1. 04/11/13
LeTemps.ch | A Genève, la vie de l’espion Edward Snowden
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A Genève, la vie de
l’espion Edward
Snowden
SIS &
USE
RGOS
ÉIN
V L I 04.11.2013
AAS
Une carte postale bien
entachée
A T R U E 04.11.2013
UOOTS
Pourquoi le sort du
contournem ent de
Morges est lié à celui de
S R E L A C Samedi 02 novembre 2013 Mehdi Atmani
UVILNE
E P O N G 04.11.2013
SINAE
Une délégation
parlem entaire
pourrait rencontrer
R V E D P E S 11:24
EU E RSE
Les «grandes oreilles»
am éricaines
inquiètent les
E P O N G 10:54
SINAE
Christoph Blocher:
coopération av ec la
NSA pas exclue
Dans la Cité de Calvin, l’ex-agent dispose d’une couverture de la CIA.
(Tirabosco)
De 2007 à 2009, l’Américain œuvrait pour la CIA depuis la
Suisse. Des contacts avec WikiLeaks sont établis avant le
scandale Prism
V U 02.11.2013
AD
Le procès de l’absurde
agonie de Skander
Vogt
G N V 02.11.2013
EÈE
Hold-up raté et coups
de feu à Thônex
EN COMPLÉMENT
E P O N G 10:54
SINAE
Christoph Blocher: coopération
av ec la NSA pas exclue
R V E D P E S 11:24
EU E RSE
Les «grandes oreilles»
am éricaines inquiètent les
parlem entaires suisses
G N V 02.11.2013
EÈE
Braquage et coups de
feu à Thônex
En avril 2007, lorsque les amis d’Edward Snowden le
questionnent en ligne sur sa nouvelle aventure helvétique, il
répond: «C’est plutôt cool. Les filles sont splendides. Ah oui, et
la prostitution est légale!» Un mois déjà que l’Américain,
23 ans à l’époque, a posé ses valises à Genève, où il travaille
sous couverture diplomatique pour la CIA. Pour ce magicien
de l’informatique, la Suisse n’était pas la destination rêvée,
mais il s’en accommode. Edward Snowden n’est pas si mal loti.
La mission diplomatique
des
Etats-Unis
lui loue
S R E L A C 02.11.2013
UVILNE
A Genèv e, la v ie de
l’espion Edward
Snowden
É L E 02.11.2013
OIN
SIG et Ennov a
div orcent au son de
cloche MCG
V U 02.11.2013
AD
Daniel Brélaz, av ant la
sortie de scène
un
app.letemps.ch/Page/Uuid/e2201f06-4332-11e3-9202-30c2c7618451/A_Genève_la_vie_de_lespion_Edward_Snowden
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appartement au 16, quai du Seujet, face à la
Jonction. L’immeuble de 16 étages abrite dans les niveaux
inférieurs plus d’une centaine d’entreprises et d’instituts
bancaires. Les 12 ménages privés connus à cette adresse se
répartissent à partir du sixième jusqu’au dernier niveau. C’est
dans les hauteurs de l’immeuble, loin des
regards indiscrets,
que la mission loge son personnel: des attachés à la promotion
économique ou des délégués à la coopération. Une simple
couverture, comme en bénéficie Edward Snowden pour
masquer des activités moins avouables.
Tous les mois, la mission di
plomatique débourse entre 4500
et 7000 francs de loyer selon la surface des appartements. «Si
les Etats-Unis logent un responsable de la sécurité
informatique à cette enseigne, c’est qu’il n’est pas un simple
attaché culturel», raille un voisin. Edward Snowden occupe un
cossu quatre-pièces avec vue sur le Rhône. C’est d’ici que
l’espion donne de ses nouvelles par le biais du chat IRC sur le
site Ars Technica.
Sous le pseudonyme TheTrueHOOHA – le même qu’à ses
17 ans –, Edward Snowden documente sa vie genevoise.
L’espion compare le prix du burger en Suisse et aux EtatsUnis, relate crânement ses passe-droits diplomatiques ou son
amitié virtuelle avec une rock star estonienne. Entre 2001
et 2009, il publie plus de 800 messages. L’informaticien se
connecte une douzaine de fois entre mars 2007 et mai 2009,
deux mois seulement après avoir quitté Genève. A la lecture
des messages, l’Américain apparaît comme le bon copain de
bar, ne laissant rien transparaître de ses activités
d’espionnage.
