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Directeur de la publication: Mahmoud ARCHANE N° 471 - Semaine du 19 au 25 février 2016 - Prix: 5 DH
Editorial
Diplomatie
culturelle
Dans le déploiement et la
mise en œuvre de la politique
étrangère, l’action culturelle n’est
pas à minorer : tant s’en faut.
L’histoire témoigne de la place
que ce secteur occupe : il offre, en
effet, un complément d’influence.
Il permet de véhiculer une image,
des valeurs et plus globalement
une vision d’un pays dans le
concert des nations.
Le Maroc n’a pas mésestimé cet
aspect. Attaché à ses traditions et
à sa civilisation millénaire, il se
distingue par une identité propre.
Aujourd’hui, ce capital-là est
valorisé mais à travers des modes
d’expression devant s’adapter aux
mutationsdel’époque.Leprojetde
centre culturel du Maroc présenté
le 17 février à Paris en présence
du Chef d’Etat français témoigne
bien de cette préoccupation. Il est
une vitrine de la culture marocaine
; il participera à la promotion du
patrimoine et des traditions du
royaume ; il contribuera à mieux
faire connaître en France la scène
artistique marocaine ; enfin, il
facilitera la mise sur pied d’un
partenariat entre les institutions
culturelles marocaines et
françaises.
Il faut y ajouter qu’il ne pourra
que renforcer les liens entre la
communauté marocaine installée
en France et son pays d’origine.
Voilà bien qui prolonge toutes
les actions et les initiatives du
royaume sous d’autres latitudes,
notamment dans le continent.
Par-delà les liens économiques,
doit également prévaloir l’action
culturelle comme vecteur
d’accompagnement et même de
stimulation de la diplomatie.
(Page 03)
B a l l e a u c e n t r e
(Page 04)
(Page16 )
(Page 05)
(Page 09)
Le temps de penser aux actes et d’agir
Améliorer le rendement
des régions
Rencontre sur le développement agricole
Par Lahcen BROUKSY*
Majorité en péril ?
Gros émoi lors du conseil national du
RNI tenu samedi dernier. Le président,
Salaheddine Mezouar, s’est fendu d’un
discours qui en surpris plus d’un-même, dit-
on, dans les rangs des instances dirigeantes
de ce parti. Il a en effet mené une offensive
contre la formation islamiste du PJD et son
leader, Abdelilah Benkirane, par ailleurs Chef
du gouvernement. A se demander si cette «
sortie » ne préparerait pas un prochain coup
d’éclat. Il semble bien que cette posture soit
à mettre pour l’heure au registre d’un regain
d’électoralisme dont on n’a peut-être fini de
voir les débordements et les outrances dans
les mois à venir.
Ces Marocains qui
rejoignent Daech
(Pages 12-13)
(Page - 03)
Vivre vite, le temps des radars
Maroc-France : un partenariat
d'exception
Visite de travail et d'amitié de SM le Roi à Paris
Sécurité routière
Lutte anti terrorisme
L'Afrique otage
du «Polisario»
Par Tahar Ben Jelloun
Par Driss LYAKOUBI
N°470 Du 12 au 18 février 2016
LA VOIX DU CENTRE
2
Reporter-
activit é s ro y ale s
Sommaire
Actualite
06.Assemblée parlementaire de l'UpM : Mise en exergue des réformes
politiques et sociales au Maroc
Evenement
12. Visite de travail et d'amitié de SM le Roi à Paris : Maroc-
France : un partenariat d'exception
Politique
03.Sécuritéroutière:vivrevite,letempsdesradars
04.Letempsdepenserauxactesetd’agir
05.CesMarocainsquirejoignentDaech
SM le Roi Mohammed VI inaugure et lance
à Casablanca d'importants projets médicaux...
S
M le Roi Mohammed VI a procédé, dimanche 14
février 2016 à Casablanca, à l'inauguration du nou-
veau service de maternité de l'Hôpital d'enfants
Abderrahim Harouchi et du nouveau service des urgences
de «l'Hôpital 20 août 1953», et au lancement des travaux de
construction du service des urgences (Trauma Center) et du
Centre psychiatrique du CHU Ibn Rochd.
Mobilisant des investissements de l'ordre de 250 millions
de dirhams, ces projets s'inscrivent dans la droite ligne des
objectifs du plan de développement de Casablanca qui vise
à doter la métropole économique d'une infrastructure sociale
de proximité et de pointe répondant aux besoins des citoyens,
notamment en matière d'offre de santé. Ils contribueront au
renforcement de la carte sanitaire de l'agglomération casa-
blancaise, ainsi qu'à la consolidation des capacités du CHU
Ibn Rochd, pépinière de compétences et structure de forma-
tion et de recherche de dimension nationale.
Ainsi, le nouveau service de maternité de l'Hôpital d'en-
fants Abderrahim Harouchi vient conforter le plan national
pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle et néo-
natale et s'inscrit dans le cadre des efforts visant la réalisation
du troisième objectif de développement durable (ODD) des
Nations unies. Ce nouveau service est destiné à assurer une
assistance qualifiée à la naissance afin de réduire la mortalité
et la morbidité néonatales ainsi que la mortalité maternelle.
D'une superficie globale de 3.754 m², ce service comporte
notamment des salles de formation, de consultations, d'écho-
graphie, d'accouchement, d'accueil des nouveau-nés, de soins
intensifs nouveau-nés (10 couveuses), de réanimation (7 lits),
de chirurgies programmées, d'hospitalisation et surveillance
des grossesses à haut risque et de surveillance post interven-
tionnelle. Ayant nécessité une enveloppe budgétaire de 53
millions de dirhams, financée par la Fondation Amine Kab-
baj et le CHU Ibn Rochd, ce projet abrite également 63 lits
d'hospitalisation, des blocs opératoires, ainsi que des unités
de stérilisation, de médecine fœtale et procréation médicale-
ment assistée.
Toujours dans le cadre du renforcement de la capacité
d'accueil des urgences du CHU Ibn Rochd, il sera procédé
à la construction d'un service des urgences (Trauma Center),
destiné à accueillir tous les patients adultes non programmés
et relevant d'une prise en charge urgente médicale et chirurgi-
cale, en dehors des pathologies ophtalmologiques, oto-rhino-
laryngologiques et psychiatriques.
Ce service (132 millions de DH), dont les travaux de
construction ont été lancés à cette occasion par le Souverain,
sera réalisé dans un délai de 18 mois sur une superficie glo-
bale de 11.211 m². Il comprendra un service d'imagerie mé-
dicale (angiographie, IRM, scanner, radiographie, Doppler),
un bloc opératoire abritant des salles d'opérations aseptiques,
d'opérations hyper aseptiques, et de surveillance post inter-
ventionnelle. Fruit d'un partenariat entre l'Initiative nationale
pour le développement humain (INDH), le CHU Ibn Rochd,
le ministère de la Santé et la région Casablanca-Settat, le futur
service des urgences comportera également une unité de trai-
tement des douleurs thoraciques/asthme, une unité de consul-
tations Fast Track (consultations, radiographie, échographie,
soins, plâtres), une salle d'accueil des urgences vitales, des
locaux techniques et un service SAMU.
Autre projet lancé ce jour par S.M. le Roi Mohammed
VI, celui de la construction du nouveau Centre psychia-
trique du CHU Ibn Rochd, pour un investissement global
de 48 millions de dirhams. Ce Centre, qui sera développé
sur trois niveaux (5.600 m²), a pour objectif la prise en
charge des malades souffrant de troubles psychiques. Il
comprendra, à cet effet, un hôpital de jour, des salles de
consultation, une unité fermée pour hommes, une unité
fermée pour femmes, une unité ouverte pour hommes, une
unité ouverte pour femmes, un service des urgences, ainsi
qu'un pôle de formation des médecins. Outre sa vocation
première de soins, le centre psychiatrique, d'une capacité
de 104 lits, assurera, aussi, des missions d'encadrement et
de formation pratique et théorique des résidents et des in-
ternes en psychiatrie, comme il œuvrera en faveur d'une
réintégration sociale des patients.
…Et procède à l'inauguration du Centre
d'insertion et d'aide par le travail de SaléLe Souverain a également procédé, le même jour, à
l’inauguration du Centre d'insertion et d'aide par le tra-
vail de Salé (CIAT), réalisé par la Fondation Mohammed
V pour la solidarité pour un investissement global de
36,5 millions de dirhams. Premier du genre au niveau du
Royaume, ce nouveau centre offre une réponse originale
à la problématique d'exclusion socioprofessionnelle des
jeunes en situation de handicap du marché de l'emploi, en
les mettant dans une situation réelle de travail et en leur
permettant une insertion et une autonomie sociale appro-
priées.
Cet établissement de référence, qui relève du Centre na-
tional Mohammed VI des handicapés de Salé (CNMH),
permet ainsi aux jeunes en situation de handicap mental
disposant de compétences professionnelles acquises par le
biais d'une formation qualifiante d'exercer divers métiers.
Plusieurs ateliers de travail, ou unités de production et de
services, sont mis à disposition des personnes bénéficiaires,
notamment des unités de production agricole et horticole,
des services de restauration et de boulangerie-pâtisserie,
des espaces de conditionnement et de commercialisation
des produits du centre et un atelier de montage de fauteuils
roulants pour les personnes en situation de handicap physi-
que. Quarante et un jeunes hommes et jeunes femmes (14
trisomiques et 27 en situation de retard mental) ont intégré
le Centre d'insertion et d'aide par le travail pour cette pre-
mière année de lancement. La capacité d'accueil à terme
du centre ainsi que ses annexes atteindra un effectif de cent
cinquante jeunes travailleurs.
N°470 Du 12 au 18 février 2016
LA VOIX DU CENTRE
3p oliti q ue
Par ABDELAAZIZ JERMOUNI
Sécurité routière
Vivre vite, le temps des radars
La vitesse n'est pas la seule cause des accidents. L’évolution du parc automobile,
l’état mécanique des véhicules, l’état de nos routes, la fatigue et l'endormissement
aussi provoquent l'irréparable : ce moment où les vies basculent vers la tragédie.
C'est le paradoxe des civilisations de loisirs qui nous poussent à la précipitation et
à la vitesse et nous jettent dans des voitures dévoreuses d'espace et de temps au
point d'en faire « nos cercueils à roulettes ».
C
haque année, la célébration de la journée
nationale de la sécurité routière a eu lieu le
18 février, mais chaque week-end, pour peu
qu'il se prolonge au-delà du dimanche, s'accompagne
de déplacements massifs sur les routes des vacances
et aboutit inexorablement à des morts. Les beaux
jours, ou les jours enneigés revenus, une large frange
de la jeunesse s'use à courir les routes. Elle prend le
risque de l'accident, avec la désinvolture suicidaire
des générations qui n'ont pas dans leur for intérieur
décidé si oui ou non ça valait la peine de vivre sa
vie. En attendant, ils jouent. Avec le danger, avec la
vitesse, avec leur existence en somme dont le fil est
si ténu, et avec l'existence des autres.
Cependant, il serait toutefois injuste de faire porter
sur les épaules de la seule jeunesse le poids des morts
et blessés de la route. S'ils sont en cause, c'est qu'ils
tiennent aussi le rôle des victimes. Malgré toutes les
campagnes de prévention, l'inconscience qui n’a pas
d’âge a encore trop maille à partir avec la conduite
au volant.
Depuis une dizaine d’années, notre pays a vu régu-
lièrement baisser le nombre des accidentés de la route.
En 2015, malgré la flambée des sinistres, nos routes
ont été moins meurtrières et, contre toute attente, le
nombre de tués sur nos routes a enregistré une bais-
se. Aujourd'hui, même si le coût en vies humaines a
baissé, il y a tout de même plus de 3500 personnes qui
meurent chaque année. Le coût financier, quant à lui,
s'élève à des milliards de dirhams, mais ce sont les
dommages corporels et psychiques qui sont toujours
exorbitants. Mourir sur la route, rester infirme à vie,
n'est pas un destin inéluctable pour peu que chacun
prenne la mesure de la solidarité et de la responsa-
bilité qui le lient au monde des vivants. La prudence
n'est pas une vertu tiède ; elle n'est donnée qu'à ceux
qui aiment leur prochain… comme eux-mêmes.
Le paradoxe des civilisa-
tions de loisirs
La vitesse n'est pas la seule cause des accidents.
L’évolution du parc automobile, l’état mécanique des
véhicules, l’état de nos routes, la fatigue et l'endor-
missement aussi provoquent l'irréparable : ce moment
où les vies basculent vers la tragédie. C'est le para-
doxe des civilisations de loisirs qui nous poussent à
la précipitation et à la vitesse et qui nous jettent dans
des voitures dévoreuses d'espace et de temps au point
d'en faire « nos cercueils à roulettes ». On n'a pas
trouvé de meilleure formule pour dire le pouvoir mor-
tifère de la voiture, instrument de consommation dont
nos civilisations modernes ne sauraient se passer.
Au vu des statistiques, il faut bien dire que cette
définition d'un humour plus que noir reste d'actualité.
Car la vitesse reste la cause fréquente des accidents
les plus meurtriers. Les autres causes sont connues :
l'état des infrastructures routières, la non-utilisation
de la ceinture de sécurité, l'usage au volant du télé-
phone portable. Les mesures répressives pour inflé-
chir cette courbe sont tout aussi connues : installation
de radars mobiles, augmentation des contrôles… et
aussi des contraventions qui sont une dissuasion sur
le long terme.
Les accidents de la route touchent en priorité des
jeunes gens et constituent une véritable hémorragie
du point de vue humain et financier. C'est aussi vrai
pour les pays développés et encore plus pour les pays
en voie de développement. Ce fléau mondial coûte
des millions de dollars et d'après le premier rapport
de l'OMS sur le sujet, représente autant qu'un budget
de guerre et plus que le budget des aides humanitaires
accordées aux pays intéressés. Partout les mesures de
persuasion et de rétorsion, sont les mêmes. Les chif-
fres ne laissent guère de place au doute. Mais pour
restreindre la vitesse, ne faudrait-il pas commencer à
la base par restreindre la puissance des voitures ?
Des résultats concrets
Peut-on dire, au vu des chiffres, que la sécurité rou-
tière a progressé dans notre pays ? On peut en douter
tant ce type de dossier ne fait pas partie de ceux qui
résistent au temps et n'illustre pas la grandeur de l’ac-
tion d'un gouvernement. Il n'en demeure pas moins
que ce chantier aboutit à une sensible baisse de la
mortalité sur les routes. En espérant passer sous la
barre symbolique des 3 000 morts en 2015, l’un des
vœux de Najib Boulif, on mesure le chemin parcouru
depuis des années. Certes, dans le temps, un premier
train de mesures avait été pris pour tenter de conjurer
un phénomène qui prenait l'ampleur d'un vrai fléau
national. Mais les résultats s'étaient révélés très iné-
gaux et irréguliers. Le changement est d'autant plus
saisissant que l'on s'était habitué, avec un fatalisme
macabre, à cette hécatombe meurtrière sur les routes
qui alimentait de funestes statistiques chaque année.
C'est pourquoi l'affaire n'est pas gagnée d'avance
! D'autant qu'on connaît l'indiscipline des Marocains
et leur difficulté à admettre les conseils de sécurité
qu'ils ont souvent tendance à interpréter comme des
atteintes à leur liberté personnelle ou à leur vie pri-
vée. Notamment dès qu'on touche à leur sacro-sainte
« bagnole ». Sans doute serait-il exagéré de voir, dans
les chiffres encourageants enregistrés, une victoire
du civisme ou de la raison sur les comportements
dangereux et égoïstes au volant. Trop d'imprudences
courent encore les rues. Mais certaines campagnes
publicitaires chocs ont marqué les esprits. En réalité,
c'est surtout « l'effet radars », autrement dit la peur
du gendarme, qui explique en grande partie ce coup
de frein à l'insécurité routière. Preuve que lorsque la
volonté politique s’applique pleinement, elle débou-
che sur des résultats concrets et influe sur la vie des
gens.
Pour autant, il serait malvenu de tirer des conclu-
sions hâtives. D'abord parce que toute satisfaction
trop fièrement affichée pourrait entraîner une démo-
bilisation dans les efforts entrepris et un relâchement
dans le comportement des conducteurs. Ensuite parce
qu'il reste des inégalités dans la lutte contre l'insé-
curité routière. Les motocyclistes et les piétons sont
moins concernés par la baisse des statistiques que les
automobilistes. Des progrès doivent donc être menés
en direction de ces catégories encore trop vulnérable.
Bref, le chantier est encore loin d'être terminé.
N°470 Du 12 au 18 février 2016
LA VOIX DU CENTRE
4 p oliti q ue
*Ecrivain
Le temps de penser aux actes et d’agir
Les nouveaux gouvernants en 2016 seront confrontés au
réel qu’il ne faut plus reporter de gouvernement à gouver-
nement, de législature à législature. Ce doit être un gouver-
nement de la cohérence et non un gouvernement de l’exer-
cice du bout-à-boutisme. Comme c’est le cas aujourd’hui
qui a laissé dans l’histoire des institutions des faiblesses
de constance, de synchronisation. Le gouvernement de
demain sera face à des situations sociales et économiques
complexes, dans une période particulièrement ardue. Dès
lors, il ne peut fuir la responsabilité de conduire le bateau
du Maroc à bon port. L’amateurisme dans la gouvernance
n’est plus à l’ordre du jour. Il faut des talents et des per-
sonnalités fortes, comme il y en a eu dans le passé dans les
décennies 1960 et 1970. Cette fois-ci, il importe de créer
les conditions de l’unité sociétale, sociale et nationale. La
réalité politique du pays, c’est à l’orée élection d’octobre
2016. Le bilan de ce gouvernement à majorité islamiste
rencontre une année de sécheresse de la production agri-
cole et qui certainement ne bénéficiera pas de bons points
si les paysans ne sont pas soutenus à l’heure où la masse
des électeurs jeunes vont pouvoir faire leur compte.
Redéfinir la politique
Tout le problème qu’affrontent les stratégies des futures
élections d’octobre 2016, est de ne pas fragiliser le pro-
chain gouvernement par d’autres déchirures et ruptures.
L’éparpillement arc-en-ciel du prochain gouvernement
ne rencontre pas la volonté des bataillons d’électeurs qui
exigeront du futur gouvernement la cohésion d’aller plus
loin sur la voie du redressement du pays. La pente est forte.
Nous en sommes là, à l’ordre des souhaits. Cependant, il
y a une autre réalité, la classe politique s’est déconnec-
tée de ses électeurs parce qu’en quelques législatures, les
élus sont devenus une caste de professionnels qui cherche
plus à se faire élire qu’à défendre les intérêts supérieurs de
Maroc. C’est une réalité politique qu’il faudrait renverser
en redéfinissant la « politique ». Longtemps celle-ci fut le
siège de l’élite composée d’un personnel constant qui se
fait élire à tour de rôle. Il y a au parlement des députés qui
y siègent depuis 1963.
Les partis politiques n’ont plus de militants engagés
comme dans l’ancien temps. Jusque dans les années 1980,
les enseignants, militants locaux engagés garantissaient un
lien direct avec les classes moyennes. Aujourd’hui, on ren-
contre une professionnalisation marquée dans tous les par-
tis. Cette profession qui n’est pas irréversible peut se corri-
ger. Il faut changer certaines pratiques dans tous les partis
et nous n’en prenons pas le chemin. Cependant, quand on
s’intéresse à la sociologie politique marocaine, il y a du
nouveau sous le ciel politique marocain. Il y a eu jusqu’à
maintenant une sorte de défi de la logique politique. Pen-
dant les décennies 1980-1990, la fracturation du monde
politique entre UC Démocrate – Mouvement populaire
torturé – le RNI mis à l’ombre, un islamisme politique qui
pointait du nez, ne correspondait pas du tout à un mouve-
ment profond de la société marocaine, à vouloir le chan-
gement de la société politique. Tout ce qui s’était déroulé,
c’était de mener contre toute logique politique appuyée par
le peuple souverain, la Koutla à l’exercice du pouvoir en
vue d’apporter au pays des signes d’apaisement après trois
décennies de luttes, d’usure, de bras de fer avec le makh-
zen. La logique politique économique aurait été d’avoir un
champ politique composé de la gauche – du centre – de
droite, d’injecter le système de la majorité qui détermine
des blocs qui s’opposent dans le jeu démocratique.
Pragmatisme du PJD
Il n’en fut rien. Au contraire, d’autres partis sont nés
comme des champignons, aidés par la proportionnelle qui
divise au lieu de ressembler. Puis brusquement, dans un
tournant historique à 300 degrés, voici l’avènement de
l’islam politique qui allait jouer au leadership. On peut y
voir un signe de chargement envoyé par la société. Mais en
vérité depuis 2003, le PJD était ciblé pour être un « parti
de gouvernement ». Le PJD a donné sa caution qu’il peut
exercer le pouvoir sans faire de grosses vagues.
Il y a là un côté pragmatique et non stratégique. De sorte
que la Koutla a été essayée, que le PJD à son tour attend
la sentence souveraine. Et maintenant que faire devant les
immenses tâches qui attendent le gouvernement d’octobre
2016 ? Il semble que le Maroc s’oriente vers une clarifi-
cation dans une tripartition dans une équation PAM – RNI
– PJD. Pour l’histoire, avant la création du PAM, il avait
été question d’intégrer son groupe dans le RNI. Mais les
vents ont tourné autrement. Le PAM s’était individualisé.
Le PJD va jouer la stratégie coût et avantage soit d’être
dans ce triptyque ou dans une alliance avec l’istiqlal ou
dans une alliance avec l’istiqlal, l’USFP et le PPS. Le
PJD n’a pas un bilan glorieux à présenter. Il a fait de la
maintenance pour être crédible, et n’a pas agité les grands
vents des réformes. Le mouvement populaire va payer le
prix politique de la fronde et une évasion de celle-ci vers
le PAM. Le PPS va perdre ses ruraux qui l’ont porté au
pouvoir. Les frondeurs du MP veulent se faire une nou-
velle santé politique dans un PAM qui montre des signes
d’une identité territoriale ou dans d’autres horizons iden-
titaires. Le parti de l’istiqlal s’est sabordé lui-même mais
il demeure un vieux rentier de la politique et de bon ci la
manœuvre électorale.
L’armedelaConstitutionde2011
Difficile de résoudre l’équation électorale en si peu de
temps qui nous sépare des législatives. L’USFP a perdu
sa colonne vertébrale et se rendra au vieux jeu koutla et
les autres. Ce qui a changé au Maroc, c’est une perte de
la valeur des idéologies classiques et une fuite en avant de
la société des jeunes. La politique est devenue autre, non
celle des grands gesticulations théâtrales, du verbe pom-
peux et abondant, mais celle du devoir de la responsabilité,
des actes positifs, de l’action. Les Marocains veulent des
laboureurs qui creusent le sol, sèment, récoltent pour tous,
épargnent, investissent pour les prochaines saisons. On ne
peut plus rien cacher au peuple, en ce monde de la commu-
nication, cacher au peuple.
Les dirigeants sont nus, car désormais le peuple, dispo-
se d’une arme terrifiante, la Constitution de 2011, qu’il fait
faire parler pour le bien commun, l’intérêt de tous, sachant
que cette Constitution procède par élimination et sépare le
grain de l’ivraie. Les vainqueurs possible de cette légis-
lative ne seront pas les professionnels de la politique du
petit jeu, mais ceux qui sont capables de tenir la distance.
