Le Smartguide vous propose des repères utiles pour le développement de vos activités dans le secteur de l'énergie durable: état des lieux du secteur, politiques & stratégies, intelligence des réseaux, situation par filière, statistiques & chiffres clés, répertoire des acteurs publics.
Cet outil est édité par l'APERe asbl et s'appuie sur l'expertise de Renouvelle, qui analyse chaque mois l'actualité de l'énergie durable.
Barometre des Energies Renouvelables Electriques en France 2013
Smartguide 2013
1. Smart
Guide
de l’énergie durable
by
état des lieux du secteur
Politiques & stratégies
Intelligence des réseaux
Situation par filière
www.smartguide.be
bilan | faits | évolutions | indicateurs
Répertoire des acteurs
publics
2013
Editeur responsable : Michel Huart. Rue Royale, 35 - 1000 Bruxelles. Ne pas jeter sur la voie publique.
Statistiques & chiffres clés
2.
3. Sommaire | Smartguide de l’énergie durable
Sommaire
Sommaire............................................................................................................................................................... p.3
.
Editorial................................................................................................................................................................ p.4
Vers une énergie durable.................................................................................................................... p.6
.
Partie 1 : analyses transversales
Actualité internationale................................................................................................................................ p.10
Actualité belge................................................................................................................................................. p.12
Ressources SER............................................................................................................................................... p.15
Météo des énergies renouvelables en 2012....................................................................................... p.19
.
L’énergie en Belgique................................................................................................................................... p.21
.
Prix d’achat de l’énergie par les ménages.......................................................................................... p.25
.
Réseaux et stockage..................................................................................................................................... p.28
Partie 2 : état des filières
Biomasse............................................................................................................................................................. p.34
Solaire photovoltaïque................................................................................................................................. p.38
.
Solaire thermique............................................................................................................................................ p.42
Éolien.................................................................................................................................................................... p.46
.
Hydroélectricité............................................................................................................................................... p.49
.
Géothermie........................................................................................................................................................ p.52
Pompes à chaleur (PAC)............................................................................................................................. p.54
Partie 3 : Répertoire des acteurs publics en Belgique.............................. p.60
3
4. 4
Éditorial
Mesurer le chemin parcouru
C’était comme si nous n’avions jamais fait que cela. Rapporter les dernières nouvelles des énergies
renouvelables et analyser au jour le jour leur progression dans la société. Au début, nous n’étions
que quelques-uns à penser que c’était vraiment une idée futée qui avait de l’avenir. Qu’il était
forcément plus malin de chercher à diminuer nos dépenses d’énergie et à développer des sources
d’énergie renouvelables disponibles chez nous, plutôt que de continuer à aller chercher à grands
frais, à l’autre bout de la planète, des énergies fossiles qui finiraient tôt ou tard par se tarir. La
démarche nous paraissait franchement plus « smart ».
Et voilà qu’au fil du temps, c’était devenu l’idée de presque tout le monde. Pour tout dire, un enjeu
planétaire. Nous n’avions pas vu le temps passer.
Alors, nous nous sommes dit qu’il serait peut-être temps de marquer périodiquement une courte
pose pour mesurer le chemin parcouru. Comme le marathonien qui, à l’approche de la ligne
d’arrivée, jette un coup d’oeil par dessus son épaule pour mesurer son avance et se donner le
courage de maintenir la cadence. Juste un regard rapide et pertinent sur la période écoulée. Avec
seulement quelques données et chiffres clés qui mettent le doigt sur l’essentiel et quelques mots
qui fassent la synthèse des évolutions en cours. De quoi nous donner le tonus pour aller de l’avant.
De quoi aider aussi ceux qui se lanceraient dans la course à se repérer à coup sûr dans le paysage
énergétique belge, devenu complexe et infiniment diversifié.
C’est l’objet de ce guide qui se devait d’être « smart », lui aussi.
Allez, le secteur de l’énergie durable avance bien. Rendez-vous dans un an pour mesurer nos
progrès !
L’équipe de Renouvelle
.org
L’ACTU DE L’ÉNERGIE DURABLE
5. éditorial | Smartguide de l’énergie durable
Colophon
Le SmartGuide de l’énergie durable est édité par l’APERe asbl, Association pour la Promotion des Energies
Renouvelables - www.apere.org.
Rédaction
• Jean CECH
• Christophe HAVEAUX
• Michel HUART
• Gérard RIETY
Expertises
• Bruno CLAESSENS
• Johanna D'HERNONCOURT
• Nathalie GILLY
• Gregory NEUBOURG
• Benjamin WILKIN
Contact
Christophe HAVEAUX – chaveaux@apere.org
Régie publicitaire
Expansion
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Contact
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Version numérique disponible gratuitement en ligne
Version imprimée : 19€ (Belgique) – 23€ (Europe)
www.smartguide.be
Le SmartGuide s’appuie sur l’expertise développée par la revue Renouvelle, qui analyse chaque mois
l’actualité de l’énergie durable.
Renouvelle est réalisé avec le soutien de :
5
6. 6
Vers une
énergie durable
Des notions à concrétiser
Viser 100% d’énergies renouvelables (ER)
L’énergie durable assure, pour tous et dans la durée, un accès aux services énergétiques. Elle
implique l’équilibre entre une offre énergétique basée sur des sources renouvelables et une
demande maîtrisée par une utilisation rationnelle de l’énergie (comportements judicieux et
équipements efficients).
Efficience
e
nc
da
n
Te
En
URE
Comportement
ER
er
gie
Renouvelable
du
ra
ble
Utilisation rationnelle de l’énergie (URE)
L’URE assure en suffisance l’accès aux services énergétiques. Elle fait le choix des solutions individuelles et collectives qui induisent la plus petite consommation d’énergie. Elle combine comportements judicieux et équipements énergétiquement efficients.
7. vers une énergie durable | Smartguide de l’énergie durable
Une démarche URE est complète si elle agit à tous les niveaux suivants :
Comportement judicieux
1. Faire la chasse au gaspillage
Exemples : extinction des lumières inutiles, suppression d’achats superflus
2. Adapter le mode de vie et les activités
Exemples : sobriété, consommation au meilleur moment, transports en commun
3. Accroître la durée de vie des biens
Exemples : entretien du matériel, choix d’équipements à longue durée de vie
Equipement efficient
1. Technologies qui réduisent les pertes de conversion
Exemples : chaudières à haut rendement, ampoules économiques, électroménagers A++
2. Objets et infrastructures qui réduisent les consommations d’énergie associées à leur usage
Exemples : véhicules légers, isolation d’un bâtiment, noyaux d’habitat
3. Matériaux et services à moindre énergie incorporée (énergie grise)
Exemples : circuits courts, isolants naturels, produits de saison
éNERGIES RENOUVELABLES : SCHÉMA DES FILIÈRES
Source renouvelable
d’énergie
Système de
conversion
Forme utile
d’énergie
Vent
Eolienne (parc, isolée)
Eolienne de pompage, Voile
Electricité
Travail
Cours d’eau
Marée – Vague –
Courant marin
Gradient de salinité
Moulin à eau, Centrale hydroélectrique
Centrale marémotrice, Centrale marine
Travail ou Electricité
Centrale électrique (pression ou électrochimique)
Chauffe-eau solaire, Séchoir et four solaire
Soleil
Chaleur
Syst. photovoltaïque, Centrale thermodynamique
Electricité (Chaleur)
Réfrigération solaire
Aliment
Biomasse
Chaleur « naturelle »
(géothermique, océanique
ou solaire indirect)
Métabolisme
Bois et assimilé
Biogaz
Biocarburant
Equipement de combustion
Moteur
Cogénération
Froid
Travail et chaleur
Chaleur
Travail ou électricité
Chaleur et électricité
Architecture bioclimatique
chaleur
Ventillation naturelle, Puits canadien
chaleur ou froid
Pompe à chaleur
Chaleur
Puits géothermique
Chaleur (électricité)
7
9. partie 1 : analyses transversales | Smartguide de l’énergie durable
Partie 1
Analyses
transversales
9
10. 10
Actualité internationale
La bonne surprise
En Europe, malgré la crise économique, près de 72% des nouvelles capacités de production électrique
reposent sur les sources renouvelables. « Il faut dire que, en 2 ou 3 ans, le prix des modules photovoltaïques a chuté de près de 50% et celui des éoliennes terrestres d’environ 10% et que les technologies
renouvelables deviennent de plus en plus compétitives », souligne Christine Lins, Secrétaire générale de
REN21 (lire Renouvelle n° 48).
Energies conventionnelles : 5 fois plus de subsides
Les discours politiques et médiatiques pointent souvent le coût du soutien aux productions
d’énergies renouvelables. L’inventaire des subsides publics réalisé par l’AIE (World Energy Outlook 2010) recadre la réalité, chiffres à l’appui. En 2010, les subsides alloués aux énergies fossiles
(pétrole, gaz, charbon) étaient encore 5 fois plus importants que ceux dont avaient bénéficié les
énergies renouvelables : 312 milliards de dollars pour les premières contre 57 milliards à peine
pour les secondes (lire Renouvelle n° 42).
L’Allemagne montre l’exemple
En Allemagne, la stratégie d’une sortie du nucléaire
5
pour assurer sa transition énergétique se révèle quasi
indolore et bénéficie d’un large soutien populaire. Selon
0
+4,1%
+3,7%
-3,0% -10,2% -0,7%
-22,9%
-4,8%
une étude de l’IDDRI, le nucléaire a été compensé à
60% par l’éolien et le photovoltaïque, dont la production a
-5
bondi de près de 20% en 2011. Par ailleurs, les consommateurs allemands jugent légitime la contribution.
-10
« énergies renouvelables » dans leur facture. Ils se
disent prêts à contribuer plus pour développer les
-15
productions renouvelables et réduire les importations
Total
Energies
renouvelables
Nucléaire
de l’AGEB (voir graphique ci-contre) : entre 2010 et 2011,
la consommation d’énergie primaire globale a diminué
Lignite
l’ENTSO-E (lire Renouvelle n° 43 et 44) et par les chiffres
Charbon
-25
Gaz Naturel
Cette tendance est confirmée par les statistiques de
Pétrole
-20
Pour cent
d’énergies fossiles (lire Renouvelle n° 43).
(moins de pétrole, de gaz, de charbon, de nucléaire)..
Source : AGEB - www.ag-energiebilanzen.de
11. 11
partie 1 : analyses transversales | Smartguide de l’énergie durable
La consommation de lignite a augmenté (+ 3,7%); de même que la production d’électricité de sources
renouvelables (+ 4,1%).
La transition allemande s’est rapidement matérialisée sous forme d’opportunités économiques : 400.000
emplois créés, entre 20 et 25 milliards € investis chaque année et plus de 20% d’électricité produite à partir
de sources renouvelables.
L’Europe renforce son efficacité énergétique
La nouvelle Directive européenne sur l’efficacité énergétique, adoptée en octobre 2012, n’atteint pas les
ambitions initiales. Mais elle adopte plusieurs objectifs importants pour 2020 : réduire de 1,5% par an la
vente d’énergie aux consommateurs, rénover 3% des bâtiments publics et instaurer des audits et une gestion
énergétique pour les grandes entreprises. La Directive intègre notamment le dispositif contraignant des
certificats blancs, sur base des expériences positives de la France et de la Grande-Bretagne notamment. Mais
le coût et la complexité de la mise en oeuvre parviendront-ils à générer les économies d’énergie espérées ?
