SlideShare une entreprise Scribd logo
1  sur  8
Télécharger pour lire hors ligne
1
La convention d’assurance chômage 2014
Chiffres et repères
JUIN 2014
Ce document donne de manière synthétique des repères sur la nouvelle convention
d’Assurance chômage.
• Les objectifs poursuivis par les partenaires sociaux.
• Les données clés et le rappel des principales règles d’ouverture des droits concernant
les allocataires du régime général, les intérimaires (annexe IV) et les ouvriers, techniciens
(annexe VIII) et artistes (annexe X) du spectacle.
• Les impacts des principales nouvelles règles de la convention pour les allocataires selon
le régime dont ils relèvent.
• Des exemples illustrant l’application des nouvelles règles.
NOUVELLE CONVENTION D’ASSURANCE CHÔMAGE : MODE D’EMPLOI
À partir de fin juin, pour connaître et comprendre les nouvelles règles d’assurance chômage,
rendez-vous également sur l’espace dédié de notre site Internet :
www.unedic.fr
2
Face aux réalités économiques et sociales actuelles…
Issues de l’accord signé en mars 2014 et valables pour 2 ans, les nouvelles règles d’Assurance chômage ont été conçues
par les partenaires sociaux pour prendre en considération.
Les évolutions du marché du travail et notamment la progression de l’emploi précaire
• L’augmentation des contrats de travail de courte durée.
• La forte progression du nombre de demandeurs d’emploi qui travaillent.
• Le nombre croissant de personnes sortant rapidement du système d’indemnisation.
La situation financière de l’Assurance chômage fragilisée par la conjoncture économique
• 0,4 % de croissance en 2013
• 9,8 % de taux de chômage
• 3,8 milliards d’€ de déficit pour l’Assurance chômage en 2013 qui porte le déficit cumulé à 17,8 milliards d’€.
La nécessité pour les demandeurs d’emploi de mieux comprendre les règles d’indemnisation notamment pour ceux qui
cumulent un salaire avec leurs indemnités
…les nouvelles règles d’Assurance chômage
• Renforcent la sécurisation des salariés dans leur parcours entre emploi et chômage, pour lutter contre la précarité.
• Incitent plus fortement à la reprise d’emploi.
• Simplifient d’une manière générale les règles pour les rendre plus lisibles.
• Réduisent le déficit de l’Assurance chômage grâce à des économies et des nouvelles ressources conçues dans un souci
d’équité et d’effort partagé.
Dans une période de fort chômage, les partenaires sociaux ont pour objectif que l’Assurance chômage continue de proté-
ger au mieux les demandeurs d’emploi, dans la durée, tout en conservant le principe de la solidarité interprofessionnelle
et les principes de l’Assurance chômage.
NOUVELLE CONVENTION D’ASSURANCE CHÔMAGE :
LES OBJECTIFS DES PARTENAIRES SOCIAUX
3
DEMANDEURS D’EMPLOI RELEVANT DU RÉGIME GÉNÉRAL
ET INTÉRIMAIRES (annexe IV)
2,4 millions de demandeurs d’emploi indemnisés, par l’Assurance chômage
• 600 000 (25 %) chaque mois cumulent un salaire et une allocation chômage ; leur salaire moyen est de 820 € et
l’allocation de 670 € ; soit un revenu brut moyen de 1 490 €
• 1,2 million (50 %) sortent d’un contrat court (CDD ou intérim)
• 0,7 million (30 %) ont des droits de moins d’un an
• Durée moyenne d’indemnisation : 10 mois ; 61 % des droits consommés
CHIFFRES CLÉS
L’allocation d’aide au retour à l’emploi constitue un revenu de remplacement versé mensuellement aux salariés
involontairement privés d’emploi qui remplissent les conditions d’attribution. La durée et le montant de l’allocation,
notamment, sont encadrés par le règlement général de l’Assurance chômage.
Les fondamentaux de l’Assurance chômage n’ont pas changé pour l’ouverture des droits, notamment pour les
intérimaires relevant de l’Annexe IV.
RAPPEL DES PRINCIPALES RÈGLES POUR OUVRIR DES DROITS À INDEMNISATION
Condition d’activité requise et période de référence
122 jours (ou 610 heures) de travail dans les 28 derniers
mois pour les - 50 ans - 36 derniers mois pour les 50
ans et +
Durée d’indemnisation
Equivalente à la durée d’affiliation, sur la base du
principe assurantiel « 1 jour travaillé = 1 jour indemnisé »
Durée maximale : 24 mois pour les - de 50 ans, 36 mois
pour les personnes de 50 ans ou +
Calcul du montant de l’allocation journalière
L’allocation est proportionnelle au niveau de
rémunération. Il est calculé à partir du salaire de
référence, c’est-à-dire les salaires et primes perçus au
cours des 12 derniers mois précédents la fin de contrat
de travail . Son montant ne peut dépasser 75 % du
salaire de référence et ne peut être inférieur à 57 % de
celui-ci.
Type de contrat perdu Durée
d’indemnisation
à l’entrée (jours)
Durée effective
d’indemnisation
(jours)
Allocation
journalière
moyenne en €
CDI 665 472 43
CDD 392 239 31
Mission d’interim 325 215 36
Ensemble 477 315 35
4
DEMANDEURS D’EMPLOI RELEVANT DU RÉGIME GÉNÉRAL
ET INTÉRIMAIRES (annexe IV)
Les nouvelles règles encouragent la reprise d’une activité et protègent dans la durée les demandeurs d’emploi qui
alternent des périodes de travail et de chômage, tout en simplifiant la réglementation. Pour tous les demandeurs
d’emploi, le taux minimum de remplacement du salaire passe de 57,4 % à 57 %.
FOCUS SUR DE NOUVELLES RÈGLES ET LEURS IMPACTS
La mise en place des droits rechargeables, de nouveaux droits pour les demandeurs d’emploi
Principe
Le nouveau dispositif permet de conserver l’ensemble de ses allocations en cas de reprise d’emploi(s) même de
courte durée. En fin d’indemnisation initiale, il sera effectué un rechargement des droits acquis par l’allocataire entre
temps, à la condition qu’il ait retravaillé au moins 150 heures, soit un mois, pendant la période concernée. La durée
d’indemnisation s’en trouve allongée.
Impact
Près d’1	million d’allocataires ont une durée potentielle des droits allongée et donc moins de risque d‘atteindre la
fin de droits, notamment pour les allocataires indemnisés suite à un contrat court : potentiellement 7 mois de droits
supplémentaires pour plus d‘un tiers des CDD et 5 mois pour près de la moitié des intérimaires.
Environ 100 000 allocataires ayant travaillé entre 150 heures et 610 heures verront également leurs droits prolongés.
Verser systématiquement le reliquat de droit plutôt que l’allocation la plus élevée se traduit, dans un premier temps,
par une baisse de l’allocation pour environ 500 000 allocataires.
DROITS RECHARGEABLES
La simplification des règles de cumul entre salaire et allocations chômage
Principe
Le cumul entre l’allocation d’assurance chômage et le salaire d’un travail est désormais possible quel que soit le
nombre d’heures de travail dans le mois - sous réserve notamment que le cumul des deux ne dépasse pas le salaire
antérieur à la perte d’emploi. Le revenu issu du cumul est toujours supérieur à l’allocation seule. Le calcul de l’allocation
est également simplifié. Ces conditions s’appliquent aussi aux salariés en intérim.
Impact
Chaque mois, sur une population de 1,1 million de demandeurs d’emploi qui travaillent tout en cherchant un emploi,
590 000 perçoivent une allocation en plus de leur salaire. Parmi eux, 490 000 verront leurs allocations baisser d’envi-
ron 3 jours d’allocation. 480 000 allocataires ne cumulent pas leur salaire avec une partie de l’allocation car ils sont au
dessus des seuils en vigueur dans la convention de 2011. Parmi eux, chaque mois, environ 120 000 seront indemnisés
en moyenne 6 jours de plus.
CUMUL SALAIRE/ALLOCATION
Un allongement du différé d’indemnisation en cas d’« indemnités de rupture » supérieures au minimum légal
Principe
Les salariés qui se voient verser des indemnités de départ supra légales, par exemple dans le cas de ruptures conven-
tionnelles, peuvent dorénavant attendre jusqu’à 180 jours à ce seul titre avant de percevoir leurs allocations chômage.
Le délai précédent de 75 jours maximum reste maintenu en cas de licenciement économique. Dans les 2 cas, il s’agit
d’un décalage du début du versement ; ni la durée, ni le montant de l’allocation ne sont modifiés.
Impact
Le mode de calcul du différé spécifique améliore légèrement la situation de ceux qui ont aujourd’hui un faible revenu
(130 000 personnes). Pour elles, il est raccourci d’une semaine environ. Pour 40 000 autres qui atteignaient le maxi-
mum de 75 jours, l’effet est plus élevé en ajoutant près de 3 mois au différé actuel. Enfin, pour les licenciés économique
le maximum de 75 jours est conservé. Ils sont environ 26 000 par an.
A noter : un différé « congés payés » s’applique en cas de versement d’indemnités compensatrices de congés payés
(ICCP)
DIFFÉRÉ SPÉCIFIQUE D’INDEMNISATION
5
DROITS RECHARGEABLES
Un demandeur d’emploi indemnisé reprend un CDD de 4 mois alors qu’il lui reste 6 mois de droits. Les salaires de
l’emploi perdu et du CDD sont équivalents.
AVANT :
Comparaison des 6 mois restants avec le nouveau droit de 4 mois ; élimination du capital le plus faible, ici 4 mois ;
Il perçoit une indemnisation sur la base des 6 mois en payant l’allocation journalière la plus forte.
APRÈS, avec les droits rechargeables :
Reprise du droit initial sur une durée de 6 mois maximum (reliquat), avec le même montant d’allocation ; A l’épuise-
ment, la période de 4 mois sera utilisée si nécessaire pour un rechargement de 4 mois.
Les 150 heures
Un demandeur d’emploi arrive à la fin de droit alors qu’il a travaillé 450 heures depuis le début de son indemnisation.
AVANT :
La fin de droit est atteinte, le paiement des allocations s’arrête.
Il faudra qu’il retravaille environ 1 mois de plus pour atteindre les 610 heures et à nouveau être admis pour un droit de
4 mois à l’Assurance chômage.
APRÈS, avec les droits rechargeables :
Son droit est rechargé de 450 heures et l’indemnisation reprend immédiatement sur cette base.
CUMUL ACTIVITÉ
Un demandeur d’emploi perçoit 1 250 € d’allocation mensuelle (salaire précédent environ 2 190 €).
Il a l’opportunité de travailler pour 500 € pendant une courte période.
AVANT :
Il fallait calculer à combien de jours du salaire perdu était égal le salaire de l’activité reprise (ici 7 jours). Ces 7 jours
devenaient un « décalage » pour l’indemnisation. Il recevait donc 23 jours d’allocations en complément des 500 € de
salaire.
Soit Allocation versée = (23 x 1250)/30 = 958 €.
Revenu total du mois = 500+958 = 1 468 €.
APRÈS
Il sera déduit de l’allocation 70 % du salaire perçu.
Allocation versée = 1 250 € (allocation) - 70 % de 500 € (salaire) = 900 €.
Revenu total du mois = 900 € (allocation) + 500 € (salaire) = 1 400 €.
DIFFÉRÉ D’INDEMNISATION
CAS DE LICENCIEMENT
• indemnité supra-légale de rupture 4 000 €.
• salaire de référence : 80 € jour ou 2 400 € par mois.
• différé avant : 4 000/80 = 50 jours.
• différé nouvelle règle : 4 000/90 = 44 jours, soit 6 jours ou presque une semaine de moins, qu’avec la règle précédente.
CAS DE RUPTURE CONVENTIONNELLE
• indemnité supra-légale de rupture 35 000 €.
• salaire de référence : 100 € jour ou 3 000 € par mois.
• différé avant : 75 jours soit 35 000/100 plafonné à 75 jours.
• différé après : 180 jours, soit 35 000/90 plafonné à 180 jours. L’écart représente 3 mois et demi de différé de plus et
les allocations correspondantes moins de 20 % de l’indemnité supra-légale.
EXEMPLES D’APPLICATION DES NOUVELLES RÈGLES
6
OUVRIERS ET TECHNICIENS DU SPECTACLE, ARTISTES
(annexes VIII et X)
