtre d’opportunité d’une mise sous garde
 Sensibiliser et accompagner le jeune dans sa
problématique de dépendance et de délinquance
 Établir le lien avec le jeune afin de maintenir le suivi
une fois la mise sous garde terminée
7
Programme pour les adolescents en
vertu de la LSJPA (suite)
Retombées:
 Adhésion au programme
 Maintient du suivi après la mise sous garde
Défi:
 La transmission d’informations avec les
délégués à la jeunesse
8
4. Intervention auprès des jeunes qui
refusent les services spécialisés en
dépendance
Suivi motivationnel par le CRDQ
Support aux intervenants du CJQ-IU
(motivationnel)
Retombées:
 Une majorité de jeunes adhèrent finalement
aux services
9
5. Suivi systématique de la
clientèle du CJQ-IU nécessitant
des services spécialisés
 Outil systématique des jeunes de
chacune des unités
 Retombées:
 Chaque jeune qui nécessite des services
spécialisés en dépendance, reçoit une
offre de service
10
6. Suivi des jeunes «atypiques» en
réadaptation en dépendance
Définition d’un jeune atypique en
réadaptation en dépendance
Retombées:
 offrir un service adapté aux besoins
particuliers de ces jeunes
11
Conditions gagnantes au partenariat
entre le CRDQ et le CJQ-IU
 Créer un lien de confiance et faire preuve
d’ouverture
 Apprendre à connaître la culture/ philosophie
d’intervention afin de mieux se connaître
(mandats, services, etc.)
 Établir une vision commune des situations
malgré la différence de nos approches
respectives
 Partager les pouvoirs, risques et
responsabilités en lien avec nos mandats
respectifs
12
Clientèles desservies dans le cadre de la
stratégie d’action jeunesse de 2009-2013
* Difficile d’établir un nombre exact en raison de l’implantation récente
2009-2010 2010-2011 2011-2012 2012-2013
*34
jeunes
73
jeunes
94
jeunes
110
jeunes
13
Conclusion
 La stratégie permet d’offrir des services à une clientèle
que l’on parvenait moins à rejoindre auparavant (LSJPA,
atypique, refus de service)
 Profitez de l’opportunité (placement, mise sous garde)
pour faire une offre de service systématique
 En somme:
La stratégie d’action jeunesse permet un meilleur arrimage entre
les deux organisations et favorise la prestation des services à une
clientèle vulnérable
Adrénaline
Martin Camiré
Émilie Contant
Diane Frenette
Karine Bertrand
Natacha Brunelle
Martin Camiré, CRD des Laurentides
Émilie Contant, CRD des Laurentides
Diane Frenette, CJ des Laurentides
Karine Bertrand, Université de Sherbrooke
Natacha Brunelle, UQTR
Plan de présentation
 Mise en contexte
 Pré-expérimentation
 Cadre de référence
 Recension des écrits
 Présentation du programme
 Évaluation d’implantation
 Résultats attendus et enjeux
 Conclusion
Mise en contexte
Martin Camiré
Directeur des services à la communauté et des
services professionnels
CRD des Laurentides
Mise en contexte
 Stratégie d’action jeunesse
 Partenariat CJL-CRDL (Laurentides)
 Les pratiques du CJL en dépendance
 L’expérience plein-air du CRDL
 La naissance d’un projet
 Sollicitation du milieu universitaire
Pré-expérimentation
Émilie Contant
ARH Services gestion et soutien aux programmes
CRD des Laurentides
o Caractéristiques cohorte
o Évaluation de la qualité des services
o Supervision scientifique
o Outils d’évaluation
ÉVALUATION
PRÉ-EXPÉRIMENTATION
RÉSULTATS
RECRUTEMENT
o Motivations
o But et objectifs
o Remplacer la consommation
o Arrêter de consommer
o Persévérer
o Combler l’ennui
o Facilitateurs
o DEP-ado
o Responsable
o Obstacles
o Procédure de référence
o Critère d’inclusion / exclusion JEUNES
INTERVENANTS
Opinion partagée par la majorité
RÉSULTATS
SATISFACTION GLOBALE
Le plus apprécié
o Camping
o Via Ferrata
o Plein air
o Liberté
o Plaisir
o Courir
o Mise en forme
o Nourriture
o Courage
Le moins apprécié
o Rencontres de groupe
o Le lever
o « déjà vu »
o Attitude des participants
o Ratons laveurs
JEUNES
Opinion partagée par la majorité
RÉSULTATS
SATISFACTION GLOBALE
FAIBLESSES
 Mauvaise diffusion et compréhension
 Implantation difficile
 Objectifs
 Rôles et responsabilités
 Communication
 Ateliers thématiques
 Volet clinique du plein air
 Temps
INTERVENANTS
Unanime
RÉSULTATS
SATISFACTION GLOBALE
FORCES
o Programme novateur, stimulant, suscitant l’intérêt
o Médium d’intervention
o Collaboration
o Expertises complémentaires
o Cognitif-comportemental
o Consommation
INTERVENANTS
Opinion partagée par la majorité
RÉSULTATS
RETOMBÉES PERÇUES
o Aucun effet…
o Bienfaits des activités physiques
o Amélioration significative des
comportements
o Crée des problèmes ?!
o Permet la prise de contact avec CRD
INTERVENANTS
Opinions différentes
AMÉLIORATION
SOUHAITÉES
Recrutement
 Identifier des critères de sélection
 Formaliser la référence
 Implication des éducateurs CJ
Rôles et responsabilités
Processus de communication
Codes et procédures
Diffusion du programme INTERVENANTS
Opinion partagée par la majorité
AMÉLIORATIONS
SOUHAITÉES
Durée du programme
 Plus intensif
 Plus long /court
Organisation et planification / Clinique
 Manuel
 Activités cliniques plein air
 Supervision
 Motivation et dépendance
 Moins axé TCC
 Formation coping
Activités d’adrénaline
Groupe mixte
INTERVENANTS
Opinion partagée par la majorité
JEUNES
INTERVENANTS
Opinion différente
JEUNES
Opinion partagée par la majorité
Cadre de référence
Karine Bertrand
Professeur agrégée, programmes d’études et de
recherche en toxicomanie
Université de Sherbrooke
Étapes du développement
d’une pratique de pointe
Recension des écrits
Karine Bertrand
Professeur agrégée, programmes d’études et de
recherche en toxicomanie
Université de Sherbrooke
Jeunes en CJ: ampleur de la
consommation problématique
Jeunes Consommation Filles Garçons
Hébergés
en CJ
Consommation d’au moins une
drogue 3 X et +/semaine au
cours de l’année précédant
l’admission au CJ (Lambert et coll.,
2011)
62,4% 72,6%
Problème évident de
consommation selon de DEP-
ADO (Lambert et coll., 2011)
58,4 % 63,1 %
Meilleures pratiques :
intervention en toxicomanie jeunesse
• Intégration de plusieurs approches thérapeutique
recommandée (Jensen et coll., 2011; Dennis et coll., 2004; Waldron &
Kaminer, 2004)
• Modèles efficaces pour le traitement de la
dépendance :
– modèle cognitivo-comportemental (Waldron & Kaminer, 2004)
– entretien motivationnel (Jensen et coll., 2011; Tevyaw & Monti, 2004; Tait
& Hulse, 2003)
– combinaison des 2 modèles (Brunelle et coll., 2010; Bertrand et coll.,
2006; Dennis et coll., 2004)
• Important d’adapter les modalités de traitement
aux besoins spécifiques des jeunes (MSSS, 2006; Bertrand et coll.,
2006; Waldron & Kaminer, 2004)
Approches motivationnelles
 L’entretien motivationnel est « une méthode
directive, centrée sur le client pour augmenter
sa motivation intrinsèque au changement par
l’exploration et la résolution de l’ambivalence »
(Miller & Rollnick, 2006, p.31)
 Les approches motivationnelles sont :
 en cohérence avec le modèle transthéorique
du changement de Prochaska et DiClemente
(Prochaska et DiClemente, 1982)
 recommandées pour les personnes ayant une
forte ambivalence, réfractaires au
changement (Santé Canada, 2002; Santé Canada, 2001)
Efficacité des approches
motivationnelles chez les adolescents
• Les interventions brèves basées sur l’EM tendent à
réduire la consommation (Jensen et coll., 2011; Naar-King et
coll., 2011; Tait & Hulse, 2003)
• L’utilisation de l’EM associée à (Tevyaw & Monti, 2004) :
• des conséquences négatives liées à la
consommation
• de l’engagement en traitement chez les jeunes
• La combinaison thérapie cognitive-
comportementale + MET est montrée efficace
pour le traitement de la toxicomanie (Dennis et coll.,
2004)
Thérapie cognitive-
comportementale (TCB)
 Niveau de preuves élevé de l’efficacité dans
traitement toxico chez adultes (Tremblay et coll.,
2010), potentiel prometteur pour les adolescents
(Waldron & Kaminer, 2004)
 Approche thérapeutique centrée sur différents
processus cognitifs et béhavioraux utilisés pour
le traitement toxico chez ados
  thérapies ciblant le développement
d’habiletés de coping
Thérapies ciblant
le développement d’habiletés
de coping
 Le coping est défini comme étant « les pensées,
les sentiments et les actions utilisées par un
individu pour gérer les demandes d’une
situation » (Frydenberg et coll., 2008)
 La consommation est considérée une stratégie
non productive (Aldridge & Roesch, 2008)
Thérapies ciblant
le développement d’habiletés
de coping
 Les adolescents qui utilisent davantage le style
de coping productif rapportent moins de
consommation d’alcool (Brady et coll., 2009)
 Facteurs associés à l’utilisation du style de
coping non productif :
 présence de troubles intériorisés ou
extériorisés (Dumont et coll., 2000)
 jeunes en CJ > jeunes en milieu scolaire
(Leclerc et coll., 2009; Dumont et coll., 2004)
Thérapies ciblant
le développement d’habiletés
de coping
 Efficacité démontrée de programmes visant le
développement d’habiletés de coping chez ados :
 de l’utilisation de stratégies productives
 de l’utilisation de stratégies non productives
(Frydenberg et coll., 2008; Pronovost et coll., 2005; Frydenberg, 2004)
 Interventions jouent un rôle protecteur au niveau de la
consommation de substances chez jeunes à risque
(Conrod et coll., 2010; Brady et coll., 2009)
 L’évaluation des stratégies de coping utilisées est une
composante essentielle dans ce type de programme
(Dumont et coll., 2004; Frydenberg, 2004; Marlatt & George, 1984)
Le plein air
o Beaucoup de littérature disponible, à
interpréter avec prudence
o Aucune définition commune et acceptée des
approches thérapeutiques par le plein air
(Russell, 2000)
o Modalité thérapeutique plein air variable selon
les programmes (Becker, 2010; Hill, 2007; Gillen, 2003)
o Principaux objectifs des programmes de
thérapie par le plein air :
– amélioration et renforcement du concept de soi
– développement d’habiletés interpersonnelles
(Hill, 2007; McKenzie, 2000; Russell, 2000)
Le plein air
 Beaucoup de limites dans les devis de
recherche évaluatives (Becker, 2010; Hill, 2007; Neill, 2003;
Gillen, 2003; McKenzie, 2000)
 Potentiel prometteur de l’utilisation du plein air
comme modalité thérapeutique (Becker, 2010; Hill,
2007; Neill, 2003)
Plus précisément au niveau de la diminution…
 des comportements délinquants (Harper et coll., 2007;
Wilson & Lipsey, 2000)
 de la consommation (Lewis et coll., 2008; Russell, 2007)
Programme
d’intervention
Émilie Contant
ARH Services gestion et soutien aux programmes
CRD des Laurentides
Diane Frenette
ARH conseillère clinique à la DSP
Centre jeunesse des Laurentides
MANUEL
D’INTERVENTION
Table des matières
1. INTRODUCTION
2. PROGRAMME
3. CAHIER DE L’INTERVENANT
4. FORMULAIRES
5. CAHIER DU PARTICIPANT
6. RÉFÉRENCES
Programme d’intervention spécifique en toxicomanie pour les
jeunes suivis en réadaptation interne au centre jeunesse.
Un projet du
Centre André-Boudreau
En collaboration avec
Le Centre jeunesse des Laurentides
BUT ET OBJECTIFS
But:
À moyen terme, le programme a pour but d’aider
les jeunes à poser des gestes concrets favorisant
la réduction de la gravité de leurs problèmes de
consommation d’alcool ou de drogues et/ou des
conséquences associées.
Objectifs:
1. Motivation au changement
2. Stratégies d’adaptation - coping
LES INTERVENANTS
o Éducateurs animateurs Adrénaline
o Formations en partenariat
o Co-animation
o Supervision d’implantation
o Principaux défis rencontrés
AUTRES PROFESSIONNELS
ET LA FAMILLE
o Unités de vie
o Équipe éducative
o Chef de services
o Principaux défis associés
o Présentation du programme
o Identification des participants
o Implication souhaitée
o Intervenants sociaux
o Famille
PARTICIPANTS
o10 jeunes
oDEP-ADO
o Faible motivation au changement
o Aide au traitement / 38F
o Recrutement
o Principaux défis rencontrés
ACTIVITÉS CLINIQUES
Préparation
o Rencontres d’informations
o Évaluation et rétroaction
Activités thématiques
o Expérimentation
o Stratégies de coping
o Mise en forme
Plein air
o Journées intensives
o Juste déséquilibre
o Laurentides
SÉQUENCE DES ACTIVITÉS
Semaine 1 Rencontre d’information –
jeunes
Rencontre d’évaluation
(URICA, ECA)
Semaine 2 Rencontre d’information-
parents
Rencontre de rétroaction
(FRAMES)
Semaine 3 Atelier 1
Coping, stress et
consommation
JOURNÉE INTENSIVE
PLEIN AIR # 1
Semaine 4 Atelier 2
Stratégies non-productives
Atelier 3
Stratégies productives
Semaine 5 JOURNÉE INTENSIVE
PLEIN AIR # 2
Atelier 4
La pensée positive
Semaine 6 Atelier 5
Communication, confiance et
soutien
JOURNÉE INTENSIVE
PLEIN AIR # 3
Semaine 7 Atelier 6
Reprendre le contrôle… quand
ça « SPIN »
Rencontre d’évaluation
(URICA, ECA)
Semaine 8 Rencontre de rétroaction
(FRAMES)
Activité de reconnaissance et de
clôture
RESPONSABILITÉS PARTAGÉES
o Éducateurs animateurs Adrénaline
o Responsable du recrutement
o Éducateurs accompagnateurs
o Intervenants sociaux
o Chefs de services CJ
o Chauffeur
o Clinicienne-chercheure
o Coordination (CRD et CJL)
CADRE PARTAGÉ
o Établissement d’un code et procédures
o Lois
o Règles des unités de vie
o Règles en plein air
o Urgences
o Tenue de dossiers
ÉVALUATION
o Processus continue
o Bonification du manuel
o Comité d’opérations
o Évaluation qualité des services
o Cohortes 1 et 2
o Évaluation implantation
o Cohortes 3 à 5
COHORTE #1
o PRÉ-EXPÉRIMENTATION
o Avril-juin 2011
o 9 garçons
o Intensif plein air
o Vélo montagne
o Canot
o Via Ferrata
COHORTE #2
o Janvier-Mars 2012
o Filles
o Intensif plein air
o Raquette
o Via ferrata
o Randonnée pédestre
o Principaux défis rencontrés
COHORTE #3
o Septembre-Novembre 2012
o Garçons
o Sorties plein air
o Randonnée pédestre et Via Ferrata
o Escalade et team building
o Survie forêt
o Principaux défis rencontrés
COHORTE #4
o Octobre – décembre 2012
o Filles
o Sorties plein air
o Randonnée à cheval
o Randonnée pédestre
o Survie en forêt
o Principaux défis rencontrés
COHORTE #5
o Janvier-Mars 2012
o Garçons
o Sorties plein air
o Escalade de glace
o Randonnée en raquette
o Traineau à chien
o Principaux défis rencontrés
COHORTE #6
o Avril-Mai 2012
o Garçons
o Sorties plein air
o Zipline et randonnée pédestre
o Escalade
o Descente de rivière
Martine Bélisle, CJL
Karine Vaillancourt, CRD
ÉDUCATRICES
ANIMATRICES
Évaluation
implantation
Karine Bertrand
Professeur agrégée, programmes d’études et de recherche
en toxicomanie
Université de Sherbrooke
Myriam Laventure
Professeure agrégée, département de psychoéducation
Université de Sherbrooke
Natacha Brunelle,
Professeure titulaire, département de psychoéducation
UQTR
Questions de recherche
Liées au processus
 Dans quelle mesure le programme de
traitement est-il implanté tel que planifié?