Il faut donc comprendre ce qui est en train de se passer où
les terriens reviennent en force.
Les réformes au Maroc ne seront possibles qu’autour
d’un bloc central fort. Il faudrait aussi revoir d’histoire
institutionnelle de ces dernières décennies. Il faut entrer
dans l’économie de participation avec de nouveaux acteurs
qui possèdent le métier du savoir-faire couplé à l’esprit de
décision. L’Etat sera invité à s’emparer des questions éco-
nomiques dans un partenariat avec les acteurs qui y sont
impliqués.
Par Lahcen BROUKSY*
N°470 Du 12 au 18 février 2016
LA VOIX DU CENTRE
5C H roni q ue
Ces Marocains qui rejoignent Daech
Nous avons depuis des décennies négligé, marginalisé et même dans
certains cas combattu l’intelligence, la création, la beauté, l’audace
créatrice. Pas de lieux où attirer des adolescents qui voudraient
satisfaire leur part essentielle de leur formation : la culture dans sa
diversité, le champ libre pour développer et améliorer leur imaginaire.
C
ertes la police fait très bien son travail et
ne cesse de démanteler des cellules de mal-
faiteurs intoxiqués par le discours pseudo
religieux. Mais il faudra accompagner ce travail de
vigilance par l’éducation. « L’Afrique du Nord est la
première zone exportatrice de combattants de Daech,
même si ces derniers sont de 67 nationalités différen-
tes. Au Maroc, 300 à 500 personnes seraient prêtes à
partir immédiatement au combat. D’où la proliféra-
tion de cellules terroristes dans le royaume. Depuis
2013, les services marocains de sécurité ont réussi à
démanteler 30 cellules terroristes et 150 cellules de-
puis 2002. »
Cette info lue ce matin sur Le360 donne froid dans
le dos. Alors pourquoi ? Comment ? Et que faire ?
Comment cela se fait-il que quelques centaines de
Marocains aient décidé de détruire la paix dans leur
pays, créer la panique et porter un coup fatal au tou-
risme et du coup à toute l’économie ? D’où vient leur
manque de sens patriotique ? Comment est née cette
pulsion pathologique qui les mène vers la mort, la
leur et souvent aussi celle des innocents ? Qui est res-
ponsable de cette catastrophe annoncée ? On a tous
remarqué que ceux qui ont agi en France et en Es-
pagne étaient d’origine marocaine. Triste constat. Le
Maroc n’avait pas besoin de ce genre de publicité.
En dehors de la colère et de l’indignation, posons
les questions en toute sérénité pour trouver l’origine
de ce phénomène. Certes la pauvreté mais pas seu-
lement, les inégalités sociales, les humiliations, les
frustrations, la propagande des télévisions du Golfe
qui répand un poison incolore et inodore, (chaînes né-
fastes qu’il faudra bien un jour les empêcher d’arriver
dans le ciel Maroc), la vie difficile et puis le vide, le
grand vide créé par l’absence de l’éducation, par la
médiocrité de l’éducation nationale, par l’absence de
la culture. Là est le nœud cruel du problème. Nous
avons depuis des décennies négligé, marginalisé et
même dans certains cas combattu l’intelligence, la
création, la beauté, l’audace créatrice. Pas de lieux où
attirer des adolescents qui voudraient satisfaire leur
part essentielle de leur formation : la culture dans sa
diversité, le champ libre pour développer et améliorer
leur imaginaire.
A la place, il y a la rue, la grande rue, ouverte
sur le trafic en tous genres, sur l’aventure à la limite
de la légalité. La rue et puis les lieux malsains où
traînent aussi bien des voyous décidés à tout détruire
que des aventuriers d’un type nouveau, brandissant
l’étendard de l’islam avec un discours mensonger,
assez démagogique et puis tout le reste, la drogue,
le manque de l’autorité parentale, les fréquentations
douteuses, l’argent facile et puis tout d’un coup la
fameuse lumière qui agit sur l’adolescent comme un
coup de foudre : ce monde ici bas est moche, pourri,
plein de vices ; seul le monde de l’au-delà pourrait
offrir un sens à leur vie. N’ayant pas trouvé ici bas un
sens à leur vie, ils trouveraient dans l’au-delà, dans
le jihad et la guerre, un sens à leur mort. Le sacrifice
devient un désir, fort, attirant.
Une fois qu’on a admis ces explications, comment
agir pour prévenir d’éventuels candidats au malheur ?
Certes la police fait très bien son travail et ne cesse
de démanteler des cellules de malfaiteurs intoxiqués
par le discours pseudo religieux. Mais il faudra ac-
compagner ce travail de vigilance par l’éducation.
Partout et à tous les niveaux. Tout le monde devrait
s’y mettre : les parents, les enseignants, les médias,
(avec une part importante pour le visuel), les autori-
tés politiques, les responsables religieux, tous ceux
qui sont susceptibles d’influer sur cette jeunesse en
train de perdre et la tête et la vie. C’est urgent. Mo-
bilisons-nous. (*) Ecrivain littéraire,
(le 360, 15 février 2016 )
Par Tahar Ben Jelloun*
N°470 Du 12 au 18 février 2016
LA VOIX DU CENTRE
6
A C T U A L I T E
Assemblée parlementaire de l'UpM
Mise en exergue des réformes
politiques et sociales au Maroc
L
'Assemblée parlementaire de l'Union pour la
Méditerranée (Ap-UpM) a salué, vendredi der-
nier à Rabat, les réformes politiques, sociales et
environnementales engagées au Maroc. Dans un document
sanctionnant la réunion de son Bureau, l'Ap-UpM a, sur-
tout, salué les dernières élections communales et régiona-
les, tenues en septembre dernier, ainsi que la prochaine
tenue au Maroc de la 22ème Conférence des Parties (COP
22) à la convention-cadre des Nations-Unies sur les chan-
gements climatiques.
Au cours de cette réunion, présidée par le président de
la Chambre des représentants et président de l'Ap-UpM,
Rachid Talbi Alami, les membres du Bureau ont loué les
projets initiés par le Royaume en matière des énergies pro-
pres, notamment l'inauguration par SM le Roi Mohammed
VI, le 6 févier dernier à Ouarzazate, de la plus grande cen-
trale solaire au Monde « Noor I ».
De même, le Bureau a salué les efforts entrepris au Ma-
roc pour relever les enjeux liés à la sécurité et à la lutte
anti-terrorisme dans les régions du Maghreb et du Sahel
et qui "tendent à juguler la montée de la violence dans le
bassin méditerranéen", exaltant l'approche intégrée et co-
hérente du Maroc pour la prévention de la menace terroris-
te et de la radicalisation, une approche sous-tendue par le
renforcement de la gouvernance sécuritaire, la lutte contre
la pauvreté, l'exclusion et les inégalités sociales ainsi que
la promotion de la tolérance religieuse.
Promouvoir la paix
Par ailleurs, le Bureau a réitéré son soutien aux tran-
sitions démocratiques dans les pays du sud de la Médi-
terranée et n'a pas manqué, à cet égard, de saluer le rôle
du Maroc dans la crise libyenne. Le Maroc, qui a abrité,
depuis le 5 mars 2015, le dialogue inter-libyen, a joué un
rôle crucial dans le règlement de ce conflit fratricide, non
seulement à travers la tenue sur son sol de ces pourparlers
mais aussi via l'appui politique qu'il a prodigué à ce pro-
cessus, précise le communiqué, ajoutant que le Maroc se
tient toujours aux côtés du peuple libyen afin qu'il occupe
la place qui lui échoit dans le concert des nations.
Parallèlement, le Bureau a salué les efforts de la Jor-
danie en matière de lutte contre l'extrémisme violent et la
promotion de la paix, ainsi que sa lutte contre la radicalisa-
tion et le recrutement de terroristes, marqués par le dialo-
gue politique qu'elle mène avec les partenaires européens
et ceux de la rive sud de la Méditerranée.
De même, il a salué l'engagement de la Jordanie au
règlement des conflits, plus particulièrement en Syrie.
D'autre part, les membres du Bureau de l'Ap-UpM ont réi-
téré leur appel pour la réactivation du processus de paix
israélo-palestinien en vue d'un règlement juste de la cause
palestinienne, primordiale et vitale pour garantir paix et
sécurité en Méditerranée.
Ils ont aussi souligné que la paix au Proche-Orient re-
quiert une solution globale, relevant qu'un dialogue sérieux
et concret doit être engagé pour de mettre fin au statut quo
que connait le processus de paix au Moyen Orient et ce,
afin d'aboutir à une solution juste et durable qui garantisse
l'établissement de deux Etats vivant côte à côte, en paix
et en cohabitation, conformément aux résolutions des Na-
tions Unies.
Le Bureau a également insisté qu'il urge de mettre fin
immédiatement à la violence en Syrie et de lancer sans dé-
lai un processus de transition politique mené par le peuple
syrien sur la base de ses aspirations légitimes, assurant de
son soutien aux scénarios de sortie de crise en Syrie par
la voie d'un règlement politique garantissant une véritable
transition démocratique. Les membres du Bureau de l'Ap-
UpM ont fait part de leur ambition que la Méditerranée
ýdéveloppe un partenariat stratégique ýentre l'Afrique et
l'Europe, ainsi ýqu'au niveau sous-régional et en ýparticu-
lier avec l'Union du Maghrebý arabe.
A ce propos, note le communiqué, le Bureau juge in-
dispensable la relance de l'espace régional maghrébin et
souligne de nouveau qu'un Maghreb intégré est un élément
fondamental au sein de l'Union pour la Méditerranée, pour
libérer la croissance économique de la région et favoriser
une prospérité partagée.
Sur un autre registre, le Bureau s'est félicité de la tenue
des dernières élections portugaises, le 24 janvier dernier et
salué le bon fonctionnement des institutions et du proces-
sus démocratique au Portugal.
Partant de la volonté commune de poursuivre le dialo-
gue euro-méditerranéen, la réunion de Rabat vient conso-
lider les efforts déjà entrepris en vue d'ériger le pourtour
méditerranéen en un espace de paix, de démocratie, de
coopération et de prospérité. A cet effet, les membres du
Bureau de l'Assemblée parlementaire ont réitéré leur en-
gagement à œuvrer solidairement pour donner une nou-
velle impulsion à l'Union pour la Méditerranée en tant que
cadre stratégique pour la promotion de la coopération en-
tre les Etats de l'UE et ses partenaires méditerranéens.
A ce titre et lors du prochain 3ème Sommet des pré-
sidents des parlements de l'Ap-UpM, prévu en juin pro-
chain au Maroc, des présidents de régions ainsi que des
présidents d'universités du bassin méditerranéen seront
associés pour permettre un meilleur ancrage de la culture
méditerranéenne à travers des politiques locales appro-
priées et des programmes scolaires et universitaires no-
vateurs. La réunion de Rabat s'est tenue sur invitation de
M. Talbi El Alami et a connu la participation notamment
de membres du Bureau de l'Ap-UpM, des parlements jor-
daniens et portugais, aux côtés des membres du Bureau
élargi et les présidents de cinq commissions et groupes de
travail sur le financement et l'égalité.
N°470 Du 12 au 18 février 2016
LA VOIX DU CENTRE
7E cono m ie
Présentation des résultats de Maroc télécom à fin 2015
Près de 51 millions de clients
L
e parc du Groupe Maroc télécom s'est établi à près
de 51 millions de clients à fin 2015, en progres-
sion de 26 % par rapport à l'année précédente, a
affirmé, lundi à Rabat, le président du directoire du Groupe,
Abdeslam Ahizoune. Cette évolution est due à l'intégration,
le 26 janvier 2015, de six nouvelles filiales dans le périmètre
du Groupe, a expliqué M. Ahizoune qui présentait les ré-
sultats financiers du Groupe au titre de l'exercice 2015, lors
d’une conférence de presse organisée à cet effet.
Au Maroc, le parc mobile s'élève à 18,3 millions de clients
à fin 2015, en hausse de 0,4 % en un an. La croissance de
10,2 % du parc post-payé, portée par l'enrichissement des
offres en heures de communication et en data, a compensé
la baisse de 0,5 % du parc prépayé, a précisé M. Ahizoune.
Le parc Internet Mobile poursuit sa forte croissance et pro-
gresse de 36 pc en un an, tiré par l'engouement des clients
pour les services Data 3G et 4G, a souligné M. Ahizoune.
Dans un marché marqué par une concurrence qui ne fai-
blit pas, le chiffre d'affaires Mobile est en baisse de 6,2 %,
à 14,27 milliards de dirhams (MMDH) par rapport à 2014,
a fait remarquer le président du directoire, notant qu'avec la
poursuite de la baisse des prix et la réduction du trafic inter-
national entrant, le chiffre d'affaires des services Mobile res-
sort à 14,06 MMDH, en recul de 4,9 % par rapport à 2014.
Ainsi, le chiffre d'affaires net des promotions (ARPU) mixte
2015 s'élève à 62,5 dirhams, en retrait de 4,7 % par rapport à
2014, la hausse des usages voix et data ne permettant pas de
compenser la baisse des prix.
Le parc Internet Mobile, qui a atteint 6,5 millions de
clients à fin décembre, porte la contribution de la Data dans
l'ARPU à plus de 20 pc, en croissance importante de 4,7 pts
par rapport à l'an dernier, a-t-il ajouté. Concernant le parc
Fixe, il a atteint près de 1,6 million de lignes à fin décembre
2015, en progression de 6,8 %, porté par le segment Rési-
dentiel dont le parc croît de 10 %. Quant au parc ADSL, il
a progressé de 15 pc pour atteindre 1,1 million d'abonne-
ments, grâce à l'engouement pour les offres Double play et
malgré les nouvelles offres introduites sur le marché par les
concurrents.
L'essor des activités Fixe et Internet se poursuit et attei-
gnent un chiffre d'affaires de 8,73 MMDH, en hausse de 8,6
% par rapport à 2014, principalement sous l'effet de la crois-
sance des parcs Fixe, Haut Débit et VPN IP qui contribue
à la croissance de 10 pc des revenus de la Data Fixe. Les
activités à l'International intègrent depuis le 26 janvier 2015,
date de la finalisation de l'acquisition, les nouvelles filiales
en Côte D'Ivoire, au Benin, au Togo, au Gabon, au Niger
et en Centrafrique, ainsi que Prestige Telecom qui fournit
des prestations IT auprès de ces entités.
Au 31 décembre 2015, le parc (7) Mobile s’élève à
18.3 millions de clients, en hausse de 0.4% en un an. La
croissance de 10.2 % du parc post payé, portée par l’enri-
chissement des offres en heures de communication et en
data, ayant que compensé la baisse de 0.5 % du parc pré-
payé. Le parc Internet Mobile poursuit sa forte croissance
et progresse de 36 % en un an, tiré par l’engouement des
clients pour les services Data 3G et 4G. Dans un marché
marqué par une concurrence qui ne faiblit pas, le chiffre
d’affaires Mobile est en baisse de 6.2%, à 14 276 millions
de dirhams par rapport à 2014. Avec la poursuite de la
baisse des prix et la réduction du trafic international en-
trant, le chiffre d’affaires des services Mobile ressort à 14
058 millions de dirhams, en recul de 4.9% par rapport à
2014. L’ARPU (8) mixte 2015 s’élève à 62.5 dirhams, en
retrait de 4.7% par rapport à 2014, la hausse des usages
voix et data ne permettant pas de compenser la baisse des
prix. Le parc Internet Mobile (11), qui atteint 6.5 millions
de clients à fin décembre, porte la contribution de la Data
dans l’ARPU à plus de 20%, en croissance importante de
4.7 pts par rapport à l’an dernier.
Desindicateursauvert
N°470 Du 12 au 18 février 2016
LA VOIX DU CENTRE
8
Lancement de 3 écosystèmes dans le secteur du cuir
Salon Première Vision de Paris 2016
5,5 MMDH de chiffre d'affaires
à l'export à l'horizon 2020
Forte participation marocaine
T
rois écosystèmes ont été lancés dans le secteur du
cuir, visant la création de 35.000 nouveaux em-
plois stables et la réalisation de 5,5 milliards de
dirhams (MMDH) de chiffres d'affaires à l'export à l'hori-
zon 2020. Ainsi, 4 contrats de performance pour accompa-
gner le déploiement des écosystèmes lancés ont été signés,
jeudi à Rabat, par le ministre de l'Industrie, du commerce,
de l'investissement et de l'économie numérique, Moulay
Hafid ElAlamy, le ministre de l'Economie et des Finances,
Mohammed Boussaid et le président de la Fédération des
industries du cuir (FEDIC), Hamid Ben Rhrido.
Les filières concernées sont la chaussure, la maroqui-
nerie et les vêtements en cuir, ainsi que la tannerie, per-
mettant de générer 7,5 MMDH de chiffre d'affaires et une
valeur ajoutée additionnelle de l'ordre de 2,7 MMDH.
L'organisation de ces filières en écosystèmes performants
confèrera un nouvel élan de développement au secteur et
apportera en particulier des réponses concrètes aux défis
et carences auxquelles se heurtent ses acteurs, notamment
perte graduelle de compétitive sur le marché local et les
marchés historiques, faible avantage compétitif de l'amont
malgré la disponibilité de cuirs et de peaux brutes de bon-
ne qualité, menace des produits de substitution au cuir et la
prépondérance de l'informel dans le marché domestique.
En effet, les écosystèmes opéreront un renforcement de
la compétitivité structurelle des entreprises, assureront une
meilleure intégration de la chaine de valeur du cuir et fa-
voriseront l'émergence d'acteurs générant une forte valeur
ajoutée économique et sociale. Soulignant l'importance de
l'industrie en cuir en tant que composante essentielle du
secteur des biens de consommation au Maroc, M.ElAlamy
a affirmé que "les écosystèmes mis en place sont appelés à
mieux positionner le secteur sur des segments générateurs
de valeur et pour lesquels le Maroc possède de réels atouts
valorisables".
« Les écosystèmes participeront à une montée en gamme
dans les filières, avec l'objectif de répondre constamment
aux exigences de qualité et de compétitivité », a précisé le
ministre. Il a noté que l'accompagnement prévu pour les
acteurs des écosystèmes s'adapte parfaitement aux besoins
et attentes des opérateurs et
vise l'appui à l'investisse-
ment matériel et immatériel
sous forme d'aides directes
pouvant atteindre jusqu'à 30
pc du montant global d'in-
vestissement matériel et im-
matériel, l'accès au foncier à
des prix attractifs (96,7 hec-
tares réservés au secteur),
l'accès au financement ban-
caire et l'accompagnement
des TPME et auto-entrepre-
neurs.
Il vise également, selon
le ministre, le renforcement
de l'offre Maroc, la structu-
ration de l'amont du secteur,
le déploiement des meilleurs
efforts pour l'intégration de l'informel et la mise en place
d'une offre de formation. Pour sa part, M. Boussaid a relevé
les atouts considérables du secteur du cuir, notamment en
termes de savoir-faire permettant de produire des articles
de qualité. M. Boussaid a par ailleurs estimé que la balance
de paiement ne sera pas déficitaire cette année grâce à la
hausse des exportations notamment celles du secteur du
cuir et la baisse de la facture énergétique.
De son côté, le ministre délégué chargé des Petites en-
treprises et de l'intégration du secteur informel, Mamoun
Bouhdoud, a noté que le plan d'accélération industrielle a
décidé de miser de manière importante sur le secteur du
cuir, vu que le contexte mondial a changé avec le dévelop-
pement de nouveaux marchés.
« Ce secteur souffre de la structuration de son tissu éco-
nomique, engrainé par l'informel et structuré par des PME
», a expliqué le ministre, notant que les écosystèmes lancés
vont apporter une nouvelle dynamique au secteur à travers
l'accompagnement des PME vers l'export, la création de
véritables champions nationaux et la promotion des IDE.
Quant au président de la FEDIC, il a indiqué que ces
écosystèmes visent à consolider l'avantage compétitif du
secteur, à encourager les investissements et à intégrer les
entités informelles au formel. Le déploiement de l'écosys-
tème "chaussures en cuir" favorisera un développement
plus accéléré de la filière qui s'opérera à travers une large
mutation du tissu existant et l'attraction de nouveaux in-
vestissements permettant de mieux satisfaire la demande
qui s'adresse à la filière tant au niveau local qu'à l'export.
L'écosystème répondra ainsi aux défis qui se posent encore
au segment de la chaussure dont notamment, la perte de
compétitivité sur les marchés cibles et la désarticulation
entre l'offre amont et les besoins en aval.
Pour sa part, l'écosystème « Maroquinerie et vêtements
en cuir » participera à faire émerger un tissu industriel
dense, moderne et compétitif dans la filière fortement do-
minée actuellement par des entreprises à caractère artisa-
nal et des TPE souffrant d'handicaps structurels. S'agissant
de « la tannerie », l'écosystème lancé permettra de pallier
les insuffisances actuelles de la filière, notamment l'inadé-
quation des infrastructures de production, les pertes occa-
sionnées lors des étapes de transformation et le manque de
compétences métier.
E C O N O M I E
Une trentaine de textiliens marocains ont pris part
au salon PREMIERE ISION PARIS, organisé par
Maroc Export en collaboration avec l’AMITH au
Parc des expositions de Villepinte / Paris organisé 16 au 18 Fé-
vrier 2016. Le salon PREMIERE VISION PARIS se propose
d’être une réponse concrète aux nouveaux comportements de
consommation en matière de mode, notamment par le sour-
cing de proximité, et ce en vue d’assurer l’approvisionnement
continu des marchés. Devenu un maillon essentiel de la filière
textile-habillement, ce salon constitue une plateforme de ré-
férence pour les participants marocains désireux d'établir des
contacts avec les professionnels français et européens. C'est
aussi un moyen pour eux de renforcer leurs exportations sur
les principaux marchés cibles et de mettre en évidence les
nouveautés, la diversité et la qualité des produits de textile
marocains.
Le Maroc dispose de plusieurs atouts selon les profession-
nels du secteur. Les exportations de textile marocain bénéfi-
cient d’un libre accès au marché de l'Union européenne.Autre
avantage, la production au Maroc peut se faire sur des délais
courts allant de 2 à 6 semaines pour s’adapter aux besoins
du fastfashion. Les entreprises offriraient une grande flexibi-
lité de production à des prix plus compétitifs que ceux pro-
posés par les pays de l'Europe de l'Est, la Tunisie ou encore
la Turquie. Le secteur du textile-habillement emploie près de
175.000 personnes au Maroc. Il est ainsi, le premier pour-
voyeur d’emplois industriels du pays avec 40 % des emplois
industriels nationaux. Le secteur contribue également à hau-
teur de 24 % des exportations marocaines de biens et à hau-
teur de 7 % dans le PIB national. Le Chiffre d’Affaire Export
a atteint 31,4 MMDH en 2014, le chiffre d’affaires du marché
local a été estimé à 45 MMDH en 2015, et les prévisions sont
de 90 MMDH en 2025.
Le principal client du Maroc reste l’Union Européenne
(UE) avec un chiffre d’affaire à l’export qui est passé de 1,3
à 1,4 million d’euros de 2013 à 2014, soit une croissance de
9 %. Les deux tiers des produits marocains sont exportés vers
l’Espagne, avec un chiffre d’affaires de 743 millions, la Fran-
ce vient en seconde position des clients du Maroc avec 505
millions d’euros de textile importé.
