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Transparence
& communication
journal des étudiants / master 2 communication des organisationS
10ans
2013/2014 - Montpellier
la com’transparente :
quèsaco ?
L'ère du
team building
Lumière sur
le data world
Les clés d’un engagement
stratégique
editoSantiago Giraldo Heredia
Rédacteur en chef
A l’heure où les intérêts person-
nels priment, il semble difficile de
prendre le temps de s’écouter les
uns les autres. Sans vouloir être
trop pessimiste, je m’interroge sur
notre capacité à partager claire-
ment nos informations.
Lorsque nous avons abordé la thé-
matique de la transparence dans la
communication organisationnelle,
j’ai pensé que ce concept ne pou-
vait prendre sens qu’en intégrant
les notions d’honnêteté et de bien-
veillance. Je ne pense pas pouvoir
être un bon professionnel, ni même
une personne honnête, si je ne par-
viens pas à être clair et franc sur
mes intentions dans toutes mes in-
teractions avec mes proches, mes
collègues ou mes clients.
Voici donc la 10ème édition du jour-
nal Echos2Pros, un projet développé
grâce à tous les membres de la ré-
daction qui ont décomposé, analysé
et digéré ce concept de transpa-
rence. Et c’est grâce à nos dif-
férences que nous avons pu mener à
terme ce projet, en apportant cha-
cun notre pierre à l’édifice et en
proposant un travail de qualité, je
l’espère. Maintenant, à vous de ju-
ger !
Je vous souhaite une bonne lecture
et je vous invite à réfléchir sur
la transparence dans la communica-
tion qu’elle soit interpersonnelle
ou organisationnelle.
Responsable de la publication :
-Marie-Caroline Heïd
Responsable de l’édition :
-Sophie Vailliès
-Gérard Régimbeau
Rédacteur en chef :
-Santiago Giraldo
Secrétaires de rédaction :
-Maéva Beaudier
-Elodie Malbeck
-Mini Nouira
		
Maquettistes :
-Daphné Corraze
-Jaimé González Rueda
		
Numéro spécial n°10
dépôt légal : avril 2014
Echos2Pros est un journal gratuit,
édité par les étudiants en Master 2
Information et
Communication, Montpellier III
(promotion 2014)
sommaire
Transparence n. f. ........................1
Regards croisés :
Une transparence startégique ?............ 5
La com’ transparente
: quèsaco ?....................1
Transparence 2.0...........1
Lumière sur le data world..................13
Surfez couverts, protégez vos données......15
Je tweet, je like, je maîtrise.............17
Pour conclure : entre autorisations
légales et bonnes pratiques................19
Témoignages
et pratiques................7
La santé et le social passés au scanner....7
La transparence, c’est toute une histoire..9
L'ère du team building.....................11
RéputationStratégie
Ethique Honnêteté
?
La transparence ou la manipulation ordinaire :
vers une utopie de la communication
Interview de Denis Benoit, enseignant-chercheur à l’Institut des
Sciences de l’Information et de la Communication à Montpellier 3.
Qu'est-ce que la communication transparente selon vous ?
Elle signifierait au premier abord que l'on dit tout ou que l'on montre
tout sur un sujet. Personnellement, je pense que c'est une utopie et
que les techniques de communication ne rendent pas la société plus
transparente dans un sens positif mais au contraire, favorisent d'une
certaine manière ce que craignait le philosophe Jürgen Habermas,
la manipulation. L'obsession de cette transparence conduit à la re-
cherche immodérée de toujours plus de communication, ce qui, in
fine, ne peut probablement que dégrader sinon pervertir les rapports
individuels et sociaux.
Les entreprises ont-elles aujourd'hui malgré tout, besoin de prendre
en compte cette problématique de la transparence ?
Dans cette société de communication et avec le rôle des médias
sociaux et d'Internet, il y a un besoin très important de transparence
pour les organisations. Elles doivent tout dire d'elles pour que l'on
puisse les croire. Faire passer pour la vérité sur la réalité ce qui n’est
qu’une vue partielle et partiale d’un objet (quel qu’il soit : un produit
en publicité, un(e) candidat(e) en communication politique, une «
info » dans les médias) reste un enjeu crucial, sinon l’enjeu capital,
en matière de « communication ». Les organisations se montrent
transparentes, sans l'être véritablement. Ce n'est ni plus ni moins que
de la manipulation.
Quelles sont les limites de la communication transparente ?
Pour Philippe Breton, savoir bien argumenter c'est savoir « convaincre
sans manipuler ». Il y a cependant des parasites qui transforment
l'argumentation en rhétorique et donc en manipulation. Intervient
alors la problématique
du métier de commu-
nicant qui pose l'hypo-
thèse que communiquer
c'est manipuler et tout
professionnel de la com-
munication doit se pen-
cher sur la question de
l'éthique s'il ne veut pas
devenir un menteur ou un
tricheur.
Bien entendu, il faut savoir de quelle transparence il s'agit. En situation
de crise par exemple, la transparence est pertinente et éthique si elle
est construite en fonction des intérêts des protagonistes de la crise. Je
pense que dire la vérité ou ce que l'on croit être la vérité est extrême-
ment dangereux. Personnellement je prône une éthique de responsa-
bilité et non une éthique de conviction.
Coline Berger & Yan Yang
1
Le paradoxe
de la transparence
Du latin trans, au-delà, à travers et
parere, paraître, se montrer. La trans-
parence, dans son étymologie, renvoie
à un paradoxe fondamental entre la
vérité et son image, entre l’être et le
paraître.
A lire
Pour creuser un peu plus ce paradoxe
entre manipulation, éthique et morale,
il est vivement conseillé de consul-
ter le « Petit traité de manipulation à
l’usage des honnêtes gens ». Ecrit par
Jean-Léon Beauvois et Robert-Vincent
Joule, cet ouvrage nous éclaire sur dif-
férentes techniques de manipulation,
appliquées pour le meilleur, comme
pour le pire.
Déclaration des droits
de l’homme et du citoyen
(Article XI)
La libre communication des pensées et
des opinions est un des droits les plus
précieux de l’Homme: "tout Citoyen
peut donc parler, écrire, imprimer li-
brement, sauf à répondre de l’abus de
cette liberté"
dans les cas déterminés par
la Loi. »
		 Transparence n.f.
Denis Benoit, enseignant-chercheur à l’ITIC,
Montpellier 3. (Denis Benoît©)
La communication transparente :
entre obligation légale et action délibérée
Interview de Jean-Pierre Damiens, secrétaire général du comité héraultais de la Ligue contre le cancer.
Qu’est ce que la communication transparente selon vous ?
Elle correspond au fait de communiquer auprès de tous nos publics et de permettre une information consultable
par tous. Il me semble que la transparence dans le secteur associatif porte essentiellement sur les actions mises en
place ainsi que sur le bilan financier. Il y a d’ailleurs une obligation légale concernant nos comptes qui doivent être
publiés au journal officiel.
Comment l’appliquez-vous au sein du comité ?
Au-delà des obligations légales, nous
avons créé une plaquette « Bilan d’ac-
tivité ». Elle est téléchargeable sur notre
site web et en libre service au siège
départemental et dans les délégations.
Elle montre plus simplement d’où vient
l’argent et comment il est utilisé. Nos
activités y sont présentées de façon
quantitative et qualitative. Cette trans-
parence est primordiale dans le cadre
associatif car les donateurs ont besoin
d’être confiants quant à l’utilisation de
leur don. C’est aussi pour cette raison 	
que nous faisons parti du Comité de la
Charte.
Elodie Malbeck
Les clés de la transparence
dans la communication institutionnelle
Nous avons interviewé Mathilde Mandelbaum, responsable administra-
tive et de la communication du Pôle chimie Balard, pôle d’excellence
universitaire, le 20 février 2014.
En tant que professionnelle de la communication, comment définiriez-
vous la communication transparente ?
La base d’une communication transparente est de rendre compte de
la vérité. Notre but est de fournir du contenu avec un choix de sujets
cohérents et utiles. L’objectif est d’informer et non de faire une com-
munication pour vendre ou convaincre. Nous communiquons princi-
palement avec des institutions publiques. Cette communication est
complexe, régie par des codes bien spécifiques. Nous ne cherchons
pas à créer de polémique. Nous voulons être le
plus neutre possible pour arriver à fédérer des
entités différentes dans un but commun. Pour être
le plus transparent possible, nous communiquons
sur tous nos partenaires en donnant une visibilité
à chacun. C’est une question d’éthique. Il faut
prendre soin de sa cible et de son message. La
décision de donner l’information dépend de trois
facteurs à prendre en compte: le contexte, le mo-
ment et la cible.
				 Sophie Confavreux
2
Le Comité de la Charte,
quèsaco ?
LeComitédelaCharteestunorganisme
à but non lucratif, il contrôle l’appel à
la générosité du public. Son action se
fonde sur l’élaboration de règles de
déontologie et sur un contrôle continu
des engagements souscrits. : www.co-
mitecharte.org
obligation de
transparence financière
pour les associations
L’article L612.4 du code du commerce
les oblige à publier leurs comptes an-
nuels ainsi que le rapport du commis-
saire au compte, lorsque les subven-
tions ou dons sont supérieurs à 153
000€.
A LIRE
1) Favatier, J-B (2009). Communication
d’entreprise : Azincourt ou la transpa-
rence ? Magazine de la Communication
de crise et sensible, [en ligne], vol.,
n°18, (3 mars 2014) <http://www.com-
munication-sensible.com/articles/ar-
ticle0216.php>. Boutaud, J-J, sous la
direction de (2006).
2) Transparence et communication.
Médiation et information, n° 22. Cette
publication collective traite des enjeux
et des limites de la communication
transparente dans de nombreux do-
maines.
Jean Pierre Damiens dans son bu-
reau au siège du comité 34 de la
Ligue contre le cancer
(Elodie Malbeck©)
Logo du Pôle chimie
Balard (Source :
polechimie-balard.fr)
Sophie Confavreux
Cinema : jeux de pouvoir, la mince frontieres entre
transparence et scandale
Le film « Jeux de pouvoir » (2009) est un film qui traite sur la trans-
parence du journalisme. Celui-ci retrace l’histoire d’un membre du
congrès Stephen Collins. Tous les yeux sont rivés sur cet homme qui est
leader de son parti pour la prochaine élection présidentielle. Jusqu’au
moment où quelqu’un tue son assistante (et aussi maitresse) : les se-
crets sont alors dévoilés.
Le journaliste McCaffre est un vieil ami de Collins, et doit se charger
d’enquêter sur l’affaire. Alors que McCaffrey suit la piste de l’assassin, il
découvre que son ami a de secrets qui menacent d’ébranler la structure
du pouvoir de la nation.
L’histoire montre comment les jour-
naux répondent aux demandes du
marché et cherchent des histoires
qui font vendre. Cependant, McCaf-
frey refuse d’utiliser une information
qui est créatrice de scandale. En re-
vanche, il cherche des histoires qui
ont de la profondeur. « I’m a jour-
nalist not a publicist ».
Cette vague de la transparence au
niveau de « l’information qui se
donne » témoigne du travail jour-
nalistique.
Santiago Giraldo
3
A VOIR En REplay
7 mars 2014, débat animé entre les
invités de l’émission : « Ce soir (ou
jamais !) » sur France 3. Journalistes
et philosophes discutent sur la défini-
tion de la transparence et les questions
qu’elle soulève en termes d’éthique
journalistique dans notre société ac-
tuelle. Retrouvez l’intégralité de la vi-
déo de l’émission sur : www.france2.fr/
emissions/ce-soir-ou-jamais
Faire Game
Envie de regarder des films ? « Fair
game » traite aussi du rôle de l’éthique
dans le journalisme. Des écrans de fu-
mée et des incidences à l’égard de la
liberté et de la démocratie font partie
d'un univers normalement caché par
les médias.
Cinéma Transparent
Le cinéma transparent. Pour ceux qui
sont "accros" aux films, le cinéma di-
rect est une vague de documentaires
qui permet d’enregistrer et de rapporter
des événements tel qu’ils se produisent
sans la mise en scène de l’action du
réalisateur.
		 Transparence n.f.
Et si je te dis « communication transparente »,
à quoi tu penses ?
Engagement
Valeur
Interaction
Identité Image
Tendance
Visibilité
Force
Réalité
Respect
Illusion
Ouverture
Responsabilité
Utopie
Crédibilité
Intégrité
Positionnement
Professionnalisme
Réputation
Intérêt
Stratégie
Ethique Honnêteté
CONFIANCE
Affiche du film « Jeux de pouvoir »
(Source : Studio Canal +)
Quatre critères d’éthique pour réussir la transparence chez Rotary
Plusieurs membres du Rotary, association humanitaire rassemblant plus de 34 400 Clubs dans près de 200 pays,
nous ont livré leur façon de pratiquer la transparence au quotidien.
Une philosophie de vie au quotidien
Depuis 1905, le Rotary International a toujours mis au centre de ses actions les valeurs de transparence et d’éthique.
Sous forme de questions essentielles, ces « bonnes pratiques » définissent la conduite à tenir pour chaque rotarien.
Ces règles, comme une norme de vie, doivent être intégrées dans leurs démarches personnelles et professionnelles.
Adoptés en 1943 dans leur constitution, les grands "critères des quatre questions", traduit de l'anglais " The Four-
Way Test" ont été définis en tant que code d'éthique par un de ses président en 1932 pour sauver une entreprise
de la faillite. Son objectif était d'instaurer un environnement sain et des valeurs humaines parmi les professionnels
de l'entreprise.
A partir de cette expérience en 1943 le Rotary a adopté ces codes.
Les membres du club organisent des réunions hebdomadaires, à tra-
vers lesquelles ils continuent de promouvoir les valeurs de Rotary et
de les mettre en pratique. Cela leur permet de rester ancré dans leur
philosophie. Pour eux, ces méthodes mettent en valeur et concrétisent
leur garantie de transparence, qui est primordiale à tous les niveaux.
Tout rotarien se pose donc ces quatre questions en fonction de ce qu'il
pense, dit ou fait : Est-ce conforme à la vérité ? Est-ce équitable pour
tous les intéressés ? Est-ce susceptible de stimuler la bonne volonté
réciproque et de créer des relations amicales ? Est-ce bénéfique à tous
les intéressés ?
Une gestion financière « exemplaire »
Sur le site officiel du Rotary International un accès libre à toutes les
informations sur leurs activités mondiales et la gestion de leur bud-
get est proposé. On y retrouve le bilan de tous les clubs, ainsi que
la déclaration fiscale annuelle. Rotary International est encadré par
« La Fondation Rotary » entité financière qui a des contrôles stricts
sur les subventions (des apports des donateurs) et les cotisations des
rotariens. Ces apports et cotisations, sont réinjectés dans leurs pro-
grammes d’aides mondiales.
Letty Tamarit
4
L’éthique en philosophie
Le philosophe A. Compte-Sponville
nous livre son point de vue sur l’éthique.
Il s’agirait pour lui d’un « discours
normatif mais non impératif qui résulte
de l’opposition du bon et du mauvais,
considérés comme valeurs simplement
relatives. Elle est faite de connaissance
et de choix […]. C’est un art de vivre :
elle tend le plus souvent vers le bon-
heur et culmine dans la sagesse »
Un concours pour l’éthique
Le Rotary Club organise tous les ans,
un concours national : Promotion de
l'Ethique Professionnelle, ouvert à tous
les étudiants titulaires d’un bac + 3. Le
but : rédiger un essai en rapport avec
l’éthique.
La sécurité
au service de l’éthique
En décembre 2013, a eu lieu le colloque
annuel du Club des Directeurs de Sé-
curité des Entreprises sur le thème
« La sécurité au service de l’éthique »
: comment formaliser les relations entre
les fonctions Ethique et Sécurité ?Photo Rotary International à Cali en Colombie
(Santiago Giraldo©)
Une transparence stratégique ?
Vers une nouvelle écologie de l’information et de la communication ?
Propos recueillis auprès de Catherine De Lavergne, Maître de Confé-
rences en Sciences de l'information et de la Communication à l'ITIC
et directrice du Département Infocom, à l’université Paul Valéry de
Montpellier.
Qu’est ce que la trans-
parence ?
La communication ne
peut être transparente,
l’expression « com-
munication transparente
» est un oxymore. La
communication, même
numérique, ne peut être
dissociée de toutes
sortes de dispositifs
socio-techniques qui
lui permettent de se
déployer. Par ailleurs,
aucune communication
n’est neutre, car toute
communication vise à
produire des effets, changer des visions, faire évoluer des attitudes,
déclencher des comportements, susciter des actions, des enga-
gements. La communication est indissociable de tout processus
d’influence, d’interprétation, de négociations, de confirmations et de
transformations de relations.
Pourquoi communiquer sur « la communication transparente » ?
Les organisations sont contraintes, dans un cadre légal, de diffuser
des données d’ordre financier, comptable, social, environnemental…
Puisqu’elles y sont contraintes, autant signifier qu’elles le font de façon
pro-active. Mais il y a aussi l’évolution sociétale, l’usage des réseaux
socio-numériques, la rapidité et la viralité de la diffusion de l’informa-
tion. Il n’est plus possible de tenir des discours contradictoires envers
les différentes parties prenantes de l’organisation, de segmenter les
cibles comme on le faisait auparavant, de maintenir des étanchéités
entre la communication interne et la communication externe. Il faut
éviter les buzz, les rumeurs.
Quelle stratégie pour une entreprise se disant être transparente ?
Les organisations doivent donc refonder leurs discours, se racon-
ter autrement et faire en sorte que ces discours soient compatibles
entre eux et compréhensibles (travail de traduction), pour susciter
la confiance. Mais la confiance n’est justement pas seulement une
affaire de connaissance, sa source n’est pas uniquement cognitive.
Chacun sait qu’il ne saura jamais tout. Faire croire que l’on commu-
nique sur tout sans rien laisser de côté susciterait la défiance. Les
enjeux sont de taille, car il s’agit de construire une nouvelle écologie
de l’information et de la communication.
Mohamed Naji
5
Transparence,
une nouvelle ère
pour les entreprises
« La transparence est aujourd’hui de-
venue une figure et une valeur protéi-
forme et envahissante. Elle est capable
de pénétrer largement la construc-
tion et la circulation des objets et des
pratiques signifiants de nos sociétés
« hypermodernes » (Lipovetsky),
jusqu’à en faire des sociétés de la
transparence. »
J.-J. Boutaud www.uclouvain.be
L’organisation comme
« maison de verre »
« L’organisation qui se veut (ou qui doit
être) transparente, et donc légitime et
crédible, doit montrer ses entrailles, sur
le modèle de la « maison de verre »
qui, très significativement, avait donné
le nom à la première association des
professionnels français des relations
publiques, en 1950. »
Andrea Catellani, dans www.irsic.fr No-
vembre 2013, Bruxelles
Une obligation de
transparence pour les
entreprises
Les entreprises sont tenues à diverses
obligations de transparence : la mise à
disposition de la convention collective,
des modifications de la gérance, d’un
tableau d’affichage légal et la publica-
tion des bilans aux greffes.