 Quelles sont les caractéristiques des clients
inscrits dans le programme?
 Quelle est la perception des cliniciens et
gestionnaires quant à la valeur et la qualité du
programme?
 Qui sont les clients qui n’ont pas complété le
programme? Les causes?
Liées à la satisfaction
 Dans quelle mesure les clients sont-ils satisfaits? (
apprécié/aidant/utile)
Devis
 Étude évaluative descriptive basée sur un
ensemble de mesures:
 Journaux de bord et grille de conformité
 entrevues de groupes (focus group), entrevues
individuelles
 Questionnaires
 tests standardisés
 Dossiers cliniques des jeunes
 Cadre d’évaluation de l’OMS (Marsden et al.,
2000)
 Approche participative: comité recherche/action
 Approbations éthiques: consentement pour tous
/consentement préalable des parents pour le jeune
Participants:
 Éducateurs animateurs Adrénali
Groupe de discussion
Jeunes
Satisfaction aussi mesurée par
questionnaire, le QOSE 21 (Perreault
et al. 2005)
Éducateurs accompagnateurs CJ
Entrevues individuelles
 2 éducateurs animateurs Adrénaline
 Intervenante spécialisée en dépendance du
CJ (responsable du recrutement des jeunes)
 Clinicienne-chercheure du CRD des
Laurentides
 Gestionnaires du Centre André-Boudreau et
du Centre Jeunesse des Laurentides.
Questionnaires
Caractéristiques de la clientèle
Résultats attendus
et enjeux
Karine Bertrand
Professeur agrégée, programmes d’études et de
recherche en toxicomanie
Université de Sherbrooke
Résultats attendus
 Processus rigoureux: pratique de pointe qui
s’appuie sur les composantes du « traitement
bona fide » (Imel, 2008)
 1) Plusieurs sessions, relation patient/thérapeute,
traitement adapté au patient ;
 2) Deux critères sur quatre :
 Approche établie
 Description de la thérapie: processus
psychologiques et ingrédients spécifiques
 Manuel pour guider la thérapie
 Description des composantes nécessaires pour que
le changement survienne (ingrédients actifs) ;
 3) Formation adéquate
Attendu: Complexe à implanter; implantation
réussie appuiera une hypothèse d’efficacité
Enjeux
Collaboration
 2 sous-cultures, 2 expertises distinctes
 Complexité (type de services/caractéristiques de la
clientèle): exige des mécanismes de
communication clairs et efficaces pour soutenir une
prise de décision rapide et favoriser une vision
commune des enjeux
 Brise la tendance à travailler en silo vs travail
intégré… mais la continuité pré/post Adrénaline est
exigeante en terme de cohésion et d’adhésion…
plusieurs acteurs impliqués
Enjeux
Pérennité
 Recrutement des jeunes et des familles en lien avec
la mobilisation de l’ensemble des acteurs
 Exigeant en terme de ressources
 Financières
 Formation et supervision du personnel: … le roulement
« fait mal »
 Une étude d’efficacité?
 Nécessite une décision d’implantation durable dans les
pratiques et un élargissement de la clientèle rejointe
 Nécessite l’obtention d’une subvention
À SUIVRE…
Conclusion
Martin Camiré
Directeur des services à la communauté et des
services professionnels
CRD des Laurentides
Remerciements
Sources de financement (étude évaluative)
• Institut universitaire sur les dépendances
• Chaire de recherche en toxicomanie de l'Université de
Sherbrooke
• Centre de réadaptation en dépendance des Laurentides
MERCI aux participants: jeunes, parents, personnel
MERCI au personnel de recherche
• Patricia Auger et Kristelle Alunni
MERCI pour le soutien de la Stratégie d’Action jeunesse du
Québec
MERCI à tout le personnel impliqué du CRD des Laurentides et
des CJ des Laurentides
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Merci
Questions?
Porte-en-soi
Denise Fournier
François Chouinard
Programme
Porte-en-soi
Une démarche expérientielle et
novatrice d’intégration de services pour
les jeunes en centre jeunesse qui
présentent un trouble de consommation
Présenté par Denise Fournier, François Chouinard
2
1. Intervention intégrée (en groupe et en individuel) entre
intervenants en jeunesse et en dépendance (cesser de
fonctionner en silo) pour répondre aux besoins du jeune de
manière plus adaptée
2. Intégration d’un cheminement très expérientiel
• en groupe (ateliers thématiques)
• en individuel (Réalisation d’un Projet Personnel à Partager
— RP3)
Le caractère novateur
de Porte-en-soi
3
Parents
Animateurs de
Porte-en-soi
Éducateurs
accompagnateurs
ARH
3. Une intervention plus systémique qui amène différents
acteurs à assumer une responsabilité dans le
cheminement du jeune à différents moments de son
expérience à Porte-en-soi
Le caractère novateur
de Porte-en-soi
Origine du programme
• Des tentatives limitées d’offrir des services à la clientèle visée:
• encadrement intensif et milieu ouvert
• volontaire vs non-volontaire
• fonctionnement en silo
• La disponibilité d’argent dans le cadre de la Stratégie jeunesse
2009-2014
• L’opportunité de relever le défi d’offrir des services intégrés
dans un établissement qui assume les deux missions
concernées
• Le désir de gestionnaires et d’intervenants de faire les choses
autrement et de s’y investir
4
Sens donné à Porte-en-soi
5
Le terme « porte-en-soi » réfère à ce que le jeune porte en lui
en termes d’énergies, de compétences, d’aptitudes, d’intérêts,
de pouvoir et d’espoir.
Ce bagage qu’il porte en soi peut devenir concret, vécu et
ressenti dans la mesure que l’ouverture ait lieu, celle de la
conscience et du cœur mais aussi celle des opportunités et du
soutien.
Au lieu d’être devant un mur, il y a là un espace qui peut s’ouvrir
et dont il détient la clé.
Une fois que cette porte est ouverte – celle du changement, de
la responsabilité et de la prise en charge – l’espoir devient
comme un rayon de soleil qui nous donne la force d’aller ailleurs
et avant tout pour soi.
« Ose t’investir aujourd’hui
dans ce que tu peux rêver pour demain »
La clientèle visée
• Des jeunes, garçons et filles, âgés de 15 à 17 ans des
centres de réadaptation pour jeunes en difficulté des
secteurs est et ouest :
• qui présentent un problème de consommation et qui cotent
« rouge » au DEP-ADO
• qui sont en « contemplation » au niveau des étapes du
changement
• qui sont volontaires
6
Les objectifs du programme
• Accroître l’estime de soi du jeune en suscitant son
engagement dans une marche rientielle et positive
qui met profit ses forces
• Permettre au jeune de mieux identifier ses besoins
personnels et la place qu’occupe la consommation de
substances psychoactives dans la satisfaction de ses
besoins
• Explorer et rimenter des façons satisfaisantes et
es de « tripper » dans la alisation d’un projet
personnel à partager
• velopper une intervention e entre intervenants
jeunesse et en dépendance
7
Le contenu de Porte-en-soi
1. Six ateliers thématiques hebdomadaires, d’une durée
de 1 h 30 à 2 h 30, offerts en soirée
Atelier 1 : Prise de contact autour d’un souper festif et
ludique où les jeunes sont appelés à
présenter leur choix d’une chanson ou d’un
animal pour faire connaissance.
Création d’une chaîne à rompre dans un
rituel au dernier atelier.
8
Le contenu de Porte-en-soi
Atelier 2 : Participation à des jeux de différentes intensités
suivis d’un échange sur l’expérience vécue en
apportant des contenus théoriques afin d’établir
des liens entre le plaisir, le désir et la
consommation.
9
Le contenu de Porte-en-soi
Atelier 3 : Expérience d’une activité de survie dans une île
déserte en misant sur le lien entre les besoins et
la consommation et en valorisant le jeune dans
la force de son choix et de ses arguments pour
justifier le choix de son objet de survie.
10
Le contenu de Porte-en-soi
Atelier 4 : Création d’un climat d’ambiance (écoute d’une
chanson significative) suscitant l’émotion et
exploration des motifs de consommation avec
ses avantages et ses inconvénients.
11
Le contenu de Porte-en-soi
Atelier 5 : Exploration et identification des facteurs de
risque et de protection à partir d’une mise en
situation (ex.: sollicitation à la consommation).
12
Le contenu de Porte-en-soi
Atelier 6 : Mise à profit d’un bricolage pour partager la
perception de soi actuelle et une projection dans
le futur ainsi que pour justifier l’importance de
fournir des efforts pour arriver à un but
personnel.
13
Le contenu de Porte-en-soi
2. Les entrevues individuelles postateliers
• entrevues conjointes avec chaque jeune et conduites
par les deux animateurs (jeunesse et dépendance)
• retour sur :
• l’expérience vécue par le jeune lors du dernier atelier
• la réflexion qu’il avait à faire en lien avec le contenu de
l’atelier
• son projet personnel à partager (RP3)
14
Le contenu de Porte-en-soi
3. La Réalisation d’un Projet Personnel à Partager (RP3)
• est en lien avec les besoins et les aspirations du jeune en
termes de défi à relever
• doit être réalisable dans un délai raisonnable
• représente une source de valorisation et d’estime de soi
• est à partager avec autrui comme source d’encouragement
• peut se faire seul ou à plusieurs
• peut être réalisée dans la communauté avec le support de
partenaires
15
Le contenu de Porte-en-soi
4. La conduite d’un 5 à 7
Un rassemblement des participants des deux sites
(Baie-Comeau et Sept-Îles) pour boucler la boucle de
l’expérience conduite et célébrer le cheminement de
chacun des participants dans un cadre festif et ludique.
16
Le contenu de Porte-en-soi
Le 5 à 7
Et d’un souvenir à porter sur soi
17
Ce qu’est Porte-en-soi comme
démarche thérapeutique
• C’est un projet novateur de réadaptation
• Il comporte une approche expérientielle amenant des
intervenants des programmes jeunesse et dépendance à
travailler de manière intégrée
• Les jeunes s’engagent dans Porte-en-soi sur une base
volontaire et en signant un contrat
• L’intérêt, l’intensité et la rétroaction sur l’expérience sont des
précurseurs du changement amenant le jeune à recevoir une
aide adaptée à ses besoins
18
Ce qu’est Porte-en-soi comme
démarche thérapeutique
• L'activité est l'élément déclencheur à la réflexion. En ce sens,
les activités des ateliers sont des mines d'or de matériel à
travailler par la suite en rencontre individuelle entre les
ateliers
• L’approche est constructive dans la mesure qu’elle mise sur
les forces du participant et sa capacité de se prendre en
charge
• L’attention accordée à la consommation demeure tributaire du
regard prioritaire sur les besoins fondamentaux du jeune et
sur les outils dont il dispose pour composer avec sa réalité
19
Certains points forts
• Un souci à toutes les étapes de l’engagement des jeunes de
respecter la capacité de ces derniers de porter un jugement,
de prendre une décision et de le faire dans une démarche
d’appropriation de leur pouvoir personnel et dans le respect
du cadre d’intervention mis en place
• Une attention à ce que les participants passent à l’action, en
mettant en évidence ce qu’ils portent de bien en eux
• Une attention à ce que les participants conservent des traces
de leur expérience à Porte-en-soi
20
Certains points forts
• Le cadre d’apprentissage a suscité beaucoup d’intérêt et
d’engagement chez les participants
• La coanimation des ateliers par un(e) intervenant(e)
« jeunesse » et une intervenante « dépendance » s’avère une
très grande force de Porte-en-soi
• Il s’est avéré gagnant de donner une place importante aux
jeunes dans la conduite des ateliers en s’ajustant aux
connaissances et aux expériences acquises par les jeunes
afin de garder le déroulement très dynamique et entretenir la
motivation
21
Certains points forts
• La dynamique entre les participants est une synergie très
stimulante. Ce contexte empreint d’accueil et de respect est
des plus favorables à la prise de parole et à l’expression des
points de vue et des états d’âme
• L’enchaînement de rencontres individuelles axées sur le vécu
en atelier et conduites conjointement par les deux animateurs
a représenté une importante valeur ajoutée à l’encadrement
et à l’aide offerts aux participants
22
Certains points forts
• Sauf exception, les jeunes ont affirmé que ce qu’ils
souhaitaient devenir dans quelques années leur semblait
possible et qu’ils avaient le goût d’y travailler
• La réalisation de leur projet personnel à partager (RP3)
représente un changement que tous entendent et tiennent à
réaliser à court terme
• L’actualisation d’un RP3 facilite l’intégration du contenu des
ateliers de Porte-en-soi chez les participants
• Porte-en-soi aura été pour plusieurs l’occasion de se prouver
à eux-mêmes qu’il peut en être autrement sur les plans de la
valorisation et de la reconnaissance
23
Quelques constats formulés
par les intervenants
• Le jeune…
• est plus fier
• a réussi à se rendre jusqu’au bout sans qu’on ait à le pousser
• est plus en mesure de verbaliser ses désirs, ses craintes
• a dû libérer beaucoup de chose qu’il gardait à l’intérieur
• a diminué beaucoup son agressivité
• parle plus des vraies choses
• manifeste un désir plus palpable de se rapprocher de sa famille
• a fait de belles prises de conscience sur l’impact négatif de sa
consommation sur soi et sa famille
• a décidé d’aller en thérapie
• a diminué ses consommations
• manifeste plus de motivation à participer aux activités et aux moments
de vie dans son unité
• est davantage motivé à se prendre en main et à respecter le code de
vie
24
Les constats observés
au niveau du partenariat
• Le mode de fonctionnement intégré s’est distingué radicalement
d’un mode de fonctionnement en silo qui prédominait dans le
passé entre les intervenants des deux programmes
• Les rencontres entre animateurs de Baie-Comeau et de Sept-Îles
ont été des plus profitables pour ajuster le contenu et le
déroulement des ateliers et de créer une synergie entre eux
• Les animateurs du projet sont unanimes à vouloir poursuivre ce
nouveau mode de fonctionnement étant convaincus, par
l’expérience conduite, que les jeunes en sortent gagnants
• Cette intervention intégrée a été facilitée et même bonifiée par la
mise à contribution d’une approche très expérientielle capable de
susciter l’intérêt et l’engagement des jeunes à partir de leurs
besoins, de leurs attentes et en tenant compte de leurs réalités
respectives 25
Merci!