L’industrie française du textile quant à elle a connu une
bonne évolution, son chiffre d’affaires global, aussi bien à
l’export qu’à l’import a augmenté selon l’association UIT,
l’Union des Industries Textiles. Le chiffre d'affaires de ce
secteur a augmenté en 2014 de 3 % pour atteindre 12,8 mil-
liards d'euros, alors que la consommation de textile-habille-
ment s’est soldée pour la septième année consécutive, par une
baisse des ventes, soit -0,7 % sur l’année. La France est en
train de moderniser son industrie et mise sur les nouveaux
marchés qui vont se créer à l’avenir avec les pays émergents.
En 2014, les principaux pays d'approvisionnement pour la
France étaient la Chine, l’Italie, le Bangladesh, la Turquie et
l’Allemagne. Les pays les plus importants pour l’exportation
des textiles français étaient l’Italie, l’Allemagne, la Belgique
et l’Espagne.
Rappelons que lors de la participation marocaine en 2014,
plus de 856 contacts ont été réalisés par les entreprises de
l’édition de 2015. Par ailleurs, Maroc Export organisera en
2016, plusieurs participations au profit des exportateurs ma-
rocains relevant de différents secteurs, notamment : les salons
Who's Next, APPAREL Sourcing, PV Manufacturing, du sec-
teur textile et cuir ; le Salon du Livre du secteur de l’édition,
le salon Pharmagora Plus, du secteur pharmaceutique; le sa-
lon Midest, du secteur des IMME; le salon Equip Auto, du
secteur de l’Automobile.
N°470 Du 12 au 18 février 2016
LA VOIX DU CENTRE
9A F R I Q U E
Lutte anti terrorisme
L'Afrique otage du «Polisario»
Le programme « Un étudiant, un ordinateur »
en marche
Ouganda-élections
Cameroun-aéroport
Sénégal-politique
Kenya-athlétisme
Dakar-NTIC
Notre continent
Après le bilan d’une année
2015, marquée par la consolidation
de la démocratie avec l’élection
présidentielle sans heurts ni
mitraillettes en Guinée comme en
Côte d’Ivoire, à titre d’exemple,
voilà les vœux pour le Nouvel An
2016. L’espoir pour une Afrique
décomplexée, en paraphrasant ainsi les participants au forum
des médias sur le continent africain sur le thème « Image et
opportunités », organisé à Marrakech, les 18 et 19 décembre
dernier.
La thématique du rendez-vous de la ville touristique du
royaume sert de tremplin pour aborder l’espérance d’un
continent en termes d’investissements, de développement, de
la liberté d’expression mais aussi et surtout du renforcement
de la démocratie.
En effet, comment ne pas y penser quand on sait, qu’après
plus de cinquante ans, l’image de l’Afrique reste synonyme,
dans les médias internationaux-occidentaux globalement-,
de la famine, de conflits fratricides, de dictature, de sous
développement, de pandémies, de la pauvreté…et la liste
est longue ? Tandis qu’au même moment, le continent noir
connaît une croissance deux chiffres. Un paradoxe qui ne
peut plus s’expliquer désormais par de simples mots mais par
des comportements. Et cela au plus haut sommet de l’Etat.
Entendez les chefs d’Etats qui nous gouvernement ainsi
que les politiciens qui sont sensés éduqués et encadrés la
population pour que chaque scrutin soit un moment festif de
la démocratie et non des contestations débouchant parfois sur
des déchirements et la violence.
C’est en cela que les vœux de 2016 prennent toute leur
importance. Car l’année qui vient de commencer sera riche
en élections présidentielles que d’aucun qualifie aisément
d’année de marathon électoral. Puisque c’est plus 16 rendez-
vous qui sont programmés tout au long du Nouvel An contre
9 présidentielles en 2015. Soit une élection présidentielle
chaque trois semaines et qui mettra l’Afrique au devant de
l’actualité internationale durant les douze mois à venir.
Bien entendu que les enjeux de ces élections présidentielles
diffèrent d’un pays à un autre du fait du tripatouillage de
la Constitution ici et là mais cela tient aussi au respect
scrupuleux du texte fondamental, en d’autres, à l’image du
Bénin où l’alternance est assurée.
C’estuncasrévélateurdelamaturitédeshommespolitiques
de ce pays. En effet, au Bénin, l’élection présidentielle aura
lieu en mars 2016, date qui marque la fin du deuxième mandat
de BoniYayi, avec limite atteinte après 10 ans de pouvoir.Yayi
est prêt à partir à laisser sa place pour le nouveau président
que ses compatriotes auront choisi. Ce qui ne sera pas le cas
dans certains Etats.
C’est un exemple qui devra faire tâche d’huile sur le
continent. Car plus que jamais, il est impératif que ces joutes
électorales ne finissent plus jamais en guerres. Car si les
Africains veulent changer l’image de l’Afrique, il leur faut
changer de mentalité. Les dirigeants doivent faire une révision
de conscience en respectant d’abord la Constitution mais aussi
le vote de leurs concitoyens. Tout en se disant aussi qu’après
le pouvoir, il y a une vie. Voilà les vœux que la Tribune du
Continent adresse à ses milliers de lecteurs. Un Continent de
paix, de démocratie et de développement.
Par Mamady Sidibé
2016,uneannée
demarathonélectoral
L'Afrique subit les effets déstabilisateurs du
conflit artificiel entretenu autour du Sahara
marocain, notamment par le groupe séparatiste
du polisario, a affirmé, vendredi soir, le Directeur général
de l'Observatoire d'études géopolitiques (OEG), Charles
Saint-Prot. Intervenant dans le cadre du 7ème « Marra-
kech Security Forum », le patron de l'OEG a fait savoir
que le Maroc mène une action très concrète pour la stabi-
lité de la région sahélo-saharienne, menacée par des grou-
pes comme le polisario, en raison des liens de certains de
ses membres avec les narcotrafiquants et autres organi-
sations mafieuses, d'une part, et les groupes terroristes,
d'autre part.
« En 2014, une agence japonaise de renseignement
a révélé les connexions entre le polisario et les groupes
terroristes, notamment AQMI, dont les séparatistes sont
le bras logistique, Al Mourabitoune et d'autres groupes
locaux dans la zone du Sahel », a-t-il expliqué lors d'une
réunion plénière du Forum organisée sous le thème « La
lutte contre la radicalisation et l'extrémisme violent : le
modèle marocain ». Il a rappelé que le démantèlement,
récemment, au Maroc d'une cellule terroriste se revendi-
quant de Daech a encore permis d'établir un lien avec le
polisario, indiquant que l'Algérie, dans les années 1980,
a pris l'Organisation de l'unité africaine (OUA) en otage
en imposant par toutes sortes de moyens l'adhésion des
séparatistes.
M. Saint-Prot a aussi souligné que le Maroc joue un
rôle déterminant à travers son soutien aux grandes confré-
ries (Tijaniya, Qadiriya Boutchichiya...etc) qui constituent
des remparts contre le danger de fanatisme. Il a estimé que
la réponse au terrorisme et à la radicalisation ne peut être
seulement militaire ou policière mais consiste également
à combattre l'ignorance qui nourrit la radicalisation. «
C'est ici qu'il faut mettre en exergue l'exemple du Maroc
», a-t-il insisté, saluant la position claire et forte que tient
le Royaume contre l'extrémisme. Et de préciser que l'ac-
tion du Maroc contre l'extrémisme violent se développe
dans deux domaines, à savoir l'action sécuritaire et celle
religieuse à travers la réforme du champ religieux.
La réforme du champ religieux menée sous la conduite
de SM le Roi Mohammed VI « place le Maroc à la pointe
dans la lutte contre la déviance extrémiste », a-t-il fait ob-
server. M. Saint-Prot a, dans ce cadre, appelé la commu-
nauté internationale tout entière à reconnaitre le Maroc en
tant que maillon fort du combat anti-terroriste, en lançant
des initiatives concrètes visant à endiguer la radicalisa-
tion. Organisée sous le Haut-Patronage de SM le Roi Mo-
hammed VI, par le Centre marocain des études stratégi-
ques en partenariat avec la Fédération africaine des études
stratégiques, cette rencontre internationale de deux jours
est initiée cette année sous le thème « L'Afrique dans la
guerre contre le jihadisme international ».
Le programme sénégalais « Un étudiant, un or-
dinateur », initié en partenariat avec la socié-
té « DBM Maroc », constructeur de matériel
informatique et producteur de la marque « Accent », a
entamé, lundi, sa 4ème édition qui couvrira l'année uni-
versitaire 2016. S'inscrivant dans le sillage de l'amélio-
ration de l'environnement numérique des universités,
le programme fruit d'un contrat de performance (CDP)
signé avec le ministère sénégalais de l'enseignement
Supérieur et de la Recherche, vise à permettre aux étu-
diants d'être au cœur des technologies de l'information
et de la communication (TIC).
S'exprimant lors d'un point de presse, organisé à cet-
te occasion, le directeur du financement des établisse-
ments d'enseignement supérieur, Aboubacry Niame, et
le directeur des études et de la coopération au ministère
sénégalais de l'enseignement supérieur et de la recher-
che, Olivier Sagna, ont mis en évidence l'importance de
ce programme qui offre aux étudiants des PC et des Ta-
blettes d'une technologie pointue, à même de les aider
à intégrer pleinement le monde des TIC.
Présente au Sénégal en tant que partenaire du pro-
gramme « Un étudiant, un ordinateur », DBM Maroc
a mis en place, depuis 2014, une filiale à Dakar. A l'is-
sue de la conférence de presse, qui s'est déroulée en
présence notamment du ministre conseiller, second de
l'ambassadeur du Maroc à Dakar, Moulay Abdelhadi El
Qassimi, les partenaires ont procédé à la signature de
la convention de lancement du programme pour l'année
2016.
Quelque 15 millions d'Ougandais ont élu, hier
jeudi, leur président lors d'un scrutin où le chef
de l'Etat sortant, Yoweri Museveni, au pouvoir
depuis 30 ans, fait une nouvelle fois figure de fa-
vori face à une opposition divisée. Les électeurs
ougandais doivent choisir leurs 290 députés et
décider s'ils maintiennent ou non M. Museveni,
en quête à 71 ans d'un cinquième quinquennat,
face à sept autres candidats. Le principal repré-
sentant de l'opposition, Kizza Besigye, s'estime
en mesure de l'emporter lors d'un éventuel se-
cond tour.
Le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall a mis
un terme mardi soir à des mois de suspense, re-
nonçant sur avis du Conseil constitutionnel à
écourter son mandat de sept à cinq ans. Le man-
dat du président expirera comme prévu en 2019
mais un référendum est prévu pour le 20 mars en
vue de passer au quinquennat pour les prochains
mandats présidentiels.
Le directeur général de la Fédération kényane
d'athlétisme, accusé par deux athlètes kényanes
de leur avoir demandé un pot-de-vin en 2015
en échange d'une réduction de leur suspension
pour dopage, a décidé de quitter provisoirement
son poste. Isaac Mwangi cessera d'occuper ses
fonctions pendant les trois semaines d'enquête
interne qui doivent commencer le 22 février.
L'aéroport international de Douala, principal
hub d'Afrique centrale, sera fermé au trafic du
1er au 21 mars en raison de travaux de réfec-
tion de la piste et de l'aire de stationnement des
avions.
Brèves
N°470 Du 12 au 18 février 2016
LA VOIX DU CENTRE
10
Partenariat-Maroc Export et Hub Africa
LancementàAbidjandu1er«FitchHubAfrica»
L
e lancement du 1er Pitch Hub Africa, une initia-
tive destinée à la sélection de jeunes porteurs de
projets devant bénéficier des meilleurs conseils
et accompagnement et prendre part à la 4è édition du Salon
Hub Africa prévue, sous le Haut Patronage de SM le Roi
Mohammed VI, les 7 et 8 avril prochain à Casablanca, a eu
lieu vendredi à Abidjan. Co-organisé avec Maroc Export,
le Hub Africa qui entend être à nouveau le lieu de ren-
contre et d'échanges entre les différents acteurs économi-
ques nationaux et internationaux opérant dans le domaine
de l'entrepreneuriat et de l'innovation, est devenu l'outil
d'accompagnement par excellence des entrepreneurs ma-
rocains et africains vers la réussite.
Il s'agit également d'un centre de réflexion sur les pro-
blématiques liées à l'investissement et à l'exportation avec
pour thème pour cette 4ème édition « l'entreprenariat com-
me accélérateur de l'émergence économique du Continent
africain ». Ainsi, après le succès du 'Pitch Hub Africa'' tenu
en novembre dernier à Dakar où 150 projets avaient répon-
du à l'appel, ce Pitch à Abidjan a offert l'opportunité aux
entrepreneurs de présenter leurs projets d'entreprise devant
un jury composé de personnalités et dirigeants du monde
de l'entrepreneuriat.
Les chefs d'entreprises sélectionnés par le jury auront
la possibilité de publier leurs projets sur la première pla-
teforme africaine de Crowdfunding : Afineety, partenaire
de Hub Africa, et bénéficieront des meilleurs conseils. Le
choix d'Abidjan pour ce Pitch HubAfrica traduit la volonté
inébranlable des dirigeants des deux pays, SM le Roi Mo-
hammed VI, et le PrésidentAlassane Ouattara d'enclencher
une nouvelle dynamique et de donner un coup d'accéléra-
teur aux échanges économiques et commerciaux entre les
deux pays pour servir les intérêts des populations locales,
gage de la pérennité d'une coopération prometteuse.
S'exprimant à l'occasion de ce premier Pitch HubAfrica,
M. Kouakou Privat, de la Chambre de Commerce et d'In-
dustrie (CCI) de Côte d'Ivoire, est revenu sur l'importance
de cet événement pour un pays comme la Côte d'Ivoire,
qui aspire à l'émergence à l'horizon 2020, et qui place la
question de l'emploi notamment, des jeunes au cœur de
ses priorités. Dans la foulée, il a passé en revue une série
de mesures prises et d'actions menées par le gouvernement
ivoirien pour la promotion de l'entrepreneuriat et l'emploi
des jeunes, tout en qualifiant « Hub Africa » d'initiative
louable.
M. Rédouane Nejjar, chargé d'affaire avec intérim à
l'ambassade du Maroc en Côte d'Ivoire, a mis en avant
l'importance qu'accorde le Maroc au Continent Africain et
ce, en application même des Hautes Orientations Royales
pour une Afrique prospère et développée.
Lumière d'excellence
« Le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi
Mohammed VI, ne ménage aucun effort pour accompa-
gner les pays africains frères et amis dans leurs efforts de
développement en mettant toute son expertise et son sa-
voir- faire au service du Continent, selon une logique de
partenariat gagnant- gagnant' », a-t-il dit. M. Nejjar a, en
outre, mis en lumière l'excellence et la singularité des
relations de coopération et de partenariat entre le Ma-
roc et la Côte d'Ivoire ainsi que les liens d'amitié et de
fraternité unissant le Souverain et le président ivoirien,
Alassane Ouattara.
L ministre ivoirien, de l'entrepreneuriat national, de
l'artisanat, et de la promotion des PME, M. Azoumana
Moutayé, dans un discours lu par son directeur de ca-
binet, s'est félicité de cette première édition du « Pitch
Hub Africa », une initiative qui consiste à promouvoir
l'entrepreneuriat. Il a loué la pertinence de cette initia-
tive qui cadre parfaitement avec la vision du président
Ouattara, notant que cette initiative vise, entre autres, à
donner l'occasion aux porteurs de projets et aux jeunes
entrepreneurs de présenter leurs projets aux investis-
seurs, de faire une sélection des meilleurs projets pour
participer au Pitch final au Maroc, et de recruter la pre-
mière génération d'entrepreneurs et de PME désirant in-
tégrer un incubateur pour bénéficier d'un accompagne-
ment personnalisé pendant un ou deux années.
Pour sa part, Mme Sanae Lahlou, directrice Marchés
au Centre Marocain de Promotion des Exportations (Ma-
roc Export), a indiqué que la tenue de cet événement en
Côte d'Ivoire témoigne encore une fois de la volonté des
deux pays de raffermir leurs liens de coopération et de
partenariat exemplaires. Et de poursuivre qu'aujourd'hui
le Maroc est le 1er investisseur en Côte d'Ivoire, et que
l'organisation de ce pitch, vient renforcer l'esprit entre-
preneurial collectif du continent africain. De son côté,
M. Zakaria Fahim, président de Hub Africa, a donné un
aperçu global sur ce Salon, ses objectifs, son approche
et ses missions, rappelant l'importance toute particulière
de la promotion des PME considérées comme le pilier
de toute économie nationale.
Il a, en outre, souligné l'importance pour les jeunes
entrepreneurs de se mettre en réseau, préconisant à cet
effet, la création d'un Centre des Jeunes Dirigeants
(CJD) Côte d'Ivoire à l'image de celui du Maroc. Cette
rencontre a été marquée par la sélection de 4 projets sur
un total de 10 projets présentés et qui concernent entre
autres, les secteurs des TIC, de la santé, l'agro-indus-
trie, l'agro-alimentaire et l'habillement. En marge de cet
événement, il a été procédé à la signature d'un protocole
d'accord de partenariat entre Hub Africa et COPDEV
(Communauté des Accélérateurs de PME en Dévelop-
pement), incubateur de start-up et de PME, définissant
les modalités de coopération entre les deux signataires
en vue de la promotion de l'entrepreneuriat des jeunes
en Côte d'Ivoire et en Afrique.
I N T E R N A T I O N A L
N°470 Du 12 au 18 février 2016
LA VOIX DU CENTRE
11I N T E R N A T I O N A L
Union du Maghreb Arabe
Libye-Politique
Un anniversaire en demi-teinte
Formation à Skhirat d'un
gouvernement d'union nationale
V
ingt-sept ans, jour pour jour, se sont écoulés
depuis la création de l'Union du Maghreb ara-
be (UMA), le 17 février 1989. Le bilan reste
mitigé: à peine une cinquantaine de conventions signées
intéressant principalement les domaines économique, so-
cial et culturel, et six Sommets, en tout et pour tout, tenus
pendant les cinq premières années de la vie de l'UMA. A
partir de 1994, date de la tenue du dernier sommet ma-
ghrébin, les réalisations et le rayonnement de cet ensemble
régional sont restés en deçà des aspirations des peuples
maghrébins.
Pourtant, à ses débuts, l'UMA était vouée à un ave-
nir florissant, forte en cela de plusieurs atouts : une rare
proximité entre les cinq pays qui la forment aux niveaux
historique, culturel et civilisationnel, une complémentarité
des ressources naturelles et économiques, une population
jeune, une élite politique et intellectuelle avisée et dyna-
mique, une appartenance bien ancrée à la Oumma arabo-
islamique.
Que d'opportunités gâchées et de potentiels galvaudés
pour des considérations politico-politiciennes qui font
qu'aujourd'hui, 27 ans après la signature à Marrakech du
Traité constitutif de l'UMA, les frontières maroco-algé-
riennes demeurent fermées, obstruant la voie à tous les
efforts de réanimation de l'UMA et renvoyant aux calen-
des grecques le projet de (re)construction de ce Grand Ma-
ghreb tant désiré.
La responsabilité du pouvoir algérien dans la persistan-
ce de ce statu quo est un secret de Polichinelle. Outre les
frontières, l'Algérie ferme les canaux de dialogue et multi-
plie désespérément provocations et manigances à l'encon-
tre du Royaume et de son intégrité territoriale, faisant fi
des appels, provenant de l'intérieur comme de l'extérieur, à
faire prévaloir l'intérêt des pays et des peuples de la région
aux intérêts étriqués d'un régime ou d'une classe dirigeante
blasée et égoïste.
Tous s'accordent donc à dire que le conflit artificiel
autour du Sahara marocain, nourri et entretenu par le ré-
gime algérien qui fournit toit, fonds et soutien politique et
diplomatique aux séparatistes, est la pierre d'achoppement
à toute tentative de relance de l'UMA. Il n'en demeure pas
moins que l'évolution du contexte géostratégique ambiant,
sur les cinq dernières années surtout, n'a pas été en faveur
de cette entreprise.
L'avènement brutal du « printemps arabe » notamment
en Tunisie et en Libye, avec son lot de troubles socio-poli-
tiques, de risques sécuritaires et de difficultés économiques
dont l'intensité diffère d'un pays à l'autre, a bousculé les
agendas des Etats et les a amenés à revoir leurs priorités et
se concentrer davantage sur le front interne afin de mener
à bon port la transition démocratique en marche, combattre
le terrorisme, relancer la machine économique et préserver
l'unité nationale. En attendant que ces défis soient relevés,
le projet d'édification de l'UMA, perçu vraisemblablement
comme étant moins urgent, reste aux stand-by.
Force est pourtant de constater que cette vision des cho-
ses ne pourrait que s'avérer étroite et contreproductive à
moyen et long termes, étant donné que le gel du processus
d'intégration maghrébine a, chaque année, un coût poli-
tique, économique, social et géostratégique lourd qui se
répercute sur chacun des pays de l'UMA. Puisque l'union
fait toujours la force, les pays de l'UMA ont beaucoup à
gagner, en termes de sécurité, de prospérité économique,
d'influence et de positionnement international, de l'édifica-
tion d'un espace maghrébin solide, cohérent et compétitif
où chacun trouve son compte.
En ce sens, l'engagement des cinq pays maghrébins
dans le processus, aussi laborieux et délicat qu'il puisse
être, de reconstruction du Grand Maghreb, pourrait être la
voie incontournable du salut et l'ultime solution aux pro-
blèmes des pays de la région, à condition d'y mettre la vo-
lonté politique, la bonne foi et les moyens nécessaires, et,
surtout, « se concentrer sur ce qui nous unit plutôt que sur
ce qui nous sépare ».
U
n gouvernement d'union nationale a été formé
à Skhirat (banlieue de Rabat), a annoncé, di-
manche soir, le Président du conseil présiden-
tiel et président du gouvernement d'union nationale libyen,
M. Fayez Al Saraj. Dans une déclaration à la MAP, M.
Al Saraj a tenu à « remercier le Royaume du Maroc, Roi,
gouvernement et peuple, pour avoir abrité les rounds du
dialogue politique inter-libyens lors des derniers mois et
les négociations précédant la formation du gouvernement
libyen ». « La formation du nouveau gouvernement, qui se
compose de 13 ministres, dont trois femmes, et 5 ministres
d'Etat, a pu se concrétiser aujourd'hui à l'issue de négocia-
tions de longue haleine », a-t-il relevé, notant que le choix
des membres du gouvernement a été fait en fonction de
critères relatifs à la compétence, l'expérience et la réparti-
tion géographique.
Il a espéré, dans ce sens, que la formation de ce nouveau
gouvernement ouvrira une nouvelle page dans l'histoire
de la Libye, empreinte de sécurité, paix et stabilité. Lors
d'une conférence de presse tenue, dimanche soir à Skhirat,
le porte-parole du conseil présidentiel libyen, Fethi El Mji-
bri a précisé que la liste du nouveau gouvernement a été
soumise au parlement pour approbation, assurant que l'an-
nonce de la formation du nouveau gouvernement constitue
une « étape historique » dans l'histoire de la Libye. « Les
Libyens ont dû attendre plus de 15 mois de dialogue, de
débat et de sacrifices pour qu'un gouvernement d'union na-
tionale puisse voir le jour », a-t-il dit.