(lire Renouvelle n° 51).
Dans le domaine des énergies renouvelables, la compilation des Plans d’actions nationaux (NREAP)
semble confirmer voire dépasser les objectifs européens pour 2020. Les dernières statistiques par filières
laissent présager une croissance supérieure aux scénarios prévus. Le projet européen « Keep on track »
assure un suivi et livrera son rapport en mai 2013.
Trois mix européens à l’horizon 2020
0,5% 1,2%
Chaleur et refroidissement
Géothermie profonde
Solaire thermique
Biomasse
PAC
S
ources d'énergie conventionnelles
10,5%
électricité
17,2%
Hydro
Biomasse
Photovoltaïque
CSP
Eolien onshore
Eolien offshore
Géothermie
Océan
Sources d'énergie conventionnelles
2,4%
78,7%
6,5%
2,35%
0,5%
10,2%
3,8%
0,15%
0,15%
65,7%
5,8%
Transport
Biodiesel
Bioéthanol/ETBE
E
lectricité de sources renouvelables
(E-SER), transport non routier
E
lectricité de sources renouvelables
(E-SER), transport routier
Autres
Sources d'énergie conventionnelles
1,9%
0,7%
0,1%
0,2%
89,7%
Source : EREC, sur base des 27 Plans d’action (NREAP) – www.erec.org
Le secteur européen attendait désormais une position officielle sur les perspectives post-2020. C’est
désormais chose faite. La feuille de route « Energie » pour 2050 confirme la volonté européenne de s’engager
dans la perspective d’un système énergétique (presque) entièrement décarbonné. Priorités : efficience
énergétique, énergies renouvelables (40 à 62% d’ici 2050), capture et stockage du carbone (CSC), maintien
du nucléaire (lire Renouvelle n° 40).
En savoir +
• REN21 : www.ren21.net
• AGEB : www.ag-energiebilanzen.de
• Keep on track : www.erec.orgprojects
• etrouvez tous les articles de Renouvelle :
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www.renouvelle.org Tous les numéros
ou Recherche thématique
chiffre clé
72%
En Europe, près de 72% des nouvelles capacités de production
électrique reposent désormais
sur les énergies renouvelables
(lire Renouvelle n° 48).
12. 12
Actualité belge
La bonne surprise
En 2012, la Directive PEB prend réellement ses effets sur le terrain en Belgique. La certification
énergétique se généralise. Les architectes sont de plus en plus nombreux à miser sur la performance
énergétique pour reformuler leurs approches urbanistiques et techniques. La construction passive,
les écoquartiers et le photovoltaïque intégré au bâtiment (BIPV) se multiplient. A Bruxelles,
la dynamique des Bâtiments Exemplaires devient une référence en Europe. La Région mise même
sur la généralisation de la norme passive d’ici 2015 (lire Renouvelle n° 46, 48, 50 et 51).
Douche froide pour les économies d’énergie
L’année 2012 débute dans l’incompréhension : le nouveau gouvernement fédéral, conditionné par
la rigueur budgétaire, décide de supprimer la réduction fiscale pour les investissements économiseur
d’énergie. Cette décision ébranle une dynamique citoyenne éprouvée et affecte un secteur
professionnel porteur d’investissements et d’emplois durables. Les Régions tentent de réparer les
dégâts et ajustent leurs politiques de soutien à l’isolation des logements (prêts à 0%, primes…).
Le soutien au photovoltaïque crée une surchauffe
L’année 2012 est marquée par un vif débat sur le soutien accordé au photovoltaïque.
En Wallonie, le stock de certificats verts atteint des sommets : début 2013, 4.500.000 unités
restent non vendues. L’offre excède largement la demande, le marché est déséquilibré, la spéculation
enfle et le prix des certificats verts approche de son seuil plancher (65 euros). Or ce prix minimum
garanti doit être légalement pris en charge par Elia, et donc in fine par les consommateurs. Les
politiques montent au front : n’a-t-on pas été trop généreux avec les petits producteurs photo-
En savoir +
voltaïques ? Le gouvernement wallon revoit à la baisse son soutien à la filière. Cette opération
• tude « Vers 100% d’énergies
E
(lire Renouvelle n° 40, 41 et 51).
induira-t-elle une refonte plus fondamentale du mécanisme de marché des certificats verts ?.
renouvelables en Belgique
d’ici 2050 » :
De son côté, la Région bruxelloise, qui ne connaît pas un tel engorgement, adapte son mécanisme
www.plan.be publications
pour le rendre plus réactif aux évolutions du marché. Une révision annuelle permet de garantir
(2012)
un temps de retour sur investissement de maximum 7 ans (lire Renouvelle n° 42). Le soutien
• etrouvez tous les articles de
R
aux grandes installations photovoltaïques porte ses fruits et voit fleurir des projets d’envergure.
Renouvelle :
Bruxelles ambitionne d’atteindre les 600.000 m2 de capteurs photovoltaïques d’ici 2020, pour
www.renouvelle.org Tous les
une production de l’ordre de 63 GWh (lire Renouvelle n° 43).
numéros ou Recherche
•
…
13. partie 1 : analyses transversales | Smartguide de l’énergie durable
En Flandre, 10.000 professionnels signent une pétition adressée au gouvernement régional pour prévenir
un choc socio-économique dans la filière. Rien n’y fait. Les autorités réduisent le prix garanti du certificat
vert photovoltaïque de 210 à 90 € le MWh pendant 10 ans (lire Renouvelle n° 46).
La transition énergétique fait débat
L’actualité photovoltaïque s’inscrit dans un débat plus large sur le coût et les modalités de la transition
énergétique. Dans un contexte de crise économique, comment partager équitablement la charge du soutien
aux énergies renouvelables ? Comment éviter les effets d’aubaine et la spéculation ? Par quoi commencer ?
En point de mire : le mécanisme des marchés de certificats verts. Est-il par exemple normal que le soutien
wallon au photovoltaïque ne tienne pas compte de la chute des prix des matériaux ? Selon la CWaPE, ce
système n’aurait pas démérité et peut parfaitement être aménagé pour mieux maîtriser le soutien financier
aux productions d’électricité verte (lire Renouvelle n° 41 et 49).
Il s’agit dès lors de proposer un système simple qui permette à chaque filière d’atteindre un niveau
d’attractivité suffisant selon le public visé (lire Renouvelle n° 51).
chiffre clé
21.000
Selon le rapport Eurobserv’ER 2012, le secteur des énergies
renouvelables représentait, en 2011, 21.000 emplois en Belgique et
1.180.000 en Europe. Le chiffre d’affaires du secteur représentait
2.638 M€ en Belgique et 137.274 M€ en Europe. www.eurobserv-er.org
En toile de fond transparaît toute la difficulté des acteurs politiques et administratifs à accorder leurs pas
sur la dynamique de marché. Comment adapter le cadre légal et administratif à une réalité qui évolue de
jour en jour et exige en permanence une réaction publique cohérente et ajustée ? (lire Renouvelle n° 43).
Le débat sur la facture finale de la transition impose aussi une réflexion à long terme : les investissements
consentis aujourd’hui pour développer un service énergétique durable doivent être mis en balance avec
les dépenses perdues dans l’achat de combustibles fossiles asservis aux marchés internationaux (lire
Renouvelle n° 49).
Les réseaux électriques face à de nouveaux défis
L’attention des experts se focalise de plus en plus sur les réseaux de transport et de distribution d’électricité. La
capacité des productions décentralisées à compenser les pertes du réseau a de quoi séduire (lire Renouvelle n° 42) ; tandis que des records de production éoliens et photovoltaïques démontrent régulièrement les
performances de ces nouvelles sources. La montée en puissance des productions renouvelables révèle.
cependant la fragilité du réseau électrique belge, conçu à l’origine pour des productions centralisées basées
sur des énergies de stock. Des surtensions liées à la forte densité locale d’installations photovoltaïques ont
été constatées sur le réseau basse tension, notamment à Habay et Fosse-la-Ville, ce qui pousse ORES à
trouver des solutions. Mais la réponse la plus pertinente viendra-t-elle d’un simple (et coûteux) renforcement
des lignes ? Ou plutôt de l’ingéniosité des opérateurs concernés ? (lire Renouvelle n° 45).
Si le groupe intersectoriel REDI en Wallonie et diverses expériences en cours (dont MetaPV en Flandre)
ont bien fait émerger quelques pistes ingénieuses, crédibles et peu coûteuses, la perspective donne aussi
des arguments aux tenants des énergies conventionnelles. En tout état de cause, les acteurs du secteur
planchent sur des solutions techniques, tel Synergrid qui revoit en juin 2012 les conditions de déconnection
des onduleurs en cas de surtension (lire Renouvelle n° 46). Face à ces nouveaux défis, la FEB entrevoit
même une opportunité pour mieux gérer la demande industrielle d’électricité, à travers notamment le
nouveau métier d’agrégateur (lire Renouvelle n° 47). La gestion intelligente des réseaux électriques ouvre
ici une véritable révolution énergétique (lire pages 28 à 31).
13
14. 14
Black out ?
Août 2012 : 8.000 fissures constatées dans la cuve du réacteur nucléaire de Doel3 prolonge sa
mise à l’arrêt, ainsi que le réacteur de Tihange 2, pour des raisons de sécurité. La Belgique se prépare
à passer l’hiver sans ces deux unités, ce qui alimente les discours sur un risque de black out (lire
Renouvelle n° 47). Elia relativise cependant les risques de pénurie d’électricité et met en ligne
un indicateur prévisionnel de l’équilibre entre l’offre et la demande sur le réseau (lire Renouvelle
n° 49). Tandis qu’une étude du bureau 3E démontre que l’efficacité énergétique peut agir à très
court terme sur les pics de demande d’électricité.
La sécurité d’approvisionnement se retrouve au centre du débat, reliant des dossiers aussi brûlants
que la sortie du nucléaire, le développement des renouvelables, les futurs investissements dans
de nouvelles unités de production et pour l’adaptation des réseaux électriques.
Les acteurs locaux et les consommateurs saisissent leur chance
Au niveau local, de nombreuses communes et collectivités comprennent l’intérêt d’une transition
énergétique. En Europe, plus de 4.000 villes et collectivités ont déjà signé la Convention des
maires et se montrent ainsi plus ambitieuses que les objectifs européens et nationaux ! Ces
territoires actifs représentent 1/4 de la population européenne et 16 milliards € d’investissements
en énergie durable. Il s’agit notamment de développer des moyens de production et des projets
industriels qui valorisent les ressources locales : solaire, éolien et biomasse essentiellement. En
Belgique, 61 communes ont rejoint ce mouvement (lire Renouvelle n° 42).
Dans la foulée de cette dynamique et à l’approche des élections communales, le Championnat
belge des énergies renouvelables met en lumière des expériences locales prometteuses (lire
Renouvelle n° 44). Le système de tiers-investissement initié par la commune de Flobecq est à
ce titre exemplaire : 30% des habitants produisent désormais leur propre électricité solaire, sans
avoir déboursé un sou (lire Renouvelle n° 46).
