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Adduction eau formation ufae
- 1. 1. SYSTEMES DâALIMENTATION EN EAU
Le systĂšme dâalimentation en eau est un ensemble dâinstallations liĂ©es entre elles, destinĂ©es Ă
assurer lâapprovisionnement dâune agglomĂ©ration, une unitĂ© industrielle ou un ensemble
dâunitĂ©s industrielles en eau en quantitĂ© suffisante et de qualitĂ© saine. Un systĂšme classique
dâAEP se compose de :
ï§ Une ou plusieurs prises dâeau (avec adduction gravitaire ou pompage dâeau brute);
ï§ Une ou plusieurs stations de traitement (avec adduction gravitaire ou pompage dâeau
traitée);
ï§ Une ou plusieurs rĂ©servoirs de distribution ;
ï§ Un ou plusieurs rĂ©seaux de distribution
1. Prise dâeau ; 2- station de pompage (lâexhaure) ; 3- usine de traitement ; 4 RĂ©servoir dâeau
traitĂ©e ; 5 â station de pompage (refoulement) ; 6- conduites dâadduction ; 7- chĂąteau dâeau ;
8 â RĂ©seau de distribution
Lorsque la source dâapprovisionnement est lâeau souterraine, protĂ©gĂ©e contre toute
contamination, le systÚme peut se présenter comme suit:
1 Forages ;
2 â RĂ©servoir de stockage ;
3 â station de refoulement.
Lorsque lâeau souterraine est utilisĂ©e pour lâapprovisionnement, deux variantes sont possibles
a) les pompes (1) placĂ©s dans les mĂȘmes forages, alimentent directement le rĂ©seau; b) lâeau
refoulée des forages, passe dans un réservoir ~, puis reprise par les pompes de la 2Úme station
de pompage (3).
Lâimportance et les caractĂ©ristiques de ces installations sont fonctions des donnĂ©es suivantes :
· DonnĂ©es dĂ©mographiques et dâurbanisme de la localitĂ© Ă alimenter ;
· DonnĂ©es topographiques, hydrologiques et hydrogĂ©ologiques de lâespace gĂ©ographique
concerné par le projet ;
· Caractéristiques physico-chimiques et biologiques des eaux naturelles ;
· Conditions socio-économiques des populations.
- 2. II. EVALUATION DES BESOINS EN EAU
1. LES PRINCIPAUX TYPES DE CONSOMMATION
La projection de tout systĂšme dâadduction dâeau commence tout dâabord par lâidentification
des consommateurs (nature, importance, emplacement) et lâĂ©valuation de leur accroissement
dans le temps.
De façon générale, dans une ville, on distingue les besoins suivants en eau:
ï§ -les besoins domestiques (les populations des agglomĂ©rations et les ouvriers pendant le
travail);
ï§ les besoins industriels liĂ©s Ă lâutilisation de lâeau dans les processus technologiques et
dâautres;
ï§ les besoins des services publics liĂ©s Ă lâusage de lâeau pour le nettoyage des voies et
places publiques, lâarrosage des verdures, administration etc;
ï§ -les besoins pour extinction dâincendie;
ï§ -les besoins agricoles lorsque des activitĂ©s agricoles sont menĂ©es dans des zones
pĂ©riphĂ©riques reliĂ©s au rĂ©seau et consomment de lâeau pour le bĂ©tail et lâirrigation.
2. LA NORME DE CONSOMMATION
a) La consommation globale: Elle peut varier considĂ©rablement dâune agglomĂ©ration Ă
lâautre, du fait des modes de vie et des niveaux de vie diffĂ©rents. On constate gĂ©nĂ©ralement
que la consommation globale varie en fonction de la taille de lâagglomĂ©ration et du rĂŽle de
celle-ci, (prĂ©sence dâactivitĂ©s et dâĂ©quipements publics),
b) Consommation domestique (privée): Le besoin physiologique minimum en eau potable est
de lâordre de 5litres par ht et par jour. Dans une zone plus ou moins bien desservie par bornes
fontaines, le besoin peut ĂȘtre fixĂ© Ă 30 l /ht/j. DĂšs quâune zone est Ă©quipĂ©e de branchements
particuliers, la consommation augmente considérablement en fonction des modes de vie et du
niveau socio-Ă©conomique des populations et peuvent atteindre 500 litres, lâarrosage pouvant
encore doubler ou tripler ce chiffre en zone pavillonnaire.
La répartition de la consommation domestique est à peu prÚs la suivante: bains et douche - 39%
sanitaire WC â 20%; lavage linge - 12%; vaisselle 10%; prĂ©paration de la nourriture 6%; lavage
de la voiture , arrosage du jardin - 6% et usages divers 6%.
Dans les Ă©tudes des projets dâAEP en Afrique, les bureaux dâĂ©tudes sâefforcent dâestimer les
taux des populations sâalimentant par BF et par BP et dâattribuer une consommation
spécifique (norme de consommation) à chacune des deux catégories. Les normes couramment
utilisées sont les suivantes :
· Les populations sâalimentant par BF : 15 Ă 30 l/j/hab
· Populations sâalimentant par BP sans installations sanitaires Ă eau courante, autrement
dit avec seulement un robinet de puisage dans la cour : 30 Ă 50 l/j/hab ;
· Populations sâalimentant par BP avec installations sanitaires Ă eau courante : 50 Ă 150
l/j/hab.
Les nonnes sont établies sur la base de donnée statistique.
c) Consommations industrielles: Elles sont trĂšs variables suivant les types dâindustrie et les
- 3. procédés industriels utilisés. Exemples de normes:
Equipements Normes Equipements Normes
Fromagerie 5 litres/litre de lait Brasserie 5 litres/litre de biĂšre
Cidrerie 4litres /litre de cidre Sucrerie 100 litres/kg de sucre
Vinification 2 litres/litre de vin
Abattoir : une moyenne de 6 litres/kg de carcasse ou selon la nature
· Ovins , caprins : 120 Ă 160 litres/tĂȘte ;
· Bovins 200 Ă 2 000 litres/tĂȘte
· Porcins 100 Ă 400litres/tĂȘte
d) Consommation des services publics ou collectifs: Les divers Ă©quipements entraĂźnent des
consommations trÚs variables qui dépendent des conditions locales. Chaque cas nécessite une
Ă©tude particuliĂšre.