Formant le voeu que la formation de ce gouverne-
ment sera le début de la fin du conflit en Libye et per-
mettra l'unification des efforts consentis par les Libyens
en vue de faire face au terrorisme, M. El Mjibri a appelé
toutes les composantes de la société libyenne à soutenir
ce gouvernement et exhorté les membres du parlement
à prendre une « décision sage » à même de mettre fin
au conflit en Libye. Il a également invité les Etats de la
région et la communauté internationale à soutenir les
efforts consentis en vue de former un gouvernement
d'union nationale, estimant que « certes, ce gouverne-
ment ne satisfera pas toutes les parties en Libye, mais
devra aider les libyens à préserver l'unité de leur pays
».
En janvier dernier, la formation d'un gouvernement
comprenant 32 ministres et destiné à rassembler les fac-
tions rivales a été annoncée dans le sillage de l'accord
de Skhirat du 17 décembre dernier. Après la chute du
régime du colonel Mouammar Kadhafi en 2011, la Li-
bye a sombré dans le chaos. Le pays a eu à sa tête deux
gouvernements et deux parlements rivaux, les uns basés
à Tripoli, les autres dans l'est de la Libye.
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LA VOIX DU CENTRE
12
E V E N E M E N T
Visite de travail et d'amitié
-L’illustration d'un partena
- Présentation du projet de Cen
Le Centre culturel du Maroc à Paris constituera une véritable vitrine de la culture marocaine
dans sa diversité. Il participera à la promotion du patrimoine et des traditions du Royaume,
comme il contribuera à faire connaitre en France la scène artistique marocaine contemporaine
dans un esprit de partenariat avec les institutions culturelles marocaines et françaises. Le
centre culturel du Maroc à Paris contribuera également au renforcement des liens entre la
communauté marocaine installée en France et son pays d'origine.
La visite de travail et d'amitié qu'a entamée,
mardi 16 février, SM le Roi Mohammed VI en
France constitue une nouvelle illustration de la
solidité des relations maroco-françaises et d'un partena-
riat d'exception promis à un bel avenir. Ce déplacement du
Souverain reflète aussi l'excellence des relations bilatéra-
les, basées sur un partenariat durable et confortées par une
volonté commune de tisser des liens renforcés et multidi-
mensionnels entre les deux pays.
Elle s'inscrit également dans le cadre des contacts per-
manents de haut niveau et des échanges réguliers de visites
entre les deux chefs d'Etat, SM le Roi Mohammed VI et le
président François Hollande. En effet, les rencontres entre
le Souverain et le président français se sont multipliées de-
puis février 2015, ce qui constitue le témoignage éloquent
de la volonté des deux dirigeants d'insuffler une nouvelle
dynamique au partenariat entre les deux pays.
C'est la rencontre, en février 2015 à Paris, entre SM le
Roi et le président François Hollande qui avait donné le
là de cette nouvelle dynamique et permis de promouvoir
davantage une coopération confiante et ambitieuse entre
Rabat et Paris. Cette rencontre au sommet a été suivie en
septembre dernier par une visite d'amitié et de travail ef-
fectuée à Tanger par le président français et qui avait pour
objectif de poursuivre l'approfondissement des relations
bilatérales franco-marocaines, dont la densité et la qualité
sont exceptionnelles dans plusieurs domaines.
conférence des Nations sur le climat (COP 21) tenue en
décembre dernier à Paris, a été marqué par la proclamation
de l'Appel de Tanger pour une action solidaire et forte en
faveur du climat. L'engagement des deux pays en faveur de
la lutte contre le changement climatique, alors que le Ma-
roc succèdera à la France en organisant en novembre pro-
chain la COP 22, s'est également illustré à travers la parti-
cipation de SM le Roi à la séance d'ouverture de la COP 21
et l'important discours du Souverain à cette occasion.
La coopération bilatérale englobe aussi la lutte contre
le terrorisme et la radicalisation. A cet égard et lors d'un
entretien en novembre dernier à l'Elysée, SM le Roi et le
président français ont marqué la détermination partagée de
la France et du Maroc à mener ensemble le combat contre
le terrorisme et la radicalisation et à œuvrer à la résolution
des crises régionales et internationales.
Lors de cet entretien, intervenu quelques jours après les
attentats meurtriers de Paris, le chef de l'Etat français avait
également saisi cette occasion pour remercier le Souverain
pour l'assistance efficace apportée par le Maroc à la suite
de ces attaques.
Cette volonté de combattre ensemble la radicalisation
a été également manifestée par la signature lors du dépla-
cement du président français à Tanger d'une déclaration
conjointe franco-marocaine relative à la coopération en
matière de formation des imams. D'autre part, la tenue fin
mai dernier, de la 12-ème réunion de Haut-niveau France-Ma-
roc, présidée par les chefs de gouvernement des deux pays, a
été l'occasion de doter le partenariat bilatéral d'un nouveau
modèle d'organisation et d'insister sur la nécessité de relever
ensemble les défis du XXIe siècle notamment face aux enjeux
régionaux et internationaux.
Cette nouvelle implantation reflète aussi l'ambition com-
mune des deux pays de poursuivre le renforcement de leur
partenariat en développant des projets conjoints dans les
secteurs d'avenir en particulier les transports, les énergies
renouvelables, le numérique et le tourisme, en direction des
marchés émergents de la région, notamment en Afrique. Il y a
lieu aussi de rappeler l'important soutien financier accordé par
l'Agence française du développement (AFD) à plusieurs pro-
jets dans le Royaume et qui concernent divers domaines dont
la promotion des PME, les infrastructures et les transports.
A rappeler également qu'avec environ 750 filiales d'entre-
prises françaises recensées, le Maroc est la première desti-
nation des investissements français sur le continent africain.
Au volet culturel, la coopération bilatérale est aussi riche que
diversifiée comme en témoigne la forte présence des instituts
culturels français au Maroc ou encore l'organisation fin 2014
dans la capitale françaises de deux importantes manifestations
culturelles sur le Royaume à l'Institut du monde arabe (IMA)
et au musée du Louvre, en l'occurrence « le Maroc contempo-
rain » et « le Maroc Médiéval ».
Ce volet est marqué par une coopération fructueuse entre
la Fondation nationale des musées et l'IMA. Le centre culturel
du Maroc qui sera prochainement édifié à Paris et qui sera
présenté au Souverain lors de cette visite de travail et d'ami-
tié contribuera sans nul doute à donner un nouveau souffle à
des relations culturelles déjà denses, qui tiennent leur essence
d'une amitié franco-marocaine inscrite dans la pérennité.
Centre culturel du Maroc à Paris : un budget
de 7 millions d'euros
SM le Roi Mohammed VI et SE le Président
de la République Française se sont rendus
ensemble, mercredi, à l'Institut du Monde
Arabe à l'invitation de son Président Jack Lang. Cette
visite a été l'occasion de présenter au Souverain et
au Président français, le projet de Centre Culturel
du Maroc qui sera prochainement édifié à Paris. Ce
Centre culturel constituera une véritable vitrine de la
culture marocaine dans sa diversité. Il participera à la
promotion du patrimoine et des traditions du Royau-
me, comme il contribuera à faire connaitre en France
la scène artistique marocaine contemporaine dans un
esprit de partenariat avec les institutions culturelles
marocaines et françaises.
Le centre culturel du Maroc à Paris contribuera éga-
lement au renforcement des liens entre la communauté
marocaine installée en France et son pays d'origine.
Ce centre sera construit sur un terrain de 320 m2,
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LA VOIX DU CENTRE
13
de SM le Roi en France
ariat bilatéral d'exception
ntre culturel du Maroc à Paris
SM le Roi Mohammed VI s'entretient à l’Élysée
avec le Président français François Hollande
propriété du Maroc, situé au 115 Boulevard Saint-
Michel, ancien siège de l'Association des étudiants
musulmans nord-africains. Le projet, d'une surface
plancher de 1360 m², est conçu avec une architecture
contemporaine, en phase avec l'ambition d'incarner un
lieu de rencontre entre les cultures. Le budget d'inves-
tissement est de 7 millions d'euros, le délai d'étude et
de réalisation est de l'ordre de 24 mois.
Sa Majesté le Roi et le Président de la République
ont par ailleurs présidé, à l'IMA, la signature d'une
convention entre la Direction des Archives Royales et
le Musée de l'ordre de la Libération en vue d'organi-
ser aux Invalides, en octobre prochain, une exposi-
tion sur le Maroc, à l'occasion de la célébration du
soixantième anniversaire de l'Indépendance. Après
les expositions réussies sur «Le Maroc médiéval»
et «Le Maroc contemporain», cet événement consti-
tuera une nouvelle occasion d'illustrer la singularité
des relations entre la France et le Maroc qui se sont
forgées tout au long d'une riche histoire partagée,
ainsi que les chantiers de développement ouverts
par le Royaume. Par la suite, le Souverain a vi-
sité l'exposition consacrée à la «légende d'Osiris»
et qui expose plus de 250 objets inédits et œuvres
du patrimoine mondial qui étaient plongés dans les
eaux depuis l'Antiquité mais également une quaran-
taine d'œuvres provenant des musées du Caire et
d'Alexandrie.
Dans le cadre de la visite de travail et d'amitié
qu'effectue Sa Majesté le Roi Mohammed VI
en République Française, le Souverain et SE
le Président François Hollande ont eu, mercredi, des en-
tretiens au Palais de l'Elysée, élargis par la suite aux mi-
nistres des Affaires étrangères et de l'Environnement des
deux pays, à des Conseillers des deux chefs d'Etat et aux
ambassadeurs respectifs, indique un communiqué du Ca-
binet Royal.
Cette visite illustre l'excellence des relations bilatérales
et conforte leur portée stratégique et leur vocation à s'éri-
ger constamment en un partenariat ambitieux et multidi-
mensionnel.
Le Président de la République a remercié Sa Majesté le
Roi pour son engagement personnel dans la réussite de la
COP21. Dans l'esprit de l'Appel de Tanger du 20 Septem-
bre 2015, et en vue d'une action solidaire et forte en faveur
du climat, les deux Chefs d'Etat ont donné leurs hautes
instructions afin de mettre en place une feuille de route
conjointe à même de maintenir la mobilisation, renforcer
la coordination en vue de la ratification, par tous les Etats
membres, de l'accord de Paris et de garantir le succès de la
COP22, qui se tiendra à Marrakech du 7 au 18 novembre
2016.
Sa Majesté le Roi et le Président de la République ont
également abordé les questions régionales, en particulier
le dossier libyen, qui pose de grands
défis pour la sécurité au Maghreb et
en Méditerranée occidentale. Le Pré-
sident français a salué le rôle essentiel
du Maroc dans le processus engagé
sous l'égide des Nations Unies ayant
abouti à l'Accord de Skhirat pour la
formation d'un Gouvernement d'union
nationale. Les deux chefs d'Etat ont
appelé la Chambre des Représentants
libyenne à accorder rapidement sa
confiance à ce nouveau gouvernement
afin de relever les nombreux défis
auxquels est confrontée la Libye et
l'ensemble de la région.
Sur le plan bilatéral, les deux chefs
d'Etat ont salué le bon avancement
des chantiers engagés en particulier
en matière économique et culturelle. Ils
se sont également félicités de l'étroitesse de la coopération
dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transna-
tionale et ont examinés de nouvelles pistes de coopération
renforcées, notamment dans le domaine de la sécurité, de
la dé-radicalisation, de la culture, du vivre-ensemble et de
la coopération triangulaire en Afrique.
Le Souverain et le Président français ont constaté avec
satisfaction le nouvel élan qui anime les relations entre
les deux pays et réaffirmé leur volonté de poursuivre leur
concertation, notamment à travers le renforcement des mé-
canismes de coopération régulière, de manière à inscrire
davantage les relations entre le Royaume du Maroc et la
République Française sous le sceau de la permanence et
de l'excellence. A l'issue de l'entretien, le Souverain et le
Président de la République se sont rendus à l'Institut du
Monde arabe, où a été présenté le projet du futur Centre
culturel marocain à Paris.
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LA VOIX DU CENTRE
14 A g ricultire
Rencontre sur le développement agricole
Améliorerlerendementdesrégions
D
ans le cadre d’une approche anticipative, une
réunion s’est tenue récemment à la Direction
régionale de l’Agriculture à Kénitra relative la
mise en application du programme d'atténuation des im-
pacts du déficit pluviométrique au niveau de la région de
Rabat-Salé-Kénitra. Cette rencontre, qui s’est tenue juste
avant les dernières précipitations, a été consacrée aux mo-
dalités d’exécution de ce programme et son suivi, ainsi que
les aspects logistiques pour sa concrétisation. Elle a réuni
l’ensemble des structures déconcentrées du département de
l’Agriculture au niveau de la région (direction régionale de
l’Agriculture, directions provinciales de l’Agriculture de
Khémisset, Rabat-Salé et Sidi Kacem), l’Office Régional
de Mise en Valeur Agricole du Gharb (ORMVAG), ainsi
que les structures déconcentrées des établissements pu-
blics sous tutelle (ONSSA, ONCA, SONACOS, ONICL).
Lors de son intervention, El Mahdi Arrifi, directeur ré-
gional de l’Agriculture a mis en exergue les axes princi-
paux d’intervention d’un programme qui reste d’actualité
à cause du caractère tardif des dernières pluies. Le premier
axe concerne la sauvegarde du cheptel par l’approvision-
nement en orge et en eau, ainsi qu’un suivi minutieux de la
situation sanitaire du cheptel, le 2ème axe est relatif à la
protection des ressources végétales par le biais d’irrigation
des plantations sous régime pluvial réalisées dans le cadre
des projets d’agriculture solidaire et la sécurisation des se-
mences sélectionnées pour la campagne à venir, ainsi que
l’encouragement des cultures de printemps. Concernant le
périmètre irrigué qui permet de protéger à la fois la valeur
ajoutée agricole et l’emploi, il sera procédé à l'encadre-
ment intensif des cultures avec la consigne claire de sau-
vegarder un volume d'eau suffisant pour le démarrage de
la campagne agricole prochaine. Et enfin, le 3ème volet
concerne le maintien des équilibres dans le monde rural
dont la priorité sera donnée à l’approvisionnement en eau
potable des populations dans les zones reculées. Une at-
tention particulière sera accordée, à cet effet, au lancement
de nouveaux projets de l’agriculture solidaire compte tenu
de leur importance dans la génération de revenus et la
création d’emplois.
Sauvegarde du cheptel
Cette grande réunion s’est aussi focalisée sur les mo-
dalités pratiques de mise en œuvre du programme d'atté-
nuation des impacts du déficit pluviométrique au niveau de
la région de Rabat-Salé-Kénitra. A cet égard, six centres-
relais de proximité sont en cours de réalisation au niveau
de la Région. Le but est d’assurer la distribution de l’orge
à guichet ouvert, à un prix cible de 2 dirhams/kilo. Des
structures d’accueil sont également en cours de mise en
place pour assurer l’opération d’octroi d’aide aux éleveurs
de bovins, en se basant sur le Système National d’Identifi-
cation et de Traçabilité Animales (boucles électroniques),
réalisé par l’ONSSA.
D’autres actions d’appui du programme seront aussi
mises en œuvre. Elles concerneront la sauvegarde du chep-
tel via l’aménagement, la réhabilitation et l’équipement
d’une dizaine de points d'eau, ainsi que la surveillance
sanitaire rapprochée du cheptel. En vue de réunir toutes
les conditions de réussite à ce programme, une structure
a été mise en place pour assurer le suivi, la supervision et
le reporting des actions de sauvegarde du cheptel, notam-
ment celles relatives aux aides financières aux éleveurs de
bovins et l’opération de distribution d’orge au niveau des
centres relais.
D’un autre côté et pour protéger les ressources végéta-
les, la direction régionale de l’Agriculture de Rabat-Salé-
Kénitra a prévu l’irrigation des plantations en bour entre-
prises dans le cadre des projets d’agriculture solidaire avec
une superficie ciblée de 3950 hectares, la sauvegarde des
productions végétales dans les périmètres irrigués relevant
de la zone de l’Office Régional de Mise en Valeur Agri-
cole du Gharb sur une superficie de plus de 16000 h, la
sécurisation des semences sélectionnées pour la prochaine
campagne agricole, la prise des dispositions nécessaires au
suivi de l’état végétatif des cultures et à l’établissement
des constats de terrain relatifs à l’assurance agricole multi-
risque climatique pour accélérer l’indemnisation des agri-
culteurs assurés et sinistrés.
Concernant les mesures prises pour le maintien de
l’équilibre rural, la Direction régionale de l’agriculture
prévoit l’exécution de nouveaux projets Pilier II du Plan
Maroc Vert relatifs au développement de l’agriculture
solidaire, pour créer plus de revenus et d’emplois. Par
ailleurs, des séances de sensibilisation et des rencontres
de communication sont prévues, pour accompagner l’exé-
cution du programme et ce en coordination avec l’ONCA,
la Chambre régionale de l’Agriculture et les organisations
professionnelles agricoles œuvrant dans la région.
Par Driss LYAKOUBI
Dans la perspective de renforcer les actions de commu-
nication entre les producteurs, les professionnels, les parte-
naires et les acteurs de la filière des cultures sucrières, le
groupe sucrier SURAC-SUNABEL a récemment organisé,
en collaboration avec l’Office Régional de Mise en Valeur
Agricole du Gharb, au siège de la municipalité de Sidi Ka-
cem, une journée d’information sous le thème «Recherche
et développement des cultures sucrières : pilier de l’excel-
lence ». Cette rencontre a permis aux participants de s’in-
former sur la réalité de la culture sucrière dans une région
qui a pour ambition de se positionner comme le plus grand
producteur du sucre au Maroc. Six exposé ont été présentés
à cette occasion et qui concernent la situation actuelle des
cultures sucrières dans le périmètre du Gharb, les mesures
prises par l’Etat pour l’encouragement des producteurs et
la relance de la filière sucrière, la présentation du Centre
technique de FIMASUCRE et de ses actions de recherche,
les travaux et résultats de recherche sur la betterave sucrière
dans les périmètres du Gharb et du loukkos, le développe-
ment variétal de la canne à sucre et travaux de recherche au
niveau du Centre de Développement des Cultures Sucrières
(CTCAS/ORMVAG), ainsi qu’une présentation sur le Plan
Maroc Vert et les objectifs ambitieux pour la filière sucrière
au niveau de la région et les mesures prises par l’Etat pour
le soutien de la filière.
Rechercheetdéveloppementdesculturessucrières
N°470 Du 12 au 18 février 2016
LA VOIX DU CENTRE
15
Journée internationale du cancer de l'enfant
De nouvelles structures sanitaires régionales
La Fondation Lalla Salma au chevet
des malades
Renforcer l'offre de soins et en améliorer l'accès
U
n groupe de bénévoles de la « Fondation Lalla
Salma - Prévention et traitement des cancers
», ont célébré, en compagnie du personnel ad-
ministratif et médical du centre hospitalier universitaire
(CHU) Ibn Sina de Rabat et d'un groupe d'enfants atteints
de cette maladie, la Journée internationale du cancer de
l'enfant, sous le signe « espoir, guérison ». Cette célébra-
tion, qui s'inscrit dans le cadre du programme de bénévo-
lat développé par La Fondation dans l'objectif d'assurer la
prévention et le traitement du cancer, a été marquée par
l'organisation d'ateliers de dessin et de séquences musica-
les.
Dans une déclaration à la MAP, M. Khalid Laraichi,
responsable du Programme Bénévolat au sein de la « Fon-
dation Lalla Salma - Prévention et traitement des cancers
» a indiqué que les bénévoles commémorent cette année la
Journée internationale du cancer de l'enfant à travers une
série d'activités, faisant savoir que cet événement s'inscrit
dans le cadre des efforts déployés par les volontaires de la
Fondation dans le but de sensibiliser quant à l'importance
de la détection précoce de la maladie et du suivi régulier
du traitement.
Dans ce cadre, a-t-il ajouté, la Fondation a programmé
une réunion entre les parents des enfants malades et le
personnel médical du CHU Ibn Sina afin de présenter un
exposé sur la maladie et les moyens à même de la surmon-
ter. Soucieux d'apporter un soutien moral et psychologique
aux enfants malades et à leurs proches, les bénévoles ont
tenu à les accompagner lors des différentes procédures ad-
ministratives nécessaires pour entamer le traitement, a in-
diqué dans une déclaration similaire, Sarah Bihi, bénévole
à la Fondation.
Les activités de cette célébration s'étendent sur deux
jours, au cours desquels sera organisée une série d'activités
parallèles au profit des enfants malades.
Commémorée le 12 février de chaque année, la Jour-
née internationale du cancer de l'enfant est célébrée par
la « Fondation Lalla Salma - Prévention et traitement des
cancers » dans l'objectif de renforcer la sensibilisation na-
tionale sur les dangers de cette maladie à travers la présen-
tation des méthodes de prévention et de détection précoce
de la maladie et son traitement.
S O C I E T E
Les structures hospitalières et de santé à Casablanca
se sont renforcées par de nouveaux projets destinés à
étoffer et améliorer l'offre de soins, d'en faciliter l'accès
et pallier au manque enregistré dans certaines spécia-
lités dans la région Casablanca-Settat. Les nouveaux
projets inaugurés ou lancés, dimanche, par SM le Roi
Mohammed VI, permettront ainsi de renforcer l'offre
de soins au Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn
Rochd de Casablanca dans la perspective d'en faire un
établissement de santé moderne doté de l'ensemble des
équipements et matériels à même de répondre aux be-
soins des citoyens.
La réalisation de ces projets s'inscrit en droite ligne
des objectifs du plan de développement de Casablanca
qui vise à doter la métropole économique des infras-
tructures sociales modernes de proximité répondant aux
besoins des citoyens, particulièrement dans le domaine
de la santé. De tels projets témoignent de l'intérêt par-
ticulier que le Souverain accorde au secteur de la santé,
notamment en ce qui concerne le développement des
structures hospitalières, le renforcement des services de
santé de base et de proximité, l'amélioration de la qua-
lité des soins tout en assurant un accès équitable.
Ces nouveaux projets ne manqueront pas de contri-
buer à l'amélioration des conditions d'accueil au sein des
structures hospitalières et garantir une meilleure prise en
charge des patients, notamment pour les cas de maladies
chroniques, l'accouchement et les soins d'urgence. Une
prise en charge qui répond aussi au souci de la générali-
sation de l'accès à des soins de qualité, notamment pour
les catégories sociales défavorisées. Ce nouvel apport
aux structures de la santé dans la Métropole, s'inscrit
également dans le cadre des efforts du ministère de la
santé et ses partenaires en vue d'offrir aux citoyens une
offre de soins de qualité tout en veillant à sa réparti-
tion équitable sur l'ensemble du territoire national. Une
approche particulièrement soucieuse d'assurer une offre
répondant suffisamment aux besoins avec une volonté
manifeste d'en assurer un meilleur accès aux catégories
sociales vulnérables.