Dans la même logique, les consommateurs aussi s’organisent pour faire les bons choix : achats
groupés, coopératives, comparateurs, simulateurs tarifaires, … guident désormais les citoyens,
mieux éclairés.
chiffre clé
100%
En savoir +
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Recherche thématique
C’est l’objectif d’énergies renouvelables
économiquement réalisable en Belgique d’ici
2050, démontré par l’étude de l'ICEDD, du VITO et
du Bureau fédéral du Plan, avec d'importantes
retombées positives pour l'économie, l'emploi et
l'environnement.
15. partie 1 : analyses transversales | Smartguide de l’énergie durable
Ressources SER
Soleil, vent, cours d’eau,
biomasse, chaleur naturelle
Les sources d’énergie renouvelables (SER) sont des énergies de flux qui se régénèrent en permanence
au rythme du soleil et de ses dérivés (vent, cours d’eau, vagues, courants marins, chaleur naturelle et
croissance de la biomasse), ainsi que des marées et de la chaleur naturelle issue de la géothermie. Pour
la biomasse et la chaleur naturelle géothermique, leur exploitation doit veiller à maintenir le caractère
renouvelable de ressource. La biomasse est le résultat de la transformation de la lumière solaire par la photosynthèse. Le rendement de conversion annuel (soleil - biomasse) est de l’ordre de 0,6%.
La production des énergies renouvelables dépend de la ressource et de sa variabilité. Nous avons sélectionné
les indicateurs de suivi des principales ressources belges dont le flux varie selon un rythme annuel : soleil,
vent, cours d’eau et chaleur naturelle. Les figures présentent les valeurs moyennes mensuelles pour l’année
2012 et les tableaux mentionnent les valeurs annuelles 2012 des 10 dernières années.
Soleil en 2012 : hiver lumineux, printemps déficitaire
L’énergie solaire est fournie par la lumière du soleil. Elle se mesure par la densité de rayonnement en kWh/m2. Le
suivi des heures d’ensoleillement est un indicateur facilement disponible, mais nettement moins précis que la
mesure de l’irradiation. Comme la production solaire photovoltaïque (PV) est proportionnelle au rayonnement,
nous utilisons l’indicateur unitaire de production PV en kWh/kWc. Il est disponible en temps réel grâce à la
météo des énergies renouvelables (EnergizAIR).
Le rayonnement solaire de 2012 a été globalement normal : 979 kWh/m2 selon l’estimation à partir des
valeurs unitaires de production PV mesurée par le projet de la météo des énergies renouvelables (lire pages
19 et 20). En 2012, nous avons connus un hiver bien lumineux, un printemps moins lumineux avec surtout
un mois de juin déficitaire, mais suivi d’un « très bon » mois d’août. Pour finir l’année 2012 avec un automne
moins lumineux que la normale.
15
16. 16
évolution mensuelle en 2012 et comparaison avec la normale
ENERGIE SOLAIRE MENSUELLE 2012 - BRUXELLES
kWh/m
Valeur mesurée (EnerizAIR)
2
Valeur normale (IRM)
150
120
90
60
Déc. - 12
Nov. - 12
Oct. - 12
Sept. - 12
Août - 12
Juil. - 12
Juin - 12
Mai - 12
Avril - 12
et EnergizAIR
Mars - 12
IRM (Uccle)
Févr. - 12
0
Sources :
Janv. - 12
30
(Bruxelles)
La quantité d’énergie annuelle que reçoit une surface horizontale belge non ombragée reste
stable d’année en année autour d’environ 1.000 kWh/m2. Elle s’écarte de moins de 10% par rapport
à cette valeur. Elle se répartit moitié-moitié en rayonnement direct et diffus. La quantité d’énergie
est augmentée en orientant le panneau de manière optimale (fixe + 15% ; suiveur + 20 à 30%).
évolution annuelle de l’énergie solaire
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Normale
Global
(kWh/m2an)
990
1.151
1.034
1.056
1.040
998
1.023
1.087
1.056
1.087
979*
980
Production
solaire PV
(kWh/kWc)
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
985
925
1.032
964
963*
Sources : IRM (Uccle) et EnergizAIR - * Estimation APERe
Vent en 2012 : 28,8% de taux de charge
L’énergie éolienne est d’origine solaire. Les vents se créent parce que le rayonnement solaire est
absorbé de manière inégale à la surface de la terre. Ce qui engendre des différences de température, de densité et de pression provoquant le mouvement de masses d’air. L’exploitation
énergétique du vent est principalement faite par l’éolien. Il transforme une partie de cette énergie
cinétique en électricité. L’énergie éolienne dépend de la vitesse d’un vent et des caractéristiques
techniques des éoliennes. Pour suivre la ressource belge, le taux de charge éolien belge est un
indicateur intéressant. Il est disponible en temps réel grâce à la météo des énergies renouvelables
(EnergizAIR).
Pour un intervalle de temps déterminé, le taux de charge éolien est le rapport de l'énergie effectivement produite par l’éolienne à l’énergie qui pourrait être produite si elle fonctionnait en régime
continu à sa puissance nominale.
En 2012, sans surprise, le vent est davantage présent les mois d’hiver et d’automne qu’en été. Le
parc onshore a même montré un taux de charge mensuel supérieur à 40% en décembre. Mars
et mai ont été les plus calmes avec néanmoins un taux de charge mensuel proche des 20%. En
mer, les taux de charge mensuels suivent la même tendance, mais avec des valeurs mensuelles
généralement supérieures de 10 points.
17. 17
partie 1 : analyses transversales | Smartguide de l’énergie durable
2012 - évolution mensuelle (EnergizAIR)
TAUX DE CHARGE ÉOLIEN BELGE 2012 : 28,8 %
(26,4% Onshore, 39,8% Offshore)
Onshore : Wallonie : 541 MW (1.253 GWh), Flandre : 342 MW (792 GWh)
Belgique : 1.078 MW (2.727 GWh)
Offshore : 195 MW (682 GWh)
60,0%
50,0%
40,0%
30,0%
20,0%
10,0%
Décembre
Octobre
Novembre
Source :
Septembre
Août
Juillet
Juin
Mai
Avril
Mars
Février
Janvier
0,0%
EnergizAIR
Cours d’eau en 2012 : bonne année pluvieuse
L’énergie hydraulique est prélevée sur le cycle de l’eau. L’origine de cette énergie est donc solaire. En
Belgique, le régime des pluies influence le débit des cours d’eau et donc l’énergie hydraulique exploitable.
Le régime hydrique d’un cours d’eau est soumis aux fluctuations météorologiques et saisonnières. Pour suivre
l’évolution de la ressource, nous considérons le nombre de jours de pluie et les hauteurs de précipitations
(mm). En effet, le suivi des statistiques belges montre une corrélation entre les précipitations observées
annuellement et la production annuelle du parc hydroélectrique.
En 2012, hormis février, mars, août et novembre, mois pendant lesquels les précipitations ont été plus
faibles que la normale, le restant de l’année, les pluies ont été abondantes et surtout régulières. 2012
s’avère être l’année la plus pluvieuse de ces dix dernières années et se traduit par une très bonne production
hydroélectrique.
2012 - Evolution mensuelle (IRM – Uccle)
ÉVOLUTION MENSUELLE DES PRÉCIPITATIONS - UCCLE
Hauteur (mm)
Nombre de jours de pluie
30
200
25
150
20
100
15
50
Déc-12
Nov-12
Oct-12
Sept-12
Août-12
Juil-12
Juin-12
Mai-12
Avr-12
Mars-12
IRM (Uccle)
Févr-12
Source :
5
Janv-12
0
10
18. 18
évolution annuelle des pluies : précipitation et nombre de jours de pluies
2002
Précipitation
Uccle (mm)
Jours de pluie
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Normale
1.078
671
914
751
835
880
862
764
914
815
977
852
196
157
198
200
180
204
209
190
201
187
212
199
Source : IRM à Uccle
Chaleur naturelle en 2012 : une année normale pour le chauffage
La chaleur naturelle est l’énergie thermique des milieux qui nous entourent : air, plans d’eau (rivières,
lacs et mer), sol et sous-sol (géothermie). L’évolution des températures des milieux sont les
paramètres à suivre. Comme la température de l’air ambiant est le plus important, concrètement le
DJ15/15 est notre indicateur de suivi.
Le DJ15/15 mesure le besoin de chauffage. Une période suffisamment longue (un jour minimum)
avec une température trop basse de l’air ambiant engendre un besoin de chauffage pour maintenir
le confort thermique à l’intérieur d’un bâtiment. Son impact est d’autant plus important que
sa performance énergétique est mauvaise. Le besoin de chauffage est mesuré par paramètre.
« degré jour en base 15/15 » (DJ15/15). Conventionnellement, il intègre, jour après jour, les écarts
journaliers de la température extérieure par rapport à 15 °C.
Pour le chauffage, 2012 a été une année normale. Par rapport à la normale, février 2012 a été très
froid, mais il a été compensé par janvier et mars 2012 particulièrement doux. Pour le reste, les
valeurs sont restées proches de la normale.
2012 - Evolution mensuelle (IRM)
DJ 15/15 UCCLE - 2012
Valeur mesurée
500
Valeur Normale
430
400
300
315
300
187
235
196
200
128
100
1
0
Août - 12
25
Juil. - 12
65
33
Déc. - 12
Nov. - 12
Oct. - 12
Sept. - 12
Juin - 12
Mai - 12
Avril - 12
IRM (Uccle)
Mars - 12
Source :
Févr. - 12
Janv. - 12
0
Par rapport à 2011, année particulièrement chaude, les besoins de chauffage en 2012 ont augmenté
de 23% (à conditions équivalentes d’occupation et de confort thermique et sans modification de la
qualité de l’enveloppe du bâtiment).
Par contre, par rapport à 2010, c’est l’inverse : les besoins de chauffage 2012 ont été réduits de 17%.
Tableau : évolution annuelle du DJ15/15
2002
DJ 15/15
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Normale
1.684
1.920
1.894
1.829
1.798
1.578
1.828
1.820
2.309
1.515
1.915
1.913
Source : IRM à Uccle
19. partie 1 : analyses transversales | Smartguide de l’énergie durable
Météo des énergies
renouvelables en 2012
Initiée en 2009, la météo des énergies renouvelables complète les bulletins météo par les données
énergétiques solaires et éoliennes qui leur correspondent. Ci-après pour 2012, un aperçu des données
hebdomadaires de la couverture des consommations des ménages par une installation solaire photovoltaïque (3 kWc), un chauffe-eau solaire individuel (4,6 m2 - 300 l) et le parc éolien belge (1.078 MW).
Photovoltaïque : entre 83 et 132% des besoins couverts,
selon les consommations électriques
Un système photovoltaïque de 3 kWc (entre 16 m2 et 24 m2 selon la technologie Si cristallin) bien exposé (Sud,
35 °C sans ombrage) a produit 2.892 kWh d’électricité, soit un facteur annuel d’utilisation de 964 heures.
ÉLECTRICITÉ : COUVERTURE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE - 2012
Autosuffisance
Couverture d'un ménage consommant 3.500 kWh/an
(4 personnes, consommation standard)*
Couverture d'un ménage consommant 2.200 kWh/an (4 personnes, URE)*
* Pour une installation de 3 kWc bien exposée à Bruxelles
300%
250%
200%
150%
100%
50%
déc.-12
nov.-12
oct.-12
sept.-12
août-12
juil.-12
juin-12
mai-12
avr.-12
mars-12
févr.-12
janv.-12
0%
Pour la consommation moyenne d'un ménage (3.500 kWh/an), la couverture solaire est de 83% en
moyenne sur l'année. Si on prend la consommation d'un ménage rationnel (2.200 kWh/an), la couverture
moyenne des besoins monte à 132%.