Quelques normes pour les besoins publics
Equipements Normes Equipements Normes
Urinoir 20 litres/jour/place Ecole 5-10litres/Ă©lĂšve/jour
Lavoir 1200 litres/Jour/place Sanatorium 150 litres/jour/lit
Bain-douche 200 litres/jour/poste HĂŽpital 100 litres/jour/lit
Nettoyage des marchés 5 litres/m2/jour Colonie de vacances 100 litres/jour/ht
Nettoyage des caniveaux 25 litres/ml/jour
La nonne dâarrosage des jardins et parcs est de 3, 6 ou 9 litres [jour /m2 suivant que la rĂ©gion
est sĂšche, moyenne ou humide.
e) Besoins agricoles: Des activitĂ©s agricoles peuvent ĂȘtre implantĂ©es dans des zones
pĂ©riphĂ©riques reliĂ©es au rĂ©seau et consommer de lâeau pour le bĂ©tail (cheval ou bovidĂ© -50 I/j,
porc - 20 I/j et mouton 5 I/j) ou lâirrigation (quantitĂ© liĂ©e aux types de culture et aux conditions
climatiques ou de sol).
f) DĂ©bit dâincendie: Lâeau reste lâun des principaux moyens de lutte contre lâincendie.
LâexpĂ©rience acquise dans la lune contre les incendies a permis dâĂ©laborer des nonnes en
fonction de lâinflammabilitĂ© des matĂ©riaux de construction du nombre de la population et de la
nature de la production dans les usines. De maniÚre générale, on prévoit réglementairement
que lâextinction dâun incendie moyen nĂ©cessite un dĂ©bit de 60 m3/h pendant une durĂ©e de 2
heures. Câest donc un volume de 120 mn3 qui doit ĂȘtre matĂ©riellement constituĂ© et rĂ©servĂ© Ă
lâextinction des incendies.
Dans les calculs du réseau de distribution et de réservoir, il est conseillé de tenir compte de
lâextinction dâun Ă©ventuel incendie. Mais le volume nĂ©cessaire Ă cela nâĂ©tant pas consommĂ©
tous les jours, on nâen tient pas compte dans lâestimation des besoins en eau.
Le dĂ©bit prĂ©vu nĂ©cessite rĂ©glementairement des bouches et tuyauteries dâun diamĂštre minimal
Ă©gal 60 mm.
3.DEMANDE EN EAU ET EVOLUTION DE LA CONSOMMATION DANS LE
TEMPS
3.1 Demande en eau
- 4. Le débit journalier est la somme arithmétique des demandes en eau de chacune des catégories
de consommateurs dans la journée. Il est exprimé généralement en m3/j
a) La demande journaliĂšre domestique: Connaissant la norme de consommation et le nombre
des usagers, on p eut définir la demande journaliÚre pour les besoins domestiques par la
formule suivante:
;m3/ j
Q q.N moy =
1000
n
N=NO (1+a)
oĂč q - la nonne de consommation l/j;
N - nombre des abonnés (usagers) au terme du
projet
No - - Nombre de la population au démarrage du projet ;
a - - - taux dâaccroissement de la population;
n - - durée de vie du projet; n varie généralement entre 20 et 30 ans.
Lorsque lâagglomĂ©ration prĂ©sente des zones Ă diffĂ©rentes nonnes de consommation, le dĂ©bit
journalier est défini par la relation suivante
Q qi .Ni
1000
moy =Ă„
b) La demande journaliĂšre en eau pour lâarrosage et le nettoyage: La quantitĂ© dâeau pour
lâarrosage des verdures et le nettoyage des voies et places publiques dans une agglomĂ©ration
peut ĂȘtre dĂ©finie par la formule suivante:
Q=Ă„Si .qi
Si - - surfaces Ă arroser et Ă nettoyer
qi - norme dâarrosage et de nettoyage
La norme dâarrosage dĂ©pend des conditions climatiques, de la nature de la couverture des
voies et du type de verdure Pour les calculs préliminaires , on peut prendre les valeurs
suivantes:
Types dâusage de lâeau Normes (l/m2)
Lavage mĂ©canisĂ© pour les surfaces revĂȘtues (bitume, dalle) 1.2 â 1.5
Arrosage mĂ©canisĂ© pour les surfaces revĂȘtues (bitume, dalle) 0.3 â 0.4
Lavage manuel (raccord) des surfaces revĂȘtues 0.4 â 0.5
Arrosage des verdures des parcs 3 â 4
Arrosage des gazons 4 - 6
c) La demande en eau dans lâindustrie: Il existe deux types de consommation dâeau dans
lâindustrie: la consommation propre du personnel, et la consommation technologique, câest Ă
dire lâeau qui rentre dans le processus de fabrication des produits.
- La demande technologique: Les processus technologiques exigent trĂšs souvent dâimportante
quantitĂ© dâeau dĂ©finie par la formule suivante:
Ntechi - - Quantité de produits fabriqués
Qtechi - - Norme pour lâunitĂ© de produit
Qind =Ă„Nindi .qindi
- 5. d) Les pertes: Des pertes inĂ©vitables dâeau sont dues au lavage des filtres dans les stations de
traitement, aux ( robinets non ou mal fermés et aussi aux fuites des canalisations de
distribution enterrées ou des canalisations intérieures des immeubles. Ces derniÚres dépendent
de lâĂ©tat dâentretien du rĂ©seau. Dans un rĂ©seau bien entretenu, les pertes atteignent
couramment jusquâĂ 25% de la consommation, et 25 Ă 35% pour un entretien moyen; elles
peuvent atteindre ou dépasser 50% pour les réseaux mal entretenus,
e) Les marges: Pour prévoir une évolution de la consommation, on devra tenir compte dans
les projets des extensions prĂ©vues ou possibles de lâagglomĂ©ration, ainsi que du
développement progressif de la consommation individuelle. Pour éviter une insuffisance de la
distribution avant 25 ans, il est bon de prévoir une marge de 20 à 30 % sur les quantités
consommées.
3.2 Evolution de la consommation en eau dans le temps
Pour le dimensionnement des ouvrages dâalimentation en eau et dâassainissement, on doit
tenir compte des variations journaliĂšres et horaires de la consommation dâeau ou de
production dâeaux usĂ©es.
La consommation varie dâun jour Ă un autre en prĂ©sentant des journĂ©es de consommation
maximale, Pour obtenir ce débit, il faut multiplier le débit moyen journalier par un coefficient
de pointe.
Qp. j =Pj .Qmoy
A pat-tir de lâexpĂ©rience acquise dans lâexploitation des systĂšmes dâadduction, pj varie
généralement entre 1.1 et 13.
Au cours de la journĂ©e, le dĂ©bit consommĂ© par les utilisateurs et restituĂ© sous forme dâeaux
usées n est pas constant, mais varie en présentant des maximums ou pointes. Pour le calcul du
dĂ©bit maximal Ă transiter dans des rĂ©seaux de distribution et dâassainissement, il convient donc
dâaffecter le dĂ©bit moyen de la journĂ©e de consommation maximale dâun âcoefficient de
pointe horaireâ ph
h
Le débit de pointe horaire est égal:
Q
Q P pj
24
p = h
Le coefficient de pointe horaire peut ĂȘtre dĂ©terminĂ© par la relation suivante, lorsque ph est ÂŁ 3,
soit que Q > 10 m3/h.