93 000 allocataires soit 4 % du total des allocataires de l’Assurance chômage sont des ouvriers et techniciens du
spectacle et des artistes. Ils bénéficient de règles dérogatoires liées à la spécificité de leur activité professionnelle
souvent discontinue sous forme de contrats de courte durée.
• 73 000 (80 %) chaque mois cumulent un salaire et une allocation chômage ; le salaire moyen est de 1 500 € et
l’indemnisation moyenne de 1 100 € ; soit un revenu brut moyen de 2 600 € bruts
• 48 % relèvent du régime des intermittents depuis 10 ans ou plus et 74 % depuis 5 ans ou plus. En effet, les règles
des annexes VIII et X conditionnent le maintien dans le régime à l’exercice d’une activité professionnelle dans
les domaines culturel et audiovisuel. Ainsi, la presque totalité des allocataires des annexes VIII et X cumulent-ils
partiellement allocation et salaire.
CHIFFRES CLÉS
L’allocation d’aide au retour à l’emploi constitue un revenu de remplacement versé mensuellement aux salariés
involontairement privés d’emploi qui remplissent les conditions d’attribution. La durée et le montant de l’allocation,
notamment, sont encadrés par les annexes VIII pour les ouvriers et techniciens du spectacle et X pour les artistes.
Les fondamentaux de l’Assurance chômage n’ont pas changé pour l’ouverture des droits.
Le montant de l’allocation et la durée d’indemnisation ne sont pas modifiés.
RAPPEL DES PRINCIPALES RÈGLES POUR OUVRIR DES DROITS À INDEMNISATION
Condition d’activité requise et période de référence
507 heures de travail dans les 10 derniers mois pour les
ouvriers et techniciens (annexe VIII) et 10 mois et demi
pour les artistes (annexe X)
Durée d’indemnisation
243 jours (8 mois) quel que soit le nombre d’heures
travaillées
Calcul du montant de l’allocation journalière
L’allocation est calculée sur la base du salaire de
référence (rémunérations de l’intermittent sur la
période des 10 mois ou 10 mois et demi), d’un % de de
l’allocation journalière minimum (31,36 €) et du nombre
d’heures travaillées. Plus le nombre d’heures travaillée,
est important, plus l’allocation est élevée.
L’écart d’1 milliard € entre les recettes et les dépenses des annexes VIII et X, s’explique en partie par la faible durée
des contrats de travail. Le caractère dérogatoire des règles d’indemnisation et de contribution génère un surcoût de
320 millions € de dépenses par comparaison à une indemnisation et des contributions selon les règles du régime général.
Régime Durée
d’indemnisation
à l’entrée (jours)
Durée effective
d’indemnisation
(jours)
Allocation
journalière
moyenne en €
Annexe 8 243 233 62
Annexe 10 243 241 53
Ensemble 243 235 57
7
OUVRIERS ET TECHNICIENS DU SPECTACLE, ARTISTES
(annexes VIII et X)
Dans un souci d’équité et d’effort partagé, les nouvelles règles modifient le différé d’indemnisation et le taux de
contribution, et créent un plafond pour le cumul entre l’allocation et le salaire, tout en conservant le caractère
dérogatoire des autres règles pour tenir compte de la spécificité des métiers du spectacle.
FOCUS SUR DE NOUVELLES RÈGLES ET LEURS IMPACTS
Un plafonnement du cumul
Principe
Un intermittent du spectacle en cours d’indemnisation peut cumuler chaque mois des salaires et des allocations
chômage. Un plafond est mis en place : les allocations sont versées de façon à ce que le revenu total (salaires+
allocations) ne dépasse pas 1,4 fois le plafond mensuel de la sécurité sociale, soit 4 381 € brut en 2014. Les jours
d’allocations qui ne sont pas versés en cas de dépassement sont reportés au terme de l’indemnisation.
Impact
Il s’agit des allocataires dépassant le plafond de revenu mensuel en ayant travaillé moins de 177 heures (annexe VIII)
ou moins de 238 heures (annexe X). Chaque mois, environ 6 % des personnes indemnisées atteignent ce plafond de
revenu et verront leur indemnisation baisser. Certains de ces allocataires continueront à percevoir une indemnisation,
mais plus faible, et d’autres (3 % de l’ensemble) ne seront plus indemnisés car ils dépassent le plafond uniquement par
leur salaire.
CUMUL SALAIRE/ALLOCATION
Des taux de contributions spécifiques
Principe
Les employeurs et salariés du régime des intermittents du spectacle sont soumis à deux taux de contribution : un taux
de droit commun propre à tous les salariés du secteur privé (4 % pour les employeurs et 2,4 % pour les salariés), auquel
s’ajoute un taux lié aux règles spécifiques aux intermittents du spectacle (4 % pour les employeurs, et 2,4 % pour les
salariés). Le taux de contribution des employeurs (8 %) et salariés (4,8 %) relevant du régime dérogatoire des intermit-
tents du spectacle (annexes VIII et X) est donc de 12,8 %. De plus, les intermittents du spectacle sont impactés par la
majoration prévue par l’article 4 de l’ANI du 11.01.2013 relatifs aux CDD d’usage.
Impact
En année pleine, ces nouveaux taux entraineront des recettes supplémentaires de 60 millions €, en provenance de la
modulation des contributions suite à l’ANI du 11 janvier 2013 et du passage d’un taux global de 10,8 % à 12,8 %.
TAUX DE CONTRIBUTION
Nouvelle règle de calcul du différé d’indemnisation particulier
Principe
Le différé d’indemnisation repousse le point de départ du versement de l’allocation chômage proportionnellement au
salaire perçu, sans modifier le montant des droits. Le différé commence à s’appliquer lorsque le demandeur d’emploi
indemnisé dépasse la rémunération horaire moyenne de 1,68 SMIC, soit 16 €. Le différé s’impute uniquement sur les
jours indemnisés, il est décalé lorsque le demandeur d’emploi travaille pendant la période de différé.
* L’État prendra en charge ce différé dès le 1er
juillet : il le financera pour que Pôle emploi n’ait pas à l’appliquer aux
personnes concernées. Les intermittents du spectacle concernés ne verront pas de changement de leur situation.
Impact
Aucun changement pour les allocataires dont le salaire horaire est inférieur à 16 € (1,68 fois le smic horaire valant
9,53 € en 2014), soit plus de la moitié des allocataires intermittents du spectacle.
25 % des ouvriers et techniciens et 74 % des artistes n’auront aucun jour de différé.
44 % des ouvriers et techniciens et 85 % des artistes auront un différé de 12 jours au plus.
A noter : il n’existe pas de différé « congé payé » pour les allocataires relevant des annexes VIII et X.
DIFFÉRÉ SPÉCIFIQUE D’INDEMNISATION*
8
* L’État prendra en charge ce différé dès le 1er
juillet : il le financera pour que Pôle emploi n’ait pas à l’appliquer aux
personnes concernées. Les intermittents du spectacle concernés ne verront pas de changement de leur situation.
OUVRIERS ET TECHNICIENS DU SPECTACLE – ANNEXE VIII
EXEMPLE N° 1
Un allocataire relevant de l’annexe VIII depuis plusieurs années ayant un rythme de travail et une rémunération
constants d’une année sur l’autre, travaillent 650 heures rémunérées 14 € de l’heure réparties sur une période de 10
mois. Son salaire de référence sur cette période serait de 9 100 € (650 heures * 14 €), soit en moyenne 65 heures par
mois pour un salaire mensuel moyen de 910 €. Le montant de son allocation journalière serait de 53,51 € et il serait
indemnisé 19 jours pour les mois de 30 jours (20 jours pour les mois de 31 jours), soit 1 017 € et percevrait donc un
revenu brut moyen d’environ 1 927 € par mois (rémunérations + allocations).
Comme avec l’ancienne formule, cet allocataire n’a aucun jour de différé.
13 % des ouvriers et techniciens du spectacle sont dans une situation équivalente.
EXEMPLE N° 2
Si ce même allocataire était mieux rémunéré à 18 € de l’heure, son salaire de référence serait de 11 700 € (650 heures
* 18 €), soit en moyenne 65 heures par mois pour un salaire mensuel moyen de 1 170 €. Le montant de son allocation
journalière serait de 61,96 € et il serait indemnisé 19 jours pour les mois de 30 jours, soit 1 177 € et percevrait donc un
revenu brut moyen d’environ 2 347 € par mois (rémunérations + allocations) après application du différé.
Avec la nouvelle formule, cet allocataire se verrait opposer un différé d’indemnisation de 8 jours alors qu’en
application de l’ancienne formule ce différé aurait été nul.
12 % des ouvriers et techniciens du spectacle sont dans une situation équivalente.
EXEMPLE N° 3
Si ce même allocataire était mieux rémunéré à 30 € de l’heure, son salaire de référence serait de 19 500 € (650 heures
* 30 €), soit en moyenne 65 heures par mois pour un salaire mensuel moyen de 1950€. Le montant de son allocation
journalière serait de 65,36 € et il serait indemnisé 19 jours pour les mois de 30 jours, soit 1 242 € et percevrait donc un
revenu brut moyen d’environ 3 192 € par mois (rémunérations + allocations) après application du différé.
Avec la nouvelle formule, cet allocataire se verrait opposer un différé d’indemnisation de 37 jours alors qu’en
application de l’ancienne formule ce différé aurait été nul.
22 % des ouvriers et techniciens du spectacle sont dans une situation équivalente.
ARTISTES – ANNEXE X
EXEMPLE N° 4
Un allocataire relevant de l’annexe X depuis plusieurs années ayant un rythme de travail et une rémunération constants
d’une année sur l’autre, travaillent 552 heures, représentant 46 cachets isolés de 12 heures chacun, rémunérées 14 €
de l’heure réparties sur une période de 10,5 mois. Son salaire de référence sur cette période serait de 7 728 € (552 * 14),
soit en moyenne 53 heures par mois pour un salaire mensuel moyen de 742 €. Le montant de son allocation journalière
serait de 52,25 € et l’allocataire serait indemnisé 24 jours pour les mois de 30 jours, soit 1 254 € et percevrait donc un
revenu brut moyen d’environ 1 996 € par mois (rémunérations + allocations).
Comme avec l’ancienne formule, cet allocataire n’a aucun jour de différé.
48 % des artistes sont dans une situation équivalente.
EXEMPLE N° 5
Si ce même allocataire était mieux rémunéré à 18 € de l’heure, son salaire de référence serait de 9 936 € (552 heures
* 18 €), soit en moyenne 53 heures par mois pour un salaire mensuel moyen de 954 €. Le montant de son allocation
journalière serait de 57,99 € et il serait indemnisé 24 jours pour les mois de 30 jours, soit 1 392 € et percevrait donc un
revenu brut moyen d’environ 2 346 € par mois (rémunérations + allocations) après application du différé.
Avec la nouvelle formule, cet allocataire se verrait opposer un différé d’indemnisation de 6 jours alors qu’en
application de l’ancienne formule ce différé aurait été nul.
6 % des artistes sont dans une situation équivalente.
EXEMPLE N° 6
Si ce même allocataire était mieux rémunéré à 30 € de l’heure, son salaire de référence serait de 16 560 € (552 heures
* 30 €), soit en moyenne 53 heures par mois pour un salaire mensuel moyen de 1 590 €. Le montant de son allocation
journalière serait de 64,82 € et il serait indemnisé 24 jours pour les mois de 30 jours, soit 1 556 € et percevrait donc un
revenu brut moyen d’environ 3 146 € par mois (rémunérations + allocations) après application du différé.
Avec la nouvelle formule, cet allocataire se verrait opposer un différé d’indemnisation de 25 jours alors qu’en
application de l’ancienne formule ce différé aurait été nul.
5 % des artistes sont dans une situation équivalente.
EXEMPLES D’APPLICATION DE LA RÈGLE DU DIFFÉRÉ*