					Regards Croisés 										5
Catherine De Lavergne dans une salle de
conférence de l'université Montpellier 3,
sur le Site Rue de l'Abbé de l'Epée.
(Mohamed Naji©)
Une transparence stratégique ?
Le made in France, nouvelle stratégie de communication
Léna Le Bonniec étudiante, stagiaire chargée de la communication et de l'organisation du salon du made in France
MIF EXPO chez DELLING EXPO. Elle s’intéresse au concept du savoir-faire français ; les techniques et moyens qui
permettent l'accomplissement d'une création française.
Un produit est dit « made in France » s’il respecte deux « règles ». Si
la dernière transformation du produit a eu lieu en France. Si 45% de
la valeur ajoutée a été réalisée en France.
Qu’est ce que la transparence ?
La transparence est
un concept à la mode.
C’est une « manière »
transparente de com-
muniquersansambigüi-
té. Elle est un élément
interne à la stratégie
de communication.
Les entreprises fonc-
tionnent aujourd’hui,
car elles sont transpa-
rentes. Elles n’ont rien à
cacher et doivent prou-
ver ce qu’elles disent.
Elles doivent être ca-
pables de donner une
explication au client sur
tout sujet les concer-
nant.
Selon vous, être Made in France c’est être transparent ?
Le salon du made in France (MIF) est dans une démarche d’éthique
et de transparence. En effet, toutes les structures artisanales qui ex-
posent, doivent signer une charte, qui certifie exposer des produits
faits en France. Le MIF demande aux artisans de prouver à travers
diverses méthodes, qu’ils sont « made in France » donc transparents.
Les entreprises se disant être « made in France », sont transparentes
vis-à-vis de leurs clients. Il suffit d’aller sur leur site web pour le voir.
Etre transparent est une stratégie de communication qui permet à de
nombreux projets d’aboutir.
Peut-on être transparent à partir du moment où cela résulte d’une
stratégie ?
À partir du moment où la transparence devient une stratégie de com-
munication, on peut dès lors la considérer comme une technique de
manipulation. On perd alors de la véracité. Mais bien souvent les en-
treprises sont dans l'authenticité même et communiquent sur ce qui est
vrai. Au final, cela devient un élément très important et très pertinent.
La stratégie devient alors légitime.
Communiquer sur le « made in France » est une valeur ajoutée forte
et pertinente, pour les entreprises et c’est s’assurer de la qualité du
produit pour les consommateurs.
Mohamed Naji selon les propos recueillis de Léna Le Bonniec
6
Qu’est-ce que
le Made in France ?
« Un produit est dit « made in France »
ou « fabriqué en France » s’il respecte
deux règles : si la dernière transforma-
tion du produit a eu lieu en France et si
45% de la valeur ajoutée a été réalisée
en France ».
Thibault H. www.blog.webdistrib.com
CERVIN joue la
transparence
du Made in France
« Les clients ont également le droit de
voir, d’être au plus près des processus
de fabrication, de se rendre compte par
eux-mêmes ou tout simplement d’être
les témoins de ce savoir-faire ».
M. Laurent www.blog-cervin.com
Artisans français :
ils vous disent tout !
Rendez-vous sur www.mifexpo.fr , MIF
Expo a pour vocation de concentrer
en quelques jours et en un lieu le plus
grand nombre de produits conçus et
fabriqués en France. Tout artisan pré-
sente ses produits en toute transpa-
rence.
										 Regards Croisés 6
Léna Le Bonniec dans les couloirs de l'univer-
sité Montpellier 3, sur le Site Saint Charles.
(Mohamed Naji©)
Bénédicte Boutin. Communication transparente
et Santé publiquE
Ancienne étudiante de l’université Paul Valery et maintenant assistante
de communication au CHRU de Montpellier, elle retrace lors d’une
interview son parcours professionnel l’amenant à une réflexion sur le
sujet de la communication transparente.
Son aspiration première était de devenir journaliste. Après un stage de
deux semaines au sein d’un journal, Bénédicte Boutin découvre l’envers
du décor de la communication grâce à la rencontre d’une attachée
de presse. Elle se rend compte que le métier de journaliste n’est pas
fait pour elle. Elle enchaine alors divers stages en communication, et
s’aperçoit que ce métier lui offre une large palette d’activités.
En 2007, Mme Boutin intègre le CHRU de Montpellier, en tant qu’as-
sistante de communication, poste qu’elle occupe toujours aujourd’hui.
Son avis sur la communication transparente ? Il se situe davantage au
niveau du secret professionnel, entre patient et médecin, ou bien au
niveau de l’annonce de l’état de santé d’une personnalité auprès des
journalistes, etc. Et pour elle, communicante ? La transparence du
discours se centre davantage sur le public et le sujet du message. A
chaque message, son public.
« Actuellement au CHRU, une recherche sur l’arthrose est en cours.
Même si elle n’est pas encore aboutie, les premiers résultats apportent
de l’espoir aux patients. Etant toujours en phase de recherche, nous
ne pouvons pas tout dire, car de nombreuses lois existent sur la divul-
gation de résultats. »
Le terme de communication transparente la dérange : « si on ne fait
pas assez de transparence on peut être visé comme faisant de la ré-
tention d’information, or ce n’est pas du tout ça. C’est plutôt adapter
son message à son public ». D’autant plus que dans ce secteur, il ne
faut pas oublier la dimension du secret médical, qui oblige à garder
confidentielles certaines informations. D’un autre côté, la communi-
cation se doit d’être transparente sur les actions, les activités ainsi que
les résultats de l’hôpital, service public, pour ne justement pas susciter
d’inquiétude de la part des citoyens.
Pour conclure, Bénédicte Boutin suppose que tout dépend du domaine
d’activité, des sujets abordés, etc. D’un point de vue « santé pu-
blique », les
objectifs de
transparence
ne sont pas
les mêmes
qu’une entre-
prise privée.
Fanny ROMERO & Amélie LEONARD
7
SANTÉ PUBLIQUE ET LIENS
D'INTÉRÊTS
L'actualité de ces dernières années
pousse le secteur de la Santé en France
à mettre en œuvre une communication
transparente. Pour en savoir plus, n’hé-
sitez pas à cliquer sur le lien de l’UFC
Que Choisir : http://www.quechoisir.
org/document/rapport-morzyloeil.pdf
FAIT D’EXPÉRIENCE,
BÉNÉDICTE BOUTIN
« Lors de la propagation du virus
H1N1, même si la région Languedoc-
Roussillon n’était pas touchée il fallait
tout de même prévenir les populations.
Le but était d’être transparent sur un
fait qui ne nous touchait pas, car il fal-
lait rassurer la population. »
MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES:
PEUT-ON LEUR FAIRE
CONFIANCE ?
Les génériques sont censés reproduire
les médicaments d’origine. Malgré
l’incitation et la transparence de l’as-
surance maladie à ce sujet, 40% de
la population pense toujours que les
génériques ne sont pas aussi sûrs que
leurs modèles, 31% les estime même
moins efficaces. Selon TopSanté.com,
« Le GEMME, l’association des indus-
triels du générique, a lancé en dé-
cembre 2013 une campagne de com-
munication qui véhicule des messages
forts, permettant ainsi de rétablir la
confiance et un climat serein autour du
médicament générique. »
		 la santé et le social... 									
Bénédicte Boutin Assistante Communication
CHRU de Montpellier. (Fanny Romero©)
Apef Services : la transparence, une stratégie ?
Implantée depuis 1992, l’entreprise dispose de 82 agences présentes dans la France entière. Son cœur d’activité se
porte sur le service à la personne.
En interne, Sophie Verdier, directrice de communication du groupe, cherche toujours à
adapter son discours en fonction de son public cible. Différents dispositifs sont mis en
place (Newsletter, Téléconférence…), afin de véhiculer cette notion de transparence :
ainsi, une relation de confiance entre la direction et les agences se constitue. Sur le plan
externe, la communication s’établit da-
vantage envers les clients : il est important
d’être transparent à leur égard notam-
ment concernant les intervenants comme
les femmes de ménage, par exemple, qui
s’introduisent dans leur « intimité ».
« Nous sommes là pour les rassurer, nous
devons inspirer la confiance. C’est uni-
quement en étant totalement transparent
avec nos clients sur notre fonctionnement
que nous gagnerons cela. » Il en est de même pour les candidats à la
franchise. « Dans notre stratégie de communication, c’est notre image
qui se joue. Nous communiquons dans l’objectif de maintenir nos va-
leurs qui sont : proximité, confiance, qualité et professionnalisme. »
Amélie LEONARD
La transparence au sein de l’Agence Régionale de Santé :
un effet induit ?
L’ARS du Languedoc-Roussillon, ouverte en 2010, a pour cœur de mé-
tier : l’organisation de la santé des
habitants dans la région L.R.
MarionRIBOU,responsabledecom-
munication, explique que l’objectif
stratégique de la communication
interne est de « diffuser l’informa-
tion et de promouvoir une culture
commune au sein de l’agence ».
Les différents moyens de commu-
nication mis en place (intranet,
« p’tit déj », lettre interne, en-
quêtes…) contribuent à la trans-
parence, mais n’en sont pas le but
premier. Ces dispositifs doivent
permettre aux agents « de se sentir
impliqués dans la vie de l’ARS ».
Pour elle, la plus grande difficulté
est de lutter contre le cloisonne-
ment interne. « Les personnels, à 40% des cadres, manquent souvent
de temps pour aller chercher l’information. Il faut sans cesse faire
preuve d’imagination pour les y amener ». La transparence au sein
de l’ARS n’est donc pas en soi une stratégie explicite de l’organisation,
mais indirectement, « la communication interne contribue à cette
transparence ».
						 Fanny ROMERO
8
Chez IKEA, la transprence
est avant tout une ques-
tion d’éthique écologique
Fortement engagé dans le développe-
ment durable, chaque année le groupe
édite son rapport d’activité, publiant des
données concernant leurs émissions de
gaz à effet de serre et production de
déchets, nécessaires à leur activité.
« Patron incognito » sur
M6 : une action en toute
transparence
Pour vivre le quotidien de ses salariés,
le PDG de la société « O2 », spécialiste
du service à la personne s’est initié à
tous les métiers de son entreprise. Son
but : identifier et améliorer les condi-
tions de travail de ses salariés.
Pure Impression : un
engagement environne-
mental et sociétal
Grande imprimerie du Languedoc-Rous-
sillon, l'entreprise affiche sans complexe
les résultats de son activité. Son objectif
: être totalement transparente, afin de
répondre à différents labels et normes.
Le but de cette démarche étant d’être
qualifiée comme entreprise militante,
autour de la responsabilité économique,
écologique, sociale et territoriale. En
2009, Pure Impression devient la pre-
mière imprimerie en France à réaliser
son Bilan Carbone. Toujours en suivant
cette politique de transparence, elle ad-
hère en 2011 au Pacte Mondial.
									 ...passés au scanner
Sophie Verdier Directrice
du service communication du
groupe Apef Services.
(Sophie Verdier©)
Marion Ribou,
responsable communication
de l'ARS Languedoc Roussillon.
(Marion Ribou)©
Savez-vous raconter une histoire ?
Sur les conseils de Séverine Ludarcy, directrice du service commu-
nication de la poste du Languedoc-Roussillon, nous vous proposons
quelques astuces pour être un bon « storyteller »
Les fables de Jean de La Fontaine et le discours « I have a dream »
de Martin Luther King. Voici deux exemples porteurs de messages, de
morale, par le biais d’une histoire. Le storytelling existe depuis fort
longtemps, nous avons juste mis un nom dessus. Aujourd’hui encore,
le storytelling est la clé pour intéresser vos lecteurs et vos auditeurs.
Mode d’emploi
Étape n°1 : Définir votre message, il doit être de l’ordre du concept.
Un exemple ? On peut citer le concept très générique du service client
(souci du client, l’esprit du service etc.).
Étape n°2 : Cibler la personne à qui vous vous adressez. A qui
s’adresse-t-on ? Dans une communication managériale Séverine Lu-
darcy s’adresse à son équipe.
Étape n°3 : Créez votre histoire. Une histoire qui doit être intéressante
et contenir un message fort. Puis, rendez réel votre concept par une
mise en scène. Séverine Ludarcy mise sur son histoire personnelle
lorsqu’elle et son équipe, sont face à une problématique. Elle leur ex-
plique comment elle a surmonté une situation similaire.
Notez que pour susciter l’intérêt de vos auditeurs ou de vos lecteurs
dans une narration, une histoire personnelle n’est pas forcément de
rigueur. Vous pouvez éventuellement raconter une histoire que vous
avez connu et la raconter avec vos propres mots. Vous devez être en
cohérence avec votre vécu.
Les maitres mots : confiance et authenticité !
Selon Séverine Ludarcy, tout se joue dans l’authenticité. Vous devez
être vrai et ne pas en faire trop. Il faut établir une relation de confiance
et de proximité avec votre public pour qu’il puisse s’identifier à votre dis-
cours.
Retenez aussi, que le storytelling, est une pratique
qui fait appel au cœur et non au raisonnement de
votre public. Vous ne vendez pas un discours, vous
vendez un intérêt.
Pour votre discours, utilisez les bons mots, des mots
qui vont toucher l’auditeur par leur sincérité. Aussi,
une préparation du discours doit être effectuée pour
éviter le surjeu. Toutefois, nous vous conseillons de
ne pas négliger les autres pratiques ou concepts de
la communication. Le storytelling doit être utilisé à
bon escient pour garder sa puissance.
Xandie Babikah
9
Un modèle de « storyteller »
pour Séverine Ludarcy
Steve Jobs et son discours devant les
étudiants de Stanford en juin 2005.
De la théorie à la pratique ? Suivez
le lien : http://www.youtube.com/
watch?v=x1Z9Ggqr84s (source : You
Tube).
Le storytelling dans
quels domaines ?
Le storytelling peut toucher tous les
domaines : scientifique, politique, ma-
nagérial, communication etc. On y
a recours dès lors que l’on souhaite
convaincre, pour capter l’attention.
Le storytelling selon
roberto Muschietti
Le storytelling est un nouveau concept
marketing. C’est un packaging pour
vendre ce que l’on appelait avant la
« rhétorique » et qui s’adresse à un
public. Le concept a été inventé par
des spins docteurs (conseillers en
communication des politiciens). Les
racines du storytelling se trouvent dans
la narratologie (étude du récit).
		La transparence...								
Séverine Ludarcy Directrice du service communication La poste Langue-
doc-Roussillon. (Jaime G. Rueda©)
INTERVIEW : Jacques Olivier Teyssier - quand transparence rime avec
finances
Fondateur-rédacteur du site Montpellier Journal mis en ligne en octobre 2008, Jacques-
Olivier TEYSSIER propose à ses abonnés « une information indépendante, rigoureuse,
approfondie et honnête sur Montpellier et sa région. » Ce chasseur d’informations
indépendant au phrasé un brin provocateur est bien connu par les montpelliérains.
Qu’évoque pour vous le parallèle entre transparence et journalisme ?
La question la plus importante qui me
vient à l’esprit concernant la transpa-
rence dans le journalisme est celle du
financement. Selon moi tout média ou
journal devrait être le plus transparent
possible sur ses moyens de financement.
Il est important de connaître la nature de ces financements : s’agit-il
d’aide publique ? Et dans ce cas de soutien politique ? Ou alors s’agit-
il d’annonceurs publicitaires ? Si le public connaît la liste précise des
financeurs d’un média, il peut aussi évaluer le degré de liberté de ces
journalistes et l’envergure de ces conséquences sur l’information dif-
fusée.
Comment un média devrait-il procéder pour établir une bonne politique
de transparence financière ?
De manière générale, le média devrait publier ses comptes et un maxi-
mum d’informations sur ses modes de financement au minimum une
fois par an. Concernant les revenus du média issus de la publicité, il
serait intéressant que celui-ci dévoile la liste de ses 10 annonceurs
principaux. Il serait également souhaitable qu’il divulgue clairement les
noms de ses actionnaires. Il faudrait signaler l’existence d’une alliance
économique pour chaque article évoquant un thème relatif à l’un de
ses actionnaires.
Concernant la presse locale, il faudrait vraiment lever le voile sur la
question des financements publics. Une fois par an, chaque journal de
Montpellier et de son agglomération devrait détailler aux lecteurs les
sommes touchées venant de la mairie, venant de l’agglo etc.
Pouvez-vous nous donner un exemple de fait journalistique récent et
local démontrant l’importance pour le public de connaître les sources
de financement d’un média ?
Oui, je peux vous parler du dernier papier que j’ai fait sur Montpellier
Journal, il s’intitule : « Comment Midi Libre a favorisé la com’ de Phi-
lippe Saurel » (candidat aux élections municipales). Le 11 février, Midi
Libre a publié les résultats d’un sondage très favorable au candidat
de gauche en Une du journal. Ce sondage avait été commandé par
le candidat lui-même, mais cette information n’était visible que dans
le corps de l’article. Pourtant, il y a un mois de ça, le journal en avait
publié un autre commandé par l’UMP et cette fois l’information était
bien mise en évidence.
De manière plus générale, il existe des liens financiers entre certains
médias et des collectivités locales. Cela peut avoir des conséquences
sur le contenu des articles publiés, leurs titres et leurs emplacements
dans le journal.
Daphné Corraze & Mini Nouira
10
La vie privée du journa-
liste : un obstacle à la
transparence ?
A Montpellier, qui est une petite ville, il
peut être particulièrement difficile pour
le journaliste de dissocier vie privée et
travail. Celui-ci peut avoir régulièrement
l’occasion d’écrire sur des sujets qui ne
sont pas très loin de ses connaissances,
de ses amis. Dans de telles situations,
faut-il que le journaliste rende public la
nature de ses relations ?
Le saviez-vous ?
Les Opérateurs de téléphonie sont les
annonceurs majeurs des médias…
La transparence selon
Médiapart et Reporters
sans frontières
Informations issues du texte l’« ap-
pel de la colline » d’Edwy Plenel
• Un véritable accès, rapide et facile, à
toutes les sources documentaires d’inté-
rêt public pour la vie démocratique et le
sort des citoyens.
• Une large protection des sources des
journalistes, assurant le droit des citoyens
à les alerter et à les informer.
• Une publicité étendue sur tous les actes
du pouvoir exécutif ayant une incidence
directe sur notre vie publique, de façon à
permettre l’interpellation libre et le ques-
tionnement contradictoire des gouver-
nants par les journalistes.
								 			 ...C'est toute une histoire
Jacques Olivier Teyssier Fonda-
teur Rédacteur du site Montpel-
lier Journal. (Daphné Corraze©)
Parlons un peu de Team building :
Découvrez-en davantage sur cette pratique et ses objectifs, pour à votre
tour tenter l’expérience
Cette pratique, née dans les années 1980, commence à se démocratiser
dans la région.