Solaire thermique : entre 18 et 33 semaines d’autonomie complète
Découvrez dans le graphique ci-après la couverture solaire de deux ménages équipés d'un chauffe-eau
solaire (4,6 m2, 300 l), de janvier à décembre 2012 : un ménage à consommation quotidienne moyenne
(140 l d'eau chaude à 50 °c pour une famille de quatre personnes), un autre qui a une consommation plus
modérée (80 l d'eau chaude à 50 °c pour une famille de quatre personnes).
19
20. 20
EAU CHAUDE : COUVERTURE SOLAIRE THERMIQUE - 2012
Autonomie*
Couverture pour une consommation de 80 l/j d'eau chaude à 50°C
(4 personnes, URE)*
Couverture pour une consommation de 140 l/j d'eau chaude à 50°C
(4 personnes, consommation standard)*
* Pour un chauffe-eau solaire de 4.6 m (300 l) bien exposé à Bruxelles
100%
80%
60%
40%
20%
déc.-12
nov.-12
oct.-12
sept.-12
août-12
juil.-12
juin-12
mai-12
avr.-12
mars-12
févr.-12
janv.-12
0%
Le bilan énergétique annuel pour le ménage rationnel affiche une production de 1.400 kWh,
74% de couverture solaire et 33 semaines d’autonomie complète (8 mois). Pour le ménage standard,
la production est de 1.800 kWh, avec 66% de couverture solaire et 18 semaines d’autonomie
complète (4 mois).
éolien belge : 15 à 30% des logements du territoire
Découvrez ici le pourcentage des logements qui auraient pu être couverts par les éoliennes de la
zone concernée.
ELECTRICITÉ : COUVERTURE ÉOLIENNE - 2012
EN % DES LOGEMENTS WALLONS / BELGES
Pourcentage de ménages URE (2 200 kWh/an)
Pourcentage de ménages consommant
100%
80%
60%
40%
20%
déc.
nov.
oct.
sept.
août
juil.
juin
mai
avr.
mars
févr.
janv.
0%
Après avoir monitoré le parc wallon (541 MW) jusque février inclus, la météo des énergies renouvelables a eu accès aux données de production d’Elia et vous offre ensuite les statistiques pour
les 1.078 MW du parc éolien belge (883 MW onshore + 195 MW offshore, au 1/01/12). En 2012, ce
dernier a injecté dans le réseau environ 2,6 TWh d’électricité.
Les traits verts indiquent le pourcentage de logements de la zone monitorée (Wallonie : 1.500.000
ou Belgique : 4.700.000) qui auraient pu être alimentés par la production éolienne, pour des ménages URE (2.200 kWh/an) ou standards (3.500 kWh/an). Sur l’année, en moyenne, l’équivalent
de 28% ou 17% de la Belgique aurait pu être couvert.
En savoir +
Suivez la météo renouvelable
tous les lundis sur la RTBF
après le JT de 19h30, tous les
mardis dans La Libre Belgique
et à tout moment sur
www.meteo-renouvelable.be
chiffre clé
12%
C’est la part de la consommation électrique belge totale alimentée par la
production des éoliennes du pays le 29
janvier 2013. L’équivalent de 3 millions de
logements… ou 65% des ménages belges.
21. 21
partie 1 : analyses transversales | Smartguide de l’énergie durable
L’énergie en Belgique
Evolution de la consommation
CIB : 61,5 Mtep en 2010 = 5,7 tonnes équivalent de pétrole par belge (fig.1)
Indicateur de quantité brute d’énergie consommée, la consommation intérieure brute (CIB) représente
le prélèvement annuel sur les ressources énergétiques, y compris pour les usages non énergétiques qui
représentaient 7,3 Mtep en 2010.
Le graphique présente l’évolution comparée des trois Régions (Wallonie, Bruxelles, Flandre) à partir des
bilans régionaux et de la Belgique (BE) à partir de la base de données Eurostat. Alors que la CIB est restée
relativement stable en Wallonie et à Bruxelles, la Flandre a connu une forte croissance jusqu’en 2005. Depuis,
la consommation reste stable avec le creux de 2009, année de crise.
En 2010, la CIB a engendré l’achat et l’importation de 5 millions de tonnes de charbon, 25 millions de
tonnes de pétrole et 19 km3 de gaz naturel. Par ailleurs, 515.000 tonnes de minerais d’uranium (0,3% de
concentration) ont dû être extraits.
Il s’agit de quantités gigantesques ! A titre d’illustration cela représente pour une année de
consommation belge :
En savoir +
• pour le pétrole, l’équivalent d’une file de 15.000 km de camions citernes
Les statistiques de consommation
• pour le gaz naturel, 6.200.000 boules d’atomium remplis de gaz
d’énergie sont établies par
• pour le minerais d’Uranium, 15.000 wagons remplis de minerais 0,3%
• pour le charbon, un train de 150.000 wagons remplis de charbon
les Bilans régionaux. Début 2013,
les dernières données validées
Fig 1. Evolution de la CIB
datent de 2010. Ces Bilans sont
CONSOMMATION INTÉRIEURE BRUTE
Bruxelles
Flandre
Wallonie
Mtep
disponibles auprès de :
Belgique
80
- allonie : SPW DGO4 : Bilan
W
70
énergétique de la Wallonie 2010
60
http://energie.wallonie.be
- Bruxelles : Bruxelles-Environne
50
ment : Bilan énergétique de la
40
Région de Bruxelles-Capitale 2010
30
20
Bruxelles : Bruxelles-Environnement,
10
2010
2009
2007
2008
2005
2006
2003
2004
2001
2002
1999
2000
1997
1998
1995
1996
1993
1994
0
1991
Flandre : VITO, Belgique : Eurostat.
1992
EnergiebalansVlaanderen 2010
www.emis.vito.be
Source : Wallonie : SPW-DGO4,
1990
www.bruxellesenvironnement.be
- landre : VITO :
F
22. 22
CF : 36,5 Mtep en 2010 = 110 kWh/jhab (fig. 2)
La consommation d’énergie finale (CF) mesure la quantité d’énergie sous la forme principalement
de combustibles, de carburants ou d’électricité. En d’autres termes, c’est l’énergie mise à disposition
des consommateurs pour faire fonctionner leurs équipements et bénéficier des divers services
énergétiques. Elle correspond à 110 kWh par jour et par habitant.
Le graphique présente l’évolution comparée des trois Régions à partir des Bilans régionaux et la
Belgique (BE) à partir de la base de données Eurostat. Il s’agit de la CF sans les usages non énergétiques. On constate qu’après une croissance de la consommation (surtout en Flandre jusqu’en
2004), la CF se stabilise autour de 35 Mtep.
En 2010, le secteur domestique concerne 41% de la CF, l’industrie 31% et le transport (personnes
et marchandises) 28%. Le secteur domestique réunit le résidentiel et équivalents c’est-à-dire
logements, tertiaire et agriculture.
La CF met à disposition des consommateurs principalement des combustibles solides (charbon :
3%), des carburants (produits pétroliers : 41%, gaz naturel : 30%) et de l’électricité (20%).
Fig 2. Evolution de la CF
CONSOMMATION FINALE D’ÉNERGIE
Bruxelles
Flandre
Wallonie
Mtep
Belgique
40
35
30
25
20
15
Source :
10
Wallonie : SPW-DGO4
5
Bruxelles : Bruxelles-
2010
2009
2007
2008
2005
2006
2003
2004
2001
2002
1999
2000
1997
1998
1995
1996
1993
1994
Belgique : Eurostat
1991
1990
Flandre : VITO
1992
0
Environnement,
6%
20%
28%
41%
31%
CF belge par vecteur
énergétique - 2010
CF belge par secteur d’activités
Industrie
Domestique
Transport
41%
Electricité
Gaz
Combustibles solides
Pétrole
Autre
30%
3%
Source : Eurostat
chiffre clé
35 milliards €
C’est la facture énergétique annuelle de la consommation finale en Belgique.
23. partie 1 : analyses transversales | Smartguide de l’énergie durable
Les énergies renouvelables triplent en 7 ans
Depuis 2009, les Etats membres sont tenus de présenter à la Commission européenne un rapport bisannuel
sur les progrès réalisés dans la promotion et l'utilisation de l'énergie de sources renouvelables. La dernière
compilation nationale belge, publiée en mars 2012, concerne les données 2010. Le tableau ci-après présente
les évolutions 2003-2010.
Ev
olution des parts des énergies renouvelables (ER) en Belgique dans la consommation finale (CF) totale, dans la CF d’électricité (E-SER), CF de chaleur (C-SER) et
CF du transport (T-SER)
2003
2004
2005
2006
ER
1,5%
1,6%
1,9%
2,1%
E-SER
1,3%
1,6%
2,3%
3,1%
2007
2008
2009
2010
2,7%
2,9%
4,5%
5,0%
3,6%
4,6%
6,1%
6,8%
C-SER
4,4%
4,5%
T-SER
3,0%
5,1%
Source : Eurostat et SPF énergie - Compilation nationale du 24/04/2012
Rapport disponible sur http://ec.europa.eu/energy renewables progress reports
Production d’électricité
En Belgique, 20% de la consommation finale énergétique globale se fait à partir d’électricité. Mais de quelles
ressources est-elle issue et par qui est-elle consommée ? N’oublions pas que derrière l’électricité se cachent
de nombreux impacts environnementaux, depuis l’extraction de la ressource jusqu’à sa transformation
(changement climatique et pollutions) et un risque d’accident aux conséquences souvent dramatiques
(fuites, explosions, radioactivité).
L’électricité est une forme d’énergie formidable. Le courant se transporte aisément au travers de fils de
cuivre avec relativement peu de pertes. Selon les capacités des lignes électriques, elle met à disposition
de grandes puissances et rend ainsi l’accès au service énergétique facile.
L’électricité n’est pas présente sur terre naturellement, elle est instantanée. Elle est le résultat de la
transformation d’une ressource énergétique par des centrales électriques. La Belgique ne disposant
pas de réserves fossiles et d’uranium, seul le renouvelable est une ressource locale.
Comme le montre la figure ci-contre, ce sont les centrales thermiques (y compris nucléaires) qui assurent
la majorité de la production. Depuis 1950, charbon, pétrole et nucléaire se sont progressivement succédé
pour assurer la part du lion de la production électrique. Aujourd’hui, on observe une forte croissance de la
part du gaz naturel et une augmentation des sources renouvelables.
chiffre clé
6,8%
En 2010, l’électricité de sources renouvelables (E-SER) représentait
6,8% de la consommation finale d’électricité en Belgique (Source :
Eurostat).