P =1.52.5
+ Qmoy en litre/seconde
h Q
moy
Les valeurs courantes du coefficient de pointe horaire se situent entre 2 et 3. Les valeurs des
coefficients de pointe horaire (ph) selon la taille de la localité
ï§ 2.5 Ă 3 pour une localitĂ© de moins de 10 000 hts ;
ï§ 2 Ă 2.5 pour une localitĂ© de 10 Ă 50 000 hts ;
ï§ 1.5 Ă 2 pour une localitĂ© de 50 000 Ă 200 000 hts
ï§ Â» 1 .5 pour une localitĂ© de plus de 200 000 hts
- 6. A lâabsence de donnĂ©es rĂ©elles, pour la rĂ©partition horaire de la consommation domestique
journaliÚre, on peut utiliser les données du tableau ci-dessous.
VALEURS APPROXIMATIVES DES DEBITS PAR HEURE POUR LA
CONSOMMATION DOMESTIQUE
heures de
la journée
Débit horaire ( % du débit journalier ) en fonction du coefficient de pointe
Ph=1.2 Ph =1.25 Ph =1.3 Ph =1.35 Ph =1.4 Ph =1.45 Ph =1.5 Ph =1.8 Ph =1.9 Ph =2 Ph =2.5
0 - 1 3.5 3.35 3.2 3 2.5 2 1.5 0.9 0.85 0.75 0.6
1 - 2 3.45 3.25 3.25 3.2 2.65 2.1 1.5 0.9 0.85 0.75 0.6
2 - 3 3.45 3.3 2.9 2.5 2.2 1.85 1.5 0.9 0.85 1 1.2
3 - 4 3.4 3.2 2.9 2.6 2.25 1.9 1.5 1.0 1 1 2
4 - 5 3.4 3.25 3.35 3.5 3.2 2.85 2.5 2.35 2.7 3 3.5
5 - 6 3.55 3.4 3.75 4.1 3.9 3.7 3.5 3.85 4.7 5.5 3.5
6 - 7 4 3.85 4.15 4.5 4.5 4.5 4.5 5.2 5.35 5.5 4.5
7 - 8 4.44 4.45 4.65 4.9 5.1 5.3 5.5 6.2 5.85 5.5 10.2
8 - 9 5 5.2 5.05 4.9 5.35 5.8 6.25 5.5 4.5 3.5 8.8
9 - 10 4.8 5.05 5.4 5.6 5.85 6.05 6.25 4.85 4.2 3.5 6.5
10 - 11 4.7 4.85 4.85 4.9 5.35 5.8 6.25 5 5.5 6.0 4.1
11 - 12 4.55 4.6 4.6 4.7 5.25 5.7 6.25 6.5 7.5 8.5 4.1
12 - 13 4.55 4.6 4.5 4.4 4.6 4.8 5 7.5 7.9 8.5 3.5
13 - 14 4.45 4.55 4.3 4.1 4.4 4.7 5 6.7 6.35 6 3.5
14 - 15 4.6 4.75 4.4 4.1 4.6 5.05 5.5 5.35 5.2 5 2
15 - 16 4.6 4.7 4.55 4.4 4.6 5.3 6 4.65 4.8 5 6.2
16 - 17 4.6 4.65 4.5 4.3 4.9 5.45 6 4.5 4 3.5 10.4
17 - 18 4.3 4.35 4.25 4.1 4.8 5.05 5.5 5.5 4.5 3.5 9.4
18 - 19 4.35 4.4 4.45 4.5 4.7 4.85 5 6.3 6.2 6 7.3
19 - 20 4.25 4.3 4.4 4.5 4.5 4.5 4.5 5.35 5.7 6 1.6
20 - 21 4.25 4.3 4.4 4.5 4.4 4.2 4 5 5.5 6 1.6
21 - 22 4.15 4.2 4.5 4.8 4.2 3.6 3 3 3 3 1
22 -23 3.9 3.75 4.2 4.6 3.7 2.85 2 2 2 2 0.6
23 - 24 3.8 3.7 3.5 3.3 2.7 2.1 1.5 1 1 1 0.6
somme 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
Si dans lâagglomĂ©ration Ă approvisionner, il existe dâautres catĂ©gories de consommation, le
graphique de consommation doit intĂ©grer lâĂ©volution de lâutilisation de lâeau par celles-ci.
Pour les calculs préliminaires, on peut considérer uniformément repartie durant la durée de
travail dâune Ă©quipe les besoins domestiques (sans les bains) et les besoins technologiques.
Les bains sont pris seulement pendant lâheure qui suit la fin du travail pendant 45 minutes.
Les dĂ©bits horaires pour le nettoyage des voies, places publiques, pour lâarrosage des verdures
sont fonction des conditions climatiques et de la nature des couvertures des sols et des
spĂ©cificitĂ©s locales. Il est conseillĂ© de fixer leurs heures de consommation tel, quâelles ne
correspondent pas avec les heures de consommation maximale des autres catégories. Ainsi par
exemple 60 Ă 70 % du volume dâeau destinĂ©e au nettoyage peuvent ĂȘtre utilisĂ©es le matin et le
soir et 40 Ă 30% le jour; et pour lâarrosage 80% - le matin et soir et 20% - le jour
- 7. LES RESERVOIRS
1. Fonctions et utilités des réservoirs
Le rĂ©servoir dans le systĂšme dâalimentation en eau a double fonction :
- le rĂ©servoir permet de rendre optimal le dĂ©bit dâĂ©quipement pour tous les ouvrages situĂ©s en
amont de lui, soit que ces ouvrages fonctionnent en permanence (par exemple lâusine de
traitement), soit mĂȘme que leur fonctionnement soit volontairement intermittent (pompage
irrégulier) ;
- il constitue une assurance contre les indisponibilités de courte durée des ouvrages en amont, et
permet lâalimentation des consommateurs pendant une panne de courant Ă©lectrique, une
rĂ©paration de la conduite dâadduction, etcâŠ
2. Formes, matériaux et types de construction des réservoirs
a) Formes : La section en plan des réservoirs est le plus souvent circulaire (impérativement pour les
chĂąteaux dâeau) et parfois rectangulaire. Dans certains cas, la capacitĂ© du rĂ©servoir est partagĂ©e
entre deux demi rĂ©servoirs, ce qui permet dâassurer la distribution pendant le nettoyage. Le
rapport hauteur / diamÚtre de la cuve du réservoir est non seulement fonction de la conception
technologique mais aussi de lâaspect esthĂ©tique et varie gĂ©nĂ©ralement de 0.5 Ă 1.
b) Matériaux : Les matériaux utilisés pour la construction des réservoirs sont soit le métal
(principalement pour les réservoirs industriels) ; la maçonnerie avec enduit intérieur de ciment
étanche et maintenant de plus en plus le béton armé, précontraint ou non également enduit. Les
supports des rĂ©servoirs surĂ©levĂ©s peuvent ĂȘtre en acier, en bĂ©ton armĂ©, en briques ou en bois.
c) Types de construction : Les rĂ©servoirs peuvent ĂȘtre enterrĂ©s soit semi-enterrĂ©s soit surĂ©levĂ©s.