Organiser une telle action permet de créer une cohésion dans l'équipe. Il
s’agit d’amener des personnes qui ne se connaissent pas à se rencontrer,
à travailler, à construire quelque chose ensemble. Le but étant de par-
venir à un objectif commun à travers la réalisation d'activités en groupe,
généralement réalisées en extérieur. On peut penser à un championnat
de karting, à faire naviguer un voilier en équipe, à une chasse aux trésors
et bien d’autres. Et contrairement à l’incentive, ces activités incluent une
notion de challenge, nous apprend Marie-Amélie Leroux, organisatrice
de Team building.
Quelques précisions :
Cette action peut être mise en place lorsqu'un problème se présente dans
l'organisation. Elle peut aider à gérer des conflits ou parvenir à combler
un manque d'échange entre les salariés. Mais sachez que le Team buil-
ding ne se limite pas à cela. Car il n'est pas nécessaire d'attendre qu'un
souci survienne pour réaliser de la « construction d'équipe ».
Charlotte et Louise
A bas les préjugés !
Reportage : Sophie CORNUT, chargée de communication au Régime
Social des Indépendants (RSI) revient sur son action de team building
menée en 2013.
Le RSI a vu le jour en 2006 suite à la fusion de 3 entreprises et abrite 250
salariés venant d’horizons différents. De cette fusion sont nés certains
problèmes, au niveau informatique, des échanges ou de l'activité. Les
services ne connaissaient pas forcément les activités de leurs voisins et
de nombreux préjugés perduraient. C'est dans ce contexte que la cellule
communication, menée par Sophie CORNUT, a réalisé un « vis ma vie »
entre les différents services.
Le déroulement du « vis ma vie »
Un grand travail est mené en amont, afin
de convaincre et faire comprendre le projet
à l’ensemble du personnel. Un salarié s'im-
merge durant un jour, dans un service inconnu
et passe du temps avec les agents qui le compose, tout en étant ambassadeur de son
propre service. Les restitutions des 15 participants sont diffusées lors du forum du per-
sonnel, sous la forme : « Avant d'y aller, j'ai pensé ça..., Après j'ai vu ça... », montrant
une réelle volonté de briser les préjugés. Cela a eu un impact très positif sur les agents,
les principaux a priori sont tombés et cela a permis de mettre en lumière tout ce qui se
passe au sein du RSI.		
Charlotte Gouraud
11
Origines du Team building
Mot anglais, signifiant « construction
d'équipe ». Fin 1920, une étude menée
sur l’attitude d’employés démontre que
l’identité collective, le sentiment d’être
soutenu par le groupe et la cohésion
d’équipe sont des facteurs détermi-
nants pour la performance collective.
Les valeurs du Team building
À travers des activités sportives, ar-
tistiques ou créatives, de nombreuses
valeurs peuvent être mises en exergue.
On identifiera notamment : le dépasse-
ment de soi, la solidarité, la gestion du
stress, la cohésion d'équipe et l'adhé-
sion à la culture d'entreprise.
Ingrédients d’un Team
building réussi :
Maintenir des rendez-vous réguliers,
- Donner la parole à tous et montrer
que toute contribution est utile,
- Croire aux vertus de la transparence
et au partage du leadership,
- Viser un plan d'action clair lié aux
objectifs de l'entreprise.
types de Team building
- Team building stratégique : Vise le
côté formatif plutôt que le côté ludique
(enchaînement de mises en situation
pour le service à la clientèle, forma-
tions pour la vente).
- Team building événementiel : Orga-
nisation d’événement : construction de
radio.
		L'ère du team buIlding
Sophie Cornut, chargée
de communication au RSI.
(Charlotte Gouraud©)
Le métier d’organisateur de Team building
Marie-Amélie Leroux fondatrice de l’agence événementielle Sun Eventail, nous en apprend plus sur son métier :
Cette récente agence événementielle, ouverte depuis mai 2012, organise de nombreuses
activités de Team building sur mesure, en France et à l’étranger. L’organisateur de Team
building joue un rôle de coordinateur, de conseiller et également de chef d’orchestre auprès
de ses clients. Afin de conduire l’événement, l’agence va redéfinir la demande, proposer des
idées originales (régate, trekking) et cohérentes
avec le type d’entreprise, élaborer un cahier des
charges complet et se mettre en relation avec
les prestataires.
Des actions utiles :
Le choix de l’activité, la construction des équipes,
la gestion de la sécurité sur l’événement parti-
cipent à conduire un bon Team building et les
dirigeants sont forcés de constater que les em	
ployés parviennent à mieux communiquer qu’au
paravant.
Quelques conseils :
Le directeur doit informer ses salariés que l’organisation du Team
building est décidée par l’entreprise. La signalétique est donc très im-
portante sur une activité. Il est également conseillé de communiquer
en toute transparence à ses employés l’objectif et le budget dépensé
pour ces actions.
Louise Misset
Micro-trottoir
« Quelle activité ludique à pratiquer en équipe, aimeriez-vous que votre
organisation mette en place, pour améliorer la cohésion ? » Voici la
question que nous avons posé à différents salariés.
12
Team building & transparence
Pour se garantir la fidélité des salariés,
l’entreprise se doit de partager avec
eux ses ressentis face aux problèmes.
Grâce au Team building, ils cultivent
leurs facultés à travailler en équipe
dans une atmosphère où règne une
transparence entre chefs et employés.
Team building &
Incentive, les diffrences
Objectifs similaires, mais méthodes de
réalisation différentes. Le Team buil-
ding améliore la cohésion de groupe
avec la réalisation d'une activité com-
mune. Alors que l'Incentive stimule la
motivation des équipes à travers la ré-
compense de ses membres.
Exemples d’activités
pour un Team building
- Activités sportives : PaintBall
- Activités ludiques : Blindtest
- Activités créatives : Peinture
- Activités musicales : Lipdub
- Activités culinaires : Cours de cuisine
Le Teambuilding
à Montpellier
Entreprises spécialisées dans l’organi-
sation de Team building :
- Sun Eventail : 81 Rue Ste Véronique,
34070 - Tél : 06 98 14 50 21
- Coralys : 1 Rue de Verdun, 34000
Tél : 04 67 79 24 95Charlotte Gouraud
Marie-Amélie Leroux,
organisatrice de
Team building.
(Charlotte Gouraud©)
Norman 36 ans, privé :
« Faire des randonnées »
Naomie, 54 ans, associatif
« Faire des ateliers
cuisine »
Mathilde 21 ans, privé :
« Apprentissage sporitf »
Eric 40 ans, privé : « Seretrouver coincé quelque partet trouver des solutions pours'en sortir»
Axel 39 ans, privé :« Réaliser un parcoursaccrobranche »
Semi 30 ans, public :
« Réaliser des activités en
plein air et en pleine mer »
Manon, 23 ans, associatif :
« Faire des pique-niques en
extérieur »
Bastien 22 ans, public :
« Faire des jeux collectifs,
comme du bowling ou du
paintball »
L’Open Data à Montpellier : un allié pour la ville
sous la direction de Jean Marie Bourgogne
Au sein du service des Systèmes Informatiques de la ville de Mont-
pellier, Jean Marie Bourgogne, Jérémie Valentin, Laura Fuster et Gaël
Alonzo ont mis en place l’Open Data en 2011 (disponible sur opendata.
montpelliernumerique.fr). Ce nouvel outil a permis de nombreuses
avancées pour les montpelliérains ainsi que pour la mairie.
L’Open Data permet à une ville de réunir sur un site des données telles
que les restaurants, les points d’eau etc. sous un format normalisé,
consultable par tous les citoyens.
Montpellier est la troisième ville de France à bénéficier de l’Open Data
en Mars 2011. Cette avancée est due à Jean Marie Bourgogne, spé-
cialiste en la matière, qui a partagé avec nous son expérience.
A l’origine, l’open data devait permettre à la ville deux choses : être
plus transparente et permettre la création de services (applications
Smartphone par exemple).
→	 D’un côté, une ville équipée de l’Open Data est plus transparente
vis-à-vis de ses citoyens car elle met à disposition de ces derniers les
budgets de la ville, les futurs travaux, les noms des élus etc.
→	 D’un autre côté, l’Open Data sert aussi pour la création de services.
En s’appuyant sur ces données ouvertes à tous, des montpelliérains
ont crée des applications pour connaître les voies accessibles en fau-
teuil roulant ou en vélo par exemple.
Le projet Open Data sert aussi à des fins professionnelles. Tous les
jours les employés de la mairie de Montpellier l’utilisent pour connaître
des noms, des adresses etc. ce qui leur évite de demander ces infor-
mations à leurs collègues. Sans
se déplacer, ils peuvent ainsi avoir
accès à des données présentées
selon un schéma unique, mises à
jour régulièrement et de manière
exhaustive. Ils ont de ce fait ga-
gné en temps et en efficacité.
L’objectif d’opendata.montpel-
liernumerique.fr est de ne plus
simplement stocker les données
mais de les rendre utiles et ou-
vertes à tous. Dans une optique
de partage, elles sont donc mises
à disposition par la mairie, ac-
tualisables et modifiables par
tous les citoyens. Ce projet est
la base d’échanges fructueux et
créatifs entre les montpelliérains
et la mairie.
Mérédice BZDOK
13
Marques en confiance
Le saviez-vous ? D’après une étude
réalisée par Mediaprism en juillet 2012,
61 % des français font confiance aux
informations qu’ils peuvent trouver sur
les sites officiels des marques et en-
treprises.
Communicants transparents
D’aprèsuneétuderéaliséeendécembre
2012 pour l’organisme Communication
et Entreprise, 70 % des communicants
ayant répondu associent le mot trans-
parence à la communication respon-
sable.
Les plus de 65 ans
connectés
Selon un sondage effectué en juin 2013,
70% des plus de 65 ans affirment se
rendre régulièrement sur le site internet
de leur collectivité locale. 28 % d’entre
eux fréquentent les pages officielles sur
les réseaux sociaux.
		Lumière sur le data world
Jean Marie Bourgogne et son équipe (de gauche à droite : Jérémie Valentin, Laura
Fuster et Gaël Alonzo) dans leurs bureaux des Systèmes Informatiques de la mairie
de Montpellier (Mérédice Bzdok©)
Le Big Data ou la nouvelle boule de cristal des communicants
Utiliser un téléphone, aller au distributeur, faire une recherche sur Google…
Aujourd’hui chaque individu produit une multitude de données que l’on
appelle le Big Data. Maxime Berthelot, co-fondateur de Neiio, nous explique
en quoi ces données sont une véritable mine d’or.
Voulez-vous savoir ce qu’on dit de vous ? De vos concurrents ? Démar-
cher de nouveaux clients en sachant qu’ils sont déjà intéressés par vos
idées ? Jusqu’à présent nous n’étions pas capables de trouver du sens
à travers cette masse d’informations. Désormais, de supercalculateurs
croisent des données inexploitées jusqu’alors et on peut ainsi mieux
comprendre les intérêts des consommateurs. Mais ce n’est pas la seule
fonction du Big Data. L’enjeu aujourd’hui réside dans la découverte
de nouvelles tendances. En offrant un accès à des bases de don-
nées géantes, on donne
des perspectives inno-
vantes aux entreprises.
Mais pour collecter ces
données et garder la
confiance de l’utilisa-
teur, se pose ici l’obliga-
tion de la transparence.
Le Big Data réussira t-il
à nous connaître mieux
que nous-mêmes ou va
t-il trop loin dans l’in-
trusion de nos vies pri-
vées ?
Claudie Rubio
14
Neiio
Société montpelliéraine innovante, ra-
chetée récemment par Ami Software.
Elle analyse l’activité des internautes
sur les réseaux sociaux afin de com-
prendre leurs centres d’intérêts.
Le Big Data montpellié-
rain s’exporte
BIME, l’éditeur de solution business
intelligence basé à Montpellier lève 3
millions pour se développer aux Etats-
Unis.
Infographie réalisée par Khalil Chikhaoui©
Nuage de mots autour du "Big Data"
(Claudie Rubio©)
Protection des données : un opticien qui a du mal
à y voir clair
Jean-Paul Pachéco, opticien à Lattes depuis plus de vingt ans, nous
expose l’évolution de ses craintes sur la protection des données liées
à son activité professionnelle.
Depuis plusieurs années la tech-
nologie a évolué rendant la tâche
de certains commerçants plus
compliquée. Les mutuelles ou
les assurances veulent récupérer
des informations personnelles et
l’atteinte à la vie privée doit être
gérée par l’opticien.
La seconde problématique plus
personnelle concerne la propriété
intellectuelle. Car chez Optique Pachéco, des montures personnalisées
sont créées de toute pièce. La sécurité de ces dessins, croquis ou mon-
tures finales est primordiale. Comment être sûr de rester propriétaire de
ses conceptions lorsqu’elles se retrouveront sur la toile ? La protection
de ces futurs modèles de lunettes est difficilement maîtrisable puisque
leur promotion induit une mise en ligne de croquis.
Jean-Paul Pachéco se pose donc une question légitime : « Comment
protéger mes images, comment garantir que mes données resteront
ma propriété ? ».
Robin Berton-Pastor
Conditions générales d’utilisation
et réseau Internet, que savoir ?
M. Alexandre Bories, avocat inscrit au barreau
de Montpellier, spécialiste en droit de la pro-
priété intellectuelle, présente le fonctionne-
ment des contrats d’usage des sites Internet.
S’inscrire sur un site sans lire les conditions gé-
nérales d’utilisation, ça vous dit quelque chose
? Sachez que ces chartes sont les règles
d’usage que l’internaute accepte de suivre
dès lors qu’il valide le formulaire d’inscription.
Qu’elles soient lues ou non !
Imaginez que vous souhaitiez supprimer une photo de votre compte
Facebook. Vous effectuez la procédure adéquate et vous pensez que
l’affaire est réglée. Pourtant, une clause figure dans les conditions gé-
nérales du site mentionnant que le contenu supprimé peut rester « un
certain temps » enregistré sur les serveurs de la société.
N’hésitez donc pas à découvrir la charte avant de valider ! Ces conditions, souvent peu avantageuses pour vous, ne
sont pas les seules règles applicables. Les sociétés doivent faire face aux lois de chaque pays dans lequel leur site
est consultable. Elles ont tout intérêt à ne pas outrepasser certaines limites car il en va de leur image !
C’est donc un système complexe qui met en jeu plusieurs niveaux juridiques. Ainsi, vous n’êtes pas seuls face aux
géants du Web ! 	
			 Julien Darphin
15
Les Datas courent
Nathan Yau de FlowingData a réussi à
cartographier les routes les plus em-
pruntées de la ville de Paris par des
joggeurs en se servant uniquement des
données publiques d’une application
nommée RunKeeper.
L’observatoire des
Libertés et du Numérique
Face aux nouvelles problématiques du
numérique, de la vie privée et publique,
associations et syndicats ont créé un
observatoire afin de respecter les droits
numériques de chacun.
La loi pour la confiance
dans l’économie numérique
Datant de juin 2004, cette loi oblige
les hébergeurs à collecter et conser-
ver les données dites « identifiantes »
(adresse IP par exemple).
La loi sur l’informatique,
les fichiers et les
libertés
Créée en 1978 et subissant de nom-
breuses modifications au cours du
temps, cette loi assure, entre autres, la
protection des données dans le cadre
d’une collecte. Elle stipule que « l’in-
formatique ne doit ni porter atteinte
à l’identité humaine, ni aux droits de
l’Homme, ni à la vie privée, ni aux libertés
individuelles ou publiques. »
		Surfez couverts...											
M. Alexandre Bories,
avocat.
(Julien Darphin©)
Lunettes de protections
(Robin Berton-Pastor©)
Le Cloud : des nuages à Montpellier ?
Rachel Delacour, co-fondatrice et directrice de We Are Cloud, jeune entreprise Montpelliéraine de Cloud Business
Intelligence, nous présente les enjeux de l’informatique dématérialisé.
Le Cloud Computing, ensemble de technologies centralisées accessibles
par le biais d’une connexion Internet, représente un avantage conséquent.
Il permet de mutualiser des services coûteux comme le stockage, le traite-
ment et la protection des données. Ainsi, plus besoin de gérer du matériel
onéreux et rapidement obsolète dans vos locaux. Le risque de perte de
données est toujours présent mais il est bien plus probable par l’erreur
humaine. Centraliser la gestion permet de limiter ces aléas. C’est donc une
solution très intéressante dont il ne faut pas avoir peur. Par exemple, chez
We Are Cloud, les serveurs sont gérés par l’entreprise de commerce élec-
tronique Amazon. C’est un grand avantage financier de pouvoir bénéficier
de moyens conséquents pour sécuriser efficacement les données.
L’activité dans ce domaine grimpe rapidement. Il suffit de constater
la réussite des entreprises comme Salesforce dont le récent chiffre
d’affaire dépasse un milliard de dollars.
Enfin, sachez également que We Are Cloud recrute. A bon entendeur !
Julien Darphin
Plongez au cœur d’une cryptoparty !
Une « cryptoparty » qu’est-ce que c’est? Pour comprendre comment
utiliser Internet en toute sécurité, nous nous sommes rendus au «
BIB », hackerspace à Montpellier. Enquête au cœur d’un atelier pour
apprendre à protéger nos données.
Derrière ce nom barbare se
cache un concept simple : un
atelier ouvert à tous où des
spécialistes vont apprendre
à des novices à chiffrer leurs
données et comprendre les
règles de l’anonymat sur la
Toile. On va découvrir alors
les outils du « web caché »
comme le réseau TOR, navi-
gateur alternatif qui permet de
rendre le surf anonyme. Ou encore comment chater de façon sécuri-
sée sans utiliser Facebook… D’abord inventés pour les journalistes afin
de garantir leur sécurité là où la liberté de la presse ne les protège pas,
ces moyens alternatifs permettent aujourd’hui à l’utilisateur lambda de
garder le contrôle sur sa vie privée. Mais aussi d’avoir un œil sur ses
données professionnelles. Car se faire pirater sa boite mail ou se faire
voler un brevet lors d’un transfert, sont des mésaventures qu’il devient
possible d’éviter.
Morale de l’histoire : avoir conscience des risques, c’est commencer
à se protéger !
Khalil Chikhaoui
16
Le logiciel PRISM
PRISM est un logiciel permettant à
l’agence nationale de sécurité améri-
caine, la NSA, de fouiller directement
dans les données privées gérées par
Facebook, Google, Microsoft, Yahoo,
PalTalk, AOL, Skype, YouTube et Apple.
Son existence a été révélée en juin
2013. Avec ce scandale la Commission
européenne a rendu public un nouveau
projet de règlement relatif à la protec-
tion des données personnelles.
Hackerspace?
Lieu de bidouillage et de partage pour
des passionnés d’informatique. Mais
aussi pour des curieux ayant envie de
s’engager dans des projets autour du
logiciel libre ou des médias alternatifs.
