2. Don d’amour, roses en fleurs !
Voix de Dieu, voies du destin,
Où se croisent no chemins,
Où se rencontrent nos lèvres,
Où nos regards se baissent,
Où nos mains se lient,
En serment sacré de l’adoration de Dieu !
Chaque nuit, chaque matin,
Et du jour au lendemain,
Nous prenons notre long train,
Vers un long voyage lointain,
Vers le fin fond de l’univers,
Vers la voie lactée du néant,
Poème inédit :
A la madone nocturne !
« Heureux qui comme Ulysse
A fait beau voyage,… »
Heureux l’alchimiste sorcier, chaman voyant,
Qui conquit la toison et répandit le bonheur,
3. Heureux le chasseur des lointaines savanes
Qui dompta les fauves et vainquit la peur,
Alla à la quête de la gazelle sauvage, indomptable,
Ni prestidigitateur, ni maître dompteur
Ni même subtile magicien,
Oh, simple être humain !
Avec, crayon à la main,
Il traça des signes sur un rivage désert,
Tatouages sur le corps, sur le visage,
Grains de sable et ocre poussière sur le coquillage !
D’où s’élevait le chant mélodique de la belle sirène,
Ma singulière madone, femelle laitière et nourricière :
-Lui, parlant de ses longs périples,
-Elle, contant ses rêves de son prince charmant et sage !
« - Tu vois, ma Muse, j’improvise et je m’amuse ! »
« Car, en ta présence, le ciel s’ouvre et exauce mes prières,
Qu’un jour se lève le vent, arrive la brise,
M’emmène si loin aux belles berges de la Luze,
Mon voile s’étendra au large et à l’ombre
De sa longue chevelure noire, je me laisserai choir
Car, ma fée retrouvée, de sa source magique, j’irai boire
Mille gorgées d’élixir, rivière de nectar,
Ainsi, mon rêve de voyageur solitaire,
Au repos serein de son sommeil éternel,