23
24. 24
EVOLUTION DE PRODUCTION ÉLECTRIQUE PAR TYPE DE COMBUSTIBLE
(1950 -2010)
Solides
Gaz
Liquides
TWh
Hydro Eolien Sol PV
Nucléaire
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
1950
1960
1970
1980
1990
2000
2010
Source : Icedd sur base des données SPF EPMECME et FPE
L’électricité est une forme d’énergie de plus en plus présente dans notre vie, qu’elle soit domestique
ou professionnelle. En 2010, l’industrie en a le plus consommé avec 38 TWh, soit 46% de la consommation totale d’électricité. Vient ensuite le secteur tertiaire (commerces et services publics) avec
22 TWh, soit 27% du total, avec la plus grande croissance de consommation. Rien d’étonnant
dans le développement de notre société de services bien équipée en appareils électriques. Enfin,
viennent les ménages qui consomment de l’ordre de 20 TWh, soit 24% du total. La part de 2% due au
transport représente la consommation des chemins de fer (train, tram et métro). Avec la raréfaction
annoncée du pétrole, le transport pourrait se tourner demain davantage vers le vecteur électrique
via les transports en commun et les véhicules électriques à stockage embarqué.
APPROVISIONNEMENT, TRANSFORMATION, CONSOMMATION ÉLECTRICITÉ - DONNÉES ANNUELLES
Industrie
Ménages
Transport
GWh
Autres dont agriculture
Commerces et services publics
100000
80000
60000
40000
20000
Source : Eurostat
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
1994
1993
1992
1991
1990
0
25. partie 1 : analyses transversales | Smartguide de l’énergie durable
Prix d’achat de l’énergie
par les ménages
Le tableau ci-après présente le prix unitaire d’un kWh basé sur le pouvoir calorifique inférieur (PCI) à partir
des valeurs moyennes de marché calculé par les indicateurs de suivi de Renouvelle. Le graphe présente
les évolutions des 5 dernières années pour le prix payé par les ménages ayant une consommation de type
statistique standard.
Indicateurs Renouvelle
Pour le bois, il s’agit des données moyennes calculées par la ValBiom. Il s’agit de prix incluant une livraison à
proximité.
Pour les produits pétroliers, les valeurs suivies chaque mois sont les prix maximaux calculés par le SPF économie. Il s’agit de prix livraison incluse.
Pour le gaz et l’électricité, l’indicateur est la moyenne de la fourchette de prix [mininimum et maximum]
calculés à partir des simulateurs régionaux (CWaPE, BRUGEL, VREG) sur l’ensemble des GRD de chacune des régions, pour les consommations annuelles d’un ménage de quatre personnes : Gaz naturel 23.300 kWh; Electricité (simple comptage – 13/18 kVA) 3.500 kWh; Electricité (bihoraire - 13/18 kVA) 3.200kWh (jour) et 1.600 kWh (nuit).
Remarque pour le gaz naturel : les simulateurs régionaux considèrent le PCS (pouvoir calorifique supérieur) pour le calcul du prix du kWh. Pour les comparer aux autres combustibles, l’indicateur Renouvelle
les ramène au PCI, en d’autres termes le prix est augmenté en le divisant par 0,903 (PCI/PCS).
En savoir +
Pour les entreprises et les ménages, les régulateurs régionaux publient régulièrement des rapports qui
analysent l’évolution des factures d’électricité et de gaz pour différentes catégories de consommateurs
résidentiels. Le régulateur fédéral publie régulièrement une analyse de l’évolution de la composante énergie
du prix appliqué en Belgique (c-à-d sans les composantes des gestionnaires de réseau de distribution).
Il compare également les prix moyens de l’énergie pratiqués en Belgique avec ceux pratiqués chez nos
voisins (Allemagne, Pays-Bas, Grande Bretagne et France).
Ces rapports sont disponibles sur :
www.cwape.be
www.brugel.be
www.vreg.be
www.creg.be
25
26. 26
prix des principales énergies achetées par les ménages – décembre 2012
1-déc-12
Prix achat
énergie
TVAC
Unité
Pouvoir
Calorifique
Inférieur
Prix achat
énergie /
kWh
unité
Autres frais
Données
sources
c€ TVAC /
kWh
72
€/stère
1.800
kWh/stère
4,0
Livraison
incluse (max 30
km)
ValBiom
Plaquettes
(30%HR)
24
€/map
800
kWh/map
3,0
Livraison
incluse (max 30
km)
ValBiom
Granulés (vrac)
min 4 t
250
€/t
5
kWh/kg
5,0
Livraison
incluse (max 30
km)
ValBiom
Granulés (sac)
min 1 palette
269
€/t
5
kWh/kg
5,4
Livraison
incluse (max 30
km)
ValBiom
Mazout
Livraison supérieur à 2.000 l
89
c€/l
36,36
MJ/l
8,8
Livraison
incluse
FPB
Vrac
76
c€/l
(PCI)
6,75
kWh/l
11,3
Livraison
incluse
FPB
Bouteille
225
c€/kg
(PCI)
12,8
kWh/kg
17,5
Livraison
incluse
FPB
Marché wallon
6,9 - 10,1
c€/kWh
(PCI)
10,4
kWh/m3
6,9 - 10,1
La redevance
est incluse
CWaPE
Marché
bruxellois
7,4 - 9,4
c€/kWh
(PCI)
10,4
kWh/m3
7,4 - 9,4
La redevance
est incluse
BRUGEL
Marché
flamand
6,4 - 9,3
c€/kWh
(PCI)
10,4
kWh/m3
6,4 - 9,3
La redevance
est incluse
VREG
Marché wallon
18,6 - 35,3
c€/kWh
18,6 - 35,3
La redevance
est incluse
CWaPE
Marché
bruxellois
19,1 - 22,8
c€/kWh
19,1 - 22,8
La redevance
est incluse
BRUGEL
Marché
flamand
18,4 - 27,8
c€/kWh
18,4 - 27,8
La redevance
est incluse
VREG
Marché wallon
18,7 - 36,3
c€/kWh
18,7 - 36,3
La redevance
est incluse
CWaPE
Marché
bruxellois
20,3 - 24,4
c€/kWh
20,3 - 24,4
La redevance
est incluse
BRUGEL
Marché
flamand
18,7 - 30,9
c€/kWh
18,7 - 30,9
La redevance
est incluse
VREG
Elec
simple
Source : Renouvelle n°49
Evolution des prix ces 5 dernières années
ÉVOLUTION DES PRIX CES DERNIÈRES 5 ANNÉES –
VALEUR À MONNAIE COURANTE
Bois plaquettes (30% HR)
Mazout (2000 l)
Electricité tarif bi-horaire
Bois bûches (séchées 1 an)
Bois pellets ou granulés (vrac)
Gaz naturel tarif B
Propane vrac
Electricité tarif simple
cEUR/kWh
(PCI)
30
24,9
24,0
25
20
15
11,3
8,8
8,4
10
5,0
4,0
3,0
5
12/2012
09/2012
06/2012
12/2011
03/2012
09/2011
03/2011
06/2011
12/2010
09/2010
06/2010
12/2009
03/2010
09/2009
06/2009
12/2008
03/2009
le Gaz naturel)
09/2008
(correction PCI pour
0
06/2008
Renouvelle n°49
12/2007
Source :
03/2008
Elec
bi-horaire
Gaz
naturel
Bois
Bûches
(séchées sous
abri 1 an)
Propane
Forme d'énergie achetée
27. partie 1 : analyses transversales | Smartguide de l’énergie durable
Dernières évolutions à monnaie courante
Une tendance moyenne est calculée par la méthode des moindres carrés sur la dernière période d’1 an et
de 5 ans. Le taux de croissance annuel moyen (TCAM) est exprimé par un pourcentage équivalent à un
index annuel de type Xn = X0 (1+index) n.
Bois – Bûches, plaquettes, pellets
Prix le plus bas et un faible taux de croissance (2 à 3%), mais de grandes variations sont observées selon
les lieux d’achats sont les principales caractéristiques du bois. Le bois reste l’option la plus intéressante en
termes de prix d’achat pour autant que le bois soit garanti séché ou sec.
Produits pétroliers - Mazout
Les prix des produits pétroliers varient au gré des effets des cotations internationales (pétrole brut et
dollar). Ces derniers 12 mois, la tendance moyenne est une augmentation de + 2,4%. Sur une période de
5 ans, l’index annuel se situe au-delà de + 7%.
Index annuel de décembre 2011 à 2012 : + 2,4%
Index annuel de décembre 2007 à 2012 : + 7,3%
Gaz naturel
Les prix du gaz continuent leur augmentation « par vague ». Ces derniers 12 mois, malgré une stabilisation
des prix depuis avril 2012, la tendance moyenne annuelle est une augmentation de 7,4% résultat d’une forte
augmentation le premier trimestre 2012. Sur une période de 5 ans, l’index annuel se situe au-delà de + 6,3%.
Index annuel de décembre 2011 à 2012 : + 7,4%
Index annuel de décembre 2007 à 2012 : + 6,3%
Electricité – Tarif simple, bihoraire
Les prix de l’électricité continuent leur augmentation « par vague ». Ces douze derniers mois, la tendance
moyenne est une diminution de - 2,4%, mais sur 5 ans, l’index se situe autour de + 4,5%.
Index annuel de décembre 2011 à décembre 2012 : - 2,4%
Index annuel de décembre 2007 à décembre 2012 : + 4,5%
Inflation
L’indice des prix à la consommation (IPC) est mesuré par le SPF Economie. Il est l’indicateur de l’inflation
en Belgique. Par rapport aux index du prix de l’énergie, il apparaît que le coût de l’énergie augmente 2 à 3 fois
plus que le coût de la vie.
L’inflation annuelle moyenne calculée par le SPF économie a été de + 2,85% en 2012.
Index annuel moyen de décembre 2007 à décembre 2012 : + 2,3%
Comment lire ces prix ?
Le prix d’achat de l’énergie n’évolue pas de manière régulière. La valeur évolue en
permanence selon les caprices des marchés. Dans le rétroviseur, on observe des
évolutions par vagues différentes selon le type d’énergie et le type de consommateur
(ménage, entreprise, petit ou grand consommateur). L’analyse statistique donne des
tendances moyennes qui varient selon la durée considérée.
chiffre clé
154€/an
C’est l’économie moyenne en 2012 d’un client-type qui a choisi un
produit adapté à sa consommation (3.500 kWh/an) auprès du fournisseur de son choix, soit 18% de sa facture globale d’électricité.
L’économie s’élève à 420 €/an pour un client-type consommant
2.023 m3 de gaz naturel (soit 22% de sa facture globale).
27
28. 28
Réseaux et stockage
Intégrer les énergies de flux
La contribution croissante des énergies renouvelables au mix énergétique focalise désormais
la réflexion sur les réseaux de distribution, de transport et le stockage de l’électricité. Il s’agit
d’intégrer massivement des énergies de flux - soleil, vent, cours d’eau, courants marins, vagues,
biomasse et chaleur ambiante - c’est-à-dire des sources fluctuantes et dispersées sur le territoire.
La difficulté pour le système électrique consiste dès lors à faire se rencontrer et collaborer quatre
éléments dans la production, le transport et la distribution/collecte d’électricité :
• une demande fluctuante prévisible;
• une offre fluctuante prévisible;
• une production décentralisée majoritairement de petite puissance;
• une multitude de points de contacts et de producteurs non professionnels.
Cette évolution conduit inexorablement le marché de l’énergie à abandonner une démarche
jusque-là axée sur un produit - le kWh - pour s’organiser désormais autour de la notion de service
temporel avec comme objectif une gestion énergétique optimalisée en tous points de la chaîne,
en tous lieux et à tout moment.