« Cher abonné, vous
êtes enregistré
comme participant
à une émeute »
En Ukraine, c’est le sms qu’ont reçu des
manifestants et des journalistes qui se
trouvaient dans une zone d’affronte-
ment à Kiev.
											 ...protégez vos données
Equipe de Bime Analytics Montpellier
(Yannick Chaze©)
Khalil Chikhaoui©
Réseaux sociaux, les clés d’une bonne e-réputation
Zoom sur ces nouveaux outils indispensables qui donnent une autre
dimension à la communication d’entreprise, par deux consultants en
marketing spécialisés dans les réseaux sociaux.
Selon Norolanto Razafinimanana, consultante formatrice en e-réputa-
tion : « Les réseaux sociaux sont partout, si les entreprises ne suivent
pas le mouvement, elles sont vouées à disparaitre ». Mais les sociétés
sont inégales face à ces supports du Net. La plupart ont peur parce
qu’elles ne les connaissent pas. Les entreprises informées correcte-
ment ne représentent qu’une minorité.
Les intérêts pour les entreprises
Selon les professionnels interviewés, être présents sur ces réseaux
offre de nombreux intérêts aux entreprises. Les organisations sont
vues comme des expertes dans leurs domaines de compétences, elles
se démarquent par rapport aux concurrents et génèrent du trafic sur
leur site Internet. Les réseaux sociaux aident surtout les entreprises à
gagner en notoriété en étant au plus près de leurs clients grâce à une
communication plus fréquente.
Conseils pour les organisations
Se lancer sur Facebook ou Twitter implique une activité régulière. Il
faut se dévoiler et sortir d’une communication institutionnelle pour
privilégier la spontanéité. La transparence entre en jeu. « Je dois plus
communiquer, j’en dis plus donc je suis transparent ». Ce concept est
devenu populaire car l’honnêteté est recherchée par les consomma-
teurs. Grâce aux réseaux sociaux et la transparence qu’ils impliquent,
les entreprises regagnent la confiance de leurs clients. Faut-il encore
avoir la bonne méthode pour communiquer via ces nouveaux sup-
ports.
Une stratégie est unique. Elle est différente pour chaque entreprise.
Néanmoins, certains points doivent être respectés pour partir sur de
bonnes bases. Selon Thomas Junillon, consultant en marketing des
technologies de l’information et communication, il faut commencer par
se demander comment le marketing digital peut aider l’organisation
à communiquer.
Ensuite, il est important de se donner des objectifs à
court et moyen terme et d’élaborer une ligne éditoriale
à suivre. Enfin, publier régulièrement et rester fidèle à
son image, « faire ce qu’on dit et dire ce qu’on fait ».
Une communication maîtrisée sur les réseaux sociaux
est une des clés du succès d’une organisation, alors
lancez-vous !
Claire Delouvrier
17
Réseaux sociaux : SAV
De grandes entreprises comme Dell ou
SFR utilisent Facebook pour les rela-
tions clients. Un consommateur mé-
content ou qui s’interroge poste un
message sur la page de l’entreprise.
Un des membres de l’organisation ré-
pond et une conversation publique et
en toute transparence se crée. Elle
continue jusqu’à ce qu’une solution soit
trouvée et que le client soit satisfait.
Hootsuite : l’outil
incontournable
Logiciel qui rend compte en temps
réel de l'activité de l’entreprise sur
plusieurs réseaux sociaux. Il permet
aussi de gérer ses publications sur la
même interface.
S’bubble : réseau social
éphémère des entreprises
Ça vient de sortir ! L’idée est de
laisser de moins en moins de traces
pour simplifier la problématique des
entreprises en matière de traitement
de l’information.
		Je tweet, je like...											
Les réseaux sociaux sont entre vos mains
(Claire Delouvrier©)
Réseaux sociaux : un renfort au service client
Tanguy, étudiant en Master dans une école de commerce de Montpellier et
apprenti chez Dell France, nous parle de leur politique de communication.
Il y travaille comme créateur de contenus sur les réseaux sociaux.
Ce n'est pas un hasard si l'entreprise a déjà lancé son propre guide sur
l'usage professionnel des médias sociaux. Dell est manifestement l'un des
précurseurs, en France, en matière de communication sur le web 2.0.
Tanguy nous explique que la communication sur le Web 2.0 est issue d'une
« demande en interne ». Très vite, l’entreprise y a vu un moyen de réduire
les appels téléphoniques à l'assistance technique. Car oui, la page Face-
book de Dell est un complément du service clientèle et non pas une page
« marketing » nous assure le jeune apprenti.
Dell a connu un bad buzz en octobre dernier : quelques ordinateurs
sentaient « l’urine de chat ». La seule alternative pour eux, selon
Tanguy, était d'expliquer « en toute transparence » pourquoi. Les
techniciens ont donc trouvé l’origine de l’odeur, l’ont expliquée très vite
sur les réseaux sociaux et y ont remédiée.
Même si une communication transparente n'existe pas vraiment, on
préfère voir les réseaux sociaux servir à une communication axée sur
le service clientèle que sur la vente de produits.
Khalil Chikhaoui
Stratégie sociale numérique :
l’exemple de Castelnau-le-Lez
Vincent Nolot, directeur de la communication de la ville de Castelnau-
le-Lez et responsable des médias sociaux de la ville, nous explique sa
stratégie en matière de communication numérique et citoyenne.
Les réseaux sociaux ne représentent que peu d’investissements finan-
ciers mais sont pourtant essentiels à la communication citoyenne de
la ville. Ils deviennent un outil que l’on va inclure au même titre que les
autres canaux plus classiques comme l’affichage ou encore le print.
Ces outils donnent la possibilité aux citoyens de s’exprimer et aux col-
lectivités de comprendre leurs problématiques.
La ville de Castelnau joue le jeu de la transparence et par exemple, ne
supprime pas les commentaires négatifs sur sa page Facebook. Elle
respecte cependant une loi qui la tient pour responsable des propos qui
s’y tiennent et la modère. La page devient alors la vitrine de l’activité
locale en mettant en avant les festivals locaux, les associations, les
commerces et l’actualité institutionnelle. Elle montre aux citoyens l’ef-
fervescence culturelle, économique et sociale de la ville en temps réel.
Robin Berton-Pastor
18
« Secret » :
appli-confessionnal 2.0
Cette nouvelle application débarque
très bientôt en Europe. Elle permet de
publier ses secrets anonymement dans
notre cercle d’amis. Au bout de 6
« j’aime », le secret devient publique.
Détecteur de mensonges
2.0
Plusieurs chercheurs européens tra-
vaillent actuellement sur la création
d’un détecteur de mensonges à des-
tination des réseaux sociaux pour dé-
mêler rumeurs et vérités.
Le label Métropole
French Tech : efferves-
cence et numérique
Le nouveau label Métropole French
Tech a été créé dans le but de stimuler
l’effervescence des start-ups du numé-
rique sur le territoire. Plusieurs villes
comme Montpellier, Lyon, Grenoble,
Nancy, Marseille et Paris sont déjà
candidates à l’attribution de ce label.
Ce nouveau projet a pour but de créer
des terres d’accueil du numérique et de
promouvoir les futurs Google et autres
Facebook français.
											 ...Je maîtrise !
Une photo parmi de nombreuses autres sur la
page Facebook de Dell
Information, communication, publicité :
le saviez-vous ?
Marie Bardeau-Frappa, est une avocate montpelliéraine, spécialiste en
droit commercial et public qui exerce dans l’entreprise Amélie Factory.
Elle répond à nos questions sur la transparence :
• Saviez vous que… si un journaliste publie les déclarations patrimo-
niales d’un élu, il encoure une amende de 45000€. Il peut les consulter,
mais sa publication est interdite.
• Saviez vous que… la France se trouve en 38ème position sur 179 pays
concernant la liberté de la presse, selon Transparency Intrenational.
Une position très basse dans l’Union Européenne…
• Saviez vous que… les entreprises françaises sont dans l’obligation de
faire connaitre à leurs employés leur convention collective pour diffuser
leurs droits.
• Saviez vous que… tous les bureaux de communication des entreprises
à Montpellier ont l’obligation de rendre publics les bilans aux greffes en
fonction de la forme juridique de leur société.
• Saviez vous que… les communicants qui font du marketing par
mail (newsletter), doivent ajouter obligatoirement une adresse mail de
contact pour les demandes et questions des destinataires et l’option
de désinscription.
• Saviez vous qu’… il est interdit d’envoyer de la publicité par voie
électronique depuis les réseaux d’internet publics.
Jaime González Rueda
19
Consultation des
déclarations
patrimoniales
Depuis les réformes de 2013 concer-
nant les lois qui régissent la trans-
parence, tous les citoyens français
peuvent consulter les déclarations
patrimoniales de leurs élus dans leur
préfecture.
Médias, politiques :
impact de la transparence
Jean-François Copé a annoncé qu’il
comptait déposer deux propositions
de loi sur la transparence des partis et
des organes de presse moins d’un an
après « l’affaire Cahuzac ».
Le Journal Du Dimanche 3 mars 2013
Au coeur des discours
politiques
Lors des élections municipales de
Montpellier en mars dernier, un constat
nous a troublé : 5 candidats sur 7 ont
utilisé la « transparence » dans leurs
programmes : « gestion transparente »,
« transparence dans l’accessibilité au
logement », « transparence des cri-
tères de logements sociaux », « des
valeurs de solidarité et de transpa-
rence ». La promesse d’être transpa-
rent : nouvel idéal politique ou expres-
sion « politiquement correcte » ?
Quand Municipales riment
avec transparence
Le maire de Baillargues veut jouer la
transparence avant les élections. Il
rend publiques ses fiches d’impôts et
montre « patte blanche ».
		Pour conclure : entre autorisations 		
Source : www.defense.gouv.fr
Faut-il tout dire?
Synthèse illustrée, réalisée par Avelig Vangheluwe©
20
Un prix pour récompenser
la transparence ?
Sous l’égide du Comité Scientifique, les
Grands Prix de la Transparence, orga-
nisés par le groupe Labrador, récom-
pensent la facilité d’accès à l’informa-
tion en s’appuyant sur quatre critères :
accessibilité, précision, comparabilité,
disponibilité. En 2013 le groupe BIC ar-
rivait en tête de liste toutes catégories
confondues. Pour en savoir plus : www.
grandsprixtransparence.com
Tout dire : les limites
La violation d’informations confiden-
tielles est une infraction punie par la loi
dont l’auteur risque des peines d’em-
prisonnement et des amendes prévues
par l’article 447 du code pénal.
Et le code du travail ?
La divulgation du secret professionnel
est également punie par le code du
travail qui classe cet acte comme une
« faute grave passible de licenciement
sans indemnités ni préavis ».
		 légales et bonnes pratiques
Daphné : l’étoile de la créativité de la promo.
Dans sa personne se mélange la responsabilité, la
maturité et la sympathie derrière un beau sourire.
Daphné avec sa vision d’avant-garde et multicul-
turelle donne une touche de modernité à la Journée
ORCO.
Jaime : Jaime, jeune mexicain pétillant, est un vrai
rayon de soleil pour notre promo. Il s’intéresse à
tout,lecture, cinéma, musique, même la danse, bien
qu’il n’ait pas « la coordination » comme il dit.
Toujours souriant, jamais mécontent, il sait nous
communiquer sa gaieté et sa bonne humeur.
Avelig : c’est d’un nom bien breton qu’Avelig tire
ses origines et sa personnalité, caractérisée par
la force et la détermination, c’est une étudiante
studieuse au tempérament de rockeuse.
Claire : des petits yeux enfantins, une silhouette
élancée, un brin de sagesse et un sourire malicieux
tel est le portrait de Claire. Toujours entourée de
ses garçons protecteurs, elle est l’incarnation de
la douceur que chacun souhaite préserver au sein de
notre promotion.
Julien : sous ses allures d’élève réservé et stu-
dieux, se cache quelqu’un d’une gentillesse inqua-
lifiable et d’un calme à toute épreuve. Doté d’un
humour déjanté, Julien est un étudiant qui ne vous
laissera pas indifférent.
21		L'équipe échos2pros 2014 		 					P
Santiago : Santiago est déjà bien encré dans la vie
professionnelle, il travaille entre la France et
la Colombie, son pays d'origine. Rédacteur en chef
pour le journal Echos2Pros, c'est aussi un étudiant
exemplaire et un bon chef d'équipe. En plus de
ça, Santiago est une personne souriante, généreuse,
attentionnée, en résumé, c'est un ambassadeur de
choix pour son pays, mais aussi pour cette 11ème
journée ORCO !
Mérédice : belle et grande blonde aux yeux bleus,
Mérédice, avec son joli visage parsemé de taches
de rousseur traversé par un doux sourire est la
caution sérénité de cette promotion ! Toujours sur
son vélo, elle fonce vers son avenir avec talent !
Claudie : jeune fille chipie au style hippie. Sé-
rieuse, bosseuse, fonceuse mais jamais râleuse,
elle ne recule devant rien pour aider son prochain.
Chaque obstacle à sa solution grâce à elle. La
bonté qui l'habite et sa grande douceur. Apporte
apaisement et joie à son entourage. Unique par
ses qualités de cœur, elle est. D'une générosité
sans limite. Inimaginable pour elle de voir le
mal triompher. Etre ses ailes, la vie n'est qu'une
succession de rires.
Charlotte : fan des épopées littéraires et de la
nature, Charlotte s'évade dans des univers plus
riches les uns que les autres.
Qui est qui ?
Réponses:(degaucheàdroite)Rangéedubas:Fanny,Amélie,Avelig,Maëva,Sophie|Rangéedumilieu:Santiago,Mini,Xandie,Louise,
Elodie,Claudie,Mérédice,Robin|Rangéedufond:Julien,Khalil,Letty,Jaime,Charlotte,Daphné,Mohamed,Claire
Promo Master 2 Infocom 2014©
Amélie : calme aux premiers abords, Amélie est une
jeune femme avec du caractère. En plus d'être déter-
minée en ce qui concerne ses projets futurs, c'est une
talentueuse danseuse de zumba! Son dynamisme et son
bon relationnel font d'elle une étudiante sérieuse et
appréciée de tous.
Khalil : cultivé et plein d’humour, Khalil partage
chaque jour à l’ensemble de la promotion sa vision
unique de la communication et du monde professionnel.
Son caractère calme et décalé apporte à la formation
amusement et légèreté
Letty : consciencieuse, attentive, responsable, tra-
vailleuse, ambitieuse, ce sont les mots pour une Letty
en mode travailleuse qui a beaucoup du charisme. Sym-
pathique, souriante, prévenante, chaleureuse… c’est
une Letty en mode de dancing queen dans une soirée!
Venez découvrir cette Letty avec ses fameux
cheveux dancings!
Maëva : active
et sympathique,
Maéva fait ses
études en mé-
langeant le côté
professionnel, le
côté sportif et
le côté bénévole.
En plus d'être une
professionnelle
de la communica-
tion, elle sou-
tient l'associa-
tion Montpellier
Reine et Maitrise
le pole dance, ce
qui fait d'elle un
exemple clair de la
femme d'aujourd'hui
: dynamique et mul-
tidisciplinaire.
Louise : Louise est comme un bon vin : rouge comme le
sang de la vie, élégamment parfumée, avec en bouche
un côté vif et enjoué qui laisse rapidement place à
des caractères profonds et subtils. Elle nous enivre !
Xandie : mère nourricière de la promo, pétille par
son sourire et son tempérament de feu. Séductrice et
femme de conviction, ses interventions ne laissent
personne indifférent. Toujours perchée sur ses hauts
talons, elle communique, avec sensualité, une folle
énergie venue d’ailleurs. Xandie sera notre atout
charme pendant cette journée Orco.
Elodie: entre un tempérament de feu et une indéniable
sensibilité, Elodie a sans aucun doute apporté à la
promotion un vent de folie. Toujours très à l’écoute
des autres, et très professionnelle dans son travail,
il semblerait que la communication n’a aujourd’hui
plus aucun secret pour cette passionnée touche à tout.
Coline : étudiante en section « recherche », Coline
est discrète, spontanée et ambitieuse. Passionnée par
la culture et le design, elle est un élément important
du groupe, tant par ses connaissances variées et son
ouverture d’esprit que par sa bonne humeur.
Sophie : le Sourire Ophélique de cette Provi-
dentielle Héroïne est une Invitation Elégante à
Chercher l’Or Nimbant le Fond de notre Âme. Vé-
ritable Rafraichissement pour nos Esprits, elle
fait l’Unanimité même chez les Xyloglottes !
Fanny : derrière ce p’tit bout de femme aux airs
angéliques, se cache une personnalité à la fois
déterminée et touchante. Travailleuse et fon-
ceuse dans l’âme, Fanny a toujours su allier avec
brio ses études en Communication et son job étu-
diant. Marquée par cet accent Narbonnais, elle
émane une nature chaleureuse et joyeuse.
Yan : Yan accomplit sa dernière année en master
« recherche », ce qui est tout à son honneur.
Originaire de Chine, elle a amélioré son
français de façon
impressionnante du-
rant ces deux der-
nières années. Nous
enchantant chaque
jour par son ac-
cent, Yan est une
jeune fille pé-
tillante, stu-
dieuse et toujours
prête à venir en
aide aux autres.
Mohamed : Moha-
med, un collè-
gue de travail
en qui on peut
avoir confiance.
Sous ses airs
timides, il
fonce dans
le cadre de ses
études. D'une voix douce mais assuré,
il sait s'engager et a le courage de défendre
ses positions. Mais c'est aussi une personne ca-
pable de reconnaître ses erreurs et de continuer
à avancer avec un regard toujours optimiste. Il
ne connait pas la crise. Son sourire chaleureux
est apprécié de tous. Mohamed représente l’ama-
bilité, la solidarité et la bonne humeur.
Mouna : Mini or Mouna, that is the question !
Mouna, prénom féminin signifiant souhait, désir…
Mini, prénom féminin donné de gré ou de force par
des douaniers traducteurs en difficulté… Mouna
donc (parce que c’est quand même plus cool !)
pour les intimes, entre force et stress, entre
chaleur et impulsivité… Ce qui est certain c’est
qu’elle n’a pas sa langue dans sa poche et que
cela vous plaise ou non, nous en M2 on trouve
que c’est très bien comme ça!
Robin: volontaire ET efficace, Robin ne connaît
aucune défaite face aux soucis informatiques de
la promo. De plus, son calme à toute épreuve et
son pragmatisme font de lui un compagnon de tra-
vail hors pair. Tant qu’il sera là, les machines
ne contrôleront jamais le monde !
22					Présentation de la promo
Echos 2 Pros fête ses 10 ans !
Echos 2 Pros, le journal élaboré par les étudiants du Master 2 Infocom pour les professionnels de la
région, fête ses 10 ans. Retour sur ces 10 années de journalisme à l’université par Julie Sala journa-
liste, et Sybli Pesseys, Fanny Magnien, Audrey Brahimi, Santiago Giraldo Heredia anciens rédacteurs
en chefs !