Contenu connexe

Tendances

Perceptions et compréhensions de l’indemnisation de l’Assurance chômage par l...
Perceptions et compréhensions de l’indemnisation de l’Assurance chômage par l...Perceptions et compréhensions de l’indemnisation de l’Assurance chômage par l...
Perceptions et compréhensions de l’indemnisation de l’Assurance chômage par l...Unédic
 
Droits rechargeables et cumul allocation/salaire vus par les demandeurs d'emploi
Droits rechargeables et cumul allocation/salaire vus par les demandeurs d'emploiDroits rechargeables et cumul allocation/salaire vus par les demandeurs d'emploi
Droits rechargeables et cumul allocation/salaire vus par les demandeurs d'emploiUnédic
 
Les règles d'indemnisation de l'Assurance chômage
Les règles d'indemnisation de l'Assurance chômageLes règles d'indemnisation de l'Assurance chômage
Les règles d'indemnisation de l'Assurance chômageUnédic
 
Dossier de référence de la négociation sur l'Assurance chômage
Dossier de référence de la négociation sur l'Assurance chômageDossier de référence de la négociation sur l'Assurance chômage
Dossier de référence de la négociation sur l'Assurance chômageUnédic
 
Convention d'Assurance chômage 2014 : indicateurs de suivi
Convention d'Assurance chômage 2014 : indicateurs de suiviConvention d'Assurance chômage 2014 : indicateurs de suivi
Convention d'Assurance chômage 2014 : indicateurs de suiviUnédic
 
Dossier de presse de l'Assurance chômage
Dossier de presse de l'Assurance chômageDossier de presse de l'Assurance chômage
Dossier de presse de l'Assurance chômageUnédic
 
Dossier de référence sur le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP)
Dossier de référence sur le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP)Dossier de référence sur le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP)
Dossier de référence sur le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP)Unédic
 
Le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP) vu par les licenciés économi...
Le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP) vu par les licenciés économi...Le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP) vu par les licenciés économi...
Le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP) vu par les licenciés économi...Unédic
 
Droits rechargeables : élargissement de l’accès au droit d’option
Droits rechargeables : élargissement de l’accès au droit d’optionDroits rechargeables : élargissement de l’accès au droit d’option
Droits rechargeables : élargissement de l’accès au droit d’optionUnédic
 
Essentiel Convention assurance chômage de Mai 2014
Essentiel Convention assurance chômage de Mai 2014Essentiel Convention assurance chômage de Mai 2014
Essentiel Convention assurance chômage de Mai 2014AVIE
 
Paramètres utiles
Paramètres utilesParamètres utiles
Paramètres utilesUnédic
 
Bénéficiaires du CSP et sortie du dispositif
Bénéficiaires du CSP et sortie du dispositifBénéficiaires du CSP et sortie du dispositif
Bénéficiaires du CSP et sortie du dispositifUnédic
 
