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Enonce td 2010
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Enonce td 2010
1.
UNIVERSITE PARIS I
PANTHEON SORBONNE U.F.R d'Economie Cours de André LAPIDUS et Michel SOLLOGOUB ANALYSE MICROECONOMIQUE Licence Sciences Economiques 2Úme année Bibliographie et plan du cours Travaux Dirigés http://epi.univ-paris1.fr/mecimp Année universitaire 2009-2010
2.
Analyse Microéconomique
2 BIBLIOGRAPHIE Il est rappelĂ© que la lecture du manuel en complĂ©ment du cours est trĂšs fortement recommandĂ©e pour ne pas dire indispensable.Le manuel de rĂ©fĂ©rence pour ce cours est : R.Pindyck, D.Rubinfeld et M.Sollogoub "Micreoeconomie" (7Ăšme Ă©dition), Edition française dirigĂ©e par Michel Sollogoub (Pearson Education (2009)) qui couvre la totalitĂ© du cours avec de nombreux exemples (plus de 100) et des exercices. Il y a beaucoup d'exercices et de questions complĂ©mentaires dans le livre. Pratiquez les! Consultez aussi le site du livre : http://www.microeconomie7.pearson.fr Voyez aussi : "Guide de l'Ă©tudiant en microĂ©oconomie" Par J.Hamilton et V.Suslow, (Pearson Education, 2006) complĂ©ment du manuel avec de nombreux exercices intĂ©gralement corrigĂ©s A titre complĂ©mentaire, il est recommandĂ© de pratiquer aussi le petit livre de Bernard SalaniĂ© : "LâĂ©conomie sans tabous" qui est excellent de tous les points de vue, avec des chapitres directement liĂ©s au cours. Des exemples complĂ©mentaires d'applications sont donnĂ©s dans : "Economie managĂ©riale : thĂ©orie et applications" par Edwin Mansfield (De Boeck , 2002) Le site du cours (http://epi.univ-paris1.fr/mecimp) sera aussi complĂ©tĂ© et enrichi de nombreux exemples Plan sommaire du cours : Chapitre 1 Les fondements de l'offre et de la demande et la demande de marchĂ© Lectures : Pindyck Rubinfeld Chapitre 2 et Chapitre 4.3 et 4.4 Chapitre 2 La production et les coĂ»ts Lectures : Pindyck Rubinfeld Chapitre 7 Chapitre 3 Le comportement des entreprises sur des marchĂ©s concurrentiels Lectures : Pindyck Rubinfeld Chapitre 8 Chapitre 4 L'analyse du fonctionnement des marchĂ©s concurrentiels Lectures : Pindyck Rubinfeld Chapitre 9 Chapitre 5 Le pouvoir de marchĂ© et la tarification : monopole et monopsone Lectures : Pindyck Rubinfeld Chapitre 10 et 11 Chapitre 6 Oligopole, stratĂ©gies concurrentielles et thĂ©orie des jeux Lectures : Pindyck Rubinfeld Chapitre 12 et 13 Chapitre 7 : Le MarchĂ© des facteurs de production Lectures : Pindyck Rubinfeld Chapitre 14 Chapitre 8 Biens publics et effets externes Lectures : Pindyck Rubinfeld Chapitre 18 2
3.
Analyse Microéconomique
3 MODALITES DE LA PREPARATION ET DE LA NOTATION DES TRAVAUX DIRIGES 1. Les textes de TD doivent ĂȘtre prĂ©parĂ©s avant les sĂ©ances. Vous devez ĂȘtre en mesure de proposer des rĂ©ponses Ă toutes les questions posĂ©es. Il n'y aura pas de rappel de cours pendant les sĂ©ances. Le chargĂ© de TD rĂ©pondra aux questions que vous lui poserez au sujet des exercices proposĂ©s. Et ne fera rien d'autre. 2. La note de contrĂŽle continu sera calculĂ©e Ă partir des deux meilleures notes sur les trois notes obtenues lors des Ă©preuves de contrĂŽle continu organisĂ©es en amphi et d'une note Ă©ventuelle de participation qui vous sera attribuĂ©e en fonction de vos rĂ©ponses au cours des sĂ©ances de TD. Le bonus malus pourra reprĂ©senter plus ou moins 2 points sur la moyenne de ces deux meilleures notes d'interrogation Ă©crite. 3. L'assiduitĂ© aux sĂ©ances est obligatoire. Les prĂ©sences sont relevĂ©es Ă chaque sĂ©ance. Selon les dispositions du rĂšglement du ContrĂŽle des connaissances, plus de trois absences justifiĂ©es et ne serait-ce qu'une seule absence injustifiĂ©e excluent l'Ă©tudiant de la session d'examen car il est alors considĂ©rĂ© comme dĂ©faillant. 4. Trois interrogations en amphi sont prĂ©vues. Les dates envisagĂ©es sont le 5 mars, 9 avril et 14 mai. Elles vous seront confirmĂ©es ultĂ©rieurement. 5. L'examen comme les interrogations Ă©crites en amphi portent sur les TD et sur les questions traitĂ©es en cours mĂȘme si elles n'ont pas fait l'objet de textes ou d'exercices en TD. Au moins 30% des questions de contrĂŽle et d'examen auront Ă©tĂ© traitĂ©e exclusivement au cours qui reprend le manuel. 6. L'absence Ă une Ă©preuve de contrĂŽle continu est sanctionnĂ©e par un zĂ©ro. 7. Pensez Ă activer votre compte personnel de messagerie de Paris I. Si vous ne savez pas le faire allez Ă l'adresse suivante: http://crir.univ-paris1.fr/article179.html Des informations pourront vous ĂȘtre communiquĂ©es par l'intermĂ©diaire de cette adresse. Il est obligatoire de l'activer et de consulter ses courriers Ă©lectroniques pour recevoir les complĂ©ments de fiches de TD et ĂȘtre tenu au courant. Plan des TD : TD n°1 Introduction : objet et mĂ©thodes de la microĂ©conomie Application : "L'explosion des prix aggrave la pĂ©nurie de logements." TD n°2 La demande de marchĂ© Application : voir le site du cours TD n°3 La production et les coĂ»ts TD n°4 Le comportement des entreprises sur les marchĂ©s concurrentiels TD n°5 L'analyse du fonctionnement des marchĂ©s concurrentiels Application : "Des intĂ©rĂȘts communs Ă baisser les subventions des pays dĂ©veloppĂ©s Ă leurs agriculteurs" "Yo-yo cotonnier" TD n° 6 Pouvoir de marchĂ© et tarification : monopole et discrimination Application : Monopole ou concurrence dans l'Ă©lectricitĂ© ? TD n°7 Oligopole, stratĂ©gies concurrentielles et thĂ©orie des jeux Application : Les cartels doivent ĂȘtre poursuivis sans faiblesse L'OPEP et le prix du pĂ©trole TD n°8 Les marchĂ©s de facteurs Application : Le marchĂ© du travail en France TD n°9 ExternalitĂ©s et biens publics Application: Le premier marchĂ© des droits Ă polluer est anglais AprĂšs les emprunts, le mirage des quotas russes 3
4.
Analyse Microéconomique
4 TD n°1 Introduction : objet et mĂ©thodes de la microĂ©conomie Lecture obligatoire : Pindyck et Rubinfeld Chapitre 1 pp. 4-14 Chapitre 2 pp. 18-53 Exercice On considĂšre le commerce dâune fibre vĂ©gĂ©tale sur un marchĂ© mondial concurrentiel, sur lequel le prix mondial est de 9 ⏠par kilogramme. Les quantitĂ©s disponibles Ă lâimportation vers le marchĂ© europĂ©en pour ce prix sont illimitĂ©es. Lâoffre et la demande domestiques europĂ©ennes sont les suivantes : Prix ($) Offre europĂ©enne Demande (millions de kg) europĂ©enne (millions de kg) 3 2 34 6 4 28 9 6 22 12 8 16 15 10 10 18 12 4 a. Quelle est lâĂ©quation de demande ? Quelle est lâĂ©quation dâoffre ? b. Au prix de 9âŹ, quelle est lâĂ©lasticitĂ©-prix de la demande ? Quelle est-elle au prix de 12⏠? c. Quelle est lâĂ©lasticitĂ©-prix de lâoffre au prix de 9⏠? Quelle est-elle au prix de 12⏠? d. Dans un marchĂ© non rĂ©glementĂ©, quels seront le prix europĂ©en et la quantitĂ© de fibres importĂ©es ? Document L'explosion des prix aggrave la pĂ©nurie de logements. Extraits d'un article paru dans l'Ă©dition du journal "Le Monde" du 1 Juillet 2004 Des centaines de milliers de mĂ©nages peinent Ă trouver un toit ou Ă s'y maintenir, Ă cause de la hausse gĂ©nĂ©ralisĂ©e des loyers et des prix du logement, qui s'est accĂ©lĂ©rĂ©e depuis deux ans. Le gouvernement s'efforce d'attĂ©nuer les effets de cette pĂ©nurie sur les mĂ©nages les plus modestes dans son plan de cohĂ©sion sociale, prĂ©sentĂ©, mercredi 30 juin, en conseil de ministres. Parmi les diffĂ©rentes mesures proposĂ©es, pour un coĂ»t global de 12,7 milliards d'euros sur cinq ans, il souhaite notamment rattraper le retard pris sur le logement social. Le dĂ©sĂ©quilibre entre l'offre et la demande de logements rĂ©sulte principalement du dĂ©ficit de constructions depuis quinze ans(âŠ) LE MOUVEMENT n'est peut-ĂȘtre pas gĂ©nĂ©ral, mais il s'Ă©tend de plus en plus. Depuis la fin des annĂ©es 1990, les loyers et les prix de vente des logements s'emballent. LimitĂ© - dans un premier temps - Ă l'Ile-de-France et Ă quelques zones « atypiques » (pourtours du lac LĂ©man, CĂŽte d'Azur...), le phĂ©nomĂšne touche maintenant un nombre croissant d'agglomĂ©rations et s'observe aussi dans certains secteurs du monde rural. De telles tensions, qui n'obĂ©issent pas tout Ă fait aux mĂȘmes causes suivant qu'elles se dĂ©clarent Ă Paris et dans le pays de Gex, ont cependant un dĂ©nominateur commun : le dĂ©sĂ©quilibre entre l'offre et la demande de logements, qu'il s'agisse du marchĂ© locatif ou de l'accession Ă la propriĂ©tĂ©. RĂ©sultat : des centaines de milliers de mĂ©nages peinent Ă trouver un toit ou Ă s'y maintenir(âŠ.) Il est (..)temps que les pouvoirs publics se mobilisent s'ils veulent faire retomber la fiĂšvre immobiliĂšre. Sans doute inquiets pour leurs retraites, nombre de Français se ruent vers la pierre. En 2003, 617 000 transactions ont Ă©tĂ© conclues, soit un chiffre proche du record de 2002, et le premier semestre 2004 prolonge la tendance. « Dans mon Ă©tude, nous n'arrivons plus Ă trouver des crĂ©neaux horaires disponibles pour signer les compromis de vente », constate Pierre Bazaille, notaire Ă Givors (RhĂŽne). Sur le front des prix, le mouvement de hausse, enclenchĂ© en 1998, semble s'accĂ©lĂ©rer. D'aprĂšs les derniĂšres statistiques des notaires, les prix des appartements, en province, ont augmentĂ© de 14,2 % et ceux des maisons, de 10,6 %, en 2003. En six ans, la hausse atteint 51 % pour les appartements et 52 % pour les maisons. Le mouvement touche toutes les grandes mĂ©tropoles. 4
5.