Julie Sala, journaliste professionnelle, a créé ce projet avec Jean-Antoine Corbalan. L’idée vient de la
demande d’un élève de garder une trace des différentes interventions des professionnels. Les élèves
réalisent les interviews afin d’en faire un recueil. Le journal est finalement mis en page et imprimé. Le
projet se transforme et devient un véritable travail de mise en situation professionnelle. « C’est aussi
un bon exercice d’organisation et d’écriture » pour les étudiants. « Le journal apporte aux futurs
communicants la connaissance de la presse, indispensable à l’exercice de leur métier », rappelle
Julie Sala. « Le bilan est plus que positif, les retours des étudiants des anciennes promotions sont
très bons ». La pérennité du journal est une vraie réussite pour elle.
Une vraie expérience professionnelle
Sybil, chargée de communication pour une unité de recherche à la faculté de pharmacie de Mont-
pellier, parle d’une expérience formatrice. Rédactrice en chef pour la promotion 2009-2010, elle
explique que cette pratique lui a appris la diplomatie et le management. Fanny et Audrey rédac-
trices en chef en 2010-2011 et 2012-2013, se rappellent d’un travail collaboratif très enrichissant.
« L’harmonisation du travail » entre les différents groupes est une satisfaction pour Fanny. Cela
lui confirmera son intérêt pour l’encadrement d’équipes. Audrey souligne « l’organisation de fou »
mais parle d’une « expérience cool ». Santiago, rédacteur en chef de ce numéro, apprécie de voir
le journal prendre forme et l’investissement de chacun. C’est voir le groupe avancer dans la même
direction qui lui plait.La réussite est au rendez-vous pour Echos 2 Pros ! En 10 ans, le journal a laissé
de bons souvenirs et une belle expérience à tous ceux qui ont eu la chance d’y participer ! On lui
souhaite que les 10 prochaines années soient toutes aussi réussies. Joyeux anniversaire !
Maéva Beaudier
23		Bon anniversaire Echos2Pros !
LES
10
ANSDu journal
des
etudiants
EN master
2
communicati
on des
organisati
ons
24					 10 ans déjà !
Echos2Pros-2013-2014.compressed

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#PortraitDeStartuper #47 - Rofim - David Bensoussan
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  • 1. Transparence & communication journal des étudiants / master 2 communication des organisationS 10ans 2013/2014 - Montpellier la com’transparente : quèsaco ? L'ère du team building Lumière sur le data world Les clés d’un engagement stratégique
  • 2. editoSantiago Giraldo Heredia Rédacteur en chef A l’heure où les intérêts person- nels priment, il semble difficile de prendre le temps de s’écouter les uns les autres. Sans vouloir être trop pessimiste, je m’interroge sur notre capacité à partager claire- ment nos informations. Lorsque nous avons abordé la thé- matique de la transparence dans la communication organisationnelle, j’ai pensé que ce concept ne pou- vait prendre sens qu’en intégrant les notions d’honnêteté et de bien- veillance. Je ne pense pas pouvoir être un bon professionnel, ni même une personne honnête, si je ne par- viens pas à être clair et franc sur mes intentions dans toutes mes in- teractions avec mes proches, mes collègues ou mes clients. Voici donc la 10ème édition du jour- nal Echos2Pros, un projet développé grâce à tous les membres de la ré- daction qui ont décomposé, analysé et digéré ce concept de transpa- rence. Et c’est grâce à nos dif- férences que nous avons pu mener à terme ce projet, en apportant cha- cun notre pierre à l’édifice et en proposant un travail de qualité, je l’espère. Maintenant, à vous de ju- ger ! Je vous souhaite une bonne lecture et je vous invite à réfléchir sur la transparence dans la communica- tion qu’elle soit interpersonnelle ou organisationnelle. Responsable de la publication : -Marie-Caroline Heïd Responsable de l’édition : -Sophie Vailliès -Gérard Régimbeau Rédacteur en chef : -Santiago Giraldo Secrétaires de rédaction : -Maéva Beaudier -Elodie Malbeck -Mini Nouira Maquettistes : -Daphné Corraze -Jaimé González Rueda Numéro spécial n°10 dépôt légal : avril 2014 Echos2Pros est un journal gratuit, édité par les étudiants en Master 2 Information et Communication, Montpellier III (promotion 2014)
  • 3. sommaire Transparence n. f. ........................1 Regards croisés : Une transparence startégique ?............ 5 La com’ transparente : quèsaco ?....................1 Transparence 2.0...........1 Lumière sur le data world..................13 Surfez couverts, protégez vos données......15 Je tweet, je like, je maîtrise.............17 Pour conclure : entre autorisations légales et bonnes pratiques................19 Témoignages et pratiques................7 La santé et le social passés au scanner....7 La transparence, c’est toute une histoire..9 L'ère du team building.....................11 RéputationStratégie Ethique Honnêteté ?
  • 4. La transparence ou la manipulation ordinaire : vers une utopie de la communication Interview de Denis Benoit, enseignant-chercheur à l’Institut des Sciences de l’Information et de la Communication à Montpellier 3. Qu'est-ce que la communication transparente selon vous ? Elle signifierait au premier abord que l'on dit tout ou que l'on montre tout sur un sujet. Personnellement, je pense que c'est une utopie et que les techniques de communication ne rendent pas la société plus transparente dans un sens positif mais au contraire, favorisent d'une certaine manière ce que craignait le philosophe Jürgen Habermas, la manipulation. L'obsession de cette transparence conduit à la re- cherche immodérée de toujours plus de communication, ce qui, in fine, ne peut probablement que dégrader sinon pervertir les rapports individuels et sociaux. Les entreprises ont-elles aujourd'hui malgré tout, besoin de prendre en compte cette problématique de la transparence ? Dans cette société de communication et avec le rôle des médias sociaux et d'Internet, il y a un besoin très important de transparence pour les organisations. Elles doivent tout dire d'elles pour que l'on puisse les croire. Faire passer pour la vérité sur la réalité ce qui n’est qu’une vue partielle et partiale d’un objet (quel qu’il soit : un produit en publicité, un(e) candidat(e) en communication politique, une « info » dans les médias) reste un enjeu crucial, sinon l’enjeu capital, en matière de « communication ». Les organisations se montrent transparentes, sans l'être véritablement. Ce n'est ni plus ni moins que de la manipulation. Quelles sont les limites de la communication transparente ? Pour Philippe Breton, savoir bien argumenter c'est savoir « convaincre sans manipuler ». Il y a cependant des parasites qui transforment l'argumentation en rhétorique et donc en manipulation. Intervient alors la problématique du métier de commu- nicant qui pose l'hypo- thèse que communiquer c'est manipuler et tout professionnel de la com- munication doit se pen- cher sur la question de l'éthique s'il ne veut pas devenir un menteur ou un tricheur. Bien entendu, il faut savoir de quelle transparence il s'agit. En situation de crise par exemple, la transparence est pertinente et éthique si elle est construite en fonction des intérêts des protagonistes de la crise. Je pense que dire la vérité ou ce que l'on croit être la vérité est extrême- ment dangereux. Personnellement je prône une éthique de responsa- bilité et non une éthique de conviction. Coline Berger & Yan Yang 1 Le paradoxe de la transparence Du latin trans, au-delà, à travers et parere, paraître, se montrer. La trans- parence, dans son étymologie, renvoie à un paradoxe fondamental entre la vérité et son image, entre l’être et le paraître. A lire Pour creuser un peu plus ce paradoxe entre manipulation, éthique et morale, il est vivement conseillé de consul- ter le « Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens ». Ecrit par Jean-Léon Beauvois et Robert-Vincent Joule, cet ouvrage nous éclaire sur dif- férentes techniques de manipulation, appliquées pour le meilleur, comme pour le pire. Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (Article XI) La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme: "tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer li- brement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté" dans les cas déterminés par la Loi. » Transparence n.f. Denis Benoit, enseignant-chercheur à l’ITIC, Montpellier 3. (Denis Benoît©)
  • 5. La communication transparente : entre obligation légale et action délibérée Interview de Jean-Pierre Damiens, secrétaire général du comité héraultais de la Ligue contre le cancer. Qu’est ce que la communication transparente selon vous ? Elle correspond au fait de communiquer auprès de tous nos publics et de permettre une information consultable par tous. Il me semble que la transparence dans le secteur associatif porte essentiellement sur les actions mises en place ainsi que sur le bilan financier. Il y a d’ailleurs une obligation légale concernant nos comptes qui doivent être publiés au journal officiel. Comment l’appliquez-vous au sein du comité ? Au-delà des obligations légales, nous avons créé une plaquette « Bilan d’ac- tivité ». Elle est téléchargeable sur notre site web et en libre service au siège départemental et dans les délégations. Elle montre plus simplement d’où vient l’argent et comment il est utilisé. Nos activités y sont présentées de façon quantitative et qualitative. Cette trans- parence est primordiale dans le cadre associatif car les donateurs ont besoin d’être confiants quant à l’utilisation de leur don. C’est aussi pour cette raison que nous faisons parti du Comité de la Charte. Elodie Malbeck Les clés de la transparence dans la communication institutionnelle Nous avons interviewé Mathilde Mandelbaum, responsable administra- tive et de la communication du Pôle chimie Balard, pôle d’excellence universitaire, le 20 février 2014. En tant que professionnelle de la communication, comment définiriez- vous la communication transparente ? La base d’une communication transparente est de rendre compte de la vérité. Notre but est de fournir du contenu avec un choix de sujets cohérents et utiles. L’objectif est d’informer et non de faire une com- munication pour vendre ou convaincre. Nous communiquons princi- palement avec des institutions publiques. Cette communication est complexe, régie par des codes bien spécifiques. Nous ne cherchons pas à créer de polémique. Nous voulons être le plus neutre possible pour arriver à fédérer des entités différentes dans un but commun. Pour être le plus transparent possible, nous communiquons sur tous nos partenaires en donnant une visibilité à chacun. C’est une question d’éthique. Il faut prendre soin de sa cible et de son message. La décision de donner l’information dépend de trois facteurs à prendre en compte: le contexte, le mo- ment et la cible. Sophie Confavreux 2 Le Comité de la Charte, quèsaco ? LeComitédelaCharteestunorganisme à but non lucratif, il contrôle l’appel à la générosité du public. Son action se fonde sur l’élaboration de règles de déontologie et sur un contrôle continu des engagements souscrits. : www.co- mitecharte.org obligation de transparence financière pour les associations L’article L612.4 du code du commerce les oblige à publier leurs comptes an- nuels ainsi que le rapport du commis- saire au compte, lorsque les subven- tions ou dons sont supérieurs à 153 000€. A LIRE 1) Favatier, J-B (2009). Communication d’entreprise : Azincourt ou la transpa- rence ? Magazine de la Communication de crise et sensible, [en ligne], vol., n°18, (3 mars 2014) <http://www.com- munication-sensible.com/articles/ar- ticle0216.php>. Boutaud, J-J, sous la direction de (2006). 2) Transparence et communication. Médiation et information, n° 22. Cette publication collective traite des enjeux et des limites de la communication transparente dans de nombreux do- maines. Jean Pierre Damiens dans son bu- reau au siège du comité 34 de la Ligue contre le cancer (Elodie Malbeck©) Logo du Pôle chimie Balard (Source : polechimie-balard.fr)
  • 6. Sophie Confavreux Cinema : jeux de pouvoir, la mince frontieres entre transparence et scandale Le film « Jeux de pouvoir » (2009) est un film qui traite sur la trans- parence du journalisme. Celui-ci retrace l’histoire d’un membre du congrès Stephen Collins. Tous les yeux sont rivés sur cet homme qui est leader de son parti pour la prochaine élection présidentielle. Jusqu’au moment où quelqu’un tue son assistante (et aussi maitresse) : les se- crets sont alors dévoilés. Le journaliste McCaffre est un vieil ami de Collins, et doit se charger d’enquêter sur l’affaire. Alors que McCaffrey suit la piste de l’assassin, il découvre que son ami a de secrets qui menacent d’ébranler la structure du pouvoir de la nation. L’histoire montre comment les jour- naux répondent aux demandes du marché et cherchent des histoires qui font vendre. Cependant, McCaf- frey refuse d’utiliser une information qui est créatrice de scandale. En re- vanche, il cherche des histoires qui ont de la profondeur. « I’m a jour- nalist not a publicist ». Cette vague de la transparence au niveau de « l’information qui se donne » témoigne du travail jour- nalistique. Santiago Giraldo 3 A VOIR En REplay 7 mars 2014, débat animé entre les invités de l’émission : « Ce soir (ou jamais !) » sur France 3. Journalistes et philosophes discutent sur la défini- tion de la transparence et les questions qu’elle soulève en termes d’éthique journalistique dans notre société ac- tuelle. Retrouvez l’intégralité de la vi- déo de l’émission sur : www.france2.fr/ emissions/ce-soir-ou-jamais Faire Game Envie de regarder des films ? « Fair game » traite aussi du rôle de l’éthique dans le journalisme. Des écrans de fu- mée et des incidences à l’égard de la liberté et de la démocratie font partie d'un univers normalement caché par les médias. Cinéma Transparent Le cinéma transparent. Pour ceux qui sont "accros" aux films, le cinéma di- rect est une vague de documentaires qui permet d’enregistrer et de rapporter des événements tel qu’ils se produisent sans la mise en scène de l’action du réalisateur. Transparence n.f. Et si je te dis « communication transparente », à quoi tu penses ? Engagement Valeur Interaction Identité Image Tendance Visibilité Force Réalité Respect Illusion Ouverture Responsabilité Utopie Crédibilité Intégrité Positionnement Professionnalisme Réputation Intérêt Stratégie Ethique Honnêteté CONFIANCE Affiche du film « Jeux de pouvoir » (Source : Studio Canal +)
  • 7. Quatre critères d’éthique pour réussir la transparence chez Rotary Plusieurs membres du Rotary, association humanitaire rassemblant plus de 34 400 Clubs dans près de 200 pays, nous ont livré leur façon de pratiquer la transparence au quotidien. Une philosophie de vie au quotidien Depuis 1905, le Rotary International a toujours mis au centre de ses actions les valeurs de transparence et d’éthique. Sous forme de questions essentielles, ces « bonnes pratiques » définissent la conduite à tenir pour chaque rotarien. Ces règles, comme une norme de vie, doivent être intégrées dans leurs démarches personnelles et professionnelles. Adoptés en 1943 dans leur constitution, les grands "critères des quatre questions", traduit de l'anglais " The Four- Way Test" ont été définis en tant que code d'éthique par un de ses président en 1932 pour sauver une entreprise de la faillite. Son objectif était d'instaurer un environnement sain et des valeurs humaines parmi les professionnels de l'entreprise. A partir de cette expérience en 1943 le Rotary a adopté ces codes. Les membres du club organisent des réunions hebdomadaires, à tra- vers lesquelles ils continuent de promouvoir les valeurs de Rotary et de les mettre en pratique. Cela leur permet de rester ancré dans leur philosophie. Pour eux, ces méthodes mettent en valeur et concrétisent leur garantie de transparence, qui est primordiale à tous les niveaux. Tout rotarien se pose donc ces quatre questions en fonction de ce qu'il pense, dit ou fait : Est-ce conforme à la vérité ? Est-ce équitable pour tous les intéressés ? Est-ce susceptible de stimuler la bonne volonté réciproque et de créer des relations amicales ? Est-ce bénéfique à tous les intéressés ? Une gestion financière « exemplaire » Sur le site officiel du Rotary International un accès libre à toutes les informations sur leurs activités mondiales et la gestion de leur bud- get est proposé. On y retrouve le bilan de tous les clubs, ainsi que la déclaration fiscale annuelle. Rotary International est encadré par « La Fondation Rotary » entité financière qui a des contrôles stricts sur les subventions (des apports des donateurs) et les cotisations des rotariens. Ces apports et cotisations, sont réinjectés dans leurs pro- grammes d’aides mondiales. Letty Tamarit 4 L’éthique en philosophie Le philosophe A. Compte-Sponville nous livre son point de vue sur l’éthique. Il s’agirait pour lui d’un « discours normatif mais non impératif qui résulte de l’opposition du bon et du mauvais, considérés comme valeurs simplement relatives. Elle est faite de connaissance et de choix […]. C’est un art de vivre : elle tend le plus souvent vers le bon- heur et culmine dans la sagesse » Un concours pour l’éthique Le Rotary Club organise tous les ans, un concours national : Promotion de l'Ethique Professionnelle, ouvert à tous les étudiants titulaires d’un bac + 3. Le but : rédiger un essai en rapport avec l’éthique. La sécurité au service de l’éthique En décembre 2013, a eu lieu le colloque annuel du Club des Directeurs de Sé- curité des Entreprises sur le thème « La sécurité au service de l’éthique » : comment formaliser les relations entre les fonctions Ethique et Sécurité ?Photo Rotary International à Cali en Colombie (Santiago Giraldo©)
  • 8. Une transparence stratégique ? Vers une nouvelle écologie de l’information et de la communication ? Propos recueillis auprès de Catherine De Lavergne, Maître de Confé- rences en Sciences de l'information et de la Communication à l'ITIC et directrice du Département Infocom, à l’université Paul Valéry de Montpellier. Qu’est ce que la trans- parence ? La communication ne peut être transparente, l’expression « com- munication transparente » est un oxymore. La communication, même numérique, ne peut être dissociée de toutes sortes de dispositifs socio-techniques qui lui permettent de se déployer. Par ailleurs, aucune communication n’est neutre, car toute communication vise à produire des effets, changer des visions, faire évoluer des attitudes, déclencher des comportements, susciter des actions, des enga- gements. La communication est indissociable de tout processus d’influence, d’interprétation, de négociations, de confirmations et de transformations de relations. Pourquoi communiquer sur « la communication transparente » ? Les organisations sont contraintes, dans un cadre légal, de diffuser des données d’ordre financier, comptable, social, environnemental… Puisqu’elles y sont contraintes, autant signifier qu’elles le font de façon pro-active. Mais il y a aussi l’évolution sociétale, l’usage des réseaux socio-numériques, la rapidité et la viralité de la diffusion de l’informa- tion. Il n’est plus possible de tenir des discours contradictoires envers les différentes parties prenantes de l’organisation, de segmenter les cibles comme on le faisait auparavant, de maintenir des étanchéités entre la communication interne et la communication externe. Il faut éviter les buzz, les rumeurs. Quelle stratégie pour une entreprise se disant être transparente ? Les organisations doivent donc refonder leurs discours, se racon- ter autrement et faire en sorte que ces discours soient compatibles entre eux et compréhensibles (travail de traduction), pour susciter la confiance. Mais la confiance n’est justement pas seulement une affaire de connaissance, sa source n’est pas uniquement cognitive. Chacun sait qu’il ne saura jamais tout. Faire croire que l’on commu- nique sur tout sans rien laisser de côté susciterait la défiance. Les enjeux sont de taille, car il s’agit de construire une nouvelle écologie de l’information et de la communication. Mohamed Naji 5 Transparence, une nouvelle ère pour les entreprises « La transparence est aujourd’hui de- venue une figure et une valeur protéi- forme et envahissante. Elle est capable de pénétrer largement la construc- tion et la circulation des objets et des pratiques signifiants de nos sociétés « hypermodernes » (Lipovetsky), jusqu’à en faire des sociétés de la transparence. » J.-J. Boutaud www.uclouvain.be L’organisation comme « maison de verre » « L’organisation qui se veut (ou qui doit être) transparente, et donc légitime et crédible, doit montrer ses entrailles, sur le modèle de la « maison de verre » qui, très significativement, avait donné le nom à la première association des professionnels français des relations publiques, en 1950. » Andrea Catellani, dans www.irsic.fr No- vembre 2013, Bruxelles Une obligation de transparence pour les entreprises Les entreprises sont tenues à diverses obligations de transparence : la mise à disposition de la convention collective, des modifications de la gérance, d’un tableau d’affichage légal et la publica- tion des bilans aux greffes. Regards Croisés 5 Catherine De Lavergne dans une salle de conférence de l'université Montpellier 3, sur le Site Rue de l'Abbé de l'Epée. (Mohamed Naji©)