Loi de Sécurisation de l'Emploi & Projet Loi de Finance 2014
Loi de Sécurisation de l'Emploi & Projet Loi de Finance 2014Loi de Sécurisation de l'Emploi & Projet Loi de Finance 2014
Loi de Sécurisation de l'Emploi & Projet Loi de Finance 2014BBK Management
 
Législation sociale - 1ère partie : sécurité sociale (synthèse)
Législation sociale - 1ère partie : sécurité sociale (synthèse)Législation sociale - 1ère partie : sécurité sociale (synthèse)
Législation sociale - 1ère partie : sécurité sociale (synthèse)Gqte Grandmaison
 
Rapport d'activité de l'Unédic 2014
Rapport d'activité de l'Unédic 2014Rapport d'activité de l'Unédic 2014
Rapport d'activité de l'Unédic 2014Unédic
 
Projet d'accord Unedic 22 mars 2014
Projet d'accord Unedic 22 mars 2014Projet d'accord Unedic 22 mars 2014
Projet d'accord Unedic 22 mars 2014FactaMedia
 
Aides et dispositifs employeurs juin 2021
Aides et dispositifs employeurs juin 2021   Aides et dispositifs employeurs juin 2021
Aides et dispositifs employeurs juin 2021 AVIE
 
Qui sont les allocataires indemnisés par l'Assurance chômage en 2014?
Qui sont les allocataires indemnisés par l'Assurance chômage en 2014? Qui sont les allocataires indemnisés par l'Assurance chômage en 2014?
Qui sont les allocataires indemnisés par l'Assurance chômage en 2014? Unédic
 
Rapport d'activité 2015
Rapport d'activité 2015Rapport d'activité 2015
Rapport d'activité 2015Unédic
 

Tendances (20)

Perceptions et compréhensions de l’indemnisation de l’Assurance chômage par l...
Perceptions et compréhensions de l’indemnisation de l’Assurance chômage par l...Perceptions et compréhensions de l’indemnisation de l’Assurance chômage par l...
Perceptions et compréhensions de l’indemnisation de l’Assurance chômage par l...
 
Droits rechargeables et cumul allocation/salaire vus par les demandeurs d'emploi
Droits rechargeables et cumul allocation/salaire vus par les demandeurs d'emploiDroits rechargeables et cumul allocation/salaire vus par les demandeurs d'emploi
Droits rechargeables et cumul allocation/salaire vus par les demandeurs d'emploi
 
Les règles d'indemnisation de l'Assurance chômage
Les règles d'indemnisation de l'Assurance chômageLes règles d'indemnisation de l'Assurance chômage
Les règles d'indemnisation de l'Assurance chômage
 
Dossier de référence de la négociation sur l'Assurance chômage
Dossier de référence de la négociation sur l'Assurance chômageDossier de référence de la négociation sur l'Assurance chômage
Dossier de référence de la négociation sur l'Assurance chômage
 
Convention d'Assurance chômage 2014 : indicateurs de suivi
Convention d'Assurance chômage 2014 : indicateurs de suiviConvention d'Assurance chômage 2014 : indicateurs de suivi
Convention d'Assurance chômage 2014 : indicateurs de suivi
 
Dossier de presse de l'Assurance chômage
Dossier de presse de l'Assurance chômageDossier de presse de l'Assurance chômage
Dossier de presse de l'Assurance chômage
 
Dossier de référence sur le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP)
Dossier de référence sur le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP)Dossier de référence sur le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP)
Dossier de référence sur le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP)
 
Le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP) vu par les licenciés économi...
Le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP) vu par les licenciés économi...Le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP) vu par les licenciés économi...
Le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP) vu par les licenciés économi...
 
Droits rechargeables : élargissement de l’accès au droit d’option
Droits rechargeables : élargissement de l’accès au droit d’optionDroits rechargeables : élargissement de l’accès au droit d’option
Droits rechargeables : élargissement de l’accès au droit d’option
 
Essentiel Convention assurance chômage de Mai 2014
Essentiel Convention assurance chômage de Mai 2014Essentiel Convention assurance chômage de Mai 2014
Essentiel Convention assurance chômage de Mai 2014
 
Paramètres utiles
Paramètres utilesParamètres utiles
Paramètres utiles
 
Bénéficiaires du CSP et sortie du dispositif
Bénéficiaires du CSP et sortie du dispositifBénéficiaires du CSP et sortie du dispositif
Bénéficiaires du CSP et sortie du dispositif
 
Newsletter Mai 2014
Newsletter Mai 2014Newsletter Mai 2014
Newsletter Mai 2014
 
Loi de Sécurisation de l'Emploi & Projet Loi de Finance 2014
Loi de Sécurisation de l'Emploi & Projet Loi de Finance 2014Loi de Sécurisation de l'Emploi & Projet Loi de Finance 2014
Loi de Sécurisation de l'Emploi & Projet Loi de Finance 2014
 
Législation sociale - 1ère partie : sécurité sociale (synthèse)
Législation sociale - 1ère partie : sécurité sociale (synthèse)Législation sociale - 1ère partie : sécurité sociale (synthèse)
Législation sociale - 1ère partie : sécurité sociale (synthèse)
 
Rapport d'activité de l'Unédic 2014
Rapport d'activité de l'Unédic 2014Rapport d'activité de l'Unédic 2014
Rapport d'activité de l'Unédic 2014
 
Projet d'accord Unedic 22 mars 2014
Projet d'accord Unedic 22 mars 2014Projet d'accord Unedic 22 mars 2014
Projet d'accord Unedic 22 mars 2014
 
Aides et dispositifs employeurs juin 2021
Aides et dispositifs employeurs juin 2021   Aides et dispositifs employeurs juin 2021
Aides et dispositifs employeurs juin 2021
 
Qui sont les allocataires indemnisés par l'Assurance chômage en 2014?
Qui sont les allocataires indemnisés par l'Assurance chômage en 2014? Qui sont les allocataires indemnisés par l'Assurance chômage en 2014?
Qui sont les allocataires indemnisés par l'Assurance chômage en 2014?
 
Rapport d'activité 2015
Rapport d'activité 2015Rapport d'activité 2015
Rapport d'activité 2015
 

Similaire à La convention d’assurance chômage 2014 Chiffres et repères

Regles indemnisation assurance_chomage_-_janvier_2015_web
Regles indemnisation assurance_chomage_-_janvier_2015_webRegles indemnisation assurance_chomage_-_janvier_2015_web
Regles indemnisation assurance_chomage_-_janvier_2015_webPole mobilité emploi
 
IDCC 1539 avenant prévoyance
IDCC 1539 avenant prévoyanceIDCC 1539 avenant prévoyance
IDCC 1539 avenant prévoyanceLéo Guittet
 
Portabilité des droits
Portabilité des droitsPortabilité des droits
Portabilité des droitsnoguesengel
 
MEDEF : PROJET D’ACCORD NATIONAL INTERPROFESSIONNEL SUR LA SECURISATION DE L’...
MEDEF : PROJET D’ACCORD NATIONAL INTERPROFESSIONNEL SUR LA SECURISATION DE L’...MEDEF : PROJET D’ACCORD NATIONAL INTERPROFESSIONNEL SUR LA SECURISATION DE L’...
MEDEF : PROJET D’ACCORD NATIONAL INTERPROFESSIONNEL SUR LA SECURISATION DE L’...Nathalie SALLES
 
Intermittents du spectacle - audition au Sénat
Intermittents du spectacle - audition au SénatIntermittents du spectacle - audition au Sénat
Intermittents du spectacle - audition au SénatSociété Tripalio
 
Idcc 1996 avenant revision ccn
Idcc 1996 avenant revision ccnIdcc 1996 avenant revision ccn
Idcc 1996 avenant revision ccnSociété Tripalio
 
Protocole accord assurance_chomage_du_28_mars_2017
Protocole accord assurance_chomage_du_28_mars_2017Protocole accord assurance_chomage_du_28_mars_2017
Protocole accord assurance_chomage_du_28_mars_2017Société Tripalio
 
Protocole d'accord de l'assurance chômage du 28 mars 2017
Protocole d'accord de l'assurance chômage du 28 mars 2017 Protocole d'accord de l'assurance chômage du 28 mars 2017
Protocole d'accord de l'assurance chômage du 28 mars 2017 Samuel Chalom
 
Legislation travail maroc
Legislation travail marocLegislation travail maroc
Legislation travail marocyahsimoc
 
Questions Réponses Aides à l'embauche PME mise à jour mai 2016
Questions Réponses Aides à l'embauche PME mise à jour mai 2016Questions Réponses Aides à l'embauche PME mise à jour mai 2016
Questions Réponses Aides à l'embauche PME mise à jour mai 2016AVIE
 
Idcc 669 accord revision annexe i ccn
Idcc 669 accord revision annexe i ccnIdcc 669 accord revision annexe i ccn
Idcc 669 accord revision annexe i ccnSociété Tripalio
 