Analyse Microéconomique
5 DĂFICIT DE CONSTRUCTIONS A Paris, les prix se sont apprĂ©ciĂ©s de 11 % en 2003 (47 % en six ans) et le mĂštre carrĂ©, fin avril 2004, dĂ©passait 4 100 euros, soit une valeur (en euros constants) proche du pic de 1991. La hausse a atteint 14 % dans les Hauts- de-Seine, 14,6 % en Seine-Saint-Denis et 13,8 % dans le Val- de-Marne. Les quatre dĂ©partements de la grande couronne ont, eux, connu une inflation comprise entre 9 % et 11 %. « Sur les premiers mois de 2004, la tendance s'accĂ©lĂšre », s'Ă©tonne Catherine CarĂ©ly, notaire Ă Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne). « Cette montĂ©e des prix est inĂ©dite, rapide, gĂ©nĂ©ralisĂ©e et devient inquiĂ©tante, analyse Michel Mouillart, Ă©conomiste. Les progressions observĂ©es entre 1998 et 2001 pouvaient se comprendre, car elles intervenaient aprĂšs sept annĂ©es de dĂ©prĂ©ciation et Ă©taient liĂ©es Ă l'amĂ©lioration des revenus des mĂ©nages, conjuguĂ©e Ă la baisse du coĂ»t du crĂ©dit. Mais le mouvement observĂ© depuis 2002 est paradoxal, contradictoire mĂȘme avec l'ensemble de l'Ă©conomie. Je ne vois pas comment une reprise de la croissance et des revenus pourrait gommer les effets nĂ©fastes de ce renchĂ©rissement du logement, qui exclut les classes modestes de la propriĂ©tĂ©. » Du cĂŽtĂ© des loyers, la tendance est Ă©galement Ă la hausse, mais dans des proportions moindres, et le mouvement semble mĂȘme marquer le pas en Ile-de-France. (..) Ces phĂ©nomĂšnes (..) montrent que la demande des mĂ©nages n'est pas satisfaite. De telles difficultĂ©s rĂ©sultent d'un dĂ©ficit chronique de constructions, accumulĂ© depuis au moins quinze ans. Aujourd'hui, le nombre de logements manquants oscille entre 400 000 et 600 000. Une multitude de facteurs peuvent expliquer ce retard : Ă©croulement des aides Ă la pierre aprĂšs la rĂ©forme du systĂšme de financement du logement en 1977, pĂ©nurie de terrains disponibles, augmentation des coĂ»ts de construction(..). Bien des communes se montrent en outre rĂ©tives Ă construire du logement social. Aujourd'hui, trouver un toit s'avĂšre plus compliquĂ© et plus cher qu'avant. Les files d'attente Ă l'entrĂ©e du parc HLM s'allongent. Les dĂ©penses liĂ©es Ă l'habitat absorbent une part croissante des budgets des mĂ©nages : selon une enquĂȘte de l'Insee, le loyer reprĂ©sentait, en 2002, 40 % des ressources des familles pauvres, avant que celles-ci n'aient perçu d'aides au logement ; quatorze ans plus tĂŽt, ce ratio s'Ă©levait Ă 29 %. De plus en plus de personnes s'Ă©loignent des centres-villes pour que la location ou l'achat de leur logement soit moins onĂ©reux. ConsĂ©quence : la pĂ©riurbanisation n'a jamais Ă©tĂ© aussi vivace. Les Toulousains vont jusqu'Ă Auch (Gers), les Strasbourgeois, jusqu'Ă Haguenau... « J'ai commercialisĂ© un programme Ă NĂźmes, acquis Ă 50 % par des MontpelliĂ©rains », tĂ©moigne un promoteur. Le gouvernement cherche Ă combattre ces phĂ©nomĂšnes, en soutenant la production de HLM : 500 000 logements sociaux sont programmĂ©s sur cinq ans. Mais certaines des mesures qu'il a prises auparavant risquent de poser problĂšme. Ainsi, la revalorisation des aides au logement, annoncĂ©e dĂ©but mai, avec dix mois de retard, est jugĂ©e insuffisante par le monde associatif, le mouvement HLM, les administrateurs de la Caisse nationale d'allocations familiales. Bertrand Bissuel et Isabelle Rey-Lefebvre Questions: 1) Quels sont les Ă©lĂ©ments qui ont contribuĂ© Ă dĂ©placer la courbe de demande de logements? 2) Que s'est il passĂ© du cĂŽtĂ© de l'offre ? 3) Expliquez en termes d'offre et de demande les Ă©vĂšnements survenus sur le marchĂ© français de l'immobilier ces derniĂšres annĂ©es. 4) Le titre de cet article vous paraĂźt il convaincant ? 5
6.
Analyse Microéconomique
6 TD n°2 La Demande de MarchĂ© Lecture obligatoire : Pindyck Rubinfeld Chapitre 2 pp.18-41; Chapitre 4 pp.125-145 RĂ©vision sur la consommation et la demande : Chapitre 3 pp 64-107. Chapitre 4 pp. 114-125. Vrai Faux a. L'Ă©lasticitĂ© prix de la demande d'un bien de luxe est infĂ©rieure Ă l'unitĂ© en valeur absolue b. L'impĂŽt sur les carburants apporte des recettes Ă l'Etat car la demande de carburants est inĂ©lastique au prix. Recherche : quelle est la part de l'impĂŽt sur les carburants dans les recettes fiscales nettes de l'Etat? Exercice 1 Voici le nombre de repas au restaurant par mois que M. Charles pratique pour chaque prix Prix QuantitĂ©s demandĂ©es en euros par repas de repas au restaurant par mois 80 0 70 1 60 2 50 3 40 4 30 5 20 6 10 7 0 8 a. On suppose que le consommateur dispose d'un budget de 500 âŹ. Quel sera son TMS entre les dĂ©penses consacrĂ©es Ă d'autres biens et le premier repas ? Pourquoi? b. Et le prix de rĂ©serve du 4Ăšme repas ? Pourquoi? c. Le prix de marchĂ© s'Ă©tablit Ă 15 âŹ. Combien de fois ira t-il au restaurant par mois ? Pourquoi? d. Quel sera alors son surplus? Exercice 2 Une nouvelle taxe sur les biens de luxe a Ă©tĂ© instaurĂ©e aux Etats Unis le 1er janvier 1991. Le journal du 29 avril en rapporte les effets. Le montant de cette taxe est de 10% sur la partie du prix du bien de luxe qui dĂ©passe 30000$. Ainsi, les acheteurs d'une voiture de luxe Mercedes valant 50000 $ paieront une taxe de 2000$. Entre Janvier et Avril 1991, les ventes de Mercedes diminuĂšrent de 27% en comparaison de la mĂȘme pĂ©riode de 1990. a) Estimez l'Ă©lasticitĂ© prix de la demande de voitures Mercedes au prix de 50000 $. Vous supposerez que la taxe sur les biens de luxe est le seul Ă©lĂ©ment Ă avoir changĂ© entre 1990 et 1991. b) Les recettes totales de Mercedes vont elles augmenter, diminuer ou rester stables Ă la suite de l'instauration de cette taxe ? Exercice 3 L'entreprise Bpol dĂ©termine que pour les prix en cours, la demande pour ses puces informatiques a une Ă©lasticitĂ©-prix de -2 Ă court terme, alors que lâĂ©lasticitĂ©-prix pour ses lecteurs de disques est de -1. a. Si la firme dĂ©cide dâaugmenter le prix des deux produits de 10 pourcent, que se passe-t-il pour ses ventes ? Pour son chiffre dâaffaire ? 6
7.
Analyse Microéconomique 2Úme
annĂ©e 7 b. A partir des donnĂ©es disponibles, pouvez-vous dire quel produit gĂ©nĂ©rera le revenu le plus important ? Si oui, pourquoi ? Si non, quelle information supplĂ©mentaire vous serait nĂ©cessaire ? Exercice 4 Vous dirigez une micro-entreprise et vous aimeriez prĂ©dire ce quâil arriverait Ă la demande de votre produit si vous en augmentez le prix. Vous ne connaissez pas la courbe de demande exacte pour votre produit, mais vous savez que la premiĂšre annĂ©e pour un prix de 45 ⏠vous avez vendu 1200 unitĂ©s et que la deuxiĂšme annĂ©e pour un prix de 30 ⏠vous avez vendu 1800 unitĂ©s. a. Si vous prĂ©voyez dâaugmenter votre prix de 10 pourcent, dans quelle mesure pouvez vous raisonnablement estimer ce quâil arrivera aux quantitĂ©s demandĂ©es en pourcentage ? b. Si vous augmentez votre prix de 10 pourcent, votre revenu va-t-il augmenter ou diminuer ? Exercice 5 Les services de marketing des entreprises A et B dĂ©terminent les demandes suivantes de produits de ces entreprises. (en unitĂ©s achetĂ©es par semaine) Prix en ⏠Demande Ă A en Demande Ă B en unitĂ©s achetĂ©es unitĂ©s achetĂ©es par par semaine semaine 20 1000 1500 25 900 1400 30 800 1300 35 700 1200 40 600 1100 Vous envisagez de prendre une participation dans une de ces deux entreprises, mais vous n'aimez pas trop la concurrence : vous voulez choisir l'entreprise dont la courbe de demande est la moins Ă©lastique. Quelle entreprise choisissez vous ? Exercice 6 La demande de temps de court de tennis des Dupont est donnĂ©e par : Prix en euros par QuantitĂ© en heures par heure semaine 24 1 17 2 8 3 2 4 0 4 a) Quel est le montant maximum qu'ils sont disposĂ©s Ă payer pour une heure de tennis par semaine, deux heures par semaine, trois heures par semaine, quatre heures par semaine ? b) Quel est le montant de leur surplus en tant que consommateur, quand le prix de marchĂ© d'une heure de tennis est : 20 euros, 15 euros, et 7 euros ? c) L'entreprise qui gĂšre les courts de tennis considĂšre l'instauration d'un abonnement hebdomadaire pour l'usage du court sans paiement Ă l'heure. Quel est le montant maximum de l'abonnement hebdomadaire que les Dupont sont prĂȘts Ă payer ? Exercice 7 La formule "Partout" d'une sociĂ©tĂ© de tĂ©lĂ©phone fait payer 20 centimes d'euros par minute pour les communications nationales quelle que soit la distance. Il y a deux types de consommateurs qui utilisent cette formule. Les consommateurs de type A ont une courbe de demande : Q=40-0.5 P et ceux de type B : Q=120-P., oĂč Q est le nombre de minutes de 7
8.