  • 9. Une transparence stratégique ? Le made in France, nouvelle stratégie de communication Léna Le Bonniec étudiante, stagiaire chargée de la communication et de l'organisation du salon du made in France MIF EXPO chez DELLING EXPO. Elle s’intéresse au concept du savoir-faire français ; les techniques et moyens qui permettent l'accomplissement d'une création française. Un produit est dit « made in France » s’il respecte deux « règles ». Si la dernière transformation du produit a eu lieu en France. Si 45% de la valeur ajoutée a été réalisée en France. Qu’est ce que la transparence ? La transparence est un concept à la mode. C’est une « manière » transparente de com- muniquersansambigüi- té. Elle est un élément interne à la stratégie de communication. Les entreprises fonc- tionnent aujourd’hui, car elles sont transpa- rentes. Elles n’ont rien à cacher et doivent prou- ver ce qu’elles disent. Elles doivent être ca- pables de donner une explication au client sur tout sujet les concer- nant. Selon vous, être Made in France c’est être transparent ? Le salon du made in France (MIF) est dans une démarche d’éthique et de transparence. En effet, toutes les structures artisanales qui ex- posent, doivent signer une charte, qui certifie exposer des produits faits en France. Le MIF demande aux artisans de prouver à travers diverses méthodes, qu’ils sont « made in France » donc transparents. Les entreprises se disant être « made in France », sont transparentes vis-à-vis de leurs clients. Il suffit d’aller sur leur site web pour le voir. Etre transparent est une stratégie de communication qui permet à de nombreux projets d’aboutir. Peut-on être transparent à partir du moment où cela résulte d’une stratégie ? À partir du moment où la transparence devient une stratégie de com- munication, on peut dès lors la considérer comme une technique de manipulation. On perd alors de la véracité. Mais bien souvent les en- treprises sont dans l'authenticité même et communiquent sur ce qui est vrai. Au final, cela devient un élément très important et très pertinent. La stratégie devient alors légitime. Communiquer sur le « made in France » est une valeur ajoutée forte et pertinente, pour les entreprises et c’est s’assurer de la qualité du produit pour les consommateurs. Mohamed Naji selon les propos recueillis de Léna Le Bonniec 6 Qu’est-ce que le Made in France ? « Un produit est dit « made in France » ou « fabriqué en France » s’il respecte deux règles : si la dernière transforma- tion du produit a eu lieu en France et si 45% de la valeur ajoutée a été réalisée en France ». Thibault H. www.blog.webdistrib.com CERVIN joue la transparence du Made in France « Les clients ont également le droit de voir, d’être au plus près des processus de fabrication, de se rendre compte par eux-mêmes ou tout simplement d’être les témoins de ce savoir-faire ». M. Laurent www.blog-cervin.com Artisans français : ils vous disent tout ! Rendez-vous sur www.mifexpo.fr , MIF Expo a pour vocation de concentrer en quelques jours et en un lieu le plus grand nombre de produits conçus et fabriqués en France. Tout artisan pré- sente ses produits en toute transpa- rence. Regards Croisés 6 Léna Le Bonniec dans les couloirs de l'univer- sité Montpellier 3, sur le Site Saint Charles. (Mohamed Naji©)
  • 10. Bénédicte Boutin. Communication transparente et Santé publiquE Ancienne étudiante de l’université Paul Valery et maintenant assistante de communication au CHRU de Montpellier, elle retrace lors d’une interview son parcours professionnel l’amenant à une réflexion sur le sujet de la communication transparente. Son aspiration première était de devenir journaliste. Après un stage de deux semaines au sein d’un journal, Bénédicte Boutin découvre l’envers du décor de la communication grâce à la rencontre d’une attachée de presse. Elle se rend compte que le métier de journaliste n’est pas fait pour elle. Elle enchaine alors divers stages en communication, et s’aperçoit que ce métier lui offre une large palette d’activités. En 2007, Mme Boutin intègre le CHRU de Montpellier, en tant qu’as- sistante de communication, poste qu’elle occupe toujours aujourd’hui. Son avis sur la communication transparente ? Il se situe davantage au niveau du secret professionnel, entre patient et médecin, ou bien au niveau de l’annonce de l’état de santé d’une personnalité auprès des journalistes, etc. Et pour elle, communicante ? La transparence du discours se centre davantage sur le public et le sujet du message. A chaque message, son public. « Actuellement au CHRU, une recherche sur l’arthrose est en cours. Même si elle n’est pas encore aboutie, les premiers résultats apportent de l’espoir aux patients. Etant toujours en phase de recherche, nous ne pouvons pas tout dire, car de nombreuses lois existent sur la divul- gation de résultats. » Le terme de communication transparente la dérange : « si on ne fait pas assez de transparence on peut être visé comme faisant de la ré- tention d’information, or ce n’est pas du tout ça. C’est plutôt adapter son message à son public ». D’autant plus que dans ce secteur, il ne faut pas oublier la dimension du secret médical, qui oblige à garder confidentielles certaines informations. D’un autre côté, la communi- cation se doit d’être transparente sur les actions, les activités ainsi que les résultats de l’hôpital, service public, pour ne justement pas susciter d’inquiétude de la part des citoyens. Pour conclure, Bénédicte Boutin suppose que tout dépend du domaine d’activité, des sujets abordés, etc. D’un point de vue « santé pu- blique », les objectifs de transparence ne sont pas les mêmes qu’une entre- prise privée. Fanny ROMERO & Amélie LEONARD 7 SANTÉ PUBLIQUE ET LIENS D'INTÉRÊTS L'actualité de ces dernières années pousse le secteur de la Santé en France à mettre en œuvre une communication transparente. Pour en savoir plus, n’hé- sitez pas à cliquer sur le lien de l’UFC Que Choisir : http://www.quechoisir. org/document/rapport-morzyloeil.pdf FAIT D’EXPÉRIENCE, BÉNÉDICTE BOUTIN « Lors de la propagation du virus H1N1, même si la région Languedoc- Roussillon n’était pas touchée il fallait tout de même prévenir les populations. Le but était d’être transparent sur un fait qui ne nous touchait pas, car il fal- lait rassurer la population. » MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES: PEUT-ON LEUR FAIRE CONFIANCE ? Les génériques sont censés reproduire les médicaments d’origine. Malgré l’incitation et la transparence de l’as- surance maladie à ce sujet, 40% de la population pense toujours que les génériques ne sont pas aussi sûrs que leurs modèles, 31% les estime même moins efficaces. Selon TopSanté.com, « Le GEMME, l’association des indus- triels du générique, a lancé en dé- cembre 2013 une campagne de com- munication qui véhicule des messages forts, permettant ainsi de rétablir la confiance et un climat serein autour du médicament générique. » la santé et le social... Bénédicte Boutin Assistante Communication CHRU de Montpellier. (Fanny Romero©)
  • 11. Apef Services : la transparence, une stratégie ? Implantée depuis 1992, l’entreprise dispose de 82 agences présentes dans la France entière. Son cœur d’activité se porte sur le service à la personne. En interne, Sophie Verdier, directrice de communication du groupe, cherche toujours à adapter son discours en fonction de son public cible. Différents dispositifs sont mis en place (Newsletter, Téléconférence…), afin de véhiculer cette notion de transparence : ainsi, une relation de confiance entre la direction et les agences se constitue. Sur le plan externe, la communication s’établit da- vantage envers les clients : il est important d’être transparent à leur égard notam- ment concernant les intervenants comme les femmes de ménage, par exemple, qui s’introduisent dans leur « intimité ». « Nous sommes là pour les rassurer, nous devons inspirer la confiance. C’est uni- quement en étant totalement transparent avec nos clients sur notre fonctionnement que nous gagnerons cela. » Il en est de même pour les candidats à la franchise. « Dans notre stratégie de communication, c’est notre image qui se joue. Nous communiquons dans l’objectif de maintenir nos va- leurs qui sont : proximité, confiance, qualité et professionnalisme. » Amélie LEONARD La transparence au sein de l’Agence Régionale de Santé : un effet induit ? L’ARS du Languedoc-Roussillon, ouverte en 2010, a pour cœur de mé- tier : l’organisation de la santé des habitants dans la région L.R. MarionRIBOU,responsabledecom- munication, explique que l’objectif stratégique de la communication interne est de « diffuser l’informa- tion et de promouvoir une culture commune au sein de l’agence ». Les différents moyens de commu- nication mis en place (intranet, « p’tit déj », lettre interne, en- quêtes…) contribuent à la trans- parence, mais n’en sont pas le but premier. Ces dispositifs doivent permettre aux agents « de se sentir impliqués dans la vie de l’ARS ». Pour elle, la plus grande difficulté est de lutter contre le cloisonne- ment interne. « Les personnels, à 40% des cadres, manquent souvent de temps pour aller chercher l’information. Il faut sans cesse faire preuve d’imagination pour les y amener ». La transparence au sein de l’ARS n’est donc pas en soi une stratégie explicite de l’organisation, mais indirectement, « la communication interne contribue à cette transparence ». Fanny ROMERO 8 Chez IKEA, la transprence est avant tout une ques- tion d’éthique écologique Fortement engagé dans le développe- ment durable, chaque année le groupe édite son rapport d’activité, publiant des données concernant leurs émissions de gaz à effet de serre et production de déchets, nécessaires à leur activité. « Patron incognito » sur M6 : une action en toute transparence Pour vivre le quotidien de ses salariés, le PDG de la société « O2 », spécialiste du service à la personne s’est initié à tous les métiers de son entreprise. Son but : identifier et améliorer les condi- tions de travail de ses salariés. Pure Impression : un engagement environne- mental et sociétal Grande imprimerie du Languedoc-Rous- sillon, l'entreprise affiche sans complexe les résultats de son activité. Son objectif : être totalement transparente, afin de répondre à différents labels et normes. Le but de cette démarche étant d’être qualifiée comme entreprise militante, autour de la responsabilité économique, écologique, sociale et territoriale. En 2009, Pure Impression devient la pre- mière imprimerie en France à réaliser son Bilan Carbone. Toujours en suivant cette politique de transparence, elle ad- hère en 2011 au Pacte Mondial. ...passés au scanner Sophie Verdier Directrice du service communication du groupe Apef Services. (Sophie Verdier©) Marion Ribou, responsable communication de l'ARS Languedoc Roussillon. (Marion Ribou)©
  • 12. Savez-vous raconter une histoire ? Sur les conseils de Séverine Ludarcy, directrice du service commu- nication de la poste du Languedoc-Roussillon, nous vous proposons quelques astuces pour être un bon « storyteller » Les fables de Jean de La Fontaine et le discours « I have a dream » de Martin Luther King. Voici deux exemples porteurs de messages, de morale, par le biais d’une histoire. Le storytelling existe depuis fort longtemps, nous avons juste mis un nom dessus. Aujourd’hui encore, le storytelling est la clé pour intéresser vos lecteurs et vos auditeurs. Mode d’emploi Étape n°1 : Définir votre message, il doit être de l’ordre du concept. Un exemple ? On peut citer le concept très générique du service client (souci du client, l’esprit du service etc.). Étape n°2 : Cibler la personne à qui vous vous adressez. A qui s’adresse-t-on ? Dans une communication managériale Séverine Lu- darcy s’adresse à son équipe. Étape n°3 : Créez votre histoire. Une histoire qui doit être intéressante et contenir un message fort. Puis, rendez réel votre concept par une mise en scène. Séverine Ludarcy mise sur son histoire personnelle lorsqu’elle et son équipe, sont face à une problématique. Elle leur ex- plique comment elle a surmonté une situation similaire. Notez que pour susciter l’intérêt de vos auditeurs ou de vos lecteurs dans une narration, une histoire personnelle n’est pas forcément de rigueur. Vous pouvez éventuellement raconter une histoire que vous avez connu et la raconter avec vos propres mots. Vous devez être en cohérence avec votre vécu. Les maitres mots : confiance et authenticité ! Selon Séverine Ludarcy, tout se joue dans l’authenticité. Vous devez être vrai et ne pas en faire trop. Il faut établir une relation de confiance et de proximité avec votre public pour qu’il puisse s’identifier à votre dis- cours. Retenez aussi, que le storytelling, est une pratique qui fait appel au cœur et non au raisonnement de votre public. Vous ne vendez pas un discours, vous vendez un intérêt. Pour votre discours, utilisez les bons mots, des mots qui vont toucher l’auditeur par leur sincérité. Aussi, une préparation du discours doit être effectuée pour éviter le surjeu. Toutefois, nous vous conseillons de ne pas négliger les autres pratiques ou concepts de la communication. Le storytelling doit être utilisé à bon escient pour garder sa puissance. Xandie Babikah 9 Un modèle de « storyteller » pour Séverine Ludarcy Steve Jobs et son discours devant les étudiants de Stanford en juin 2005. De la théorie à la pratique ? Suivez le lien : http://www.youtube.com/ watch?v=x1Z9Ggqr84s (source : You Tube). Le storytelling dans quels domaines ? Le storytelling peut toucher tous les domaines : scientifique, politique, ma- nagérial, communication etc. On y a recours dès lors que l’on souhaite convaincre, pour capter l’attention. Le storytelling selon roberto Muschietti Le storytelling est un nouveau concept marketing. C’est un packaging pour vendre ce que l’on appelait avant la « rhétorique » et qui s’adresse à un public. Le concept a été inventé par des spins docteurs (conseillers en communication des politiciens). Les racines du storytelling se trouvent dans la narratologie (étude du récit). La transparence... Séverine Ludarcy Directrice du service communication La poste Langue- doc-Roussillon. (Jaime G. Rueda©)
  • 13. INTERVIEW : Jacques Olivier Teyssier - quand transparence rime avec finances Fondateur-rédacteur du site Montpellier Journal mis en ligne en octobre 2008, Jacques- Olivier TEYSSIER propose à ses abonnés « une information indépendante, rigoureuse, approfondie et honnête sur Montpellier et sa région. » Ce chasseur d’informations indépendant au phrasé un brin provocateur est bien connu par les montpelliérains. Qu’évoque pour vous le parallèle entre transparence et journalisme ? La question la plus importante qui me vient à l’esprit concernant la transpa- rence dans le journalisme est celle du financement. Selon moi tout média ou journal devrait être le plus transparent possible sur ses moyens de financement. Il est important de connaître la nature de ces financements : s’agit-il d’aide publique ? Et dans ce cas de soutien politique ? Ou alors s’agit- il d’annonceurs publicitaires ? Si le public connaît la liste précise des financeurs d’un média, il peut aussi évaluer le degré de liberté de ces journalistes et l’envergure de ces conséquences sur l’information dif- fusée. Comment un média devrait-il procéder pour établir une bonne politique de transparence financière ? De manière générale, le média devrait publier ses comptes et un maxi- mum d’informations sur ses modes de financement au minimum une fois par an. Concernant les revenus du média issus de la publicité, il serait intéressant que celui-ci dévoile la liste de ses 10 annonceurs principaux. Il serait également souhaitable qu’il divulgue clairement les noms de ses actionnaires. Il faudrait signaler l’existence d’une alliance économique pour chaque article évoquant un thème relatif à l’un de ses actionnaires. Concernant la presse locale, il faudrait vraiment lever le voile sur la question des financements publics. Une fois par an, chaque journal de Montpellier et de son agglomération devrait détailler aux lecteurs les sommes touchées venant de la mairie, venant de l’agglo etc. Pouvez-vous nous donner un exemple de fait journalistique récent et local démontrant l’importance pour le public de connaître les sources de financement d’un média ? Oui, je peux vous parler du dernier papier que j’ai fait sur Montpellier Journal, il s’intitule : « Comment Midi Libre a favorisé la com’ de Phi- lippe Saurel » (candidat aux élections municipales). Le 11 février, Midi Libre a publié les résultats d’un sondage très favorable au candidat de gauche en Une du journal. Ce sondage avait été commandé par le candidat lui-même, mais cette information n’était visible que dans le corps de l’article. Pourtant, il y a un mois de ça, le journal en avait publié un autre commandé par l’UMP et cette fois l’information était bien mise en évidence. De manière plus générale, il existe des liens financiers entre certains médias et des collectivités locales. Cela peut avoir des conséquences sur le contenu des articles publiés, leurs titres et leurs emplacements dans le journal. Daphné Corraze & Mini Nouira 10 La vie privée du journa- liste : un obstacle à la transparence ? A Montpellier, qui est une petite ville, il peut être particulièrement difficile pour le journaliste de dissocier vie privée et travail. Celui-ci peut avoir régulièrement l’occasion d’écrire sur des sujets qui ne sont pas très loin de ses connaissances, de ses amis. Dans de telles situations, faut-il que le journaliste rende public la nature de ses relations ? Le saviez-vous ? Les Opérateurs de téléphonie sont les annonceurs majeurs des médias… La transparence selon Médiapart et Reporters sans frontières Informations issues du texte l’« ap- pel de la colline » d’Edwy Plenel • Un véritable accès, rapide et facile, à toutes les sources documentaires d’inté- rêt public pour la vie démocratique et le sort des citoyens. • Une large protection des sources des journalistes, assurant le droit des citoyens à les alerter et à les informer. • Une publicité étendue sur tous les actes du pouvoir exécutif ayant une incidence directe sur notre vie publique, de façon à permettre l’interpellation libre et le ques- tionnement contradictoire des gouver- nants par les journalistes. ...C'est toute une histoire Jacques Olivier Teyssier Fonda- teur Rédacteur du site Montpel- lier Journal. (Daphné Corraze©)