Les projets initiés visent ainsi à garantir une offre
de soins complète à l'ensemble de la population de la
Métropole en vue de rehausser les indicateurs des struc-
tures de santé au niveau national, d'augmenter leur ca-
pacité et combler les manques constatés dans certains
établissements hospitaliers. La cartographie de l'offre
de soins à Casablanca se retrouve renforcée avec une
meilleure capacité du CHU Ibn Rochd qui est considéré
comme une véritable pépinière des compétences dans le
domaine de la santé à travers la formation et la recher-
che médicale.
Le nouveau service de maternité au CHU Ibn Rochd,
vient renforcer le plan national pour accélérer la réduc-
tion de la mortalité maternelle et néonatale et s'inscrit
dans le cadre des efforts visant la réalisation du troi-
sième objectif de développement durable (ODD) des
Nations Unies. Ce service est destiné à assurer une as-
sistance qualifiée à la naissance afin de réduire la mor-
talité et la morbidité néonatale, ainsi que la mortalité
maternelle.
Quant au nouveau service des urgences de l'hôpital
20 août, il a été réalisé dans le cadre du plan national
de prise en charge des urgences médicales, présenté de-
vant SM le Roi à Fès en mars 2013. Ce service, doté
de structures et d'équipements modernes conformes aux
standards internationaux, permettra de prendre en char-
ge, rapidement et de façon efficace, les patients adultes
souffrant de pathologie ophtalmologiques et oto-rhino-
laryngologiques, dont l'état de santé nécessite des soins
de santé d'urgence.
Le nouveau centre psychiatrique du CHU Ibn Ro-
chd, dont les travaux de construction ont été lancés par
SM le Roi, a pour objectif d'élargir la prise en charge
des malades souffrant de troubles psychiatriques. Il
comprendra, à cet effet, un hôpital de jour, des salles
de consultation, une unité fermée pour hommes et une
deuxième pour femmes, une unité ouverte pour homme
et une deuxième pour femmes, un service des urgences,
ainsi qu'un pôle de formation des médecins.
Concernant le service des urgences « Trauma Center
», dont les travaux ont été lancés par le Souverain, il
s'agit d'une structure destinée à accueillir tous les pa-
tients adultes non programmés relevant d'une prise en
charge urgente médicale en dehors des pathologies oph-
talmologiques, oto-rhino-laryngologiques et psychia-
trique. De tels projets procèdent de l'approche globale
et intégrée initiée par le Souverain afin d'offrir aux ci-
toyens des services de santé de qualité dans les diverses
branches de la médecine.
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  • 1. Directeur de la publication: Mahmoud ARCHANE N° 471 - Semaine du 19 au 25 février 2016 - Prix: 5 DH Editorial Diplomatie culturelle Dans le déploiement et la mise en œuvre de la politique étrangère, l’action culturelle n’est pas à minorer : tant s’en faut. L’histoire témoigne de la place que ce secteur occupe : il offre, en effet, un complément d’influence. Il permet de véhiculer une image, des valeurs et plus globalement une vision d’un pays dans le concert des nations. Le Maroc n’a pas mésestimé cet aspect. Attaché à ses traditions et à sa civilisation millénaire, il se distingue par une identité propre. Aujourd’hui, ce capital-là est valorisé mais à travers des modes d’expression devant s’adapter aux mutationsdel’époque.Leprojetde centre culturel du Maroc présenté le 17 février à Paris en présence du Chef d’Etat français témoigne bien de cette préoccupation. Il est une vitrine de la culture marocaine ; il participera à la promotion du patrimoine et des traditions du royaume ; il contribuera à mieux faire connaître en France la scène artistique marocaine ; enfin, il facilitera la mise sur pied d’un partenariat entre les institutions culturelles marocaines et françaises. Il faut y ajouter qu’il ne pourra que renforcer les liens entre la communauté marocaine installée en France et son pays d’origine. Voilà bien qui prolonge toutes les actions et les initiatives du royaume sous d’autres latitudes, notamment dans le continent. Par-delà les liens économiques, doit également prévaloir l’action culturelle comme vecteur d’accompagnement et même de stimulation de la diplomatie. (Page 03) B a l l e a u c e n t r e (Page 04) (Page16 ) (Page 05) (Page 09) Le temps de penser aux actes et d’agir Améliorer le rendement des régions Rencontre sur le développement agricole Par Lahcen BROUKSY* Majorité en péril ? Gros émoi lors du conseil national du RNI tenu samedi dernier. Le président, Salaheddine Mezouar, s’est fendu d’un discours qui en surpris plus d’un-même, dit- on, dans les rangs des instances dirigeantes de ce parti. Il a en effet mené une offensive contre la formation islamiste du PJD et son leader, Abdelilah Benkirane, par ailleurs Chef du gouvernement. A se demander si cette « sortie » ne préparerait pas un prochain coup d’éclat. Il semble bien que cette posture soit à mettre pour l’heure au registre d’un regain d’électoralisme dont on n’a peut-être fini de voir les débordements et les outrances dans les mois à venir. Ces Marocains qui rejoignent Daech (Pages 12-13) (Page - 03) Vivre vite, le temps des radars Maroc-France : un partenariat d'exception Visite de travail et d'amitié de SM le Roi à Paris Sécurité routière Lutte anti terrorisme L'Afrique otage du «Polisario» Par Tahar Ben Jelloun Par Driss LYAKOUBI
  • 2. N°470 Du 12 au 18 février 2016 LA VOIX DU CENTRE 2 Reporter- activit é s ro y ale s Sommaire Actualite 06.Assemblée parlementaire de l'UpM : Mise en exergue des réformes politiques et sociales au Maroc Evenement 12. Visite de travail et d'amitié de SM le Roi à Paris : Maroc- France : un partenariat d'exception Politique 03.Sécuritéroutière:vivrevite,letempsdesradars 04.Letempsdepenserauxactesetd’agir 05.CesMarocainsquirejoignentDaech SM le Roi Mohammed VI inaugure et lance à Casablanca d'importants projets médicaux... S M le Roi Mohammed VI a procédé, dimanche 14 février 2016 à Casablanca, à l'inauguration du nou- veau service de maternité de l'Hôpital d'enfants Abderrahim Harouchi et du nouveau service des urgences de «l'Hôpital 20 août 1953», et au lancement des travaux de construction du service des urgences (Trauma Center) et du Centre psychiatrique du CHU Ibn Rochd. Mobilisant des investissements de l'ordre de 250 millions de dirhams, ces projets s'inscrivent dans la droite ligne des objectifs du plan de développement de Casablanca qui vise à doter la métropole économique d'une infrastructure sociale de proximité et de pointe répondant aux besoins des citoyens, notamment en matière d'offre de santé. Ils contribueront au renforcement de la carte sanitaire de l'agglomération casa- blancaise, ainsi qu'à la consolidation des capacités du CHU Ibn Rochd, pépinière de compétences et structure de forma- tion et de recherche de dimension nationale. Ainsi, le nouveau service de maternité de l'Hôpital d'en- fants Abderrahim Harouchi vient conforter le plan national pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle et néo- natale et s'inscrit dans le cadre des efforts visant la réalisation du troisième objectif de développement durable (ODD) des Nations unies. Ce nouveau service est destiné à assurer une assistance qualifiée à la naissance afin de réduire la mortalité et la morbidité néonatales ainsi que la mortalité maternelle. D'une superficie globale de 3.754 m², ce service comporte notamment des salles de formation, de consultations, d'écho- graphie, d'accouchement, d'accueil des nouveau-nés, de soins intensifs nouveau-nés (10 couveuses), de réanimation (7 lits), de chirurgies programmées, d'hospitalisation et surveillance des grossesses à haut risque et de surveillance post interven- tionnelle. Ayant nécessité une enveloppe budgétaire de 53 millions de dirhams, financée par la Fondation Amine Kab- baj et le CHU Ibn Rochd, ce projet abrite également 63 lits d'hospitalisation, des blocs opératoires, ainsi que des unités de stérilisation, de médecine fœtale et procréation médicale- ment assistée. Toujours dans le cadre du renforcement de la capacité d'accueil des urgences du CHU Ibn Rochd, il sera procédé à la construction d'un service des urgences (Trauma Center), destiné à accueillir tous les patients adultes non programmés et relevant d'une prise en charge urgente médicale et chirurgi- cale, en dehors des pathologies ophtalmologiques, oto-rhino- laryngologiques et psychiatriques. Ce service (132 millions de DH), dont les travaux de construction ont été lancés à cette occasion par le Souverain, sera réalisé dans un délai de 18 mois sur une superficie glo- bale de 11.211 m². Il comprendra un service d'imagerie mé- dicale (angiographie, IRM, scanner, radiographie, Doppler), un bloc opératoire abritant des salles d'opérations aseptiques, d'opérations hyper aseptiques, et de surveillance post inter- ventionnelle. Fruit d'un partenariat entre l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), le CHU Ibn Rochd, le ministère de la Santé et la région Casablanca-Settat, le futur service des urgences comportera également une unité de trai- tement des douleurs thoraciques/asthme, une unité de consul- tations Fast Track (consultations, radiographie, échographie, soins, plâtres), une salle d'accueil des urgences vitales, des locaux techniques et un service SAMU. Autre projet lancé ce jour par S.M. le Roi Mohammed VI, celui de la construction du nouveau Centre psychia- trique du CHU Ibn Rochd, pour un investissement global de 48 millions de dirhams. Ce Centre, qui sera développé sur trois niveaux (5.600 m²), a pour objectif la prise en charge des malades souffrant de troubles psychiques. Il comprendra, à cet effet, un hôpital de jour, des salles de consultation, une unité fermée pour hommes, une unité fermée pour femmes, une unité ouverte pour hommes, une unité ouverte pour femmes, un service des urgences, ainsi qu'un pôle de formation des médecins. Outre sa vocation première de soins, le centre psychiatrique, d'une capacité de 104 lits, assurera, aussi, des missions d'encadrement et de formation pratique et théorique des résidents et des in- ternes en psychiatrie, comme il œuvrera en faveur d'une réintégration sociale des patients. …Et procède à l'inauguration du Centre d'insertion et d'aide par le travail de SaléLe Souverain a également procédé, le même jour, à l’inauguration du Centre d'insertion et d'aide par le tra- vail de Salé (CIAT), réalisé par la Fondation Mohammed V pour la solidarité pour un investissement global de 36,5 millions de dirhams. Premier du genre au niveau du Royaume, ce nouveau centre offre une réponse originale à la problématique d'exclusion socioprofessionnelle des jeunes en situation de handicap du marché de l'emploi, en les mettant dans une situation réelle de travail et en leur permettant une insertion et une autonomie sociale appro- priées. Cet établissement de référence, qui relève du Centre na- tional Mohammed VI des handicapés de Salé (CNMH), permet ainsi aux jeunes en situation de handicap mental disposant de compétences professionnelles acquises par le biais d'une formation qualifiante d'exercer divers métiers. Plusieurs ateliers de travail, ou unités de production et de services, sont mis à disposition des personnes bénéficiaires, notamment des unités de production agricole et horticole, des services de restauration et de boulangerie-pâtisserie, des espaces de conditionnement et de commercialisation des produits du centre et un atelier de montage de fauteuils roulants pour les personnes en situation de handicap physi- que. Quarante et un jeunes hommes et jeunes femmes (14 trisomiques et 27 en situation de retard mental) ont intégré le Centre d'insertion et d'aide par le travail pour cette pre- mière année de lancement. La capacité d'accueil à terme du centre ainsi que ses annexes atteindra un effectif de cent cinquante jeunes travailleurs.
  • 3. N°470 Du 12 au 18 février 2016 LA VOIX DU CENTRE 3p oliti q ue Par ABDELAAZIZ JERMOUNI Sécurité routière Vivre vite, le temps des radars La vitesse n'est pas la seule cause des accidents. L’évolution du parc automobile, l’état mécanique des véhicules, l’état de nos routes, la fatigue et l'endormissement aussi provoquent l'irréparable : ce moment où les vies basculent vers la tragédie. C'est le paradoxe des civilisations de loisirs qui nous poussent à la précipitation et à la vitesse et nous jettent dans des voitures dévoreuses d'espace et de temps au point d'en faire « nos cercueils à roulettes ». C haque année, la célébration de la journée nationale de la sécurité routière a eu lieu le 18 février, mais chaque week-end, pour peu qu'il se prolonge au-delà du dimanche, s'accompagne de déplacements massifs sur les routes des vacances et aboutit inexorablement à des morts. Les beaux jours, ou les jours enneigés revenus, une large frange de la jeunesse s'use à courir les routes. Elle prend le risque de l'accident, avec la désinvolture suicidaire des générations qui n'ont pas dans leur for intérieur décidé si oui ou non ça valait la peine de vivre sa vie. En attendant, ils jouent. Avec le danger, avec la vitesse, avec leur existence en somme dont le fil est si ténu, et avec l'existence des autres. Cependant, il serait toutefois injuste de faire porter sur les épaules de la seule jeunesse le poids des morts et blessés de la route. S'ils sont en cause, c'est qu'ils tiennent aussi le rôle des victimes. Malgré toutes les campagnes de prévention, l'inconscience qui n’a pas d’âge a encore trop maille à partir avec la conduite au volant. Depuis une dizaine d’années, notre pays a vu régu- lièrement baisser le nombre des accidentés de la route. En 2015, malgré la flambée des sinistres, nos routes ont été moins meurtrières et, contre toute attente, le nombre de tués sur nos routes a enregistré une bais- se. Aujourd'hui, même si le coût en vies humaines a baissé, il y a tout de même plus de 3500 personnes qui meurent chaque année. Le coût financier, quant à lui, s'élève à des milliards de dirhams, mais ce sont les dommages corporels et psychiques qui sont toujours exorbitants. Mourir sur la route, rester infirme à vie, n'est pas un destin inéluctable pour peu que chacun prenne la mesure de la solidarité et de la responsa- bilité qui le lient au monde des vivants. La prudence n'est pas une vertu tiède ; elle n'est donnée qu'à ceux qui aiment leur prochain… comme eux-mêmes. Le paradoxe des civilisa- tions de loisirs La vitesse n'est pas la seule cause des accidents. L’évolution du parc automobile, l’état mécanique des véhicules, l’état de nos routes, la fatigue et l'endor- missement aussi provoquent l'irréparable : ce moment où les vies basculent vers la tragédie. C'est le para- doxe des civilisations de loisirs qui nous poussent à la précipitation et à la vitesse et qui nous jettent dans des voitures dévoreuses d'espace et de temps au point d'en faire « nos cercueils à roulettes ». On n'a pas trouvé de meilleure formule pour dire le pouvoir mor- tifère de la voiture, instrument de consommation dont nos civilisations modernes ne sauraient se passer. Au vu des statistiques, il faut bien dire que cette définition d'un humour plus que noir reste d'actualité. Car la vitesse reste la cause fréquente des accidents les plus meurtriers. Les autres causes sont connues : l'état des infrastructures routières, la non-utilisation de la ceinture de sécurité, l'usage au volant du télé- phone portable. Les mesures répressives pour inflé- chir cette courbe sont tout aussi connues : installation de radars mobiles, augmentation des contrôles… et aussi des contraventions qui sont une dissuasion sur le long terme. Les accidents de la route touchent en priorité des jeunes gens et constituent une véritable hémorragie du point de vue humain et financier. C'est aussi vrai pour les pays développés et encore plus pour les pays en voie de développement. Ce fléau mondial coûte des millions de dollars et d'après le premier rapport de l'OMS sur le sujet, représente autant qu'un budget de guerre et plus que le budget des aides humanitaires accordées aux pays intéressés. Partout les mesures de persuasion et de rétorsion, sont les mêmes. Les chif- fres ne laissent guère de place au doute. Mais pour restreindre la vitesse, ne faudrait-il pas commencer à la base par restreindre la puissance des voitures ? Des résultats concrets Peut-on dire, au vu des chiffres, que la sécurité rou- tière a progressé dans notre pays ? On peut en douter tant ce type de dossier ne fait pas partie de ceux qui résistent au temps et n'illustre pas la grandeur de l’ac- tion d'un gouvernement. Il n'en demeure pas moins que ce chantier aboutit à une sensible baisse de la mortalité sur les routes. En espérant passer sous la barre symbolique des 3 000 morts en 2015, l’un des vœux de Najib Boulif, on mesure le chemin parcouru depuis des années. Certes, dans le temps, un premier train de mesures avait été pris pour tenter de conjurer un phénomène qui prenait l'ampleur d'un vrai fléau national. Mais les résultats s'étaient révélés très iné- gaux et irréguliers. Le changement est d'autant plus saisissant que l'on s'était habitué, avec un fatalisme macabre, à cette hécatombe meurtrière sur les routes qui alimentait de funestes statistiques chaque année. C'est pourquoi l'affaire n'est pas gagnée d'avance ! D'autant qu'on connaît l'indiscipline des Marocains et leur difficulté à admettre les conseils de sécurité qu'ils ont souvent tendance à interpréter comme des atteintes à leur liberté personnelle ou à leur vie pri- vée. Notamment dès qu'on touche à leur sacro-sainte « bagnole ». Sans doute serait-il exagéré de voir, dans les chiffres encourageants enregistrés, une victoire du civisme ou de la raison sur les comportements dangereux et égoïstes au volant. Trop d'imprudences courent encore les rues. Mais certaines campagnes publicitaires chocs ont marqué les esprits. En réalité, c'est surtout « l'effet radars », autrement dit la peur du gendarme, qui explique en grande partie ce coup de frein à l'insécurité routière. Preuve que lorsque la volonté politique s’applique pleinement, elle débou- che sur des résultats concrets et influe sur la vie des gens. Pour autant, il serait malvenu de tirer des conclu- sions hâtives. D'abord parce que toute satisfaction trop fièrement affichée pourrait entraîner une démo- bilisation dans les efforts entrepris et un relâchement dans le comportement des conducteurs. Ensuite parce qu'il reste des inégalités dans la lutte contre l'insé- curité routière. Les motocyclistes et les piétons sont moins concernés par la baisse des statistiques que les automobilistes. Des progrès doivent donc être menés en direction de ces catégories encore trop vulnérable. Bref, le chantier est encore loin d'être terminé.