IDCC 2793 protocole d'accord du 8 mars 2016
IDCC 2793 protocole d'accord du 8 mars 2016IDCC 2793 protocole d'accord du 8 mars 2016
IDCC 2793 protocole d'accord du 8 mars 2016Société Tripalio
 
Legislation de travail
Legislation de travail Legislation de travail
Legislation de travail Karam Kabriti
 
IDCC 218 Protocole accord primes de fonction
IDCC 218 Protocole accord  primes de fonction IDCC 218 Protocole accord  primes de fonction
IDCC 218 Protocole accord primes de fonction Société Tripalio
 
Idcc 1930 avenant compte epargne temps
Idcc 1930 avenant compte epargne tempsIdcc 1930 avenant compte epargne temps
Idcc 1930 avenant compte epargne tempsSociété Tripalio
 
Actualité Sociale 7 Octobre
Actualité Sociale 7 OctobreActualité Sociale 7 Octobre
Actualité Sociale 7 OctobreBenoît Bourquin
 
Indemnisation du chômage en belgique
Indemnisation du chômage en belgiqueIndemnisation du chômage en belgique
Indemnisation du chômage en belgiqueUnédic
 
Projet d'accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l'emploi
Projet d'accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l'emploiProjet d'accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l'emploi
Projet d'accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l'emploiAtlantico
 

Similaire à La convention d’assurance chômage 2014 Chiffres et repères (20)

Regles indemnisation assurance_chomage_-_janvier_2015_web
Regles indemnisation assurance_chomage_-_janvier_2015_webRegles indemnisation assurance_chomage_-_janvier_2015_web
Regles indemnisation assurance_chomage_-_janvier_2015_web
 
IDCC 1539 avenant prévoyance
IDCC 1539 avenant prévoyanceIDCC 1539 avenant prévoyance
IDCC 1539 avenant prévoyance
 
Portabilité des droits
Portabilité des droitsPortabilité des droits
Portabilité des droits
 
MEDEF : PROJET D’ACCORD NATIONAL INTERPROFESSIONNEL SUR LA SECURISATION DE L’...
MEDEF : PROJET D’ACCORD NATIONAL INTERPROFESSIONNEL SUR LA SECURISATION DE L’...MEDEF : PROJET D’ACCORD NATIONAL INTERPROFESSIONNEL SUR LA SECURISATION DE L’...
MEDEF : PROJET D’ACCORD NATIONAL INTERPROFESSIONNEL SUR LA SECURISATION DE L’...
 
Intermittents du spectacle - audition au Sénat
Intermittents du spectacle - audition au SénatIntermittents du spectacle - audition au Sénat
Intermittents du spectacle - audition au Sénat
 
Idcc 1996 avenant revision ccn
Idcc 1996 avenant revision ccnIdcc 1996 avenant revision ccn
Idcc 1996 avenant revision ccn
 
Protocole accord assurance_chomage_du_28_mars_2017
Protocole accord assurance_chomage_du_28_mars_2017Protocole accord assurance_chomage_du_28_mars_2017
Protocole accord assurance_chomage_du_28_mars_2017
 
Protocole d'accord de l'assurance chômage du 28 mars 2017
Protocole d'accord de l'assurance chômage du 28 mars 2017 Protocole d'accord de l'assurance chômage du 28 mars 2017
Protocole d'accord de l'assurance chômage du 28 mars 2017
 
Tract+saisonniers+2016
Tract+saisonniers+2016Tract+saisonniers+2016
Tract+saisonniers+2016
 
Legislation travail maroc
Legislation travail marocLegislation travail maroc
Legislation travail maroc
 
Questions Réponses Aides à l'embauche PME mise à jour mai 2016
Questions Réponses Aides à l'embauche PME mise à jour mai 2016Questions Réponses Aides à l'embauche PME mise à jour mai 2016
Questions Réponses Aides à l'embauche PME mise à jour mai 2016
 
Idcc 669 accord revision annexe i ccn
Idcc 669 accord revision annexe i ccnIdcc 669 accord revision annexe i ccn
Idcc 669 accord revision annexe i ccn
 
IDCC 2793 protocole d'accord du 8 mars 2016
IDCC 2793 protocole d'accord du 8 mars 2016IDCC 2793 protocole d'accord du 8 mars 2016
IDCC 2793 protocole d'accord du 8 mars 2016
 
IDCC 218 2603-2793 pa cet
IDCC 218 2603-2793 pa cetIDCC 218 2603-2793 pa cet
IDCC 218 2603-2793 pa cet
 
Legislation de travail
Legislation de travail Legislation de travail
Legislation de travail
 
IDCC 218 Protocole accord primes de fonction
IDCC 218 Protocole accord  primes de fonction IDCC 218 Protocole accord  primes de fonction
IDCC 218 Protocole accord primes de fonction
 
Idcc 1930 avenant compte epargne temps
Idcc 1930 avenant compte epargne tempsIdcc 1930 avenant compte epargne temps
Idcc 1930 avenant compte epargne temps
 
Actualité Sociale 7 Octobre
Actualité Sociale 7 OctobreActualité Sociale 7 Octobre
Actualité Sociale 7 Octobre
 
Indemnisation du chômage en belgique
Indemnisation du chômage en belgiqueIndemnisation du chômage en belgique
Indemnisation du chômage en belgique
 
Projet d'accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l'emploi
Projet d'accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l'emploiProjet d'accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l'emploi
Projet d'accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l'emploi
 

Plus de Unédic

Dossier de référence de la négociation d'assurance chômage ouverte en novembr...
Dossier de référence de la négociation d'assurance chômage ouverte en novembr...Dossier de référence de la négociation d'assurance chômage ouverte en novembr...
Dossier de référence de la négociation d'assurance chômage ouverte en novembr...Unédic
 
Comprendre l’Assurance chômage
Comprendre l’Assurance chômageComprendre l’Assurance chômage
Comprendre l’Assurance chômageUnédic
 
Perspectives financières de l'Assurance chômage 2016-2019
Perspectives financières de l'Assurance chômage 2016-2019Perspectives financières de l'Assurance chômage 2016-2019
Perspectives financières de l'Assurance chômage 2016-2019Unédic
 
Rapport contrôle et audit 2015
Rapport contrôle et audit 2015Rapport contrôle et audit 2015
Rapport contrôle et audit 2015Unédic
 
Rapport financier 2015 de l'Unédic
Rapport financier 2015 de l'UnédicRapport financier 2015 de l'Unédic
Rapport financier 2015 de l'UnédicUnédic
 
Combien de personnes sont indemnisées par l’Assurance chômage ?
Combien de personnes sont indemnisées par l’Assurance chômage ?Combien de personnes sont indemnisées par l’Assurance chômage ?
Combien de personnes sont indemnisées par l’Assurance chômage ?Unédic
 
Quelle est la part des contrats courts parmi les chômeurs indemnisés ? des li...
Quelle est la part des contrats courts parmi les chômeurs indemnisés ? des li...Quelle est la part des contrats courts parmi les chômeurs indemnisés ? des li...
Quelle est la part des contrats courts parmi les chômeurs indemnisés ? des li...Unédic
 
Perspectives financieres
Perspectives financieresPerspectives financieres
Perspectives financieresUnédic
 
Rapport contrôle et audit de l'Unédic 2014
Rapport contrôle et audit de l'Unédic 2014Rapport contrôle et audit de l'Unédic 2014
Rapport contrôle et audit de l'Unédic 2014Unédic
 
Rapport financier de l'Unédic 2014
Rapport financier de l'Unédic 2014Rapport financier de l'Unédic 2014
Rapport financier de l'Unédic 2014Unédic
 
Situation financière de l'Assurance chômage : perspectives pour les années 20...
Situation financière de l'Assurance chômage : perspectives pour les années 20...Situation financière de l'Assurance chômage : perspectives pour les années 20...
Situation financière de l'Assurance chômage : perspectives pour les années 20...Unédic
 
Situation financière de l'Assurance chômage : Prévision pour l'année 2015
Situation financière de l'Assurance chômage : Prévision pour l'année 2015Situation financière de l'Assurance chômage : Prévision pour l'année 2015
Situation financière de l'Assurance chômage : Prévision pour l'année 2015Unédic
 
Convention tripartite État-Unédic-Pôle emploi 2015-2018
Convention tripartite État-Unédic-Pôle emploi 2015-2018Convention tripartite État-Unédic-Pôle emploi 2015-2018
Convention tripartite État-Unédic-Pôle emploi 2015-2018Unédic
 
Rapport indemnisation nette / salaire net
Rapport indemnisation nette / salaire netRapport indemnisation nette / salaire net
Rapport indemnisation nette / salaire netUnédic
 
Etude auprès de demandeurs d’emploi sur leurs attentes en matière d’accompagn...
Etude auprès de demandeurs d’emploi sur leurs attentes en matière d’accompagn...Etude auprès de demandeurs d’emploi sur leurs attentes en matière d’accompagn...
Etude auprès de demandeurs d’emploi sur leurs attentes en matière d’accompagn...Unédic
 

Plus de Unédic (15)

Dossier de référence de la négociation d'assurance chômage ouverte en novembr...
Dossier de référence de la négociation d'assurance chômage ouverte en novembr...Dossier de référence de la négociation d'assurance chômage ouverte en novembr...
Dossier de référence de la négociation d'assurance chômage ouverte en novembr...
 