Analyse Microéconomique 2Úme
annĂ©e 8 communication longue distance par mois et P est le prix par minute de la communication. Il y a autant de consommateurs de type A que de type B. a) Dessinez les deux courbes de demande. Calculez le surplus des consommateurs de type A et celui des consommateurs de type B et la recette totale de la compagnie. b) La compagnie considĂšre l'instauration d'un abonnement de 10 euros par mois en sus du prix de chaque communication. Sa recette augmentera t elle ou diminuera t-elle ? Pourquoi? Exercice 8 Tracez une carte de courbe d'indiffĂ©rence dans le plan QuantitĂ©s de repas pris au restaurant par mois (axe des abscisses) et Somme consacrĂ©e aux autres dĂ©penses (axe des ordonnĂ©es). a) Une de ces courbes au moins coupe t-elle l'axe des ordonnĂ©es ? Pourquoi? b) DĂ©finissez le taux marginal de substitution entre les repas au restaurant et les dĂ©penses consacrĂ©es Ă d'autres biens. c) Ce taux peut il s'analyser comme un prix de rĂ©serve, qui est le prix maximum que le consommateur est disposĂ© Ă payer pour consommer un repas de plus au restaurant ? d) Quelle sera alors l'interprĂ©tation de la pente de la tangente Ă une courbe d'indiffĂ©rence au point oĂč cette courbe coupe l'axe des ordonnĂ©es? Questions : a) La pente de la courbe de consommation revenu est elle positive ou nĂ©gative si les produits alimentaires et les vĂȘtements sont des biens normaux ? b) La pente de la courbe de consommation revenu est elle positive ou nĂ©gative si les produits alimentaires sont normaux et les vĂȘtements sont des biens infĂ©rieurs ? c) Avec deux biens en tout et pour tout, ces deux biens peuvent ils ĂȘtre infĂ©rieurs en mĂȘme temps ? Pourquoi? 8
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Analyse Microéconomique 2Úme
annĂ©e 9 TD n° 3 LA PRODUCTION ET LES COUTS Lecture obligatoire : Pindyck Rubinfeld Chapitre 7 pp.238-268 RĂ©vision sur la production : Chapitre 6 pp 205-230 Questions : 1) Quand lâĂ©lasticitĂ© du coĂ»t par rapport Ă la quantitĂ© produite est supĂ©rieure Ă 1, le coĂ»t moyen est-il dĂ©croissant ? 2) Supposez que le coĂ»t marginal soit croissant. Pouvez-vous indiquer si le coĂ»t variable moyen est croissant ou dĂ©croissant ? Expliquez. 3) Supposez que le coĂ»t marginal soit supĂ©rieur au coĂ»t variable moyen. Pouvez-vous indiquer si le coĂ»t variable moyen est croissant ou dĂ©croissant ? Expliquez. 4) Quelle est la diffĂ©rence entre Ă©conomies dâĂ©chelle et Ă©conomies dâenvergure ? Pourquoi peut-on avoir lâun sans avoir lâautre ? Exercice 1 Supposez qu'un fabriquant de chaises produise Ă court terme (avec son Ă©quipement et son installation actuelle). Le fabricant a constatĂ© les niveaux de production suivants, correspondant Ă diffĂ©rents nombres de travailleurs: Nombre de Nombre de travailleurs par chaises en unitĂ©s mois par mois 1 10 2 18 3 24 4 28 5 30 6 28 7 25 a.Calculez la productivitĂ© moyenne et la productivitĂ© marginale du travail pour cette fonction de production. b.Cette fonction de production prĂ©sente-t-elle des rendements du travail dĂ©croissants ? c.Expliquez intuitivement ce qui pourrait rendre nĂ©gative la productivitĂ© marginale du travail. Exercice 2 Jean dĂ©missionne de son poste dâinformaticien, oĂč il gagnait un salaire de 50 000 ⏠par an, pour crĂ©er sa sociĂ©tĂ© dâinformatique dans un immeuble quâil possĂšde et quâil louait auparavant pour 24 000 ⏠par an. Au cours de la premiĂšre annĂ©e dâexercice, il fait les dĂ©penses suivantes : 40 000 ⏠de salaire quâil se verse, 0 ⏠de loyer, 25 000 ⏠de frais divers. DĂ©terminez les coĂ»ts comptables et les coĂ»ts Ă©conomiques de la sociĂ©tĂ© de Jean. Exercice 3 Une entreprise a un coĂ»t fixe de 5000 ⏠et un coĂ»t marginal constant de 500 ⏠par unitĂ© produite. a. Quelle est la fonction de coĂ»t total de lâentreprise ? b. Si elle voulait minimiser son coĂ»t moyen, choisirait-elle dâĂȘtre trĂšs petite ou trĂšs grande ? Expliquez 9
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annĂ©e 10 Exercice 4 a. ComplĂ©tez le tableau suivant UnitĂ©s CoĂ»t fixe CoĂ»t CoĂ»t CoĂ»t CoĂ»t fixe CoĂ»t CoĂ»t produites variable total marginal moyen variable total moyen moyen 0 100 1 125 2 145 3 157 4 177 5 202 6 236 7 270 8 326 9 398 10 490 b. Tracez un graphique indiquant le coĂ»t marginal, le coĂ»t variable moyen et le coĂ»t moyen, avec les coĂ»ts sur lâaxe vertical, et la quantitĂ© produite sur lâaxe horizontal Exercice 5 Vous dirigez une usine qui produit des moteurs en utilisant des Ă©quipes dâouvriers et des machines. La technologie est reprĂ©sentĂ©e par la fonction de production suivante : q = 5KL oĂč q est le nombre de moteurs par semaine, K est le nombre de machines, et L est le nombre dâĂ©quipes de travailleurs. Chaque machine a un coĂ»t dâutilisation de 10 000 ⏠par semaine, et chaque Ă©quipe dâouvriers est payĂ©e 5 000 ⏠par semaine. Le coĂ»t de fabrication des moteurs comprend le coĂ»t des machines, des travailleurs, plus 2 000 ⏠par moteur pour la matiĂšre premiĂšre. Votre usine possĂšde 5 machines. a. Quelle est votre fonction de coĂ»t de production dâune quantitĂ© q ? Quels sont les coĂ»ts moyens et marginaux pour q moteurs ? Comment les coĂ»ts moyens varient-ils avec la quantitĂ© produite ? b. Combien dâĂ©quipes dâouvriers sont-elles nĂ©cessaires Ă la production de 250 moteurs ? Quel est le coĂ»t moyen par moteur ? c. On vous demande de donner votre avis sur la façon de concevoir une nouvelle unitĂ© de production. Quel rapport K/L cette nouvelle unitĂ© doit-elle utiliser si elle veut minimiser le coĂ»t total de production dâune quantitĂ© q quelconque ? Exercice 6 La fonction de production dâune entreprise est q = 10L0,5K0,5. Le coĂ»t dâune unitĂ© de travail est de 20 âŹ, et celui dâune unitĂ© de capital de 80 âŹ. a. Lâentreprise produit actuellement 100 unitĂ©s et a calculĂ© que les quantitĂ©s de travail et de capital qui minimisent les coĂ»ts sont de 20 et 5 respectivement. Faites une reprĂ©sentation graphique Ă lâaide dâisoquantes et de droites dâisocoĂ»t. b. Lâentreprise veut augmenter sa production Ă 140 unitĂ©s. Si le capital est fixe Ă court terme, quelle quantitĂ© de travail lâentreprise devra t-elle utiliser ? Faites une reprĂ©sentation graphique et dĂ©terminez le nouveau coĂ»t total de lâentreprise. c. DĂ©terminez graphiquement les nouvelles quantitĂ©s optimales de long terme de capital et de travail pour une production de 140 unitĂ©s. 10
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annĂ©e 11 TD n°4 LE COMPORTEMENT DES ENTREPRISES SUR LES MARCHES CONCURRENTIELS Lecture obligatoire : Pindyck Rubinfeld Chapitre 8 pp. 291-328 Vrai ou faux : 1. Le marchĂ© d'un bien est parfaitement concurrentiel quand il existe un autre bien substitut parfait du premier. 2. A court terme, le profit d'une entreprise prĂ©sente sur un marchĂ© parfaitement concurrentiel n'est pas toujours nul. Exercice 1 1. Le tableau suivant indique le prix (en Euros) auquel une entreprise peut vendre une unitĂ© de bien, ainsi que le coĂ»t total de production. a. ComplĂ©tez le tableau R Ï Cm Rm R Rm Ï q P P = 60 C P = 60 P = 60 P = 60 P = 50 P = 50 P = 50 0 60 100 1 60 150 2 60 178 3 60 198 4 60 212 5 60 230 6 60 250 7 60 272 8 60 310 9 60 355 10 60 410 11 60 475 b. Indiquez ce quâil arrive au choix de production de lâentreprise et au profit si le prix passe de 60 ⏠à 50 âŹ. 2. En utilisant les donnĂ©es du tableau, montrez ce quâil arrive Ă la production de lâentreprise et Ă son profit si le coĂ»t fixe de production passe de 100 ⏠à 150 âŹ, puis Ă 200 âŹ. Vous supposerez que le prix du bien reste de 60 ⏠par unitĂ©. Quelles conclusions gĂ©nĂ©rales pouvez-vous tirer Ă propos de lâeffet des coĂ»ts fixes sur le choix de production de lâentreprise ? Exercice 2 En utilisant les mĂȘmes informations que dans lâexercice 1 : a. DĂ©terminez la courbe dâoffre de court terme de lâentreprise. (Indice : vous devriez tracer les courbes de coĂ»t adĂ©quates.) b. Si 100 entreprises identiques sont prĂ©sentes dans la branche, quelle est la courbe dâoffre de la branche ? 11
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annĂ©e 12 Exercice 3 Imaginez que vous ĂȘtes le dirigeant dâune entreprise horlogĂšre qui opĂšre sur un marchĂ© concurrentiel. Votre coĂ»t de production est C = 200 + 2q2, oĂč q est le niveau de production, et C le coĂ»t total (le coĂ»t marginal est de 4q, et le coĂ»t fixe de 200 âŹ). a. Si le prix des montres est de 100 âŹ, combien devriez vous en produire pour maximiser votre profit ? b. Quel sera votre profit ? Exercice 4 Supposez que la fonction de coĂ»t d'une entreprise situĂ©e dans une branche concurrentielle soit C(q) = 4q2 + 16. a. DĂ©terminez le coĂ»t variable, le coĂ»t fixe, le coĂ»t moyen, le coĂ»t variable moyen, et le coĂ»t fixe moyen. b. Tracez les courbes de coĂ»t moyen, de coĂ»t marginal et de coĂ»t variable moyen sur un graphique. c. Quel est le niveau de production qui minimise le coĂ»t moyen ? d. Pour quelle gamme de prix lâentreprise produira-t-elle une quantitĂ© positive ? e. Pour quelle gamme de prix lâentreprise fera-t-elle un profit nĂ©gatif ? f. Pour quelle gamme de prix lâentreprise fera-t-elle un profit positif ? Exercice 5 a. Supposez que la fonction de production de court terme dâune entreprise soit q = 9x1/2, les coĂ»ts fixes sont de 1000 âŹ, et le prix unitaire du facteur x est de 4000 âŹ. Quel est le coĂ»t total de production dâune quantitĂ© q ? En dâautres termes, dĂ©terminez la fonction de coĂ»t total C(q). b. DĂ©terminez lâĂ©quation de la courbe dâoffre. c. Si le prix est de 1000 âŹ, quelle sera la quantitĂ© produite par lâentreprise ? Quel sera son profit ? Illustrez votre rĂ©ponse sur un graphique. 12