  • 14. Parlons un peu de Team building : Découvrez-en davantage sur cette pratique et ses objectifs, pour à votre tour tenter l’expérience Cette pratique, née dans les années 1980, commence à se démocratiser dans la région. Organiser une telle action permet de créer une cohésion dans l'équipe. Il s’agit d’amener des personnes qui ne se connaissent pas à se rencontrer, à travailler, à construire quelque chose ensemble. Le but étant de par- venir à un objectif commun à travers la réalisation d'activités en groupe, généralement réalisées en extérieur. On peut penser à un championnat de karting, à faire naviguer un voilier en équipe, à une chasse aux trésors et bien d’autres. Et contrairement à l’incentive, ces activités incluent une notion de challenge, nous apprend Marie-Amélie Leroux, organisatrice de Team building. Quelques précisions : Cette action peut être mise en place lorsqu'un problème se présente dans l'organisation. Elle peut aider à gérer des conflits ou parvenir à combler un manque d'échange entre les salariés. Mais sachez que le Team buil- ding ne se limite pas à cela. Car il n'est pas nécessaire d'attendre qu'un souci survienne pour réaliser de la « construction d'équipe ». Charlotte et Louise A bas les préjugés ! Reportage : Sophie CORNUT, chargée de communication au Régime Social des Indépendants (RSI) revient sur son action de team building menée en 2013. Le RSI a vu le jour en 2006 suite à la fusion de 3 entreprises et abrite 250 salariés venant d’horizons différents. De cette fusion sont nés certains problèmes, au niveau informatique, des échanges ou de l'activité. Les services ne connaissaient pas forcément les activités de leurs voisins et de nombreux préjugés perduraient. C'est dans ce contexte que la cellule communication, menée par Sophie CORNUT, a réalisé un « vis ma vie » entre les différents services. Le déroulement du « vis ma vie » Un grand travail est mené en amont, afin de convaincre et faire comprendre le projet à l’ensemble du personnel. Un salarié s'im- merge durant un jour, dans un service inconnu et passe du temps avec les agents qui le compose, tout en étant ambassadeur de son propre service. Les restitutions des 15 participants sont diffusées lors du forum du per- sonnel, sous la forme : « Avant d'y aller, j'ai pensé ça..., Après j'ai vu ça... », montrant une réelle volonté de briser les préjugés. Cela a eu un impact très positif sur les agents, les principaux a priori sont tombés et cela a permis de mettre en lumière tout ce qui se passe au sein du RSI. Charlotte Gouraud 11 Origines du Team building Mot anglais, signifiant « construction d'équipe ». Fin 1920, une étude menée sur l’attitude d’employés démontre que l’identité collective, le sentiment d’être soutenu par le groupe et la cohésion d’équipe sont des facteurs détermi- nants pour la performance collective. Les valeurs du Team building À travers des activités sportives, ar- tistiques ou créatives, de nombreuses valeurs peuvent être mises en exergue. On identifiera notamment : le dépasse- ment de soi, la solidarité, la gestion du stress, la cohésion d'équipe et l'adhé- sion à la culture d'entreprise. Ingrédients d’un Team building réussi : Maintenir des rendez-vous réguliers, - Donner la parole à tous et montrer que toute contribution est utile, - Croire aux vertus de la transparence et au partage du leadership, - Viser un plan d'action clair lié aux objectifs de l'entreprise. types de Team building - Team building stratégique : Vise le côté formatif plutôt que le côté ludique (enchaînement de mises en situation pour le service à la clientèle, forma- tions pour la vente). - Team building événementiel : Orga- nisation d’événement : construction de radio. L'ère du team buIlding Sophie Cornut, chargée de communication au RSI. (Charlotte Gouraud©)
  • 15. Le métier d’organisateur de Team building Marie-Amélie Leroux fondatrice de l’agence événementielle Sun Eventail, nous en apprend plus sur son métier : Cette récente agence événementielle, ouverte depuis mai 2012, organise de nombreuses activités de Team building sur mesure, en France et à l’étranger. L’organisateur de Team building joue un rôle de coordinateur, de conseiller et également de chef d’orchestre auprès de ses clients. Afin de conduire l’événement, l’agence va redéfinir la demande, proposer des idées originales (régate, trekking) et cohérentes avec le type d’entreprise, élaborer un cahier des charges complet et se mettre en relation avec les prestataires. Des actions utiles : Le choix de l’activité, la construction des équipes, la gestion de la sécurité sur l’événement parti- cipent à conduire un bon Team building et les dirigeants sont forcés de constater que les em ployés parviennent à mieux communiquer qu’au paravant. Quelques conseils : Le directeur doit informer ses salariés que l’organisation du Team building est décidée par l’entreprise. La signalétique est donc très im- portante sur une activité. Il est également conseillé de communiquer en toute transparence à ses employés l’objectif et le budget dépensé pour ces actions. Louise Misset Micro-trottoir « Quelle activité ludique à pratiquer en équipe, aimeriez-vous que votre organisation mette en place, pour améliorer la cohésion ? » Voici la question que nous avons posé à différents salariés. 12 Team building & transparence Pour se garantir la fidélité des salariés, l’entreprise se doit de partager avec eux ses ressentis face aux problèmes. Grâce au Team building, ils cultivent leurs facultés à travailler en équipe dans une atmosphère où règne une transparence entre chefs et employés. Team building & Incentive, les diffrences Objectifs similaires, mais méthodes de réalisation différentes. Le Team buil- ding améliore la cohésion de groupe avec la réalisation d'une activité com- mune. Alors que l'Incentive stimule la motivation des équipes à travers la ré- compense de ses membres. Exemples d’activités pour un Team building - Activités sportives : PaintBall - Activités ludiques : Blindtest - Activités créatives : Peinture - Activités musicales : Lipdub - Activités culinaires : Cours de cuisine Le Teambuilding à Montpellier Entreprises spécialisées dans l’organi- sation de Team building : - Sun Eventail : 81 Rue Ste Véronique, 34070 - Tél : 06 98 14 50 21 - Coralys : 1 Rue de Verdun, 34000 Tél : 04 67 79 24 95Charlotte Gouraud Marie-Amélie Leroux, organisatrice de Team building. (Charlotte Gouraud©) Norman 36 ans, privé : « Faire des randonnées » Naomie, 54 ans, associatif « Faire des ateliers cuisine » Mathilde 21 ans, privé : « Apprentissage sporitf » Eric 40 ans, privé : « Seretrouver coincé quelque partet trouver des solutions pours'en sortir» Axel 39 ans, privé :« Réaliser un parcoursaccrobranche » Semi 30 ans, public : « Réaliser des activités en plein air et en pleine mer » Manon, 23 ans, associatif : « Faire des pique-niques en extérieur » Bastien 22 ans, public : « Faire des jeux collectifs, comme du bowling ou du paintball »
  • 16. L’Open Data à Montpellier : un allié pour la ville sous la direction de Jean Marie Bourgogne Au sein du service des Systèmes Informatiques de la ville de Mont- pellier, Jean Marie Bourgogne, Jérémie Valentin, Laura Fuster et Gaël Alonzo ont mis en place l’Open Data en 2011 (disponible sur opendata. montpelliernumerique.fr). Ce nouvel outil a permis de nombreuses avancées pour les montpelliérains ainsi que pour la mairie. L’Open Data permet à une ville de réunir sur un site des données telles que les restaurants, les points d’eau etc. sous un format normalisé, consultable par tous les citoyens. Montpellier est la troisième ville de France à bénéficier de l’Open Data en Mars 2011. Cette avancée est due à Jean Marie Bourgogne, spé- cialiste en la matière, qui a partagé avec nous son expérience. A l’origine, l’open data devait permettre à la ville deux choses : être plus transparente et permettre la création de services (applications Smartphone par exemple). → D’un côté, une ville équipée de l’Open Data est plus transparente vis-à-vis de ses citoyens car elle met à disposition de ces derniers les budgets de la ville, les futurs travaux, les noms des élus etc. → D’un autre côté, l’Open Data sert aussi pour la création de services. En s’appuyant sur ces données ouvertes à tous, des montpelliérains ont crée des applications pour connaître les voies accessibles en fau- teuil roulant ou en vélo par exemple. Le projet Open Data sert aussi à des fins professionnelles. Tous les jours les employés de la mairie de Montpellier l’utilisent pour connaître des noms, des adresses etc. ce qui leur évite de demander ces infor- mations à leurs collègues. Sans se déplacer, ils peuvent ainsi avoir accès à des données présentées selon un schéma unique, mises à jour régulièrement et de manière exhaustive. Ils ont de ce fait ga- gné en temps et en efficacité. L’objectif d’opendata.montpel- liernumerique.fr est de ne plus simplement stocker les données mais de les rendre utiles et ou- vertes à tous. Dans une optique de partage, elles sont donc mises à disposition par la mairie, ac- tualisables et modifiables par tous les citoyens. Ce projet est la base d’échanges fructueux et créatifs entre les montpelliérains et la mairie. Mérédice BZDOK 13 Marques en confiance Le saviez-vous ? D’après une étude réalisée par Mediaprism en juillet 2012, 61 % des français font confiance aux informations qu’ils peuvent trouver sur les sites officiels des marques et en- treprises. Communicants transparents D’aprèsuneétuderéaliséeendécembre 2012 pour l’organisme Communication et Entreprise, 70 % des communicants ayant répondu associent le mot trans- parence à la communication respon- sable. Les plus de 65 ans connectés Selon un sondage effectué en juin 2013, 70% des plus de 65 ans affirment se rendre régulièrement sur le site internet de leur collectivité locale. 28 % d’entre eux fréquentent les pages officielles sur les réseaux sociaux. Lumière sur le data world Jean Marie Bourgogne et son équipe (de gauche à droite : Jérémie Valentin, Laura Fuster et Gaël Alonzo) dans leurs bureaux des Systèmes Informatiques de la mairie de Montpellier (Mérédice Bzdok©)
  • 17. Le Big Data ou la nouvelle boule de cristal des communicants Utiliser un téléphone, aller au distributeur, faire une recherche sur Google… Aujourd’hui chaque individu produit une multitude de données que l’on appelle le Big Data. Maxime Berthelot, co-fondateur de Neiio, nous explique en quoi ces données sont une véritable mine d’or. Voulez-vous savoir ce qu’on dit de vous ? De vos concurrents ? Démar- cher de nouveaux clients en sachant qu’ils sont déjà intéressés par vos idées ? Jusqu’à présent nous n’étions pas capables de trouver du sens à travers cette masse d’informations. Désormais, de supercalculateurs croisent des données inexploitées jusqu’alors et on peut ainsi mieux comprendre les intérêts des consommateurs. Mais ce n’est pas la seule fonction du Big Data. L’enjeu aujourd’hui réside dans la découverte de nouvelles tendances. En offrant un accès à des bases de don- nées géantes, on donne des perspectives inno- vantes aux entreprises. Mais pour collecter ces données et garder la confiance de l’utilisa- teur, se pose ici l’obliga- tion de la transparence. Le Big Data réussira t-il à nous connaître mieux que nous-mêmes ou va t-il trop loin dans l’in- trusion de nos vies pri- vées ? Claudie Rubio 14 Neiio Société montpelliéraine innovante, ra- chetée récemment par Ami Software. Elle analyse l’activité des internautes sur les réseaux sociaux afin de com- prendre leurs centres d’intérêts. Le Big Data montpellié- rain s’exporte BIME, l’éditeur de solution business intelligence basé à Montpellier lève 3 millions pour se développer aux Etats- Unis. Infographie réalisée par Khalil Chikhaoui© Nuage de mots autour du "Big Data" (Claudie Rubio©)
  • 18. Protection des données : un opticien qui a du mal à y voir clair Jean-Paul Pachéco, opticien à Lattes depuis plus de vingt ans, nous expose l’évolution de ses craintes sur la protection des données liées à son activité professionnelle. Depuis plusieurs années la tech- nologie a évolué rendant la tâche de certains commerçants plus compliquée. Les mutuelles ou les assurances veulent récupérer des informations personnelles et l’atteinte à la vie privée doit être gérée par l’opticien. La seconde problématique plus personnelle concerne la propriété intellectuelle. Car chez Optique Pachéco, des montures personnalisées sont créées de toute pièce. La sécurité de ces dessins, croquis ou mon- tures finales est primordiale. Comment être sûr de rester propriétaire de ses conceptions lorsqu’elles se retrouveront sur la toile ? La protection de ces futurs modèles de lunettes est difficilement maîtrisable puisque leur promotion induit une mise en ligne de croquis. Jean-Paul Pachéco se pose donc une question légitime : « Comment protéger mes images, comment garantir que mes données resteront ma propriété ? ». Robin Berton-Pastor Conditions générales d’utilisation et réseau Internet, que savoir ? M. Alexandre Bories, avocat inscrit au barreau de Montpellier, spécialiste en droit de la pro- priété intellectuelle, présente le fonctionne- ment des contrats d’usage des sites Internet. S’inscrire sur un site sans lire les conditions gé- nérales d’utilisation, ça vous dit quelque chose ? Sachez que ces chartes sont les règles d’usage que l’internaute accepte de suivre dès lors qu’il valide le formulaire d’inscription. Qu’elles soient lues ou non ! Imaginez que vous souhaitiez supprimer une photo de votre compte Facebook. Vous effectuez la procédure adéquate et vous pensez que l’affaire est réglée. Pourtant, une clause figure dans les conditions gé- nérales du site mentionnant que le contenu supprimé peut rester « un certain temps » enregistré sur les serveurs de la société. N’hésitez donc pas à découvrir la charte avant de valider ! Ces conditions, souvent peu avantageuses pour vous, ne sont pas les seules règles applicables. Les sociétés doivent faire face aux lois de chaque pays dans lequel leur site est consultable. Elles ont tout intérêt à ne pas outrepasser certaines limites car il en va de leur image ! C’est donc un système complexe qui met en jeu plusieurs niveaux juridiques. Ainsi, vous n’êtes pas seuls face aux géants du Web ! Julien Darphin 15 Les Datas courent Nathan Yau de FlowingData a réussi à cartographier les routes les plus em- pruntées de la ville de Paris par des joggeurs en se servant uniquement des données publiques d’une application nommée RunKeeper. L’observatoire des Libertés et du Numérique Face aux nouvelles problématiques du numérique, de la vie privée et publique, associations et syndicats ont créé un observatoire afin de respecter les droits numériques de chacun. La loi pour la confiance dans l’économie numérique Datant de juin 2004, cette loi oblige les hébergeurs à collecter et conser- ver les données dites « identifiantes » (adresse IP par exemple). La loi sur l’informatique, les fichiers et les libertés Créée en 1978 et subissant de nom- breuses modifications au cours du temps, cette loi assure, entre autres, la protection des données dans le cadre d’une collecte. Elle stipule que « l’in- formatique ne doit ni porter atteinte à l’identité humaine, ni aux droits de l’Homme, ni à la vie privée, ni aux libertés individuelles ou publiques. » Surfez couverts... M. Alexandre Bories, avocat. (Julien Darphin©) Lunettes de protections (Robin Berton-Pastor©)
  • 19. Le Cloud : des nuages à Montpellier ? Rachel Delacour, co-fondatrice et directrice de We Are Cloud, jeune entreprise Montpelliéraine de Cloud Business Intelligence, nous présente les enjeux de l’informatique dématérialisé. Le Cloud Computing, ensemble de technologies centralisées accessibles par le biais d’une connexion Internet, représente un avantage conséquent. Il permet de mutualiser des services coûteux comme le stockage, le traite- ment et la protection des données. Ainsi, plus besoin de gérer du matériel onéreux et rapidement obsolète dans vos locaux. Le risque de perte de données est toujours présent mais il est bien plus probable par l’erreur humaine. Centraliser la gestion permet de limiter ces aléas. C’est donc une solution très intéressante dont il ne faut pas avoir peur. Par exemple, chez We Are Cloud, les serveurs sont gérés par l’entreprise de commerce élec- tronique Amazon. C’est un grand avantage financier de pouvoir bénéficier de moyens conséquents pour sécuriser efficacement les données. L’activité dans ce domaine grimpe rapidement. Il suffit de constater la réussite des entreprises comme Salesforce dont le récent chiffre d’affaire dépasse un milliard de dollars. Enfin, sachez également que We Are Cloud recrute. A bon entendeur ! Julien Darphin Plongez au cœur d’une cryptoparty ! Une « cryptoparty » qu’est-ce que c’est? Pour comprendre comment utiliser Internet en toute sécurité, nous nous sommes rendus au « BIB », hackerspace à Montpellier. Enquête au cœur d’un atelier pour apprendre à protéger nos données. Derrière ce nom barbare se cache un concept simple : un atelier ouvert à tous où des spécialistes vont apprendre à des novices à chiffrer leurs données et comprendre les règles de l’anonymat sur la Toile. On va découvrir alors les outils du « web caché » comme le réseau TOR, navi- gateur alternatif qui permet de rendre le surf anonyme. Ou encore comment chater de façon sécuri- sée sans utiliser Facebook… D’abord inventés pour les journalistes afin de garantir leur sécurité là où la liberté de la presse ne les protège pas, ces moyens alternatifs permettent aujourd’hui à l’utilisateur lambda de garder le contrôle sur sa vie privée. Mais aussi d’avoir un œil sur ses données professionnelles. Car se faire pirater sa boite mail ou se faire voler un brevet lors d’un transfert, sont des mésaventures qu’il devient possible d’éviter. Morale de l’histoire : avoir conscience des risques, c’est commencer à se protéger ! Khalil Chikhaoui 16 Le logiciel PRISM PRISM est un logiciel permettant à l’agence nationale de sécurité améri- caine, la NSA, de fouiller directement dans les données privées gérées par Facebook, Google, Microsoft, Yahoo, PalTalk, AOL, Skype, YouTube et Apple. Son existence a été révélée en juin 2013. Avec ce scandale la Commission européenne a rendu public un nouveau projet de règlement relatif à la protec- tion des données personnelles. Hackerspace? Lieu de bidouillage et de partage pour des passionnés d’informatique. Mais aussi pour des curieux ayant envie de s’engager dans des projets autour du logiciel libre ou des médias alternatifs. « Cher abonné, vous êtes enregistré comme participant à une émeute » En Ukraine, c’est le sms qu’ont reçu des manifestants et des journalistes qui se trouvaient dans une zone d’affronte- ment à Kiev. ...protégez vos données Equipe de Bime Analytics Montpellier (Yannick Chaze©) Khalil Chikhaoui©