Les réservoirs semi-enterrés sont les plus économiques.
3 Equipement des réservoirs
LâĂ©quipement des rĂ©servoirs et en particulier leur fontainerie disposĂ©e dans une chambre de
manoeuvres accolée au réservoir ou au sous-sol (cas général des réservoirs surélevés) doit permettre
de remplir les diverses fonctions : rĂ©ception de lâadduction et dĂ©part de lâeau vers la distribution
(fonctions parfois confondues), trop-plein, vidange, by-pass permettant le nettoyage, matérialisation
de la rĂ©serve dâincendie.
Vidange
By-pass
Alimentation Vers la distribution
Trop plein
4 Emplacement des réservoirs
Les rĂ©servoirs dâeau traitĂ©e, qui viennent juste aprĂšs lâusine de traitement doivent ĂȘtre placĂ©s le plus
prĂšs possible des consommateurs. On diminue ainsi la longueur des canalisations qui doivent transiter
le débit de pointe.
Quant aux réservoirs surélevés, le choix du site doit obéir à la rÚgle simple suivante : trouver la cÎte
minimale dâimplantation assurant une desserte suffisante des maisons les plus hautes. Il est
recommandé de ne pas dépasser 40 - 60 m comme pression de service dans le réseau, du fait que
certains équipements ne peuvent pas dépasser, en aucun cas supporter une charge supérieure à 70 m).
- 8. 5 DĂ©termination de la hauteur dâun rĂ©servoir surĂ©levĂ© et de la pression que doivent
développer les pompes
Les pompes et les rĂ©servoirs surĂ©levĂ©s doivent fournir lâeau en quantitĂ© suffisante et sous la
pression nĂ©cessaire. Les prĂ©lĂšvements dâeau se produisent gĂ©nĂ©ralement au-dessus du sol, ce
qui exige une certaine pression en tout point du réseau.
h
hn
Hs
Ho
Niveau du sol
Conduite de ville
La hauteur du chĂąteau et la chasse des pompes doivent ĂȘtre dĂ©terminĂ©es en se plaçant dans les
conditions les plus défavorables de fonctionnement du réseau de distribution. Ces paramÚtres sont
définis aprÚs les calculs hydrauliques du réseau.
De façon gĂ©nĂ©rale deux cas de figure de distribution se rencontrent dans lâalimentation en eau : la
distribution gravitaire et la distribution par refoulement.
- La distribution gravitaire
Pour dĂ©terminer la Pression nĂ©cessaire Ă crĂ©er au dĂ©but du rĂ©seau câest Ă dire la hauteur Ă
laquelle doit se trouver la cuve du chĂąteau dans ce cas prĂ©sent, il faut tout dâabord identifier
le point critique câest Ă dire le plus dĂ©favorisĂ© du point de vu altitude et Ă©loignement par
rapport Ă la source dâalimentation qui est ici le chĂąteau.
ChĂąteau dâeau Ligne piezomĂ©trique
Pertes de charge
b Hs
a
Zb
Forage Agglomération Réseau Za
Niveau dynamique
0 0
- 9. Dans le cas présent, ce point se trouve à la cÎte Za. En ajoutant à cette cÎte la pression au sol
Hs on obtient la hauteur piĂ©zomĂ©trique du point critique. La ligne piĂ©zomĂ©trique b1 â a1
caractérise la chute de pression dans le réseau aux heures de consommation maximales.
Au point b doit ĂȘtre crĂ©Ă©e une telle pression Hb, que mĂȘme lorsque la pente de la ligne
piézométrique sera maximale, la pression au point a ne soit pas en dessous de Hs. La pression
Hb sera assurée si le fond de la cuve du chùteau se trouve à une certaine hauteur.
A partir de la figure, on peut déterminer aisément établir des relations entre les pressions aux
points caractéristiques du systÚme.
Zb + Hb = Za + Hs + Ă„ h.
De lĂ on peut dĂ©terminer la hauteur du chĂąteau câest Ă dire la hauteur Ă laquelle se trouve au-dessus
du sol.
Hb = Hs + Ă„ h â (Zb â Za)
En plaçant le chùteau au point le plus haut, on obtient la valeur maximale de la différence
Zb â Za et par consĂ©quent la hauteur minimale du chĂąteau. Câest pourquoi il faut essayer cela
étant que possible de placer le chùteau au point le plus élevé. Lorsque Hb £ 0, alors en lieu et
place du chùteau il faut placer un réservoir semi- enterré ou enterré.
De la figure 7, il est également possible de mener la ligne piézométrique des conduites
dâadduction transportant lâeau de la station de refoulement au chĂąteau. La pression Ă
développer par les pompes est dans ce cas donnée par la formule suivante :
Hp = hc. ad + (Hb + H0 ) + (Zb â Zp).
- La distribution par refoulement
TrÚs souvent, les points hauts sont les points les plus éloignés de la station de pompage. En
plaçant le chĂąteau en ces points, nous obtenons ce quâil est convenu dâappeler systĂšme
dâalimentation avec contre rĂ©servoir ou avec rĂ©servoir flottant. Dans ce cas, le chĂąteau et la
station se pompage sont situés à des points opposés.
hc.ad ha2-a1
Sh Hc
Hs b
Hpompe a1
c.ad a2
Niveau dynamique Za1 Zb
Zp
0 0
Dans ce systÚme, au moment de la consommation maximale, le réseau est alimenté à la fois
par les pompes et par le rĂ©seau. Les dĂ©dits dâeau fournis par les pompes et par le chĂąteau
peuvent ĂȘtre dĂ©terminĂ©s sur le graphique de consommation et de fonctionnement des pompes.
Connaissant ces débits on peut délimiter la zone alimentée par les pompes et celle par le
- 10. chùteau. Les hauteurs piézométriques les plus basses sont observées aux points situés sur la
ligne de rencontre des deux flux ligne a â a). Le point le plus critique est celui qui a la cĂŽte
piĂ©zomĂ©trique la plus Ă©levĂ©e â soit le point a1.
Connaissant les pertes de charge dans le réseau et les cÎtes géodésiques, on peut déterminer
la hauteur du chĂąteau Hc et la chasse des pompes Hp.
Hc = Hs +Ă„ hc â a1 â (Zc- Za1)
Hp = hc. ad + Ă„ ha2-a1 +Hs+ (Za1 â Zp)
7. Détermination de la capacité du réservoir
La capacitĂ© dâun rĂ©servoir doit ĂȘtre estimĂ©e en tenant compte des variations de dĂ©bit Ă lâentrĂ©e comme
Ă la sortie, câest Ă dire dâune part du mode dâexploitation des ouvrages situĂ©s en amont et dâautre part
de la variabilitĂ© de la demande. IL nâest pas question dâĂ©quiper un rĂ©servoir amortissant les variations
saisonniÚres. On ne cherche pas en général à amortir les à -coups hebdomadaires de consommation. Le
plus souvent, un réservoir est calculé pour satisfaire aux variations journaliÚres du débit consommé,
en tenant compte bien entendu du jour de plus forte consommation.