Place aux questions…
et commentaires…
26
SAJE
Louise Dufour
Patrick Dussault
Marie-Julie Riopel
1
Stratégie
Action
Jeunesse
Estrie
2
SAJE
PROJET
PRÉSENTÉ PAR
Marie-Julie Riopel, TES, CRDE
Patrick Dussault, cons. clinique cadre, CJE
Louise Dufour, chef de prog. CRDE
3
CONTEXTE AVANT SAJE
 L’équipe des
services
jeunesse
composée de
5 intervenants
à T.C.
 La région de
l’Estrie:
superficie de
10 486 Km
carré.
4
NOS PRINCIPAUX RÉFÉRENTS
 Écoles secondaires (+ ou – une vingtaine d’établissements
scolaires sur tout le territoire)
 Le CJE, principalement le CR Val-Du-Lac.
5
QU’EST-CE QUE SAJE?
Stratégie d’Action Jeunesse Estrie
Entente de collaboration est formalisée entre le CRDE et le
CJE depuis 2004 (révisé en 2010 et en 2012).
6
SAJE C’EST:
Plusieurs Objectifs permettant
 D’augmenter l’offre de service en dépendance au CR de
Val-du-Lac.
 De rejoindre un plus grand nombre de jeunes, même ceux
jugés plus résistants
 D’adapter les services en dépendance à la réalité de cette
clientèle et de leur contexte de placement.
 D’outiller et de supporter le personnel du CR dans leurs
interventions au quotidien.
7
CLIENTÈLE VISÉE
 Les jeunes hébergés dans
les unités de réadaptation
du CJE à Val-du-lac:
 7 unités de vie (10 à 12
jeunes par unité)
 1 unité d’arrêt réflexion
 1 foyer de groupe mixte
(8 jeunes)
 10 à 15 jeunes scolarisés
(sans hébergement) à
l’école de Val-Du-Lac
8
CLIENTÈLE VISÉE
 % de placement en CR en lien avec la consommation de
drogues:
 Actuellement, environ 40% des jeunes hébergés en CR y
sont confiés pour un motif unique de compromission lié à
une problématique de consommation (soit 36 sur ± 90
jeunes)
 Nombre de jeunes traités à chaque année dans le programme
SAJE:
 2010-2011:38 jeunes (12% de la clientèle totale)
 2011-2012:71 jeunes (20% de la clientèle totale)
 2012-2013:84 jeunes (25% de la clientèle totale)
9
Objectifs
Constats
Réalisations
10
OBJECTIF
• Assurer une présence régulière et stable par le biais d’un
intervenant de liaison (CRDE-CJE)
Constats:
- Présence du CRDE selon les demandes
- Présence du CRDE insuffisante par rapport aux besoins
réels et à la vulnérabilité de la clientèle
Réalisations:
- Une intervenante en dépendance dédiée au projet et
présente au CR VDL(21 à 28 h / semaine)
- Espace bureau réservé à l’intervenante en dépendance.
11
OBJECTIF (suite)
• Soutenir et rehausser le repérage et la détection
Constats:
- Le personnel en CR utilise peu l’outil Dep-ado.
- Les informations données par les jeunes lors de la
détection sont souvent biaisées
Réalisations:
- Support et formation Dep-Ado offert au personnel du CR
selon les besoins
- Rencontre d’accueil et de repérage faite par l’intervenante
en dépendance.
- Au besoin, administration du Dep-ado à des groupes de
jeunes ciblés, par l’intervenante en dépendance.
12
OBJECTIF (suite)
• Exposer davantage de jeunes aux services spécialisés en
dépendance
Constat:
- Pas suffisamment de références malgré le nombre élevé
de jeunes présentant des facteurs de risque importants ou
une problématique déjà existante à l’admission en CR.
Réalisations:
- Révision et actualisation d’un protocole d’intervention
scolaire en matière de consommation et/ou de possession
de drogues.
- Présentation de capsules d’information dans les classes, en
lien avec la matière scolaire.
- Présence de l’intervenante en dépendance dans les
activités du CJE (ex: sports, repas, fête de Noël, activités
scolaires)
- Utilisation des meilleures pratiques (entretien
motivationnel, approche cognitive comportementale).
13
OBJECTIF (suite)
• Poursuivre et rehausser l’offre de service de groupe
Réalisations:
- Coanimation de la programmation d’activités de groupe
cognitive comportementale
- Groupes d’information, de discussion et
d’instrumentation dans les unités de vie
- Groupes de soutien, de motivation et d’instrumentation
volontaire à l’école.
Statistiques:
 2010-2011: 10 rencontres de groupe
 2011-2012: 56 rencontres de groupe
 2012-2013: 44 rencontres de groupe
14
OBJECTIF (suite)
• Supporter le sevrage et la désintoxication
Constat:
- Plusieurs situations de jeunes présentant des symptômes
liés à l’intoxication ou au sevrage souvent non repérés
donc, non traités
Réalisations:
- Conseil et expertise de l’intervenante en dépendance lors
de situations préoccupantes liés à la consommation
- Participation aux rencontres d’orientation
- Protocole d’intervention en matière d’intoxication et de
sevrage
15
PROTOCOLE D’INTERVENTION EN MATIÈRE
D’INTOXICATION ET DE SEVRAGE
- Découle d’une réflexion conjointe inter établissement et
inter service par rapport à la sécurité des jeunes en centre
de réadaptation
- Mise en place d’un comité ayant pour objectif de documenter
la problématique et de mettre en place un protocole
comprenant:
- Une trajectoire de service et d’intervention
- Un guide de formation
- Une diffusion à venir à tout le personnel clinique du Centre
Jeunesse Estrie
16
OBJECTIF
• Orienter vers les services avec hébergement en
dépendance les jeunes qui le requièrent
Constat:
- Nécessité d’exposer temporairement certains jeunes à des
services spécialisés en dépendance de façon intensive
Réalisations:
- nombre de jeunes hébergés par année au CRDE
2010-2011:11 admissions
2011-2012: 11 admissions
2012-2013: 13 admissions
 Augmentation significative des références en suprarégionale
(Portage, Le Grand Chemin, Pavillon du Nouveau Point de
Vue)
17
OBJECTIF (suite)
• Mettre en place des activités alternatives à la consommation
Projet boxe:
- Permettre la libération du stress, l’apprentissage de la
discipline, augmentation de l’estime et de la confiance.
18
OBJECTIF (suite)
• Mettre en place des activités alternatives à la
consommation
Espace Graffiti
- Permettre l’expression créative, découvrir une activité
ludique saine
19
OBJECTIF (suite)
• Mettre en place des activités alternatives à la
consommation
Local toxico:
- Offrir un lieu d’appartenance, permettre l’expression
des émotions et du vécu en lien avec la consommation
20
OBJECTIF (suite)
• Mettre en place des activités alternatives à la
consommation
Contrat:
- Permettre aux jeunes de se reprendre en main suite à
un épisode de consommation en ciblant des moyens
alternatifs à sa consommation
21
OBJECTIF (suite)
• Intervenir auprès de l’entourage des jeunes
Constat:
- Difficulté à rejoindre et mobiliser les parents des jeunes
hébergés en CR
Réalisations:
- Participation du CRDE aux PI, PSI et tables d’orientation
clinique
- Coanimation de la rencontre toxico du groupe parent du
Centre jeunesse (à chaque session de groupe)
22
OBJECTIF (suite)
• Offrir l’expertise- conseil en dépendance au personnel du
CJE
Constat:
- Sentiment d’impuissance des intervenants
- Malaise avec la problématique vécu par certains
intervenants
- Polarisation des pratiques et des visions des intervenants
Réalisations:
- Coaching individuel au besoin
- Participation aux réunions d’équipe des unités
- Offres de formation sur mesure.
- Invitation du personnel du CJ aux formations offertes par
le médecin répondant du CRDE
- Révision de l’activité de groupe toxico du CJE avec les
responsables
23
CONDITIONS FACILITANTES
 Présence réelle sur place et accessibilité
 Rapidité d’intervention
 Richesse du «vivre avec»
 La personnalisation des services en dépendance pour une
clientèle spécifique
 « Menu à la carte »
 Continuité et plus grande intensité des interventions
 Qualité (actualisation de meilleures pratiques)
 Développement d’un langage commun
24
L’AVENIR: LES DÉFIS
 Travailler à développer une vision commune de l’intervention
en dépendance
 Formaliser une programmation en dépendance en CJ
 Défi d’attraction et d’intervention auprès de l’entourage des
jeunes en CR
 Déploiement du protocole d’intervention en matière
d’intoxication et de sevrage
 Améliorer les critères de référence en hébergement selon les
besoins du jeune
25
Merci!
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La jeunesse au coeur de nos actions - 25 avril 2013

  • 1. La jeunesse au cœur de nos actions Initiatives des CRD dans le cadre de la Stratégie d’action jeunesse 2009-2014 Le jeudi 25 avril 2013 Hôtel Clarendon, Québec
  • 2. La jeunesse au cœur de nos actions Mot d’ouverture Lisa Massicotte Directrice générale, ACRDQ
  • 3.  Publication d’un guide de pratique en 2006  Dernier rendez-vous jeunesse le 1er décembre 2009  Stratégie d’action jeunesse 2009-2014 • Deux mesures : programme d’intervention en toxicomanie offert aux jeunes des CJ et programme d’intervention familiale offert aux enfants de 6-12 ans • 5,5 M $ investis dans les CRD sur 5 ans La jeunesse au cœur de nos actions
  • 4. La jeunesse au cœur de nos actions  Sondage administré en juin 2012 auprès des CRD pour recenser les initiatives développées dans le cadre de la Stratégie  Plus d’une vingtaine de projets répertoriés, dont certains présentés aujourd’hui  Les enjeux : • La récurrence des montants investis dans le cadre de la Stratégie d’action jeunesse au-delà de 2014 • Étendre la mesure 6-12 ans à tous les CRD
  • 5. La jeunesse au cœur de nos actions  Planification stratégique 2013-2016 de l’ACRDQ deux enjeux relativement à la clientèle jeunesse : • Soutenir le réseau des CRD afin d’améliorer l’accessibilité aux services en dépendance auprès des jeunes en difficulté et des parents de jeunes enfants (mesurer le niveau d’accessibilité de nos services). • Miser sur les collaborations amorcées dans le cadre de la Stratégie d’action jeunesse afin d’élargir les actions concertées avec le réseau des centres jeunesse.
  • 6. La jeunesse au cœur de nos actions  Journée pour faire le bilan de la Stratégie d’action jeunesse et pour partager nos bons coups et nos connaissances  Visite de la Ministre déléguée aux Services sociaux Véronique Hivon à l’heure du lunch  Animation de la journée : Stéphane Chartrand, DG (?) du CRD Laval  Captation en vidéo… une première !
  • 7. La jeunesse au cœur de nos actions Comité organisateur de la journée • Stéphane Chartrand (maire de Laval ?) • Manon Clavel, CRD des Laurentides • Nicolas Côté, CRD de l’Outaouais • Jennifer Lavallée, CPRCN • Karine Martin, CRD de Québec • Nathalie Néron, CDC-IUD • Miguel Therriault, Le Grand Chemin • Permanence de l’ACRDQ : Pierre Desrosiers, Marie-Hélène Juneau, Renée Auger et Valérie Bourgès
  • 8. La jeunesse au cœur de nos actions Bonne journée!
  • 9. Programme 6-12 ans Karine Bertrand Rachel Charbonneau Myriam Laventure Guylaine Sarrazin
  • 10. 1 Le programme 6-12 ans du CDC-IUD: enjeux cliniques et organisationnels Développement, implantation au Québec, perspectives d’avenir Karine Bertrand, professeure, Université de Sherbrooke Myriam Laventure, professeure, Université de Sherbrooke Rachel Charbonneau, coordonnatrice, DSPMU, CDC-IUD Guylaine Sarrazin, t.s.M.S.S., CRD Le Virage Québec, 2013
  • 11. 2 PLAN DE LA PRÉSENTATION 1. Introduction  Historique  Pertinence scientifique 2. Le programme 6-12: pratique de pointe  Objectifs et composantes 3. Évaluation d’implantation: rationnel et méthode 4. Résultats  Le point de vue des intervenants et gestionnaires  Le point de vue des parents 5. Conclusion: enjeux, suivi et perspectives d’avenir
  • 12. Historique  2002 – création du volet entourage adulte au CDC- IUD • Dès sa création, énoncé de besoins des enfants • Recension des écrits et des programmes 2004 à 2006 Élaboration du programme 6-12, inspiré du programme offert par le Centre Jellinek(CRD de l’Outaouais) et de Strengthening Families Program (développé aux États-Unis en 1983) Évaluation d’implantation en cours • 4 régions d’implantation au Québec: CDC-IUD (Montréal), Le Virage (Longueuil, Montérégie) Le Maillon (Laval) et Domrémy Mauricie-Centre du Québec (Trois-Rivières) 3
  • 13. Pertinence scientifique L’ampleur du phénomène Dans la population générale, il est estimé que:  8% des 17 ans et moins vivent avec un parent qui éprouve des problèmes d’alcool  4% des 17 ans et moins vivent avec un parent qui éprouve des problèmes de drogues Chez les populations cliniques en traitement de la toxicomanie -20 à 47% vivent avec leurs enfants Voir Lussier, Laventure, & Bertrand (2009; 2010)
  • 14. 5 Pertinence scientifique • Toxicomanie parentale associée à … – Un plus grand risque que le parent éprouve des difficultés sur le plan des pratiques parentales: • Supervision parentale déficiente • Difficultés à établir et maintenir des règles/limites • Abus et négligence • Faible cohésion familiale • Relations familiales insatisfaisantes • Qualité de la relation moindre (attachement, inversement de rôles,..) Voir Bertrand, Allard, Ménard, & Nadeau (2007)
  • 15. Histoire développementale d’abus, de négligence Modèles parentaux déficients TOXICOMANIE Pauvreté Santé mentale Isolement social Violence conjugale, abus et négligence CriminalitéCapacités parentales Capacités parentales Capacités parentales Capacités parentales
  • 16. 7 Pertinence scientifique • Toxicomanie parentale associée à … – un plus grand risque chez l’enfant : • Problèmes intériorisés (ex.: dépression, anxiété, faible estime de soi) • Problèmes extériorisés (ex.: délinquance et toxicomanie) • Difficultés académiques – Les 6-12 ans • Peu de services spécifiques pour eux • Début de la prise de conscience: honte, secret, parentification Landry, Laventure, Gemme & Bastien (2010) Laventure, Charbonneau, Sarrazin, Bertrand (accepté)
  • 17. 8 2. LE PROGRAMME 6-12 ANS Pratique de pointe
  • 18. Développement d’une pratique de pointe dans le cadre d’un institut universitaire • Le Cadre de référence pour la désignation universitaire des établissements du secteur des services sociaux présente les caractéristiques d’une pratique de pointe (MSSS, 2010) • http://publications.msss.gouv.qc.ca/acrob at/f/documentation/2010/10-853-01.pdf
  • 19. 10 PRATIQUE DE POINTE… 1. Constitue une expertise spécifique et bien circonscrite; 2. Représente une innovation par rapport aux pratiques courantes; 3. Fait l’objet d’un processus d’élaboration allant jusqu’à l’implantation et à l’actualisation; 4. Obligatoirement associée à la recherche et à l’évaluation; 5. Fait l’objet de transfert et de mobilisation des connaissances; 6. Élaborée dans une perspective de transfert à d’autres organisations (MSSS, 2010).