Comprendre l’Assurance chômage
Comprendre l’Assurance chômageComprendre l’Assurance chômage
Comprendre l’Assurance chômage
 
Perspectives financières de l'Assurance chômage 2016-2019
Perspectives financières de l'Assurance chômage 2016-2019Perspectives financières de l'Assurance chômage 2016-2019
Perspectives financières de l'Assurance chômage 2016-2019
 
Rapport contrôle et audit 2015
Rapport contrôle et audit 2015Rapport contrôle et audit 2015
Rapport contrôle et audit 2015
 
Rapport financier 2015 de l'Unédic
Rapport financier 2015 de l'UnédicRapport financier 2015 de l'Unédic
Rapport financier 2015 de l'Unédic
 
Combien de personnes sont indemnisées par l’Assurance chômage ?
Combien de personnes sont indemnisées par l’Assurance chômage ?Combien de personnes sont indemnisées par l’Assurance chômage ?
Combien de personnes sont indemnisées par l’Assurance chômage ?
 
Quelle est la part des contrats courts parmi les chômeurs indemnisés ? des li...
Quelle est la part des contrats courts parmi les chômeurs indemnisés ? des li...Quelle est la part des contrats courts parmi les chômeurs indemnisés ? des li...
Quelle est la part des contrats courts parmi les chômeurs indemnisés ? des li...
 
Perspectives financieres
Perspectives financieresPerspectives financieres
Perspectives financieres
 
Rapport contrôle et audit de l'Unédic 2014
Rapport contrôle et audit de l'Unédic 2014Rapport contrôle et audit de l'Unédic 2014
Rapport contrôle et audit de l'Unédic 2014
 
Rapport financier de l'Unédic 2014
Rapport financier de l'Unédic 2014Rapport financier de l'Unédic 2014
Rapport financier de l'Unédic 2014
 
Situation financière de l'Assurance chômage : perspectives pour les années 20...
Situation financière de l'Assurance chômage : perspectives pour les années 20...Situation financière de l'Assurance chômage : perspectives pour les années 20...
Situation financière de l'Assurance chômage : perspectives pour les années 20...
 
Situation financière de l'Assurance chômage : Prévision pour l'année 2015
Situation financière de l'Assurance chômage : Prévision pour l'année 2015Situation financière de l'Assurance chômage : Prévision pour l'année 2015
Situation financière de l'Assurance chômage : Prévision pour l'année 2015
 
Convention tripartite État-Unédic-Pôle emploi 2015-2018
Convention tripartite État-Unédic-Pôle emploi 2015-2018Convention tripartite État-Unédic-Pôle emploi 2015-2018
Convention tripartite État-Unédic-Pôle emploi 2015-2018
 
Rapport indemnisation nette / salaire net
Rapport indemnisation nette / salaire netRapport indemnisation nette / salaire net
Rapport indemnisation nette / salaire net
 
Etude auprès de demandeurs d’emploi sur leurs attentes en matière d’accompagn...
Etude auprès de demandeurs d’emploi sur leurs attentes en matière d’accompagn...Etude auprès de demandeurs d’emploi sur leurs attentes en matière d’accompagn...
Etude auprès de demandeurs d’emploi sur leurs attentes en matière d’accompagn...
 