Dans les centres ruraux, oĂč les pannes Ă©lectriques prolongĂ©es (1-3) jours sont possibles, les rĂ©servoirs
sont dimensionnĂ©s tel quâils peuvent contenir le dĂ©bit de consommation de 1,2,3 jours.
Principe de calcul de la capacitĂ© dâun rĂ©servoir :
Pour dĂ©terminer la capacitĂ© dâun rĂ©servoir, on fait recours au graphique de consommation journaliĂšre
et celui du fonctionnement des pompes. Le volume dâeau dĂ©bitĂ© par les pompes de refoulement dans
le réseau est équivalent à la demande journaliÚre. Les heures pendant lesquelles le débit pompé
dĂ©passe le dĂ©bit demandĂ©, lâexcĂ©dent rentre dans le chĂąteau et aux heures, lorsque la demande dĂ©passe
le dĂ©bit pompĂ©, lâeau du chĂąteau passe dans le rĂ©seau.
Q, m3/h
4 Graphique de consommation
3.5
3
2 2
Graphique de pompage
1
1 0.4 0.5
0.125 0.125
Heures
0h 6 7 11 16 18 22 24
- 11. LES RESEAUX DE DISTRIBUTION
I. Généralité
Le réseau de distribution d'eau est l'un des principaux éléments d'un systÚme d'adduction
d'eau. Il est lié dans son fonctionnement avec les conduites d'adduction, les stations de
pompage, et les réservoirs de régulation. Le réseau de distribution doit satisfaire aux
exigences suivantes :
- assurer correctement l'approvisionnement en eau de chacun des abonnés en quantité
suffisante et sous la pression nécessaire ;
- garantir une grande fiabilité dans l'exploitation.
Jusque là , dans la pratique d'alimentation en eau, deux types de réseaux sont utilisés : le
réseau ramifié encore appelé réseau non bouclé et le réseau maillé appelé autrement réseau
bouclé.
3
7
1 2
4 5 6
1 2 3
3
Maille III
5 6
Maille I
Maille II
7 8
Lorsque le réseau de distribution d'une agglomération est constitué à la fois de réseaux
ramifié et maillé, le réseau est alors appelé réseau mixte.
Les rĂ©seaux ramifiĂ©s sont gĂ©nĂ©ralement recommandĂ©s pour les petites agglomĂ©rations oĂč les
raccordements particuliers sont peu nombreux. Ils sont particuliÚrement adaptés aux systÚmes
de bornes fontaines publiques et aux agglomĂ©rations oĂč seules les habitations situĂ©es sur le
tracĂ© de la conduite sont raccordĂ©es. Les rĂ©seaux ramifiĂ©s ont l'avantage d'ĂȘtre relativement
faciles à concevoir et à réaliser. L'inconvénient majeur de ce type de réseau est sa fiabilité
trÚs limitée car en cas de rupture sur une conduite, tous les usagers en aval se trouvent privés
d'eau.
Les rĂ©seaux maillĂ©s sont recommandĂ©s dans des agglomĂ©rations oĂč la plupart des habitations
sont desservies par des branchements particuliers et oĂč une grande fiabilitĂ© dans
l'approvisionnement en eau est exigée. Ce type de réseau nécessite l'installation d'une
- 12. conduite presque dans chaque rue, les raccordements se faisant au niveau des carrefours.
Contrairement aux réseaux ramifiés, le calcul des réseaux maillés est trÚs laborieux. Pour
l'approvisionnement d'une mĂȘme agglomĂ©ration, le rĂ©seau bouclĂ© sera plus long que le rĂ©seau
ramifié, par conséquent plus onéreux.
2. Tracé du réseau de distribution
Sur les 4 phases de conception (tracé, calcul des débits, calcul des pressions et calcul des
diamÚtres ) celle du tracé est probablement la plus importante, la longueur des conduites étant
le principal facteur de coût d'un réseau de distribution. Le coût d'un réseau est globalement
proportionnel Ă la longueur totale des conduites : si l'on double la longueur, on en double le
coût.
- La configuration du rĂ©seau dĂ©pend entre et autre du plan d'urbanisation du territoire Ă
alimenter, de l'emplacement des grands consommateurs (unités industrielles, gares,
buanderies etc...) des conduites d'adduction, du relief et de lâexistence dâobstacles
naturels ou artificiels (cours dâeau, chemin de fer âŠ). Il n'existe quasiment pas de
directives pratiques ni de normes permettant de décider d'un tracé. Pour décider du tracé,
les ingénieurs doivent s'efforcer de réduire au minimum la longueur totale des conduites
et de les installer dans des endroits faciles d'accÚs pour les travaux, généralement le long
des rues.
3. Calcul du réseau
Le calcul du réseau a pour but de déterminer les diamÚtres économiques des conduites et les
pertes de charge. Pour le calcul dâun rĂ©seau, il faut nĂ©cessairement seulement connaĂźtre la
configuration du réseau, et la longueur de toutes les conduites, mais aussi connaßtre ou
indiquer les lieux et les volumes dâeau distribuĂ©s et prĂ©levĂ©s.
3.1 PrĂ©lĂšvement dâeau
Le rĂ©seau de distribution dâune agglomĂ©ration prĂ©sente une multitude pointe de
branchements des abonnés situés à des distances variables les un des autres. La dynamique
des prélÚvements et les volumes prélevés sont trÚs variables. Prendre en compte toutes ces
variations dans le calcul du rĂ©seau nâest pas possible. Le calcul est menĂ© sur un principe
simple : lâeau distribuĂ©e est uniformĂ©ment repartie sur toute la longueur du rĂ©seau, autrement
dit la quantitĂ© dâeau distribuĂ©e par une conduite est proportionnelle Ă sa longueur. La
quantitĂ© dâeau distribuĂ©e par unitĂ© de longueur est appelĂ©e dĂ©bit spĂ©cifique ou dĂ©bit linĂ©aire
et est obtenu par la formule suivante :
q Q sp Ă„
= oĂč
l
Q - est le débit total injecté dans le réseau moins ceux des grands consommateurs (usines,
buanderies les douches publiques âŠ.) ;
Sl â longueur totale des tronçons sur lesquels il y a prĂ©lĂšvement, Ainsi on ne tiendra pas
compte des tronçons servant seulement au transport comme les conduites qui traversent les
zones inhabitées ou qui longent les ponts etc.
Le dĂ©bit dâeau distribuĂ© par chaque tronçon (dĂ©bit en route) est dĂ©terminĂ© par la formule
suivante :
q q l r sp= .
- 13. La somme de tous les débits en route et des débits des gros consommateurs est égal au débit
introduit dans le réseau.