  • 20. ÉTAPES DE DÉVELOPPEMENT D’UNE PRATIQUE DE POINTE Landry et al. 2010: www.centredollardcormier.qc.ca/cdc/pub/CDC_Rapport_parentaliteFINAL.pdf
  • 21. PRÉSENTATION DU PROGRAMME 6-12 ANS Projet d’intervention auprès des familles d’enfants de 6 à 12 ans touchées par le problème de dépendance Par Guylaine Sarrazin
  • 22. 13 CLIENTÈLE – Les enfants de 6 à 12 ans ( niveau scolaire primaire) – Leur parent, consommateur ou non consommateur – Toute personne en lien de parentalité
  • 23. 14 OBJECTIFS DU PROGRAMME  Favoriser de meilleures relations dans la famille;  Expérimenter avec les enfants différents outils visant à les aider à se connaître et à mieux communiquer avec leur milieu familial;  Diminuer la pression ressentie par les enfants en lien avec les difficultés familiales;  Mieux comprendre les impacts de la dépendance sur le rôle de parent et sur l’enfant.
  • 24. 15 STRUCTURE DU PROGRAMME Initialement: 3 rencontres pré groupe (présentation, évaluation, génogramme) 12 rencontre de groupe, possibilité de 3 rencontres familiales  4 rencontres de consolidation reprenant les grands thèmes abordés, 2 à 3 mois plus tard Modification suite à l’évaluation d’implantation
  • 25. 16 ITINÉRAIRE PROGRAMME 6-12 (En parallèle pour les enfants et les parents) L’accueil Le système familial Les échanges familiaux Les rôles familiaux Atelier familial 1 – La famille en équilibre Les émotions La communication Les secrets – l’intimité L’estime de soi Atelier familial 2 – Notre coffre familial La roue répétitive Les impacts émotifs de la dépendance Les solutions de rechange Atelier familial 3 – Le changement Bilan – Fête
  • 26. 17 Stratégies incitatrices: conditions gagnantes SERVICE DE GARDE Service de garde disponible et gratuit pour les enfants de moins de 6 ans et de plus de 12 ans. REPAS & COLLATIONS TRANSPORT
  • 27. 18 3. ÉVALUATION D’IMPLANTATION DU PROGRAMME 6-12 ANS: RATIONNEL ET MÉTHODE Par Karine Bertrand
  • 28. 19 3. ÉVALUATION D’IMPLANTATION: RATIONNEL • Diffusion et application des meilleures pratiques: le grand défi!  OBSTACLES IDENTIFIÉS:  Accès aux données probantes (Carise et al., 2009)  Peu d’études sur l’implantation en tant que telle de « meilleures pratiques » en toxicomanie (Garner et al., 2009)  Démarche évaluative collaborative: favorise la mobilisation (Leclerc et al., 2011)
  • 29. Été 2010: Étude A (Charbonneau, 2010) Automne 2006 1. Centre Dollard- Cormier – Institut Universitaire sur les dépendances (Montréal) Hiver 2011 2. CRD Montérégie 3. CRD LaVAL 4. CRD Mauricie/Centre- du Québec 2011: Étude B (Bertrand & Laventure, 2011) 2006 20102008
  • 30. 21 ÉVALUATION DU PROCESSUS D’IMPLANTATION Composantes : 1. Caractéristiques de la clientèle 2. Fidélité du programme 3. Perception des intervenants et des coordonnateurs cliniques (Bertrand) 4. Satisfaction de la clientèle (Laventure)
  • 31. 22 MÉTHODOLOGIE : OUTILS  Il s’agit d’une étude de type évaluative descriptive (évaluation d'implantation) comparative (implantation d'un programme sur trois sites)  Approche participative
  • 32. 23 MÉTHODOLOGIE : OUTILS Indicateurs utilisés dans l’évaluation : • bilan des référents, feuilles de présence • grilles de conformité • journal de bord • questionnaire d’information sur les cliniciennes animant les rencontres • entrevues de groupes (parents, cliniciennes) • entrevues individuelles (coordonnateurs) • questionnaires de satisfaction (QOSE-21 adapté) • dossiers cliniques des familles
  • 33. 24 MÉTHODOLOGIE : PARTICIPANTS  12 coordonnateurs cliniques et cliniciennes ont participé à l'étude. Note : 2 coordo clinique ont joué un double rôle (coordo et animation) Portrait des 11 cliniciennes ayant administré le 6-12 • Toutes des femmes • Ayant une formation collégiale ou universitaire • Années d’expérience : • en intervention : entre 2 et 21 ans (moyenne : 10,7 ans) • en intervention en toxicomanie : entre 0 et 21 ans (moyenne : 7,1 ans) • en animation de groupe : entre 1 et 21 ans (moyenne : 8,5 ans)
  • 34. 25 MÉTHODOLOGIE : Participants Caractéristiques socio-démographiques • Identification de l’enfant (n = 15) – Âge moyen des enfants : 8,6 ans – 6 garçons (âgés de 6 à 13 ans) – 9 filles (âgées de 7 à 10 ans) • Identification du répondant principal (n = 13) – Âge moyen : 37,5 ans (entre 26 et 50 ans) – Type de lien avec l’enfant : • 11 mères biologiques • 2 pères biologiques
  • 35. 26 RÉSULTATS Le point de vue des intervenants et des gestionnaires Valeur et qualité du programme -Processus d’implantation
  • 36. 27 VALEUR ET QUALITÉ DU PROGRAMME SELON LES INTERVENANTES ET COORDONNATEURS • Programme perçu comme pertinent: plusieurs retombées soulignées (3/3 sites)  Parents et enfants: engagement croissant (3/3)  Apprentissages des parents et enfants: comprendre et mettre des mots sur les émotions (3/3)  Soutien des capacités parentales: de l’intervenant et entre parents (3/3)  Répond à plusieurs besoins des familles (3/3)  Transfert des acquis dans le système familial (3/3)  Parents se voient progresser (2/3) et identifient mieux les impacts de leur consommation sur leurs enfants (2/3)  Cadre, routine et activités qui favorisent chez l’enfant la socialisation et le plaisir durant le programme
  • 37. 28 VALEUR ET QUALITÉ DU PROGRAMME SELON LES INTERVENANTES ET COORDONNATEURS • Activités spécifiques soulignées comme des ingrédients d’efficacité du programme (3 sites sur 3): Rencontre pré-groupe avec les familles: création du lien thérapeutique Outils sur les émotions avec les enfants Le train (système familial)
  • 38. 29 LIMITES DU PROGRAMME SELON LES CLINICIENNES ET COORDONNATEURS • Quelques aspects cliniques spécifiques perçus comme peu adaptés ou problématiques Absence de modalité individuelle: lacunes sur le plan de l’évaluation de l’histoire de consommation des parents (3/3) Évaluations: lourdes (2/3) et pas de retour/rétroaction prévue pour le génogramme et PEME/GRISE (3/3) Rencontres trop chargées: obstacle aux discussions les situations de la vraie vie (3/3)
  • 39. 30 LIMITES DU PROGRAMME SELON LES CLINICIENNES ET COORDONNATEURS • Quelques aspects cliniques spécifiques (suite): Thème de la dépendance: mauvais timing (séquence) contenu peu adapté (3/3) Certaines activités suscitent la culpabilité du parent (3/3) Certaines activités trop théoriques / abstraites Certaines activités peu adaptées (Harry Potter, contes, Le zipper, etc.) (3/3) Répétition de certains thèmes / matériels (2/3)
  • 40. 31 PROCESSUS D’IMPLANTATION: CONDTIONS DE SUCCÈS • Liées à la formation – Formation initiale du CDC-IUD: pertinente (3/3) – Formations complémentaires (famille ou SM) (2/3) • Liées au recrutement – Liens de collaboration entre l’équipe du 6-12 et leurs partenaires (interne/externe) (3/3) • Liées aux caractéristiques du programme: aspects relationnels + accessibilité (3/3) – Cohésion dans le groupe (clientèle) – Accorder un temps pour que les parents parlent d’eux – Offrir un collation/un repas – Activités informelles qui favorisent l’esprit de groupe
  • 41. 32 PROCESSUS D’IMPLANTATION: CONDTIONS DE SUCCÈS • Collaboration: vision commune de la pertinence du programme (3/3) • Liées aux intervenants (3/3): – Motivés, impliqués, flexibles, créatifs • Liées à la clientèle: • Parents impliqués dans un traitement de la toxicomanie au CRD (3/3) • Homogénéité des groupes d’enfants – âge- (2/3)
  • 42. 33 PROCESSUS D’IMPLANTATION : OBSTACLES • Formation initiale par le CDC-IUD: quelques lacunes (3/3), mais différentes selon le site • Première cohorte: difficile vs les collaborations avec les partenaires externe (3/3): – Recrutement faible – Clientèle pas en suivi toxico, plus méfiante – Évaluation de la toxicomanie insuffisante – Intégration faible avec le suivi des parents
  • 43. 34 PROCESSUS D’IMPLANTATION : OBSTACLES • Efforts d’adaptation du CRD: exigeant (3/3): – Contraintes organisationnelles (locaux, matériels, choix des intervenants,…) – Adaptation du manuel, aspects non adaptés • Charge de travail élevée pour les intervenants • Intervenants notent un manque de soutien (3/3; lacunes variées selon le site): – pas de formation de suivi, pas de soutien technique, manque d’outils cliniques en santé mentale
  • 44. 35 RÉSULTATS Le point de vue des parents par Myriam Laventure
  • 45. Raisons pour s’inscrire au programme : Présence de problèmes familiaux (1) Améliorer la relation parent-enfant « Moi mes besoins, c’était pour mon enfant, parce qu’elle avait perdu carrément confiance en maman. Écoute était rendu qu’a sentait mon haleine pour voir si j’avais bu. Pis c’était pour qu’elle est reprenne sa confiance en moi, pis qu’elle reprenne son rôle d’enfant…. Parce qu’était devenue, la mère. »
  • 46. Raisons pour s’inscrire au programme : Présence de problèmes familiaux (2) Être guidé dans l’exercice du rôle parental « Moi par rapport à mes problème de consommation, j’me demandais si j’tais une bonne mère. Si j’faisais c’qui fallait avec mon fils… Je me suis dis probablement que j’va venir chercher des réponses ici, j’voulais être rassurée. » « Je suis venu chercher des point de repères parce que j’veux pas faire les mêmes erreurs que ma mère a faite avec moi… »
  • 47. Raisons pour s’inscrire au programme : Présence de problèmes familiaux (3) Identifier les impacts de la consommation sur le fonctionnement familial « Qu’elle comprenne que la consommation, c’tait pas maman, que quelque part elle comprenne que c’est pas ça que maman voulait… Que maman, elle était dans détresse, qu’elle comprenne ça aussi… Qu’on reprenne mes valeurs avec elle.. Qu’a voit que maman, elle l’aime, qu’elle l’abandonnera pas…»
  • 48. Raisons pour s’inscrire au programme : Présence de problèmes chez l’enfant (4) Améliorer la communication et l’expression des émotions chez l’enfant « Moi l’objectif premier c’était, d’outiller ma fille pour qu’elle soit capable de bien s’en sortir d’en le milieu familial. Parce que, veut veut pas la consommation ça amène certaines réactions, attitudes, façon d’faire qui peuvent être négatives pour mon enfant. J’voulais qu’elle soit en mesure de faire face à ça parce qu’elle vivait énormément de stress, d’inquiétude, de peur. J’espérais que ça l’amène à pouvoir mettre des mots sur ce qu’elle vivait. »
  • 49. Raisons pour poursuivre dans le programme : Enthousiasme de l’enfant (1) Activités et surprises « Les enfants sont impatients, parce qu’ils savent qui vont venir aux activités, y vont avoir des surprises, y sont impatients de venir, y te le demande souvent là. »
  • 50. Raisons pour poursuivre dans le programme : Enthousiasme de l’enfant (2) Contacts avec les autres enfants « T’sais elle y tenait, parce qu’elle venait rencontrer ces petits amis ici, elle aimait ça. »
  • 51. Raisons pour poursuivre dans le programme : Enthousiasme de l’enfant (3) Moment privilégié avec l’adulte « Elle a été bien accueillie par l’intervenante, pi y aiment ça les petites filles t’sais… Elles aiment ça là voir du monde pi s’faire occuper d’eux-autres. » « Moi j’pense que c’est le fait de faire quelque chose avec moi, il était tellement content là qui avait une activité à faire avec moi… Y’avait quelque chose qui nous appartenait juste à moi pis lui là… »
  • 52. Raisons pour poursuivre dans le programme : Enthousiasme de l’enfant (4) Responsabilisation de l’enfant « C’est drôle à dire, j’pense en quelque part ça la responsabilise un petit peu. Parce qu’y ont hâte de venir ici le mardi. Ma fille m’fait même pas confiance pour amener son sac du centre de réadaptation parce qu’elle a peur que j’l’oublie! »
  • 53. Raisons pour poursuivre dans le programme (5) Répond aux besoins du parent « Les trois interventions en famille ça m’a permis de m’améliorer de m’changer d’aller d’l’avant… La partie qui restait difficile, c’était justement la relation qui avait entre ma conjointe pis ma fille. Le niveau de stress qui m’apportait beaucoup d’inquiétude, beaucoup d’anxiété. Le fait de participer à ces rencontres, ça m’a aidé beaucoup à mieux comprendre des choses, mieux voir les choses, à accepter les situations qui m’appartenaient pas. »
  • 54. Satisfactions/Insatisfactions: Évaluation pré-groupe (1) + Rétroaction par rapport au fonctionnement familial « J’ai ben aimé le questionnaire qu’on remplissait avant d’commencer les groupes, qui permettaient de m’situer par rapport au rôle de parent. » (2) - Délai ou absence de rétroaction relativement à l’évaluation « Parce que c’est d’l’information, beaucoup d’informations, mais à quoi ça sert? Est-ce qui s’en servent pour nous évaluer? comment nous encadrer? J’ai jamais eu d’feedback là-dessus, j’sais pas à quoi ça sert. J’aurais aimé ça savoir à quoi ça sert pis qu’est qui font avec ça. »
  • 55. Satisfactions/Insatisfactions: Évaluation pré-groupe (3) - Évaluation (impertinence, incompréhension de l’utilité du processus, longueur du questionnaire) « C’est parce qui a beaucoup d’questions qui nous rejoint pas, c’est sûr que, que c’est fait pour l’ensemble des gens mais, moi j’ai trouvé ça long. » « C’est quoi l’affaire (rire) là t’sais c’est comme….. Mais à quoi ça servait ça exactement? » « Moi j’ai trouvé ça peut-être un peu lourd, même si j’pense que c’était nécessaire. »
  • 56. Satisfactions/Insatisfactions: Évaluation pré-groupe (4) + Présentation individualisée du programme « La première fois, t’es tu seule avec l’intervenante, là tu comprends vraiment c’est quoi, parce que tu t’fais expliquer ça pas d’autres intervenants, mais elle est sait pas vraiment…. C’est bien de savoir c’est ça qu’on va faire, pis ça s’passe comme ça….»