  • 4. N°470 Du 12 au 18 février 2016 LA VOIX DU CENTRE 4 p oliti q ue *Ecrivain Le temps de penser aux actes et d’agir Les nouveaux gouvernants en 2016 seront confrontés au réel qu’il ne faut plus reporter de gouvernement à gouver- nement, de législature à législature. Ce doit être un gouver- nement de la cohérence et non un gouvernement de l’exer- cice du bout-à-boutisme. Comme c’est le cas aujourd’hui qui a laissé dans l’histoire des institutions des faiblesses de constance, de synchronisation. Le gouvernement de demain sera face à des situations sociales et économiques complexes, dans une période particulièrement ardue. Dès lors, il ne peut fuir la responsabilité de conduire le bateau du Maroc à bon port. L’amateurisme dans la gouvernance n’est plus à l’ordre du jour. Il faut des talents et des per- sonnalités fortes, comme il y en a eu dans le passé dans les décennies 1960 et 1970. Cette fois-ci, il importe de créer les conditions de l’unité sociétale, sociale et nationale. La réalité politique du pays, c’est à l’orée élection d’octobre 2016. Le bilan de ce gouvernement à majorité islamiste rencontre une année de sécheresse de la production agri- cole et qui certainement ne bénéficiera pas de bons points si les paysans ne sont pas soutenus à l’heure où la masse des électeurs jeunes vont pouvoir faire leur compte. Redéfinir la politique Tout le problème qu’affrontent les stratégies des futures élections d’octobre 2016, est de ne pas fragiliser le pro- chain gouvernement par d’autres déchirures et ruptures. L’éparpillement arc-en-ciel du prochain gouvernement ne rencontre pas la volonté des bataillons d’électeurs qui exigeront du futur gouvernement la cohésion d’aller plus loin sur la voie du redressement du pays. La pente est forte. Nous en sommes là, à l’ordre des souhaits. Cependant, il y a une autre réalité, la classe politique s’est déconnec- tée de ses électeurs parce qu’en quelques législatures, les élus sont devenus une caste de professionnels qui cherche plus à se faire élire qu’à défendre les intérêts supérieurs de Maroc. C’est une réalité politique qu’il faudrait renverser en redéfinissant la « politique ». Longtemps celle-ci fut le siège de l’élite composée d’un personnel constant qui se fait élire à tour de rôle. Il y a au parlement des députés qui y siègent depuis 1963. Les partis politiques n’ont plus de militants engagés comme dans l’ancien temps. Jusque dans les années 1980, les enseignants, militants locaux engagés garantissaient un lien direct avec les classes moyennes. Aujourd’hui, on ren- contre une professionnalisation marquée dans tous les par- tis. Cette profession qui n’est pas irréversible peut se corri- ger. Il faut changer certaines pratiques dans tous les partis et nous n’en prenons pas le chemin. Cependant, quand on s’intéresse à la sociologie politique marocaine, il y a du nouveau sous le ciel politique marocain. Il y a eu jusqu’à maintenant une sorte de défi de la logique politique. Pen- dant les décennies 1980-1990, la fracturation du monde politique entre UC Démocrate – Mouvement populaire torturé – le RNI mis à l’ombre, un islamisme politique qui pointait du nez, ne correspondait pas du tout à un mouve- ment profond de la société marocaine, à vouloir le chan- gement de la société politique. Tout ce qui s’était déroulé, c’était de mener contre toute logique politique appuyée par le peuple souverain, la Koutla à l’exercice du pouvoir en vue d’apporter au pays des signes d’apaisement après trois décennies de luttes, d’usure, de bras de fer avec le makh- zen. La logique politique économique aurait été d’avoir un champ politique composé de la gauche – du centre – de droite, d’injecter le système de la majorité qui détermine des blocs qui s’opposent dans le jeu démocratique. Pragmatisme du PJD Il n’en fut rien. Au contraire, d’autres partis sont nés comme des champignons, aidés par la proportionnelle qui divise au lieu de ressembler. Puis brusquement, dans un tournant historique à 300 degrés, voici l’avènement de l’islam politique qui allait jouer au leadership. On peut y voir un signe de chargement envoyé par la société. Mais en vérité depuis 2003, le PJD était ciblé pour être un « parti de gouvernement ». Le PJD a donné sa caution qu’il peut exercer le pouvoir sans faire de grosses vagues. Il y a là un côté pragmatique et non stratégique. De sorte que la Koutla a été essayée, que le PJD à son tour attend la sentence souveraine. Et maintenant que faire devant les immenses tâches qui attendent le gouvernement d’octobre 2016 ? Il semble que le Maroc s’oriente vers une clarifi- cation dans une tripartition dans une équation PAM – RNI – PJD. Pour l’histoire, avant la création du PAM, il avait été question d’intégrer son groupe dans le RNI. Mais les vents ont tourné autrement. Le PAM s’était individualisé. Le PJD va jouer la stratégie coût et avantage soit d’être dans ce triptyque ou dans une alliance avec l’istiqlal ou dans une alliance avec l’istiqlal, l’USFP et le PPS. Le PJD n’a pas un bilan glorieux à présenter. Il a fait de la maintenance pour être crédible, et n’a pas agité les grands vents des réformes. Le mouvement populaire va payer le prix politique de la fronde et une évasion de celle-ci vers le PAM. Le PPS va perdre ses ruraux qui l’ont porté au pouvoir. Les frondeurs du MP veulent se faire une nou- velle santé politique dans un PAM qui montre des signes d’une identité territoriale ou dans d’autres horizons iden- titaires. Le parti de l’istiqlal s’est sabordé lui-même mais il demeure un vieux rentier de la politique et de bon ci la manœuvre électorale. L’armedelaConstitutionde2011 Difficile de résoudre l’équation électorale en si peu de temps qui nous sépare des législatives. L’USFP a perdu sa colonne vertébrale et se rendra au vieux jeu koutla et les autres. Ce qui a changé au Maroc, c’est une perte de la valeur des idéologies classiques et une fuite en avant de la société des jeunes. La politique est devenue autre, non celle des grands gesticulations théâtrales, du verbe pom- peux et abondant, mais celle du devoir de la responsabilité, des actes positifs, de l’action. Les Marocains veulent des laboureurs qui creusent le sol, sèment, récoltent pour tous, épargnent, investissent pour les prochaines saisons. On ne peut plus rien cacher au peuple, en ce monde de la commu- nication, cacher au peuple. Les dirigeants sont nus, car désormais le peuple, dispo- se d’une arme terrifiante, la Constitution de 2011, qu’il fait faire parler pour le bien commun, l’intérêt de tous, sachant que cette Constitution procède par élimination et sépare le grain de l’ivraie. Les vainqueurs possible de cette légis- lative ne seront pas les professionnels de la politique du petit jeu, mais ceux qui sont capables de tenir la distance. Il faut donc comprendre ce qui est en train de se passer où les terriens reviennent en force. Les réformes au Maroc ne seront possibles qu’autour d’un bloc central fort. Il faudrait aussi revoir d’histoire institutionnelle de ces dernières décennies. Il faut entrer dans l’économie de participation avec de nouveaux acteurs qui possèdent le métier du savoir-faire couplé à l’esprit de décision. L’Etat sera invité à s’emparer des questions éco- nomiques dans un partenariat avec les acteurs qui y sont impliqués. Par Lahcen BROUKSY*
  • 5. N°470 Du 12 au 18 février 2016 LA VOIX DU CENTRE 5C H roni q ue Ces Marocains qui rejoignent Daech Nous avons depuis des décennies négligé, marginalisé et même dans certains cas combattu l’intelligence, la création, la beauté, l’audace créatrice. Pas de lieux où attirer des adolescents qui voudraient satisfaire leur part essentielle de leur formation : la culture dans sa diversité, le champ libre pour développer et améliorer leur imaginaire. C ertes la police fait très bien son travail et ne cesse de démanteler des cellules de mal- faiteurs intoxiqués par le discours pseudo religieux. Mais il faudra accompagner ce travail de vigilance par l’éducation. « L’Afrique du Nord est la première zone exportatrice de combattants de Daech, même si ces derniers sont de 67 nationalités différen- tes. Au Maroc, 300 à 500 personnes seraient prêtes à partir immédiatement au combat. D’où la proliféra- tion de cellules terroristes dans le royaume. Depuis 2013, les services marocains de sécurité ont réussi à démanteler 30 cellules terroristes et 150 cellules de- puis 2002. » Cette info lue ce matin sur Le360 donne froid dans le dos. Alors pourquoi ? Comment ? Et que faire ? Comment cela se fait-il que quelques centaines de Marocains aient décidé de détruire la paix dans leur pays, créer la panique et porter un coup fatal au tou- risme et du coup à toute l’économie ? D’où vient leur manque de sens patriotique ? Comment est née cette pulsion pathologique qui les mène vers la mort, la leur et souvent aussi celle des innocents ? Qui est res- ponsable de cette catastrophe annoncée ? On a tous remarqué que ceux qui ont agi en France et en Es- pagne étaient d’origine marocaine. Triste constat. Le Maroc n’avait pas besoin de ce genre de publicité. En dehors de la colère et de l’indignation, posons les questions en toute sérénité pour trouver l’origine de ce phénomène. Certes la pauvreté mais pas seu- lement, les inégalités sociales, les humiliations, les frustrations, la propagande des télévisions du Golfe qui répand un poison incolore et inodore, (chaînes né- fastes qu’il faudra bien un jour les empêcher d’arriver dans le ciel Maroc), la vie difficile et puis le vide, le grand vide créé par l’absence de l’éducation, par la médiocrité de l’éducation nationale, par l’absence de la culture. Là est le nœud cruel du problème. Nous avons depuis des décennies négligé, marginalisé et même dans certains cas combattu l’intelligence, la création, la beauté, l’audace créatrice. Pas de lieux où attirer des adolescents qui voudraient satisfaire leur part essentielle de leur formation : la culture dans sa diversité, le champ libre pour développer et améliorer leur imaginaire. A la place, il y a la rue, la grande rue, ouverte sur le trafic en tous genres, sur l’aventure à la limite de la légalité. La rue et puis les lieux malsains où traînent aussi bien des voyous décidés à tout détruire que des aventuriers d’un type nouveau, brandissant l’étendard de l’islam avec un discours mensonger, assez démagogique et puis tout le reste, la drogue, le manque de l’autorité parentale, les fréquentations douteuses, l’argent facile et puis tout d’un coup la fameuse lumière qui agit sur l’adolescent comme un coup de foudre : ce monde ici bas est moche, pourri, plein de vices ; seul le monde de l’au-delà pourrait offrir un sens à leur vie. N’ayant pas trouvé ici bas un sens à leur vie, ils trouveraient dans l’au-delà, dans le jihad et la guerre, un sens à leur mort. Le sacrifice devient un désir, fort, attirant. Une fois qu’on a admis ces explications, comment agir pour prévenir d’éventuels candidats au malheur ? Certes la police fait très bien son travail et ne cesse de démanteler des cellules de malfaiteurs intoxiqués par le discours pseudo religieux. Mais il faudra ac- compagner ce travail de vigilance par l’éducation. Partout et à tous les niveaux. Tout le monde devrait s’y mettre : les parents, les enseignants, les médias, (avec une part importante pour le visuel), les autori- tés politiques, les responsables religieux, tous ceux qui sont susceptibles d’influer sur cette jeunesse en train de perdre et la tête et la vie. C’est urgent. Mo- bilisons-nous. (*) Ecrivain littéraire, (le 360, 15 février 2016 ) Par Tahar Ben Jelloun*
  • 6. N°470 Du 12 au 18 février 2016 LA VOIX DU CENTRE 6 A C T U A L I T E Assemblée parlementaire de l'UpM Mise en exergue des réformes politiques et sociales au Maroc L 'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée (Ap-UpM) a salué, vendredi der- nier à Rabat, les réformes politiques, sociales et environnementales engagées au Maroc. Dans un document sanctionnant la réunion de son Bureau, l'Ap-UpM a, sur- tout, salué les dernières élections communales et régiona- les, tenues en septembre dernier, ainsi que la prochaine tenue au Maroc de la 22ème Conférence des Parties (COP 22) à la convention-cadre des Nations-Unies sur les chan- gements climatiques. Au cours de cette réunion, présidée par le président de la Chambre des représentants et président de l'Ap-UpM, Rachid Talbi Alami, les membres du Bureau ont loué les projets initiés par le Royaume en matière des énergies pro- pres, notamment l'inauguration par SM le Roi Mohammed VI, le 6 févier dernier à Ouarzazate, de la plus grande cen- trale solaire au Monde « Noor I ». De même, le Bureau a salué les efforts entrepris au Ma- roc pour relever les enjeux liés à la sécurité et à la lutte anti-terrorisme dans les régions du Maghreb et du Sahel et qui "tendent à juguler la montée de la violence dans le bassin méditerranéen", exaltant l'approche intégrée et co- hérente du Maroc pour la prévention de la menace terroris- te et de la radicalisation, une approche sous-tendue par le renforcement de la gouvernance sécuritaire, la lutte contre la pauvreté, l'exclusion et les inégalités sociales ainsi que la promotion de la tolérance religieuse. Promouvoir la paix Par ailleurs, le Bureau a réitéré son soutien aux tran- sitions démocratiques dans les pays du sud de la Médi- terranée et n'a pas manqué, à cet égard, de saluer le rôle du Maroc dans la crise libyenne. Le Maroc, qui a abrité, depuis le 5 mars 2015, le dialogue inter-libyen, a joué un rôle crucial dans le règlement de ce conflit fratricide, non seulement à travers la tenue sur son sol de ces pourparlers mais aussi via l'appui politique qu'il a prodigué à ce pro- cessus, précise le communiqué, ajoutant que le Maroc se tient toujours aux côtés du peuple libyen afin qu'il occupe la place qui lui échoit dans le concert des nations. Parallèlement, le Bureau a salué les efforts de la Jor- danie en matière de lutte contre l'extrémisme violent et la promotion de la paix, ainsi que sa lutte contre la radicalisa- tion et le recrutement de terroristes, marqués par le dialo- gue politique qu'elle mène avec les partenaires européens et ceux de la rive sud de la Méditerranée. De même, il a salué l'engagement de la Jordanie au règlement des conflits, plus particulièrement en Syrie. D'autre part, les membres du Bureau de l'Ap-UpM ont réi- téré leur appel pour la réactivation du processus de paix israélo-palestinien en vue d'un règlement juste de la cause palestinienne, primordiale et vitale pour garantir paix et sécurité en Méditerranée. Ils ont aussi souligné que la paix au Proche-Orient re- quiert une solution globale, relevant qu'un dialogue sérieux et concret doit être engagé pour de mettre fin au statut quo que connait le processus de paix au Moyen Orient et ce, afin d'aboutir à une solution juste et durable qui garantisse l'établissement de deux Etats vivant côte à côte, en paix et en cohabitation, conformément aux résolutions des Na- tions Unies. Le Bureau a également insisté qu'il urge de mettre fin immédiatement à la violence en Syrie et de lancer sans dé- lai un processus de transition politique mené par le peuple syrien sur la base de ses aspirations légitimes, assurant de son soutien aux scénarios de sortie de crise en Syrie par la voie d'un règlement politique garantissant une véritable transition démocratique. Les membres du Bureau de l'Ap- UpM ont fait part de leur ambition que la Méditerranée ýdéveloppe un partenariat stratégique ýentre l'Afrique et l'Europe, ainsi ýqu'au niveau sous-régional et en ýparticu- lier avec l'Union du Maghrebý arabe. A ce propos, note le communiqué, le Bureau juge in- dispensable la relance de l'espace régional maghrébin et souligne de nouveau qu'un Maghreb intégré est un élément fondamental au sein de l'Union pour la Méditerranée, pour libérer la croissance économique de la région et favoriser une prospérité partagée. Sur un autre registre, le Bureau s'est félicité de la tenue des dernières élections portugaises, le 24 janvier dernier et salué le bon fonctionnement des institutions et du proces- sus démocratique au Portugal. Partant de la volonté commune de poursuivre le dialo- gue euro-méditerranéen, la réunion de Rabat vient conso- lider les efforts déjà entrepris en vue d'ériger le pourtour méditerranéen en un espace de paix, de démocratie, de coopération et de prospérité. A cet effet, les membres du Bureau de l'Assemblée parlementaire ont réitéré leur en- gagement à œuvrer solidairement pour donner une nou- velle impulsion à l'Union pour la Méditerranée en tant que cadre stratégique pour la promotion de la coopération en- tre les Etats de l'UE et ses partenaires méditerranéens. A ce titre et lors du prochain 3ème Sommet des pré- sidents des parlements de l'Ap-UpM, prévu en juin pro- chain au Maroc, des présidents de régions ainsi que des présidents d'universités du bassin méditerranéen seront associés pour permettre un meilleur ancrage de la culture méditerranéenne à travers des politiques locales appro- priées et des programmes scolaires et universitaires no- vateurs. La réunion de Rabat s'est tenue sur invitation de M. Talbi El Alami et a connu la participation notamment de membres du Bureau de l'Ap-UpM, des parlements jor- daniens et portugais, aux côtés des membres du Bureau élargi et les présidents de cinq commissions et groupes de travail sur le financement et l'égalité.
  • 7. N°470 Du 12 au 18 février 2016 LA VOIX DU CENTRE 7E cono m ie Présentation des résultats de Maroc télécom à fin 2015 Près de 51 millions de clients L e parc du Groupe Maroc télécom s'est établi à près de 51 millions de clients à fin 2015, en progres- sion de 26 % par rapport à l'année précédente, a affirmé, lundi à Rabat, le président du directoire du Groupe, Abdeslam Ahizoune. Cette évolution est due à l'intégration, le 26 janvier 2015, de six nouvelles filiales dans le périmètre du Groupe, a expliqué M. Ahizoune qui présentait les ré- sultats financiers du Groupe au titre de l'exercice 2015, lors d’une conférence de presse organisée à cet effet. Au Maroc, le parc mobile s'élève à 18,3 millions de clients à fin 2015, en hausse de 0,4 % en un an. La croissance de 10,2 % du parc post-payé, portée par l'enrichissement des offres en heures de communication et en data, a compensé la baisse de 0,5 % du parc prépayé, a précisé M. Ahizoune. Le parc Internet Mobile poursuit sa forte croissance et pro- gresse de 36 pc en un an, tiré par l'engouement des clients pour les services Data 3G et 4G, a souligné M. Ahizoune. Dans un marché marqué par une concurrence qui ne fai- blit pas, le chiffre d'affaires Mobile est en baisse de 6,2 %, à 14,27 milliards de dirhams (MMDH) par rapport à 2014, a fait remarquer le président du directoire, notant qu'avec la poursuite de la baisse des prix et la réduction du trafic inter- national entrant, le chiffre d'affaires des services Mobile res- sort à 14,06 MMDH, en recul de 4,9 % par rapport à 2014. Ainsi, le chiffre d'affaires net des promotions (ARPU) mixte 2015 s'élève à 62,5 dirhams, en retrait de 4,7 % par rapport à 2014, la hausse des usages voix et data ne permettant pas de compenser la baisse des prix. Le parc Internet Mobile, qui a atteint 6,5 millions de clients à fin décembre, porte la contribution de la Data dans l'ARPU à plus de 20 pc, en croissance importante de 4,7 pts par rapport à l'an dernier, a-t-il ajouté. Concernant le parc Fixe, il a atteint près de 1,6 million de lignes à fin décembre 2015, en progression de 6,8 %, porté par le segment Rési- dentiel dont le parc croît de 10 %. Quant au parc ADSL, il a progressé de 15 pc pour atteindre 1,1 million d'abonne- ments, grâce à l'engouement pour les offres Double play et malgré les nouvelles offres introduites sur le marché par les concurrents. L'essor des activités Fixe et Internet se poursuit et attei- gnent un chiffre d'affaires de 8,73 MMDH, en hausse de 8,6 % par rapport à 2014, principalement sous l'effet de la crois- sance des parcs Fixe, Haut Débit et VPN IP qui contribue à la croissance de 10 pc des revenus de la Data Fixe. Les activités à l'International intègrent depuis le 26 janvier 2015, date de la finalisation de l'acquisition, les nouvelles filiales en Côte D'Ivoire, au Benin, au Togo, au Gabon, au Niger et en Centrafrique, ainsi que Prestige Telecom qui fournit des prestations IT auprès de ces entités. Au 31 décembre 2015, le parc (7) Mobile s’élève à 18.3 millions de clients, en hausse de 0.4% en un an. La croissance de 10.2 % du parc post payé, portée par l’enri- chissement des offres en heures de communication et en data, ayant que compensé la baisse de 0.5 % du parc pré- payé. Le parc Internet Mobile poursuit sa forte croissance et progresse de 36 % en un an, tiré par l’engouement des clients pour les services Data 3G et 4G. Dans un marché marqué par une concurrence qui ne faiblit pas, le chiffre d’affaires Mobile est en baisse de 6.2%, à 14 276 millions de dirhams par rapport à 2014. Avec la poursuite de la baisse des prix et la réduction du trafic international en- trant, le chiffre d’affaires des services Mobile ressort à 14 058 millions de dirhams, en recul de 4.9% par rapport à 2014. L’ARPU (8) mixte 2015 s’élève à 62.5 dirhams, en retrait de 4.7% par rapport à 2014, la hausse des usages voix et data ne permettant pas de compenser la baisse des prix. Le parc Internet Mobile (11), qui atteint 6.5 millions de clients à fin décembre, porte la contribution de la Data dans l’ARPU à plus de 20%, en croissance importante de 4.7 pts par rapport à l’an dernier. Desindicateursauvert
  • 8. N°470 Du 12 au 18 février 2016 LA VOIX DU CENTRE 8 Lancement de 3 écosystèmes dans le secteur du cuir Salon Première Vision de Paris 2016 5,5 MMDH de chiffre d'affaires à l'export à l'horizon 2020 Forte participation marocaine T rois écosystèmes ont été lancés dans le secteur du cuir, visant la création de 35.000 nouveaux em- plois stables et la réalisation de 5,5 milliards de dirhams (MMDH) de chiffres d'affaires à l'export à l'hori- zon 2020. Ainsi, 4 contrats de performance pour accompa- gner le déploiement des écosystèmes lancés ont été signés, jeudi à Rabat, par le ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, Moulay Hafid ElAlamy, le ministre de l'Economie et des Finances, Mohammed Boussaid et le président de la Fédération des industries du cuir (FEDIC), Hamid Ben Rhrido. Les filières concernées sont la chaussure, la maroqui- nerie et les vêtements en cuir, ainsi que la tannerie, per- mettant de générer 7,5 MMDH de chiffre d'affaires et une valeur ajoutée additionnelle de l'ordre de 2,7 MMDH. L'organisation de ces filières en écosystèmes performants confèrera un nouvel élan de développement au secteur et apportera en particulier des réponses concrètes aux défis et carences auxquelles se heurtent ses acteurs, notamment perte graduelle de compétitive sur le marché local et les marchés historiques, faible avantage compétitif de l'amont malgré la disponibilité de cuirs et de peaux brutes de bon- ne qualité, menace des produits de substitution au cuir et la prépondérance de l'informel dans le marché domestique. En effet, les écosystèmes opéreront un renforcement de la compétitivité structurelle des entreprises, assureront une meilleure intégration de la chaine de valeur du cuir et fa- voriseront l'émergence d'acteurs générant une forte valeur ajoutée économique et sociale. Soulignant l'importance de l'industrie en cuir en tant que composante essentielle du secteur des biens de consommation au Maroc, M.ElAlamy a affirmé que "les écosystèmes mis en place sont appelés à mieux positionner le secteur sur des segments générateurs de valeur et pour lesquels le Maroc possède de réels atouts valorisables". « Les écosystèmes participeront à une montée en gamme dans les filières, avec l'objectif de répondre constamment aux exigences de qualité et de compétitivité », a précisé le ministre. Il a noté que l'accompagnement prévu pour les acteurs des écosystèmes s'adapte parfaitement aux besoins et attentes des opérateurs et vise l'appui à l'investisse- ment matériel et immatériel sous forme d'aides directes pouvant atteindre jusqu'à 30 pc du montant global d'in- vestissement matériel et im- matériel, l'accès au foncier à des prix attractifs (96,7 hec- tares réservés au secteur), l'accès au financement ban- caire et l'accompagnement des TPME et auto-entrepre- neurs. Il vise également, selon le ministre, le renforcement de l'offre Maroc, la structu- ration de l'amont du secteur, le déploiement des meilleurs efforts pour l'intégration de l'informel et la mise en place d'une offre de formation. Pour sa part, M. Boussaid a relevé les atouts considérables du secteur du cuir, notamment en termes de savoir-faire permettant de produire des articles de qualité. M. Boussaid a par ailleurs estimé que la balance de paiement ne sera pas déficitaire cette année grâce à la hausse des exportations notamment celles du secteur du cuir et la baisse de la facture énergétique. De son côté, le ministre délégué chargé des Petites en- treprises et de l'intégration du secteur informel, Mamoun Bouhdoud, a noté que le plan d'accélération industrielle a décidé de miser de manière importante sur le secteur du cuir, vu que le contexte mondial a changé avec le dévelop- pement de nouveaux marchés. « Ce secteur souffre de la structuration de son tissu éco- nomique, engrainé par l'informel et structuré par des PME », a expliqué le ministre, notant que les écosystèmes lancés vont apporter une nouvelle dynamique au secteur à travers l'accompagnement des PME vers l'export, la création de véritables champions nationaux et la promotion des IDE. Quant au président de la FEDIC, il a indiqué que ces écosystèmes visent à consolider l'avantage compétitif du secteur, à encourager les investissements et à intégrer les entités informelles au formel. Le déploiement de l'écosys- tème "chaussures en cuir" favorisera un développement plus accéléré de la filière qui s'opérera à travers une large mutation du tissu existant et l'attraction de nouveaux in- vestissements permettant de mieux satisfaire la demande qui s'adresse à la filière tant au niveau local qu'à l'export. L'écosystème répondra ainsi aux défis qui se posent encore au segment de la chaussure dont notamment, la perte de compétitivité sur les marchés cibles et la désarticulation entre l'offre amont et les besoins en aval. Pour sa part, l'écosystème « Maroquinerie et vêtements en cuir » participera à faire émerger un tissu industriel dense, moderne et compétitif dans la filière fortement do- minée actuellement par des entreprises à caractère artisa- nal et des TPE souffrant d'handicaps structurels. S'agissant de « la tannerie », l'écosystème lancé permettra de pallier les insuffisances actuelles de la filière, notamment l'inadé- quation des infrastructures de production, les pertes occa- sionnées lors des étapes de transformation et le manque de compétences métier. E C O N O M I E Une trentaine de textiliens marocains ont pris part au salon PREMIERE ISION PARIS, organisé par Maroc Export en collaboration avec l’AMITH au Parc des expositions de Villepinte / Paris organisé 16 au 18 Fé- vrier 2016. Le salon PREMIERE VISION PARIS se propose d’être une réponse concrète aux nouveaux comportements de consommation en matière de mode, notamment par le sour- cing de proximité, et ce en vue d’assurer l’approvisionnement continu des marchés. Devenu un maillon essentiel de la filière textile-habillement, ce salon constitue une plateforme de ré- férence pour les participants marocains désireux d'établir des contacts avec les professionnels français et européens. C'est aussi un moyen pour eux de renforcer leurs exportations sur les principaux marchés cibles et de mettre en évidence les nouveautés, la diversité et la qualité des produits de textile marocains. Le Maroc dispose de plusieurs atouts selon les profession- nels du secteur. Les exportations de textile marocain bénéfi- cient d’un libre accès au marché de l'Union européenne.Autre avantage, la production au Maroc peut se faire sur des délais courts allant de 2 à 6 semaines pour s’adapter aux besoins du fastfashion. Les entreprises offriraient une grande flexibi- lité de production à des prix plus compétitifs que ceux pro- posés par les pays de l'Europe de l'Est, la Tunisie ou encore la Turquie. Le secteur du textile-habillement emploie près de 175.000 personnes au Maroc. Il est ainsi, le premier pour- voyeur d’emplois industriels du pays avec 40 % des emplois industriels nationaux. Le secteur contribue également à hau- teur de 24 % des exportations marocaines de biens et à hau- teur de 7 % dans le PIB national. Le Chiffre d’Affaire Export a atteint 31,4 MMDH en 2014, le chiffre d’affaires du marché local a été estimé à 45 MMDH en 2015, et les prévisions sont de 90 MMDH en 2025. Le principal client du Maroc reste l’Union Européenne (UE) avec un chiffre d’affaire à l’export qui est passé de 1,3 à 1,4 million d’euros de 2013 à 2014, soit une croissance de 9 %. Les deux tiers des produits marocains sont exportés vers l’Espagne, avec un chiffre d’affaires de 743 millions, la Fran- ce vient en seconde position des clients du Maroc avec 505 millions d’euros de textile importé. L’industrie française du textile quant à elle a connu une bonne évolution, son chiffre d’affaires global, aussi bien à l’export qu’à l’import a augmenté selon l’association UIT, l’Union des Industries Textiles. Le chiffre d'affaires de ce secteur a augmenté en 2014 de 3 % pour atteindre 12,8 mil- liards d'euros, alors que la consommation de textile-habille- ment s’est soldée pour la septième année consécutive, par une baisse des ventes, soit -0,7 % sur l’année. La France est en train de moderniser son industrie et mise sur les nouveaux marchés qui vont se créer à l’avenir avec les pays émergents. En 2014, les principaux pays d'approvisionnement pour la France étaient la Chine, l’Italie, le Bangladesh, la Turquie et l’Allemagne. Les pays les plus importants pour l’exportation des textiles français étaient l’Italie, l’Allemagne, la Belgique et l’Espagne. Rappelons que lors de la participation marocaine en 2014, plus de 856 contacts ont été réalisés par les entreprises de l’édition de 2015. Par ailleurs, Maroc Export organisera en 2016, plusieurs participations au profit des exportateurs ma- rocains relevant de différents secteurs, notamment : les salons Who's Next, APPAREL Sourcing, PV Manufacturing, du sec- teur textile et cuir ; le Salon du Livre du secteur de l’édition, le salon Pharmagora Plus, du secteur pharmaceutique; le sa- lon Midest, du secteur des IMME; le salon Equip Auto, du secteur de l’Automobile.