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annĂ©e 13 TD n° 5 L'ANALYSE DU FONCTIONNEMENT DES MARCHES CONCURRENTIELS Lecture obligatoire : Pindyck Rubinfeld Chapitre 9 pp. 335-365. VRAI OU FAUX 1. La courbe de demande s'adressant Ă une firme individuelle est toujours horizontale sur un marchĂ© parfaitement concurrentiel. 2. Le nombre de firmes prĂ©sentes sur un marchĂ© parfaitement concurrentiel ne peut pas varier. 3. Le surplus des consommateurs pour un bien est maximum dans le cas d'une situation parfaitement concurrentielle sur le marchĂ© de ce bien. Exercice l Le marchĂ© du bien B est un marchĂ© parfaitement concurrentiel. Il est caractĂ©risĂ© par les Ă©quations d'offre et de demande suivantes : P = Q-5 P = 12-Q 1 - Quelle est l'Ă©lasticitĂ©-prix de la demande au prix P = 2 ⏠? Quelle est l'Ă©lasticitĂ©-prix de l'offre au prix P = 2 ⏠? 2 - Quels sont le prix et la quantitĂ© Ă©changĂ©e Ă l'Ă©quilibre? 3 - Supposons que le gouvernement en place estime qu'il faut dĂ©courager la production du bien B qui est dangereux pour la santĂ©. Il impose une taxe de l ⏠sur la vente unitaire de bien B. Calculez le nouvel Ă©quilibre. Quel prix sera payĂ© par l'acheteur? Quel prix sera reçu par le vendeur? Quelle est la quantitĂ© produite QT ? Quel sera le produit de la taxe ? 4- Supposons que le gouvernement introduise un quota de production et que la production ne puisse dĂ©passer la quantitĂ© QT - La taxe est bien sĂ»r Ă©liminĂ©e. Quel sera alors le prix d'Ă©quilibre? Quelle politique vous semble prĂ©fĂ©rable pour les consommateurs? Pour les producteurs? 5- A la suite d'un changement de gouvernement, le gouvernement estime maintenant qu'il faut encourager la production de bien B pour des raisons industrielles. Il subventionne la production de B d'une subvention unitaire de l âŹ. Calculez le nouvel Ă©quilibre. Quel prix sera payĂ© par l'acheteur? Quel prix sera reçu par le vendeur? Quel sera le coĂ»t total de la subvention? Exercice 2 La fonction de coĂ»t total d'une entreprise est donnĂ©e par : y2 CT = + 4y 2 oĂč y est le nombre d'unitĂ©s de biens produite par la firme chaque semaine. La demande de ce bien sur le marchĂ© est donnĂ©e par : D=1006-p oĂč D est le nombre d'unitĂ©s de bien demandĂ©es par les consommateurs au cours de la semaine quand le prix est p en Euros. 1. Calculez le coĂ»t marginal et le coĂ»t moyen de la firme et les reprĂ©senter graphiquement 2. II y a n firmes identiques sur le marchĂ©, et soit S la quantitĂ© totale offerte par ces n firmes. Donner une expression de la fonction d'offre de marchĂ© de ces n firmes lorsque chacune se comporte comme une firme en situation de concurrence. 3. Calculer le prix d'Ă©quilibre du marchĂ©, la quantitĂ© totale Ă©changĂ©e et la quantitĂ© produite par chaque firme quand n = 500. 4. Le nombre de firmes passe Ă 600. Expliquez pourquoi cette Ă©volution du nombre d'entreprises dans le secteur Ă©tait prĂ©visible. Comment Ă©voluent les prix les quantitĂ©s et les profits Ă la suite de cette augmentation du nombre 13
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annĂ©e 14 d'entreprises ? 5. On suppose qu'une entreprise ne peut produire moins d'une demi-unitĂ© de produit par semaine. Quel est alors le nombre maximal d'entreprises sur le marchĂ©? 6. Une entreprise rachĂšte les n firmes du secteur. Montrer que le coĂ»t total de production de cette entreprise unique est: Y2 CT = + 4Y 2n quand la production globale de l'entreprise unique est Y. 7. Les n=500 firmes du secteur sont rachetĂ©es par une entreprise qui devient le seul centre de dĂ©cision sur le marchĂ© du cĂŽtĂ© de l'offre. Quels seront le prix pratiquĂ© et les quantitĂ©s produites dans une telle situation ? Exercice 3 On considĂšre l'Ă©quilibre de long terme sur le marchĂ© des bingos. La fonction de coĂ»t total d'une entreprise sur ce marchĂ© est : C ( q ) = q 3 â 4q 2 + 6q On suppose que 500 entreprises sont susceptibles d'intervenir sur ce marchĂ© Ă long terme. La fonction de demande est : q = 600 - 50p 1- Calculez la quantitĂ© produite par chaque firme dans le long terme. 2- Calculez le nombre de firmes actives sur ce marchĂ© dans le long terme. L'inactivitĂ© sur ce marchĂ© est elle compatible avec la dĂ©finition d'un Ă©quilibre de long terme ? Exercice 4 Un certain mĂ©tal est Ă©changĂ© sur un marchĂ© mondial trĂšs concurrentiel Ă un prix de 9 ⏠le kilo. Ă ce prix, des quantitĂ©s illimitĂ©es sont disponibles Ă lâimportation. Lâoffre domestique de ce mĂ©tal est donnĂ©e par lâĂ©quation QS = 2/3P, oĂč QS est la production domestique en millions de kilos, et P est le prix intĂ©rieur. La demande domestique de ce mĂ©tal est donnĂ©e par QD = 40 - 2P, oĂč QD est la quantitĂ© demandĂ©e en millions de kilos. Durant les derniĂšres annĂ©es, lâindustrie nationale a Ă©tĂ© protĂ©gĂ©e par un droit de douane de 9 ⏠par kilo. Sous la pression des gouvernements Ă©trangers, lâĂtat envisage de supprimer ce droit de douane. EffrayĂ©e par ce changement, lâindustrie domestique cherche Ă faire introduire un quota dâimportation de 8 millions de kilos par an. a. En prĂ©sence du droit de douane de 9 âŹ, quel serait le prix intĂ©rieur du mĂ©tal ? b. Si lâĂtat supprimait le droit de douane, et que le quota dâimportation Ă©tait mis en place, que deviendra le prix intĂ©rieur du mĂ©tal ? Exercice 5 Parmi les projets de taxes qui sont rĂ©guliĂšrement examinĂ©s, figure une taxe additionnelle sur les alcools distillĂ©s. La taxe ne sâappliquerait pas Ă la biĂšre. LâĂ©lasticitĂ©-prix de lâoffre dâalcools distillĂ©s est de 4, et lâĂ©lasticitĂ©-prix de la demande est de -0,2. lâĂ©lasticitĂ© croisĂ©e de la demande de biĂšre par rapport au prix des alcools distillĂ©s est de 0,1. a. Si cette nouvelle taxe est mise en place, qui en supporterait la majeure partie â les fournisseurs dâalcool ou les consommateur ? Pourquoi ? b. En supposant que lâoffre de biĂšre est infiniment Ă©lastique, comment cette nouvelle taxe affecterait-elle le marchĂ© de la biĂšre ? Nota : Il y a beaucoup d'autres exercices dans le livre pp. 365-370. 14
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annĂ©e 15 TEXTES Des intĂ©rĂȘts communs Ă baisser les subventions des pays dĂ©veloppĂ©s Ă leurs agriculteurs Article publiĂ© le 09.12.05 dans Le Monde LibĂ©raliser le commerce agricole revient soit Ă rĂ©duire le soutien aux producteurs (en abaissant les subventions Ă la production et Ă l'exportation, ou en supprimant le soutien aux prix), soit Ă faciliter l'accĂšs Ă un marchĂ© (en abaissant les droits de douane ou en supprimant les quotas d'importation, par exemple). Selon Michel Petit, ancien responsable de l'agriculture Ă la Banque mondiale, les intĂ©rĂȘts des pays en dĂ©veloppement sont diffĂ©rents selon que l'on s'intĂ©resse Ă tel ou tel pan de la politique agricole. La demande des pays en dĂ©veloppement est trĂšs forte et unanime pour rĂ©duire le soutien interne et Ă l'exportation des pays du Nord Ă leurs agriculteurs. Ces subventions ont pour effet de casser les prix mondiaux, puisqu'elles permettent aux producteurs subventionnĂ©s de vendre en dessous du coĂ»t de production. Par exemple, les Etats-Unis, grĂące aux subventions internes (3,9 milliards de dollars en 2002), vendent leur coton trois fois moins cher que le cours du marchĂ© mondial. Que ce soit pour le BrĂ©sil ou le BĂ©nin, tous deux producteurs de coton, et malgrĂ© leur diffĂ©rentiel de compĂ©titivitĂ©, une libĂ©ralisation serait bĂ©nĂ©fique car elle entraĂźnerait une hausse des cours du coton, et donc celle des revenus des producteurs locaux. Cet effet est loin d'ĂȘtre nĂ©gligeable pour des pays comme le BĂ©nin, le Mali et le Tchad, dont 70 % des exportations sont assurĂ©es par le coton. Un bĂ©mol, toutefois : les pays importateurs ne profiteraient pas de cette libĂ©ralisation, dans la mesure oĂč elle s'accompagnerait probablement d'une hausse des prix du coton (Ă©valuĂ©e entre 8 et 15 %). C'est le cas des pays d'Afrique du Nord, qui importent beaucoup de coton pour leur industrie textile. Au cours des derniĂšres annĂ©es, les subventions Ă l'exportation des pays dĂ©veloppĂ©s ont Ă©tĂ© largement rĂ©duites. CĂŽtĂ© Union europĂ©enne (UE), elles sont ainsi passĂ©es de 10 milliards d'euros en 1993 Ă 3 milliards en 2005. Et le premier ministre britannique, Tony Blair, dont le pays assure la prĂ©sidence de l'UE jusqu'en janvier 2006, a annoncĂ© qu'il Ă©tait d'accord sur le principe pour les Ă©liminer complĂštement â il reste Ă fixer une date. CĂŽtĂ© Etats-Unis, les subventions Ă l'exportation ont officiellement disparu. Cependant subsistent des systĂšmes comme les crĂ©dits Ă l'exportation qui, parfois, ont le mĂȘme effet que les subventions Ă l'exportation. Les aides directes aux agriculteurs reprĂ©sentent des sommes bien plus importantes que les subventions aux exportations. La nĂ©gociation porte sur l'effort que les pays dĂ©veloppĂ©s accepteront de faire pour rĂ©duire ces subventions. Mais toutes les subventions ne font pas partie de cette nĂ©gociation. Certaines sont autorisĂ©es par l'OMC quand elles n'ont qu'une fonction environnementale ou sociale Ă l'Ă©gard des agriculteurs : ce sont les aides dites "dĂ©couplĂ©es" de la production. Seules les aides dites "couplĂ©es" sont encadrĂ©es par l'OMC. L'OMC autorise l'Union europĂ©enne des Vingt-Cinq Ă dĂ©penser 72 milliards d'euros pour les aides couplĂ©es â qui constituent la fameuse "boĂźte orange". "Seuls" 27 milliards (d'aprĂšs les estimations de l'INRA) Ă©tant dĂ©pensĂ©s, lorsque l'UE propose â comme elle l'a fait â de rĂ©duire de 70 % les aides de cette "boĂźte orange", cela reprĂ©sente un effort bien moindre en rĂ©alitĂ© (dans un tel scĂ©nario, les aides seraient en effet plafonnĂ©es Ă 21,6 milliards d'euros). C'est pourquoi le G20 â ainsi que les Etats-Unis â demande plutĂŽt que l'UE rĂ©duise de 80 % le plafond des aides de la "boĂźte orange". De son cĂŽtĂ©, le prĂ©sident amĂ©ricain a proposĂ© de diminuer de 60 % les subventions agricoles de son pays â dans le mĂȘme temps, nĂ©anmoins, le SĂ©nat votait l'extension des aides aux producteurs de coton jusqu'en 2011. Les produits soutenus par les aides europĂ©ennes sont principalement les fruits et lĂ©gumes (30 % des 27 milliards d'euros), les cĂ©rĂ©ales (16 %), la viande bovine (16 %), les produits laitiers (16 %) et le sucre (11 %). Les Etats-Unis, eux, protĂšgent le coton, le sucre, le tabac et les cĂ©rĂ©ales. Mais ces "boĂźtes oranges" (27 milliards d'euros pour l'UE et 23 milliards de dollars pour les Etats-Unis) sont souvent considĂ©rĂ©es comme la partie visible de l'iceberg. Les pays dĂ©veloppĂ©s tentent de classer le maximum de leurs soutiens en aides "dĂ©couplĂ©es", et donc exemptes des nĂ©gociations. C'est ainsi qu'il existe des Ă©carts considĂ©rables entre le contenu de ces "boĂźtes oranges" et le poids des dĂ©penses agricoles europĂ©ennes et amĂ©ricaines, Ă©tabli respectivement Ă 100 milliards d'euros et 39 milliards de dollars, selon l'OCDE (addition des budgets agricoles et des politiques de soutien des prix). C'est pourquoi les pays en dĂ©veloppement font de plus en plus pression pour qu'une plus large partie de ces aides soient concernĂ©es par les nĂ©gociations. Leur argument est de dire que, quelle que soit la fonction d'une subvention, celle-ci ne peut 15