La convention d’assurance chômage 2014 Chiffres et repères

  • 1. 1 La convention d’assurance chômage 2014 Chiffres et repères JUIN 2014 Ce document donne de manière synthétique des repères sur la nouvelle convention d’Assurance chômage. • Les objectifs poursuivis par les partenaires sociaux. • Les données clés et le rappel des principales règles d’ouverture des droits concernant les allocataires du régime général, les intérimaires (annexe IV) et les ouvriers, techniciens (annexe VIII) et artistes (annexe X) du spectacle. • Les impacts des principales nouvelles règles de la convention pour les allocataires selon le régime dont ils relèvent. • Des exemples illustrant l’application des nouvelles règles. NOUVELLE CONVENTION D’ASSURANCE CHÔMAGE : MODE D’EMPLOI À partir de fin juin, pour connaître et comprendre les nouvelles règles d’assurance chômage, rendez-vous également sur l’espace dédié de notre site Internet : www.unedic.fr
  • 2. 2 Face aux réalités économiques et sociales actuelles… Issues de l’accord signé en mars 2014 et valables pour 2 ans, les nouvelles règles d’Assurance chômage ont été conçues par les partenaires sociaux pour prendre en considération. Les évolutions du marché du travail et notamment la progression de l’emploi précaire • L’augmentation des contrats de travail de courte durée. • La forte progression du nombre de demandeurs d’emploi qui travaillent. • Le nombre croissant de personnes sortant rapidement du système d’indemnisation. La situation financière de l’Assurance chômage fragilisée par la conjoncture économique • 0,4 % de croissance en 2013 • 9,8 % de taux de chômage • 3,8 milliards d’€ de déficit pour l’Assurance chômage en 2013 qui porte le déficit cumulé à 17,8 milliards d’€. La nécessité pour les demandeurs d’emploi de mieux comprendre les règles d’indemnisation notamment pour ceux qui cumulent un salaire avec leurs indemnités …les nouvelles règles d’Assurance chômage • Renforcent la sécurisation des salariés dans leur parcours entre emploi et chômage, pour lutter contre la précarité. • Incitent plus fortement à la reprise d’emploi. • Simplifient d’une manière générale les règles pour les rendre plus lisibles. • Réduisent le déficit de l’Assurance chômage grâce à des économies et des nouvelles ressources conçues dans un souci d’équité et d’effort partagé. Dans une période de fort chômage, les partenaires sociaux ont pour objectif que l’Assurance chômage continue de proté- ger au mieux les demandeurs d’emploi, dans la durée, tout en conservant le principe de la solidarité interprofessionnelle et les principes de l’Assurance chômage. NOUVELLE CONVENTION D’ASSURANCE CHÔMAGE : LES OBJECTIFS DES PARTENAIRES SOCIAUX
  • 3. 3 DEMANDEURS D’EMPLOI RELEVANT DU RÉGIME GÉNÉRAL ET INTÉRIMAIRES (annexe IV) 2,4 millions de demandeurs d’emploi indemnisés, par l’Assurance chômage • 600 000 (25 %) chaque mois cumulent un salaire et une allocation chômage ; leur salaire moyen est de 820 € et l’allocation de 670 € ; soit un revenu brut moyen de 1 490 € • 1,2 million (50 %) sortent d’un contrat court (CDD ou intérim) • 0,7 million (30 %) ont des droits de moins d’un an • Durée moyenne d’indemnisation : 10 mois ; 61 % des droits consommés CHIFFRES CLÉS L’allocation d’aide au retour à l’emploi constitue un revenu de remplacement versé mensuellement aux salariés involontairement privés d’emploi qui remplissent les conditions d’attribution. La durée et le montant de l’allocation, notamment, sont encadrés par le règlement général de l’Assurance chômage. Les fondamentaux de l’Assurance chômage n’ont pas changé pour l’ouverture des droits, notamment pour les intérimaires relevant de l’Annexe IV. RAPPEL DES PRINCIPALES RÈGLES POUR OUVRIR DES DROITS À INDEMNISATION Condition d’activité requise et période de référence 122 jours (ou 610 heures) de travail dans les 28 derniers mois pour les - 50 ans - 36 derniers mois pour les 50 ans et + Durée d’indemnisation Equivalente à la durée d’affiliation, sur la base du principe assurantiel « 1 jour travaillé = 1 jour indemnisé » Durée maximale : 24 mois pour les - de 50 ans, 36 mois pour les personnes de 50 ans ou + Calcul du montant de l’allocation journalière L’allocation est proportionnelle au niveau de rémunération. Il est calculé à partir du salaire de référence, c’est-à-dire les salaires et primes perçus au cours des 12 derniers mois précédents la fin de contrat de travail . Son montant ne peut dépasser 75 % du salaire de référence et ne peut être inférieur à 57 % de celui-ci. Type de contrat perdu Durée d’indemnisation à l’entrée (jours) Durée effective d’indemnisation (jours) Allocation journalière moyenne en € CDI 665 472 43 CDD 392 239 31 Mission d’interim 325 215 36 Ensemble 477 315 35
  • 4. 4 DEMANDEURS D’EMPLOI RELEVANT DU RÉGIME GÉNÉRAL ET INTÉRIMAIRES (annexe IV) Les nouvelles règles encouragent la reprise d’une activité et protègent dans la durée les demandeurs d’emploi qui alternent des périodes de travail et de chômage, tout en simplifiant la réglementation. Pour tous les demandeurs d’emploi, le taux minimum de remplacement du salaire passe de 57,4 % à 57 %. FOCUS SUR DE NOUVELLES RÈGLES ET LEURS IMPACTS La mise en place des droits rechargeables, de nouveaux droits pour les demandeurs d’emploi Principe Le nouveau dispositif permet de conserver l’ensemble de ses allocations en cas de reprise d’emploi(s) même de courte durée. En fin d’indemnisation initiale, il sera effectué un rechargement des droits acquis par l’allocataire entre temps, à la condition qu’il ait retravaillé au moins 150 heures, soit un mois, pendant la période concernée. La durée d’indemnisation s’en trouve allongée. Impact Près d’1 million d’allocataires ont une durée potentielle des droits allongée et donc moins de risque d‘atteindre la fin de droits, notamment pour les allocataires indemnisés suite à un contrat court : potentiellement 7 mois de droits supplémentaires pour plus d‘un tiers des CDD et 5 mois pour près de la moitié des intérimaires. Environ 100 000 allocataires ayant travaillé entre 150 heures et 610 heures verront également leurs droits prolongés. Verser systématiquement le reliquat de droit plutôt que l’allocation la plus élevée se traduit, dans un premier temps, par une baisse de l’allocation pour environ 500 000 allocataires. DROITS RECHARGEABLES La simplification des règles de cumul entre salaire et allocations chômage Principe Le cumul entre l’allocation d’assurance chômage et le salaire d’un travail est désormais possible quel que soit le nombre d’heures de travail dans le mois - sous réserve notamment que le cumul des deux ne dépasse pas le salaire antérieur à la perte d’emploi. Le revenu issu du cumul est toujours supérieur à l’allocation seule. Le calcul de l’allocation est également simplifié. Ces conditions s’appliquent aussi aux salariés en intérim. Impact Chaque mois, sur une population de 1,1 million de demandeurs d’emploi qui travaillent tout en cherchant un emploi, 590 000 perçoivent une allocation en plus de leur salaire. Parmi eux, 490 000 verront leurs allocations baisser d’envi- ron 3 jours d’allocation. 480 000 allocataires ne cumulent pas leur salaire avec une partie de l’allocation car ils sont au dessus des seuils en vigueur dans la convention de 2011. Parmi eux, chaque mois, environ 120 000 seront indemnisés en moyenne 6 jours de plus. CUMUL SALAIRE/ALLOCATION Un allongement du différé d’indemnisation en cas d’« indemnités de rupture » supérieures au minimum légal Principe Les salariés qui se voient verser des indemnités de départ supra légales, par exemple dans le cas de ruptures conven- tionnelles, peuvent dorénavant attendre jusqu’à 180 jours à ce seul titre avant de percevoir leurs allocations chômage. Le délai précédent de 75 jours maximum reste maintenu en cas de licenciement économique. Dans les 2 cas, il s’agit d’un décalage du début du versement ; ni la durée, ni le montant de l’allocation ne sont modifiés. Impact Le mode de calcul du différé spécifique améliore légèrement la situation de ceux qui ont aujourd’hui un faible revenu (130 000 personnes). Pour elles, il est raccourci d’une semaine environ. Pour 40 000 autres qui atteignaient le maxi- mum de 75 jours, l’effet est plus élevé en ajoutant près de 3 mois au différé actuel. Enfin, pour les licenciés économique le maximum de 75 jours est conservé. Ils sont environ 26 000 par an. A noter : un différé « congés payés » s’applique en cas de versement d’indemnités compensatrices de congés payés (ICCP) DIFFÉRÉ SPÉCIFIQUE D’INDEMNISATION
  • 5. 5 DROITS RECHARGEABLES Un demandeur d’emploi indemnisé reprend un CDD de 4 mois alors qu’il lui reste 6 mois de droits. Les salaires de l’emploi perdu et du CDD sont équivalents. AVANT : Comparaison des 6 mois restants avec le nouveau droit de 4 mois ; élimination du capital le plus faible, ici 4 mois ; Il perçoit une indemnisation sur la base des 6 mois en payant l’allocation journalière la plus forte. APRÈS, avec les droits rechargeables : Reprise du droit initial sur une durée de 6 mois maximum (reliquat), avec le même montant d’allocation ; A l’épuise- ment, la période de 4 mois sera utilisée si nécessaire pour un rechargement de 4 mois. Les 150 heures Un demandeur d’emploi arrive à la fin de droit alors qu’il a travaillé 450 heures depuis le début de son indemnisation. AVANT : La fin de droit est atteinte, le paiement des allocations s’arrête. Il faudra qu’il retravaille environ 1 mois de plus pour atteindre les 610 heures et à nouveau être admis pour un droit de 4 mois à l’Assurance chômage. APRÈS, avec les droits rechargeables : Son droit est rechargé de 450 heures et l’indemnisation reprend immédiatement sur cette base. CUMUL ACTIVITÉ Un demandeur d’emploi perçoit 1 250 € d’allocation mensuelle (salaire précédent environ 2 190 €). Il a l’opportunité de travailler pour 500 € pendant une courte période. AVANT : Il fallait calculer à combien de jours du salaire perdu était égal le salaire de l’activité reprise (ici 7 jours). Ces 7 jours devenaient un « décalage » pour l’indemnisation. Il recevait donc 23 jours d’allocations en complément des 500 € de salaire. Soit Allocation versée = (23 x 1250)/30 = 958 €. Revenu total du mois = 500+958 = 1 468 €. APRÈS Il sera déduit de l’allocation 70 % du salaire perçu. Allocation versée = 1 250 € (allocation) - 70 % de 500 € (salaire) = 900 €. Revenu total du mois = 900 € (allocation) + 500 € (salaire) = 1 400 €. DIFFÉRÉ D’INDEMNISATION CAS DE LICENCIEMENT • indemnité supra-légale de rupture 4 000 €. • salaire de référence : 80 € jour ou 2 400 € par mois. • différé avant : 4 000/80 = 50 jours. • différé nouvelle règle : 4 000/90 = 44 jours, soit 6 jours ou presque une semaine de moins, qu’avec la règle précédente. CAS DE RUPTURE CONVENTIONNELLE • indemnité supra-légale de rupture 35 000 €. • salaire de référence : 100 € jour ou 3 000 € par mois. • différé avant : 75 jours soit 35 000/100 plafonné à 75 jours. • différé après : 180 jours, soit 35 000/90 plafonné à 180 jours. L’écart représente 3 mois et demi de différé de plus et les allocations correspondantes moins de 20 % de l’indemnité supra-légale. EXEMPLES D’APPLICATION DES NOUVELLES RÈGLES