  • 57. Satisfactions/Insatisfactions: Évaluation pré-groupe (5) + Présence de tous les membres de la famille « Toute la famille ensemble, ben c’est l’fun pis moi qu’est-ce que j’ai vraiment aimé c’est, de faire participer les enfants, mêmes les plus petites. T’sais, comment t’as vois ta mère, comment tu vois ton père…»
  • 58. Satisfactions/Insatisfactions: Évaluation pré-groupe (6) - Délai d’attente trop long avant le début du groupe « Moi j’ai trouvé ça long… La dernière rencontre jusqu’au groupe. Pour moi, je sais pas si c’était pareil pour tout l’monde… Pour moi, c’était quasiment un mois et demie certain… J’aurais peut-être aimé ça comme… Que ça embarque plus vite. »
  • 59. Satisfactions/Insatisfactions: Rencontres de groupe (1) + Caractéristiques de l’animateur « Moi j’ai aimé la créativité qu’elle avait l’intervenante dans les ateliers. » « Elle maîtrisait vraiment son sujet à chaque fois là.. Si on aurait eu une intervenant qui maîtrise pas sont sujet on aurait perdu tout de suite l’esprit d’groupe. Tout de suite un, bracage qui se serait fait par rapport à ça, une perte de crédibilité. Là c’était pas l’cas là, c’était vraiment très intéressant, très captivant. » « Elle est à l’écoute, à l’écoute des gens, à l’écoute de nos sentiments, à l’écoute pour nous. Elle était pas là pour elle, ça s’voyait qu’elle était là pour nous…»
  • 60. Satisfactions/Insatisfactions: Rencontres de groupe (2) + Objectif des rencontres « Parce qui a plusieurs objectifs qui sont proposés… Dans ce programme là donc donner la liberté de dire quels sont les objectifs que j’aimerais atteindre? La possibilité d’en choisir un ou plusieurs, selon le niveau. »
  • 61. Satisfactions/Insatisfactions: Rencontres de groupe (3) Contenu des recontres + Pertinence du contenu « J’trouve que c’est un programme qui apporte des très bons outils, sur l’impact de la consommation sur son entourage direct et puis surtout les outils qu’on peut avoir pour mieux communiquer, pour se connaître mieux, pour établir des frontières, remettre des valeurs à la bonne place, reprendre son rôle de parent…» - Non adapté à l’enfant « Je sais pas 6-12 c’est peut-être un peu trop large dans les âges d’un enfant… C’est vrai quand tu penses à 12 ans, t’es un pré-ado alors qu’à 6 ans t’es vraiment dans l’enfance.»
  • 62. Satisfactions/Insatisfactions: Rencontres de groupe (3) Contenu des recontres (suite) - Temps accordé au contenu « Ben moi j’avais l’impression des fois qui restait pu d’temps pour la théorie…. C’est arrivé une ou deux semaines qu’on a jasé quasiment une heure de temps pour faire le retour d’la semaine pi là y restait comme 15 minutes pour la théorie, fait qu’finalement on avait pas vraiment l’temps. J’aime pas ça quand c’est trop théorique là c’est juste t’sais on vient pour ce thème là, mais on l’a pas vraiment abordé……»
  • 63. Satisfactions/Insatisfactions: Rencontres de groupe (4) + Moyens pédagogiques « C’est visuel, c’est motivant, c’est plus interactif. C’est plus motivant que d’être juste assis. » « Moi j’ai trouvé ça fantastique. Ma fille a eu des outils, visibles, tangibles pour être capable de s’exprimer, comment elle se sent, exprimer ses émotions, ces choses là…. »
  • 64. Satisfactions/Insatisfactions: Rencontres de groupe (5) Composition du groupe + Présence du conjoint et des enfants aux rencontres + Composition du groupe « J’trouvais ça bien qu’on soit pas beaucoup parce qu’avoir été une dizaine ben ça laisse pas beaucoup d’temps pour chacun. Tandis qu’en étant pas beaucoup ben, ça nous laissait beaucoup d’place exprimer c’qu’on vivait….» - Composition du groupe « J’voulais qu’on soit plus! C’est ça qui m’a déçu un petit peu mais finalement plus que ça allait, j’trouvais qu’c’tait l’fun parce qu’on était rendu plus proche. C’était plus intime…»
  • 65. Satisfactions/Insatisfactions: Rencontres de groupe (6) - Barrières logistiques • Contraintes financières « Ouais, il faudrait qu’on nous offre le souper parce que c’est l’enfer… Sérieusementpour être là à 6h, c’est l’enfer. Quand tu finis de travailler à 5h pis t’es ici pour 6h, tu pognes du resto, tu bouffes dans l’auto… Souvent, on a pas les moyens de se payer ça…»
  • 66. Satisfactions/Insatisfactions: Rencontres de groupe (6) - Barrières logistiques • Contraintes temporelles – Interférences avec la scolarité et les loisirs de l’enfant – Interférence avec le souper – Investissements en dehors du groupe – Temps demandé pour les déplacements « Moi pour l’heure, la seule affaire qui me dérange c’est que j’arrivais tard à maison, avant qu’on parte y était souvent 8h… J’trouvais ça rushant pour ça. Parce que la petite, s’lève de bonne heure le lendemain. J’aurais préféré que le groupe soit à 3, mettons avant le souper…. »
  • 67. 58 CONCLUSION: Enjeux, suivi et perspectives d’avenir par Rachel Charbonneau
  • 68. Enjeux • Recrutement des familles • Formation, appropriation, soutien Clinique • Temps, $, • Contraintes organisationnels(locaux, matériel, choix intervenants)organisationnel 59
  • 70. COMITÉ DE SUIVI CRD TROIS- RIVIÈRE CRD VIRAGE CRD LAVAL Cdc iud 61
  • 71. PIAF  Développé aux États-Unis en 1983 (Strengthening Families Program) dans le but de venir en aide aux enfants provenant de familles touchées par la dépendance. • évalué 17 fois par des subventions fédérales et 150 fois par des évaluateurs indépendants  Août 2010 - Obtention de la subvention du CNPC (Centre National de prévention du crime, dans le cadre de la stratégie nationale de prévention du crime de Sécurité Publique Canada) • 3 sites d’implantation : CRAT-CA, CRUV, CDC-IUD • Clientèle cible: 1 enfant qui a un trouble de comportement externalisé et qui a été exposé à la dépendance d’un parent 62
  • 72. Piaf vs 6-12 PIAF •approche psycho-éducative . 10 ou 14 rencontres • évaluation initiale avec formulaires standardisés • groupes parents, enfants et bimodal (familles) lors de la séance • incitatifs (garderie, transports, repas, récompenses) • rencontres familiales • troubles externalisés de l’enfant • programme mesuré • initiative du CNPC (fédéral) 6-12 ANS •approche thérapeutique • 12 à 15 rencontres • évaluation initiale avec formulaires standardisés ET rencontre familiale •groupes parents et enfants séparément lors de la séance • incitatifs (garderie, transports et repas) • rencontres familiales • troubles internalisés de l’enfant • programme mesuré • initiative de Stratégies d’action jeunesse (provincial) 63
  • 74. PROGRAMME OPTIMAL PROJET SUBVENTIONNÉ PAR LE CNPC (Centre National de prévention de la criminalité) début : Août 2013 En collaboration avec Miriam Laventure et les centres impliqués 65
  • 75. Notions clé à retenir PROGRAMME PROVINCIAL MOBILISATION ADHÉSION AMÉLIORATION CONTINUE COMITÉ DE SUIVI ET SOUTIEN 66
  • 76. 67 REMERCIEMENTS -Au MSSS -Au CDC-IUD -Aux parents participants -Aux intervenants et coordonnateurs participants -Aux CRD: Laval, Montérégie et Mauricie/Centre-du-Québec À l’équipe du RISQ
  • 77. Références Bertrand, K., Allard, P., Ménard, J.-M., & Nadeau, L. (2007). Parents toxicomanes en traitement: une réadaptation qui protège les enfants? (chapitre 4, p. 69-87). Dans C. Chamberland, S. Léveillé, & N. Trocmé (Éds), Enfants à protéger, parents à aider: des univers à rapprocher. Québec: Presses de l'Université du Québec. Laventure, M., Charbonneau, R., Sarrazin, & Bertrand, K. (accepté). Les programmes d’entraînement aux habiletés parentales : quand la dépendance et la parentalité se côtoient. In C. Plourde et al. (Eds)(en préparation). Pratiques novatrices en toxicomanie (titre provisoire). Québec : PUQ. Landry, V., Laventure, M., Gemme, E. & Bastien, M.F. (2010). Toxicomanie parentale et développement des enfants de 6-12 ans. Recension des écrits et pratique de pointe en développement. Rapport de recherche de l’Institut, CDC-IUD: Montréal. Lussier, K. Laventure, M. et Bertrand, K. (2010). Parenting and maternal substances addiction : factors affecting utilization of child protective services. Substance Use and Misuse, 45(10), 1572-1588 Lussier, K., Laventure, M. & Bertrand, K. (2009). Maternité et toxicomanie : deux réalités conciliables ? L’intervenant, 24(4), 4-5. . 68
  • 78. Actions auprès des jeunes des unités de réadaptation du CJ de Québec Annie Bellavance Nadia Villeneuve-Étienne
  • 79. 1 ACTIONS AUPRÈS DES JEUNES DES UNITÉS DE RÉADAPTATION DU CENTRE JEUNESSE DE QUÉBEC Présenté dans le cadre de la journée Stratégie d’action jeunesse 2009-2014 Annie Bellavance, psychologue, CRD de Québec Nadia Villeneuve Étienne, travailleuse sociale, CRD de Québec Le 25 avril 2013
  • 80. 2 Objectifs de la présentation Présenter les différentes actions mises en place dans le cadre de la stratégie d’action jeunesse (CRDQ et CJQ-IU) Présenter les retombées des différentes actions posées Exposer les conditions gagnantes à ce type de partenariat
  • 81. 3 Plan d’action Stratégie d’action jeunesse 2009-2014 Actions à prioriser Stratégies de réalisation 1. Formations et transfert des acquis (suivi) Formation sur les concepts de base en dépendance Formation sur l’approche et l’entrevue motivationnelle Suivi 2. Soutien et consultation clinique en dépendance Offrir une disponibilité pour des consultations 3. Programme pour les jeunes en vertu de la LSJPA Mise en place d’un nouveau programme pour la clientèle LSJPA 4. Intervention auprès des jeunes qui refusent les services spécialisés en dépendance Rencontres motivationnelles avec les jeunes Support aux intervenants de 1re ligne afin d’amener les jeunes vers les services spécialisés en dépendance (motivationnel) 5. Suivi systématique de la clientèle du CJQ-IU qui nécessite des services spécialisés afin de s’assurer d’offrir des services Développer un outil afin de faire le suivi de chaque jeune hébergé 6. Suivi des jeunes « atypiques » en réadaptation en dépendance Définir ce qu’est un jeune « atypique » Cibler les jeunes qui répondent aux critères afin de leur offrir un service qui correspond à leurs besoins 3
  • 82. 4 1. Formations et transfert des acquis  Formation concept de base en dépendance  Mandat 1re ligne et 2e ligne en dépendance  Cycle de l’assuétude  Loi de l’effet  Philosophie de la réduction des méfaits  Meilleures pratiques en réadaptation en dépendance  Formation sur l’approche motivationnelle  Maintenir les acquis via des suivis avec les équipes  Retombées:  L’approche motivationnelle est l’une des approches privilégiées pour la réadaptation interne  Les intervenants ont une meilleure compréhension de l’intervention de 1re ligne vs 2e ligne
  • 83. 5 2. Soutien et consultation clinique en dépendance Assurer une présence au CJQ-IU afin de répondre aux besoins ponctuels des équipes  Questions cliniques  Pistes d’intervention  Présence à des rencontres aux 6 semaines auprès des répondants-toxico de chacune des unités  Transmettre de l’information, des outils  Discussion et études de cas  Échange de bons coups  Retombées:  Soucis de détecter la problématique de dépendance afin d’offrir rapidement des services
  • 84. 6 3. Programme pour les adolescents en vertu de la LSJPA Mise en place d’un nouveau programme pour la clientèle LSJPA  Accessibilité des services  Critères abus/dépendance  Utiliser la fenêtre d’opportunité d’une mise sous garde  Sensibiliser et accompagner le jeune dans sa problématique de dépendance et de délinquance  Établir le lien avec le jeune afin de maintenir le suivi une fois la mise sous garde terminée
  • 85. 7 Programme pour les adolescents en vertu de la LSJPA (suite) Retombées:  Adhésion au programme  Maintient du suivi après la mise sous garde Défi:  La transmission d’informations avec les délégués à la jeunesse
  • 86. 8 4. Intervention auprès des jeunes qui refusent les services spécialisés en dépendance Suivi motivationnel par le CRDQ Support aux intervenants du CJQ-IU (motivationnel) Retombées:  Une majorité de jeunes adhèrent finalement aux services
  • 87. 9 5. Suivi systématique de la clientèle du CJQ-IU nécessitant des services spécialisés  Outil systématique des jeunes de chacune des unités  Retombées:  Chaque jeune qui nécessite des services spécialisés en dépendance, reçoit une offre de service
  • 88. 10 6. Suivi des jeunes «atypiques» en réadaptation en dépendance Définition d’un jeune atypique en réadaptation en dépendance Retombées:  offrir un service adapté aux besoins particuliers de ces jeunes
  • 89. 11 Conditions gagnantes au partenariat entre le CRDQ et le CJQ-IU  Créer un lien de confiance et faire preuve d’ouverture  Apprendre à connaître la culture/ philosophie d’intervention afin de mieux se connaître (mandats, services, etc.)  Établir une vision commune des situations malgré la différence de nos approches respectives  Partager les pouvoirs, risques et responsabilités en lien avec nos mandats respectifs
  • 90. 12 Clientèles desservies dans le cadre de la stratégie d’action jeunesse de 2009-2013 * Difficile d’établir un nombre exact en raison de l’implantation récente 2009-2010 2010-2011 2011-2012 2012-2013 *34 jeunes 73 jeunes 94 jeunes 110 jeunes
  • 91. 13 Conclusion  La stratégie permet d’offrir des services à une clientèle que l’on parvenait moins à rejoindre auparavant (LSJPA, atypique, refus de service)  Profitez de l’opportunité (placement, mise sous garde) pour faire une offre de service systématique  En somme: La stratégie d’action jeunesse permet un meilleur arrimage entre les deux organisations et favorise la prestation des services à une clientèle vulnérable
  • 92. Adrénaline Martin Camiré Émilie Contant Diane Frenette Karine Bertrand Natacha Brunelle