  • 20. Réseaux sociaux, les clés d’une bonne e-réputation Zoom sur ces nouveaux outils indispensables qui donnent une autre dimension à la communication d’entreprise, par deux consultants en marketing spécialisés dans les réseaux sociaux. Selon Norolanto Razafinimanana, consultante formatrice en e-réputa- tion : « Les réseaux sociaux sont partout, si les entreprises ne suivent pas le mouvement, elles sont vouées à disparaitre ». Mais les sociétés sont inégales face à ces supports du Net. La plupart ont peur parce qu’elles ne les connaissent pas. Les entreprises informées correcte- ment ne représentent qu’une minorité. Les intérêts pour les entreprises Selon les professionnels interviewés, être présents sur ces réseaux offre de nombreux intérêts aux entreprises. Les organisations sont vues comme des expertes dans leurs domaines de compétences, elles se démarquent par rapport aux concurrents et génèrent du trafic sur leur site Internet. Les réseaux sociaux aident surtout les entreprises à gagner en notoriété en étant au plus près de leurs clients grâce à une communication plus fréquente. Conseils pour les organisations Se lancer sur Facebook ou Twitter implique une activité régulière. Il faut se dévoiler et sortir d’une communication institutionnelle pour privilégier la spontanéité. La transparence entre en jeu. « Je dois plus communiquer, j’en dis plus donc je suis transparent ». Ce concept est devenu populaire car l’honnêteté est recherchée par les consomma- teurs. Grâce aux réseaux sociaux et la transparence qu’ils impliquent, les entreprises regagnent la confiance de leurs clients. Faut-il encore avoir la bonne méthode pour communiquer via ces nouveaux sup- ports. Une stratégie est unique. Elle est différente pour chaque entreprise. Néanmoins, certains points doivent être respectés pour partir sur de bonnes bases. Selon Thomas Junillon, consultant en marketing des technologies de l’information et communication, il faut commencer par se demander comment le marketing digital peut aider l’organisation à communiquer. Ensuite, il est important de se donner des objectifs à court et moyen terme et d’élaborer une ligne éditoriale à suivre. Enfin, publier régulièrement et rester fidèle à son image, « faire ce qu’on dit et dire ce qu’on fait ». Une communication maîtrisée sur les réseaux sociaux est une des clés du succès d’une organisation, alors lancez-vous ! Claire Delouvrier 17 Réseaux sociaux : SAV De grandes entreprises comme Dell ou SFR utilisent Facebook pour les rela- tions clients. Un consommateur mé- content ou qui s’interroge poste un message sur la page de l’entreprise. Un des membres de l’organisation ré- pond et une conversation publique et en toute transparence se crée. Elle continue jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée et que le client soit satisfait. Hootsuite : l’outil incontournable Logiciel qui rend compte en temps réel de l'activité de l’entreprise sur plusieurs réseaux sociaux. Il permet aussi de gérer ses publications sur la même interface. S’bubble : réseau social éphémère des entreprises Ça vient de sortir ! L’idée est de laisser de moins en moins de traces pour simplifier la problématique des entreprises en matière de traitement de l’information. Je tweet, je like... Les réseaux sociaux sont entre vos mains (Claire Delouvrier©)
  • 21. Réseaux sociaux : un renfort au service client Tanguy, étudiant en Master dans une école de commerce de Montpellier et apprenti chez Dell France, nous parle de leur politique de communication. Il y travaille comme créateur de contenus sur les réseaux sociaux. Ce n'est pas un hasard si l'entreprise a déjà lancé son propre guide sur l'usage professionnel des médias sociaux. Dell est manifestement l'un des précurseurs, en France, en matière de communication sur le web 2.0. Tanguy nous explique que la communication sur le Web 2.0 est issue d'une « demande en interne ». Très vite, l’entreprise y a vu un moyen de réduire les appels téléphoniques à l'assistance technique. Car oui, la page Face- book de Dell est un complément du service clientèle et non pas une page « marketing » nous assure le jeune apprenti. Dell a connu un bad buzz en octobre dernier : quelques ordinateurs sentaient « l’urine de chat ». La seule alternative pour eux, selon Tanguy, était d'expliquer « en toute transparence » pourquoi. Les techniciens ont donc trouvé l’origine de l’odeur, l’ont expliquée très vite sur les réseaux sociaux et y ont remédiée. Même si une communication transparente n'existe pas vraiment, on préfère voir les réseaux sociaux servir à une communication axée sur le service clientèle que sur la vente de produits. Khalil Chikhaoui Stratégie sociale numérique : l’exemple de Castelnau-le-Lez Vincent Nolot, directeur de la communication de la ville de Castelnau- le-Lez et responsable des médias sociaux de la ville, nous explique sa stratégie en matière de communication numérique et citoyenne. Les réseaux sociaux ne représentent que peu d’investissements finan- ciers mais sont pourtant essentiels à la communication citoyenne de la ville. Ils deviennent un outil que l’on va inclure au même titre que les autres canaux plus classiques comme l’affichage ou encore le print. Ces outils donnent la possibilité aux citoyens de s’exprimer et aux col- lectivités de comprendre leurs problématiques. La ville de Castelnau joue le jeu de la transparence et par exemple, ne supprime pas les commentaires négatifs sur sa page Facebook. Elle respecte cependant une loi qui la tient pour responsable des propos qui s’y tiennent et la modère. La page devient alors la vitrine de l’activité locale en mettant en avant les festivals locaux, les associations, les commerces et l’actualité institutionnelle. Elle montre aux citoyens l’ef- fervescence culturelle, économique et sociale de la ville en temps réel. Robin Berton-Pastor 18 « Secret » : appli-confessionnal 2.0 Cette nouvelle application débarque très bientôt en Europe. Elle permet de publier ses secrets anonymement dans notre cercle d’amis. Au bout de 6 « j’aime », le secret devient publique. Détecteur de mensonges 2.0 Plusieurs chercheurs européens tra- vaillent actuellement sur la création d’un détecteur de mensonges à des- tination des réseaux sociaux pour dé- mêler rumeurs et vérités. Le label Métropole French Tech : efferves- cence et numérique Le nouveau label Métropole French Tech a été créé dans le but de stimuler l’effervescence des start-ups du numé- rique sur le territoire. Plusieurs villes comme Montpellier, Lyon, Grenoble, Nancy, Marseille et Paris sont déjà candidates à l’attribution de ce label. Ce nouveau projet a pour but de créer des terres d’accueil du numérique et de promouvoir les futurs Google et autres Facebook français. ...Je maîtrise ! Une photo parmi de nombreuses autres sur la page Facebook de Dell
  • 22. Information, communication, publicité : le saviez-vous ? Marie Bardeau-Frappa, est une avocate montpelliéraine, spécialiste en droit commercial et public qui exerce dans l’entreprise Amélie Factory. Elle répond à nos questions sur la transparence : • Saviez vous que… si un journaliste publie les déclarations patrimo- niales d’un élu, il encoure une amende de 45000€. Il peut les consulter, mais sa publication est interdite. • Saviez vous que… la France se trouve en 38ème position sur 179 pays concernant la liberté de la presse, selon Transparency Intrenational. Une position très basse dans l’Union Européenne… • Saviez vous que… les entreprises françaises sont dans l’obligation de faire connaitre à leurs employés leur convention collective pour diffuser leurs droits. • Saviez vous que… tous les bureaux de communication des entreprises à Montpellier ont l’obligation de rendre publics les bilans aux greffes en fonction de la forme juridique de leur société. • Saviez vous que… les communicants qui font du marketing par mail (newsletter), doivent ajouter obligatoirement une adresse mail de contact pour les demandes et questions des destinataires et l’option de désinscription. • Saviez vous qu’… il est interdit d’envoyer de la publicité par voie électronique depuis les réseaux d’internet publics. Jaime González Rueda 19 Consultation des déclarations patrimoniales Depuis les réformes de 2013 concer- nant les lois qui régissent la trans- parence, tous les citoyens français peuvent consulter les déclarations patrimoniales de leurs élus dans leur préfecture. Médias, politiques : impact de la transparence Jean-François Copé a annoncé qu’il comptait déposer deux propositions de loi sur la transparence des partis et des organes de presse moins d’un an après « l’affaire Cahuzac ». Le Journal Du Dimanche 3 mars 2013 Au coeur des discours politiques Lors des élections municipales de Montpellier en mars dernier, un constat nous a troublé : 5 candidats sur 7 ont utilisé la « transparence » dans leurs programmes : « gestion transparente », « transparence dans l’accessibilité au logement », « transparence des cri- tères de logements sociaux », « des valeurs de solidarité et de transpa- rence ». La promesse d’être transpa- rent : nouvel idéal politique ou expres- sion « politiquement correcte » ? Quand Municipales riment avec transparence Le maire de Baillargues veut jouer la transparence avant les élections. Il rend publiques ses fiches d’impôts et montre « patte blanche ». Pour conclure : entre autorisations Source : www.defense.gouv.fr
  • 23. Faut-il tout dire? Synthèse illustrée, réalisée par Avelig Vangheluwe© 20 Un prix pour récompenser la transparence ? Sous l’égide du Comité Scientifique, les Grands Prix de la Transparence, orga- nisés par le groupe Labrador, récom- pensent la facilité d’accès à l’informa- tion en s’appuyant sur quatre critères : accessibilité, précision, comparabilité, disponibilité. En 2013 le groupe BIC ar- rivait en tête de liste toutes catégories confondues. Pour en savoir plus : www. grandsprixtransparence.com Tout dire : les limites La violation d’informations confiden- tielles est une infraction punie par la loi dont l’auteur risque des peines d’em- prisonnement et des amendes prévues par l’article 447 du code pénal. Et le code du travail ? La divulgation du secret professionnel est également punie par le code du travail qui classe cet acte comme une « faute grave passible de licenciement sans indemnités ni préavis ». légales et bonnes pratiques
  • 24. Daphné : l’étoile de la créativité de la promo. Dans sa personne se mélange la responsabilité, la maturité et la sympathie derrière un beau sourire. Daphné avec sa vision d’avant-garde et multicul- turelle donne une touche de modernité à la Journée ORCO. Jaime : Jaime, jeune mexicain pétillant, est un vrai rayon de soleil pour notre promo. Il s’intéresse à tout,lecture, cinéma, musique, même la danse, bien qu’il n’ait pas « la coordination » comme il dit. Toujours souriant, jamais mécontent, il sait nous communiquer sa gaieté et sa bonne humeur. Avelig : c’est d’un nom bien breton qu’Avelig tire ses origines et sa personnalité, caractérisée par la force et la détermination, c’est une étudiante studieuse au tempérament de rockeuse. Claire : des petits yeux enfantins, une silhouette élancée, un brin de sagesse et un sourire malicieux tel est le portrait de Claire. Toujours entourée de ses garçons protecteurs, elle est l’incarnation de la douceur que chacun souhaite préserver au sein de notre promotion. Julien : sous ses allures d’élève réservé et stu- dieux, se cache quelqu’un d’une gentillesse inqua- lifiable et d’un calme à toute épreuve. Doté d’un humour déjanté, Julien est un étudiant qui ne vous laissera pas indifférent. 21 L'équipe échos2pros 2014 P Santiago : Santiago est déjà bien encré dans la vie professionnelle, il travaille entre la France et la Colombie, son pays d'origine. Rédacteur en chef pour le journal Echos2Pros, c'est aussi un étudiant exemplaire et un bon chef d'équipe. En plus de ça, Santiago est une personne souriante, généreuse, attentionnée, en résumé, c'est un ambassadeur de choix pour son pays, mais aussi pour cette 11ème journée ORCO ! Mérédice : belle et grande blonde aux yeux bleus, Mérédice, avec son joli visage parsemé de taches de rousseur traversé par un doux sourire est la caution sérénité de cette promotion ! Toujours sur son vélo, elle fonce vers son avenir avec talent ! Claudie : jeune fille chipie au style hippie. Sé- rieuse, bosseuse, fonceuse mais jamais râleuse, elle ne recule devant rien pour aider son prochain. Chaque obstacle à sa solution grâce à elle. La bonté qui l'habite et sa grande douceur. Apporte apaisement et joie à son entourage. Unique par ses qualités de cœur, elle est. D'une générosité sans limite. Inimaginable pour elle de voir le mal triompher. Etre ses ailes, la vie n'est qu'une succession de rires. Charlotte : fan des épopées littéraires et de la nature, Charlotte s'évade dans des univers plus riches les uns que les autres. Qui est qui ? Réponses:(degaucheàdroite)Rangéedubas:Fanny,Amélie,Avelig,Maëva,Sophie|Rangéedumilieu:Santiago,Mini,Xandie,Louise, Elodie,Claudie,Mérédice,Robin|Rangéedufond:Julien,Khalil,Letty,Jaime,Charlotte,Daphné,Mohamed,Claire Promo Master 2 Infocom 2014©
  • 25. Amélie : calme aux premiers abords, Amélie est une jeune femme avec du caractère. En plus d'être déter- minée en ce qui concerne ses projets futurs, c'est une talentueuse danseuse de zumba! Son dynamisme et son bon relationnel font d'elle une étudiante sérieuse et appréciée de tous. Khalil : cultivé et plein d’humour, Khalil partage chaque jour à l’ensemble de la promotion sa vision unique de la communication et du monde professionnel. Son caractère calme et décalé apporte à la formation amusement et légèreté Letty : consciencieuse, attentive, responsable, tra- vailleuse, ambitieuse, ce sont les mots pour une Letty en mode travailleuse qui a beaucoup du charisme. Sym- pathique, souriante, prévenante, chaleureuse… c’est une Letty en mode de dancing queen dans une soirée! Venez découvrir cette Letty avec ses fameux cheveux dancings! Maëva : active et sympathique, Maéva fait ses études en mé- langeant le côté professionnel, le côté sportif et le côté bénévole. En plus d'être une professionnelle de la communica- tion, elle sou- tient l'associa- tion Montpellier Reine et Maitrise le pole dance, ce qui fait d'elle un exemple clair de la femme d'aujourd'hui : dynamique et mul- tidisciplinaire. Louise : Louise est comme un bon vin : rouge comme le sang de la vie, élégamment parfumée, avec en bouche un côté vif et enjoué qui laisse rapidement place à des caractères profonds et subtils. Elle nous enivre ! Xandie : mère nourricière de la promo, pétille par son sourire et son tempérament de feu. Séductrice et femme de conviction, ses interventions ne laissent personne indifférent. Toujours perchée sur ses hauts talons, elle communique, avec sensualité, une folle énergie venue d’ailleurs. Xandie sera notre atout charme pendant cette journée Orco. Elodie: entre un tempérament de feu et une indéniable sensibilité, Elodie a sans aucun doute apporté à la promotion un vent de folie. Toujours très à l’écoute des autres, et très professionnelle dans son travail, il semblerait que la communication n’a aujourd’hui plus aucun secret pour cette passionnée touche à tout. Coline : étudiante en section « recherche », Coline est discrète, spontanée et ambitieuse. Passionnée par la culture et le design, elle est un élément important du groupe, tant par ses connaissances variées et son ouverture d’esprit que par sa bonne humeur. Sophie : le Sourire Ophélique de cette Provi- dentielle Héroïne est une Invitation Elégante à Chercher l’Or Nimbant le Fond de notre Âme. Vé- ritable Rafraichissement pour nos Esprits, elle fait l’Unanimité même chez les Xyloglottes ! Fanny : derrière ce p’tit bout de femme aux airs angéliques, se cache une personnalité à la fois déterminée et touchante. Travailleuse et fon- ceuse dans l’âme, Fanny a toujours su allier avec brio ses études en Communication et son job étu- diant. Marquée par cet accent Narbonnais, elle émane une nature chaleureuse et joyeuse. Yan : Yan accomplit sa dernière année en master « recherche », ce qui est tout à son honneur. Originaire de Chine, elle a amélioré son français de façon impressionnante du- rant ces deux der- nières années. Nous enchantant chaque jour par son ac- cent, Yan est une jeune fille pé- tillante, stu- dieuse et toujours prête à venir en aide aux autres. Mohamed : Moha- med, un collè- gue de travail en qui on peut avoir confiance. Sous ses airs timides, il fonce dans le cadre de ses études. D'une voix douce mais assuré, il sait s'engager et a le courage de défendre ses positions. Mais c'est aussi une personne ca- pable de reconnaître ses erreurs et de continuer à avancer avec un regard toujours optimiste. Il ne connait pas la crise. Son sourire chaleureux est apprécié de tous. Mohamed représente l’ama- bilité, la solidarité et la bonne humeur. Mouna : Mini or Mouna, that is the question ! Mouna, prénom féminin signifiant souhait, désir… Mini, prénom féminin donné de gré ou de force par des douaniers traducteurs en difficulté… Mouna donc (parce que c’est quand même plus cool !) pour les intimes, entre force et stress, entre chaleur et impulsivité… Ce qui est certain c’est qu’elle n’a pas sa langue dans sa poche et que cela vous plaise ou non, nous en M2 on trouve que c’est très bien comme ça! Robin: volontaire ET efficace, Robin ne connaît aucune défaite face aux soucis informatiques de la promo. De plus, son calme à toute épreuve et son pragmatisme font de lui un compagnon de tra- vail hors pair. Tant qu’il sera là, les machines ne contrôleront jamais le monde ! 22 Présentation de la promo
  • 26. Echos 2 Pros fête ses 10 ans ! Echos 2 Pros, le journal élaboré par les étudiants du Master 2 Infocom pour les professionnels de la région, fête ses 10 ans. Retour sur ces 10 années de journalisme à l’université par Julie Sala journa- liste, et Sybli Pesseys, Fanny Magnien, Audrey Brahimi, Santiago Giraldo Heredia anciens rédacteurs en chefs ! Julie Sala, journaliste professionnelle, a créé ce projet avec Jean-Antoine Corbalan. L’idée vient de la demande d’un élève de garder une trace des différentes interventions des professionnels. Les élèves réalisent les interviews afin d’en faire un recueil. Le journal est finalement mis en page et imprimé. Le projet se transforme et devient un véritable travail de mise en situation professionnelle. « C’est aussi un bon exercice d’organisation et d’écriture » pour les étudiants. « Le journal apporte aux futurs communicants la connaissance de la presse, indispensable à l’exercice de leur métier », rappelle Julie Sala. « Le bilan est plus que positif, les retours des étudiants des anciennes promotions sont très bons ». La pérennité du journal est une vraie réussite pour elle. Une vraie expérience professionnelle Sybil, chargée de communication pour une unité de recherche à la faculté de pharmacie de Mont- pellier, parle d’une expérience formatrice. Rédactrice en chef pour la promotion 2009-2010, elle explique que cette pratique lui a appris la diplomatie et le management. Fanny et Audrey rédac- trices en chef en 2010-2011 et 2012-2013, se rappellent d’un travail collaboratif très enrichissant. « L’harmonisation du travail » entre les différents groupes est une satisfaction pour Fanny. Cela lui confirmera son intérêt pour l’encadrement d’équipes. Audrey souligne « l’organisation de fou » mais parle d’une « expérience cool ». Santiago, rédacteur en chef de ce numéro, apprécie de voir le journal prendre forme et l’investissement de chacun. C’est voir le groupe avancer dans la même direction qui lui plait.La réussite est au rendez-vous pour Echos 2 Pros ! En 10 ans, le journal a laissé de bons souvenirs et une belle expérience à tous ceux qui ont eu la chance d’y participer ! On lui souhaite que les 10 prochaines années soient toutes aussi réussies. Joyeux anniversaire ! Maéva Beaudier 23 Bon anniversaire Echos2Pros !
  • 27. LES 10 ANSDu journal des etudiants EN master 2 communicati on des organisati ons 24 10 ans déjà !