=Ă„ +Ă„ r g.c. Q q Q
Le DĂ©bit spĂ©cifique peut ĂȘtre dĂ©terminĂ© non pas seulement par lâunitĂ© de longueur mais aussi
par lâunitĂ© de surface alimentĂ©e en eau. Dans ce cas, la valeur du dĂ©bit spĂ©cifique de la ville
ou dâune zone donnĂ©e peut ĂȘtre dĂ©terminĂ©e par la formule suivante :
q Q sp
' ; oĂč
Ă„ =
S
SS â Surface habitĂ©e de la ville ou une zone alimentĂ©e par le rĂ©seau. Les dĂ©bits en route dans
ce cas sont déterminés selon les dimensions de la surface alimentée par le tronçon.
r sp r q = q' .S
Dans la quasi totalité des tronçons, nous aurons deux types de débit : le débit en transite qui
traverse le tronçon sans ĂȘtre distribuĂ© ( tr q ) et le dĂ©bit en route ( r q ), distribuĂ© le long du
tronçon. Ainsi, il apparaĂźt que le long dâun tronçon donnĂ© le dĂ©bit va diminuant du dĂ©but Ă la
fin. En considĂ©rant que dans les limites dâun tronçon, le diamĂštre doit ĂȘtre uniforme, il faut
donc trouver un débit nominal pour choisir le diamÚtre de la conduite. Ce débit nominal selon
les cas sera :
- lorsque = 0, r q alors le débit nominal tr q = q = cte , le diamÚtre est choisi en fonction de ce
débit constant;
-. Lorsque q alors tr = 0, , le dĂ©bit le long du tronçon va du maximum au dĂ©but du tronçon Ă
zĂ©ro Ă la fin. Dans des cas pareils en hydraulique on utilise lâexpression des sommes des
pertes de charge dans le tronçon. La valeur des pertes de charge dans le cas de prélÚvement
uniforme et réguliÚre du débit r q sur une conduite est 3 fois moindre que celle obtenue en
faisant passer le mĂȘme dĂ©bit dans la mĂȘme conduite. Dans ce cas le dĂ©bit nominal est :
q = 1 q =
0.58q
3
r r Un tel cas est rencontré seulement dans les tronçons terminaux des réseaux ramifiés. Pour la
plus part des tronçons dâun rĂ©seau, la perte de perte sera due au dĂ©bit de transite et celui en
route. En prĂ©sence de ces deux dĂ©bits le dĂ©bit Ă©quivalent Ă eux peut ĂȘtre dĂ©terminĂ© par la
formule suivante :
tr r q = q +aq ; oĂč
a - Coefficient qui dépend du rapport entre le débit de transite et le débit en route du tronçon
donné.
Dans le cas dâune distribution uniforme et rĂ©guliĂšre le long dâune conduite, la valeur a se
situe de façon générale dans la fourchette de 0.5 à 0.58. En réalité, les points de prélÚvement
ne sont pas uniformément repartis sur le tronçon ce qui influe sur la valeur de a.
Généralement pour faciliter les calculs, on prend a= 0.5 ; ainsi nous aurons :
tr r q = q +0.5q
- 14. Si à chaque noeud du réseau concentrer un certain débit « fictif » égal à la demi somme des
débits en route de tous les tronçons convergents à ce noeud, donc nous aurons un tel schéma
de prĂ©lĂšvement dâeau selon le quel tous les prĂ©lĂšvements se font aux noeuds. Autrement dit,
on admet que le dĂ©bit en route dâun tronçon donnĂ© est divisĂ© en deux et chaque moitiĂ© est
affectĂ©e Ă un noeud. Ainsi le dĂ©bit Ă un noeud quelconque du rĂ©seau sera composĂ© dâun dĂ©bit
réel concentré à ce noeud et la demi somme des débits en route de tous les tronçons
convergents Ă ce noeud.
= + Ă„n
Q Q 1
q i g c i 2 1
ri . . ; oĂč
n â nombre de tronçons convergents au noeud donnĂ©.
3.2 Préparation du réseau au calcul hydraulique
Pour un rĂ©seau prĂȘt pour le calcul hydraulique sont toujours connus sa configuration, les
longueurs des tronçons et les prĂ©lĂšvements aux diffĂ©rents noeuds. Des rĂ©seaux prĂȘts pour le
calcul hydrauliques sont donnés ci-dessous :
Pour trouver les dĂ©bits qi-k dans les n tronçons du rĂ©seau peut ĂȘtre utilisĂ©e la premiĂšre loi de
Kirchoff (loi des noeuds) selon laquelle : Ă un noeud quelconque de conduites, la somme des
débits qui arrivent est égale à la somme des débits en partent.
Ă„qi-k + Qi = 0, oĂč i et k numĂ©ros des noeuds
Ainsi les débits arrivant au noeud sont supposés positifs et ceux partant du noeud négatifs. Le
nombre dâĂ©quations dans ce cas sera m -1 oĂč m est le nombre de noeuds.
Pour les rĂ©seaux ramifiĂ©s, toujours n = m â 1 et par consĂ©quent le nombre des Ă©quations est
suffisant pour déterminer tous les inconnus qi-k. Si aux noeuds du réseau ramifié alimenté par
une seule source sont données les débits prélevés, donc les débits dans tous ses tronçons sont
calculĂ©s de la mĂȘme maniĂšre. Cela dĂ©coule du fait, que partant du noeud de dĂ©part Ă
nâimporte quel autre noeud, il existe un et un seul chemin.
Ainsi pour le réseau ramifié donné ci-dessus, allant du noeud le plus éloigné (8) vers le noeud
1 on peut en additionnant successivement les prélÚvements aux noeuds trouver les valeurs
des dĂ©bits qi-k dans tous les tronçons du rĂ©seau. A partir de ces dĂ©bits peuvent ĂȘtre
déterminés les diamÚtres économiques.
Pour les réseaux maillés les débits dans les tronçons doivent non seulement satisfaire la
premiĂšre loi de Kirchoff , mais aussi la deuxiĂšme loi de Kirchoff (loi des mailles). Selon cette
- 15. seconde loi : le long dâun parcours orientĂ© et fermĂ© la somme algĂ©brique des pertes de charge
est nulle.
(Ă„si-k . qi-k) = 0
Le nombre dâĂ©quation est Ă©gal au nombre de mailles. Du rĂ©seau maillĂ© ci-dessus avec ces
débits aux noeuds, on peut trouver un nombre illimité de variantes des valeurs de débits qi-k
qui satisferaient la 1 Ăšre loi de Kirchoff Ă tous les noeuds. Cela sâexplique par le fait que dans
le réseau maillé entre deux de ses noeuds on peut mener quelques lignes.