  • 93. Martin Camiré, CRD des Laurentides Émilie Contant, CRD des Laurentides Diane Frenette, CJ des Laurentides Karine Bertrand, Université de Sherbrooke Natacha Brunelle, UQTR
  • 94. Plan de présentation  Mise en contexte  Pré-expérimentation  Cadre de référence  Recension des écrits  Présentation du programme  Évaluation d’implantation  Résultats attendus et enjeux  Conclusion
  • 95. Mise en contexte Martin Camiré Directeur des services à la communauté et des services professionnels CRD des Laurentides
  • 96. Mise en contexte  Stratégie d’action jeunesse  Partenariat CJL-CRDL (Laurentides)  Les pratiques du CJL en dépendance  L’expérience plein-air du CRDL  La naissance d’un projet  Sollicitation du milieu universitaire
  • 97. Pré-expérimentation Émilie Contant ARH Services gestion et soutien aux programmes CRD des Laurentides
  • 98. o Caractéristiques cohorte o Évaluation de la qualité des services o Supervision scientifique o Outils d’évaluation ÉVALUATION PRÉ-EXPÉRIMENTATION
  • 99. RÉSULTATS RECRUTEMENT o Motivations o But et objectifs o Remplacer la consommation o Arrêter de consommer o Persévérer o Combler l’ennui o Facilitateurs o DEP-ado o Responsable o Obstacles o Procédure de référence o Critère d’inclusion / exclusion JEUNES INTERVENANTS Opinion partagée par la majorité
  • 100. RÉSULTATS SATISFACTION GLOBALE Le plus apprécié o Camping o Via Ferrata o Plein air o Liberté o Plaisir o Courir o Mise en forme o Nourriture o Courage Le moins apprécié o Rencontres de groupe o Le lever o « déjà vu » o Attitude des participants o Ratons laveurs JEUNES Opinion partagée par la majorité
  • 101. RÉSULTATS SATISFACTION GLOBALE FAIBLESSES  Mauvaise diffusion et compréhension  Implantation difficile  Objectifs  Rôles et responsabilités  Communication  Ateliers thématiques  Volet clinique du plein air  Temps INTERVENANTS Unanime
  • 102. RÉSULTATS SATISFACTION GLOBALE FORCES o Programme novateur, stimulant, suscitant l’intérêt o Médium d’intervention o Collaboration o Expertises complémentaires o Cognitif-comportemental o Consommation INTERVENANTS Opinion partagée par la majorité
  • 103. RÉSULTATS RETOMBÉES PERÇUES o Aucun effet… o Bienfaits des activités physiques o Amélioration significative des comportements o Crée des problèmes ?! o Permet la prise de contact avec CRD INTERVENANTS Opinions différentes
  • 104. AMÉLIORATION SOUHAITÉES Recrutement  Identifier des critères de sélection  Formaliser la référence  Implication des éducateurs CJ Rôles et responsabilités Processus de communication Codes et procédures Diffusion du programme INTERVENANTS Opinion partagée par la majorité
  • 105. AMÉLIORATIONS SOUHAITÉES Durée du programme  Plus intensif  Plus long /court Organisation et planification / Clinique  Manuel  Activités cliniques plein air  Supervision  Motivation et dépendance  Moins axé TCC  Formation coping Activités d’adrénaline Groupe mixte INTERVENANTS Opinion partagée par la majorité JEUNES INTERVENANTS Opinion différente JEUNES Opinion partagée par la majorité
  • 106. Cadre de référence Karine Bertrand Professeur agrégée, programmes d’études et de recherche en toxicomanie Université de Sherbrooke
  • 107. Étapes du développement d’une pratique de pointe
  • 108. Recension des écrits Karine Bertrand Professeur agrégée, programmes d’études et de recherche en toxicomanie Université de Sherbrooke
  • 109. Jeunes en CJ: ampleur de la consommation problématique Jeunes Consommation Filles Garçons Hébergés en CJ Consommation d’au moins une drogue 3 X et +/semaine au cours de l’année précédant l’admission au CJ (Lambert et coll., 2011) 62,4% 72,6% Problème évident de consommation selon de DEP- ADO (Lambert et coll., 2011) 58,4 % 63,1 %
  • 110. Meilleures pratiques : intervention en toxicomanie jeunesse • Intégration de plusieurs approches thérapeutique recommandée (Jensen et coll., 2011; Dennis et coll., 2004; Waldron & Kaminer, 2004) • Modèles efficaces pour le traitement de la dépendance : – modèle cognitivo-comportemental (Waldron & Kaminer, 2004) – entretien motivationnel (Jensen et coll., 2011; Tevyaw & Monti, 2004; Tait & Hulse, 2003) – combinaison des 2 modèles (Brunelle et coll., 2010; Bertrand et coll., 2006; Dennis et coll., 2004) • Important d’adapter les modalités de traitement aux besoins spécifiques des jeunes (MSSS, 2006; Bertrand et coll., 2006; Waldron & Kaminer, 2004)
  • 111. Approches motivationnelles  L’entretien motivationnel est « une méthode directive, centrée sur le client pour augmenter sa motivation intrinsèque au changement par l’exploration et la résolution de l’ambivalence » (Miller & Rollnick, 2006, p.31)  Les approches motivationnelles sont :  en cohérence avec le modèle transthéorique du changement de Prochaska et DiClemente (Prochaska et DiClemente, 1982)  recommandées pour les personnes ayant une forte ambivalence, réfractaires au changement (Santé Canada, 2002; Santé Canada, 2001)
  • 112. Efficacité des approches motivationnelles chez les adolescents • Les interventions brèves basées sur l’EM tendent à réduire la consommation (Jensen et coll., 2011; Naar-King et coll., 2011; Tait & Hulse, 2003) • L’utilisation de l’EM associée à (Tevyaw & Monti, 2004) : • des conséquences négatives liées à la consommation • de l’engagement en traitement chez les jeunes • La combinaison thérapie cognitive- comportementale + MET est montrée efficace pour le traitement de la toxicomanie (Dennis et coll., 2004)
  • 113. Thérapie cognitive- comportementale (TCB)  Niveau de preuves élevé de l’efficacité dans traitement toxico chez adultes (Tremblay et coll., 2010), potentiel prometteur pour les adolescents (Waldron & Kaminer, 2004)  Approche thérapeutique centrée sur différents processus cognitifs et béhavioraux utilisés pour le traitement toxico chez ados   thérapies ciblant le développement d’habiletés de coping
  • 114. Thérapies ciblant le développement d’habiletés de coping  Le coping est défini comme étant « les pensées, les sentiments et les actions utilisées par un individu pour gérer les demandes d’une situation » (Frydenberg et coll., 2008)  La consommation est considérée une stratégie non productive (Aldridge & Roesch, 2008)
  • 115. Thérapies ciblant le développement d’habiletés de coping  Les adolescents qui utilisent davantage le style de coping productif rapportent moins de consommation d’alcool (Brady et coll., 2009)  Facteurs associés à l’utilisation du style de coping non productif :  présence de troubles intériorisés ou extériorisés (Dumont et coll., 2000)  jeunes en CJ > jeunes en milieu scolaire (Leclerc et coll., 2009; Dumont et coll., 2004)
  • 116. Thérapies ciblant le développement d’habiletés de coping  Efficacité démontrée de programmes visant le développement d’habiletés de coping chez ados :  de l’utilisation de stratégies productives  de l’utilisation de stratégies non productives (Frydenberg et coll., 2008; Pronovost et coll., 2005; Frydenberg, 2004)  Interventions jouent un rôle protecteur au niveau de la consommation de substances chez jeunes à risque (Conrod et coll., 2010; Brady et coll., 2009)  L’évaluation des stratégies de coping utilisées est une composante essentielle dans ce type de programme (Dumont et coll., 2004; Frydenberg, 2004; Marlatt & George, 1984)
  • 117. Le plein air o Beaucoup de littérature disponible, à interpréter avec prudence o Aucune définition commune et acceptée des approches thérapeutiques par le plein air (Russell, 2000) o Modalité thérapeutique plein air variable selon les programmes (Becker, 2010; Hill, 2007; Gillen, 2003) o Principaux objectifs des programmes de thérapie par le plein air : – amélioration et renforcement du concept de soi – développement d’habiletés interpersonnelles (Hill, 2007; McKenzie, 2000; Russell, 2000)
  • 118. Le plein air  Beaucoup de limites dans les devis de recherche évaluatives (Becker, 2010; Hill, 2007; Neill, 2003; Gillen, 2003; McKenzie, 2000)  Potentiel prometteur de l’utilisation du plein air comme modalité thérapeutique (Becker, 2010; Hill, 2007; Neill, 2003) Plus précisément au niveau de la diminution…  des comportements délinquants (Harper et coll., 2007; Wilson & Lipsey, 2000)  de la consommation (Lewis et coll., 2008; Russell, 2007)
  • 119. Programme d’intervention Émilie Contant ARH Services gestion et soutien aux programmes CRD des Laurentides Diane Frenette ARH conseillère clinique à la DSP Centre jeunesse des Laurentides
  • 120. MANUEL D’INTERVENTION Table des matières 1. INTRODUCTION 2. PROGRAMME 3. CAHIER DE L’INTERVENANT 4. FORMULAIRES 5. CAHIER DU PARTICIPANT 6. RÉFÉRENCES Programme d’intervention spécifique en toxicomanie pour les jeunes suivis en réadaptation interne au centre jeunesse. Un projet du Centre André-Boudreau En collaboration avec Le Centre jeunesse des Laurentides
  • 121. BUT ET OBJECTIFS But: À moyen terme, le programme a pour but d’aider les jeunes à poser des gestes concrets favorisant la réduction de la gravité de leurs problèmes de consommation d’alcool ou de drogues et/ou des conséquences associées. Objectifs: 1. Motivation au changement 2. Stratégies d’adaptation - coping
  • 122. LES INTERVENANTS o Éducateurs animateurs Adrénaline o Formations en partenariat o Co-animation o Supervision d’implantation o Principaux défis rencontrés
  • 123. AUTRES PROFESSIONNELS ET LA FAMILLE o Unités de vie o Équipe éducative o Chef de services o Principaux défis associés o Présentation du programme o Identification des participants o Implication souhaitée o Intervenants sociaux o Famille
  • 124. PARTICIPANTS o10 jeunes oDEP-ADO o Faible motivation au changement o Aide au traitement / 38F o Recrutement o Principaux défis rencontrés
  • 125. ACTIVITÉS CLINIQUES Préparation o Rencontres d’informations o Évaluation et rétroaction Activités thématiques o Expérimentation o Stratégies de coping o Mise en forme Plein air o Journées intensives o Juste déséquilibre o Laurentides
  • 126. SÉQUENCE DES ACTIVITÉS Semaine 1 Rencontre d’information – jeunes Rencontre d’évaluation (URICA, ECA) Semaine 2 Rencontre d’information- parents Rencontre de rétroaction (FRAMES) Semaine 3 Atelier 1 Coping, stress et consommation JOURNÉE INTENSIVE PLEIN AIR # 1 Semaine 4 Atelier 2 Stratégies non-productives Atelier 3 Stratégies productives Semaine 5 JOURNÉE INTENSIVE PLEIN AIR # 2 Atelier 4 La pensée positive Semaine 6 Atelier 5 Communication, confiance et soutien JOURNÉE INTENSIVE PLEIN AIR # 3 Semaine 7 Atelier 6 Reprendre le contrôle… quand ça « SPIN » Rencontre d’évaluation (URICA, ECA) Semaine 8 Rencontre de rétroaction (FRAMES) Activité de reconnaissance et de clôture
  • 127. RESPONSABILITÉS PARTAGÉES o Éducateurs animateurs Adrénaline o Responsable du recrutement o Éducateurs accompagnateurs o Intervenants sociaux o Chefs de services CJ o Chauffeur o Clinicienne-chercheure o Coordination (CRD et CJL)
  • 128. CADRE PARTAGÉ o Établissement d’un code et procédures o Lois o Règles des unités de vie o Règles en plein air o Urgences o Tenue de dossiers
  • 129. ÉVALUATION o Processus continue o Bonification du manuel o Comité d’opérations o Évaluation qualité des services o Cohortes 1 et 2 o Évaluation implantation o Cohortes 3 à 5
  • 130. COHORTE #1 o PRÉ-EXPÉRIMENTATION o Avril-juin 2011 o 9 garçons o Intensif plein air o Vélo montagne o Canot o Via Ferrata
  • 131.
  • 132.
  • 133. COHORTE #2 o Janvier-Mars 2012 o Filles o Intensif plein air o Raquette o Via ferrata o Randonnée pédestre o Principaux défis rencontrés
  • 134. COHORTE #3 o Septembre-Novembre 2012 o Garçons o Sorties plein air o Randonnée pédestre et Via Ferrata o Escalade et team building o Survie forêt o Principaux défis rencontrés
  • 135.
  • 136.
  • 137.
  • 138. COHORTE #4 o Octobre – décembre 2012 o Filles o Sorties plein air o Randonnée à cheval o Randonnée pédestre o Survie en forêt o Principaux défis rencontrés
  • 139.
  • 140.
  • 141.
  • 142. COHORTE #5 o Janvier-Mars 2012 o Garçons o Sorties plein air o Escalade de glace o Randonnée en raquette o Traineau à chien o Principaux défis rencontrés
  • 143.
  • 144.
  • 145.
  • 146. COHORTE #6 o Avril-Mai 2012 o Garçons o Sorties plein air o Zipline et randonnée pédestre o Escalade o Descente de rivière
  • 147. Martine Bélisle, CJL Karine Vaillancourt, CRD ÉDUCATRICES ANIMATRICES
  • 148. Évaluation implantation Karine Bertrand Professeur agrégée, programmes d’études et de recherche en toxicomanie Université de Sherbrooke Myriam Laventure Professeure agrégée, département de psychoéducation Université de Sherbrooke Natacha Brunelle, Professeure titulaire, département de psychoéducation UQTR
  • 149. Questions de recherche Liées au processus  Dans quelle mesure le programme de traitement est-il implanté tel que planifié?  Quelles sont les caractéristiques des clients inscrits dans le programme?  Quelle est la perception des cliniciens et gestionnaires quant à la valeur et la qualité du programme?  Qui sont les clients qui n’ont pas complété le programme? Les causes? Liées à la satisfaction  Dans quelle mesure les clients sont-ils satisfaits? ( apprécié/aidant/utile)
  • 150. Devis  Étude évaluative descriptive basée sur un ensemble de mesures:  Journaux de bord et grille de conformité  entrevues de groupes (focus group), entrevues individuelles  Questionnaires  tests standardisés  Dossiers cliniques des jeunes  Cadre d’évaluation de l’OMS (Marsden et al., 2000)  Approche participative: comité recherche/action  Approbations éthiques: consentement pour tous /consentement préalable des parents pour le jeune
  • 152.