Un espion ordinaire
D P O A I 02.11.2013
ILMTE
Berlin se dit prêt à
entendre l’ex-agent de
la NSA
C R N L G E 02.11.2013
HOOOI
Le «geek» dev enu star
planétaire
M G A I N 02.11.2013
IRTO
Le PLR rejette «le
chantage» du PS
C R N Q E 02.11.2013
HOIU
Le théâtre du pouv oir
S N É 01.11.2013
AT
La Confédération
réduit les prix de 500
m édicam ents
LBECRUAIN
IR ICLTO
01.11.2013
Le PLR balay e les
rev endications
B L T R L S 01.11.2013
IAÉAE
La diplom atie suisse
optim iste av ant les
négociations av ec l’UE
MUTED MRE
ERR E AI
01.11.2013
Députés et juges se
disputent sur la
S N É 01.11.2013
AT
«En Suisse, on ne
m eurt pas partout des
m êm es cancers»
Tous les matins, Edward Snowden se rend à la mission des
Etats-Unis, un immense bâtiment situé à quelques encablures
du
Palais des Nations et du siège du Comité international de la
Croix-Rouge. Une fois passé le cordon sécuritaire à l’entrée du
consulat, rien ne le distingue de ses collègues. A ceci près
qu’Edward Snowden officie aux derniers étages de la
forteresse, là même où la National Security Agency (NSA) –
l’Agence nationale de la sécurité – et la CIA dirigent de concert
un corps d’élite chargé des interceptions aux quatre coins du
monde – le Special Collection Service (LT du 30.10.2013).
app.letemps.ch/Page/Uuid/e2201f06-4332-11e3-9202-30c2c7618451/A_Genève_la_vie_de_lespion_Edward_Snowden
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L’unité, aussi appelée F6, gère depuis Genève une de ses 80
stations d’écoute dans le monde, dont 19 rien qu’en Europe:
matériel d’interception des réseaux sans fil et GSM, antennes,
récepteurs à spectre large, outils d’analyse numérique… Le
service dispose d’un arsenal de surveillance contre lequel les
Etats étrangers ne peuvent rivaliser. «Le Special Collection
Service (SCS) ne se limite pas à la surveillance à distance,
précise une source anonyme dans le domaine de la sécurité
informatique. Il s’introduit aussi dans les immeubles pour y
installer des mouchards et autres solutions d’écoute.» Quel
rôle Edward Snowden a-t-il bien pu jouer au sein des services
secrets? Le journaliste d’investigation britannique Duncan
Campbell enquête depuis une dizaine d’années sur les
pratiques de surveillance du SCS. Pour lui, «il est quasi
certain» qu’Edward Snowden œuvrait pour le compte du
Special Collection Service.
L’Américain était apprécié de ses collègues. Plusieurs sources
à la mission le décrivent comme un jeune homme
«sympathique» et «très intelligent». Tous ignoreraient
pourtant ses activités. A Genève, «parmi les employés du SCS,
on compte des agents de la NSA et de la CIA, mais aussi des
entrepreneurs, détaille Duncan Campbell. Leurs activités sont
totalement couvertes. Les autres employés ne doivent rien
savoir.»
La prise de conscience
Au fil des mois, Edward Snowden traverse une «crise de
conscience». «La majeure partie de ce que j’ai vu à Genève
m’a déçu sur la façon dont fonctionne le gouvernement et sur
l’impact qu’il a dans le monde», avouait-il cette année au
Guardian. «J’ai réalisé que je faisais partie de quelque chose
qui faisait plus de mal que de bien.» L’espion confesse
comment il a saoulé un banquier suisse, puis l’a poussé à
conduire en état d’ivresse. L’homme se serait fait arrêter par
deux faux policiers – des agents de la CIA venus le recruter.
Cet évé
nement a-t-il fait de l’espion un lanceur d’alerte?
Jusque-là, Edward Snowden s’était pourtant montré très
critique envers WikiLeaks. Comment, quatre ans plus tard, at-il décidé de révéler au monde l’ampleur de l’espionnage
américain? Et d’accepter la protection de Wiki
Leaks?
Des liens troubles
app.letemps.ch/Page/Uuid/e2201f06-4332-11e3-9202-30c2c7618451/A_Genève_la_vie_de_lespion_Edward_Snowden
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