Dans lâĂ©quation (Ă„si-k . qi-k) = 0, en plus des dĂ©bits inconnus qi-k entre aussi les diamĂštres
inconnus des tronçons di-k du fait que si-k sâexprime en fonction des diamĂštres. Ainsi en
cherchant à déterminer les diamÚtres à partir des débits qi-k nous constatons que les valeurs de
qi-k dans les tronçons du réseau à leur tour dépendent des diamÚtres. Le changement de
diamĂštre dâun tronçon quelconque entraĂźne une nouvelle rĂ©partition de dĂ©bits dans tout le
rĂ©seau câest Ă dire le changement de dĂ©bits dans tous les tronçons.
AprĂšs la rĂ©partition prĂ©liminaire, on dĂ©termine les diamĂštres Ă©conomiques en des dĂ©bits Ă
lâaide de formules. Ensuite on procĂšde Ă la rĂ©partition des dĂ©bits jusquâĂ la satisfaction de la
deuxiĂšme loi de Kirchoff.
3.3 Détermination des pertes de charge dans les réseaux de distribution
La détermination des pertes de charge dans les réseaux de distribution permet de connaßtre la
pression que doivent dĂ©velopper les pompes ou la hauteur Ă laquelle doit ĂȘtre la cuve du
chĂąteau. En considĂ©rant lâĂ©norme Ă©tendue des rĂ©seaux de distribution et relativement la faible
perte de charge locale, pour le calcul du réseau on considÚre seulement les pertes de charges
linéaires. Dans ce cas les pertes de charge sont directement proportionnelle à la longueur des
conduites, et dépendent de leurs diamÚtres, type de matériaux des tuyaux, des débits et
peuvent ĂȘtre dĂ©terminĂ©es par la formule de Colebrook:
2 2
2
k Q l
d m
g
h l
V
d
=l =
8l 0.083
k ; l et
oĂč l - Coefficient de frottement ; k â coefficient de proportionnalitĂ© l
= =
g
p
2 d - longueur et diamĂštre de la conduite, V vitesse dâĂ©coulement de lâeau, Q- dĂ©bit, m â
exposant dépend du matériau du tuyau.
Les pertes de charge peuvent ĂȘtre Ă©galement dĂ©terminĂ©es par :
· Formule de Manning Strickler
2
h= 10 ,29.L
2 16/ 3 .Q
Ks D
Avec Q en m3/s et Ks â coefficient de pertes de charge de Strickler dĂ©pendant de la rugositĂ©
interne des parois. Ks peut ĂȘtre remplacĂ© par 1/n oĂč n reprĂ©sente le coefficient de pertes de
charge de Manning
· Formule de William Hazen
1 ,85
h= 10,65.L
1 ,85 4 ,87 .Q
K .D
Avec K â Coefficient de pertes de charge de William Hazen
3.4 La méthode de compensation des réseaux maillés
- 16. A la répartition préliminaire, les débits aux noeuds vérifient déjà la 1 Úre loi de Kirchoff. A
cette Ă©tape il est pratiquement impossible que la seconde loi soit satisfaite, câest Ă dire que la
somme des pertes de charge dans chacune des mailles soit nulle ou du moins inférieure ou
Ă©gale Ă 0.5 m. Câest pourquoi afin dâobtenir des dĂ©bits dans les tronçons qui satisferont Ă la
loi des mailles, on procÚde à la compensation. La méthode de compensation la plus connue
est celle de Hardy CROSS.
La méthode Hardy CROSS est fondée sur une correction successive des débits dans les
tronçons jusquâĂ aboutir aux dĂ©bits vĂ©rifiant la loi des mailles. La correction consiste Ă
diminuer les débits des tronçons surchargés et à augmenter ceux des tronçons déficitaires.
Pour la détermination de la somme des pertes de charge, sont considérées positives les pertes
de charge des conduites dans lesquelles lâeau circule dans le sens des aiguilles dâune montre
et les pertes de charge sont nĂ©gatives pour les tronçons dans lesquels lâeau circule dans le
sens contraire des aiguilles.
Le débit de correction est donné par la formule suivante :
Dqj = - Dhj / 2 Ă„(si-k . qi-k)j
- 17. LE POMPAGE PAR L'ENERGIE SOLAIRE
PHOTOVOLTAĂQUE
1. LES TYPES DE POMPES
Les pompes à eau sont habituellement classées selon leur principe de fonctionnement, soit de
type volumétrique ou centrifuge. On distingue en outre deux maniÚres de faire fonctionner
des pompes, soit par aspiration ou par refoulement.
ï Les pompes par aspiration doivent ĂȘtre installĂ©es Ă une hauteur infĂ©rieure Ă 10 mĂštres
par rapport à l'eau pompée et il faut prévoir un dispositif d'amorçage.
ï Les pompes Ă refoulement sont, soit immergĂ©es avec le moteur (forme mono-bloc),
soit avec le moteur en surface (avec arbre de transmission).
1.1. La pompe de type volumétrique
Elle transmet l'énergie cinétique permettant au fluide de vaincre la gravité par variations
successives d'un volume raccordé alternativement à l'orifice d'aspiration et à l'orifice de
refoulement.
Les pompes volumétriques incluent :
- les pompes Ă vis,
- les pompes Ă palettes,
- les pompes Ă piston
- les pompes Ă diaphragme.
Les deux derniers types sont utilisés dans les puits ou
forages profonds (plus de 100 m). L'entraĂźnement est
habituellement assuré par un arbre de transmission trÚs
long, à partir d'un moteur électrique monté en surface.
Le débit d'eau d'une pompe volumétrique est
proportionnel Ă la vitesse du moteur. Mais, son couple
varie essentiellement en fonction de la hauteur
manométrique totale (HMT) et est pratiquement
constant en fonction de la vitesse du moteur. C'est
pourquoi ces pompes sont habituellement utilisées pour
les puits et forages Ă grandes profondeurs et Ă petits
débits d'eau. On les utilise parfois comme pompes de
surface lorsque le couple de la force est lent et
irrégulier et que le débit demandé est faible, par
exemple pour les pompes Ă main et les pompes
Ă©oliennes multipales.
Pompe Ă piston (Jack-pum) :
UtilisĂ©e pour de petits dĂ©bits dâeau et
de grandes profondeurs.
- 18. 1.2.La pompe de type centrifuge
Elle fournit l'énergie cinétique au fluide par un mouvement de rotation de roues à aubes ou
d'ailettes. Les pompes centrifuges incluent les pompes submersibles avec moteur de surface
ou submergées, les pompes flottantes et les pompes rotatives à aspiration.
Le débit d'une pompe centrifuge varie en proportion de la vitesse de rotation du moteur. Son
couple augmente trÚs rapidement en fonction de cette vitesse et la hauteur manométrique
totale est fonction du carré de la vitesse du moteur. La vitesse de rotation du moteur devra
donc ĂȘtre trĂšs rapide pour assurer un bon dĂ©bit. On utilise habituellement les pompes
centrifuges pour les gros débits et les profondeurs moyennes (<100 m). Ces pompes sont plus
dépendantes de la hauteur du niveau d'eau. Il faut d'ailleurs une vitesse minimum à une HMT
donnée pour obtenir un débit de départ.