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annĂ©e 16 que provoquer une distorsion de concurrence sur le marchĂ© puisqu'elle contribue Ă diminuer le coĂ»t de production, donc le prix de vente. Questions : 1. Quelles sont les formes d'aide reçue par les agriculteurs europĂ©ens? 2. Quels sont les inconvĂ©nients des subventions accordĂ©es aux paysans des pays riches pour les pays pauvres ? Expliquez votre rĂ©ponse Ă l'aide d'un graphique illustratif. Yo-yo cotonnier Article paru dans l'Ă©dition du 25.12.05 du journal Le Monde Le cours du coton est remontĂ© Ă 54,14 cents sur le marchĂ© de New York, vendredi 23 dĂ©cembre. Il demeure loin du pic de 57,80 enregistrĂ© le 13 octobre. Ces fluctuations sont dues aux informations - contradictoires selon les pays - qui poussent les acheteurs Ă craindre soit un excĂ©dent, soit un dĂ©ficit des rĂ©coltes. Ainsi, les derniĂšres annonces faisaient Ă©tat d'un recul possible de la rĂ©colte australienne. Faute de capacitĂ©s d'irrigation, le troisiĂšme producteur mondial pourrait voir sa production diminuer de 17 % cette annĂ©e. Les nouvelles n'Ă©taient pas favorables, non plus, du cĂŽtĂ© du Tadjikistan, mais pour des raisons inverses : l'excĂšs de pluies, mais aussi le manque d'engrais, ont contractĂ© de 19 % la production tadjike. Ces deux dĂ©ficits annoncĂ©s ont contrecarrĂ© le mouvement de baisse qu'avait enclenchĂ© la production plĂ©thorique amĂ©ricaine, que l'on estimait, dĂšs le mois de novembre, devoir ĂȘtre la deuxiĂšme plus importante de l'histoire. Ce n'est pas l'accord a minima obtenu le 18 dĂ©cembre Ă Hongkong, dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui permettra d'y voir plus clair sur l'Ă©volution du marchĂ© de l'« or blanc ». En effet, les 149 membres de l'OMC sont parvenus Ă un accord bancal sur les tarifs douaniers et les aides Ă leurs produits agricoles qui repousse Ă 2013 un assainissement rĂ©clamĂ© Ă cor et Ă cri par les pays africains. L'accord prĂ©voit que, dĂšs 2008, le coton produit par les pays les moins avancĂ©s pourra entrer sans droits de douane ni quotas dans les pays dĂ©veloppĂ©s. DĂšs 2006, Washington devra supprimer ses aides, 250 millions de dollars (212 millions d'euros), Ă l'exportation. Mais rien n'est prĂ©vu pour supprimer les 4 milliards de dollars de subventions que les Etats-Unis donnent Ă leurs producteurs. Pas Ă©tonnant que les Africains aient exprimĂ© leurs dĂ©sillusions, Ă l'instar de Mamadou Ouattara, secrĂ©taire de l'Association des producteurs de coton africains : « C'est la dĂ©ception, a-t-il dĂ©clarĂ© aprĂšs l'accord. Nous voulions l'arrĂȘt total des subventions et nous n'avons rien obtenu. » ALAIN FAUJAS 16
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annĂ©e 17 TD n° 6 Pouvoir de marchĂ© et tarification : Monopole et discrimination Lecture obligatoire : Pindyck et Rubinfeld Chapitre 10 pp 374 -418 et chapitre 11 pp 427-453 Questions 1. Quand la demande de bien est inĂ©lastique, la recette marginale est-elle positive ? 2. Un monopoleur maximise son profit dans la zone oĂč les quantitĂ©s demandĂ©es sont Ă©lastiques au prix. Vrai ou faux ? Commentez. Exercice 1 On considĂšre les donnĂ©es suivantes reprĂ©sentant la quantitĂ© produite dâun monopole (q), le coĂ»t total de production (CT), le coĂ»t total variable (CTV), le coĂ»t marginal (Cm), coĂ»t total moyen (CM), le prix du bien en fonction de q (p) et la recette marginale (Rm) 1- ComplĂ©ter le tableau q CT p CTV Cm Rm CM 0 1500 1 1590 900 2 1625 880 3 1650 860 4 1670 840 5 1710 820 6 1800 800 7 1950 780 8 2190 760 9 2770 740 10 3370 700 11 4070 650 2- A partir de quel point de la courbe de demande le monopole fait-il un profit positif ? A partir de quel point de cette courbe le monopole couvre-t-il une partie de ses coĂ»ts fixes ? 3- DĂ©terminer le point de profit maximum du monopole. DĂ©composer la recette totale en coĂ»t total variable, coĂ»t fixe et profit. Pour un tel Ă©quilibre de marchĂ©, dĂ©terminer le surplus et sa rĂ©partition en surplus du consommateur et surplus du producteur. 4- On considĂšre que le monopoleur est capable de discriminer parfaitement les prix sur le marchĂ©. DĂ©terminer lâĂ©quilibre de marchĂ©, le surplus et sa rĂ©partition. Comparer le profit rĂ©alisĂ© dans ce cas au profit rĂ©alisĂ© Ă la question prĂ©cĂ©dente. En quoi la discrimination parfaite est-elle une situation optimale ? Exercice 2 1) La courbe de demande qui s'adresse Ă un monopoleur est donnĂ©e par Q= 75-P/4. Le monopole a un coĂ»t variable moyen constant Ă©gal Ă 100 euros et des coĂ»ts fixes d'un montant de 50. Quels sont les prix et les quantitĂ©s qui maximisent son profit ? 2) MĂȘme question si les coĂ»ts fixes se montaient Ă 2600 euros. 3) Et si les coĂ»ts variables moyens Ă©taient de 200 et les coĂ»ts fixes de 50? 17
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annĂ©e 18 Exercice 3 1) La demande de gadgets est donnĂ©e par QD = 1000-50P . Le coĂ»t marginal et le coĂ»t moyen total de long terme sont de 10 euro par unitĂ© produite. Quels sont les prix et les quantitĂ©s d'Ă©quilibre en concurrence et en monopole ? 2) L'Etat impose une taxe de 2 euro par unitĂ©. Quels sont les nouveaux prix et quantitĂ©s en concurrence et en monopole ? 3) Quelle set la part de l'augmentation des prix supportĂ©e par les consommateurs en monopole et en concurrence ? Exercice 4 Une firme a un taux de marge sur le coĂ»t de 45%. Quelle est l'Ă©lasticitĂ© prix de la demande Ă laquelle elle fait face ? Exercice 5 Un monopoleur est confrontĂ© Ă une demande P= 180 âQ et Ă un coĂ»t moyen constant de 60 euro par unitĂ© produite. 1) Calculez la perte sĂšche due Ă la prĂ©sence du monopole. 2) Le coĂ»t marginal est donnĂ© par Cm= 60+2Q. Illustrez la perte sĂšche, expliquez-la et calculez-la dans ce cas. 3) L'Etat cherche Ă rĂ©guler ce monopole en fixant un prix plafond. Montrez qu'il existe toujours un tel prix plafond qui permette d'accroĂźtre la production quand le coĂ»t marginal est croissant. Exercice 6 Soit un monopole institutionnel sur un marchĂ© avec une fonction de demande : q = 30 â p . q2 Ce monopole a une fonction de coĂ»t CT = 100 + 2 1- Calculez le prix, la quantitĂ© dâĂ©quilibre et le profit. ReprĂ©sentez graphiquement cet Ă©quilibre et le surplus collectif. 2- LâEtat dĂ©cide dâimposer au monopole une tarification au coĂ»t marginal. Expliquez cette dĂ©cision. ReprĂ©sentez le nouvel Ă©quilibre et les surplus sur le prĂ©cĂ©dent graphique. Commentez. 3- Calculer le surplus du consommateur et le surplus collectif sans et avec tarification au coĂ»t marginal. q AprĂšs une innovation technologique, la fonction de coĂ»t devient CT = 100 + 2 1- LâEtat peut-il continuer Ă imposer une tarification au coĂ»t marginal ? 2- Quelle situation peut-il retenir ? Pourquoi ? Calculez et reprĂ©sentez le nouveau surplus collectif. Exercice 7 Reprendre les donnĂ©es du TD n°2 :. On suppose maintenant qu'il y a 1000 consommateurs semblables Ă M. Charles( Cf exercice n° TD 2) . Le coĂ»t moyen de production du bien est constant et Ă©gal Ă 15 âŹ. 1. Les repas sont servis par un monopoleur qui ne discrimine pas. Quelles quantitĂ©s seront vendues ? Quel prix sera t- il incitĂ© Ă pratiquer ? 2. Le monopole discrimine parfaitement. Quels seront les quantitĂ©s vendues et les prix pratiquĂ©s? Exercice 8 On considĂšre un monopole confrontĂ© Ă un marchĂ© segmentĂ©. Sur le segment 1, la demande est q1 = 40 â 2 p1 et sur le segment 2, la demande est q 2 = 50 â p2 . 1 2 Sachant que la courbe de coĂ»t total du monopole est CT (q ) = q + 6q 3 1- DĂ©terminer lâĂ©quilibre de marchĂ© lorsque le monopole peut discriminer les prix sur les deux segments. ReprĂ©sentation graphique. 2- DĂ©terminer lâĂ©quilibre de marchĂ© dans le cas oĂč le monopole ne pourrait discriminer. Comparer les profits dans les deux situations. 18
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annĂ©e 19 Exercice 9 Une entreprise en situation de monopole a rĂ©ussi Ă percevoir une diffĂ©rence parmi les consommateurs. Il est alors capable de sĂ©parer les consommateurs qui sâadressent Ă lui en deux marchĂ©s distincts. Sur le premier marchĂ©, on a la fonction de demande inverse suivante : p = 60 â 5q . Sur le second marchĂ© la demande vĂ©rifie p = 180 â 20q 1- Calculez les prix, les quantitĂ©s dâĂ©quilibre et le profit sachant que la fonction de coĂ»t du monopole est la suivante : CT = 50 + 20q ( pi â Cm) ( pi â Cm) 2- Calculez et dĂ©montrez que = â1 pi i ={1, 2} pi ηi . Commentez. 3- LâEtat interdit cette discrimination, quels vont ĂȘtre le prix, la quantitĂ© Ă©changĂ©e et le profit du monopole ? 4- Comparez le surplus collectif dans les deux situations. TEXTE de REFLEXION Monopole ou concurrence dans l'Ă©lectricitĂ© ? "Le Monde" du 3 Mai 1996 APRĂS des annĂ©es de dirigisme, la concurrence est aujourd'hui aurĂ©olĂ©e de toutes les vertus. Des vertus, c'est vrai, elle en a beaucoup. Beaucoup plus que les systĂšmes Ă©conomiques qui la tolĂšrent seulement. Infiniment plus que les systĂšmes qui la rejettent, comme le prouve suffisamment l'Ă©chec des Ă©conomies planifiĂ©es. Mais, ces vertus, elle ne les a pas toutes : ses excĂšs peuvent devenir dĂ©vastateurs, excĂšs que le droit de la concurrence peine Ă endiguer ; et les inĂ©galitĂ©s de revenus qu'elle engendre, le nombre des gens qu'elle laisse sur les bas-cĂŽtĂ©s de la route, menacent le « lien social ». Ce sont lĂ des problĂšmes majeurs, que nos Ă©conomies occidentales s'Ă©puisent Ă rĂ©soudre. Sur un point prĂ©cis, qui nourrit l'actualitĂ© des dĂ©bats avec la Commission de Bruxelles, le systĂšme concurrentiel rencontre aussi des limites qui me paraissent sous-estimĂ©es : je veux parler des monopoles « naturels », souvent dispensateurs de services publics. Ces monopoles naturels, on les rencontre gĂ©nĂ©ralement dans les entreprises de rĂ©seau (d'Ă©lectricitĂ©, d'eau, de tĂ©lĂ©communications, de chemins de fer, etc.). Il est gĂ©nĂ©ralement beaucoup plus Ă©conomique, en effet, de dĂ©velopper un rĂ©seau existant que de le doubler. C'est ainsi que, pour distribuer deux fois plus de kilowattheures sur un mĂȘme kilomĂštre carrĂ©, il suffit d'accroĂźtre les investissements de 40 Ă 50 %, alors qu'il faudrait les multiplier par deux et dĂ©foncer deux fois plus les trottoirs si l'on faisait appel Ă une entreprise concurrente. Aussi, d'Ă©ventuels compĂ©titeurs finiront-ils toujours par se regrouper si on ne les en empĂȘche pas, tandis que les en empĂȘcher augmente inĂ©vitablement le coĂ»t du service aux dĂ©pens des consommateurs. Dans une telle situation, la solution naturelle, c'est le monopole. Mais si ce monopole est dĂ©tenu, sans autre prĂ©caution, par une entreprise privĂ©e dont le devoir est d'enrichir ses actionnaires, les prix du service seront lourdement majorĂ©s, faute de pression concurrentielle adverse. A vrai dire, le risque est faible lorsque l'entreprise est fortement concurrencĂ©e, non sur son « produit » dont elle a le monopole , mais sur les services que rend ce produit. La SNCF a le monopole du chemin de fer, mais pas celui du transport, oĂč elle est Ă©troitement concurrencĂ©e par l'air ou la route. Aussi ses tarifs sont-ils largement dĂ©terminĂ©s par la situation du marchĂ©. Il en va tout diffĂ©remment avec les monopoles peu concurrencĂ©s. Pour le distributeur d'eau potable, la concurrence de l'eau minĂ©rale dans les villes, de l'eau du puits dans les campagnes, est peu astreignante. De mĂȘme, avec l'Ă©lectricitĂ©, pour l'Ă©clairage et la force motrice. Que les tarifs de l'Ă©lectricitĂ© en Allemagne puissent ĂȘtre supĂ©rieurs Ă ceux d'EDF de 10 Ă 30 %, sans consĂ©quences dĂ©sastreuses pour l'Ă©tendue du marchĂ©, montre assez l'importance des rentes de monopole que l'entreprise nationale pourrait prĂ©lever, en France, sur sa clientĂšle. 19