  • 153. Groupe de discussion Jeunes Satisfaction aussi mesurée par questionnaire, le QOSE 21 (Perreault et al. 2005) Éducateurs accompagnateurs CJ
  • 154. Entrevues individuelles  2 éducateurs animateurs Adrénaline  Intervenante spécialisée en dépendance du CJ (responsable du recrutement des jeunes)  Clinicienne-chercheure du CRD des Laurentides  Gestionnaires du Centre André-Boudreau et du Centre Jeunesse des Laurentides.
  • 156. Résultats attendus et enjeux Karine Bertrand Professeur agrégée, programmes d’études et de recherche en toxicomanie Université de Sherbrooke
  • 157. Résultats attendus  Processus rigoureux: pratique de pointe qui s’appuie sur les composantes du « traitement bona fide » (Imel, 2008)  1) Plusieurs sessions, relation patient/thérapeute, traitement adapté au patient ;  2) Deux critères sur quatre :  Approche établie  Description de la thérapie: processus psychologiques et ingrédients spécifiques  Manuel pour guider la thérapie  Description des composantes nécessaires pour que le changement survienne (ingrédients actifs) ;  3) Formation adéquate Attendu: Complexe à implanter; implantation réussie appuiera une hypothèse d’efficacité
  • 158. Enjeux Collaboration  2 sous-cultures, 2 expertises distinctes  Complexité (type de services/caractéristiques de la clientèle): exige des mécanismes de communication clairs et efficaces pour soutenir une prise de décision rapide et favoriser une vision commune des enjeux  Brise la tendance à travailler en silo vs travail intégré… mais la continuité pré/post Adrénaline est exigeante en terme de cohésion et d’adhésion… plusieurs acteurs impliqués
  • 159. Enjeux Pérennité  Recrutement des jeunes et des familles en lien avec la mobilisation de l’ensemble des acteurs  Exigeant en terme de ressources  Financières  Formation et supervision du personnel: … le roulement « fait mal »  Une étude d’efficacité?  Nécessite une décision d’implantation durable dans les pratiques et un élargissement de la clientèle rejointe  Nécessite l’obtention d’une subvention À SUIVRE…
  • 160. Conclusion Martin Camiré Directeur des services à la communauté et des services professionnels CRD des Laurentides
  • 161. Remerciements Sources de financement (étude évaluative) • Institut universitaire sur les dépendances • Chaire de recherche en toxicomanie de l'Université de Sherbrooke • Centre de réadaptation en dépendance des Laurentides MERCI aux participants: jeunes, parents, personnel MERCI au personnel de recherche • Patricia Auger et Kristelle Alunni MERCI pour le soutien de la Stratégie d’Action jeunesse du Québec MERCI à tout le personnel impliqué du CRD des Laurentides et des CJ des Laurentides
  • 162. Références (1/3)  Aldridge, A.A. & Roesch, S.C. (2008). Developing coping typologies of minority adolescents: A latent profile analysis. Journal of Adolescence 31, 499–517.  Becker, S. P. (2010). Wilderness therapy: Ethical considerations for mental health professionals. Child & Youth Care Forum, 39(1), 47-61.  Bertrand, K., Beaumont, C., Durand, G. & Massicotte, L. (2006). Intervenir auprès des jeunes et de leur entourage dans les CRPAT : pratiques gagnantes et offre de services de base. Montréal, Canada : Fédération québécoise des centres de réadaptation pour personnes alcooliques et toxicomanes (FQCRPAT), 45 p.  Brady, S.S., Tschann, J.M., Pasch, L.A., Flores, E., Ozer, E.J. (2009). Cognitive Coping Moderates the Association between Violent Victimization by Peers and Substance Use among Adolescents. Journal of Pediatric Psychology, 34(3), 304–310.  Brunelle, N., Bertrand, K., Tremblay, J., Arseneault, C., Landry, M., Bergeron, J. & Plourde, C. (2010). Impact des traitements et processus de rétablissement chez les jeunes toxicomanes québécois. Drogues, Santé et Société 9(1), 211-247.  Conrod, P., Castellanos-Ryan, N., Strang, J. (2010) Brief, Personality-Targeted Coping Skills Interventions and Survival as a Non–Drug User Over a 2-Year Period During Adolescence. Archives of general psychiatry, 67 (1), 85-93.  Cuillerier, G. (2011, novembre). Pratiques de pointe dans le champ des dépendances. Question de Substances, Congrès national du Centre Canadien de lutte aux toxicomanies (CCLAT). Vancouver, Canada.  Dennis, M., Godley, S.H., Diamond, G., Tims, F.M., Babor, T., Donaldson, J. & coll. (2004). The cannabis youth treatment (CYT) study: main findings from two randomized trials. Journal of Substance Abuse Treatment, 27, 197– 213.  Dumont, M., Pronovost, J. & Leclerc, D. (2004). Les stratégies adaptatives des adolescents : comparaison d’un groupe scolaire et d’un groupe desservi en Centre jeunesse. Revue de psychoéducation 3(1), 137-155.  Dumont, M., Leclerc, D., & Pronovost, J. (2000). Profils psychopathologiques et stratégies d’adaptation chez des adolescents. Revue européenne de psychologie appliquée, 50(1),59-69.  Frydenberg, E., Eacott, C., & Clark, N. (2008). From distress to success: Developing a coping language and programs for adolescents. Prevention Researcher, 15(4), 8-12.  Frydenberg, E. (2004). Coping competencies: What to teach and when. Theory into Practice, 43(1), 14-22.  Gillen, M.C. (2003). Pathway to efficacy: Recognizing cognitive behavioral therapy as an underlying theory for adventure therapy, Journal of Adventure Education & Outdoor Learning, 3:1, 93-102.
  • 163. Références (2/3)  Harper, N. J., Russell, K. C., Cooley, R., & Cupples, J. (2007). Catherine freer wilderness therapy expeditions: An exploratory case study of adolescent wilderness therapy, family functioning, and the maintenance of change. Child & Youth Care Forum, 36(2), 111-129.  Hill, N. R. (2007). Wilderness therapy as a treatment modality for at-risk youth: A primer for mental health counselors. Journal of Mental Health Counseling, 29(4), 338-349.  IMEL, Z. E., WAMPOLD, B. E., MILLER, S. D. et FLEMING, R. R.(2008). Distinctions without a difference: Direct comparisons of psychotherapies for alcohol use disorders. Psychology of Addictive Behaviors, 22, 533-543.  Jensen, C.D., Cushing, C.C., Aylward, B.S., Craig, J.T., Sorell, D.M. & Steele, R.G. (2011) Effectiveness of Motivational Interviewing Interventions for Adolescent Substance Use Behavior Change: A Meta-Analytic Review. Journal of Consulting and Clinical Psychology, 79 (4), 433–440.  Lambert, G., Haley, N., Jean, S., Tremblay, C., Frappier, J.-Y., Otis, J. & Roy, E. et al. (2011) Sexe, drogue et autres questions de santé : Étude sur les habitudes de vie et les comportements associés aux infections transmissibles sexuellement chez les jeunes hébergés dans les centres jeunesse du Québec. Direction de santé publique, Agence de la santé et des services sociaux de Montréal et Institut national de santé publique du Québec.  Laventure, M., Déry, M., & Pauzé, R. (2008) Profils de consommation d'adolescents, garçons et filles, desservis par des Centres jeunesse. Drogues, santé et société, 7 (2),9-45.  Leclerc, D., Pronovost, J. & Dumont, M. (2009). Échelle de coping pour adolescent : validation canadienne-française de l’Adolescent coping scale de Frydenberg et Lewis (1993). Revue québécoise de psychologie, 30 (1), 177-196.  Lewis, S. F., Babson, K., Daniels, S., Feldner, M. T., & Leen-feldner, E. (2008). Treatment-resistant and substance abusing adults: Data from a promising intervention. Washington, District of Columbia, US: American Psychological Association (APA).  Marlatt, A.G. & George, W.H. (1984). Relapse prevention: introduction an overview of the model. British Journal of Addiction, 79 (3), 261-273.  McKenzie, M.D. (2000). How are adventure education program outcomes achieved?: A review of the literature. Australian Journal of Outdoor Education, 5 (1), 19-28.  Miller, W. & Rollnick, S. (2006) L’entretien motivationnel, Paris, 241 p.  Ministère de la Santé et des Services sociaux. (2010) Cadre de référence pour la désignation universitaire des établissements du secteur des services sociaux : mission, principes et critères. Québec, Canada. Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, 38 p.  Ministère de la Santé et des Services sociaux. (2006) Plan d'action interministériel en toxicomanie: 2006-2011. Québec, Canada. Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, 74 p.  Naar-King, S., Suarez M. (2011) L’entretien motivationnel avec les adolescents et les jeunes adultes, Paris, 303p.  Neill, J.T. (2003). Reviewing and benchmarking adventure therapy outcomes: application of meta-analysis. The Journal of Experimental Education, 25 (3), 316-321.
  • 164. Références (3/3) o Prochaska, J.O. & DiClemente, C.C. (1982). Transtheoretical therapy: Toward a more integrative model of change. Psychotherapy : Theory, Research and Practive, 19 (3), 276-287. o Pronovost, J., Tétreault, K. & Leclerc, D. (2005). Le programme de coping Gaire face : experimentation auprès d’adolescents en centre jeunesse. L’enjeu spécial recherche, 12 (1), 39-47. Longueuil. Les Centres jeunesse de la Montérégie. o Pronovost, J., Dumont, M., Leclerc, D., Labelle, R. & Ouellet, N. (2004). Programme de développement des habiletés de coping Faire Face. Traduction et adaptation du programme The best of coping : developing Coping Skills for Adolescents de Frydenberg et Brandon (2000). o Russell, K. C. (2007). Adolescent substance-use treatment: Service delivery, research on effectiveness, and emerging treatment alternatives. Journal of Groups in Addiction & Recovery, 2(2-4), 68-96. o Russell, K. C. and Hendee, J.C. and Phillips-Miller, D. (2000). In Cole, D., McCool, S. Eds. 2000. Proceedings: Wilderness Science in a Time of Change, Missoula, MT, May, 1999. How wilderness therapy works: An examination of the wilderness therapy process to treat adolescents with behavioral problems and addictions. o Santé Canada (2002). Meilleures pratiques : Troubles concomitants de santé mentale et d’alcoolisme et de toxicomanie. Ottawa: Santé Canada. o Santé Canada (2001). Meilleures pratiques : Traitement et réadaptation des jeunes ayant des problèmes attribuables à la consommation d'alcool et d'autres drogues. Ottawa, Canada. o Tait, R.J., Hulse, G.K. (2003). A systematic review of the effectiveness of brief interventions with substance using adolescents by type of drug. Drug and Alcohol Review, 22, 337 – 346. o Tevyaw, T. & Monti, P. M.(2004). Motivational enhancement and other brief interventions for adolescent substance abuse: foundations, applications and evaluations. Addiction, 99 (Suppl. 2), 63–75. o Tremblay, J., Bertrand, K., Landry, M. et Ménard, J.-M. (2010). Recension des écrits sur les meilleures pratiques en réadaptation chez les adultes toxicomanes. Intervenir auprès des adultes et de leur entourage dans les centres de réadaptation pour personnes alcooliques et toxicomanes : pratiques gagnantes et offre de services de base. Association des centres de réadaptation en dépendance du Québec (ACRDQ), Montréal, Canada o Waldron, H. B. & Kaminer, Y. (2004). On the learning curve: the emerging evidence supporting cognitive-behavioral therapies for adolescent substance abuse. Addiction, 99 Suppl 2, 93-105. o Wilson, S.J. & Lipsey, M.W. (2000). Wilderness challenge programs for delinquent youth: a meta-analysis of outcome evaluations. Evaluation and Program Planning, 23, 1-12.