Les pompes centrifuges sont trÚs utilisées pour les
applications avec Ă©nergie photovoltaĂŻque parce que le
moteur peut fournir une vitesse de rotation rapide Ă peu
prĂšs constante. De plus, l'exhaure de l'eau domestique se
fait traditionnellement Ă partir de puits, Ă des
profondeurs de 10 Ă 50 mĂštres, qui conviennent bien aux
pompes centrifuges Ă Ă©tages multiples. Ces pompes
peuvent Ă©galement s'adapter Ă de petits forages, ce qui
permet de capter les nappes phréatiques profondes qui
ont souvent un niveau d'eau dynamique entre 30 et 100
mĂštres.
Cette pompe est plus couramment utilisĂ©e pour lâexhaure de lâeau domestique ; le moteur
et la pompe sâinstallent dans le puits ou le forage, Ă lâabri de coups potentiels.
2. LES CRITERES DE CHOIX DâUNE POMPE SOLAIRE
ï Les pompes solaires tirent habituellement l'eau d'un puits ou d'un forage avec un faible
dĂ©bit. NĂ©anmoins ce dĂ©bit peut ĂȘtre plus important que la capacitĂ© de la nappe Ă se
générer et le niveau d'eau dynamique de la nappe baissera. L'orifice de la pompe doit
ĂȘtre suffisamment immergĂ© afin d'ĂȘtre toujours sous l'eau. Afin de protĂ©ger la pompe
il faut mettre un interrupteur de niveau d'eau qui stoppera la pompe Si elle est au
dessus du niveau d'eau.
ï Le niveau d'eau peut aussi varier selon les saisons et les annĂ©es. Le degrĂ© de variation est
difficile à prévoir et dépend de certaines caractéristiques aquifÚres et du rythme de
pompage. Chaque puits ou forage doit ĂȘtre testĂ© avant d'installer la pompe afin de
déterminer son niveau de tirage.
ï Il est possible d'incorporer des batteries pour rĂ©gulariser le dĂ©bit sur une pĂ©riode de temps
plus longue. Il est alors possible de mettre une pompe plus petite qui puisera l'eau en
plus petite quantité, d'une maniÚre plus adaptée au tirant d'eau.
ï Afin d'augmenter le rendement de la pompe solaire fonctionnant au fil du soleil (c'est-Ă -dire
sans batterie), il est possible d'ajouter un adaptateur d'impédance (Maximum
- 19. power point tracker). Cet adaptateur permettra l'opération de la pompe à son point de
charge maximal en diminuant la tension et en augmentant l'intensité de sortie
provenant du champ PV lorsque l'ensoleillement est faible.
ï Le moteur d'une pompe solaire peut ĂȘtre un moteur Ă courant continu (CC) ou Ă courant
alternatif (CA). Les moteurs Ă courant continu se branchent directement sur le champ
photovoltaĂŻque et sont, en gĂ©nĂ©ral, plus simples Ă faire fonctionner que les moteurs Ă
courant alternatif. Mais, les pompes CC ont habituellement des balais de commutation
qui doivent ĂȘtre changĂ©s pĂ©riodiquement, ce qui n'est pas facile pour les pompes
immergées. Certains types de moteurs CC sont à commutation électronique et n'ont
pas de balai. Les moteurs Ă courant alternatif requiĂšrent l'emploi d'un onduleur pour
leur opération photovoltaïque. Mais, les moteurs CA ne requiÚrent pratiquement pas
de maintenance et s'avĂšrent souvent plus efficaces que les moteurs CC.
3. DIMENSIONNEMENT DâUNE POMPE PHOTOVOLTAIQUE
3.1 Données de base
Les données suivantes seront nécessaires pour dimensionner la pompe solaire et ses
composants :
· Débit
Le dĂ©bit (Q) est la quantitĂ© dâeau que la pompe peut fournir durant un intervalle de temps
donné. En pompage solaire, le débit (ou le besoin en eau) est souvent exprimé en m3 par jour.
· HMT
La hauteur manomĂ©trique totale (HMT) dâune pompe est la diffĂ©rence de pression en mĂštres
de colonne dâeau entre les orifices dâaspiration et de refoulement. Cette hauteur peut ĂȘtre
calculée comme suit :
HMT = Hg + Pc oĂč
Hg â hauteur gĂ©omĂ©trique entre la nappe dâeau pompĂ©e (niveau dynamique) et le plan
dâutilisation (Hr +Nd)
Pc â Pertes de charge produites par le frottement de lâeau sur les parois des conduites. Pour
les calculs, généralement ces pertes de charge sont estimées au plus à 10 % de la hauteur
géométrique totale.
· Niveau statique
Le niveau statique (Ns) dâun puits ou dâun forage est la distance du sol Ă la surface de lâeau
avant pompage.
· Niveau dynamique
Le niveau dynamique (Nd) dâun puits ou dâun forage est la distance du sol Ă la surface de
lâeau pour un pompage Ă un dĂ©bit donnĂ©. La diffĂ©rence entre le niveau dynamique et le
niveau statique est appelée abattement (Rm).
Conduite Hr
Sol
Niveau statique Ns
Nd
Niveau
dynamique
- 20. HMT = Profondeur de la nappe d'eau + hauteur du réservoir + pertes de charges
3.2. Calcul de lâĂ©nergie quotidienne requise
L'énergie requise pour soulever un certain débit d'eau sur une certaine hauteur pendant une
journée, est calculée à partir des données de débit et de HMT obtenues précédemment et est
exprimée en Watt-heure. Le résultat est fonction d'une constante hydraulique et est
inversement proportionnel au rendement du groupe motopompe utilisé. En général le
rendement des groupes motopompes est de 25% à 45% dépendant du type de pompe et du
moteur. Pour notre dimensionnement nous avons utilisé une valeur de rendement moyen du
groupe motopompe de 35%.
Soient : Eelec - lâĂ©nergie requise, CH - la constante hydraulique, Q - le dĂ©bit dâeau
journalier (m3/j)
LâĂ©nergie requise pour la pompe aura pour expression :
E CH x Q x HMT elec =
Rendement du groupe motopompe
oĂč
Eelec â est habituellement exprimĂ© en kWh
CH= g.¶ = 9,81(m.s2). 103 (kg/m3)/3600 (s/h) = 2,725 kg.s.h/m2
3.3. Dimensionnement du générateur solaire photovoltaïque
La dimension du champ est donnée par la formule suivante :
Wc Eelec
Ensolei.l(1 -
Pertes)
=
oĂč
Ensoleil â temps dâensoleillement le plus faible ;
Pertes â Pertes attribuables Ă la tempĂ©rature et Ă la poussiĂšre estimĂ©es gĂ©nĂ©ralement Ă 20 %
Enfin le calcul du nombre de modules consiste à diviser la puissance du générateur (du
champ) par la puissance dâune module (exemple les modules de 50 Wc).