  • 6. 6 OUVRIERS ET TECHNICIENS DU SPECTACLE, ARTISTES (annexes VIII et X) 93 000 allocataires soit 4 % du total des allocataires de l’Assurance chômage sont des ouvriers et techniciens du spectacle et des artistes. Ils bénéficient de règles dérogatoires liées à la spécificité de leur activité professionnelle souvent discontinue sous forme de contrats de courte durée. • 73 000 (80 %) chaque mois cumulent un salaire et une allocation chômage ; le salaire moyen est de 1 500 € et l’indemnisation moyenne de 1 100 € ; soit un revenu brut moyen de 2 600 € bruts • 48 % relèvent du régime des intermittents depuis 10 ans ou plus et 74 % depuis 5 ans ou plus. En effet, les règles des annexes VIII et X conditionnent le maintien dans le régime à l’exercice d’une activité professionnelle dans les domaines culturel et audiovisuel. Ainsi, la presque totalité des allocataires des annexes VIII et X cumulent-ils partiellement allocation et salaire. CHIFFRES CLÉS L’allocation d’aide au retour à l’emploi constitue un revenu de remplacement versé mensuellement aux salariés involontairement privés d’emploi qui remplissent les conditions d’attribution. La durée et le montant de l’allocation, notamment, sont encadrés par les annexes VIII pour les ouvriers et techniciens du spectacle et X pour les artistes. Les fondamentaux de l’Assurance chômage n’ont pas changé pour l’ouverture des droits. Le montant de l’allocation et la durée d’indemnisation ne sont pas modifiés. RAPPEL DES PRINCIPALES RÈGLES POUR OUVRIR DES DROITS À INDEMNISATION Condition d’activité requise et période de référence 507 heures de travail dans les 10 derniers mois pour les ouvriers et techniciens (annexe VIII) et 10 mois et demi pour les artistes (annexe X) Durée d’indemnisation 243 jours (8 mois) quel que soit le nombre d’heures travaillées Calcul du montant de l’allocation journalière L’allocation est calculée sur la base du salaire de référence (rémunérations de l’intermittent sur la période des 10 mois ou 10 mois et demi), d’un % de de l’allocation journalière minimum (31,36 €) et du nombre d’heures travaillées. Plus le nombre d’heures travaillée, est important, plus l’allocation est élevée. L’écart d’1 milliard € entre les recettes et les dépenses des annexes VIII et X, s’explique en partie par la faible durée des contrats de travail. Le caractère dérogatoire des règles d’indemnisation et de contribution génère un surcoût de 320 millions € de dépenses par comparaison à une indemnisation et des contributions selon les règles du régime général. Régime Durée d’indemnisation à l’entrée (jours) Durée effective d’indemnisation (jours) Allocation journalière moyenne en € Annexe 8 243 233 62 Annexe 10 243 241 53 Ensemble 243 235 57
  • 7. 7 OUVRIERS ET TECHNICIENS DU SPECTACLE, ARTISTES (annexes VIII et X) Dans un souci d’équité et d’effort partagé, les nouvelles règles modifient le différé d’indemnisation et le taux de contribution, et créent un plafond pour le cumul entre l’allocation et le salaire, tout en conservant le caractère dérogatoire des autres règles pour tenir compte de la spécificité des métiers du spectacle. FOCUS SUR DE NOUVELLES RÈGLES ET LEURS IMPACTS Un plafonnement du cumul Principe Un intermittent du spectacle en cours d’indemnisation peut cumuler chaque mois des salaires et des allocations chômage. Un plafond est mis en place : les allocations sont versées de façon à ce que le revenu total (salaires+ allocations) ne dépasse pas 1,4 fois le plafond mensuel de la sécurité sociale, soit 4 381 € brut en 2014. Les jours d’allocations qui ne sont pas versés en cas de dépassement sont reportés au terme de l’indemnisation. Impact Il s’agit des allocataires dépassant le plafond de revenu mensuel en ayant travaillé moins de 177 heures (annexe VIII) ou moins de 238 heures (annexe X). Chaque mois, environ 6 % des personnes indemnisées atteignent ce plafond de revenu et verront leur indemnisation baisser. Certains de ces allocataires continueront à percevoir une indemnisation, mais plus faible, et d’autres (3 % de l’ensemble) ne seront plus indemnisés car ils dépassent le plafond uniquement par leur salaire. CUMUL SALAIRE/ALLOCATION Des taux de contributions spécifiques Principe Les employeurs et salariés du régime des intermittents du spectacle sont soumis à deux taux de contribution : un taux de droit commun propre à tous les salariés du secteur privé (4 % pour les employeurs et 2,4 % pour les salariés), auquel s’ajoute un taux lié aux règles spécifiques aux intermittents du spectacle (4 % pour les employeurs, et 2,4 % pour les salariés). Le taux de contribution des employeurs (8 %) et salariés (4,8 %) relevant du régime dérogatoire des intermit- tents du spectacle (annexes VIII et X) est donc de 12,8 %. De plus, les intermittents du spectacle sont impactés par la majoration prévue par l’article 4 de l’ANI du 11.01.2013 relatifs aux CDD d’usage. Impact En année pleine, ces nouveaux taux entraineront des recettes supplémentaires de 60 millions €, en provenance de la modulation des contributions suite à l’ANI du 11 janvier 2013 et du passage d’un taux global de 10,8 % à 12,8 %. TAUX DE CONTRIBUTION Nouvelle règle de calcul du différé d’indemnisation particulier Principe Le différé d’indemnisation repousse le point de départ du versement de l’allocation chômage proportionnellement au salaire perçu, sans modifier le montant des droits. Le différé commence à s’appliquer lorsque le demandeur d’emploi indemnisé dépasse la rémunération horaire moyenne de 1,68 SMIC, soit 16 €. Le différé s’impute uniquement sur les jours indemnisés, il est décalé lorsque le demandeur d’emploi travaille pendant la période de différé. * L’État prendra en charge ce différé dès le 1er juillet : il le financera pour que Pôle emploi n’ait pas à l’appliquer aux personnes concernées. Les intermittents du spectacle concernés ne verront pas de changement de leur situation. Impact Aucun changement pour les allocataires dont le salaire horaire est inférieur à 16 € (1,68 fois le smic horaire valant 9,53 € en 2014), soit plus de la moitié des allocataires intermittents du spectacle. 25 % des ouvriers et techniciens et 74 % des artistes n’auront aucun jour de différé. 44 % des ouvriers et techniciens et 85 % des artistes auront un différé de 12 jours au plus. A noter : il n’existe pas de différé « congé payé » pour les allocataires relevant des annexes VIII et X. DIFFÉRÉ SPÉCIFIQUE D’INDEMNISATION*
  • 8. 8 * L’État prendra en charge ce différé dès le 1er juillet : il le financera pour que Pôle emploi n’ait pas à l’appliquer aux personnes concernées. Les intermittents du spectacle concernés ne verront pas de changement de leur situation. OUVRIERS ET TECHNICIENS DU SPECTACLE – ANNEXE VIII EXEMPLE N° 1 Un allocataire relevant de l’annexe VIII depuis plusieurs années ayant un rythme de travail et une rémunération constants d’une année sur l’autre, travaillent 650 heures rémunérées 14 € de l’heure réparties sur une période de 10 mois. Son salaire de référence sur cette période serait de 9 100 € (650 heures * 14 €), soit en moyenne 65 heures par mois pour un salaire mensuel moyen de 910 €. Le montant de son allocation journalière serait de 53,51 € et il serait indemnisé 19 jours pour les mois de 30 jours (20 jours pour les mois de 31 jours), soit 1 017 € et percevrait donc un revenu brut moyen d’environ 1 927 € par mois (rémunérations + allocations). Comme avec l’ancienne formule, cet allocataire n’a aucun jour de différé. 13 % des ouvriers et techniciens du spectacle sont dans une situation équivalente. EXEMPLE N° 2 Si ce même allocataire était mieux rémunéré à 18 € de l’heure, son salaire de référence serait de 11 700 € (650 heures * 18 €), soit en moyenne 65 heures par mois pour un salaire mensuel moyen de 1 170 €. Le montant de son allocation journalière serait de 61,96 € et il serait indemnisé 19 jours pour les mois de 30 jours, soit 1 177 € et percevrait donc un revenu brut moyen d’environ 2 347 € par mois (rémunérations + allocations) après application du différé. Avec la nouvelle formule, cet allocataire se verrait opposer un différé d’indemnisation de 8 jours alors qu’en application de l’ancienne formule ce différé aurait été nul. 12 % des ouvriers et techniciens du spectacle sont dans une situation équivalente. EXEMPLE N° 3 Si ce même allocataire était mieux rémunéré à 30 € de l’heure, son salaire de référence serait de 19 500 € (650 heures * 30 €), soit en moyenne 65 heures par mois pour un salaire mensuel moyen de 1950€. Le montant de son allocation journalière serait de 65,36 € et il serait indemnisé 19 jours pour les mois de 30 jours, soit 1 242 € et percevrait donc un revenu brut moyen d’environ 3 192 € par mois (rémunérations + allocations) après application du différé. Avec la nouvelle formule, cet allocataire se verrait opposer un différé d’indemnisation de 37 jours alors qu’en application de l’ancienne formule ce différé aurait été nul. 22 % des ouvriers et techniciens du spectacle sont dans une situation équivalente. ARTISTES – ANNEXE X EXEMPLE N° 4 Un allocataire relevant de l’annexe X depuis plusieurs années ayant un rythme de travail et une rémunération constants d’une année sur l’autre, travaillent 552 heures, représentant 46 cachets isolés de 12 heures chacun, rémunérées 14 € de l’heure réparties sur une période de 10,5 mois. Son salaire de référence sur cette période serait de 7 728 € (552 * 14), soit en moyenne 53 heures par mois pour un salaire mensuel moyen de 742 €. Le montant de son allocation journalière serait de 52,25 € et l’allocataire serait indemnisé 24 jours pour les mois de 30 jours, soit 1 254 € et percevrait donc un revenu brut moyen d’environ 1 996 € par mois (rémunérations + allocations). Comme avec l’ancienne formule, cet allocataire n’a aucun jour de différé. 48 % des artistes sont dans une situation équivalente. EXEMPLE N° 5 Si ce même allocataire était mieux rémunéré à 18 € de l’heure, son salaire de référence serait de 9 936 € (552 heures * 18 €), soit en moyenne 53 heures par mois pour un salaire mensuel moyen de 954 €. Le montant de son allocation journalière serait de 57,99 € et il serait indemnisé 24 jours pour les mois de 30 jours, soit 1 392 € et percevrait donc un revenu brut moyen d’environ 2 346 € par mois (rémunérations + allocations) après application du différé. Avec la nouvelle formule, cet allocataire se verrait opposer un différé d’indemnisation de 6 jours alors qu’en application de l’ancienne formule ce différé aurait été nul. 6 % des artistes sont dans une situation équivalente. EXEMPLE N° 6 Si ce même allocataire était mieux rémunéré à 30 € de l’heure, son salaire de référence serait de 16 560 € (552 heures * 30 €), soit en moyenne 53 heures par mois pour un salaire mensuel moyen de 1 590 €. Le montant de son allocation journalière serait de 64,82 € et il serait indemnisé 24 jours pour les mois de 30 jours, soit 1 556 € et percevrait donc un revenu brut moyen d’environ 3 146 € par mois (rémunérations + allocations) après application du différé. Avec la nouvelle formule, cet allocataire se verrait opposer un différé d’indemnisation de 25 jours alors qu’en application de l’ancienne formule ce différé aurait été nul. 5 % des artistes sont dans une situation équivalente. EXEMPLES D’APPLICATION DE LA RÈGLE DU DIFFÉRÉ*