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annĂ©e 20 Ainsi apparaĂźt un problĂšme tout Ă fait spĂ©cifique pour les monopoles peu concurrencĂ©s, et pour ceux-lĂ seulement : s'ils sont laissĂ©s libres de fixer leurs tarifs au mieux de leurs intĂ©rĂȘts, ils peuvent rançonner leur clientĂšle captive et profiter ainsi d'un enrichissement indĂ». Que faire pour Ă©viter cet abus ? Ou bien fixer Ă ces monopoles une limite supĂ©rieure Ă leurs tarifs. Ou bien leur assigner une mission d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, laquelle impliquera en premier lieu qu'ils renoncent Ă leur pouvoir de monopole et se conduisent d'eux-mĂȘmes comme s'ils Ă©taient soumis Ă la pression de la concurrence. La premiĂšre solution est celle retenue depuis trĂšs longtemps aux Etats-Unis, et rĂ©cemment en Grande-Bretagne : l'entreprise, « l'opĂ©rateur », voit son devoir de s'enrichir contrecarrĂ© par un organisme, « le rĂ©gulateur », qui s'efforce de l'empĂȘcher d'abuser de sa position. La deuxiĂšme solution est illustrĂ©e en France par le cas d'EDF, dont le patron est investi d'une mission d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. Autrement dit, en France, le rĂ©gulateur (tarifaire) est placĂ© Ă la tĂȘte de l'entreprise, sous le contrĂŽle des pouvoirs publics ; aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne maintenant, le rĂ©gulateur est placĂ© hors de l'entreprise, sous le contrĂŽle de l'opinion publique. Dans ces secteurs oĂč le monopole sur le produit n'est pas vidĂ© de son pouvoir par la concurrence sur le service rendu, la rĂ©gulation externe, style anglo-saxon, n'est pas facile. Car il ne s'agit pas seulement comme pour les Bourses de valeurs, les lignes d'aviation ou les tĂ©lĂ©communications d'organiser la concurrence pour faire Ă©merger du marchĂ© un systĂšme Ă peu prĂšs correct de prix et de tarifs, mais de la remplacer. Avec un produit homogĂšne et stockable ce Ă quoi se rĂ©fĂšrent inconsciemment la plupart des gens qui traitent du sujet , on est dans le cas simple oĂč il s'agit seulement de fixer un (ou quelques) prix. Et pourtant, le rĂ©gulateur a dĂ©jĂ bien du mal Ă choisir le bon niveau. Le problĂšme se complique singuliĂšrement lorsqu'il s'agit de bĂątir des barĂšmes diffĂ©renciĂ©s suivant l'importance de la fourniture, la rĂ©partition de celle-ci au cours des heures et des saisons le cas Ă©chĂ©ant, selon le degrĂ© de garantie de la livraison. LĂ , le rĂ©gulateur, totalement dĂ©bordĂ©, ne peut que fixer un prix plafond ou un taux moyen de majoration. Aussi, niveau gĂ©nĂ©ral des tarifs trop ou pas assez Ă©levĂ©, structure des tarifs mal modulĂ©e, les Ă©checs de la rĂ©gulation externe sont pratiquement inĂ©vitables. Le fait est que le systĂšme n'a jamais bien fonctionnĂ© aux Etats-Unis. Quant Ă l'expĂ©rience britannique, elle est trĂšs significative : Ă ce jour, avec la meilleure bonne volontĂ©, le rĂ©gulateur a enrichi les dirigeants et les actionnaires de « l'opĂ©rateur », mais guĂšre la clientĂšle... Lorsque, au contraire, le rĂ©gulateur est placĂ© Ă la tĂȘte de l'entreprise c'est le cas français, le phĂ©nomĂšne perturbateur de « dissymĂ©trie de l'information » disparaĂźt : ledit rĂ©gulateur sait ou peut tout savoir sur les structures de coĂ»t dont la confrontation avec les conditions du marchĂ© dĂ©termineront des tarifs neutres, sans rente de monopole. Sa tĂąche est plus aisĂ©e. Et il n'y a ni plus ni moins de raisons de trouver un bon rĂ©gulateur s'il est intĂ©rieur Ă l'entreprise, qu'il dirige, que s'il est Ă l'extĂ©rieur de l'entreprise, qu'il rĂ©gule. De plus, avantage supplĂ©mentaire de la rĂ©gulation internalisĂ©e, elle Ă©conomise les quelques milliers de fonctionnaires qui s'Ă©puisent, aux Etats-Unis, Ă exercer de l'extĂ©rieur une rĂ©gulation impossible. Ce sont, d'ailleurs, les Ă©checs patents de la rĂ©gulation externe qui ont conduit Ă tenter d'introduire un peu de concurrence dans le systĂšme. Le monopole naturel, c'est celui des infrastructures de rĂ©seaux (et l'administration de l'interconnexion). Ne peut-on dissocier la gestion des infrastructures et leur emploi, autoriser des tiers Ă emprunter le rĂ©seau contre rĂ©munĂ©ration ? Personne encore n'a songĂ© Ă nationaliser la circulation automobile pour rationaliser l'exploitation du rĂ©seau routier. Mais le kilowattheure est un bien Ă©conomique trĂšs particulier. Rigoureusement instockable, il exige une adĂ©quation prĂ©cise et permanente de l'offre Ă la demande. Il emploie des itinĂ©raires invraisemblables, et constamment changeants, pour aller d'un point Ă un autre. Et, quand deux kilowattheures circulent en sens inverse sur une mĂȘme ligne pour le compte de deux clients diffĂ©rents, ils s'annulent, et rien ne se passe. Comment facturer le service ? Il faut bien s'en convaincre, la tarification rationnelle d'un transport d'Ă©lectricitĂ© point Ă point sur un rĂ©seau interconnectĂ© est parfaitement impossible. Elle ne peut ĂȘtre qu'approximative, donc gĂ©nĂ©ratrice de faux choix et de gaspillages. Il est bien vrai Ă l'inverse que, sans Ă©mulation concurrentielle, il est plus difficile de serrer les coĂ»ts, soigner le client, exciter l'imagination. D'oĂč, pour conclure, une vue pragmatique des deux branches de l'alternative qui se prĂ©sente pour l'Ă©lectricitĂ©. Le handicap du monopole nationalisĂ©, c'est l'absence d'Ă©mulation concurrentielle ; en revanche, le systĂšme permet une gestion rationnelle des rĂ©seaux et des tarifs. Le handicap du monopole privĂ© tempĂ©rĂ© par l'accĂšs de tiers au rĂ©seau, c'est l'impossibilitĂ© de contrĂŽler efficacement le niveau et les structures tarifaires, l'impossibilitĂ© de rationaliser l'emploi et le dĂ©veloppement des rĂ©seaux ; en revanche, l'incitation Ă la productivitĂ© y est plus spontanĂ©e. 20
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annĂ©e 21 Quand l'absence d'Ă©mulation concurrentielle s'avĂšre dĂ©sastreuse et c'Ă©tait, semble-t-il, le cas de l'Ă©lectricitĂ© anglaise , mieux vaut la privatisation et la concurrence, mĂȘme si les gagnants ne sont pas les clients. Quand ça marche la productivitĂ© et les tarifs d'EDF font envie Ă beaucoup de nos voisins , mieux vaut en rester Ă la solution du monopole nationalisĂ© investi d'une mission d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. Encore s'est-on abstenu ici d'Ă©voquer les problĂšmes que posent les obligations de service public, obligations qui poussent au monopole nationalisĂ© sitĂŽt qu'elles connaissent, comme en France, une large extension. MARCEL BOITEUX Questions: 1) Quels sont les arguments Ă©conomiques en faveur de la concurrence sur le marchĂ© de l'Ă©lectricitĂ©? 2) Quelle est la solution Ă©conomique Ă la production d'Ă©lectricitĂ© ? 3) Pourquoi une intervention extĂ©rieure est elle inĂ©vitable ? 4) Quelles sont les formes d'intervention extĂ©rieure ? Quels sont leurs avantages et leurs inconvĂ©nients ? 21
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annĂ©e 22 TD n° 7 OLIGOPOLE, STRATEGIES CONCURRENTIELLES ET THEORIE DES JEUX Lecture obligatoire : Pindyck et Rubinfeld Chapitre 12 pp 493-526 et Chapitre 13 pp 535-571 Exercice I On considĂšre un monopole sur un marchĂ© caractĂ©risĂ© par les donnĂ©es suivantes QuantitĂ© 10 11 12 13 14 CoĂ»t 75 72 76 80 90 Moyen Prix 120 110 100 80 75 Le monopole peut-il empĂȘcher une entreprise concurrente dotĂ©e de la mĂȘme fonction de coĂ»t dâentrer sur le marchĂ© ? Graphique. Exercice I Deux entreprises produisent des vĂȘtements de luxe, Pradi et Gucca. Chaque entreprise a la fonction de coĂ»t suivante : C(q) = 30q + 1,5q2 La demande pour les vĂȘtements de luxe est reprĂ©sentĂ©e par lâĂ©quation de demande inverse suivante : P = 300 â 3Q OĂč Q = Q1 + Q2 est la production totale. a. Si chaque entreprise maximise ses profits en prenant la production de sa rivale comme donnĂ©e (câest-Ă - dire si les entreprises se comportent comme dans le modĂšle de Cournot), quelles seront les quantitĂ©s de production dâĂ©quilibre choisies par chaque entreprise ? Quelle est la production totale et le prix du marchĂ© ? Quels sont les profits rĂ©alisĂ©s par chaque entreprise ? b. Les dirigeants de Pradi et Gucca rĂ©alisent quâils auraient intĂ©rĂȘt Ă entrer en collusion. Si les deux entreprises entrent en collusion, quelle sera la quantitĂ© optimale de production ? Quel sera le prix du marchĂ© ? Quels seront la quantitĂ© et le profit de chaque entreprise dans ce cas ? c. Les dirigeants des deux entreprises se rendent compte que la collusion explicite est illĂ©gale. Chaque entreprise doit donc dĂ©cider de son cĂŽtĂ© de produire la quantitĂ© de Cournot ou la quantitĂ© de Cartel, sans pouvoir en parler avec lâautre. Pour prendre sa dĂ©cision, le dirigeant de Pradi construit une matrice des gains similaire Ă la matrice ci-dessous. Remplissez chaque case avec profits de Pradi et Gucca. Etant donnĂ©e la matrice des gains, quelle stratĂ©gie chaque entreprise va-t-elle probablement suivre ? d. Supposons maintenant que Pradi peut choisir sa production avant Gucca. Combien choisira-t-elle de produire dans ce cas ? Combien produira alors Gucca ? Quel est le prix du marchĂ© et le profit de chaque entreprise ? Est-ce que Pradi a intĂ©rĂȘt Ă choisir sa production en premier ? Justifiez votre rĂ©ponse. Matrice des gains (profit de Pradi, profit de Gucca) Gucca Produit la quantitĂ© de Produit la quantitĂ© de Cournot Cartel Pradi Produit la quantitĂ© de Cournot Produit la quantitĂ© de Cartel 22