  • 167. Programme Porte-en-soi Une démarche expérientielle et novatrice d’intégration de services pour les jeunes en centre jeunesse qui présentent un trouble de consommation Présenté par Denise Fournier, François Chouinard
  • 168. 2 1. Intervention intégrée (en groupe et en individuel) entre intervenants en jeunesse et en dépendance (cesser de fonctionner en silo) pour répondre aux besoins du jeune de manière plus adaptée 2. Intégration d’un cheminement très expérientiel • en groupe (ateliers thématiques) • en individuel (Réalisation d’un Projet Personnel à Partager — RP3) Le caractère novateur de Porte-en-soi
  • 169. 3 Parents Animateurs de Porte-en-soi Éducateurs accompagnateurs ARH 3. Une intervention plus systémique qui amène différents acteurs à assumer une responsabilité dans le cheminement du jeune à différents moments de son expérience à Porte-en-soi Le caractère novateur de Porte-en-soi
  • 170. Origine du programme • Des tentatives limitées d’offrir des services à la clientèle visée: • encadrement intensif et milieu ouvert • volontaire vs non-volontaire • fonctionnement en silo • La disponibilité d’argent dans le cadre de la Stratégie jeunesse 2009-2014 • L’opportunité de relever le défi d’offrir des services intégrés dans un établissement qui assume les deux missions concernées • Le désir de gestionnaires et d’intervenants de faire les choses autrement et de s’y investir 4
  • 171. Sens donné à Porte-en-soi 5 Le terme « porte-en-soi » réfère à ce que le jeune porte en lui en termes d’énergies, de compétences, d’aptitudes, d’intérêts, de pouvoir et d’espoir. Ce bagage qu’il porte en soi peut devenir concret, vécu et ressenti dans la mesure que l’ouverture ait lieu, celle de la conscience et du cœur mais aussi celle des opportunités et du soutien. Au lieu d’être devant un mur, il y a là un espace qui peut s’ouvrir et dont il détient la clé. Une fois que cette porte est ouverte – celle du changement, de la responsabilité et de la prise en charge – l’espoir devient comme un rayon de soleil qui nous donne la force d’aller ailleurs et avant tout pour soi. « Ose t’investir aujourd’hui dans ce que tu peux rêver pour demain »
  • 172. La clientèle visée • Des jeunes, garçons et filles, âgés de 15 à 17 ans des centres de réadaptation pour jeunes en difficulté des secteurs est et ouest : • qui présentent un problème de consommation et qui cotent « rouge » au DEP-ADO • qui sont en « contemplation » au niveau des étapes du changement • qui sont volontaires 6
  • 173. Les objectifs du programme • Accroître l’estime de soi du jeune en suscitant son engagement dans une marche rientielle et positive qui met profit ses forces • Permettre au jeune de mieux identifier ses besoins personnels et la place qu’occupe la consommation de substances psychoactives dans la satisfaction de ses besoins • Explorer et rimenter des façons satisfaisantes et es de « tripper » dans la alisation d’un projet personnel à partager • velopper une intervention e entre intervenants jeunesse et en dépendance 7
  • 174. Le contenu de Porte-en-soi 1. Six ateliers thématiques hebdomadaires, d’une durée de 1 h 30 à 2 h 30, offerts en soirée Atelier 1 : Prise de contact autour d’un souper festif et ludique où les jeunes sont appelés à présenter leur choix d’une chanson ou d’un animal pour faire connaissance. Création d’une chaîne à rompre dans un rituel au dernier atelier. 8
  • 175. Le contenu de Porte-en-soi Atelier 2 : Participation à des jeux de différentes intensités suivis d’un échange sur l’expérience vécue en apportant des contenus théoriques afin d’établir des liens entre le plaisir, le désir et la consommation. 9
  • 176. Le contenu de Porte-en-soi Atelier 3 : Expérience d’une activité de survie dans une île déserte en misant sur le lien entre les besoins et la consommation et en valorisant le jeune dans la force de son choix et de ses arguments pour justifier le choix de son objet de survie. 10
  • 177. Le contenu de Porte-en-soi Atelier 4 : Création d’un climat d’ambiance (écoute d’une chanson significative) suscitant l’émotion et exploration des motifs de consommation avec ses avantages et ses inconvénients. 11
  • 178. Le contenu de Porte-en-soi Atelier 5 : Exploration et identification des facteurs de risque et de protection à partir d’une mise en situation (ex.: sollicitation à la consommation). 12
  • 179. Le contenu de Porte-en-soi Atelier 6 : Mise à profit d’un bricolage pour partager la perception de soi actuelle et une projection dans le futur ainsi que pour justifier l’importance de fournir des efforts pour arriver à un but personnel. 13
  • 180. Le contenu de Porte-en-soi 2. Les entrevues individuelles postateliers • entrevues conjointes avec chaque jeune et conduites par les deux animateurs (jeunesse et dépendance) • retour sur : • l’expérience vécue par le jeune lors du dernier atelier • la réflexion qu’il avait à faire en lien avec le contenu de l’atelier • son projet personnel à partager (RP3) 14
  • 181. Le contenu de Porte-en-soi 3. La Réalisation d’un Projet Personnel à Partager (RP3) • est en lien avec les besoins et les aspirations du jeune en termes de défi à relever • doit être réalisable dans un délai raisonnable • représente une source de valorisation et d’estime de soi • est à partager avec autrui comme source d’encouragement • peut se faire seul ou à plusieurs • peut être réalisée dans la communauté avec le support de partenaires 15
  • 182. Le contenu de Porte-en-soi 4. La conduite d’un 5 à 7 Un rassemblement des participants des deux sites (Baie-Comeau et Sept-Îles) pour boucler la boucle de l’expérience conduite et célébrer le cheminement de chacun des participants dans un cadre festif et ludique. 16
  • 183. Le contenu de Porte-en-soi Le 5 à 7 Et d’un souvenir à porter sur soi 17
  • 184. Ce qu’est Porte-en-soi comme démarche thérapeutique • C’est un projet novateur de réadaptation • Il comporte une approche expérientielle amenant des intervenants des programmes jeunesse et dépendance à travailler de manière intégrée • Les jeunes s’engagent dans Porte-en-soi sur une base volontaire et en signant un contrat • L’intérêt, l’intensité et la rétroaction sur l’expérience sont des précurseurs du changement amenant le jeune à recevoir une aide adaptée à ses besoins 18
  • 185. Ce qu’est Porte-en-soi comme démarche thérapeutique • L'activité est l'élément déclencheur à la réflexion. En ce sens, les activités des ateliers sont des mines d'or de matériel à travailler par la suite en rencontre individuelle entre les ateliers • L’approche est constructive dans la mesure qu’elle mise sur les forces du participant et sa capacité de se prendre en charge • L’attention accordée à la consommation demeure tributaire du regard prioritaire sur les besoins fondamentaux du jeune et sur les outils dont il dispose pour composer avec sa réalité 19
  • 186. Certains points forts • Un souci à toutes les étapes de l’engagement des jeunes de respecter la capacité de ces derniers de porter un jugement, de prendre une décision et de le faire dans une démarche d’appropriation de leur pouvoir personnel et dans le respect du cadre d’intervention mis en place • Une attention à ce que les participants passent à l’action, en mettant en évidence ce qu’ils portent de bien en eux • Une attention à ce que les participants conservent des traces de leur expérience à Porte-en-soi 20
  • 187. Certains points forts • Le cadre d’apprentissage a suscité beaucoup d’intérêt et d’engagement chez les participants • La coanimation des ateliers par un(e) intervenant(e) « jeunesse » et une intervenante « dépendance » s’avère une très grande force de Porte-en-soi • Il s’est avéré gagnant de donner une place importante aux jeunes dans la conduite des ateliers en s’ajustant aux connaissances et aux expériences acquises par les jeunes afin de garder le déroulement très dynamique et entretenir la motivation 21
  • 188. Certains points forts • La dynamique entre les participants est une synergie très stimulante. Ce contexte empreint d’accueil et de respect est des plus favorables à la prise de parole et à l’expression des points de vue et des états d’âme • L’enchaînement de rencontres individuelles axées sur le vécu en atelier et conduites conjointement par les deux animateurs a représenté une importante valeur ajoutée à l’encadrement et à l’aide offerts aux participants 22
  • 189. Certains points forts • Sauf exception, les jeunes ont affirmé que ce qu’ils souhaitaient devenir dans quelques années leur semblait possible et qu’ils avaient le goût d’y travailler • La réalisation de leur projet personnel à partager (RP3) représente un changement que tous entendent et tiennent à réaliser à court terme • L’actualisation d’un RP3 facilite l’intégration du contenu des ateliers de Porte-en-soi chez les participants • Porte-en-soi aura été pour plusieurs l’occasion de se prouver à eux-mêmes qu’il peut en être autrement sur les plans de la valorisation et de la reconnaissance 23
  • 190. Quelques constats formulés par les intervenants • Le jeune… • est plus fier • a réussi à se rendre jusqu’au bout sans qu’on ait à le pousser • est plus en mesure de verbaliser ses désirs, ses craintes • a dû libérer beaucoup de chose qu’il gardait à l’intérieur • a diminué beaucoup son agressivité • parle plus des vraies choses • manifeste un désir plus palpable de se rapprocher de sa famille • a fait de belles prises de conscience sur l’impact négatif de sa consommation sur soi et sa famille • a décidé d’aller en thérapie • a diminué ses consommations • manifeste plus de motivation à participer aux activités et aux moments de vie dans son unité • est davantage motivé à se prendre en main et à respecter le code de vie 24
  • 191. Les constats observés au niveau du partenariat • Le mode de fonctionnement intégré s’est distingué radicalement d’un mode de fonctionnement en silo qui prédominait dans le passé entre les intervenants des deux programmes • Les rencontres entre animateurs de Baie-Comeau et de Sept-Îles ont été des plus profitables pour ajuster le contenu et le déroulement des ateliers et de créer une synergie entre eux • Les animateurs du projet sont unanimes à vouloir poursuivre ce nouveau mode de fonctionnement étant convaincus, par l’expérience conduite, que les jeunes en sortent gagnants • Cette intervention intégrée a été facilitée et même bonifiée par la mise à contribution d’une approche très expérientielle capable de susciter l’intérêt et l’engagement des jeunes à partir de leurs besoins, de leurs attentes et en tenant compte de leurs réalités respectives 25
  • 192. Merci! Place aux questions… et commentaires… 26
  • 195. 2 SAJE PROJET PRÉSENTÉ PAR Marie-Julie Riopel, TES, CRDE Patrick Dussault, cons. clinique cadre, CJE Louise Dufour, chef de prog. CRDE
  • 196. 3 CONTEXTE AVANT SAJE  L’équipe des services jeunesse composée de 5 intervenants à T.C.  La région de l’Estrie: superficie de 10 486 Km carré.
  • 197. 4 NOS PRINCIPAUX RÉFÉRENTS  Écoles secondaires (+ ou – une vingtaine d’établissements scolaires sur tout le territoire)  Le CJE, principalement le CR Val-Du-Lac.
  • 198. 5 QU’EST-CE QUE SAJE? Stratégie d’Action Jeunesse Estrie Entente de collaboration est formalisée entre le CRDE et le CJE depuis 2004 (révisé en 2010 et en 2012).
  • 199. 6 SAJE C’EST: Plusieurs Objectifs permettant  D’augmenter l’offre de service en dépendance au CR de Val-du-Lac.  De rejoindre un plus grand nombre de jeunes, même ceux jugés plus résistants  D’adapter les services en dépendance à la réalité de cette clientèle et de leur contexte de placement.  D’outiller et de supporter le personnel du CR dans leurs interventions au quotidien.
  • 200. 7 CLIENTÈLE VISÉE  Les jeunes hébergés dans les unités de réadaptation du CJE à Val-du-lac:  7 unités de vie (10 à 12 jeunes par unité)  1 unité d’arrêt réflexion  1 foyer de groupe mixte (8 jeunes)  10 à 15 jeunes scolarisés (sans hébergement) à l’école de Val-Du-Lac
  • 201. 8 CLIENTÈLE VISÉE  % de placement en CR en lien avec la consommation de drogues:  Actuellement, environ 40% des jeunes hébergés en CR y sont confiés pour un motif unique de compromission lié à une problématique de consommation (soit 36 sur ± 90 jeunes)  Nombre de jeunes traités à chaque année dans le programme SAJE:  2010-2011:38 jeunes (12% de la clientèle totale)  2011-2012:71 jeunes (20% de la clientèle totale)  2012-2013:84 jeunes (25% de la clientèle totale)
  • 203. 10 OBJECTIF • Assurer une présence régulière et stable par le biais d’un intervenant de liaison (CRDE-CJE) Constats: - Présence du CRDE selon les demandes - Présence du CRDE insuffisante par rapport aux besoins réels et à la vulnérabilité de la clientèle Réalisations: - Une intervenante en dépendance dédiée au projet et présente au CR VDL(21 à 28 h / semaine) - Espace bureau réservé à l’intervenante en dépendance.
  • 204. 11 OBJECTIF (suite) • Soutenir et rehausser le repérage et la détection Constats: - Le personnel en CR utilise peu l’outil Dep-ado. - Les informations données par les jeunes lors de la détection sont souvent biaisées Réalisations: - Support et formation Dep-Ado offert au personnel du CR selon les besoins - Rencontre d’accueil et de repérage faite par l’intervenante en dépendance. - Au besoin, administration du Dep-ado à des groupes de jeunes ciblés, par l’intervenante en dépendance.
  • 205. 12 OBJECTIF (suite) • Exposer davantage de jeunes aux services spécialisés en dépendance Constat: - Pas suffisamment de références malgré le nombre élevé de jeunes présentant des facteurs de risque importants ou une problématique déjà existante à l’admission en CR. Réalisations: - Révision et actualisation d’un protocole d’intervention scolaire en matière de consommation et/ou de possession de drogues. - Présentation de capsules d’information dans les classes, en lien avec la matière scolaire. - Présence de l’intervenante en dépendance dans les activités du CJE (ex: sports, repas, fête de Noël, activités scolaires) - Utilisation des meilleures pratiques (entretien motivationnel, approche cognitive comportementale).
  • 206. 13 OBJECTIF (suite) • Poursuivre et rehausser l’offre de service de groupe Réalisations: - Coanimation de la programmation d’activités de groupe cognitive comportementale - Groupes d’information, de discussion et d’instrumentation dans les unités de vie - Groupes de soutien, de motivation et d’instrumentation volontaire à l’école. Statistiques:  2010-2011: 10 rencontres de groupe  2011-2012: 56 rencontres de groupe  2012-2013: 44 rencontres de groupe
  • 207. 14 OBJECTIF (suite) • Supporter le sevrage et la désintoxication Constat: - Plusieurs situations de jeunes présentant des symptômes liés à l’intoxication ou au sevrage souvent non repérés donc, non traités Réalisations: - Conseil et expertise de l’intervenante en dépendance lors de situations préoccupantes liés à la consommation - Participation aux rencontres d’orientation - Protocole d’intervention en matière d’intoxication et de sevrage
  • 208. 15 PROTOCOLE D’INTERVENTION EN MATIÈRE D’INTOXICATION ET DE SEVRAGE - Découle d’une réflexion conjointe inter établissement et inter service par rapport à la sécurité des jeunes en centre de réadaptation - Mise en place d’un comité ayant pour objectif de documenter la problématique et de mettre en place un protocole comprenant: - Une trajectoire de service et d’intervention - Un guide de formation - Une diffusion à venir à tout le personnel clinique du Centre Jeunesse Estrie
  • 209. 16 OBJECTIF • Orienter vers les services avec hébergement en dépendance les jeunes qui le requièrent Constat: - Nécessité d’exposer temporairement certains jeunes à des services spécialisés en dépendance de façon intensive Réalisations: - nombre de jeunes hébergés par année au CRDE 2010-2011:11 admissions 2011-2012: 11 admissions 2012-2013: 13 admissions  Augmentation significative des références en suprarégionale (Portage, Le Grand Chemin, Pavillon du Nouveau Point de Vue)
  • 210. 17 OBJECTIF (suite) • Mettre en place des activités alternatives à la consommation Projet boxe: - Permettre la libération du stress, l’apprentissage de la discipline, augmentation de l’estime et de la confiance.
  • 211. 18 OBJECTIF (suite) • Mettre en place des activités alternatives à la consommation Espace Graffiti - Permettre l’expression créative, découvrir une activité ludique saine
  • 212. 19 OBJECTIF (suite) • Mettre en place des activités alternatives à la consommation Local toxico: - Offrir un lieu d’appartenance, permettre l’expression des émotions et du vécu en lien avec la consommation
  • 213. 20 OBJECTIF (suite) • Mettre en place des activités alternatives à la consommation Contrat: - Permettre aux jeunes de se reprendre en main suite à un épisode de consommation en ciblant des moyens alternatifs à sa consommation
  • 214. 21 OBJECTIF (suite) • Intervenir auprès de l’entourage des jeunes Constat: - Difficulté à rejoindre et mobiliser les parents des jeunes hébergés en CR Réalisations: - Participation du CRDE aux PI, PSI et tables d’orientation clinique - Coanimation de la rencontre toxico du groupe parent du Centre jeunesse (à chaque session de groupe)
  • 215. 22 OBJECTIF (suite) • Offrir l’expertise- conseil en dépendance au personnel du CJE Constat: - Sentiment d’impuissance des intervenants - Malaise avec la problématique vécu par certains intervenants - Polarisation des pratiques et des visions des intervenants Réalisations: - Coaching individuel au besoin - Participation aux réunions d’équipe des unités - Offres de formation sur mesure. - Invitation du personnel du CJ aux formations offertes par le médecin répondant du CRDE - Révision de l’activité de groupe toxico du CJE avec les responsables
  • 216. 23 CONDITIONS FACILITANTES  Présence réelle sur place et accessibilité  Rapidité d’intervention  Richesse du «vivre avec»  La personnalisation des services en dépendance pour une clientèle spécifique  « Menu à la carte »  Continuité et plus grande intensité des interventions  Qualité (actualisation de meilleures pratiques)  Développement d’un langage commun
  • 217. 24 L’AVENIR: LES DÉFIS  Travailler à développer une vision commune de l’intervention en dépendance  Formaliser une programmation en dépendance en CJ  Défi d’attraction et d’intervention auprès de l’entourage des jeunes en CR  Déploiement du protocole d’intervention en matière d’intoxication et de sevrage  Améliorer les critères de référence en hébergement selon les besoins du jeune