  • 9. N°470 Du 12 au 18 février 2016 LA VOIX DU CENTRE 9A F R I Q U E Lutte anti terrorisme L'Afrique otage du «Polisario» Le programme « Un étudiant, un ordinateur » en marche Ouganda-élections Cameroun-aéroport Sénégal-politique Kenya-athlétisme Dakar-NTIC Notre continent Après le bilan d’une année 2015, marquée par la consolidation de la démocratie avec l’élection présidentielle sans heurts ni mitraillettes en Guinée comme en Côte d’Ivoire, à titre d’exemple, voilà les vœux pour le Nouvel An 2016. L’espoir pour une Afrique décomplexée, en paraphrasant ainsi les participants au forum des médias sur le continent africain sur le thème « Image et opportunités », organisé à Marrakech, les 18 et 19 décembre dernier. La thématique du rendez-vous de la ville touristique du royaume sert de tremplin pour aborder l’espérance d’un continent en termes d’investissements, de développement, de la liberté d’expression mais aussi et surtout du renforcement de la démocratie. En effet, comment ne pas y penser quand on sait, qu’après plus de cinquante ans, l’image de l’Afrique reste synonyme, dans les médias internationaux-occidentaux globalement-, de la famine, de conflits fratricides, de dictature, de sous développement, de pandémies, de la pauvreté…et la liste est longue ? Tandis qu’au même moment, le continent noir connaît une croissance deux chiffres. Un paradoxe qui ne peut plus s’expliquer désormais par de simples mots mais par des comportements. Et cela au plus haut sommet de l’Etat. Entendez les chefs d’Etats qui nous gouvernement ainsi que les politiciens qui sont sensés éduqués et encadrés la population pour que chaque scrutin soit un moment festif de la démocratie et non des contestations débouchant parfois sur des déchirements et la violence. C’est en cela que les vœux de 2016 prennent toute leur importance. Car l’année qui vient de commencer sera riche en élections présidentielles que d’aucun qualifie aisément d’année de marathon électoral. Puisque c’est plus 16 rendez- vous qui sont programmés tout au long du Nouvel An contre 9 présidentielles en 2015. Soit une élection présidentielle chaque trois semaines et qui mettra l’Afrique au devant de l’actualité internationale durant les douze mois à venir. Bien entendu que les enjeux de ces élections présidentielles diffèrent d’un pays à un autre du fait du tripatouillage de la Constitution ici et là mais cela tient aussi au respect scrupuleux du texte fondamental, en d’autres, à l’image du Bénin où l’alternance est assurée. C’estuncasrévélateurdelamaturitédeshommespolitiques de ce pays. En effet, au Bénin, l’élection présidentielle aura lieu en mars 2016, date qui marque la fin du deuxième mandat de BoniYayi, avec limite atteinte après 10 ans de pouvoir.Yayi est prêt à partir à laisser sa place pour le nouveau président que ses compatriotes auront choisi. Ce qui ne sera pas le cas dans certains Etats. C’est un exemple qui devra faire tâche d’huile sur le continent. Car plus que jamais, il est impératif que ces joutes électorales ne finissent plus jamais en guerres. Car si les Africains veulent changer l’image de l’Afrique, il leur faut changer de mentalité. Les dirigeants doivent faire une révision de conscience en respectant d’abord la Constitution mais aussi le vote de leurs concitoyens. Tout en se disant aussi qu’après le pouvoir, il y a une vie. Voilà les vœux que la Tribune du Continent adresse à ses milliers de lecteurs. Un Continent de paix, de démocratie et de développement. Par Mamady Sidibé 2016,uneannée demarathonélectoral L'Afrique subit les effets déstabilisateurs du conflit artificiel entretenu autour du Sahara marocain, notamment par le groupe séparatiste du polisario, a affirmé, vendredi soir, le Directeur général de l'Observatoire d'études géopolitiques (OEG), Charles Saint-Prot. Intervenant dans le cadre du 7ème « Marra- kech Security Forum », le patron de l'OEG a fait savoir que le Maroc mène une action très concrète pour la stabi- lité de la région sahélo-saharienne, menacée par des grou- pes comme le polisario, en raison des liens de certains de ses membres avec les narcotrafiquants et autres organi- sations mafieuses, d'une part, et les groupes terroristes, d'autre part. « En 2014, une agence japonaise de renseignement a révélé les connexions entre le polisario et les groupes terroristes, notamment AQMI, dont les séparatistes sont le bras logistique, Al Mourabitoune et d'autres groupes locaux dans la zone du Sahel », a-t-il expliqué lors d'une réunion plénière du Forum organisée sous le thème « La lutte contre la radicalisation et l'extrémisme violent : le modèle marocain ». Il a rappelé que le démantèlement, récemment, au Maroc d'une cellule terroriste se revendi- quant de Daech a encore permis d'établir un lien avec le polisario, indiquant que l'Algérie, dans les années 1980, a pris l'Organisation de l'unité africaine (OUA) en otage en imposant par toutes sortes de moyens l'adhésion des séparatistes. M. Saint-Prot a aussi souligné que le Maroc joue un rôle déterminant à travers son soutien aux grandes confré- ries (Tijaniya, Qadiriya Boutchichiya...etc) qui constituent des remparts contre le danger de fanatisme. Il a estimé que la réponse au terrorisme et à la radicalisation ne peut être seulement militaire ou policière mais consiste également à combattre l'ignorance qui nourrit la radicalisation. « C'est ici qu'il faut mettre en exergue l'exemple du Maroc », a-t-il insisté, saluant la position claire et forte que tient le Royaume contre l'extrémisme. Et de préciser que l'ac- tion du Maroc contre l'extrémisme violent se développe dans deux domaines, à savoir l'action sécuritaire et celle religieuse à travers la réforme du champ religieux. La réforme du champ religieux menée sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI « place le Maroc à la pointe dans la lutte contre la déviance extrémiste », a-t-il fait ob- server. M. Saint-Prot a, dans ce cadre, appelé la commu- nauté internationale tout entière à reconnaitre le Maroc en tant que maillon fort du combat anti-terroriste, en lançant des initiatives concrètes visant à endiguer la radicalisa- tion. Organisée sous le Haut-Patronage de SM le Roi Mo- hammed VI, par le Centre marocain des études stratégi- ques en partenariat avec la Fédération africaine des études stratégiques, cette rencontre internationale de deux jours est initiée cette année sous le thème « L'Afrique dans la guerre contre le jihadisme international ». Le programme sénégalais « Un étudiant, un or- dinateur », initié en partenariat avec la socié- té « DBM Maroc », constructeur de matériel informatique et producteur de la marque « Accent », a entamé, lundi, sa 4ème édition qui couvrira l'année uni- versitaire 2016. S'inscrivant dans le sillage de l'amélio- ration de l'environnement numérique des universités, le programme fruit d'un contrat de performance (CDP) signé avec le ministère sénégalais de l'enseignement Supérieur et de la Recherche, vise à permettre aux étu- diants d'être au cœur des technologies de l'information et de la communication (TIC). S'exprimant lors d'un point de presse, organisé à cet- te occasion, le directeur du financement des établisse- ments d'enseignement supérieur, Aboubacry Niame, et le directeur des études et de la coopération au ministère sénégalais de l'enseignement supérieur et de la recher- che, Olivier Sagna, ont mis en évidence l'importance de ce programme qui offre aux étudiants des PC et des Ta- blettes d'une technologie pointue, à même de les aider à intégrer pleinement le monde des TIC. Présente au Sénégal en tant que partenaire du pro- gramme « Un étudiant, un ordinateur », DBM Maroc a mis en place, depuis 2014, une filiale à Dakar. A l'is- sue de la conférence de presse, qui s'est déroulée en présence notamment du ministre conseiller, second de l'ambassadeur du Maroc à Dakar, Moulay Abdelhadi El Qassimi, les partenaires ont procédé à la signature de la convention de lancement du programme pour l'année 2016. Quelque 15 millions d'Ougandais ont élu, hier jeudi, leur président lors d'un scrutin où le chef de l'Etat sortant, Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 30 ans, fait une nouvelle fois figure de fa- vori face à une opposition divisée. Les électeurs ougandais doivent choisir leurs 290 députés et décider s'ils maintiennent ou non M. Museveni, en quête à 71 ans d'un cinquième quinquennat, face à sept autres candidats. Le principal repré- sentant de l'opposition, Kizza Besigye, s'estime en mesure de l'emporter lors d'un éventuel se- cond tour. Le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall a mis un terme mardi soir à des mois de suspense, re- nonçant sur avis du Conseil constitutionnel à écourter son mandat de sept à cinq ans. Le man- dat du président expirera comme prévu en 2019 mais un référendum est prévu pour le 20 mars en vue de passer au quinquennat pour les prochains mandats présidentiels. Le directeur général de la Fédération kényane d'athlétisme, accusé par deux athlètes kényanes de leur avoir demandé un pot-de-vin en 2015 en échange d'une réduction de leur suspension pour dopage, a décidé de quitter provisoirement son poste. Isaac Mwangi cessera d'occuper ses fonctions pendant les trois semaines d'enquête interne qui doivent commencer le 22 février. L'aéroport international de Douala, principal hub d'Afrique centrale, sera fermé au trafic du 1er au 21 mars en raison de travaux de réfec- tion de la piste et de l'aire de stationnement des avions. Brèves
  • 10. N°470 Du 12 au 18 février 2016 LA VOIX DU CENTRE 10 Partenariat-Maroc Export et Hub Africa LancementàAbidjandu1er«FitchHubAfrica» L e lancement du 1er Pitch Hub Africa, une initia- tive destinée à la sélection de jeunes porteurs de projets devant bénéficier des meilleurs conseils et accompagnement et prendre part à la 4è édition du Salon Hub Africa prévue, sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, les 7 et 8 avril prochain à Casablanca, a eu lieu vendredi à Abidjan. Co-organisé avec Maroc Export, le Hub Africa qui entend être à nouveau le lieu de ren- contre et d'échanges entre les différents acteurs économi- ques nationaux et internationaux opérant dans le domaine de l'entrepreneuriat et de l'innovation, est devenu l'outil d'accompagnement par excellence des entrepreneurs ma- rocains et africains vers la réussite. Il s'agit également d'un centre de réflexion sur les pro- blématiques liées à l'investissement et à l'exportation avec pour thème pour cette 4ème édition « l'entreprenariat com- me accélérateur de l'émergence économique du Continent africain ». Ainsi, après le succès du 'Pitch Hub Africa'' tenu en novembre dernier à Dakar où 150 projets avaient répon- du à l'appel, ce Pitch à Abidjan a offert l'opportunité aux entrepreneurs de présenter leurs projets d'entreprise devant un jury composé de personnalités et dirigeants du monde de l'entrepreneuriat. Les chefs d'entreprises sélectionnés par le jury auront la possibilité de publier leurs projets sur la première pla- teforme africaine de Crowdfunding : Afineety, partenaire de Hub Africa, et bénéficieront des meilleurs conseils. Le choix d'Abidjan pour ce Pitch HubAfrica traduit la volonté inébranlable des dirigeants des deux pays, SM le Roi Mo- hammed VI, et le PrésidentAlassane Ouattara d'enclencher une nouvelle dynamique et de donner un coup d'accéléra- teur aux échanges économiques et commerciaux entre les deux pays pour servir les intérêts des populations locales, gage de la pérennité d'une coopération prometteuse. S'exprimant à l'occasion de ce premier Pitch HubAfrica, M. Kouakou Privat, de la Chambre de Commerce et d'In- dustrie (CCI) de Côte d'Ivoire, est revenu sur l'importance de cet événement pour un pays comme la Côte d'Ivoire, qui aspire à l'émergence à l'horizon 2020, et qui place la question de l'emploi notamment, des jeunes au cœur de ses priorités. Dans la foulée, il a passé en revue une série de mesures prises et d'actions menées par le gouvernement ivoirien pour la promotion de l'entrepreneuriat et l'emploi des jeunes, tout en qualifiant « Hub Africa » d'initiative louable. M. Rédouane Nejjar, chargé d'affaire avec intérim à l'ambassade du Maroc en Côte d'Ivoire, a mis en avant l'importance qu'accorde le Maroc au Continent Africain et ce, en application même des Hautes Orientations Royales pour une Afrique prospère et développée. Lumière d'excellence « Le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, ne ménage aucun effort pour accompa- gner les pays africains frères et amis dans leurs efforts de développement en mettant toute son expertise et son sa- voir- faire au service du Continent, selon une logique de partenariat gagnant- gagnant' », a-t-il dit. M. Nejjar a, en outre, mis en lumière l'excellence et la singularité des relations de coopération et de partenariat entre le Ma- roc et la Côte d'Ivoire ainsi que les liens d'amitié et de fraternité unissant le Souverain et le président ivoirien, Alassane Ouattara. L ministre ivoirien, de l'entrepreneuriat national, de l'artisanat, et de la promotion des PME, M. Azoumana Moutayé, dans un discours lu par son directeur de ca- binet, s'est félicité de cette première édition du « Pitch Hub Africa », une initiative qui consiste à promouvoir l'entrepreneuriat. Il a loué la pertinence de cette initia- tive qui cadre parfaitement avec la vision du président Ouattara, notant que cette initiative vise, entre autres, à donner l'occasion aux porteurs de projets et aux jeunes entrepreneurs de présenter leurs projets aux investis- seurs, de faire une sélection des meilleurs projets pour participer au Pitch final au Maroc, et de recruter la pre- mière génération d'entrepreneurs et de PME désirant in- tégrer un incubateur pour bénéficier d'un accompagne- ment personnalisé pendant un ou deux années. Pour sa part, Mme Sanae Lahlou, directrice Marchés au Centre Marocain de Promotion des Exportations (Ma- roc Export), a indiqué que la tenue de cet événement en Côte d'Ivoire témoigne encore une fois de la volonté des deux pays de raffermir leurs liens de coopération et de partenariat exemplaires. Et de poursuivre qu'aujourd'hui le Maroc est le 1er investisseur en Côte d'Ivoire, et que l'organisation de ce pitch, vient renforcer l'esprit entre- preneurial collectif du continent africain. De son côté, M. Zakaria Fahim, président de Hub Africa, a donné un aperçu global sur ce Salon, ses objectifs, son approche et ses missions, rappelant l'importance toute particulière de la promotion des PME considérées comme le pilier de toute économie nationale. Il a, en outre, souligné l'importance pour les jeunes entrepreneurs de se mettre en réseau, préconisant à cet effet, la création d'un Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) Côte d'Ivoire à l'image de celui du Maroc. Cette rencontre a été marquée par la sélection de 4 projets sur un total de 10 projets présentés et qui concernent entre autres, les secteurs des TIC, de la santé, l'agro-indus- trie, l'agro-alimentaire et l'habillement. En marge de cet événement, il a été procédé à la signature d'un protocole d'accord de partenariat entre Hub Africa et COPDEV (Communauté des Accélérateurs de PME en Dévelop- pement), incubateur de start-up et de PME, définissant les modalités de coopération entre les deux signataires en vue de la promotion de l'entrepreneuriat des jeunes en Côte d'Ivoire et en Afrique. I N T E R N A T I O N A L
  • 11. N°470 Du 12 au 18 février 2016 LA VOIX DU CENTRE 11I N T E R N A T I O N A L Union du Maghreb Arabe Libye-Politique Un anniversaire en demi-teinte Formation à Skhirat d'un gouvernement d'union nationale V ingt-sept ans, jour pour jour, se sont écoulés depuis la création de l'Union du Maghreb ara- be (UMA), le 17 février 1989. Le bilan reste mitigé: à peine une cinquantaine de conventions signées intéressant principalement les domaines économique, so- cial et culturel, et six Sommets, en tout et pour tout, tenus pendant les cinq premières années de la vie de l'UMA. A partir de 1994, date de la tenue du dernier sommet ma- ghrébin, les réalisations et le rayonnement de cet ensemble régional sont restés en deçà des aspirations des peuples maghrébins. Pourtant, à ses débuts, l'UMA était vouée à un ave- nir florissant, forte en cela de plusieurs atouts : une rare proximité entre les cinq pays qui la forment aux niveaux historique, culturel et civilisationnel, une complémentarité des ressources naturelles et économiques, une population jeune, une élite politique et intellectuelle avisée et dyna- mique, une appartenance bien ancrée à la Oumma arabo- islamique. Que d'opportunités gâchées et de potentiels galvaudés pour des considérations politico-politiciennes qui font qu'aujourd'hui, 27 ans après la signature à Marrakech du Traité constitutif de l'UMA, les frontières maroco-algé- riennes demeurent fermées, obstruant la voie à tous les efforts de réanimation de l'UMA et renvoyant aux calen- des grecques le projet de (re)construction de ce Grand Ma- ghreb tant désiré. La responsabilité du pouvoir algérien dans la persistan- ce de ce statu quo est un secret de Polichinelle. Outre les frontières, l'Algérie ferme les canaux de dialogue et multi- plie désespérément provocations et manigances à l'encon- tre du Royaume et de son intégrité territoriale, faisant fi des appels, provenant de l'intérieur comme de l'extérieur, à faire prévaloir l'intérêt des pays et des peuples de la région aux intérêts étriqués d'un régime ou d'une classe dirigeante blasée et égoïste. Tous s'accordent donc à dire que le conflit artificiel autour du Sahara marocain, nourri et entretenu par le ré- gime algérien qui fournit toit, fonds et soutien politique et diplomatique aux séparatistes, est la pierre d'achoppement à toute tentative de relance de l'UMA. Il n'en demeure pas moins que l'évolution du contexte géostratégique ambiant, sur les cinq dernières années surtout, n'a pas été en faveur de cette entreprise. L'avènement brutal du « printemps arabe » notamment en Tunisie et en Libye, avec son lot de troubles socio-poli- tiques, de risques sécuritaires et de difficultés économiques dont l'intensité diffère d'un pays à l'autre, a bousculé les agendas des Etats et les a amenés à revoir leurs priorités et se concentrer davantage sur le front interne afin de mener à bon port la transition démocratique en marche, combattre le terrorisme, relancer la machine économique et préserver l'unité nationale. En attendant que ces défis soient relevés, le projet d'édification de l'UMA, perçu vraisemblablement comme étant moins urgent, reste aux stand-by. Force est pourtant de constater que cette vision des cho- ses ne pourrait que s'avérer étroite et contreproductive à moyen et long termes, étant donné que le gel du processus d'intégration maghrébine a, chaque année, un coût poli- tique, économique, social et géostratégique lourd qui se répercute sur chacun des pays de l'UMA. Puisque l'union fait toujours la force, les pays de l'UMA ont beaucoup à gagner, en termes de sécurité, de prospérité économique, d'influence et de positionnement international, de l'édifica- tion d'un espace maghrébin solide, cohérent et compétitif où chacun trouve son compte. En ce sens, l'engagement des cinq pays maghrébins dans le processus, aussi laborieux et délicat qu'il puisse être, de reconstruction du Grand Maghreb, pourrait être la voie incontournable du salut et l'ultime solution aux pro- blèmes des pays de la région, à condition d'y mettre la vo- lonté politique, la bonne foi et les moyens nécessaires, et, surtout, « se concentrer sur ce qui nous unit plutôt que sur ce qui nous sépare ». U n gouvernement d'union nationale a été formé à Skhirat (banlieue de Rabat), a annoncé, di- manche soir, le Président du conseil présiden- tiel et président du gouvernement d'union nationale libyen, M. Fayez Al Saraj. Dans une déclaration à la MAP, M. Al Saraj a tenu à « remercier le Royaume du Maroc, Roi, gouvernement et peuple, pour avoir abrité les rounds du dialogue politique inter-libyens lors des derniers mois et les négociations précédant la formation du gouvernement libyen ». « La formation du nouveau gouvernement, qui se compose de 13 ministres, dont trois femmes, et 5 ministres d'Etat, a pu se concrétiser aujourd'hui à l'issue de négocia- tions de longue haleine », a-t-il relevé, notant que le choix des membres du gouvernement a été fait en fonction de critères relatifs à la compétence, l'expérience et la réparti- tion géographique. Il a espéré, dans ce sens, que la formation de ce nouveau gouvernement ouvrira une nouvelle page dans l'histoire de la Libye, empreinte de sécurité, paix et stabilité. Lors d'une conférence de presse tenue, dimanche soir à Skhirat, le porte-parole du conseil présidentiel libyen, Fethi El Mji- bri a précisé que la liste du nouveau gouvernement a été soumise au parlement pour approbation, assurant que l'an- nonce de la formation du nouveau gouvernement constitue une « étape historique » dans l'histoire de la Libye. « Les Libyens ont dû attendre plus de 15 mois de dialogue, de débat et de sacrifices pour qu'un gouvernement d'union na- tionale puisse voir le jour », a-t-il dit. Formant le voeu que la formation de ce gouverne- ment sera le début de la fin du conflit en Libye et per- mettra l'unification des efforts consentis par les Libyens en vue de faire face au terrorisme, M. El Mjibri a appelé toutes les composantes de la société libyenne à soutenir ce gouvernement et exhorté les membres du parlement à prendre une « décision sage » à même de mettre fin au conflit en Libye. Il a également invité les Etats de la région et la communauté internationale à soutenir les efforts consentis en vue de former un gouvernement d'union nationale, estimant que « certes, ce gouverne- ment ne satisfera pas toutes les parties en Libye, mais devra aider les libyens à préserver l'unité de leur pays ». En janvier dernier, la formation d'un gouvernement comprenant 32 ministres et destiné à rassembler les fac- tions rivales a été annoncée dans le sillage de l'accord de Skhirat du 17 décembre dernier. Après la chute du régime du colonel Mouammar Kadhafi en 2011, la Li- bye a sombré dans le chaos. Le pays a eu à sa tête deux gouvernements et deux parlements rivaux, les uns basés à Tripoli, les autres dans l'est de la Libye.