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annĂ©e 23 Exercice 2 On considĂšre un marchĂ© de duopole caractĂ©risĂ© par une fonction de demande p = 100 â 0,5(q1 + q2 ) et des fonctions de coĂ»t pour les deux entreprises CT1 = 5q1 pour lâentreprise I CT2 = 0,5q2 2 pour lâentreprise II 1- A partir des Ă©quations de profit, dĂ©terminer les fonctions de rĂ©action des deux entreprises et les reprĂ©senter graphiquement. DĂ©terminer lâĂ©quilibre de Cournot de ce marchĂ© en duopole. 2- En considĂ©rant successivement les deux cas suivants : entreprise I meneur et entreprise II suiveur, entreprise II meneur et entreprise I suiveur, DĂ©terminer les deux Ă©quilibres de Stackelberg correspondants. Que se passe-t-il dans le cas oĂč chacune des entreprises, croyant avoir un avantage informationnel, aprĂšs avoir calculĂ© son profit en tant que meneur et suiveur, choisit le rĂŽle qui lui procure le plus grand gain ? Ce qui rĂ©sulte de telles dĂ©cisions conduit-il Ă une situation de marchĂ© stable ? Pourquoi? 3- les deux entreprises reconnaissent leur situation dâinterdĂ©pendance mutuelle et sont dâaccord pour agir de maniĂšre coordonnĂ©e afin de maximiser le profit total du groupe. Elles constituent donc un cartel. DĂ©terminer la solution maximisant le profit du cartel. Pourquoi dans cette solution le coĂ»t marginal doit-il ĂȘtre Ă©gal dans les deux entreprises ? 4- on suppose que les deux entreprises nĂ©gocient la constitution du cartel Ă partir de lâĂ©quilibre de Cournot. Sur un graphique dont le systĂšme dâaxes reprĂ©sente les profits des deux entreprises, porter la droite reprĂ©sentant les diffĂ©rentes rĂ©partitions possibles du profit du cartel entre les deux entreprises. A partir du point correspondant Ă lâĂ©quilibre de Cournot, prĂ©ciser la rĂ©gion de marchandage et dĂ©terminer les profits des deux entreprises dans le cadre dâun accord conduisant Ă rĂ©partir de maniĂšre Ă©gale le surplus de profit rĂ©sultant du cartel. Exercice 3 Deux entreprises se font concurrence par les prix. Leurs fonctions de demande sont Q1 = 20 â P1 + P2 et Q1 = 20 + P1 - P2, oĂč P1 et P2 sont les prix fixĂ©s par les deux entreprises et Q1 et Q2 les demandes correspondantes. Vous pouvez remarquer que la demande pour chaque bien ne dĂ©pend que de la diffĂ©rence de prix : si les deux entreprises entraient en collusion et fixaient le mĂȘme prix, elles pourraient fixer le prix aussi haut quâelles le souhaiteraient et rĂ©aliser des profits infinis. Les coĂ»ts marginaux sont nuls. a) Supposons que les deux entreprises fixent leurs prix simultanĂ©ment. Trouvez lâĂ©quilibre de Nash. Quel sera le prix fixĂ© par chaque entreprise, quelle sera sa quantitĂ© vendue et quel sera son profit ? (Indication : maximisez le profit de chaque entreprise en fonction de son prix.) b) Supposons que lâentreprise 1 fixe son prix en premier et que lâentreprise 2 fixe le sien ensuite. Quel sera le prix fixĂ© par chaque entreprise, quelle sera sa quantitĂ© vendue et quel sera son profit ? c) Supposez que vous ĂȘtes le dirigeant de lâune de ces entreprises et quâil y a trois façons possibles de procĂ©der : (i) les deux entreprises fixent leurs prix simultanĂ©ment, ou (ii) vous fixez votre prix en premier, ou (iii) votre concurrent fixe son prix en premier. Laquelle de ses possibilitĂ©s choisiriez- vous, si vous le pouviez ? Justifiez votre rĂ©ponse. 23
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annĂ©e 24 Exercice 4 ConsidĂ©rons le jeu suivant : Joueur 2 Gauche Droite Haut 1,4 -100,3 Joueur 1 Bas 0 ,3 0,2 1. Quel est lâĂ©quilibre de Nash de ce jeu ? 2. Si vous Ă©tiez le joueur 1 seriez vous prĂȘt Ă jouer Ă ce jeu ? Exercice 5 Deux entreprises sont en concurrence sur un marchĂ© dâoligopole. La firme 1, la plus grande des deux, examine une stratĂ©gie dâextension de la capacitĂ©, que lâon appellera stratĂ©gie "agressive" qui vise Ă accroĂźtre sa part de marchĂ© et une stratĂ©gie appelĂ©e "passive" qui consiste Ă ne rein changer Ă sa capacitĂ© de production. L'entreprise concurrente, la plus petite a le mĂȘme type de choix. Le tableau ci dessous donne les profits associĂ©s Ă chaque paire de stratĂ©gies : Entreprise 2 Agressive Passive Agressive 25,9 33,10 Entreprise 1 Passive 30,13 36,12 1. Quel sera l'Ă©quilibre de Nash, si les deux entreprises dĂ©cident leurs stratĂ©gies simultanĂ©ment? 2. Si l'entreprise 1 peut dĂ©cider en premier et se tenir Ă sa stratĂ©gie, que fera t-elle ? Et l'entreprise 2 ? Exercice 6 On considĂšre un marchĂ© oĂč une entreprise de grande taille (entreprise dominante) est concurrencĂ©e par une frange concurrentielle de 10 entreprises de petite taille. La demande du marchĂ© est de la forme : q = 200 â p . Le coĂ»t marginal de lâentreprise dominante sâĂ©crit Cm = 40 . Le coĂ»t marginal dâune firme de la frange concurrentielle d sâĂ©crit Cm = 40 + 10q (avec q la quantitĂ© produite par l'entreprise). On suppose qu'aucun producteur ne fait face Ă des f coĂ»ts fixes. 1- Expliquez littĂ©rairement le fonctionnement d'un tel marchĂ©. Qu'est-ce qui selon vous justifie la suprĂ©matie de l'entreprise dominante? 2- Etablissez l'offre provenant de la frange concurrentielle. 3- Comment la firme dominante fixe-t-elle son prix de vente? Quelle quantitĂ© produit-elle? 4- Comment les firmes de la frange concurrentielle rĂ©agissent-elles Ă ce prix proposĂ©? 5- ReprĂ©sentez graphiquement le comportement de la firme dominante et le comportement des firmes de la frange. 6- Quelle quantitĂ© totale est donc proposĂ©e sur le marchĂ©? 24
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annĂ©e 25 TEXTE Texte de rĂ©flexion : Interview de FrĂ©dĂ©ric Jenny, prĂ©sident du ComitĂ© du droit et de la politique de la concurrence Ă lâOCDE (Le Monde, 26 septembre 2000) FrĂ©dĂ©ric Jenny, prĂ©sident du ComitĂ© du droit et de la politique de la concurrence Ă l'OCDE « Les cartels doivent ĂȘtre poursuivis sans faiblesse » (Le Monde, 26 septembre 2000) « Les EuropĂ©ens s'Ă©taient montrĂ©s plus tolĂ©rants que les AmĂ©ricains vis-Ă -vis des cartels dans le passĂ©. Certains cartels ont encore Ă©tĂ© autorisĂ©s au dĂ©but des annĂ©es 90 pour permettre aux entreprises de mieux surmonter la crise Ă©conomique. Existe-t-il encore aujourd'hui des diffĂ©rences d'apprĂ©ciation sur les cartels de part et d'autre de l'Atlantique ? Je ne crois pas que les positions divergent entre l'Europe et les Etats-Unis. La lĂ©gislation est diffĂ©rente, mais les textes europĂ©ens et français qui interdisent les cartels et le Sherman Act [NDLR : texte qui rĂ©glemente la concurrence aux Etats- Unis] ont le mĂȘme objet. Des deux cĂŽtĂ©s de l'Atlantique, nous estimons que les cartels doivent ĂȘtre rĂ©primĂ©s et cela a Ă©tĂ© une politique constante. La concurrence est analysĂ©e selon la mĂȘme grille Ă©conomique. Tous les pays de l'Organisation de coopĂ©ration et de dĂ©veloppement Ă©conomiques (OCDE) ont adoptĂ© une recommandation visant Ă intensifier la lutte contre les cartels internationaux. La diffĂ©rence est qu'aux Etats-Unis la participation Ă un cartel est considĂ©rĂ©e comme une infraction pĂ©nale, alors qu'en Europe les sanctions sont administratives. En France, une disposition permet nĂ©anmoins de transfĂ©rer le dossier au pĂ©nal s'il peut ĂȘtre prouvĂ© qu'une personne physique a jouĂ© un rĂŽle dĂ©terminant, personnel et frauduleux. Mais cette disposition est trĂšs difficile Ă mettre en oeuvre. Les conditions d'exemption, c'est-Ă -dire celles qui permettent d'autoriser certains cartels, sont aussi lĂ©gĂšrement diffĂ©rentes. En Europe, dans des cas particuliers, si une entente horizontale [NDLR : une entente entre concurrents] a un effet bĂ©nĂ©fique pour l'Ă©conomie, elle peut ĂȘtre tolĂ©rĂ©e. Par exemple, pour les cartels de crise, c'est-Ă -dire ceux mis en oeuvre en cas de crise Ă©conomique particuliĂšrement grave, pour Ă©liminer des surcapacitĂ©s de production sans mettre en pĂ©ril la survie de toutes les entreprises. Ces exemptions s'appliquent aussi quand les acteurs peuvent justifier que leur entente favorise un certain progrĂšs Ă©conomique. Mais elles sont, cependant, trĂšs rarement accordĂ©es pour les ententes horizontales. » Aux Etats-Unis, on tolĂšre plus facilement qu'en Europe les ententes verticales, c'est-Ă - dire celles qui mettent en relation fournisseurs et distributeurs. Dans l'Union europĂ©enne, nous Ă©tions trop rigides vis-Ă -vis des ententes verticales. La Commission europĂ©enne a d'ailleurs proposĂ© des rĂ©formes pour en autoriser davantage. - Pensez-vous que les EuropĂ©ens finiront aussi par punir pĂ©nalement les participants Ă un cartel ? Et pensez-vous que cela soit souhaitable ? - Aux Etats-Unis, certains participants Ă un cartel sont punis de peines de prison. En Europe, ce n'est pas le cas, mais cela finira par Ă©voluer. Il faudrait une plus grande prise de conscience gĂ©nĂ©rale des dommages causĂ©s par les cartels qui pĂ©nalisent gravement les consommateurs et les privent d'une partie de leur revenu. En ce sens, ils sont assimilables, dans leurs effets, Ă un vol. » Par ailleurs, des diffĂ©rences existent aussi en matiĂšre de dommages et intĂ©rĂȘts. En France, les victimes peuvent toujours demander rĂ©paration des dommages subis. Aux Etats-Unis, les montants demandĂ©s peuvent atteindre le triple du dommage. - Pensez-vous que la globalisation et la dĂ©rĂ©gulation conduisent Ă la crĂ©ation de cartels ? - En gĂ©nĂ©ral, au fur et Ă mesure que la mondialisation et la dĂ©rĂ©gulation se dĂ©veloppent, la pression concurrentielle augmente, donc la tentation pour les entreprises de s'entendre augmente, ce qui nĂ©cessite aussi une intensification de la lutte contre les cartels. - Que pensez-vous des incitations Ă la dĂ©lation en oeuvre aux Etats-Unis ? - Aux Etats-Unis, si une entreprise qui a participĂ© Ă une entente vient se dĂ©noncer elle- mĂȘme (et qu'elle est la premiĂšre Ă le faire) en donnant les Ă©lĂ©ments nĂ©cessaires pour condamner l'entente anticoncurrentielle, elle est dispensĂ©e de toute sanction pĂ©nale. Ces programmes de clĂ©mence sont des moyens trĂšs puissants pour dĂ©masquer les cartels. Comme je pense que ceux- ci sont nĂ©fastes, je suis pour une rĂ©pression forte. La Commission europĂ©enne a dĂ©jĂ adoptĂ© un programme de clĂ©mence ; des dispositions du mĂȘme type pourraient s'appliquer en France dans le cadre de la loi sur les nouvelles rĂ©gulations. Il faut crĂ©er une insĂ©curitĂ© entre les membres des cartels. - Existe-t-il des Ă©tudes Ă©conomiques permettant d'Ă©tayer la thĂšse selon laquelle les cartels sont vraiment nĂ©fastes ? 25