Monitoring, information, concertation
L’utilisateur final se voit attribuer un rôle inédit dans cette nouvelle organisation : celui de « consomacteur » (« prosumer »). Il devient un élément crucial du système. Non professionnel de l’énergie et
le plus souvent non technicien, le « consomacteur » va devoir s’impliquer et apporter sa contribution
à la performance électrique. Celle-ci ne sera plus du seul ressort des ingénieurs et des techniciens,
mais devra faire une place à l’initiative individuelle. Ce qui suppose à la fois des capacités de prise
en main, mais aussi un effort très important de pédagogie et d’ergonomie de la part des concepteurs
de solutions. D’où une attention toute particulière portée ces dernières années à la fois aux outils
de monitoring (« smart metering »), à la qualité de l’information et à la nécessaire (et parfois
déroutante) concertation entre l’ensemble des acteurs en présence.
29. partie 1 : analyses transversales | Smartguide de l’énergie durable
LE DÉFI DU SMARTGRID
PASSER DE 5% À 95% DE SOURCES D’ÉNERGIE DE FLUX DANS LE MIX ÉLECTRIQUE
2
STOCKAGE
3
1
SOURCES
D’ÉNERGIE
DE FLUX
GESTION
ACTIVE
PRÉVISIONS
DE PRODUCTION
2013 ≈ 5%
RÉSEAU
2050 ≈ 95%
SOURCES D’ÉNERGIE DE STOCK
2013 ≈ 95%
2050 ≈ 5%
Source : APERe
Les avancées en cours
Le groupe de concertation REDI, piloté par la CWaPE, a permis de :
• uantifier dans le temps et l’espace les unités de production décentralisées dont l’intégration au réseau
q
permettrait de rencontrer les objectifs wallons et européens de production d’électricité verte ;
• uantifier le potentiel offert par la gestion active de la demande ;
q
• nalyser les coûts/bénéfices des différentes options retenues.
a
L’Agence Internationale de l’Energie se focalise actuellement sur les aspects comportementaux de
l’homme en tant que consommateur d’énergie, au travers du projet IEA DSM task 24. Il s’agit d’un groupe
de concertation auquel participe le SPF économie.
Le projet-pilote européen MetaPV vise à tester en situation réelle une gestion intelligente du réseau
électrique afin d’intégrer jusqu’à 50% de production photovoltaïque en plus sur le réseau sans nouveaux
câbles et sans renforcement de leur capacité de transport électrique. Ce projet réunit des acteurs du marché,
de l’industrie et de la recherche.
Le projet européen PVCrops se focalise sur la diminution du coût du kWh photovoltaïque. Parmi les solutions
explorées : la prévision des productions, le stockage chimique en batterie et l’autoconsommation (production
d’eau chaude). Il proposera notamment aux utilisateurs finaux un tableau de bord pour le suivi-évaluation
du fonctionnement de leur installation photovoltaïque.
Les solutions de pilotage à distance « Smart Metering » se multiplient sur le marché. Elles utilisent différentes technologies de communication (GPRS, Internet, …) et modes de communication (échange avec
les collecteurs de données) ; tandis que le marché des compteurs intelligents se diversifie. Les solutions
ergonomiques, combinées à de la production locale décentralisée et à du stockage, préfigurent le
management énergétique de demain.
L’outil pionnier Immersun (distribué en Belgique par Rtone) permet de mesurer si un producteur photovoltaïque renvoie de l’électricité sur le réseau et à quelle hauteur (puissance). Dès que le cas se présente,
le dispositif enclenche le fonctionnement d’une résistance électrique, à hauteur de la puissance potentiellement renvoyée sur le réseau. Cette résistance électrique peut servir à chauffer de l’eau chaude sanitaire.
Un système simple donc qui permet d’augmenter significativement l’autoconsommation et de diminuer les
flux échangé avec le réseau électrique.
29
31. partie 1 : analyses transversales | Smartguide de l’énergie durable
les réseaux électriques de demain permettront une gestion intelligente des flux d’électricité selon
la disponibilité de la ressource énergétique et le pilotage de la demande. Ils combineront transfert
d’électricité et transfert d’information entre les différents acteurs. Le « Smart Grid » belge, interconnecté avec le « Smart Grid » européen, devra mettre à profit des technologies (existantes ou à
développer), des changements sociétaux et comportementaux, de nouvelles formes de collaboration et d’organisation et de nouvelles compétences ou métiers.
chiffre clé
6.200 km
Les 7 pays riverains de la mer du Nord collaborent
pour construire un réseau électrique sous-marin de
6.200 km, capable d’intégrer plus de 100 parcs éoliens
offshore. Le réservoir hydroélectrique norvégien
agira comme une batterie géante pour stocker et
restituer l’électricité de source éolienne.
En savoir +
• www.cwape.be/redi
• www.ieadsm.org Tasks Projects task 24
• www.metapv.eu
• www.pvcrops.eu
• www.smartgridsflanders.be
31
33. partie 2 : états des filières | Smartguide de l’énergie durable
Partie 2
états
des
filières
33
34. 34
Biomasse
Un processus long et
laborieux
La biomasse-énergie constituera d’ici 2020 une filière incontournable dans les mix énergétiques
européens, comme en témoignent les plans d’action nationaux des énergies renouvelables (lire
page 11). Dans la consommation finale de chaleur, la biomasse sera la principale filière renouvelable,
loin devant les pompes à chaleur, le solaire thermique et la géothermie profonde. En électricité,
la biomasse jouera à part égale avec l’éolien et l’hydroélectricité. Et en transport, l’alternative au
pétrole se construit avec les biocarburants et les véhicules électriques.
Biocarburants : l’Europe revoit sa copie
Fin 2012, la Commission européenne a redéfini sa trajectoire pour atteindre 10% de biocarburants
d’ici 2020. Les pompes devront incorporer 5% d’agrocarburants de première génération (contre
10% prévus initialement). Le différentiel de 5% sera couvert par les agrocarburants de deuxième
et troisième génération (lire Renouvelle n° 52). Les pompes belges contiennent déjà actuellement
6% de biocarburants. L’Europe a également décidé d’interdire dès 2020 toute aide aux biocarburants
de première génération (qui entrent en concurrence avec les productions vivrières).
L’impact sur le secteur belge est variable. Biowanze, qui produit depuis 2009 quelque 300.000
tonnes d’éthanol par an, travaille dans des conditions de production qui lui permettent d’échapper
au couperet européen. Mais pour bien d’autres industriels, l’alerte est plus sérieuse.
Point focal
La biomasse fait et fera partie intégrante du mix énergétique belge mais les statistiques témoignent
d’un décollage plutôt lent, par rapport à la croissance des filières éolienne et photovoltaïque.
Principales causes : la complexité technique, administrative et organisationnelle des projets
industriels à développer et leur diversité en termes de technologie, mais également l’absence d’un
cadre incitatif et administratif favorable. A quoi viennent s’ajouter, selon les sous-filières
concernées, des contraintes particulières sur le plan social, économique et environnemental.
35. partie 2 : états des filières | Smartguide de l’énergie durable
Par ailleurs, l’Europe a fixé des critères de durabilité pour les biocarburants. Ces critères imposent une
réduction d'au moins 35% (50% à partir de 2017) des émissions de gaz à effet de serre, en tenant compte
de l'ensemble du cycle de production et de consommation du carburant, par rapport à l'usage des carburants
fossiles en 2010, et la préservation des terres riches en biodiversité et des grands stocks naturels de
carbone (forêts, zones humides et tourbières).
Evolution de la production des biocarburants en Belgique
Années
Bioéthanol
Biodiesel
ktep
m
ktep
2005
0
0
1.123
0,9
2006
0
0
28.089
21,9
2007
0
0
186.516
145,9
2008
51.000
25,9
311.235
243,5
2009
220.000
111,8
467.415
365,6
m
3
3
2010
315.000
160,1
488.764
382,3
2011
400.000
203,3
530.337
414,9
Sources : ePure, European Biodiesel Board (EBB), EurObserv’ER – compilation ValBiom
Evolution de la consommation des biocarburants en Belgique
Années
Bioéthanol
m
2006
3
0
Biodiesel
ktep
m
ktep
0
1.150
0,9
3
2007
0
0
107.592
84,2
2008
24.091
12,2
115.325
90,2
2009
74.917
38,1
280.708
219,6
2010
108.933
55,4
401.750
314,3
2011
105.967
53,9
367.863
287,7
Source : SPF Finances – compilation ValBiom
Bois énergie : les poêles à bois et pellets se vendent bien
Selon une étude du VITO, près de 70% de la chaleur verte en Belgique provient désormais de la biomasse
solide (essentiellement du bois). Elle se répartit pour moitié auprès des ménages et pour un tiers auprès
des industriels ; le solde étant constitué par les cogénérations. Et les perspectives sont florissantes pour
2013. La faute bien sûr à la flambée des prix du fuel et du gaz.
Un petit tour dans les campagnes wallonnes s’avère cependant aussi parlant que les chiffres : les alignements
de buches et les petits marchands de bois y pullulent. Dans les salons de l’énergie, la tendance est aussi
édifiante. Et les chiffres le confirment : le bois énergie se vend bien, que ce soit sous forme de buches, de
granulés ou de pellets. En Wallonie, la demande a doublé entre 2011 et 2012 et l’on compte désormais plus
de 60.000 poêles à pellets, 5.000 chaudières à bois (pellets, bûches, mixte, plaquettes ou polycombustibles) et 4.000 poêles-chaudières (pellets, bûches ou mixte). L’offre en poêles et chaudières a également
fortement progressé.
La Wallonie compte aujourd’hui 7 sites de production de pellets (pour 3 en Flandre) valorisant quelques
250.000 tonnes de déchets d’activités sylvicoles. Les prix sont à la hausse mais restent largement inférieurs
à ceux des carburants classiques.
35
36. 36
Biométhanisation : le biogaz attend son heure
La plateforme biométhanisation initiée par EDORA a publié fin 2011 un Livre vert sur le développement de la filière biogaz. S’agissant de la situation wallonne, il ne laisse aucune équivoque :.
« La Wallonie tarde à se munir d’un cadre de développement stable et efficace pour la filière de la
biométhanisation, alors que d’autres pays et régions limitrophes au profil technico-économique
relativement similaire (gisement, activités industrielles et agricoles…) ont mis en place les fondements
pour un développement performant de la biométhanisation. Le niveau de soutien est loin d’être
suffisant pour promouvoir un développement durable de la filière, les contraintes administratives
entrainent des difficultés, des lourdeurs voire des obstacles qui se traduisent en un moindre
attrait économique global ». Et de rappeler que « La Région flamande a réussi à mettre en place
un cadre stable, articulant un niveau de soutien approprié et des conditions administratives et
législatives favorables au développement des unités de biométhanisation. »
Fin 2012, moins de 40 unités industrielles de biométhanisation étaient opérationnelles en Wallonie ;
4 autres sont en construction.
Quant à injecter du biométhane (biogaz purifié) dans les réseaux de gaz naturel, on est encore
loin du compte. La Wallonie a cependant ratifié fin 2010 l’avis de la CWaPE concernant un mécanisme
de garantie d’origine en faveur du biométhane, tandis que Synergrid publiait début janvier 2012
des spécifications pour l’injection du biométhane dans le réseau de gaz naturel.
Développements récents
Une toute nouvelle centrale de biométhanisation entre en production en Hesbay liégeoise : biogaz
du Haut Geer. Elle est alimentée par une trentaine d’agriculteurs locaux et par l’industriel agroalimentaire Hesbaye Frost (lire Renouvelle n° 45).