  • 12. N°470 Du 12 au 18 février 2016 LA VOIX DU CENTRE 12 E V E N E M E N T Visite de travail et d'amitié -L’illustration d'un partena - Présentation du projet de Cen Le Centre culturel du Maroc à Paris constituera une véritable vitrine de la culture marocaine dans sa diversité. Il participera à la promotion du patrimoine et des traditions du Royaume, comme il contribuera à faire connaitre en France la scène artistique marocaine contemporaine dans un esprit de partenariat avec les institutions culturelles marocaines et françaises. Le centre culturel du Maroc à Paris contribuera également au renforcement des liens entre la communauté marocaine installée en France et son pays d'origine. La visite de travail et d'amitié qu'a entamée, mardi 16 février, SM le Roi Mohammed VI en France constitue une nouvelle illustration de la solidité des relations maroco-françaises et d'un partena- riat d'exception promis à un bel avenir. Ce déplacement du Souverain reflète aussi l'excellence des relations bilatéra- les, basées sur un partenariat durable et confortées par une volonté commune de tisser des liens renforcés et multidi- mensionnels entre les deux pays. Elle s'inscrit également dans le cadre des contacts per- manents de haut niveau et des échanges réguliers de visites entre les deux chefs d'Etat, SM le Roi Mohammed VI et le président François Hollande. En effet, les rencontres entre le Souverain et le président français se sont multipliées de- puis février 2015, ce qui constitue le témoignage éloquent de la volonté des deux dirigeants d'insuffler une nouvelle dynamique au partenariat entre les deux pays. C'est la rencontre, en février 2015 à Paris, entre SM le Roi et le président François Hollande qui avait donné le là de cette nouvelle dynamique et permis de promouvoir davantage une coopération confiante et ambitieuse entre Rabat et Paris. Cette rencontre au sommet a été suivie en septembre dernier par une visite d'amitié et de travail ef- fectuée à Tanger par le président français et qui avait pour objectif de poursuivre l'approfondissement des relations bilatérales franco-marocaines, dont la densité et la qualité sont exceptionnelles dans plusieurs domaines. conférence des Nations sur le climat (COP 21) tenue en décembre dernier à Paris, a été marqué par la proclamation de l'Appel de Tanger pour une action solidaire et forte en faveur du climat. L'engagement des deux pays en faveur de la lutte contre le changement climatique, alors que le Ma- roc succèdera à la France en organisant en novembre pro- chain la COP 22, s'est également illustré à travers la parti- cipation de SM le Roi à la séance d'ouverture de la COP 21 et l'important discours du Souverain à cette occasion. La coopération bilatérale englobe aussi la lutte contre le terrorisme et la radicalisation. A cet égard et lors d'un entretien en novembre dernier à l'Elysée, SM le Roi et le président français ont marqué la détermination partagée de la France et du Maroc à mener ensemble le combat contre le terrorisme et la radicalisation et à œuvrer à la résolution des crises régionales et internationales. Lors de cet entretien, intervenu quelques jours après les attentats meurtriers de Paris, le chef de l'Etat français avait également saisi cette occasion pour remercier le Souverain pour l'assistance efficace apportée par le Maroc à la suite de ces attaques. Cette volonté de combattre ensemble la radicalisation a été également manifestée par la signature lors du dépla- cement du président français à Tanger d'une déclaration conjointe franco-marocaine relative à la coopération en matière de formation des imams. D'autre part, la tenue fin mai dernier, de la 12-ème réunion de Haut-niveau France-Ma- roc, présidée par les chefs de gouvernement des deux pays, a été l'occasion de doter le partenariat bilatéral d'un nouveau modèle d'organisation et d'insister sur la nécessité de relever ensemble les défis du XXIe siècle notamment face aux enjeux régionaux et internationaux. Cette nouvelle implantation reflète aussi l'ambition com- mune des deux pays de poursuivre le renforcement de leur partenariat en développant des projets conjoints dans les secteurs d'avenir en particulier les transports, les énergies renouvelables, le numérique et le tourisme, en direction des marchés émergents de la région, notamment en Afrique. Il y a lieu aussi de rappeler l'important soutien financier accordé par l'Agence française du développement (AFD) à plusieurs pro- jets dans le Royaume et qui concernent divers domaines dont la promotion des PME, les infrastructures et les transports. A rappeler également qu'avec environ 750 filiales d'entre- prises françaises recensées, le Maroc est la première desti- nation des investissements français sur le continent africain. Au volet culturel, la coopération bilatérale est aussi riche que diversifiée comme en témoigne la forte présence des instituts culturels français au Maroc ou encore l'organisation fin 2014 dans la capitale françaises de deux importantes manifestations culturelles sur le Royaume à l'Institut du monde arabe (IMA) et au musée du Louvre, en l'occurrence « le Maroc contempo- rain » et « le Maroc Médiéval ». Ce volet est marqué par une coopération fructueuse entre la Fondation nationale des musées et l'IMA. Le centre culturel du Maroc qui sera prochainement édifié à Paris et qui sera présenté au Souverain lors de cette visite de travail et d'ami- tié contribuera sans nul doute à donner un nouveau souffle à des relations culturelles déjà denses, qui tiennent leur essence d'une amitié franco-marocaine inscrite dans la pérennité. Centre culturel du Maroc à Paris : un budget de 7 millions d'euros SM le Roi Mohammed VI et SE le Président de la République Française se sont rendus ensemble, mercredi, à l'Institut du Monde Arabe à l'invitation de son Président Jack Lang. Cette visite a été l'occasion de présenter au Souverain et au Président français, le projet de Centre Culturel du Maroc qui sera prochainement édifié à Paris. Ce Centre culturel constituera une véritable vitrine de la culture marocaine dans sa diversité. Il participera à la promotion du patrimoine et des traditions du Royau- me, comme il contribuera à faire connaitre en France la scène artistique marocaine contemporaine dans un esprit de partenariat avec les institutions culturelles marocaines et françaises. Le centre culturel du Maroc à Paris contribuera éga- lement au renforcement des liens entre la communauté marocaine installée en France et son pays d'origine. Ce centre sera construit sur un terrain de 320 m2,
  • 13. N°470 Du 12 au 18 février 2016 LA VOIX DU CENTRE 13 de SM le Roi en France ariat bilatéral d'exception ntre culturel du Maroc à Paris SM le Roi Mohammed VI s'entretient à l’Élysée avec le Président français François Hollande propriété du Maroc, situé au 115 Boulevard Saint- Michel, ancien siège de l'Association des étudiants musulmans nord-africains. Le projet, d'une surface plancher de 1360 m², est conçu avec une architecture contemporaine, en phase avec l'ambition d'incarner un lieu de rencontre entre les cultures. Le budget d'inves- tissement est de 7 millions d'euros, le délai d'étude et de réalisation est de l'ordre de 24 mois. Sa Majesté le Roi et le Président de la République ont par ailleurs présidé, à l'IMA, la signature d'une convention entre la Direction des Archives Royales et le Musée de l'ordre de la Libération en vue d'organi- ser aux Invalides, en octobre prochain, une exposi- tion sur le Maroc, à l'occasion de la célébration du soixantième anniversaire de l'Indépendance. Après les expositions réussies sur «Le Maroc médiéval» et «Le Maroc contemporain», cet événement consti- tuera une nouvelle occasion d'illustrer la singularité des relations entre la France et le Maroc qui se sont forgées tout au long d'une riche histoire partagée, ainsi que les chantiers de développement ouverts par le Royaume. Par la suite, le Souverain a vi- sité l'exposition consacrée à la «légende d'Osiris» et qui expose plus de 250 objets inédits et œuvres du patrimoine mondial qui étaient plongés dans les eaux depuis l'Antiquité mais également une quaran- taine d'œuvres provenant des musées du Caire et d'Alexandrie. Dans le cadre de la visite de travail et d'amitié qu'effectue Sa Majesté le Roi Mohammed VI en République Française, le Souverain et SE le Président François Hollande ont eu, mercredi, des en- tretiens au Palais de l'Elysée, élargis par la suite aux mi- nistres des Affaires étrangères et de l'Environnement des deux pays, à des Conseillers des deux chefs d'Etat et aux ambassadeurs respectifs, indique un communiqué du Ca- binet Royal. Cette visite illustre l'excellence des relations bilatérales et conforte leur portée stratégique et leur vocation à s'éri- ger constamment en un partenariat ambitieux et multidi- mensionnel. Le Président de la République a remercié Sa Majesté le Roi pour son engagement personnel dans la réussite de la COP21. Dans l'esprit de l'Appel de Tanger du 20 Septem- bre 2015, et en vue d'une action solidaire et forte en faveur du climat, les deux Chefs d'Etat ont donné leurs hautes instructions afin de mettre en place une feuille de route conjointe à même de maintenir la mobilisation, renforcer la coordination en vue de la ratification, par tous les Etats membres, de l'accord de Paris et de garantir le succès de la COP22, qui se tiendra à Marrakech du 7 au 18 novembre 2016. Sa Majesté le Roi et le Président de la République ont également abordé les questions régionales, en particulier le dossier libyen, qui pose de grands défis pour la sécurité au Maghreb et en Méditerranée occidentale. Le Pré- sident français a salué le rôle essentiel du Maroc dans le processus engagé sous l'égide des Nations Unies ayant abouti à l'Accord de Skhirat pour la formation d'un Gouvernement d'union nationale. Les deux chefs d'Etat ont appelé la Chambre des Représentants libyenne à accorder rapidement sa confiance à ce nouveau gouvernement afin de relever les nombreux défis auxquels est confrontée la Libye et l'ensemble de la région. Sur le plan bilatéral, les deux chefs d'Etat ont salué le bon avancement des chantiers engagés en particulier en matière économique et culturelle. Ils se sont également félicités de l'étroitesse de la coopération dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transna- tionale et ont examinés de nouvelles pistes de coopération renforcées, notamment dans le domaine de la sécurité, de la dé-radicalisation, de la culture, du vivre-ensemble et de la coopération triangulaire en Afrique. Le Souverain et le Président français ont constaté avec satisfaction le nouvel élan qui anime les relations entre les deux pays et réaffirmé leur volonté de poursuivre leur concertation, notamment à travers le renforcement des mé- canismes de coopération régulière, de manière à inscrire davantage les relations entre le Royaume du Maroc et la République Française sous le sceau de la permanence et de l'excellence. A l'issue de l'entretien, le Souverain et le Président de la République se sont rendus à l'Institut du Monde arabe, où a été présenté le projet du futur Centre culturel marocain à Paris.
  • 14. N°470 Du 12 au 18 février 2016 LA VOIX DU CENTRE 14 A g ricultire Rencontre sur le développement agricole Améliorerlerendementdesrégions D ans le cadre d’une approche anticipative, une réunion s’est tenue récemment à la Direction régionale de l’Agriculture à Kénitra relative la mise en application du programme d'atténuation des im- pacts du déficit pluviométrique au niveau de la région de Rabat-Salé-Kénitra. Cette rencontre, qui s’est tenue juste avant les dernières précipitations, a été consacrée aux mo- dalités d’exécution de ce programme et son suivi, ainsi que les aspects logistiques pour sa concrétisation. Elle a réuni l’ensemble des structures déconcentrées du département de l’Agriculture au niveau de la région (direction régionale de l’Agriculture, directions provinciales de l’Agriculture de Khémisset, Rabat-Salé et Sidi Kacem), l’Office Régional de Mise en Valeur Agricole du Gharb (ORMVAG), ainsi que les structures déconcentrées des établissements pu- blics sous tutelle (ONSSA, ONCA, SONACOS, ONICL). Lors de son intervention, El Mahdi Arrifi, directeur ré- gional de l’Agriculture a mis en exergue les axes princi- paux d’intervention d’un programme qui reste d’actualité à cause du caractère tardif des dernières pluies. Le premier axe concerne la sauvegarde du cheptel par l’approvision- nement en orge et en eau, ainsi qu’un suivi minutieux de la situation sanitaire du cheptel, le 2ème axe est relatif à la protection des ressources végétales par le biais d’irrigation des plantations sous régime pluvial réalisées dans le cadre des projets d’agriculture solidaire et la sécurisation des se- mences sélectionnées pour la campagne à venir, ainsi que l’encouragement des cultures de printemps. Concernant le périmètre irrigué qui permet de protéger à la fois la valeur ajoutée agricole et l’emploi, il sera procédé à l'encadre- ment intensif des cultures avec la consigne claire de sau- vegarder un volume d'eau suffisant pour le démarrage de la campagne agricole prochaine. Et enfin, le 3ème volet concerne le maintien des équilibres dans le monde rural dont la priorité sera donnée à l’approvisionnement en eau potable des populations dans les zones reculées. Une at- tention particulière sera accordée, à cet effet, au lancement de nouveaux projets de l’agriculture solidaire compte tenu de leur importance dans la génération de revenus et la création d’emplois. Sauvegarde du cheptel Cette grande réunion s’est aussi focalisée sur les mo- dalités pratiques de mise en œuvre du programme d'atté- nuation des impacts du déficit pluviométrique au niveau de la région de Rabat-Salé-Kénitra. A cet égard, six centres- relais de proximité sont en cours de réalisation au niveau de la Région. Le but est d’assurer la distribution de l’orge à guichet ouvert, à un prix cible de 2 dirhams/kilo. Des structures d’accueil sont également en cours de mise en place pour assurer l’opération d’octroi d’aide aux éleveurs de bovins, en se basant sur le Système National d’Identifi- cation et de Traçabilité Animales (boucles électroniques), réalisé par l’ONSSA. D’autres actions d’appui du programme seront aussi mises en œuvre. Elles concerneront la sauvegarde du chep- tel via l’aménagement, la réhabilitation et l’équipement d’une dizaine de points d'eau, ainsi que la surveillance sanitaire rapprochée du cheptel. En vue de réunir toutes les conditions de réussite à ce programme, une structure a été mise en place pour assurer le suivi, la supervision et le reporting des actions de sauvegarde du cheptel, notam- ment celles relatives aux aides financières aux éleveurs de bovins et l’opération de distribution d’orge au niveau des centres relais. D’un autre côté et pour protéger les ressources végéta- les, la direction régionale de l’Agriculture de Rabat-Salé- Kénitra a prévu l’irrigation des plantations en bour entre- prises dans le cadre des projets d’agriculture solidaire avec une superficie ciblée de 3950 hectares, la sauvegarde des productions végétales dans les périmètres irrigués relevant de la zone de l’Office Régional de Mise en Valeur Agri- cole du Gharb sur une superficie de plus de 16000 h, la sécurisation des semences sélectionnées pour la prochaine campagne agricole, la prise des dispositions nécessaires au suivi de l’état végétatif des cultures et à l’établissement des constats de terrain relatifs à l’assurance agricole multi- risque climatique pour accélérer l’indemnisation des agri- culteurs assurés et sinistrés. Concernant les mesures prises pour le maintien de l’équilibre rural, la Direction régionale de l’agriculture prévoit l’exécution de nouveaux projets Pilier II du Plan Maroc Vert relatifs au développement de l’agriculture solidaire, pour créer plus de revenus et d’emplois. Par ailleurs, des séances de sensibilisation et des rencontres de communication sont prévues, pour accompagner l’exé- cution du programme et ce en coordination avec l’ONCA, la Chambre régionale de l’Agriculture et les organisations professionnelles agricoles œuvrant dans la région. Par Driss LYAKOUBI Dans la perspective de renforcer les actions de commu- nication entre les producteurs, les professionnels, les parte- naires et les acteurs de la filière des cultures sucrières, le groupe sucrier SURAC-SUNABEL a récemment organisé, en collaboration avec l’Office Régional de Mise en Valeur Agricole du Gharb, au siège de la municipalité de Sidi Ka- cem, une journée d’information sous le thème «Recherche et développement des cultures sucrières : pilier de l’excel- lence ». Cette rencontre a permis aux participants de s’in- former sur la réalité de la culture sucrière dans une région qui a pour ambition de se positionner comme le plus grand producteur du sucre au Maroc. Six exposé ont été présentés à cette occasion et qui concernent la situation actuelle des cultures sucrières dans le périmètre du Gharb, les mesures prises par l’Etat pour l’encouragement des producteurs et la relance de la filière sucrière, la présentation du Centre technique de FIMASUCRE et de ses actions de recherche, les travaux et résultats de recherche sur la betterave sucrière dans les périmètres du Gharb et du loukkos, le développe- ment variétal de la canne à sucre et travaux de recherche au niveau du Centre de Développement des Cultures Sucrières (CTCAS/ORMVAG), ainsi qu’une présentation sur le Plan Maroc Vert et les objectifs ambitieux pour la filière sucrière au niveau de la région et les mesures prises par l’Etat pour le soutien de la filière. Rechercheetdéveloppementdesculturessucrières
  • 15. N°470 Du 12 au 18 février 2016 LA VOIX DU CENTRE 15 Journée internationale du cancer de l'enfant De nouvelles structures sanitaires régionales La Fondation Lalla Salma au chevet des malades Renforcer l'offre de soins et en améliorer l'accès U n groupe de bénévoles de la « Fondation Lalla Salma - Prévention et traitement des cancers », ont célébré, en compagnie du personnel ad- ministratif et médical du centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Sina de Rabat et d'un groupe d'enfants atteints de cette maladie, la Journée internationale du cancer de l'enfant, sous le signe « espoir, guérison ». Cette célébra- tion, qui s'inscrit dans le cadre du programme de bénévo- lat développé par La Fondation dans l'objectif d'assurer la prévention et le traitement du cancer, a été marquée par l'organisation d'ateliers de dessin et de séquences musica- les. Dans une déclaration à la MAP, M. Khalid Laraichi, responsable du Programme Bénévolat au sein de la « Fon- dation Lalla Salma - Prévention et traitement des cancers » a indiqué que les bénévoles commémorent cette année la Journée internationale du cancer de l'enfant à travers une série d'activités, faisant savoir que cet événement s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par les volontaires de la Fondation dans le but de sensibiliser quant à l'importance de la détection précoce de la maladie et du suivi régulier du traitement. Dans ce cadre, a-t-il ajouté, la Fondation a programmé une réunion entre les parents des enfants malades et le personnel médical du CHU Ibn Sina afin de présenter un exposé sur la maladie et les moyens à même de la surmon- ter. Soucieux d'apporter un soutien moral et psychologique aux enfants malades et à leurs proches, les bénévoles ont tenu à les accompagner lors des différentes procédures ad- ministratives nécessaires pour entamer le traitement, a in- diqué dans une déclaration similaire, Sarah Bihi, bénévole à la Fondation. Les activités de cette célébration s'étendent sur deux jours, au cours desquels sera organisée une série d'activités parallèles au profit des enfants malades. Commémorée le 12 février de chaque année, la Jour- née internationale du cancer de l'enfant est célébrée par la « Fondation Lalla Salma - Prévention et traitement des cancers » dans l'objectif de renforcer la sensibilisation na- tionale sur les dangers de cette maladie à travers la présen- tation des méthodes de prévention et de détection précoce de la maladie et son traitement. S O C I E T E Les structures hospitalières et de santé à Casablanca se sont renforcées par de nouveaux projets destinés à étoffer et améliorer l'offre de soins, d'en faciliter l'accès et pallier au manque enregistré dans certaines spécia- lités dans la région Casablanca-Settat. Les nouveaux projets inaugurés ou lancés, dimanche, par SM le Roi Mohammed VI, permettront ainsi de renforcer l'offre de soins au Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd de Casablanca dans la perspective d'en faire un établissement de santé moderne doté de l'ensemble des équipements et matériels à même de répondre aux be- soins des citoyens. La réalisation de ces projets s'inscrit en droite ligne des objectifs du plan de développement de Casablanca qui vise à doter la métropole économique des infras- tructures sociales modernes de proximité répondant aux besoins des citoyens, particulièrement dans le domaine de la santé. De tels projets témoignent de l'intérêt par- ticulier que le Souverain accorde au secteur de la santé, notamment en ce qui concerne le développement des structures hospitalières, le renforcement des services de santé de base et de proximité, l'amélioration de la qua- lité des soins tout en assurant un accès équitable. Ces nouveaux projets ne manqueront pas de contri- buer à l'amélioration des conditions d'accueil au sein des structures hospitalières et garantir une meilleure prise en charge des patients, notamment pour les cas de maladies chroniques, l'accouchement et les soins d'urgence. Une prise en charge qui répond aussi au souci de la générali- sation de l'accès à des soins de qualité, notamment pour les catégories sociales défavorisées. Ce nouvel apport aux structures de la santé dans la Métropole, s'inscrit également dans le cadre des efforts du ministère de la santé et ses partenaires en vue d'offrir aux citoyens une offre de soins de qualité tout en veillant à sa réparti- tion équitable sur l'ensemble du territoire national. Une approche particulièrement soucieuse d'assurer une offre répondant suffisamment aux besoins avec une volonté manifeste d'en assurer un meilleur accès aux catégories sociales vulnérables. Les projets initiés visent ainsi à garantir une offre de soins complète à l'ensemble de la population de la Métropole en vue de rehausser les indicateurs des struc- tures de santé au niveau national, d'augmenter leur ca- pacité et combler les manques constatés dans certains établissements hospitaliers. La cartographie de l'offre de soins à Casablanca se retrouve renforcée avec une meilleure capacité du CHU Ibn Rochd qui est considéré comme une véritable pépinière des compétences dans le domaine de la santé à travers la formation et la recher- che médicale. Le nouveau service de maternité au CHU Ibn Rochd, vient renforcer le plan national pour accélérer la réduc- tion de la mortalité maternelle et néonatale et s'inscrit dans le cadre des efforts visant la réalisation du troi- sième objectif de développement durable (ODD) des Nations Unies. Ce service est destiné à assurer une as- sistance qualifiée à la naissance afin de réduire la mor- talité et la morbidité néonatale, ainsi que la mortalité maternelle. Quant au nouveau service des urgences de l'hôpital 20 août, il a été réalisé dans le cadre du plan national de prise en charge des urgences médicales, présenté de- vant SM le Roi à Fès en mars 2013. Ce service, doté de structures et d'équipements modernes conformes aux standards internationaux, permettra de prendre en char- ge, rapidement et de façon efficace, les patients adultes souffrant de pathologie ophtalmologiques et oto-rhino- laryngologiques, dont l'état de santé nécessite des soins de santé d'urgence. Le nouveau centre psychiatrique du CHU Ibn Ro- chd, dont les travaux de construction ont été lancés par SM le Roi, a pour objectif d'élargir la prise en charge des malades souffrant de troubles psychiatriques. Il comprendra, à cet effet, un hôpital de jour, des salles de consultation, une unité fermée pour hommes et une deuxième pour femmes, une unité ouverte pour homme et une deuxième pour femmes, un service des urgences, ainsi qu'un pôle de formation des médecins. Concernant le service des urgences « Trauma Center », dont les travaux ont été lancés par le Souverain, il s'agit d'une structure destinée à accueillir tous les pa- tients adultes non programmés relevant d'une prise en charge urgente médicale en dehors des pathologies oph- talmologiques, oto-rhino-laryngologiques et psychia- trique. De tels projets procèdent de l'approche globale et intégrée initiée par le Souverain afin d'offrir aux ci- toyens des services de santé de qualité dans les diverses branches de la médecine.