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annĂ©e 26 - Il n'existe que des Ă©tudes globales. Celle que j'ai rĂ©alisĂ©e au dĂ©but des annĂ©es 80 suggĂ©rait que l'ensemble des atteintes Ă la concurrence coĂ»tait au pays environ 5 % Ă 7 % du produit national brut. Si on s'intĂ©resse uniquement aux cartels, on peut regarder quelles augmentations de prix ils ont provoquĂ©es. Dans des cas comme le cartel de la lysine ou des vitamines, les prix ont parfois presque doublĂ©. Il n'est pas rare du tout que les augmentations se situent dans la frange des + 10 % Ă + 15 %. Dans le cas des banques sanctionnĂ©es la semaine derniĂšre, on peut estimer que sur les 600 milliards de francs de crĂ©dits immobiliers qui auraient pu ĂȘtre renĂ©gociĂ©s entre 1993 et 1994, seulement 36 milliards l'ont Ă©tĂ©, ce qui a permis aux mĂ©nages qui ont rĂ©ussi Ă obtenir une renĂ©gociation de gagner 3 milliards de francs sur dix ans, soit effectivement environ 10 % des sommes en jeu. On peut estimer Ă plusieurs dizaines de milliards de francs le manque Ă gagner potentiel pour les consommateurs. Dans le cas du cartel des entreprises de BTP sanctionnĂ©es en 1995 pour s'ĂȘtre entendue afin de se partager les marchĂ©s du TGV Sud-Est, les firmes sanctionnĂ©es avaient essayĂ© d'exclure une entreprise italienne en la soudoyant ; le montant proposĂ© pour qu'elle renonce Ă concourir reprĂ©sentait environ 8 % Ă 10 % du marchĂ© visĂ©. - Certains historiens de l'Ă©conomie estiment nĂ©anmoins que les cartels peuvent conduire Ă des optima Ă©conomiques ; dans le domaine de l'Ă©nergie en particulier, oĂč ils estiment prĂ©fĂ©rable que des producteurs d'Ă©lectricitĂ© se partagent le territoire plutĂŽt que de chasser sur les terres du voisin. Qu'en pensez-vous ? - Je ne vais pas me prononcer sur une question que je n'ai pas Ă©tudiĂ©e. Comme je l'ai dit, il peut y avoir des cas rares, dans lesquels la concurrence est nĂ©faste, et il existe des dispositions particuliĂšres pour les traiter. Mais dans la trĂšs grande majoritĂ©, les cartels sont nĂ©fastes Ă la collectivitĂ© et ils doivent ĂȘtre poursuivis sans faiblesse. » PROPOS RECUEILLIS PAR ANNIE KAHN Questions : 1) Pourquoi combattre les cartels ? 2) Quels sont les marchĂ©s touchĂ©s par cette pratique ? Tous les marchĂ©s peuvent ils ĂȘtre atteints? L'Organisation des pays exportateurs de pĂ©trole (OPEP) L'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pĂ©trole, Organisation of the Petroleum Exporting Countries, OPEC en anglais) fut crĂ©Ă© en 1960 Ă Bagdad (Iraq) Ă l'initiative de plusieurs pays et Ă la suite d'une dĂ©cision des compagnies pĂ©troliĂšres (qui possĂ©daient le droit d'exploitation des ressources pĂ©troliĂšres) de diminuer le prix du brut Ă l'exportation (et donc les revenus des pays dĂ©tenant ces ressources). es membres de l'Organisation sont : l'AlgĂ©rie, l'IndonĂ©sie, l'Iran, l'Iraq, le Koweit, la Libye, le NigĂ©ria, le Qatar, l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et le VĂ©nĂ©zuela Le but de l'OPEP est la coordination des politiques pĂ©troliĂšres de ses membres afin de sauvegarder leurs intĂ©rĂȘts tout en Ă©vitant des fluctuations de prix trop importantes et dommageables pour la communautĂ© internationale. L'OPEP est enregistrĂ©e auprĂšs de l'ONU et de ce fait adhĂšre Ă la charte des Nations Unies. AprĂšs la nationalisation de l'exploitation pĂ©troliĂšre, l'OPEP fixa les prix de vente du brut de 1970 Ă la moitiĂ© des annĂ©es 1980. Puis ces prix furent libres et dĂ©pendirent de l'offre et de la demande sur le marchĂ© mondial. Aujourd'hui, l'OPEP se rĂ©unit en session ordinaire deux fois par an, fixe un objectif de prix et dĂ©cide de l'ajustement de la production (rĂ©duction ou augmentation) en fonction des conditions de marchĂ© afin d'atteindre l'objectif. L'OPEP a par exemple dĂ©cidĂ© le 10 fĂ©vrier 2004 une diminution de sa production de 2,5 millions de barils par jour (mbj). Une rĂ©duction qui concerne d'une part l'Ă©limination progressive de 1,5 mbj de son actuelle production, et d'autre part la baisse de 1 mbj de ses quotas Ă partir du 1er avril 2004. De plus, une baisse de quota supplĂ©mentaire Ă hauteur de 700 000 mbj peut ĂȘtre dĂ©cidĂ© par le prĂ©sident de l'OPEP lorsque le prix du baril brut chute au dessous de 25 dollars. Cependant, la politique de baisse des quotas de l'OPEP a Ă©tĂ© temporairement assouplie en 2004 face Ă la situation fortement haussiĂšre des cours du pĂ©trole. En effet, le 22 mai 2004, l'Arabie Saoudite a augmentĂ© unilatĂ©ralement son quota de production Ă 9,1 millions de barils/jour et le 3 juin suivant, lors de la rĂ©union de Beyrouth, les ministres de l'OPEP ont suivi en amenant la production quotidienne de Brent Ă 26 millions de barils jour par deux augmentations successives le 01/07/2004 ( + de 2 millions de barils jour) et le 01/08/2004 (+ 500'000 barils). Le 28 juillet 2004, les cours du Brent dĂ©passaient encore les 43$ contre 28,6$ l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente Ă la mĂȘme Ă©poque (soit une progression de plus de 50% en l'espace d'une annĂ©e). Face Ă cette situation, l'OPEP a dĂ©cidĂ© le 15 septembre 2004 d'augmenter une nouvelle fois ses quotas Ă compter du 1er novembre 2004 d'un million de baril/jour Ă 27 millions de barils. MalgrĂ© cette volontĂ© politique des pays producteurs, les cours du brent ont continuĂ© leur ascension pour atteindre des pics en octobre 2004 avec le baril de Brent de la mer du Nord flirtant avec les 53 dollars (un record depuis le dĂ©but de la cotation du pĂ©trole Ă Londres en 1980) et les prix du baril de brut lĂ©ger franchissant allĂšgrement les 55 dollars, un sommet absolu depuis la crĂ©ation du marchĂ© pĂ©trolier new- yorkais en 1983. La demanche de pĂ©trole restant Ă©levĂ©e, une nouvelle rĂ©duction d'un million de barils par jour Ă partir de 26
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annĂ©e 27 janvier 2005 a Ă©tĂ© prise Ă la rĂ©union de l'OPEP du 10 dĂ©cembre 2004. Une nouvelle rĂ©union de l'OPEP est programmĂ©e le 30 janvier 2005 afin d'envisager la situation du second trimestre 2005. Depuis mars 2000, l'OPEP a mis en place un systĂšme de rĂ©gulation qui autorise un ajustement "automatique" de la production sans pour autant nĂ©cessiter une rĂ©union des pays membres. Ainsi lorsque le prix du panier de sept bruts mondiaux est au dessous de 22 US$/baril pendant dix jours ouvrĂ©s consĂ©cutifs, l'OPEP peut dĂ©cider de rĂ©duire sa production de 500 000 barils par jour. Inversement, si les cours sont au-dessus de 28 US$/baril pendant vingt jours ouvrĂ©s consĂ©cutifs, l'OPEP peut dĂ©cider d'augmenter sa production. Auparavant, les dĂ©cisions prises par l'OPEP devaient se faire Ă l'unanimitĂ© des voix des membres. Ce nouveau systĂšme a dotĂ© Ă l'OPEP d'un mĂ©canisme rapide d'ajustement de sa politique de production. Depuis le dĂ©but des annĂ©es 1990, l'OPEP compte pour 35% environ des parts de marchĂ© de l'exportation de brut (voir MarchĂ©). En effet, sous l'influence de prix Ă©levĂ©s prĂ©valant dans les annĂ©es 1970, l'exploitation de gisements autres que ceux des pays du Golfe Persique est devenue de plus en plus rentables, rĂ©duisant du mĂȘme coup la part des pays de l'OPEP dans la production mondiale, de 50% Ă 35% (cette diminution s'est Ă©talĂ©e sur une vingtaine d'annĂ©es). Aujourd'hui l'OPEP est dans une position dĂ©licate du fait de pays producteurs non membres. En effet, toute tentative de rĂ©duction de la production de l'OPEP visant Ă rĂ©duire l'offre de pĂ©trole est une opportunitĂ© pour les pays producteurs non membres d'augmenter leurs parts de marchĂ©. Par exemple, depuis 2000-2001, les onze Etats membres de l'OPEP ont rĂ©duit leur production de 3,5 millions de barils et du mĂȘme coup sont passĂ©s de 34% Ă 32% de parts de marchĂ©. Cependant, un accord est entrĂ© en vigueur entre l'OPEP et d'autres producteurs (la FĂ©dĂ©ration de Russie, la Mexique, la RĂ©p. d'Oman, l'Angola, le Kazakhstan, l'Egypte, la GuinĂ©e Equatoriale et le Soudan) afin de coordonner leurs productions. Cet accord est difficile Ă appliquer, quelques pays dĂ©rogeant parfois Ă leurs obligations. Sur l'OPEP et le pĂ©trole voir : http://r0.unctad.org/infocomm/francais/petrole/prix.htm#historique Historique des prix Prix nominaux d'une moyenne des prix du Brent FOB UK, du WTI FOB USA Gulf et du DUBAĂ FOB DubaĂŻ 1973 - DĂ©cembre 2006 (en dollars par baril) Source : CNUCED, Bulletin mensuel des produits de base 27
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annĂ©e 29 Questions 1. Vous raconterez les principaux facteurs ayant influencĂ© le prix du pĂ©trole 2. L'OPEP a t-il un avenir ? TD n°8 Les marchĂ©s de facteurs Lecture obligatoire : Pindyck et Rubinfeld Chapitre 14 pp 589-612 Exercice 1 Supposez que le taux de salaire horaire soit de 16 euros et le prix du bien soit de 2 euros. Les valeurs de lâoutput et du travail, en unitĂ©s par heure, sont les suivantes : QuantitĂ© produite Heures de travail 0 0 20 1 35 2 47 3 57 4 65 5 70 6 a- DĂ©terminez la quantitĂ© de travail en nombre d'heures qui maximise le profit b- Supposez que le prix du bien soit constant Ă 2 euros mais que le taux de salaire augmente Ă 21 euros. DĂ©terminez la quantitĂ© de travail qui maximise maintenant le profit. c- Supposez que le prix du bien augmente Ă 3 euros et le taux de salaire horaire soit de 16 euros. DĂ©terminez la quantitĂ© de travail qui maximise maintenant le profit. d- Supposez maintenant que le prix du produit soit de 2 euros et le salaire horaire de 16 euros, mais quâil y ait un choc technologique qui permet une augmentation de 25% de la production quelle que soit la quantitĂ© de travail utilisĂ©e. DĂ©terminez la quantitĂ© de travail qui maximise maintenant le profit. Exercice 2 Une firme utilise un seul facteur le travail pour produire q selon la fonction de production q=8 L . Le produit est vendu 150 euros par unitĂ© et le salaire horaire est de 75 euros par heures a- DĂ©terminez la quantitĂ© de travail qui maximise le profit b- DĂ©terminez la quantitĂ© de produit q qui maximise le profit c- Quel est le profit maximum ? d- Supposons maintenant que la firme soit taxĂ©e de 30 euros par unitĂ© de produit et que le taux de salaire soit subventionnĂ© de 15 euros de lâheure. Supposez aussi que la firme est preneuse de prix, et donc que le prix du produit reste de 150 euros. Trouvez les nouvelles quantitĂ©s de travail et de produit qui maximisent le profit. Quel est alors le niveau du profit ? e- Maintenant supposons que les profits de la firme soient taxĂ©s de 20%. DĂ©terminez les nouvelles quantitĂ©s de travail et de produit qui maximisent le profit. Quel est alors le niveau du profit ? Exercice 3 : Lâentreprise Anderson produit des enclumes et les vend sur un marchĂ© concurrentiel. A court terme, son capital est fixĂ© et la courbe de productivitĂ© marginale du travail est Pm L = 3.10 â 0.02 L oĂč L est le nombre de personnes employĂ©es par semaine. a. Si Anderson vend ses enclumes 200⏠lâunitĂ©, quelle est sa courbe de revenu marginal du travail ? b. Si le salaire hebdomadaire est 300⏠, combien de travailleurs seront employĂ©s ? c. Si le salaire tombe Ă 240âŹ, combien de travailleurs dĂ©sirera-t-elle employer ? 29
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