Les expériences issues des cultures de miscanthus commencent aussi à porter leurs fruits, encouragées
par leur contribution à la dépollution des sols (lire Renouvelle n° 48).
Au Grand-duché de luxembourg, le biométhane issu des déchets et injecté dans le réseau de gaz
naturel fait une percée intéressante mais la filière dépend encore (trop) largement du soutien
public (lire renouvelle n° 48).
chiffre clé
x2
Selon la CWaPE, l’utilisation de la biomasse à des fins
énergétiques doublera en Europe d’ici 2020. Cependant,
la part de la Belgique « resterait limitée en passant
de 2,5% à 5%. La croissance en Belgique serait supérieure
à la moyenne européenne. La croissance attendue en
Wallonie serait toutefois moindre que celle attendue
pour la Belgique » (avis préliminaire du 22 juin 2011).
En savoir +
• es Facilitateurs : http://energie.wallonie.be
L
Professionnels Demander conseil
• www.valbiom.be
• www.vito.be
• ivre vert sur la production de biogaz et de
L
fertilisants verts en Wallonie – www.edora.be
• Bio-energieplatform : www.ode.be
• www.propellets.be
• www.biogas-e.be
37. partie 2 : états des filières | Smartguide de l’énergie durable
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37
38. 38
Solaire photovoltaïque
Croissance record en
Wallonie et à Bruxelles
Belgique : 4/5e du parc en Flandre
Au 31 décembre 2012, le parc photovoltaïque belge représentait 2.650 MWc répartis sur la Flandre
(2.107 MWc), la Wallonie (526 MWc), et la Région bruxelloise (18 MWc). Selon EPIA, la Belgique
se place au 8ème rang mondial au niveau de la puissance installée et au 3ème rang en termes de
puissance installée par habitant (242 Wc/hab) derrière l’Allemagne et l’Italie.
Sources : APERe www.apere.org - EPIA www.epia.org
En Wallonie, la puissance installée en 2012 a tout simplement doublé. Ce record est dû aux
installations résidentielles (96% de la puissance installée). Deux facteurs combinés expliquent ce
succès. D’une part, la diminution très rapide du prix du Wc sur le marché belge (voir graphique).
D’autre part, pour réagir à cette évolution, les politiques de soutien ont adapté le régime de
certificats verts en avril et septembre. Chaque échéance a suscité un rush dans les carnets de
commande des installateurs.
EVOLUTION DU PRIX D’UNE INSTALLATION MOYENNE DE 5 KWC
€
35.000
30.000
25.000
01/2013
06/2012
01/2012
06/2011
en cinq ans.
01/2011
été divisé par trois
10.000
06/2010
kWc en Belgique a
01/2010
une installation de 5
15.000
06/2009
vestissement pour
01/2009
2008 et 2013, l’in-
20.000
06/2008
Légende : Entre
01/2008
Source : EDORA
39. partie 2 : états des filières | Smartguide de l’énergie durable
À Bruxelles, 2012 fut également une année exceptionnelle avec une croissance doublée en 1 an. A contrario
de la Wallonie, c’est essentiellement les grandes installations (90% de la puissance installée en 2012) qui
ont permis à la Région bruxelloise d’atteindre ce résultat. Le mécanisme de soutien a été revu une seule
fois en octobre pour réduire le nombre de certificats verts afin de garantir un temps de retour en 7 ans
maximum.
En Flandre, coup de frein à la politique de soutien en 2012. Si la croissance annuelle a été environ 3 fois
moins importante qu’en 2011, elle n’en reste pas moins légèrement supérieure à celle de la Wallonie. La
diminution de la croissance se marque dans tous les segments du marché, mais surtout au niveau des très
grandes installations (250 kWc) : aucune n’a vu le jour en 2012.
Dans les trois Régions, la politique de soutien à la filière s’est retrouvée au cœur de l’actualité énergétique
(lire pages 12 et 13).
1.050 MWc
52 %
957 MWc
48 %
11 MWc 7 MWc
39 %
61 %
photovoltaïque en belgique
2.649 MWc - Mars 2013
16 MWc
3%
491 MWc
97 %
Répartition des puissances installées
industriel
( 10 kWc)
résidentiel
( 10 kWc)
Frontières
Sources : APERe www.apere.org – EPIA www.epia.org
Monde : une croissance continue
Selon l’Association européenne de l’industrie photovoltaïque (EPIA), fin 2012, le parc mondial a atteint 101 GWc,
avec plus de 30 GWc raccordés en 2012. Malgré les difficultés du secteur, la crise économique et des aides
publiques souvent réduites, la filière a donc réussi à répéter le record de l’année 2011 (31 GWc).
Géographiquement, ces nouvelles capacités sont principalement réparties entre : 17 GWc en Europe
(contre 23 GWc en 2011), 3,5 GWc en Chine, 3,2 GWc aux Etats-Unis et 2,5 GGWc au Japon. Les pays
européens en tête du peloton sont l’Allemagne (7,6 GWc), l’Italie (3,3 GWc) et la France (1,2 GWc).
chiffre clé
92%
C’est la puissance maintenue après 20 ans de fonctionnement de Phebus,
première installation photovoltaïque raccordée au réseau français.
Ces résultats donnent du crédit aux fabricants qui garantissent 80%
de la performance initiale après 25 ans de fonctionnement
(source : étude INES).
39
40. 40
Développements récents
PVGIS : Référence européenne pour les simulations photovoltaïques, PVGIS a adopté une nouvelle
méthodologie qui se traduit en Belgique par des valeurs à la hausse de la productivité annuelle,
ce qui est conforme aux observations de terrain de ces dernières années. A titre d’exemple :.
pour Bruxelles, l’ancienne base de données prévoyait une production annuelle de 828 kWh/kWc ;.
la nouvelle méthodologie annonce 959 kWh/kWc. La Météo des énergies renouvelables (lire
pages 19 et 20) observe depuis 2009 une moyenne annuelle de 976 kWh/kWc.
Suivi de production : La plupart des installateurs belges proposent désormais un système de
suivi de production. Le GPRS est le moyen de communication le plus plébiscité actuellement car
il ne présente pas les risques de déconnexion d’un accès Internet. Il ajoute cependant des frais de
communication (de 2 à 5€/mois) via la carte SIM qui équipe le compteur.
Qualité : La démarche qualité s’est par ailleurs développée en 2012. L’initiative QUEST offre ainsi
un système de qualité neutre, indépendant et volontaire à travers des labels contrôlés. Le label
n’est attribué qu’aux professionnels qui respectent des critères de référence ; tandis qu’un audit
annuel et une gestion des éventuelles plaintes permettent de retirer le label. Par ailleurs, les trois
Régions ont chargé QUEST d’harmoniser un programme commun de formations pour les installateurs.
PVCycle : En 2012, l’association PV Cycle a ouvert à Wanze son premier point de collecte en
Wallonie. Une quinzaine de points existent déjà en Flandre. Il s’agit d’un service gratuit proposé
aux détenteurs de panneaux commercialisés par les membres de l’association et qui prévoit la
reprise, le stockage et le transfert des panneaux usagés en vue de leur recyclage aux frais des
producteurs ou importateurs engagés dans le système PV Cycle (lire Renouvelle n° 47).
La bonne nouvelle
le cluster TWEED a établi en 2012 une cartographie de la filière wallonne et bruxelloise :
77 acteurs industriels démontrent une capacité d’innovation, dans les quatre grandes pistes
technologiques - silicium, couches minces, organique, à concentration – et dans les différents axes
de recherche : nouveaux matériaux, amélioration des composants, nouvelles utilisations du
photovoltaïque, monitoring, prédiction, stockage, BIPV, recyclage, couplage photovoltaïque/pompe
à chaleur, tiers investissement, intégration au réseau... Plus d’infos : www.solarpvwallonia.be
En savoir +
• Le Facilitateur : www.ef4.be
• www.edora.be
• PV Vlaanderen – www.ode.be
• www.clustertweed.be
• http://re.jrc.ec.europa.eu/pvgis/
• www.questforquality.be
• www.pvparity.eu
41. 41
partie 2 : états des filières | Smartguide de l’énergie durable
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42. 42
Solaire thermique
Un développement
régional différencié
En Belgique, la filière est passée d’une surface installée annuellement de 50.700 m2 en 2009, à
42.500 puis 45.000 m2 les années suivantes. L’absence de croissance s’explique à la fois par un
moindre entrain du public et des pouvoirs publics vis-à-vis de cette filière et par les caractéristiques
propres à cette technologie.
D’après la fédération belge des producteurs et fournisseurs de systèmes solaires thermiques
(ATTB-Belsolar), le marché 2012 a crû de 35% par rapport à 2011 et constitue donc la deuxième
meilleure année jamais réalisée (voir graphique).
SURFACE DE CAPTEURS INSTALLÉE EN BELGIQUE
80000
70000
60000
50000
40000
30000
20000
10000
ATTB
En savoir +
• e Facilitateur Grands Systèmes : http://energie.wallonie.be
L
Professionnels Demander conseil
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2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2003
2004
2001
2002
Source :
2000
0
43. partie 2 : états des filières | Smartguide de l’énergie durable
43
Cette tendance est nettement portée par la Flandre (65% du marché), où l’installation des petits systèmes
a explosé suite à l’augmentation du soutien régional, en réaction à la disparition de la réduction fiscale.
Etonnamment, les 550€/m2 (plafonnés à 2.750€ ou 50% de la facture) octroyés par le gouvernement
flamand offrent un temps de retour financier inférieur à ce que permettait la réduction fiscale. La raison se
trouve peut-être dans la plus grande simplicité d’un système de prime par rapport à une réduction fiscale,
élément à méditer en termes d’efficacité de régime de soutien.
Les grands systèmes en Flandre sont cependant à la traîne (200€/m2 plafonnés à 3.250€) mais devraient
mieux se porter en 2013 suite à l’augmentation du plafond qui passe à 10.000€.
En Wallonie (30% du marché en 2012), le marché des chauffe-eau solaires individuels (CESI) s’est effondré. La
filière est désormais portée par les grands systèmes, qui bénéficient des primes Soltherm et des économies.
d’échelles en coûts d’installation. Les grands systèmes sont en général sous-dimensionnés par nature (dans
un logement collectif on a proportionnellement moins de place en toiture, pour les capteurs, par consommateur
d’eau chaude, qu’en logement individuel) et l’on se retrouve donc avec de hauts rendements annuels de
valorisation du solaire. Le thermique s’y trouve donc moins en compétition avec le photovoltaïque.
Cependant, le secteur redoute une chute du marché pour 2013 car, depuis l’été 2012, les carnets de commande
sont peu remplis.
A Bruxelles (5% du marché en 2012), le marché reste très difficile car les surfaces de toiture sont peu
disponibles et les installateurs sont peu enclins à affronter les difficultés pratiques (circulation).
En Europe
Les panneaux solaires thermiques sont bien loin de connaître l’engouement de leurs alter ego photovoltaïques. Leur déploiement reste cependant stable au niveau européen En 2010, la puissance solaire
thermique installée avoisinait 260 MWth pour une surface de capteurs installés proche de 370.000 m2.
MARCHÉ SOLAIRE THERMIQUE EUROPÉEN (27 + SUISSE) – CAPTEURS VITRÉS
Allemagne
Les 6 pays suivants dans le classement (AT, ES, FR, GR, IT, PL)
Les 20 pays suivants + Suisse
m2
5 000 000
kW th
3 500 000
3 000 000
4 000 000
2 500 000
2 000 000
3 000 000
1 500 000
2 000 000
1 000 000
1 000 000
500 000
Source :
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
0
ESTIF
Recherche Développement
Les avancées technologiques sont moins spectaculaires que dans d’autres secteurs. Cependant, on constate
une évolution dans la qualité des absorbeurs, des réservoirs et des systèmes de régulation.
Point focal
chiffre clé
60%
En Wallonie, le marché reste actif pour les grands systèmes,
Un chauffe-eau solaire individuel (CESI)
tandis que les petits systèmes (CESI) ont du mal à s’imposer
correctement installé et combiné à une
face à la rentabilité financière du photovoltaïque. De plus,
consommation judicieuse d’eau chaude permet
le chauffe-eau solaire se trouve aujourd’hui en compétition
de satisfaire plus de 60% des besoins en eau
avec un système combiné photovoltaïque couplé à une pompe
chaude sanitaire et de couper la chaudière
à chaleur (lire pages 54 à 56). En Flandre, la prime 2012 aux CESI
entre 4 et 6 mois par an, comme en témoigne la
a porté ses fruits.
Météo renouvelable (lire pages 19 et 20).
44. 44
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45. 45
partie 2 : états des filières | Smartguide de l’énergie durable
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46. 46
Eolien
Un nouveau cadre pour
relancer la croissance
La bonne surprise
Après plus de 2 ans de consultations, le gouvernement wallon a adopté le nouveau Cadre de référence
éolien. L’objectif d’atteindre 4.500GWh/an d’ici 2020 est confirmé. Certains critères sont assouplis
(interdistance entre parcs, installation possible en forêt…), d’autres sont plus stricts (distance minimale
à l’habitat…). Une cartographie identifie les zones favorables de développement éolien en Wallonie.
Analyse détaillée sur www.eolien.be.
En Belgique
Au 31 décembre 2012, la puissance installée éolienne belge était de 1.376 MW répartis sur la Wallonie
(576 MW), la Flandre (420 MW) et le territoire maritime fédéral (380 MW). Le parc belge est
constitué de 489 éoliennes onshore (sur terre) et 91 offshore (en mer). En offshore, la Belgique
occupe actuellement la 3ème place mondiale en puissance installée (après le Royaume-Uni et le
Danemark), avec ses deux parcs C-Power (215 MW) et Belwind (165 MW).
Source : APERe-Facilitateur éolien de la Wallonie et ODE Vlaanderen.
www.eolien.be - www.ode.be
En Wallonie
Malgré un développement moins soutenu en 2012, le parc éolien wallon continue de s’étoffer. Au 31
décembre 2012, la Wallonie comptait 261 éoliennes en fonctionnement réparties sur 43 parcs (voir
En savoir +
• e Facilitateur en Wallonie :
L
www.eolien.be
• www.edora.be
• www.windturbinewallonia.be
• Vlaamse windenergie associatie
www.ode.be
carte), soit 15 éoliennes de plus par rapport à fin 2011. La puissance installée passe ainsi de 542
MW à 576 MW, soit une progression de 6,3% par rapport à 2011. Les progressions des deux années
précédentes étaient sensiblement plus élevées : 22% en 2011 et 59% en 2010 (voir graphique). Le
ralentissement de la croissance en 2012 s’explique notamment par un nombre plus élevé de recours
au Conseil d’Etat.
Dans les parcs éoliens en activité, la participation citoyenne et communale concerne aujourd’hui 10
parcs sur 43, mais en termes de puissance installée elle ne représente que 6,5%. La tendance
47. 47
partie 2 : états des filières | Smartguide de l’énergie durable
participative devrait s’accroître dans les années à venir grâce au nouveau Cadre de référence. Elle monte déjà à
près de 8% quand l’on considère les puissances installées, autorisées, en construction et en recours. De nos jours,
en Wallonie plus aucun projet éolien ne se fait sans que la participation locale ne soit ouvertement discutée.
Source : APERe-Facilitateur éolien de la Wallonie.
www.eolien.be
offshore
Puissance installée (MW)
EVOLUTION DU PARC ÉOLIEN BELGE (2002- 2012)
capacité éolienne installée
en belgique
Parc éolien 0,1 MW
Limites communales
Frontières
Flandre
1.600
Wallonie
1.376
1.078
1.200
1.000
887
800
539
600
200
0
100
50
10
1
chiffre clé
Belgique
1.400
389
400
puissance (mw)
Offshore
35
63
96
167
194
287
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
2011
2012
24,99%
C’est le seuil obligatoire d’ouverture des projets éoliens aux
citoyens (24,99%) et aux communes (24,99%) en Wallonie, lorsque la
demande est faite au développeur éolien. Le nouveau Cadre de
référence éolien précise cependant : « Pour un projet éolien donné, si
l’un des acteurs pouvant bénéficier de l’ouverture à la participation
développe lui-même un projet concurrent sur un même site
d’implantation, il doit renoncer à son droit à la participation. »
En Europe
11,6 GW supplémentaires ont été installés en 2012(contre 9,4 GW en 2011) pour totaliser une puissance
installée de 105,6 GW.
Les nouveaux parcs installés représentent un investissement compris entre 12,8 et 17,2 milliards d’euros.
Aujourd’hui, l’éolien couvre déjà 7% des besoins européens en électricité, contre 6,3% à la fin 2011.
Malgré ces chiffres, l’Union Européenne est en retard de 2.000 MW sur son plan de développement des
énergies renouvelables.
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Des rotors de plus en plus grands
Jusqu’il y a peu, les éoliennes installées en Wallonie disposaient de rotors d’un diamètre de l’ordre de 80 à
82 m. On voit aujourd’hui arriver sur le marché des rotors de 100 m, 110 m voire 115 ou 117 m. Quelles sont les
implications d’une telle évolution ?
1. Il en résulte une augmentation du taux de charge (de l’ordre de 20 à 30% selon les fabricants); et dès lors
du productible des parcs éoliens (…)
2. our un productible comparable, il peut être plus intéressant d’installer trois éoliennes équipées d’un rotor
P
de 115 m plutôt que quatre éoliennes avec un rotor de 82 m. L’impact visuel global s’en trouve donc réduit,
ainsi que le montant total de l’investissement.
48. 48
3. La hauteur des mâts peut être adaptée afin de ne pas dépasser 150 m. Toutefois, pour les sites
où les contraintes aéronautiques le permettent, certains fabricants proposent des mâts de 135 et
149 m, ce qui permet de capter des vents de meilleure qualité. Plus on est haut, plus le vent est
laminaire et constant.
4. râce à une amélioration constante du profil aérodynamique des pales, l’impact acoustique de ce
G
nouveau type de pales est inférieur à celui de la plupart de ses prédécesseurs.
5. Les nouvelles pales sont parfois conçues en deux parties distinctes, ce qui permet à la fois
d’atteindre des sites jusqu’ici difficilement accessibles et de réduire les coûts de transport.
Cette évolution doit toutefois faire face à de nouvelles contraintes :
1. Du fait d’un plus grand différentiel entre le vent capté en bas de rotor et celui capté en haut, les
rotors subissent une fatigue accrue qui pourrait se traduire par une durée de vie plus courte.
2. L’impact visuel est théoriquement plus grand, bien que la hauteur totale restant identique, l’œil
humain ait du mal à distinguer un rotor de 82 m d’un rotor de 115 m.
chiffre clé
21%
C’est le taux d’augmentation de la production annuelle d’une éolienne
si on remplace un mât de 100 m par un mât de 150 m.
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49. partie 2 : états des filières | Smartguide de l’énergie durable
49
Hydroélectricité
La pluviométrie 2012 engendre
une hausse de production
Au 31 décembre 2012, 105 centrales hydroélectriques produisaient de l’électricité à partir de la force des
cours d’eau en Belgique (90 en Wallonie, 15 en Flandre). Les 69 centrales de puissance supérieure à 10 kW
totalisaient une puissance de 109,8 MW, auxquels s’ajoutent 36 unités de moins de 10 kW pour une puissance
supplémentaire de 0,2 MW. La très grande majorité de cette puissance est située en Wallonie (109 MW).
Les centrales hydroélectriques au fil de l’eau sont principalement installées dans les sous-bassins de la
Meuse, de l’Amblève et de la Semois-Chiers. Les six centrales de la Meuse en aval de Namur atteignent une
puissance totale de 74,3 MW, soit plus des 2/3 de la puissance installée du parc belge.
Les statistiques intègrent l’indisponibilité des centrales de Hun et des Grosses Battes, toutes deux sur des
voies hydrauliques navigables, respectivement sur la Meuse et l’Ourthe. Ces deux centrales avaient subi
des dégâts importants lors d’une crue en hiver 2011 (lire Renouvelle n° 31). Depuis lors, elles ont été
démontées. Au droit de l’écluse de Hun, une nouvelle centrale devrait être installée au premier semestre
2013.
Hydroélectricité en belgique
mars 2013
En savoir +
• e Facilitateur hydroénergie
L
Voies navigables
Frontières nationales / régionales
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Centrales de puissance 200 kW
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www.apere.org
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La puissance installée et le régime des pluies sont les éléments déterminants de la variation de
production annuelle du parc hydroélectrique belge. En 15 ans, la puissance installée est progressivement passée de 100 à 110 MW. Le régime hydrique est donc le paramètre essentiel des quantités
d’électricité produite.
Production hydroélectrique belge
PRODUCTION HYDROÉLECTRIQUE BELGE
Puissance (MW) - SPW DGO4 + VREG
Production (GWh) - SPF
120
500
100
400
80
300
60
40
200
20
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
1999
2000
1998
100
1997
0
Source : APERe-Facilitateur hydroénergie de la Wallonie
En 2012, la production du parc belge a atteint 373GWh. Elle est le résultat d’une année régulièrement
pluvieuse (lire page 17). Il existe une bonne corrélation entre la variation de production annuelle et la
variation pluviométrique (nombre annuel de jours de pluie et quantité de précipitation). Le contraste
avec la production 2011 est frappant ; 2011 ayant connu une pluviométrie faible et mal répartie dans
le temps.
chiffre clé
110 MW
C’est le cap franchi par le secteur hydroélectrique belge en 2012. Le
parc hydroélectrique évolue peu, mais il n’en reste pas moins actif.
Hormis les grandes centrales sur la Meuse, le secteur occupe une
centaine d’emplois directs et indirects (source : Eurobserv’ER 2012).
Perspectives 2013
La SOFICO a identifié 24 sites de faible chute sur des voies hydrauliques (en haute meuse, sur la
basse Sambre et sur l’ourthe navigable). En vue d’un plan d’équipement, ils ont fait l’objet d’un
rapport sur les incidences environnementales et d’une enquête publique dans les communes
concernées.
En ce qui concerne les sites de moindre puissance (réhabilitation d’anciens sites bénéficiant d’un
droit d’eau par exemple), le secteur est toujours dans une incertitude quant à l’évolution du cadre
juridique régissant l’installation : les projets de classement de l’activité (selon la législation permis
d’environnement) et de conditions sectorielles sont à l’arrêt.
Point focal
la Wallonie vise 19 MW de puissance supplémentaire à installer d’ici 2020 pour une production estimée à
78 GWh/an.